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On n'est pas perdus, on prend juste notre temps...

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MessageSujet: On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... EmptyVen 23 Déc - 21:48

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JUST WANNA HAVE FUN.
    « Une barbapapa, s'il vous plaît. » En attendant d'avoir mon nuage sucré, je regardai les stands et attractions autour de moi. La première fois que je suis entrée dans un parc d'attraction, je devais avoir trois ou quatre ans. Évidemment, je n'en ai gardé aucun souvenir si ce n'est les quelques photos que mes parents ont gardé sur lesquelles je vomis mes croustillons. Charmant, n'est-ce pas ? Ça commençait donc plutôt mal mais heureusement, je me suis bien rattrapée les années suivantes. A dix ans, je passais tous mes week-ends dans les parcs d'attraction les plus proches et restais des heures sur les montagnes russes ou sur ces machins qui tournent de plus en plus vite. Je n'ai jamais eu peur ni du vide ni de faire une crise cardiaque ni de vomir sur les gens restés en bas. Au contraire, plus l'attraction était "forte" plus j'aimais. Les loopings, rester trente secondes la tête en bas, être secouée dans tous les sens ne me posait aucun problème. J'étais toujours la première à y aller et la dernière à en sortir. J'aimais aussi tout ce qui était censé faire peur, style train fantôme ou maison de l'horreur. En réalité, je rigolais plus qu'autre chose et m'amusais à jouer avec les décors. Ce que je veux dire, c'est que tout ce qui est attraction ou fête foraine a toujours énormément compté pour moi. Dès que j'arrivais devant ces entrées, j'étais automatiquement de bonne humeur, ce genre d'ambiance me changeait les idées et quand je rentrais chez moi, je me sentais toujours mieux. Ça devait être à cause de l'euphorie que je ressentais, courant d'attraction en attraction toujours avec la même hâte. C'était rare que je tombe sur des gens qui ressentent la même chose que moi, ça ne m'était d'ailleurs presque jamais arrivé. Aujourd'hui, j'allais encore bien plus loin, notamment avec Amy et nos jeux. L'adrénaline et l'euphorie étaient passées de petits plaisirs à véritables drogues. « Mademoiselle ?!! » Je tournai la tête, arrachée à mes pensées. Le gars me tendait ma barbapapa d'une main et avait ouvert son autre main pour réclamer l'argent. Avoir son air agacé, il devait l'avoir réclamé il y a un bon moment. Avec un sourire d'excuse, je lui donnai son argent et me dépêchai de prendre la barba puis j’allai m’assoir sur un banc pour la manger tranquillement. Comme je l'avais espéré, je passais une bonne journée et cette pause dans toutes les révisions me faisaient vraiment du bien. Malgré le froid et ma grosse écharpe, j'étais bien. Ce que je n'aurai jamais cru possible il y a seulement quelques heures.

    ►Neuf heures du matin et déjà en ville à courir dans tous les magasins après des cadeaux de Noël. J’avais encore du temps devant moi mais je préférais m’y prendre à l’avance sinon je risquais de me retrouver la veille sans le moindre cadeau. Ce n’était pas pour ma famille, bien sûr. Enfin, j’avais quand même pensé à acheter un petit gadget stupide à mon demi-frère : même si je le détestais, cette attention toucherait ses parents, donc mon père, donc un peu plus d’argent le mois prochain sur mon petit compte bancaire. Voilà comment ça fonctionne chez moi. Alors non, je ne m’étais pas levée avant treize heures pour trouver des cadeaux à ma famille, mais pour en trouver à mes amis. C’était une petite attention que j’aimais bien avoir auprès de ceux qui comptent le plus pour moi. Mais entre avoir l’idée et trouver l’objet, il y a une grosse différence. Il a d’abord fallu que j’arrive jusqu’aux portes des magasins sans me faire écraser par la masse des passants, et j’exagère à peine. Je ne sais pas s’il y avait des promotions ou si tout le monde a subitement eu la même idée que moi mais les magasins étaient bondés. L’horreur. Tout ce que je déteste. A la place de faire ma grasse matinée habituelle ; ma vie est dure. Finalement, je ne m’en suis pas trop mal sortie et suis remontée dans ma voiture le cœur léger. J’ai pris les routes qui mènent au centre pour aller rechercher ma guitare en réparation depuis des semaines et évidemment, ma voiture a calé au milieu d’une grand-route. J’ai mis les clignotants, j’ai téléphoné à mon garage et me suis faîte insultée par les autres automobilistes tout au long de l’heure suivante. Et de joyeuses fêtes ! Lorsque la dépanneuse est arrivée, j’étais déjà bien trop en retard pour mon rendez-vous médical et fus obligée de le reporter à la semaine prochaine. Je n’avais plus de médicaments pour mes crises de somnambulisme : je passais donc des nuits horribles et manquais de sommeil. Alors quand je suis passée devant ce par cet que j’ai vue son entrée bien colorée et accueillante, je n’ai pas hésité une seule seconde de plus. Il ne me restait plus beaucoup d’argent pour la fin du mois et si j’étais raisonnable, j’aurai mis cette idée de côté et serai simplement rentrée chez moi. Mais je ne suis pas du tout ce genre de personne et j’ai préféré suivre mon envie. Aussitôt mon entrée payée, j’ai eu l’impression de retomber en enfance. J’avais déjà oublié ma fatigue, ma mauvaise humeur et la voiture à aller rechercher en fin de journée. J’allais enfin pouvoir m’amuser et mettre de côté le stress des partiels et l’angoisse des histoires familiales. Ces choses-là n’ont pas leur place ici.◄

    Je me relevai du banc pour aller jeter le petit bois à la poubelle. Il était encore tôt et si j’avais été sur toutes les attractions à sensation forte, j’avais complètement oublié tous les petits stands et autres activités possibles. Comme je venais de manger et que la fatigue me rattrapait peu à peu, je préférai passer à autre chose. J’allai à un stand de carabine pour tenter d’avoir cet immense ours en peluche qui avait l’air tout doux. Mais au moment même où je levai la carabine, je vis du coin de l’œil quelqu’un qui ne m’était pas inconnu. Je la reposai aussitôt et me dirigeai droit sur lui, tout sourire. J’étais vraiment contente de tomber sur un de mes Sampis. « Eiriiiiik ! Je ne savais pas que t’aimais les parcs d’attraction ! C’est super, on va pouvoir passer la fin de l’après-midi ensemble. Et c’est tellement plus drôle quand on n’est pas tout seul…» Puis je me rendis compte que je lui imposais totalement mon idée sans lui demander son avis. « Excuse-moi, je ne t’ai même pas demandé si tu attendais quelqu’un ou non ? » Je me mis à rire tout me répétant pour la millième fois qu’il fallait vraiment que j’arrête de parler sans réfléchir.
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MessageSujet: Re: On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... EmptySam 24 Déc - 17:07

Les vacances et Noël approchaient à grands pas. Les cadeaux -ou du moins les plus importants, la plupart- étaient déjà faits et emballés depuis quelques jours. Eirik avait donc son après-midi de libre et tout seul qui plus est. Viktoria était certainement avec Pacey, Callum n'était pas libre et il en était de même pour Payson, la petite amie de Pedersen. S'il avait bien tout compris, elle avait encore quelques achats de Noël à faire, avant qu'ils ne partent à Narvik, dans la ville natale du jeune homme. En effet le couple avait décidé de passer les vacances de Noël loin de San Francisco et dans les deux familles respectives; ils allaient donc passer une dizaine de jours en Norvège dans la famille d'Eirik, puis la fin des vacances à Paris dans la famille de la demoiselle -famille dans laquelle d'autres Sampis se trouvaient, comme Arizona par exemple-. Enfin bref, étant donc tout seul, le jeune homme décida tout d'abord d'aller faire un tour en ville et qu'il aviserait ensuite. Le problème c'est que pendant les fêtes, non seulement il y a pleins de petites choses qui vous font envie dans les vitrines, mais tout ce qui est chocolat ou bonbons traînent un peu partout... Eirik n'était pas du genre à acheter tout et n'importe quoi même s'il pouvait franchement se le permettre vu son compte en banque -enfin plus exactement celui de ses parents-, il n'était pas très dépensier en temps général, seulement en période de Noël -tout comme à Paques- avec l'afflux de toutes ces sucreries, ces bonbons et compagnie, il avait tendance à en acheter beaucoup. S'il devait être un péché c'était sans conteste la gourmandise surtout en ce qui concernait tout le sucré -bonbon et chocolat en premiers-. Enfin bref le jeune homme craqua sur deux petites boites de chocolat qu'il mangerait certainement avec sa petite amie dans la soirée, devant un film, à la place des kit-kat balls , ou des chips ou autres trucs à grignoter qu'ils prenaient habituellement. Certes, grignoter ainsi n'était pas bon pour la santé, mais pour l'instant ce n'était franchement pas trop le problème du norvégien, qui avait beau mangé, il restait toujours plus ou moins mince... et puis, il faut bien se faire plaisir non ?! Il envoya un MMS à Payson avec la photo des boites, tout en lui précisant qu'elle n'avait cas choisir un film pour le soir si cela lui tentait. La relation de couple qu'il avait avec elle pouvait paraître assez étrange aux yeux de certains, mais il était sincèrement bien avec elle et savait que c'était réciproque, alors les commérages et autres conneries lui passaient bien au dessus.
Histoire de ne plus être tenté par tous ces artifices de Noël, Eirik essaya d'énumérer tous les lieux où il pourrait s'amuser seul, sans être trop tenter. Le cinéma tout seul, très peu pour lui; idem pour le bowling, la patinoire... Il ne voyait que la fête foraine, endroit parfait pour se divertir, passer du bon temps pendant l'après-midi... Quittant le centre ville, il alla prendre un bus afin d'arriver jusqu'au nord de San-Francisco. Une fois-là-bas, il lui fallut moins de cinq de minutes pour se retrouver presque nez à nez avec Effy. Et bien dis donc, le monde est petit, mais tant mieux dans ce cas-là, car à deux on s'amuse toujours plus que tout seul non ?! Bref, autrement dit c'était plutôt une bonne surprise, surtout qu'il appréciait la jeune femme. Heyyy Effy ! Tu vas bien ?! Il se tut quelques secondes avant de rajouter en rigolant Et bien écoute, ce n'est pas quelque chose que je ferai tous les jours, ou toutes les semaines, mais de temps en temps, j'avoue que c'est plutôt sympa... et ça me fait plaisir de te voir-là... Parce que seul, c'est un peu craignos quand même, enfin tu avais l'air de t'amuser... Il secoua ensuite doucement la tête lorsqu'Effy lui demanda s'il attendait quelqu'un d'autre. Non, non je suis là tout seul enfin avant de te voir j'étais tout seul, et je n'attends personne en particulier... donc ouais, on peut passer le reste de l'après-midi ensemble, si tu veux bien me supporter pendant ces quelques heures. Il se tut quelques secondes avant de continuer Je te laisse peut-être finir ce que tu faisais, et après on fera un tour et voir... ce qui serait le plus drôle ?! Je te préviens tous les trucs où il faut des réflexes c'est mort. Je me gamelle à chaque fois et je risque de finir à l'hôpital... t'sais genre les tapis roulant qui changent de sens, les roules et tout ça.... C'est mortel pour moi... et je tiens à pouvoir bouger comme je le souhaite pendant les vacances, mais le reste tout est ok... Désolé je viens d'accaparer toute la conversation, je te laisse un temps de parole... Bon alors, plus sérieusement, qu'est-ce qu'ils allaient bien pouvoir trouver qu'ils avaient en commun ?! La question n'allait pas tarder à être éludée. De toute façon, quoiqu'ils puissent faire, le principal était quand même qu'ils s'amusent, et il ne doutait pas qu'en compagnie de sa comparse cela soit le cas. La regardant quelques secondes, il finit par lui demander avec un petit sourire aux lèvres Dis, tu voudrais pas quelque chose à manger ?! J'sais pas ça sent bon, ça me donne faim. Eirik où le ventre sur pattes des sampis, mais bon, chez lui c'était habituel de parler de manger, Effy devait donc en avoir assez l'habitude.
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MessageSujet: Re: On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... EmptyDim 25 Déc - 21:45

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JUST WANNA HAVE FUN.
    Ça ne me dérange pas d'être seule. Je suis sûre que les gens qui ne me connaissent pas très bien ou seulement de vue sont persuadés que je suis le genre de fille toujours accompagnée de quelqu'un. Ils doivent se dire que puisque je les aborde sans "vraie" raison, c'est que je ne veux pas me retrouver toute seule et que je cherche absolument à me faire des amis. Comme je passe beaucoup de temps à faire la fête, on doit se dire que je déteste les soirées devant la télévision avec un gros pot de glace et un plaid en laine. Mais malgré mon côté hyper sociable, souriante et festive, je me demande si avec le temps, je n'aime pas de plus en plus qu'on me laisse tranquille. Pas besoin d'être une bande de dix filles pour faire du shopping, je préfère éviter de devoir partager mon pop-corn au cinéma et les films ratés du vendredi soir ne m'ont encore jamais dérangée. J'ai toujours eu ces deux côtés forts opposés et jongle avec sans problème. Si on me lâche en dernière minute, je ne piquerai pas de crise et tirerai profit de ma situation et si, à l’inverse, quelqu’un m’accompagne quelque part à la dernière minute, j’en serai tout aussi heureuse. Ça fonctionne ainsi presqu’à tous les coups et j’avoue que c’est une qualité qui m’est bien pratique. Voilà pourquoi j’avais foncé droit vers Eirik sans même réfléchir, sans même me demander si je préférai profiter d’un peu de tranquillité ou continuer à m’amuser. « On ne peut mieux et toi ? » J’avais répondu à sa première question, un grand sourire sur les lèvres. S’il m’avait croisée quelques heures plus tôt, il aurait trouvé une Effy complètement sur les nerfs et fatiguée mais l’air frais et cette ambiance festive avait suffit à tout effacer instantanément. « Vraiment ? Moi, j’ai toujours adoré les parcs d’attraction. Je crois que je pourrai y passer des jours et des jours sans jamais me lasser de rien, tellement toute… » Je cherchai mes mots pendant quelques secondes. « … tu sais, l’ambiance, les jeux, les attractions, la nourriture...tout ça me met tellement de bonne humeur.» Je crois que ces précisions n’étaient pas indispensables ; mon air devait à lui seul assez bien traduire la joie que je ressentais à me trouver ici, exactement comme une gosse le jour de Noël. « Oh tu sais, moi, je m’amuse avec tout et n’importe où alors…Mais je suis vraiment contente qu’on se soit croisés. Ce genre d’endroits, c’est toujours mieux d’y être avec des gens qu’on apprécie. » Il proposa ensuite que je finisse ce que j’avais commencé et le stand de carabines me revint en mémoire. Comme je ne m’étais absentée qu’une minute, je ne devais pas avoir perdu ma place. Je fis signe à Eirik de me suivre, tout en continuant à l’écouter. Apparemment, il était assez maladroit et je ne parvins pas à m’empêcher de rire en l’entendant. Je ne me moquais pas du tout, au contraire, je me reconnaissais beaucoup dans ce qu’il racontait. Les gamelles et mauvais reflexes, ça me connaissait bien, même très bien. Je suis née avec ma maladresse et suis bien partie pour mourir avec. Même aligner deux pas sur une surface parfaitement place pouvait être dangereux pour moi –et ceux qui m’entourent. Je bouscule sans le faire exprès des gens chaque semaine et je me suis déjà faîte virée des patinoires. Ma maladresse associée à mon manque d’organisation, à mon manque d’orientation et à mon manque d’attention me garantit au moins de ne jamais m’ennuyer dans ma vie. C’est déjà ça de pris. « Sur ce point, on est pareils. Alors ne t’inquiètes pas, je ne vais pas t’imposer ce genre d’attraction ! De toutes façons, je suis là depuis un petit moment maintenant et j’ai fais le tour de tout ce qui est sensation forte. Je crois qu’il est temps de me calmer un peu… » Malgré le fait que j’en sois accro, je n’étais pas complètement stupide et savais pertinemment bien que venait un temps où il fallait pouvoir s’arrêter. C’est là qu’interviennent les gentils petits stands et les attractions dites "normales" où l’on n’est pas secoué comme un milkshake. Je m’arrêtai brusquement, arrivée au stand. « Avant de te voir et d’aller te trouver, j’étais en train de tenter ma chance pour cet immense ours en peluche là-haut, tu le vois ? » Puis, sans même attendre sa réponse, je repris en main la carabine et fis mine de me concentrer pour bien viser. Je n’ai jamais été très douée pour tous ces jeux et savais à l’avance que je ne rentrerai pas avec mon bel ours en peluche, à moins de le voler évidemment. Mais je n’avais pas du tout l’état d’esprit qu’il fallait et à la place, je préférai amplement continuer de parler avec Eirik. « Tu as fais des projets pour les vacances ? Moi, je m’y suis encore prise trop tard évidemment alors je vais sûrement rester à Berkeley et improviser sur le moment. De toute façon, j’ai beaucoup de trav… » J’avais raté. Je n’avais même pas effleuré la cible et tirai à la suite toutes les balles qui me restaient, réduisant à néant le peu de chance qui me restait. Je me tournai vers Eirik avec la mine boudeuse d’un enfant. « C’est dommage, cette peluche était vraiment belle et c’est plutôt rare d’en trouver dans les fêtes foraines. » Je remis mon sac sur les épaules, toujours aussi souriante. « Tu as raison, toutes ces bonnes odeurs sont insupportables…il faut qu’on se trouve quelque chose à manger. » Ma barbapapa n’était pas très nourrissante, je pouvais bien me permettre de me racheter un petit quelque chose à grignoter. De toute façon, c’était certain qu’Eirik ne parviendrait pas à résister à son estomac et voir quelqu’un manger me donne automatiquement faim aussi…Non, je ne me cherche pas d’excuses ! On se dirigea jusqu’à un petit stand qui vendait un peu de tout ; croustillons, bonbons, gaufres, pommes d’amour...Je demandai un petit sachet de croustillons à la vendeuse et cette fois, je pris soin de ne pas trop m’égarer dans mes pensées pour ne pas oublier de la payer. « Qu’est ce que tu aimes bien comme genre d’attraction ? Pour moi, c’est franchement pareil. » Puis, en lui montrant différents chemin, j’ajoutai : « A droite, c’est tout ce qui est train fantôme et maison de l’horreur tandis qu’à gauche, il y a des attractions plus familiales ou carrément pour les enfants comme les manèges, palais des glaces, labyrinthes ou auto-tamponneuses. » Contrairement à ce qu'on pourrait croire, c’était la première fois que je mettais les pieds dans ce parc d’attraction. Mais même en y ayant passé seulement quelques heures, je le connaissais déjà par cœur. Je ne connaissais pas très bien les goûts d’Eirik parce que je ne connaissais pas très bien Eirik tout court même si nous nous entendions plutôt bien. Alors, je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il préférerait faire. La seule chose dont j’étais certaine, c’est qu’on ne pouvait passer qu’un bon moment. Oui, je ne voyais vraiment pas ce qui pourrait poser problème.
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MessageSujet: Re: On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... EmptyLun 26 Déc - 21:30

Et bien écoute, ça va plutôt pas mal. Bientôt les vacances, alors quoi rêver de mieux hein ?! Il se tut quelques secondes avant de rajouter Je suppose que toi aussi, il te tarde... enfin, c'est rare le rares qui n'aiment pas les vacances, mais il peut toujours il y avoir des exceptions. Bonjour, je m'appelle Eirik et je viens de sortir une phrase totalement hors sujet et pourtant je me porte bien. Le jeune homme sourit à la sampi et puis il lui dit qu'il ne venait pas trop souvent ici généralement. Il eut un petit sourire en entendant la réponse de sa comparse Il en faut pour tous les goûts, mais je suis sûr que si tu venais tous les jours tu te lasserais très vite... ça doit être redondant non à la fin ? Toujours les mêmes manèges et compagnie... Enfin, j'dis ça peut-être parce que je n'y tiens pas tant que ça, enfin que j'aime bien tant que ce n'est pas souvent. Il haussa les épaules, en même temps, lui était plus du genre à rester dans sa chambre de confrérie, à bouquiner, travailler, regarder un film, faire le con avec sa sœur, son meilleur ami ou sa petite amie... Enfin, sinon je vois bien de quoi tu parles avec l'ambiance et tout et tout.. C'est vrai que cette ambiance de fête était sympathique. Il eut un bref petit rire lorsqu'elle rajouta qu'elle s'amusait avec tout. Ça c'était cool, au moins ils étaient sûrs de s'amuser en plaisantant sur tout e rien et ne pas trop se creuser la tête.Je suis un peu pareil en général. Enfin, je ne rigole peut-être pas de tout, mais c'est vrai que bon nombres de sujets me sont plaisants et qu'il paraît que je suis plutôt bon public... Et je t'aime bien aussi Effy. lui dit-il en faisant un petit clin d’œil en plus. Puis il ne tarda pas ajouter qu'elle ferait mieux de finir son tir à la carabine, ça serait quand même dommage qu'elle perde sa place. Il la suivit donc jusqu'au stand tout en continuant de parler du fait qu'il était maladroit et compagnie. C'est sûr qu'il valait mieux pas lui mettre un pistolet ou une carabine entre les mains, cela pourrait s’avérer très dangereux pour lui mais également pour les autres. Visiblement ce qu'il disait était plutôt drôle vu les rires qu'il soutirait à la demoiselle, et bien au moins elle ne s'ennuyait pas avec lui et c'était déjà pas mal. D'un côté, il fut assez rassuré en entendant Effy répondre qu'elle aussi était comme lui... et que rien que pour cela elle n'allait pas lui imposer toutes les attractions à "risques" pour gens maladroits. Tant mieux. Quoiqu'ils auraient pu faire un concours de celui qui tiendrait le plus longtemps debout, ou alors au contraire celui qui se prendrait le plus de gamelles... et sur ce dernier point il était plutôt assez doué en la matière. Et il fut également rassuré de savoir qu'elle avait fait tout ce qui était sensation forte, au moins ce qu'ils allaient faire serait tranquille. Ok, et bien, il ne nous reste pas beaucoup de choix, mais j'suis sûr d'aimer … ce qu'il reste justement. Allez, comme j'suis gentil, j'te paye le prochain truc que l'on fait... Ouais c'était généreux de sa part... Les deux amis arrivèrent donc au fameux stand, et la demoiselle montra au jeune homme la peluche qu'elle essayait d'avoir. Whow. Il allait certainement falloir qu'elle fasse de bons tirs, et lui s'en sentait incapable, heureusement qu'il n'avait pas à jouer à cela. Tout en se concentrant la demoiselle parla des vacances Ouais, je pars avec Payson pour toutes les vacances. On va d'abord chez moi, enfin en Norvège, et après on ira chez elle à Paris. On va rencontrer nos "belles-familles" respectives. Enfin nos familles quoi. Je sais que ça peut paraître étrange étant donné que l'on sort ensemble depuis quoi un peu moins de deux mois, mais bon, c'est surtout pour partir.... Blablabla. Pourquoi est-ce qu'il avait toujours ce foutu besoin de se justifier ?! Je crois qu'il y a beaucoup de monde qui reste, tu ne t’ennuieras pas. Dommage pour Effy, elle venait de rater sa cible. ROHHHH mais boude pas, j'suis sûr que l'on peut en trouver des encore plus géniales et plus grosses dans des magasins! Et au moins là t'es sûre d'en avoir une.... Il lui fit un petit sourire et se passa une main dans les cheveux avant de reprendre la parole Tu veux manger quoi ?! Plutôt salé... ou plutôt sucré ?! Perso, je pense prendre quelque chose de plutôt genre... Un bonne grosse gaufre au nutella et à la chantilly , puis je vois autre chose qui me plaît.... Me regarde pas comme ça, je mange comme quatre, je grossis, j'en profite tant que c'est possible.En attendant la réponse, il la regarda avec un sourire, pendant déjà sa future petite gourmandise sucrée. Miam. Les deux sampis si dirigèrent vers en stand de sucré et tandis que la jeune femme commandait des croustillons, le norvégien garda son idée de gaufre eu nutella et chantilly. Je sais pas trop... Ca dépend de mon humeur je crois, là ça serait plutôt un truc tranquille où on se prend pas la tête et si possible que je puisse garder ce que je mange et rester tout le long sur mes deux jambes... Ce qui en fait réduit vachement la donne. Alors qu'il venait de répondre, la jeune femme commença à lui faire une visite guidée du parc. En lui indiquant qu'il avait un train fantôme et compagnie, mais son regard s’arrêta sur les attractions dites plus familiales. Ouais, ça ça avait l'air chouette ! Il se frotta doucement dans ses mains et finalement fit Et bien écoute, le palais des glaces ou labyrinthe ça me tente bien..; Bon, j'espère que tu as meilleur sens de l'orientation que moi, sinon je crois qu'on peut passer la nuit dehors... Une fois que la jeune femme eut donné son avis, les deux amis se dirigèrent donc vers l'attraction en question. Eirik paya la place de la demoiselle, c'était quand même la moindre des choses, et ils entèrent... Allez c'était parti pour une bonne partie de rigolade...
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MessageSujet: Re: On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... EmptyMer 28 Déc - 13:46

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JUST WANNA HAVE FUN.
    Si je n'étais pas tombée par hasard sur Eirik, je serai tout compte fait peut être rentrée chez moi et j'aurai passé le reste de l'après-midi à m'ennuyer. « Oui, j'ai vraiment besoin de souffler! Cette année, j'ai commencé un double cursus et j'ai un peu de mal à suivre...» Au bout de trois ans, j'avais enfin réussis à me réconcilier avec mes études mais ce n’était pas sans difficultés. Les premières semaines, je n'étais sortie de chez moi que pour aller en cours, obligée de renoncer à toutes mes sorties habituelles dont les soirées. Je n'en revenais pas du nombre de travaux qu'on avait déjà à rendre et j'avais l'impression de devenir dingue ainsi enfermée entre mes quatre murs. Surtout qu’à force de ne plus voir mes amis ou uniquement en coup de vent réduisait peu à peu ma vie sociale. Mais je n'ai jamais baissé les bras et à aucun moment, je n'ai eu envie de revenir sur ma décision. Après toutes ces années de batailles avec mon père, renoncer serait agir comme une parfaite idiote. Je ne suis pas une bosseuse mais si tout mon avenir est en jeu, je ne prends pas le risque de rater mes cours ou d’être mal vue par mes professeurs. Alors j’ai persévéré et petit à petit, je me fais à mon nouveau rythme de vie, plus posé qu’auparavant et plus sérieux aussi. Ce n’est pas pour autant que j’ai renoncé à concilier mes nouvelles habitudes avec les anciennes. Je reste persuadée que ce n’est qu’un temps d’adaptation. Un peu long, certes, mais pas insurmontable.
    Eirik était visiblement beaucoup moins friand que moi des parcs d'attraction, d'un autre côté, je pourrais peut être être considérée une exception tant j’en étais addict. « Je n'en suis pas si sûre..Et après tout, j'ai tout ce qu'il me faut pour survivre. » Je fis un signe de la main pour désigner les dizaines de stands de nourriture qui s’étalaient juste sous nos yeux. Je l'écoutais continuer à parler en souriant. Je savais que je n’aurai pas de problèmes avec lui et que la journée se passerait bien, Eirik était très loin du genre de personne avec qui j’étais capable de me prendre la tête. Je crois même que nous avions pas mal de points communs et pas des moindres si nous prenions déjà en compte notre maladresse. On aurait pu jouer là-dessus mais aujourd’hui, je préférais éviter un séjour à l’hôpital que ce soit pour lui ou pour moi. Cette idée me fit sourire. J’étais déjà connue des médecins de San Francisco à cause de toutes les fois où j’avais du me rendre à l’hôpital en urgence. Souvent pour des bêtises, comme la fois où je me suis cassé le poignet en trébuchant en pleine rue. Typiquement ce qui m’arrive au quotidien.
    Eirik m’accompagna jusqu’au stand de tir et le gars qui le tenait ne semblait même pas avoir remarqué que je m’étais absentée. C’était plutôt étonnant, d’ordinaire ils ne nous lâchent pas des yeux et s’il nous arrive d’effleurer la cible, ils nous sortent une quinzaine d’arguments qui démontrent le contraire. Je souriais toujours même si je savais pertinemment bien que je n’avais pas la moindre chance de gagner. Je suis déjà restée une journée entière au même stand de tir, à vider mon portefeuille, uniquement pour m’entraîner. Une journée entière de concentration intensive et je n’ai jamais pu voir la moindre différence, au contraire, c’est peut être même pire qu’avant. Alors oui, peut être que je m’y prends mal et qu’il y aurait moyen de m’améliorer autrement. Ou bien je suis née comme ça et cette maladresse que j’ai dans le sang ne disparaîtra jamais…A partir du moment où on s’accepte comme on est, je ne vois pas où est le problème. Je fus arrachée à mes pensées par la réponse de mon ami sampi à propos de ses vacances. « Ah oui, tu vas avoir un emploi du temps assez chargé du coup…Mais ça te fait de beaux voyages. » Je n’avais jamais été en Norvège et je pourrais dire la même chose pour Paris étant donné que j’étais bébé lorsque mes parents y ont passé quelques jours. Malgré cela, j’étais certaine que c’était de beaux endroits à voir et qu’ils ne risquaient pas de s’ennuyer. « Je ne trouve pas ça bizarre. Au contraire, c’est la preuve que ça se passe bien entre vous deux et je trouve ça super ! » Je lui souris, juste après avoir raté mon dernier coup. Je ne connaissais pas vraiment Payson non plus mais de loin, leur couple avait l’air d’être assez sérieux. Ce doit sûrement être pour cette raison que je n’étais pas étonnée qu’ils rencontrent leur belle-famille. « Ah oui ? Je n’ai pas encore demandé autour de moi qui restait et qui partait. Puis, il y a quand même pas mal d’étudiants qui rentrent chez eux pour profiter des fêtes en famille, tu sais. Mais t’inquiètes pas pour moi, je trouverai toujours bien quelque chose à faire. Au pire, me retrouver un peu au calme ne me ferra pas non plus de tord. » En effet, ces temps-ci, j’avais besoin de me retrouver un peu avec moi-même pour faire le point. J’avais du mal à gérer entre mes retrouvailles avec Blaithin, les soucis de ma mère et cette étrange relation avec Amy. J’avais l’impression de faire n’importe quoi et de perdre totalement le contrôle de ma vie. Mes réactions m’étonnaient et parfois même ma façon de penser, preuves indiscutables des changements qui s’opéraient en moi. Ce que je n’aimais pas du tout. Je poussai un profond soupir, comme pour éloigner toutes ces pensées qui n’avaient rien à faire ici, encore moins dans ces circonstances. L’homme du stand me regarda avec un sourire mi triste mi heureux mais parfaitement hypocrite en m’annonçant que je n’avais rien gagné mais qu’avec dix dollars de plus, je pouvais retenter ma chance. Que c’est gentil. Je fis non de la tête puis me retournai vers Eirik et rigolai en entendant sa remarque. « Ouais, tu as raison ! Mais en magasins, c’est moins drôle puisque on n’a pas la fierté d’avoir gagné son nounours. » A part ça, c’est vrai que les peluches sont souvent bien plus belles et de meilleures qualités en magasins que celles qu’on peut trouver dans ces foires. En plus, puisque on n’arrive rarement à les attraper du premier coup, on dépense une vraie fortune pour un bout de tissu qui nous serait revenu moins cher dans n’importe quel centre commercial de San Francisco. J’adore les peluches depuis toujours et je peux vous assurer que j’ai raison sur ces points. Mais malgré cela, j’étais triste d’abandonner cet ours magnifique et quittai le stand avec des yeux de chiens battus, persuadée qu’il terminerait chez un horrible gosse qui s’en lasserait après deux jours –voire deux heures. Heureusement, Eirik changea de sujet en parlant de nourritures. Malgré ma barbapapa, je sentais que je pouvais encore me permettre de manger un petit bout. « Sucré. Je déteste tout ce qui est salé… » Je me retins de justesse de le traiter de goinfre en entendant ce qu’il voulait manger. « Ahah ! Faut se dire qu’en période de fêtes, tout est permis…T’auras toujours le temps de te rattraper plus tard. Puis si tu vas à Paris, t’auras peut être droit à leur gastronomie qui n’a rien à voir avec toute cette chantilly. » Et d’un autre côté, si on veut manger sain et équilibré, on ne va pas dans un parc d’attraction, n’est-ce pas ? Alors, il avait raison d’en profiter. Aussitôt après avoir reçu mes croustillons, j’en mangeai un. En fin de compte, j’avais encore faim…« Oui, c’est vrai que vu ce qu’on mange, il vaudrait mieux éviter tout ce qui est looping ! » Je n’ai jamais vomi sur une attraction. Par contre, j’ai déjà assisté une dizaine de fois à cet incident et si vous voulez mon avis, ça n’a vraiment pas l’air super. Eirik était tenté par le palais des glaces et le labyrinthe, deux attractions qui demandaient un assez bon sens de l’orientation. « Hum…A vrai dire, je n’ai jamais été très douée pour l’orientation mais ces attractions sont installées dans la zone familiale alors si des enfants peuvent y arriver, pourquoi pas nous ? » Je haussai les épaules avec un sourire assuré. J’étais vraiment persuadée d’en être capable. Et après tout, j’avais surtout du mal à m’orienter lorsque j’avais une carte sous les yeux ou un volant entre les mains. Eirik aussi avait l’air de ne pas briller dans ce domaine mais j’étais sûre qu’il exagérait. « Ce n’est sûrement pas aussi horrible, arrête ! Tu as plus de mal avec ta maladresse ou ton orientation ? » J’eus un petit sourire narquois mais pas méchant avant de l’entraîner avec moi sur le chemin. « Enfin, si jamais on a vraiment du mal à s’y retrouver, et je ne vois vraiment pas pourquoi cela arriverait, j’espère que tu n’as rien de prévu par après comme un rendez-vous, une fête ou une audition. Parce que je crois que le parc ferme assez tard étant donné que les fêtes approchent et on risquerait alors de réellement poireauter pendant un bon moment. » Ce qui ne m’arrangerait pas puisque j’avais ma voiture à aller rechercher. Ma chère petite voiture que je ne possédais que depuis ces vacances et à qui j’avais déjà fait subir pas mal de choses –d’accidents.
    On se rapprochait des attractions et j’avais déjà presque fini mes croustillons alors je les emballai et les mis à l’abri dans mon sac, au cas où j’aurai une petite faim plus tard. Je m’arrêtai quelques instants pour lire les panneaux d’indication. « Ah ouais…En fait, le palais des glaces est carrément à l’autre bout de l’allée alors que le labyrinthe est juste devant nous. » Je le désignai d’une main, au cas où Eirik ne l’aurait pas vu. « On peut tenter le labyrinthe, non ? En plus, il ne fait pas si froid que ça aujourd’hui… » Je remerciai Eirik d’avoir payé mon entrée. J’aurai très bien pu lui dire de laisser tomber mais j’avais dépensé pas mal d’argent aujourd’hui et je n’allais pas dire non à un peu de gentillesses. En entrant dans le labyrinthe, j’écarquillai les yeux de stupeur. Il avait l’air bien plus grand que ce que j’avais d’abord imaginé et il était surtout très beau, rien à voir avec les petites haies mal entretenues que j’avais l’habitude de voir. Les haies étaient trop hautes pour qu’on puisse voir ce qu’il y avait derrière et des arbres renversés barraient parfois le chemin. Il y avait des fleurs et sûrement de petits animaux comme des oiseaux ou des écureuils parce que j’entendais les arbres et hautes herbes remuer. On pouvait aussi entendre des voix lointaine, des enfants rire et des voix plus stressées et plus graves appeler des prénoms –certainement les parents. Mais autour du jeune Sampi et de moi-même, il ne semblait n’y avoir personne. « Bien, je propose qu’on avance d’abord un peu à l’aveuglette. On regarde vite fait si le chemin est un cul-de-sac ou non puis on le prend. Il faut aussi essayer de se trouver des repères pour éviter de tourner en rond. » J’étais douée pour donner des conseils, beaucoup moins pour les appliquer. Et si jamais nous commencions à tourner en rond, je risquais de perdre mes moyens. « Tu es un habitué des labyrinthes ou c’est la première fois que tu en fais un ? Personnellement, j’y allais plutôt quand j’étais petite et ça doit faire des années que je n’y ai plus mis les pieds. » Comme pour justifier à l’avance les erreurs que je risquais de commettre. Nous avancions toujours quand je trébuchai sur une branche et me rattrapai sur les ronces. Je frottai mes mains égratignées sur mon jean. « Ça va, tout va bien, t’inquiètes pas ! » Je réussis même à en rire. « C’est un peu comme si on partait à l’aventure, ça va être super. » Attention, voilà l'Indiana Jones des parcs d'attraction.
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MessageSujet: Re: On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... EmptyMer 28 Déc - 20:12

Un double cursus ?! Whoaw. Rien que d'y penser cela le fatiguait et il avait envie de dormir. Lui son cursus seul lui suffisait amplement, mais c'était peut-être parce qu'il s'y était à fond et que cela lui prenait déjà énormément de temps. En tout cas, il était ébahi devant tant de courage si bien qu'il resta bien.. disons une dizaine de seconde bouche bée à cette annonce, avant de reprendre la parole Et tu fais quoi exactement ?! J'suis... sur le cul. Respect, sérieusement Effy. Bon en même temps Eirik et les études cela avait toujours fait quatre, même si en théâtre au prix de longues heures de travail, il excellait et faisait parti des meilleurs de sa promo... Enfin là n'était pas réellement le sujet, il avait du mal à comprendre comment elle avait un minimum de temps pour elles avec tout le boulot qu'elle devait avoir. Bon, il est vrai que certaines personnes aiment passer leur vie à étudier mais c'était loin d'être le cas du jeune sampi. C'est vrai que niveau nourriture si tu veux habiter ici tu as de quoi faire, mais je pense que tu t'en lasserai très vite. Des gaufres, des crêpes, des pommes d'amour des chichis tous les jours pour tous les repas, à la fin ça doit être étouffant enfin plutôt écœurant tu ne penses pas ?!
Le jeune homme l'accompagna jusqu'à stand de tir où elle put sans trop de problèmes s'arrêter là où elle avait commencé, mais, malheureusement pour elle, la jeune femme avait raté toutes ces cibles. Dommage pour elle, surtout qu'elle avait vraiment l'air d'avoir envie d'un de ces nounours... pendant qu'elle tirait -ou il serait certainement plus juste de dire tentait de tirer-, ils continuèrent leur conversation sur les vacances. Ouais, c'est vrai, ça na vous faire de beaux voyages de beaux souvenirs, et puis ça nous changera d'air, surtout en Norvège. Il fait froid chez moi comparé à ce climat de San Francisco, ou même celui de Paris... Il haussa les épaules avant de continuer Enfin bref, tu vois le topo non ?! Il se tut quelques secondes avant d'acquiescer doucement à la nouvelle phrase de la Sampi Tu ne trouves pas ça étrange, qu'après si peu de temps on se présente l'un et à l'autre à la "belle famille" ? Même si oui, je pense que c'est sérieux entre nous, enfin je l'espère, je trouve que ça fait tôt... surtout quand on connaissait ses parents mais cette petite phrase il se garda bien de l'ajouter. Après tout peut-être que leurs vacances se passeraient bien. Il fallait qu'il arrête de se prendre la tête pour un oui ou pour un non à la moindre occasion. Je crois que Callum reste... et après je suppose que ceux qui habitent vers San Francisco ou justement trop loin pour rentrer seront-là... Au départ je devais rester-là... Il se tut quelques secondes avant de rajouter Tu trouveras toujours quelque chose à faire et quelqu'un à qui parler, même si ce n'est pas au sein de la confrérie, et puis sinon tu pourras faire un tour en ville pour t'aérer l'esprit , avec les fêtes et tout l’ambiance devrait être sympa. Il se passa une main dans les cheveux avant de se taire ne sachant pas trop quoi rajouter d'autres. Il ne connaissait pas assez Effy pour lui faire des propositions de sorties, ou même pour lui demander pourquoi elle ne passait pas ses fêtes en famille. Il avait peur qu'elle ne veuille pas en parler et que s'il posait cette question, il y ait un malaise entre eux, ce qui serait assez con. Une fois que la jeune femme eut raté tous ces tirs, et qu'elle était visiblement déçue de ne pas avoir la peluche, il lui suggéra d'aller l'acheter en magasin. Certes, ça n'aurait pas le même charme mais elles seraient au final certainement moins chères. Il haussa les épaules à la réponse d'Effy avant de répondre Tu as raison, mais bon, tu sais il y a très peu de personnes qui gagnent donc bon.. Ce sont, excuse-moi de l'expression des attrapes nigaud, juste pour se faire l'argent sur le dos de ceux qui aiment les peluches. Il prit soudain une grosse voix et rajouta d'un air très sérieux C'est le mal Il sourit alors à la demoiselle, plutôt content d'avoir pu faire le con alors que l'occasion ne s'y prêtait pas forcément. Enfin, histoire de changer de sujet, Eirik parla de nourriture. C'était un sujet tout simple qui semblait convenir aux deux petits verts de la même confrérie. J'ai une nette préférence pour le sucré aussi. Et ce n'est pas la peine de me regarder comme cela, je sais que je mange beaucoup, mais après tout pourquoi s'en priver, je ne grossis pas. Il haussa les épaules avant de reprendre sur le sujet de la gastronomie à Paris Bah quoi, c'est bon la chantilly... même si ça ne fait pas partie de la gastronomie... C'est bien gras, bien sucré. Miam... mais j'ai quand même un net penchant pour le chocolat. Le jeune homme eut un léger rire, lorsqu'Effy confirma qu'il fallait mieux qu'ils évitent les manèges qui bougent beaucoup si jamais ils venaient à manger... sinon bonjour les dégâts. Donc on est d'accord pour quelque chose de calme, posé et tout ce que l'on veut dans ce genre-là ?! Parfait!
Histoire de ne pas chercher pendant des heures et des heures ce qu'ils allaient faire le norvégien proposa les deux attractions qui semblaient le mieux vu leurs restrictions à savoir qu'il restait le palais des glaces et le labyrinthe. Je ne sais pas... Peut-être parce que des enfants auraient un meilleur sens de l'orientation que nous ?! Mais oui on va bien y arriver à la faire cette attraction, mais cela risque de nous prendre juste plus de temps que la normale, c'est tout ! Il se mit à rire en s'imaginant appeler sa sœur et Payson et à leur expliquer qu'il était perdu dans un labyrinthe. Ok. Ça serait la honte la plus totale, mais après tout ce n'était pas bien dramatique. heu... Sincèrement je n'en sais rien. Je crois que je dois être plus maladroit, mais mon sens de l'orientation n'en reste pas piètre. Après quelques secondes de silence, le jeune homme continua de parler toujours en réponse à ce que lui avait dit son amie Non, je n'ai rien de prévu dans les prochaines heures, mais si on pouvait éviter de dormir dehors, ça serait quand même pas mal, j'me vois mal appeler à la confrérie et sortir "oui ne vous inquiétez je suis avec Effy, nous sommes coincés dans un labyrinthe pour enfant et nous n'arrivons plus à sortir". Il se tut quelques secondes puis continua Non, franchement, nous seriez ridicules... je sais que ça ne tue pas, mais quand même... Crois-moi, j'me rends déjà assez en spectacle sans le vouloir sans en rajouter une couche supplémentaire. Oui oui le jeune homme était réellement du genre un peu boulet.
Lorsqu'ils arrivèrent à leur attraction, Eirik avait déjà finit depuis un petit moment sa bonne petite gaufre. Par chance il ne s'en était pas mis partout... et c'était un exploit en soit. Bon bah on fait le labyrinthe vu que l'on est devant non ?! Ça nous évitera de faire un nouveau détour... je pense qu'on va déjà assez marcher! plaisanta t-il en référence au fait qu'ils allaient certainement tourner en rond pendant un bon grand moment. Le garçon paya donc les deux places et fit un petit sourire à la jeune femme Ce n'est pas grand chose tu sais... C'est vrai, pas besoin de le remercier pour si peu, enfin si, c'était la moindre des politesses mais bon pour Eirik ce n'était quand même pas grand chose. Les deux amis entrèrent donc dans ce fameux labyrinthe et... Whow, c'est immense ce truc. C'était super joli... mais ils allaient certainement avoir du mal à trouver la sortie... Eirik reporta toute son attention sur ce que Effy lui disait, sur ses "instructions" en quelque sorte. Il acquiesça doucement avant de reprendre la parole ca me va tout ça, c'est tout à fait cohérent, mais vu que l'on est pas le petit poucet et que l'on a pas grand chose pour se repérer... des arbres sont des arbres et je suppose que tout est fait pour que tout se ressemble, donc les points de repère je n'y crois pas trop trop... Il se tut quelques secondes avant de rajouter Je t'aurais bien proposer de te reprendre sur mes épaules... mais je ne suis pas certain que se soit une très bonne idée, je risque de tomber et on se fera mal... Pessimiste lui ?! Il faut croire que par moment oui. Et bien, à vrai j'en fais pas souvent de ce genre ce truc, ou alors quelqu'un qui a un minimum de sens de l'orientation... Il faut que l'on voir ça comme une nouvelle expérience... Il haussa les épaules et rajouta Enfin, tout ça pour dire qu'il ne faut pas trop compter sur moi sur ce coup-là... Parce que je ne pense pas être d'une grande utilité pour les conseils et compagnie. Ouais en fait il n'était d'aucune utilité généralement...
Les deux jeunes gens avancèrent donc jusqu'à ce qu'Effy trébuche et se rattrape... à des ronces. Outch. Ça ne devait pas faire de bien ça. Pour le coup il allait devoir encore plus attention, parce que ça serait certainement bientôt son tour de manquer de tomber. Il nous manque plus que de gros sac à dos, un chapeau et des fouets ou couteau ou fusils et ouais... on serait les aventuriers modernes, pour un peu on pourrait faire de la télé-réalité... et à la fin de la semaine, les téléspectateurs élimeraient celui qui s'est le moins bien adapté. Il se passa une main dans les cheveux avant de se mettre à rire. C''était totalement stupide comme idée, mais cela pourrait marcher il n'empêche.... Eirik se mit devant la jeune femme histoire d'ouvrir la marche et d'être le premier face au danger... danger qui d'ailleurs ne tarda pas à arriver à tout vitesse et faisant tomber le sampi par terre. Le norvégien jura dans sa langue maternelle avant de se relever... Le danger en question était un petit chien qui lui avait sauté dessus comme le ferait un lion sur sa proie... enfin presque. Blasé, le garçon regarda son amie avant de rajouter On va dire que c'était une grosse bête féroce et pas un espèce de mini caniche... Mais plus sérieusement je me demande ce que ce chien fait là... Il n'a pas pu se perdre quand même ?! C'est censé avoir du flair cette bêbête là.. Dis, si on le suivait... ptet qu'il nous mènerait à la sortie... ou alors droit sur un "piège"... Alors chef, on prend quelle décision ?! Pauvre Effy, elle n'aurait jamais dû parler d'aventurier car à partir de cet instant l'imagination du garçon était devenue très fertile.

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MessageSujet: Re: On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... EmptyJeu 29 Déc - 22:33

On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... 31dgPIoBKGTszlJ On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... NjSPBTfwdA5hODb
JUST WANNA HAVE FUN.
    Je souris en entendant sa remarque. Il y a seulement un an, j’aurai sûrement eu la même réaction que lui. Mais maintenant que ces deux études faisaient parties de mon quotidien, je ne trouvais plus ça aussi extraordinaire. Tout est question d’habitude. « Franchement, on s’y fait vite. Puis, c’est moi qui l’ai voulu donc je n’ai pas vraiment le droit de me plaindre ! Au départ, je faisais de la philo mais cette année, j’ai commencé le théâtre. C’est beaucoup de travail mais petit à petit, j’apprends à m’organiser en conséquence. » Je n’étais pas entrée dans les détails en lui expliquant par exemple pourquoi j’avais repris de nouvelles études, ce n’était pas tellement intéressant et je n’avais pas envie de parler de tout ça. « Oui, tu as raison, tout compte fait on doit vite se lasser de ce genre de choses ! » Après tout, les sucreries et les pâtisseries, c’est bon de temps en temps mais à répétition, ça perd tout son attrait.
    Depuis que je suis à Berkeley, je ne suis pas souvent partie en vacances et j’ai l’habitude de rester à l’université. Alors, je savais très bien comment m’occuper et connaissais les coins tranquilles en période de vacance. Cependant, j’aimais vraiment bien entendre les autres me parler de leurs projets et une fois la période des fêtes terminées, j’écoutais volontiers leurs histoires et souvenirs. Par la même occasion, je pouvais repérer des endroits où je voudrais aller ou au contraire, ceux qui ne me donnaient pas du tout envie. « Au moins, toi, tu es habitué à ce type de climat ! Mais c’est sûr que ça fait du bien de changer un peu d’environnement… » Je m’adapte assez bien à tout type de temps même si je ne suis pas allée partout dans le monde. Mais j’aime autant le soleil et les grosses chaleurs que la pluie et les températures en dessous de zéros. C’est notamment pour cela que j’aime chaque saison et ne râle jamais à la venue de l’hiver. « Oui, vu sous cet angle, on pourrait penser que c’est tôt. Mais après, je me dis que si tout se passe bien entre vous deux alors pourquoi attendre ? Généralement, les gens pensent qu’il vaut mieux attendre plus longtemps pour être "sûrs" de ce qu’on veut. Mais je suis plutôt du type fonceuse alors ce n’est pas du tout le genre d’attitude qui me dérange, au contraire, pour moi c’est même normal. » Je crois que les relation de couple sont bien trop compliquées pour prendre le temps de se soucier de ce qui paraît normal ou non. Je ne pense pas que certains "brûlent les étapes" pendant que d’autres avancent trop lentement. « Oui, franchement, je ne risque pas de m’ennuyer. Ça m’arrive souvent de rester à l’université pour les fêtes alors au moins, maintenant je connais les bons plans ! » J’avais définitivement perdu le jeu et m’éloignais vers de meilleurs stands avec Eirik. J’éclatai de rire à sa remarque ; il venait de jouer la comédie alors que je ne m’y attendais pas du tout. « Le mal, exactement ! Et comme nous, on est des gens biens, on va arrêter de jouer à ces trucs-là. » Je me dessinai une fausse auréole au-dessus de la tête puis continuai d’avancer.

    Il était encore tôt et quelle que soit l’attraction que nous décidions de faire, normalement, nous devrions l’avoir terminée avant le soir. Cependant, Eirik n’en avait pas l’air persuadé alors que de mon côté, j’étais plutôt optimiste. « Tu rigoles ?! Les enfants vont dans ce genre de truc uniquement pour courir partout et non pour trouver la sortie… » J’oubliais d’ajouter qu’ils avaient souvent leurs parents avec eux et que c’était plutôt ceux-ci qui s’arrangeaient pour trouver le chemin. « J’avoue que si on se perdait et qu’on restait coincés à l’intérieur, on se prendrait une belle honte ! D’un autre côté, c’est ce qui crée les bons souvenirs, hein ?! Et personnellement, j’ai l’habitude de me mettre dans des situations assez ridicules alors je suis complètement immunisée contre la honte ; je prends ce genre de situation assez bien. » N’empêche que sur le moment, on aurait vraiment l’air idiots et Eirik, au contraire de moi, avait visiblement l’air de vraiment vouloir l’éviter. Je gardai un sourire amusé encore quelques instants sur mes lèvres, imaginant très bien la scène, jusqu’à ce que le labyrinthe m’arrache un « Oh ! » impressionné. Je ne m’attendais pas du tout à ce type de labyrinthe et du revoir mon jugement : peut être que le Sampi avait raison lorsqu’il disait que ce serait plus difficile que prévu, j’avais du mal à imaginer des enfants trouver la sortie seuls. « Pas faux niveau points de repères, je n’avais pas fait attention à ce détail. » Détail, peut être, mais qui avait beaucoup d’importances ! « Je vais quand même essayer d’être attentive à tout ce qui nous entoure. On ne sait jamais, on est parfois marqué par un petit quelque chose qui suffit à nous repérer… » Malgré mes paroles, je n’y croyais plus trop non plus et commençais à me demander ce qui pourrait nous aider à nous en sortir. Si jamais je voyais que nous n’avions pas la moindre chance, je crois que je serais capable d’hurler de toutes mes forces après les responsables de l’attraction, quitte à perdre toute dignité. Mais pour le moment, rien n’avait encore été tenté et tout était encore possible. « Et il vaudrait mieux éviter les accidents parce qu’alors, c’est certain qu’on en sortira jamais ! » Eirik m’avoua ensuite qu’il était loin d’être un habitué de ce genre de parc et qu’au vu de son sens catastrophique de l’orientation, il ne me serait pas d’une grande aide. Evidemment, il fallait que nous ayons les mêmes "défauts". « Et bien, quand on sait que j’arrive parfois à me perdre même à l’université, je crois qu’on peut franchement déclarer qu’on est mal barré. » Mal barré, tout à fait. Mais le pessimisme n’a jamais été mon truc et je savais qu’au pire du pire, on passerait une heure à tourner en rond et ça nous ferait bien rire. Enfin, je crois. La seule chose qui pourrait m’inquiéter, c’est de me disputer avec lui sous le coup de l’énervement. Je ne pense pas que ça pourrait arriver mais comme on ne se connaissait pas si bien, nous n’étions pas à l’abri d’une surprise. « Mais il ne faut pas se décourager ! Et peut être que ça va justement nous permettre de nous améliorer…» Oui, là, je rêvais un peu. Mais je ne savais plus vraiment comment présenter cette attraction sous un bon angle. Et maintenant que je m’étais ramassé des ronces sur les mains, ça s’annonçait encore plus mal. Heureusement, j’ai l’habitude des chutes et n’en ai pas fait toute une histoire malgré mes paumes qui me faisaient vraiment mal. J’espère que ce n’était que le temps de quelques minutes parce que conduire dans cet état était la dernière chose dont j’avais envie, vivement le moment où je pourrais soigner ça.
    J’aimais bien l’image qu’Eirik présentait, cette idée de télé-réalité. Avec un peu d’imagination, ce n’était vraiment pas difficile de l’imaginer. « Je crois que le choix serait difficile parce qu’on est à peu près au même niveau. Ils seraient sûrement obligés de placer des pièges et de créer des niveaux de difficulté…! » Des pièges…comme ce chien sorti de nulle part qui venait de faire trébucher Eirik. Il dit quelque chose que je ne compris pas, sûrement une insulte en norvégien. « Tu vois, ils ont déjà commencé à nous envoyer ces espèces de petits monstres…Ça commence avec des caniches et ça finit avec le Minautore…» J’étais lancée sur le délire et si de l’extérieur, cela pouvait paraître idiot, ces bêtises m’amusaient suffisamment pour ne pas céder à la panique d’être coincée entre toutes ces haies et ces arbres. Mon ami, qui avait visiblement une imagination débordante, jouait le jeu également. Je lui répondis avec un sourire complice. « Je pense qu’on pourrait prendre le risque de le suivre. On n’a pas grand-chose à perdre de toute façon ! » Aussitôt que j’eus fini de prononcer ces mots, le petit chien se mit à courir dans l’allée qui nous faisait face. Je tirai Eirik par la manche pour qu’il se dépêche aussi. On pouvait entendre ses aboiements, nous permettant de ne pas perdre sa trace, mais comme c’était sûrement notre seule chance de gagner la sortie, je préférais continuer de l’avoir dans mon champ de vision. Cela devait faire deux ou trois minutes qu’il avait commencé à trottiner lorsque le chien s’arrêta devant un grand tronc d’arbre qui barrait le chemin. « Sérieusement ?! » Je levai la tête vers le ciel, parlant dans le vide. Je n’étais pas énervée mais ce chien s’était carrément foutu de nous. « A quoi est-ce qu’il sert s’il préfère faire sa ballade matinale ? Tu t’y connais en dressage de chien ? Parce que moi, c’est pas mon truc et apparemment, on s’y prend mal…» Je lançai un regard sévère à ce pauvre chien même si mon sourire me faisait perdre toute crédibilité.
    Alors que j’allais m’approcher de lui pour essayer de gagner son affection, il parti en courant et se cacha sous les écorces de l’arbre. Je suis si terrifiante que ça ? « Et merde, faut pas qu’on le perde… » Ce chien devait sûrement appartenir à quelqu’un mais pour le moment, ça m’étai complètement égal de savoir que quelqu’un, peut être un enfant, cherchait après son chien. Je m’approchai lentement de lui, faisant le moins de bruit possible, et je m’adressai à Eirik en murmurant presque. « Il me reste quelques croustillons dans mon sac. Je vais en sortir un et voir si j’arrive à l’amadouer avec. » Heureusement, les chiens restent fidèles à eux-mêmes –et à leur estomac. Il avança prudemment vers moi avant de dévorer ce concentré de sucre. Je n’étais pas certaine que ce soit très bon pour lui mais au moins, il ne nous lâchait plus d’une semelle. « On a un équipier en plus. J’espère qu’il sera plus doué que nous ! » Je me mis à rire doucement puis rangeai les deux croustillons qui me restaient juste au moment où mon regard croisa celui d’Eirik. « Tu en veux un ? » Je ne sais pas s’il avait encore faim mais son amour pour la nourriture m’amusait beaucoup.
    En regardant le tronc de plus près, je me demandai s’il était possible ou non de l’escalader. Quand je vivais chez mes grands-parents, j’avais passé des journées entières à grimper aux arbres et à escalader à peu près tout ce qui se trouvait à hauteur. Je posai mes paumes toujours blessées sur l’arbre mort et cherchai du regard des accroches. « Tu crois que j’arriverais à passer, sachant que l’escalade n’a aucun secret pour moi ? » D’accord, j’en rajoutais un peu…Je regardai aussi les immenses haies qui séparaient les différentes allées. « Et tu crois qu’on pourrait passer à travers ces haies ? Ou bien on risquerait d’y rester coincés comme dans Harry Potter et la coup de feu ? » Je me tournai vers lui en grimaçant. « C’est vrai que suivre les allées est plus prudent mais si on se la joue aventure, autant y aller à fond, non ?…» Je haussai un sourcil, plaisantant à moitié.
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MessageSujet: Re: On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... EmptySam 31 Déc - 12:18

Elle avait commencé le théâtre. Achète-toi des yeux Pedersen, ou un cerveau doté de mémoire tiens. Hum... pour le coup quoi dire ?! Je vois ça... Enfin disons pour être plus exact, je comprends tout à fait ce que tu veux dire, mais c'est vrai que deux matières j'ai du ma à croire que t'arrives à tout gérer. Vas-y allez, parle du théâtre... Bonne idée, peut-être pas. Rassures-moi, t'es bien en première année de théâtre. Oh bah c'est sûr que comme ça, ça allait passer … ou pas. Quoiqu'il en soit, je maintiens que tu as beaucoup de courage., et que ça doit pas être facile tous les jours. Il avait beau essayer de s'imaginer à faire la même chose, il n'y arrivait pas. Beurf, les cours et lui ça faisait vraiment deux, mis à part pour le théâtre, alors bon, pas besoin de se creuser plus la cervelle... de toute façon ce genre de chose ne lui arriverait jamais. Eirik s'étonna presque lui-même de dire que l'on devait se lasser des sucreries au bout d'un moment, enfin, c'est vrai que de faire des repas que de cela devait très très vite être lassant, même pour un fana de sucre comme lui, après tout c'était surtout un plaisir, pas un moyen de se nourrir. Celui de Narvik ?! Oui. Celui de San Francisco, un peu moins, heureusement que je ne reste pas tout l'été ici, sinon j'aurais eu l'impression de crever sur place de chaud. L'hivers ici c'est cool, il ne fait pas trop froid ni trop chaud. Non, il n'aimait pas spécialement la chaleur en même temps il avait vécu et grandi pendant dix neuf ans dans un pays où la moyenne des températures à l'année est de trois ou quatre degrés voire peut-être cinq avec le réchauffement climatique, alors c'est sûr que des températures supérieure à trente ou quarante pour lui c'était beaucoup trop. Il se tut et le sujet de conversation repartit sur son couple avec Payson Pourquoi attendre ?! Parce que mes parents sont... laisse moi trouver le mot qui serait le plus adéquat... ah oui inqualifiable... J'ai pas spécialement envie qu'ils foutent la merde dans mon couple. Enfin bon, c'est comme ça, comme on dit... qui vivra verra n'est-ce pas ?! Il se tut quelques secondes avant de rajouter Et moi je suis tout sauf fonceur, j'aime prendre mon temps, et là c'est un peu tout l'inverse, c'est peut-être ce qui m'angoisse en fait. pauvre petit Ririk qui a peur d'aller trop vite. Bon, allez sur cette notion de pathétisme, les amis continuèrent de discuter. Je pense que même si tu ne connaissais pas les bons plans, à un moment ou à un autre tu aurais trouvé quelque chose d'intéressant à faire, à qui parler, t'as l'air débrouillarde, même si t'es peut-être un peu plus maladroite que la plupart des gens. Alors bon, c'est une grosse qualité tu aurais toujours trouvé quelque chose à faire, je ne m'inquiète pas pour toi. Les deux sampis, ou plutôt Effy avait perdu au jeu du tir à la carabine, et histoire de la "consoler" de cette défaite, Eirik tenta de l''amuser comme il le pouvait et cela marcha, ma foi, plutôt bien. Ouais voilà tu as tout compris. Comme ça, si on ne joue pas, on ne cède pas à la tentation encore et encore vu qu'on ne sait pas quel bien cela procure. Si, si, il parlait toujours des jeux.

Et alors ?! De un les enfants sont souvent accompagnés, de deux, généralement les enfants savent rattraper un ballon sans risquer de se tuer ou de se casser quelque chose, personnellement, j'y suis jamais arrivé. Donc, on peut dire en quelque sorte que je suis spécial, et pas forcément dans les bons sens du terme. Ne me fais pas croire que l'on pourra trouver la sortie aussi facilement. Il se tut quelques secondes, puis, finalement reprit assez vite Heu ouais, enfin personnellement si on se perd et tout et qu'on met des heures à sortir et que l'on rigole bien, ça me suffit comme bon souvenir, la honte et compagnie, moins j'la sens, mieux je me porte... même si dans un sens je pense être également immunisé contre ça. Enfin, les moqueries du moins. Oui enfin malgré tout, il préférait éviter cela, sait-on jamais si l'immunité était partie en voyage aujourd'hui ?! Il n'avait guère envie de s'humilier devant sa petite amie qui plus est.
Les deux amis ne tardèrent pas à entrer dans le labyrinthe, et whow. Magnifique, aussi bien par la beauté que par sa grandeur. Génial, maintenant c'est certain qu'ils y passeraient des heures et des heures. C'est bien là le problème que j'ai raison sur ce genre de détail... J'aurai préféré me tromper, au moins notre tâche aurait été un peu plus simple. Le jeune homme acquiesça quand la demoiselle dit qu'elle serait attentive à tout ce qui allait l'entourer en cas qu'il y ait justement un "détail" qui puisse les guider gentiment vers la sortie. Tu sais, les accidents, on ne peut pas les prévoir... C'est bien ça le principe, en même temps. Après un court temps de silence, le jeune homme eut un sourire lorsqu'Effy lui avoua se perdre à l'université Ah non, moi pas, donc j'ai peut-être un meilleur sens de l'orientation que toi au final. Miracle! Il se tut quelques secondes avant de reprendre Nous améliorer ?! Je pense plutôt que ça va nous traumatiser à vie, et encore heureux, je ne suis pas trop claustrophobe, sinon, bonjour les dégâts avec ces grandes haies, savoir qu'il est difficile de sortir et compagnie. En peu de temps, les deux jeunes sampis accumulèrent tour à tour une chute chacun. Et bien voilà les "accidents" étaient déjà arrivés. Alors qu'ils continuaient d'avancer tranquillement, Eirik raconta des bêtises sur le fait qu'ils pourraient presque faire une émission débile de télé-réalité. Des pièges ?! Génial. Du moment que c'est quelque chose où l'on ne se fait pas mal, où l'on ne risque pas de mourir ou autre... C'est pas plus mal je pense. peu après cela le chien avait fait son apparition et avait fait tomber le garçon. Sale bête va! Il aurait pu se faire très mal. D'ailleurs de mécontentement il sortit par simple réflexe une insulte en norvégien, au moins personne ne la comprendrait, ça avait cet avantage là. GGRRRR. fit-il en s'adressant en chien; avant de reporter son attention sur sa comparse ouais. Tu vois on avait raison, c'est semé d'embuches... Et je crois que je préfère ce petit toutou au minotaure., enfin mis à part si ce chien se transforme d'un coup en espèce de créature horrible et non identifiée. Pas de chance pour toi, en plus, je ne suis pas des plus courageux, je fuirai au lieu de combattre. Il se tut et finalement, ils choisirent de suivre ce chien en espérant que ce dernier les mènerait à la sortie... Hum. Ridicule comme idée non ?! Et les deux Sampis n'allaient pas tarder à le découvrir... Le chien s'était soudain mit à courir, si bien que les deux amis avaient du adopter cette allure. Au bout de trois minutes enfin, le chien s'arrêta devant un tronc d'arbre qui barrait la route. Génial. Il ne manquait plus que cela, maintenant ils étaient plus que perdus avec un chien qui allait les mener par le bout du nez. Je crois que c'est un signe du destin... et il est plutôt négatif visiblement. Eirik secoua doucement la tête avant de soupirer et de répondre Non, désolée, je n'y connais rien en dressage de chien... mais tu sais, il a peut-être mauvais caractère et on arrivera rien avec ce chien. N'est-ce pas toutou ?! et là que ce foutu cabot décida de se cacher sous les écorces des arbres. Oh bah tiens, il ne manquait plus que ça ! Franchement ces deux-là avaient une guigne assez énorme non ?! Puis Effy proposa intelligemment des croustillons pour amadouer le chien, comment est-ce qu'il n'y avait pas pensé ?! C'était pourtant si logique ! La jeune femme avait réussi, le chien était revenu auprès d'eux -enfin surtout auprès de la demoiselle- et ne semblait plus vouloir s'enfuir. Tant mieux. Je pense que les chiens ont un meilleur sens de l'orientation que nous, enfin faut l'espérer... ce qui est certain c'est que lui peut se faufiler dans des endroits que l'on ne pourra pas atteindre, espérons qu'il ne s'amuse pas à cela... Blabla. Tais toi Eirik et agis... La jeune femme tenait toujours son paquet de croustillons à la main et lui en proposa un. Il allait dire oui, mais finalement se ravisa à la dernière secondes. Ils peuvent peut-être nous servir pour amadouer le fauve encore une fois non ?!
Et voilà que maintenant Effy voulait grimper sur ce tronc d'arbre; Etait-ce vraiment raisonnable ?! Bizarrement, lui aurait dit non, surtout si la jeune femme était aussi maladroite que lui. Finalement, au bout de quelques secondes d'intense réflexion, le garçon finit par répondre Je pense qu'il vaut mieux que l'on reste à dire, si jamais tu fais un faux mouvement, que tu te blesses et tout, comme on ne sait pas où est la sortie... c'est risqué. Peureux, oui très certainement, mais d'un côté c'était aussi le plus raisonnable. Puis la jeune femme proposa de traverser les haies qui semblaient quand même bien... dures à passer. A la limite, je suis plus pour les haies, mais je ne pense pas que l'on puisse se faufiler là-dedans. Il faut que se soit l'un de nous deux qu'il y aille en premier afin que l'autre puisse le retirer vers lui si jamais on reste coincé. Comme ça pas de risque Il se tut ensuite quelques secondes avant de rajouter Après, c'est vrai, il y a aussi le chemin basique où l'on aura moins de surprise, où on ne risque pas de finir coincés, tout égratignés... Il fit mine de réfléchir. Pour lui c'était clair, c'était les chemins qui étaient à adopter sans aucune hésitation, mais il ne voulait pas faire le rabat-joie non plus... C'était une situation difficile. Après quelques secondes de silence, il s'avança vers les haies est essaya de passer sa main dedans... mais sans réel succès. C'était beaucoup trop dense. Ce qui est bien avec de genre d'arbre c'est qu'à d'autres endroit, cela le serait certainement moins... Je te propose qu'on continue sur le chemin jusqu'à ce que l'on trouve une haie un peu plus praticable, sinon on va finir en morceau là... Il se tut quelques secondes et finalement se remit à marcher, tout en prenant encore une fois une voix absurde Alors quand nous sommes rentrés, le soleil se dirigeait vers là, la sortie est du même côté, donc il faut que l'on se dirige le plus possible vers là... Es-tu d''accord avec moi ?! Il avait indiqué avec ses doigts deux directions qui lui semblaient logique. Enfin bon, la logique et lui ne faisait pas forcément bon ménage même si, dit comme cela ce qu'il avait dit semblait plutôt logique. Quels seront les prochains pièges à ton avis ?! Une rivière infestés de crococodile ?! Ou bien le fameux minotaure ?! Ils avançaient doucement, très doucement. Dommage qu'ils n'aient pas de boussole, même si vu comme s'ils étaient doués, cela ne leur aurait pas servi à grand chose. Après avoir marché encore quelques minutes ils arrivèrent à un nouveau cul de sac. Noooooooooooooooooooooooooooon. On est maudits ! maudits sûrement pas, mauvais en orientation plutôt.
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MessageSujet: Re: On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... On n'est pas perdus, on prend juste notre temps... EmptyMer 4 Jan - 12:51

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JUST WANNA HAVE FUN.
    « C’est certain que je m’en sortirai mieux avec une seule matière mais je n’ai jamais voulu avoir des résultats excellents donc tant que ma moyenne tient la route, je ne me fais pas trop de soucis. » Il me demanda si j’étais bien en première année de théâtre mais son ton me paraissait bizarre, comme s’il était mal à l’aise. « Oui oui, j’ai commencé en septembre donc je suis seulement en première. Pourquoi ? » Je le remerciai même si pour moi, prendre deux cursus n’avait rien de courageux. Je pouvais comprendre que ça impressionne un peu les gens mais une fois le coup de surprise passé, on se rend compte que ce n’est pas si terrible. Bien sûr, il faut réorganiser toute sa vie et toutes ses habitudes mais comme ces derniers temps j’avais besoin de changements, c’était quelque chose de bénéfique. Moi qui n’ai jamais beaucoup aimé les études, je me sentais étrangement mieux qu’auparavant. « Ah oui ? Même après avoir passé plusieurs années à San Francisco ? Enfin, s’habituer à un nouveau climat doit prendre plus de temps que ce que je pense…» Je ne trouvais pas l’été trop chaud ou étouffant ici, au contraire, j’étais toujours très heureuse de le voir arriver pour pouvoir passer des journées tranquilles dans les parcs. Mais je suppose que pour Eirik qui avait grandi dans un climat bien plus froid, le changement était brutal. « Je comprends mieux, ce n’est jamais facile avec les parents…Mais tu ne devrais pas partir sur une mauvaise impression, on ne sait jamais. » La famille est un sujet délicat et comme je ne connais pas du tout le passé d’Eirik, je préférai ne pas trop m’étaler dessus. S’il n’était pas fonceur, comment se faisait-il qu’ils en soient déjà à rencontrer la belle-famille ? Je me posai furtivement la question mais n’interrogeai pas Eirik, ne voulant pas passer pour indiscrète. « Tu sais quoi ? Tu n’es pas encore parti alors profite des quelques jours qui te restent et tu auras tout le temps de stresser pendant le trajet…» J’ai toujours été très douée pour donner des conseils, je sais. Mais après tout, j’avais raison. Je ne sais pas ce qu’il faisait en ville aujourd’hui mais s’il s’était retrouvé dans un parc d’attraction, c’est qu’il voulait se détendre et s’amuser un peu, non ? C’est donc ce que nous allions faire.

    En proposant une attraction familiale, j’étais vraiment persuadée que nous passerions un petit moment tranquille et qu’en une petite demi-heure grand maximum, nous serions sortis. Mais mon ami Sampi ne semblait pas aussi confiant et me montrait que mes arguments ne tenaient pas la route. « D’accord, je suis bien forcée de reconnaître que les enfants sont aidés par leurs parents et que la plupart sont mille fois plus adroits que nous deux réunis. Mais ça n’empêche que les labyrinthes sont construits pour que n’importe qui puisse en sortir. Alors même si on a un peu plus de difficultés que la plupart des autres personnes, on devrait finir par y arriver. » Je n’étais plus aussi sûre de moi et commençais, petit à petit, à croire que Eirik avait raison. « Si jamais on a un problème, on s’arrangera pour attirer l’attention de la sécurité comme ça on n’aura pas besoin d’appeler des amis et à voir leurs sourires en coin pendant des jours…Mais bon, c’est sûr que c’est une situation que je préférerai éviter aussi. » Ce n’est pas que je ne supporte pas avoir la honte mais aujourd’hui, je voulais passer un bon après-midi. Et hurler de toutes mes forces après les responsables d’un stupide labyrinthe n’est pas exactement ma définition de "bon après-midi". D’autant plus que je ne voulais pas passer pour une hystérique aux yeux du jeune homme.

    Les quelques doutes que j’avais avant d’entrer dans le labyrinthe se transformèrent en vrais problèmes une fois mes pieds posés sur l’allée centrale. Depuis quand avions-nous droit à des attractions aussi élaborées ? Malgré mon habitude des parcs d’attraction, je n’avais encore jamais vu ça. « On va vraiment devoir faire attention où on met les pieds, je veux dire encore plus que d’habitude. Parce que comme tu le dis, on ne peut pas prévoir les accidents et c’est ce dont on a le moins besoin en ce moment…» Evidemment, aussitôt après avoir prononcé cette phrase, je m’étais retrouvée dans les ronces et Eirik était tombé deux minutes plus tard. Douée pour les conseils, c’est bien ce que je disais. « Je sais, parfois je me demande si je n’ai pas un problème plus grave que l’orientation. Ça ne m’étonne pas que tu en as plus que moi, c’est difficile de faire pire ! » Eirik n’était pas très optimiste mais je comprenais son point de vue ; nous n’avions peut être pas si bien choisi que ça finalement. Oui, peut être que nous nous en serions mieux sortis sur les montagnes russes. Ou qu’il aurait mieux valu faire la classique pêche aux canards avec laquelle on est au moins sûr de ne pas prendre de risques. « Ne parle pas de claustrophobie, s’il te plaît ! Je n’avais pas encore fait très attention à toutes ces haies…» Je lançai un regard à moitié angoissé vers ces hautes haies qui nous barraient à la fois la vue et le chemin. Je suis claustrophobe mais j’arrive à plutôt bien gérer mes angoisses. Ici, puisqu’on était à l’extérieur, j’avais suffisamment d’air et tant que je ne me concentrais pas sur les arbres et les haies, je devrais pouvoir tenir. En tout cas, j’espérais bien que je n’allais pas finir par céder à la panique, sinon c’est certain que mon ami rentrerait chez lui traumatisé. « Oh, au moins, avec les pièges, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Mais généralement, ils sont mortels du genre des flèches qui sortent de nulle part et des sables mouvants là où on s’y attend le moins. Je suppose qu’ils pensent à leur audience et c’est toujours mieux quand il se passe des choses impressionnantes alors…» J’étais restée sur le délire de télé-réalité et en y réfléchissant deux minutes, avec toutes les conneries qu’ils nous sortent, ce ne serait pas étonnant qu’un genre de jeux comme ceci finissent par sortir sur la première chaîne…Avec Eirik, on devrait peut être proposer cette idée. En parlant de pièges, le premier fit son apparition : un tout petit chien dont on ne savait rien mais, ne sachant plus quoi faire, qu’on décida tout de même de suivre. Après tout, les chiens sont censés savoir retrouver leur chemin. « Au moins, je suis prévenue. Si jamais un monstre nous attaque, je n’irai pas me cacher derrière toi ! » Je souris à Eirik, imaginant la scène de panique. Mais mon sourire ne resta pas longtemps sur mes lèvres en m’apercevant que le chien s’était visiblement moqué de nous. Il avait réussi à nous faire courir plusieurs minutes…pour rien. Une impasse, un cul-de-sac, retour à la case départ. Et si c’était vrai, et si on n’en sortait jamais ? Mon optimisme commençait à disparaître avec le temps mais je ne devais pas le montrer. On avait besoin de motivation ! « Pas de chance, je ne crois pas au destin…C’est juste un coup de malchance…Il faut se dire qu’avec un début aussi catastrophique, ça ne peut que s’améliorer ! » Je l’espérais de tout cœur, et si ça ne s’arrangeait pas, ça ne pouvait pas empirer. Non, je ne pouvais pas croire qu’il existait pire que ça. « Je n’ai jamais eu de chien de ma vie, c’est à peine si je sais ce qu’ils mangent… » Eirik avait peut être raison, ce chien n’allait que nous apporter plus d’ennuis…C’est d’ailleurs le moment qu’il choisit pour aller se cacher sous un arbre. Mais qu’est ce qu’on lui avait fait à la fin ?! Heureusement, je n’avais pas mangé tous mes croustillons et réussi à le faire revenir vers nous. « C’est bien ça, le chien, reste avec nous ! » Je lui caressai la tête, tentant de gagner son affection. « Oui, ils s’en sortent mieux que nous…normalement. Et ils sont capables de retrouver leurs maîtres, non ? Peut être que celui-ci va nous mener vers des gens qui nous remercierons d’avoir "retrouvé " leur adorable chien et nous aiderons à trouver la sortie ? » Je me faisais peut être des films mais ce n’était pas si improbable que cela et vu notre situation, je pense qu’il valait mieux se raccrocher à tout espoir.
    Eirik refusa mon dernier croustillon. C’est vrai qu’il pouvait encore servir mais j’avais bien compris qu’il avait d’abord voulu l’accepter. Je le rangeai dans son petit sachet en me retenant de rire. « D’accord mais si jamais tu sens que tu es en train de mourir de faim, n’hésite pas à me le réclamer. »

    Je l’aurai vraiment fait, j’aurai vraiment escaladé cet arbre si Eirik m’avait dit qu’il n’y voyait aucun problème. Mais il n’avait pas tord de dire que c’était dangereux et qu’au cas où je me blesserai, je ne ferai qu’empirer cette situation. N’empêche, je me serai bien amusée je pense. « D’accord, on oublie l’escalade. Ou seulement lorsqu’on sera vraiment désespérés. » Il restait toujours les haies et je ne trouvais pas mon idée stupide. Evidemment, elles étaient prévues pour qu’on ne puisse pas passer au travers mais ce sont des plantes…et elles ont des failles aussi. « Tu es franchement plus raisonnable que moi. Je vais faire attention aux haies pour voir s’il y en a des plus fines…» Sans Eirik, je serai peut être déjà à l’hôpital, les deux jambes dans le plâtre et il avait au moins le bon sens de vouloir suivre les allées. Il vérifia les haies les plus proches de nous mais elles étaient impossibles à passer et il fallait encore marcher. « Hum oui, je suis d’accord avec toi …» En réalité, je n’avais absolument rien compris à ses explications mais on avait au moins une direction à prendre et c’était toujours mieux que rien. « Oh tu sais, maintenant je m’attends à tout. Alors peut être qu’on aura droit aux deux en même temps. Mais ne t’inquiètes pas, on a un descendant du loup pour nous protéger. » Evidemment, avec ses toutes petites pattes et ses poils blancs à moitié bouclés, notre petit chien n’était pas très imposants. Mais il ne fallait pas le sous-estimer…Après une marche de plusieurs minutes, on se retrouva de nouveau coincés. Tout dans ce labyrinthe tendait à nous faire perdre la tête, absolument tout. « Est-ce qu’on a fait quelque chose de mal pour que l’Univers se venge de nous ainsi ? » Même s’il n’y avait rien au fond, je continuai de marcher et posai ma main sur les haies alignées qui barraient le chemin. Je soupirai avant de jeter un coup d’œil à ma montre. « Ça fait déjà une demi-heure qu’on est ici, tu te rends compte ?! Pourtant, je crois qu’on n’a pas du tout avancés…On tourne en rond depuis tout à l’heure. » Ne pas se décourager, c’était le plus important, c’était même essentiel. « On doit procéder de façon méthodique et organisée. On va revenir sur nos pas puis essayer une autre allée et ainsi de suite. Si sur le chemin, on découvre des failles au niveau des haies ou des arbres, on saisit notre chance. De toute façon, on a un chien avec nous et c’est petite bestiole sont censées avoir un bon instinct même s’il ne nous l’a pas encore prouvé. » Je sais que je ne suis pas la mieux placée pour parler d’organisation mais Eirik, lui, ne le sait pas. Je tapai dans mes mains deux trois fois, comme pour nous motiver puis me mis en marche. J’indiquai des directions à prendre, sûre de moi. Ce n’était pas très crédible étant donné que je lui avais avoué être une catastrophe niveau orientation mais je suis plutôt têtue et il n’aurait jamais pu me faire changer d’avis, de toute façon. Après cinq grosses minutes de marche, peut être même un peu plus, on se retrouva dans une allée totalement différente des autres. « Hum…d’accord. Je pense que je me suis peut être trompée à un moment donné…» Je lui lançai un regard désolé en grimaçant. L’allée était beaucoup plus étroite et à la place des belles haies vertes, nous avions droit à des haies aux branches mortes mais qui formaient toujours un gros bloc impraticable. « Punaise, on dirait qu’ils ont fait une section horreur dans leur labyrinthe…» Je le dis sur le ton de la rigolade même si au fond, je n’étais pas très rassurée. Le chien, lui, se comportait normalement et j’interprétai ceci comme un bon signe. Il était hors de question de refaire demi-tour alors je pris sur moi et continuai d’avancer. Mais après moins d’une minute, je fus obligée de m’arrêter net. Il faisait trop sombre et j’avais l’impression d’étouffer. Alors oui, on pouvait clairement distinguer que ce n’était pas une impasse et peut être que le chemin redevenait "normal" après une petite centaine de mètres mais je ne me sentais vraiment pas bien. « Tu peux aller voir tout seul si tu y tiens mais moi, je ne le sens vraiment pas. Ça fait con, je sais. Je crois que c’est la dernière fois que je m’essayerai à montrer le chemin. Je suis désolée, Eir… » Le chien s’échappa de mes bras avant que j’aie pu finir ma phrase et courus en aboyant jusqu’au bout de l’allée. « Sérieusement ?! Tu crois qu’il a compris ce que j’ai dit et a fait ça pour nous ennuyer ?» Ce chien était un vrai monstre, l’incarnation du minautore. « On ne peut pas se permettre de le laisser filer…» Je le considérais vraiment comme notre seule chance alors je pris sur moi et le teint livide, je continuai d’avancer.
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