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if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan

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MessageSujet: if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan EmptyLun 24 Oct - 0:34

if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan 734653manonevan

    Pourquoi se donner la peine de revenir à San Francisco…C’était plus ou moins l’état d’esprit dans lequel se trouvait Evan depuis que son avion avait atterri, dix jours auparavant. Elle n’avait pas été excitée, ou joyeuse, lorsqu’elle avait décidé de rentrer à Berkeley, elle avait simplement eu l’impression qu’après avoir adopté la politique de l’autruche pendant trois mois, il était temps de redevenir cette bonne vieille Evan, la fille sérieuse et mature, qui ne ferait jamais rien d’inconsidéré, et surtout pas prendre le premier avion pour la France sans prévenir personne. Un comportement qui ne lui ressemblait guère, ce qui devait être la raison pour laquelle son retour n’avait pas été franchement accueilli comme elle l’aurait espéré. En même temps, difficile de les blâmer. Trois mois sans jamais dire à personne si elle était encore en vie, évidemment qu’ils n’allaient pas passer au-dessus comme si de rien n’était. Tous ses amis l’ignoraient, dans le meilleur des cas, ou tiraient une tronche monumentale sur son passage, dans le pire. Son seul point de repère, c’était Andréa, qui lui n’avait eu aucun problème à rentrer à la maison. A la maison. Une notion devenue bien vague pour la jeune femme. Elle n’avait plus vraiment de chez elle, ne se sentait bien nulle part. Elle était revenue dans l’appartement qu’elle louait auparavant avec Callel. Celui-ci avait fini par repartir dieu seul savait où, et en temps normal elle n’aurait jamais eu la possibilité de vivre dans un tel endroit avec son fils, étant donné qu’on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle roulait sur l’or, mais les récents événements familiaux lui avaient permis d’amasser un joli petit pactole, ce qui lui assurait de pouvoir couler des jours heureux pour les quinze années à venir, et lui donnait la possibilité de rester vivre dans cet appartement où elle avait vécu ces neuf derniers mois. Elle l’avait retrouvé dans le même état dans lequel elle l’avait laissé, si l’on exceptait le fait que toutes les affaires de son ancien colocataire avaient disparu, laissant place à un grand vide. Il avait été bien assez généreux pour lui laisser certains meubles, comme le canapé en cuir blanc qu’il avait acheté à son arrivée et dans lequel Evan aimait se jeter dessus en rentrant de l’université. La Sigma avait envisagé durant quelques jours l’option de se trouver un nouveau colocataire, après tout, argent ou non, partager les frais, ainsi que son appartement, avec quelqu’un avait du bon. Mais qui aurait été assez fou pour accepter de vivre ici avec un bambin de 15 mois qui venait de découvrir la joie de marcher, et prenait un malin plaisir à courir partout et grimper dans des endroits incongrus, pour le simple plaisir de faire enrager sa mère ? Elle avait fini par renoncer à cette idée, se contentant de savourer le – presque - calme ambiant dans son trois-pièces. Evan avait l’impression d’avoir tout perdu en l’espace de trois mois, de ne plus rien reconnaître, de n’être plus la bienvenue nulle part, bref, en résumé, d’être complètement exclue de l’univers dans lequel elle vivait depuis près de cinq ans. Welcome back, Blondie.

    Depuis près de deux heures, la jeune femme s’amusait à observer son fils vagabonder un peu partout dans l’appartement, et l’empêchait de faire tomber tous les objets de valeur qu’elle possédait – un jeu auquel il excellait et dont il était très fier. Elle jeta un regard attendri sur Andréa, qui ouvrit de grands yeux bleus. Comme ceux de son père. Penser à William n’était vraiment pas la solution. Il fallait qu’elle trouve quelque chose à faire, quelque chose qui l’empêcherait de trop penser à des sujets qui pourraient fâcher, sortir, pour quelques heures, aller quelque part où elle serait la bienvenue. Et elle eut l’illumination. Manon, évidemment. Celle qui l’avait hébergée tout ce temps, l’une des raisons pour lesquelles elle était revenue à Berkeley et celle qui devait probablement vivre la même situation qu’elle. En pire, probablement, parce que la Iota était partie depuis plus d’un an de Berkeley. « Andréa, mon cœur, on y va. » A quinze mois, il commençait à comprendre la plupart de ce qu’elle lui disait. Il parvenait à dire maman, quand l’envie lui prenait, à dire également papa en montrant du doigt à peu près toutes les personnes de sexe masculin qu’elle croisait – ce qui ne manquait pas de la faire se sentir mortifiée à chaque fois – et quelques autres mots, dont certains qu’il baragouinait dans une langue que lui seul semblait pouvoir comprendre. Il se dirigea vers elle, trébuchant à moitié sur les jouets qu’il avait jetés par terre. Réflexe maternel, elle le prit dans ses bras, attrapa sa veste en cuir, ses clés et son sac avant de quitter son appartement. A peine quinze minutes plus tard, elle se rendit compte qu’elle était stupide. Elle aurait au moins pu appeler pour demander à Manon si elle était occupée, ou si au moins elle était chez elle, car quitte à prendre la voiture pour venir jusqu’à Berkeley, il fallait au moins que ça en vaille la peine. Boh, de toute façon, elle ne voyait pas vraiment où la Iota pouvait être, étant donné qu’elle devrait probablement vivre la même situation qu’elle, en pire. Non pas qu’elle était incapable de se faire des amis, Manon était la sociabilité incarnée, mais ses anciens amis devaient probablement mal digérer qu’elle revienne après autant de temps sans donner de nouvelles. Et puis si elle n’était pas chez elle, Evan n’aurait plus qu’à rebrousser chemin, ou bien emmener Andréa se promener dans le parc, où il pourrait donner libre cours à sa folle envie de gambader. En remontant le chemin des Grecs, la jeune femme eut un pincement au cœur en passant devant le bâtiment des Alphas. Que ce soit avec Camille ou avec Catahleen, elle avait tellement de souvenirs de journées, ou même de soirées passées dans ce bâtiment, avec deux de ses meilleurs amis. Passer devant en se disant qu’elle ne retrouverait probablement jamais plus ces moments-là était une idée difficile à accepter. D’autant plus en sachant qu’avec Catahleen, elle ne revivrait jamais plus aucun moment. C’était d’ailleurs l’une des raisons qui l’avait poussée à partir de l’université. Prétendre que tout va bien lorsque l’une de ses plus proches amies, accessoirement la marraine d’Andréa, était morte, c’était impossible. Elle détourna le regard du bâtiment ancien avant de continuer son chemin vers le pavillon des Iotas, dans lequel elle pénétra sans aucune hésitation. Elle se dirigea automatiquement vers l’ancienne chambre de Manon. Elle devait probablement l’avoir récupérée. Tenant son fils à la main, elle frappa quelques coups à la porte, attendant que son amie vienne lui ouvrir – dans le meilleur des cas. « Maaaaanooooon ! Devine qui j’ai amené pour un rendez-vous en tête à tête entre exclues ! »

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MessageSujet: Re: if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan EmptyMer 2 Nov - 16:09

if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan Tumblr_lrptqvykMz1r20ihqo1_500

Plantée tel un piquet devant mon énorme dressing à en faire pâlir plus d’une, même Paris Hilton et Kim Kardashian, je me languissais de me préparer et donc de choisir quelle tenue porter. Passionnée par ce nombre incalculable de robes que je possédais, je rêvassais m’imaginant avec chacune d’entre elles, à une occasion bien particulière. Il est vrai que depuis mon retour, je n’avais pas arrêté une seule seconde, dur la vie d’une Petrov-Versier. Première visite, chez mes deux acolytes préférés Pelizza Da Volpedo/La Tour Dubois essayant de m’expliquer ou plutôt de justifier tant bien que mal mon absence et ce cruel manque de nouvelle. Too bad, Consty n’avait toujours pas digéré la pilule. Grande connasse à l’égo surdimensionné il fallait que mon retour soit à la hauteur de ma petite personne et pour se faire, j’avais ouvert les hostilités avec le bas peuple. A chacune de mes apparitions, je décidais de m’en prendre à une voir plusieurs personnes, les taillant soigneusement dès que l’occasion se présentait juste histoire de montrer qui était le boss ici et surtout que je n’avais pas changé. Moi m’assagir ? Jamais de la vie ! C’est une toute nouvelle Manon, plus Parisienne et bitch que jamais qu’ils retrouvaient, les pauvres. Tiens en parlant de bitch, cette robe Balanciaga de couleur rouge irait à merveille avec mon humeur du jour, le rouge étant le symbole de l’amour pour certain, moi je voyais ça comme la couleur de l’enfer, see you in hell bitch ! M’admirant devant le miroir depuis une bonne quinzaine de minutes, essayant toutes sortes de coiffures plus excentriques les unes que les autres, j’entendis une douce musique italienne retentir dans ma chambre. Gna ? Esprit es-tu là ? Courant telle une sportive dans ma chambre, ne manquant pas de faire virevolter mes cheveux à la «  l’oréal parce que je le vaux bien », je compris – après quelques secondes, j’avoue – que cette mélodie italienne venait de mon blackberry, rahh maudit Gusto qui s’offrait le luxe de me changer ma sonnerie comme bon lui semblait ! Un texto, ma Plum, sûrement une des seules personnes de l’université à être contente et satisfaite de mon retour et boum, ma seule – pour le moment- équipière de choc me lâchait pour notre première vraie journée shopping ensemble après plus d’un an d’éloignement. Great, Corneille si tu étais là, dédicace : seule au monde, il y a rien à faire je suis seule au monde. Soupirant bruyamment, je me fis tomber volontairement telle une morte sur mon canapé de cuir blanc. Qu’allais-je bien pouvoir faire ? Retenter ma chance avec la La Tour Dubois et ainsi retrouver mon binôme diabolique ? Non, je n’étais pas suicidaire à ce point, dommage. Aucunement l’envie de me bouger de ma chambre rouge – flemme aigue sauf lorsque cela concernait, évidement, le shopping- , je me devais de trouver une occasion assez … plaisante et originale. S’il y avait bien une chose que je détestais, c’était de m’ennuyer et de passer des heures et des heures à ne rien faire, très peu pour l’éternelle insatisfaite que je suis. Blackberry en main, j’étais en manque « d’amusement » depuis assez longtemps et pour tout vous avouer, Gaulthier me manquait, ou plutôt devrais-je dire nos parties de jambe en l’air manquaient cruellement à mes hormones en ébullition. « Chez moi dans exactement trente-trois minutes ! Ne fais pas celui qui veut se faire désirer, tu sais bien que ça ne marche pas avec moi ! » Et hop, texto envoyé. Satisfaite de ma petite personne, même dans un jour sans où tous me lâchait, j’arrivais toujours à trouver ma petite dose de distraction et de divertissement. Ca c’est ce que j’appelle la classe Petrov-Versierienne, toujours trouver le plan de la mort qui tue dans n’importe quelle situation. Check. Trente-trois minutes, ça c’était de la précision et il n’avait pas intérêt à arriver à la trente-quatrième car ça ne passerait certainement pas avec moi. Non pas que je portais en horreur les retardataires, étant moi-même la plupart du temps en retard se faire désirer rien de tel, mais je tenais tellement à ce maudit chiffre trois que j’étais bel et bien capable de refuser mon plan fesses préféré juste pour ma stupide superstitiosité. Divine petite maligne, je devais maintenant faire passer le temps, ces affreuses petites minutes qui s’annonçaient loongues, je détestais attendre le dessert encore moins quand celui-ci était un bel apollon epsilon. Râler et pester sur les autres alors que j’avais moi-même dictée les règles du jeu, encore un truc des Petrov-Versier ça. Attendre sagement devant la télévision que le petit connard de service – surnom affectueux je vous promets- daigne arriver ? Gnaa c’était l’heure de friends, le dernier épisode en plus, me connaissant, j’allais encore pleurer toutes les larmes de mon corps ne voulant pas dire goodbye à mes « friends » préférés. Inutile de préciser qu’il était hors de question que quelqu’un me voit dans cet état et encore moins le Gaulthier, réputée pour être une sans cœur pas pleurnicharde pour un sous, je me devais de préserver ma réputation d’insensible. Tant pis, un bon bain chaud fera l’affaire, rien de tel pour me détendre et pour m’emporter vers d’autres cieux laissant mon imagination déborder. J’avais tendance à y rester des heures et des heures, calmée par la musique douce qui résonnait dans la salle de bain et envoutée par les huiles essentielles de lavande. Au pire, monsieur Levi-Carcenac viendra m’y retrouver, cela ne sera que plus intéressant.« Inutile de frapper à la porte, je suis dans mon bain. Finalement n’attends pas les trente-trois minutes, l’eau risquerait de devenir froide et tu sais combien je déteste avoir froid ! » Mieux vaut prévenir que guérir. Installée confortablement, ma tête posée délicatement sur le rebord de ma grande baignoire de luxe, je me laissai aller vers mon tendre passé. Cette fameuse crémaillère organisée par les soins des quatre fantastiques autrement dit Edward, Augusto Constance et moi-même. Notre « awesome » maison, nous en étions si fières – il y avait de quoi – que nous voulions montrer notre chef-œuvre au monde Berkeleyien entier, même si seuls nos amis proches avaient eu l’immense honneur d’y être conviés. On ne mélange pas les torchons et les serviettes de luxe, c’est bien connu. Plongée dans mes songes, cette atmosphère d’insouciance, de délires, de solidarité entre quatre monstres me manquait comme jamais, désormais seule contre tous, cette période me semblait à des années lumière comme si elle n’avait pas existée, du moins pas dans cette vie là. La réalité me rattrapa – ou plutôt des coups sur ma porte d’entrée -aussi vite laissant s’en aller la nostalgie qui s’était installée. Gauthier, il se foutait de moi ou bien ? Le deuxième texto que je lui avais envoyé n’était pas pour brasser du vent mais bien pour m’éviter de me lever de mon bain plus qu’appréciable. Gnaaaaaaa, il faisait sans doute ça pour me contredire ou bien pour m’énerver, comme à son habitude. Et dire qu’il osait encore me crier je ne sais quoi, désolé mon petit gars je ne baisserai pas la musique pour tes beaux yeux azur, fallait m’écouter et entrer. Décidant de le laisser sur le cul et ainsi le prendre dans son propre piège, je sortis telle une déesse de mon bain, ne prenant pas la peine de me couvrir d’un essuie ou même d’un peignoir, nous n’étions plus à ça près, il connaissait mon corps dans ses moindres recoins tout comme je connaissais le sien. Rira bien rira le dernier mon cher. Plus de bon bain chaud aromatisé, juste ma petite personne complètement nue et mouillée de la tête aux pieds. Surpriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiise, mon dieu j’étais décidemment bien trop hot pour le commun des mortels. Une main posée sur mes hanches nues, l’autre sur la poignée de la porte - même dans un tel accoutrement c'est-à-dire «  sans rien », je tapais la pose-, prépare toi mon petit gars à contempler la plus belle vue de ta vie. Laissant le suspense au maximum, oui moi je pouvais me faire désirer, j’attendis quelques minutes avant de daigner ouvrir l’unique chose qui me séparait de mon plan fesses. Trois, deux, un, vas-y tape la pose royale petite séductrice ne portant rien sur le corps. « Ne t’avais-je pas dit de … » Ma voix enjouée s’éteignit d’un coup laissant place à des bégayements. Par réflexe je positionnai ma main droite sur ma partie intime ainsi que mon bras gauche contre mes seins. Dear god, j’étais totalement nue face à ma grande amie Evan Callaway mais aussi, et surtout, face à Andréa son fils tout juste âgé de quinze mois. Il fallait vraiment s’appeler Manon Julia Petrov-Versier pour vivre une telle ineptie. « Je euuu.... ». C’est ça ma fille, reste donc plantée là pendant quarante ans, au pire tu peux attendre que tous les iotas viennent te voir, te mater, en tenue d’êve tant qu’on y est non ? « Je reviens ! » Fermant brusquement la porte, laissant mes deux invités spéciaux sur le palier, ma politesse me tuera un de ces jours, il me restait exactement deux minutes pour me sécher et me vêtir d’une bête petite robe noir avant que ma Vanou ne le prenne mal et s’en aille. J’étais déjà seule au monde, je ne voulais guère perdre ma seule amie restante. Une fois prête, ou plutôt « plus nue », je fis marche arrière et ouvris la porte pour la deuxième fois, grand sourire aux lèvres, air navré sur le visage. Sorry mon petit Andréa, mais ne t’inquiète pas, plus tard tu seras habitué à ce genre de vue. « Hum j’ai cru que c’était Gaulthier donc je n’ai pas pris le temps de m’habiller ! » Mine gênée au possible, je me retenais d’éclater de rire tellement cette scène était digne des « american pie ». Voyant la mine de ma Callaway préféré, je décidai de renchérir mais en chuchotant cette fois, prenant soin à ce que le petit n’entende rien de mes dires. « C’est bon Vanou, fais pas ta choquée, c’est pas comme si t’avais jamais fait ça non plus ! Puis en tant qu’exclue du monde, tu ne peux m’en vouloir ! » Air de chien battu, come on, ne m’en veut pas Evan, en plus je n’ai même pas fait exprès ! Décidant de me concentrer sur le principal, c'est-à-dire sur Andréa, je m’accroupis face à lui, l’enlaçant doucement tout en lui envoyant plein de tendres petits bisous sur sa joue. « Qui est-ce qui a terriblement manqué à tatie Manouu ? » La panoplie de la parfaite connasse rangé au placard, c’est un air tendrement gaga qui prit place. « C’est toiiiiiiiiii ! » Un bisou volé sur le nez, ma main enveloppant la sienne. « Bienvenu dans ma nouvelle ancienne chambre iota, ça change de notre grande maison à Paris hein ?! »
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MessageSujet: Re: if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan EmptyDim 6 Nov - 22:10

    Au milieu du champ de bataille qu’était devenu Berkeley aux yeux d’Evan, il y avait néanmoins certaines choses qui restaient inchangées. Si elle avait à peu près perdu toutes les personnes qui comptaient un tant soit peu pour elle, une était restée, du début à la fin, et c’était vers elle que la Sigma se rendait pour avoir un peu de réconfort. Entre exclues, les deux pouvaient bien se soutenir. Excepté que ça devait être encore plus dur pour Manon qui était quand même partie la bagatelle d’un an et qui avait des amis encore moins compréhensifs que ceux d’Evan. Mais peu importait cette nuance, le point principal était que Manon était sa bouée de sauvetage sur le campus depuis qu’elle était revenue. Alors après avoir passé une semaine à errer dans les couloirs comme une âme en peine, à déjeuner toute seule lorsqu’elle n’avait qu’une heure de pause, ou même à rentrer chez elle pour déjeuner avec un Andréa gambadant gaiement partout lorsque ses pauses étaient plus conséquentes, à assister à ses cours puis à repartir la mort dans l’âme, Evan avait bien besoin de ce genre de soutien si précieux dans ces moments. Soit, elle ne s’attendait pas vraiment à être accueillie en fanfare étant donné qu’elle avait absolument tout lâché en cours de route, ses amis, sa confrérie ainsi que son poste de présidente, William, personne n’avait eu la chance d’avoir de ses nouvelles pendant ces quelques mois passés à Paris, mais elle avait espéré que certaines personnes verraient un peu plus loin que « elle a quitté Berkeley sans rien dire à personne, fuyons-la comme la peste ». Apparemment ça ne fonctionnait pas de cette façon, même avec Camille qui lui avait pourtant fait le même coup l’année précédente. D’un autre côté, au moins à présent elle pouvait se mettre à sa place et culpabiliser encore un peu plus d’avoir été aussi dure avec lui sachant que ses raisons étaient probablement cent fois plus valables que celles de la jeune femme. Mais passons. Après une semaine, donc, à ne strictement rien faire d’autre que d’aller en cours et de réfléchir au thème qu’elle devrait choisir pour son mémoire en journalisme à rendre à la fin de l’année, Evan n’avait envie que d’une chose : pouvoir se lamenter sur son pauvre sort quelque part, avec quelqu’un qui la comprendrait parfaitement et Manon se révélait être la personne parfaitement adéquate dans ce rôle. En tant normal, elle aurait directement foncé chez Catahleen, mais… mais il allait falloir qu’elle se fasse à l’idée que Catahleen n’était plus là, Fleur non plus, et que par conséquent les personnes les plus proches d’elle ces derniers mois ne pourraient pas faire office d’épaule délicate sur laquelle s’apitoyer sur son sort. D’autant plus qu’après avoir vécu pendant des semaines avec la Française, Evan savait pertinemment qu’elle pouvait compter sur elle, surtout lorsqu’il s’agissait de se plaindre contre la terre entière.

    Sagement, la Sigma attendit derrière la porte que son amie daigne lui ouvrir. Elle hésita à refrapper à la porte, à tous les coups Manon avait encore oublié de baisser le volume de sa chaîne-hifi, à moins qu’elle ne se fût perdue dans sa garde-robe qui devait faire à peu près la taille de la chambre d’Evan – et elle exagérait à peine, elle n’avait jamais vu de garde robe aussi immense et aussi prestigieuse de toute sa vie, que des marques de luxe, du Manon tout craché, en fait – et par conséquent qu’elle ne l’eût pas entendue, ce qui était tout aussi probable étant donné que la Iota était capable de se perdre des heures dans son dressing, à se décider pour une robe plutôt qu’une autre, et Evan en avait malheureusement fait plusieurs fois les frais durant l’été. Tandis qu’Andrea commençait à s’agiter – comprenez lâcher la main de sa mère pour se balader un peu partout dans le couloir désert – la porte finit par s’ouvrir, révélant une Manon…complètement nue. « Je euuu.... ». Réflexe oblige, la Sigma couvrit ses yeux. Elle adorait son amie, mais de là à connaître son corps dans les moindres détails il y avait un pas, pas qu’elle ne franchirait pas. Réprimant le fou rire qui ne demandait qu’à s’échapper de ses lèvres, elle entendit juste son amie dire qu’elle revenait avant de lui fermer la porte au nez. Apparemment, Manon attendait de la visite, et étant donné sa tenue, ou plutôt son absence, la visite devait être un tantinet plus masculine qu’elle. A peine quelques minutes plus tard, la Iota rouvrit la porte avec un sourire penaud. « Hum j’ai cru que c’était Gaulthier donc je n’ai pas pris le temps de m’habiller ! » Tu m’en diras tant ! Gênée, Evan afficha une espèce de grimace sur son visage. A coup sûr, cette scène resterait dans les annales, l’anthologie même, de leur amitié. Un moment qu’elle ne manquerait pas d’évoquer d’ici plusieurs années, racontant comment Manon avait pris l’habitude de recevoir ses conquêtes en leur ouvrant la porte complètement nue. « C’est bon Vanou, fais pas ta choquée, c’est pas comme si t’avais jamais fait ça non plus ! Puis en tant qu’exclue du monde, tu ne peux m’en vouloir ! » La Sigma explosa de rire, incapable de se contenir plus longtemps, la mine qu’elle affichait étant uniquement due au fait qu’elle se retenait. « J’ai fait beaucoup de choses dans ma vie, mais je n’ai jamais ouvert ma porte en étant complètement nue ! Ou plutôt si, mais c’était la porte de la salle de bains, ou de la chambre, mais pas la porte d’entrée ! Encore que, que ce soit William ou Plas, je suis sûre qu’ils auraient été ravis ! Et comment puis-je t’en vouloir étant donné que tu viens de rallonger ma vie de plusieurs minutes à force de me faire rire ! Une exclue qui attend quand même sa conquête du moment pour un tête à tête très…dévêtu ! Désolée de ne pas être la personne que tu attendais » fit-elle, un brin moqueuse. Autant Manon pouvait se montrer une parfaite garce, autant il suffisait d’amener Andréa dans les parages pour qu’elle retombe en enfance. « Qui est-ce qui a terriblement manqué à tatie Manouu ? C’est toiiiiiiiiii ! » Evan eut un sourire en voyant le nez de son fils se froncer devant l’assaut de baisers de Manon sur ses joues. Elle manqua exploser de rire en le voyant lui lancer un regard perdu, avec un air de chien battu. « Bah alors mon cœur, t’as déjà oublié Tatie Manou ? Alors qu’elle venait te bercer le soir et te lire une histoire ? » Au mot histoire, un grand sourire se dessina sur le visage du bambin et il se laissa faire. Manon les fit entrer dans sa chambre. « Bienvenue dans ma nouvelle ancienne chambre iota, ça change de notre grande maison à Paris hein ?! » Evan acquiesça. Effectivement, on était loin du palace parisien dans lequel elles avaient logé ces derniers mois. Mais c’était plaisant de retrouver l’ambiance familière de la chambre de la Iota. Une fois la porte refermée, elle lâcha la main d’Andrea, qui, heureux comme un roi, se mit à courir un peu partout dans la chambre. A tous les coups il finirait hyperactif. Pour l’heure, il semblait simplement content de pouvoir se servir enfin de ses jambes pour autre chose que pour ramper, et mettait à profit chaque instant pour impressionner son entourage en montrant combien il savait bien marcher et courir, même s’il trébuchait à chaque fois. Un show à lui tout seul, ce qui lui fit automatiquement pensé à William. Un trait de caractère hérité de son père, c’était certain. Evan vint s’asseoir sur le lit, ou plus exactement s’effondra dessus. « C’est…plus petit ! Mais j’aime toujours autant ta chambre, j’y ai pas mal de bons souvenirs ! » fit-elle en se remémorant leurs plus belles soirées entre filles, avec vernis à ongles et tout le reste, lorsqu’elle était encore enceinte et donc interdite de soirée avec alcool. « Booon ! Parlons peu, parlons bien, parlons d’exclues ! Je ne sais pas ce qu’il en est pour toi, mais ma première semaine a été dé-sa-streuse, et encore, je pèse mes mots ! Je ne me suis jamais sentie aussi seule de toute ma vie et c’est pas peu dire ! Dis moi que toi aussi t’es une exclue, sinon je vais me sentir encore plus seule ! »

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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan EmptyMar 24 Jan - 14:17

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MessageSujet: Re: if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan if this is home, why does it feel so alone ;; manon&evan Empty

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