the great escape
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MessageSujet: go to las vegas. close go to las vegas. close  EmptyDim 16 Oct - 18:40


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    HEDY & ACHILLE
    "seul le temps arrive à nous stopper. I'm paranoid of all the people I meet. Why are they talking to me? And why can't anyone see? I just wanna live. Don't really care about the things that they say. Don't really care about what happens to me. I just wanna live"


    Des fois je me demande quand la fin du monde risque d'arriver.. C'est une question existentielle. Oui j'ai vu 2012 et ma conclusion fut un éclatement de rire. Je me fiche que la fin du monde arrive demain car moi je pars à Las Vegas ! Ville des interdits, de l'alcool et des jeux interdits. La vie passe plus rapidement quand on ne se pose pas de questions aussi futiles. Ce voyage n'était pas destiné à répondre à ma question. Si j'ai décidé de partir, c'est pour aérer mon esprit, changer de ma routine quotidienne. Je ne supporte plus de me lever, partir en cours et bosser. Oui bosser. Il m'arrive de gagner de l'argent. Non la Mafia n'est pas faite pour moi, je ne blanchis pas de l'argent, je fais dans l'illégal mais pas sous cette forme là. J'ai établi mon propre business. Celui des drogues illicites. Rien de mieux pour vivre une petite vie futile sans attache, où l'on passe pour un être connu, mais contre lequel on se méfie. Je n'ai pas de problèmes de drogues, je ne consomme pas, je vends tout simplement. Je reste un gars tout de même sérieux.. Du moins c'est ce qu'on aimerait entendre à mon sujet. Le jour était en train de se lever. Il était six heure du matin, le soleil brillait à faible intensité, ses multiples dégradés de rose, rouge et violet m'avaient toujours impressionné. J'aimais ces couleurs chaudes, elles annonçaient une bonne journée, dominée par la chaleur. J'aimais la pluie pour son côté froid, mais j'appréciais davantage le soleil pour ses conditions climatiques. Allongé dans mon lit. Je n'avais pas dormi de la nuit. J'avais navigué entre plusieurs soirées de confrérie pour livrer des quantités astronomiques de doses illégales. Ce qui avait pu me faire gagner assez d'argent pour mon aller et retour à Las Vegas. Cette destination n'avait pas été choisie au hasard. Nous avons été deux à la choisir. Hèdy et moi l'avions choisie. Amour du risque ? Amour des jeux ? C'était des causes diverses. Pour ma part, je voulais passer une nouvelle semaine de délires et de soirées plus extravagantes les unes des autres. L'air de Berkeley m'étouffait, m'opprimait. Je suffoquais sous ces heures de médecine, sous cette compétition inutile. Je faisais un break. Touchant les tissus en coton du lit fraichement dévêtu, je serrai les yeux pour me détendre. Même cette chambre arrivait à me débectait. Cela faisait quatre ans que je la possédais, et sans me plaindre, je devais changer absolument changer de décorations. Je passais si peu de temps, qu'elle était réduite à être un nid de poussière et de vêtements s'empilant les uns sur les autres. Six heure dix. L'ambiance allait enfin commencer. Éteignant la sonnerie stridente du réveil infernal, mes yeux s'ouvrirent, papillonnèrent, s'ouvrant à une nouvelle journée. Une journée qui commençait bien tôt pour moi. D'un geste presque rapide, je suis arrivé à me lever. Tirant les rideaux, je regardai les jeunes ranger les dégâts de la soirée de la veille. Des gobelets rouges étendus sur le sol, une piscine rempli d'un liquide coloré -étrange couleur d'ailleurs-, ainsi que des jeunes s'habillant pour rentrer enfin chez eux. Mais il n'était pas question de rester ici pour flâner ou discuter avec n'importe. Le temps c'est de l'argent. Il vaut mieux partir tôt pour faire la fête le soir même. Las Vegas m'appelait à distance. J'entendais ces deux mots persister dans ma boite crânienne comme si ils ne cessaient de passer en boucle comme une vieille musique. Valises prêtes, je cherchai mon cuir, cette espèce de veste datant de mon entrée en confrérie. Il fallait vraiment que je change. Je pourrissais, je devenais vieux sans m'en rendre compte. Mais adieu le stress, bonjour la liberté. Sortant deux valises de ma chambre, je me dirigeais vers celle de ma co-pilote : Hèdy. Elle était disposée à l'étage inférieur. Frappant deux coups à sa porte, je me doutais qu'elle allait pointer le bout de son nez d'une minute à l'autre, mais je ne pus m'empêcher de déposer un bout de papier rose sur sa porte « Bouge poulette, on se retrouve à ma voiture ! Je t'attends pour la grande escapade ! XO XO A. ». Je n'ai rien de gentleman, je ne le fais pas dire, attendre des siècles une femme, ça ne me vient pas à l'idée, surtout devant une porte, on a l'air plus con ! Et je n'osais pas entrer, politesse oblige. Ma voiture était déposée à l'entrée de notre confrérie, à toute attente, ce n'était pas un vieux tacot, bien au contraire, c'était une voiture de collection. Un bel ancien cabriolet datant des années 70. Une pure merveille. Je la chérissais plus que tout. Un amour pour un bien est une chose plus sûre que pour une personne, elle ne risque pas de vous trahir. Etant donné qu'un bien n'a pas l'idée de respirer ou de parler. Coffre ouvert, les valises étaient rangés à l'intérieur. Il restait suffisamment de places pour que la jeune femme puisse y entreposer les sienne. Sortant un paquet en carton de ma poche. Je l'ouvris et pris une cigarette de l'intérieur pour l'entreposer à mes lèvres. Un briquet couleur feu, alluma une flamme qui grésilla le papier blanc à l'extrémité de mes lèvres. Je regardai d'un air songeur tous ces jeunes qui restaient ici, j'avais presque de la peine pour eux. Je chérissais ce voyage plus que tout. Il était indispensable de partir aujourd'hui. Nous allions passer une semaine de rêve, un pur entrainement pour notre jeunesse. Partir du jour au lendemain. Il était sûr que notre escapade allait être amusante. Je ne rêvais pas mieux. Et mon sourire s'agrandit au fur et à mesure où cette brune arrivait vers moi, tirant ses valises avec difficulté. Elle avait pris la terre pour partir. Ni une, ni deux, j'essayais de montrer les bon côtés que je pouvais posséder et vins l'aider à prendre toutes ses valises. « Si mademoiselle est prête à avancer, son carrosse est avancé ! ». D'un air amusé, je me chargeai des valises sans broncher un mot avant de me retourner vers Hèdy pour contempler la beauté qui se reflétait de son visage angélique. Trop angélique. « Prête à partir ? » J'étais un gamin de cinq ans qui avait hâte de partir pour la première fois à un parc d'attraction.

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MessageSujet: Re: go to las vegas. close go to las vegas. close  EmptyMar 18 Oct - 2:56

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u.c

Jouerais-tu une nouvelle fois avec le feu? Attention , tu pourrais te brûler à force de jouer à ce petit jeu. Pour toi, la vie est un jeu, mais serais-tu prêt à parier sur nous deux ?

Mardi matin, six heures du matin
Je venais à peine de quitter le centre-ville dans ma Porsche après une fête endiablée. Je m’y étais amusée comme une folle, j’ai dansé, j’ai dragué des mecs, on m’a dragué…etc. Ça l’a été une belle soirée. Je n’avais pas trop abusée de l’alcool cette fois, puisque je savais pertinemment que j’allais avoir besoin de force dans les heures qui allaient suivre. Je partais à Vegas avec Achille pendant une semaine entière. Une semaine? Je sais, c’est beaucoup. Pourtant, je dirais que vu la proximité entre nous, une journée, une semaine ou un mois, ça revient au même. On s’est rencontré quand je suis arrivée à Berkeley. J’étais la petite nouvelle à ce moment. Il a été comme un genre de guide pour moi dans la confrérie(il m’a aidé à m’intégrer et tout), puis avec le temps un très bon ami, quasiment autant que Jasmine, voire encore plus qu’elle parfois… Pour être honnête, nous étions quasiment tout le temps fourrés ensemble .Puis, depuis quelques temps, ça m’inquiétais parce que d’après mon avis, je n’appréciais pas seulement passer du temps avec lui, j’adorais ça, ce qui n’était pas normale en tant qu’amie. De plus, je remarquai aussi de temps à autre une hésitation à mon égard venant de lui. Sinon, j’avais peur qu’une fois que je commence à ressentir cette sensation, que mon cas ne s’aggrave encore plus, voire pire : que je ne tombe amoureuse de lui. Je ne veux pas m’attacher à lui, ni à personne d’autre. Plus jamais! Peut-être que je suis parano en même temps. Peut-être aussi que je m’en fais trop. Qui sait? Sûrement pas moi, mais cette petite escapade à deux à Las Vegas allait pouvoir me permettre de tirer les choses au clair afin qu’à mon retour je puisse faire une meilleure introspection. En parlant de notre voyage, j’étais déjà en retard pour le départ.
Le tableau de bord affichait six heures dix et voilà que je me retrouvais prise dans les embouteillages. Fais chier! Je jurais de mécontentement pendant un bon moment, tout en klaxonnant comme une déchaînée du volant, dans l’espoir que la circulation revienne à la normale. Comme si ça allais m’aider. Puis je décidai de me calmer pour réfléchir à une solution. Je restais plusieurs minutes dans le noir, jusqu’à ce qu’une idée me frappa à l’esprit, quand je vis la ruelle qui se trouvait un peu derrière moi à ma gauche. Seulement, j’allais devoir traverser les deux voies qui allaient en sens inverse, soit faire un « U turn » vers mon raccourci. Ensuite je n’aurais qu’à continuer tout droit pendant quelque minute avant d’arriver à l’intersection entre la ruelle et le parc du bahut. J’allais ensuite stationner ma voiture devant le parc et continuer ma course contre la montre à pied, jusqu’à la confrérie. Aussitôt pensé aussitôt fait, je tournais à gauche dans un crissement de pneus sonores avant de m’embarquer dans la ruelle, sans problème. Mon plan s’exécuta parfaitement et c’est essoufflée que j’arrivais à la maison. Heureusement pour moi, ma course à pied du parc jusque là s’était bien déroulée, car dieu soit loué, je n’avais pas mis de talons hauts la veille, mais des ballerines.
Étant dingue, mais juste assez, j’avais eu la brillante idée de faire mes valises avant de partir. Je n’avais plus qu’à prendre une douche et me changer. Je fis donc un arrêt à ma chambre pour prendre des vêtements propres, mon gel de douche, mon shampoing et ma brosse à dents que j’avais laissé sur ma table de chevet. Évidemment, je tombai sur le mot qu’Ach m’avait laissé sur ma porte. Toujours aussi délicat et soigné celui-là fis-je en souriant, lorsque je déposai le mot sur mon bureau en entrant. Je m’activais ensuite vers ma garde-robe pour choisir ma tenue. Je décidai de me la jouer un peu femme fatale en attrapant ma mini robe décolleté moulante vert-bleu qui s’agençait parfaitement avec mes yeux, ma petite veste de cuir noire à doublure en simili-léopard et ma paire de cuissardes à talons plats. Je pris le tout dans mes bras, y rajoutai mon gel de douche et tout le reste par-dessus plus une paire de points en vrai diamants , puis je filais dans la douche. Une quinzaine de minutes plus tard, j’étais vêtue et maquillée. Je m’étais cependant habillée en quatrième vitesse, sans me sécher et mes cheveux étaient encore humide. J’avais un peu froid, mais je tenais le coup. J’espérais seulement que je n’allais pas attraper le rhume. En tout cas… Je fourrai tout le reste de mes affaires dans l’une de mes quatre valises qui se trouvait au pas de la porte, pris mon sac à main, puis je m’en allais.
Quatre valises pour une semaine, vous me direz que c’est excessif, mais dans celles-ci il ya tout ce dont j’ai besoin au quotidien pour vivre sans me sentir dépayser. J’y ai évidemment mis beaucoup de paires de chaussures et de vêtements, mais il ya aussi mon portable, quelques bouteilles d’alcool et Paco le panda en peluche de ma sœur. C’est plutôt enfantin, mais je ne peux pas dormir sans lui. En tout cas, mon kit survie sur la planète Terre ne facilitait pas le déplacement, ça je vous le dit. C’est avec beaucoup de difficulté que je réussis à trainer mes valises dehors. Je perdis d’ailleurs patience à un moment, et jetai littéralement une des valises au sol.
«Tiens salopard!» m’exclamai-je avec frustration.
Je me penchai un instant pour la relever. Je me relevai toujours aussi énervée, me demandant où pouvait bien être le jeune homme. Je regardais à gauche puis à droite sur le parking, avant de l’apercevoir un peu plus loin en face de moi. Je ne pu m’empêcher de sourire. J’allai a sa rencontre aussi habilement que je le pu,mais mes valises me menaient toujours la vie dure. Je crois bien qu’il le remarqua-évidemment, ça se voyait bien dans sa tronche qu’il trouvait cette scène assez drôle merci-car il vint par la suite à mon « secours ».

Sa réplique m’amusa, je ris d’ailleurs avant d’exécuter une grande révérence, avant d’éclater de rire de plus belle. Je lui confiai ensuite mes valises, dont il se chargea. Je me moquais un peu par la suite :

« Depuis quand t’es cocher?... Je pense que tu t’es trompé de fille. Je suis Blanche-Neige, pas Cendrillon. » fis-je en en ouvrant la portière du fameux carrosse.
C’en était un tout joli d’ailleurs. Ce n’était pas un modèle de luxe, mais elle se démarquait assez bien du lot. J’aimais bien les anciennes voitures, autant que les modernes. D’ailleurs, si je devais changer ma Porsche pour une, je choisirais une réplique de la voiture de James Dean. Au même moment où cette pensée me traversait l’esprit, je levais les yeux vers Achille et nos regards se croisèrent. J’arrêtais de respirer durant l’espace d’une seconde et restais figé sur place. Puis il me demanda si j’étais prête à partir. Un sourire se dessina sur mes lèvres puis j’acquiesçai d’un signe de tête.
« Je sens que ça va être dément! » déclarai-je avant de me retourner pour prendre place sur le siège du côté passager.
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MessageSujet: Re: go to las vegas. close go to las vegas. close  EmptyLun 24 Oct - 18:10

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    HEDY & ACHILLE
    "seul le temps arrive à nous stopper. I'm paranoid of all the people I meet. Why are they talking to me? And why can't anyone see? I just wanna live. Don't really care about the things that they say. Don't really care about what happens to me. I just wanna live"


    Rien de mieux que de partir à l'étranger, bien que ce ne soit pas à l'autre bout du monde non plus. C'était à Las Vegas, la ville des jeux et des interdits. Mais j'étais excité à l'idée de partir, de quitter San Francisco. Pour certains partir dans cette ville, c'était quelque chose de normal, pour moi c'était très rare. J'étais un fils d'ouvrier.. Quoi que mes vrais parents ne s'étaient jamais présentés, je ne savais pas si ils étaient garagistes, notaires, juges, gardiens ou encore médecins, d'où je tiendrais ma passion pour le corps humain. Je ne savais rien. Contrairement à tous ceux présents ici, j'étais un gars pauvre, je faisais un travail illégal. J'étais ici grâce à une bourse alors que certains étaient venus grâce à maman et papa. Je faisais tout, tout seul. J'étais le propre capitaine du gouvernail de ma vie. Elle m'affectait plus que certains. J'étais connu pourquoi à Berkeley ? Pour la drogue que je livrais, surtout pour mes qualités de fumeur -étant un ancien drogué j'avais des connaissances- et surtout j'étais je crois le roi des conneries, ma vie ici ne tenait qu'à un fil, mais je ne faisais aucun effort, j'étais l'un de leurs meilleurs éléments, le directeur m'avait mille fois surpris en train de sécher ou bien même de faire des idioties, mais ils étaient parfaitement au courant que si ils me viraient je ferai rien pour revenir. C'était pour cela qu'il me gardait comme prisonnier ici. La seule chose qu'ils pouvaient me faire c'était de m'enlever cette bourse. C'était la seule chose qui me permettait de vivre ici, sinon je n'aurais pas de toit sur la tête, aucun avenir, mais le danger ne me faisait pas peur, bien au contraire, je trouvais cela plus intéressant, jouer avec le feu pour mener ses propres expériences, c'était plus intéressant que de se contenter de vivre. Moi j'avais envie que le monde se rappelle de moi, de mon histoire. J'avais la prétention d'Achille, d'où mon prénom je pense. Achille avait envie qu'on se rappelle de lui comme un héros, voilà pourquoi il avait décidé de faire la guerre de troie, il était attiré par le succès, j'étais attiré par la même chose. Je savais que j'avais entre mes doigts mon destin, la façon de m'en sortir, j'avais les capacités. Je ne faisais rien pour les entretenir, et un jour j'allais regretter, voilà pourquoi j'avais décidé de partir à Berkeley, j'étais sûr de sortir avec un métier. Mais cette semaine ce serait la fête et l'amusement, je n'allais pas parler de cancer ou de maladies contagieuses. Encore moins de rares pathologies, quel est l'intérêt ? J'étais là pour me détendre, saisir l'opportunité de voyager, de connaître une autre aire de ma vie. Je savais que j'allais jouer avec le feu, me brûler, et encore je jubilais de ce désir qui émanait en moi. Je n'ai pas toujours l'occasion de voyager, ni même l'argent, mais ce boulot de dealer est le plus parfait qui soit pour mener une vie normale à Berkeley. « Depuis quand t’es cocher?... Je pense que tu t’es trompé de fille. Je suis Blanche-Neige, pas Cendrillon. » Si elle n'était pas une princesse, j'étais un palefrenier. J'étais loin d'avoir sa richesse, ou de gagner autant d'argent que ses parents. Et les miens étaient même pas capables de tenir la fin du mois avec leurs revenus tellement le prix des bouteilles était cher. Casant ses bagages dans le coffre de la voiture et à l'arrière par manque de place dans le coffre, je lui faisais face. Elle me fit une révérence, je pris sa main et la baisa avant de me redresser. La porte ouverte, je l'invitais à rentrer dans la voiture. « J'ai décidé de trouver une nouvelle vocation, la médecine m'énerve un peu, alors que cocher ne demande aucune qualification, je pense que avec ma belle gueule et ma façon de faire, j'y arriverai mieux que quiconque, tu ne penses pas ? Oh non tu n'es pas Blanche-Neige, elle est horrible et en plus elle se fait empoisonnée comme une idiote par une simple pomme rouge. Toi tu es beaucoup plus douée, je pense, non ? Donc une autre princesse te conviendrait parfaitement, comme Belle dans la Belle et la Bête non ? ». J'avais l'air d'un gars accroc aux Disney, et oui il est vrai que j'aimais regarder cela quand j'étais plus jeune, même maintenant... Mais cela n'est pas sérieux voyons. Fermant la portière de son côté, je me dirigeai vers le côté conducteur, j'étais à ses côtés et je vins placer les clés à leur place, mais en relevant la tête pour la regarder, nos regards se confondirent, elle me fixa, je la fixai. Ce moment ne dura pas longtemps, mais pour moi c'était tout l'inverse, j'avais l'impression de la regarder depuis une heure. Ce qui me rendit vite mal à l'aise. Je ne savais pas vraiment où me mettre, sentant un far rouge imprégner mon visage, je tournai aussitôt la tête devant moi. Mais au risque de paraître froid vis-à-vis d'elle, je me tournai vers la ceinture pour la passer autour de moi, il n'était pas sûr de me montrer en train de rougir surtout avec une jeune femme. Je n'étais pas ce genre de mauviette, quoi que quelque fois je me disais que j'en étais pas vraiment loin. « Je sens que ça va être dément! ». Un sourire se fendit sur mes lèvres, il est vrai que nous allions nous amuser. C'était la sortie préférée des adolescents, pas de parents, argent, luxe, alcools et tout ce qui peut aller avec, ça allait être une soirée de malade. Et nous allions tous les deux nous amuser. « Je sens que l'on va s'éclater oui, il n'y a aucun doute, on va avoir du mal à repartir. » Un sourire aux lèvres, j'acquiesçai ce qu'elle venait de dire, un clin d'œil en suivant pour marquer le coup, elle avait totalement raison, cette sortie allait nous faire le plus grand bien. Je commençai à reculer la voiture dans l'allée en accélérant pour prendre la route en direction de Las Vegas.

    * * *

    Plusieurs heures de routes furent nécessaires pour arriver au lieu proposé. J'étais plutôt satisfait de ma conduite, aucunes contraventions, rien de trop grave en somme. Hèdy s'était endormie durant la première heure de voyage, elle n'avait pas dormi de la nuit. Prenant la direction d'un grand palace de rêve dans le centre de la ville des jeux, je n'arrivais pas à croire que j'allais pénétrer dans ce genre de lieu. Je n'en avais pas réellement les moyens, durant cette semaine, j'allais utiliser l'argent de ma bourse d'université, ainsi qu'une année d'économie ainsi que mes derniers revenus, j'avais pas mal d'argent sur moi, même beaucoup trop, en faisant un peu attention aux jeux, je pouvais facilement passer une semaine de rêve, loin de ce que je pouvais espérer. Me penchant sur la silhouette inanimée d'Hèdy, je remontai vers son oreille pour lui susurrer : « Nous sommes arrivés, réveille-toi la princesse aux bois dormant ! »

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MessageSujet: Re: go to las vegas. close go to las vegas. close  EmptyDim 30 Oct - 23:49

Vegas. Mon dernier voyage, mais surtout ma dernière folie avant un bon bout de temps. Pour l’instant, il me restait encore de quoi vivre encore un mois décemment, mais après cela, ce serait la panne sèche dans mon compte en banque. J’essayais de ne pas trop stresser, pas trop y penser, mais c’était dur. Heureusement, j’avais une semaine de répit. Ce voyage était pas mal bien tombé, car outre mes problèmes d’argent, j’avais des choses bien plus pénibles en tête. Notre anniversaire de naissance et celui de sa mort qui suivait, voilà ce qui était au centre de mes préoccupations. Cette année comme les précédentes, je comptais disparaître de la surface de la Terre pour mon anniversaire. Et comme ma fête tombait la veille de la fête d’Halloween, cela voulait dire pour moi double ration d’alcool et de fêtes le lendemain comme cadeau. C’est joyeux tout plein! Heureusement, personne ne le sais, pas même mes amis les plus proches. La seule chose qu’ils savent c’est que je déteste fêter mon anniversaire, car c’est aussi celui d’Hady ma jumelle décédée quand j’avais six ans. Sinon, mon absence le 30 octobre de chaque année est toujours restée un mystère pour tout le monde…

Pour en revenir au voyage, c’est moi qui payais pour tout, chose que j’avais omis de mentionner à Achille. Pourquoi, parce que je sais qu’avec son orgueil de mâle, qu’il soit à sec ou bien qu’il en ait plein les poches grâce à ses revenus de dealeur, il allait vouloir payer pour nous deux. Oh et puis c’est moi qui a eu l’idée de partir en vacances, bon! S’il n’est pas content, je m’en fous. Et oui, il n’y a pas plus tête de mule que moi… Pour ma défense en tout cas, je peux dire que je sais ce que ça fait d’être fauché, car avant de pouvoir vivre une vie de princesse, j’ai vécu dans la misère aussi. Ma mère venant d’une famille d’autochtone, elle n’avait jamais vu la couleur d’un billet de cent dollars, jusqu’à ce qu’elle rencontre mon satané de père. Je me rappelle d’ailleurs qu’avant qu’elle ne tombe malade, elle était serveuse la semaine et étudiante le soir, et que la fin de semaine, elle travaillait dans la petite épicerie d’un ami de mon oncle. Je n’ai donc pas grand-chose à voire avec les gosses de riches. J’ai juste été chanceuse, si on peut le dire ainsi, d’avoir un père fortuné qui a accepté de me prendre sous son aile alors que maman ne pouvait plus s’occuper de moi à cause de sa maladie, la leucémie, qui quelques années plus tard l’a achevé.

J’avais donc connu la pauvreté, de manière moins prolongée que d’autres, ce que je crois parfois que certaines personnes oublient parfois, Achille inclus. Pourtant, je ne lui en veux pas. La vie est dure, beaucoup plus pour certains, plus facile pour d’autres, voire trop même. L’importance, sinon est ce qu’on en fait de notre vie. En parlant de ça…J’étais assez perspicace pour savoir à peu près ce qu’Achille faisait de la sienne. Alors que la vie avait décidé de lui lancer quelques pièces sur lesquels il aurait pu miser et gagner à coup sûr, cet idiot avait décidé de les revendre au croupier et de miser encore plus gros, minimisant alors au maximum ses capacités de réussite. Si je n’aimais pas moi-même jouer avec le feu, je vous jure que je lui aurait fait un de ses sermons, comme j’en faisait si souvent à ma sœur, étant enfant. Les choses étant ce qu’elles sont, cependant, je ne peux que veiller sur lui.

Bien que j’aie souhaité incarner Blanche-Neige, il fallait l’avouer, qu’à côté des Bêtas et des Epsilons, je ne faisais pas le poids en tant que princesse. Puis pendant que j’y pense, mon « modèle » Disney dans mon enfance était Esméralda. Je l’aimais bien pour ses origines gitanes modestes semblables à mes origines maories. Elle me rappelait aussi ma mère, étant fière et indépendante, quoique si je doive lui donner un rôle dans Disney, Pocahontas aurait fait plus vrai. Je suis donc une princesse on ne peut plus simple, seulement vêtues de beaux apparats.

Je ne pourrais pas dire cependant que lorsque mon gentil cocher répondit à ma gracieuse révérence par un baisemain avant de m’inviter à pénétrer dans son joli carrosse que je me suis senti ni dépaysé ni mal à l’aise. Mes joues n’ont d’ailleurs pas tardé à s’empourprer. C’est pourquoi j’allais m’assoir sur le siège en vitesse, tête baissée. Mon état s’améliora lorsque je me contentais de me concentrer sur les mots qu’Achille disait et non sur mes émotions de tout à l’heure. Je pouffais de rire, lorsqu’il déclara avoir changé de métier. Puis mes pensées s’altérèrent lorsqu’il me fit remarquer qu’avec sa belle gueule et sa technique, il allait percer dans le métier. Il n’avait pas tord. Pour une belle gueule, il fallait dire que c’en était une. Puis avec son charme ravageur et tout le reste, je ne crois pas qu’il serait resté très longtemps sur le marché, parce que princesse Hèsméralda aurait volé les millions de son paternel, pour l’avoir à ses services de façon permanente… Euh… pourquoi je pense à ce genre de truc moi ? Et on dit après que l’alcool ça n’affecte que le foie…Mon œil!
Je ne me contentai que d’un faible « Je crois.. », mal articulé avant de répliquer contre sa tirade contre Blanche-Neige :
Vu comme ça, je ne peux pas dire non, mais pas question d’être Belle. Elle est trop bête…Je serais l’ensorceleuse, la mystérieuse et la bohème Esméralda et c’est tout, bon! » , affirmai-je prenant mon air boudeuse.

Si je me souviens bien, ce n’est pas la première fois que nous argumentons au sujet des personnages Disney. Étonnant, mais vrai, il nous arrive souvent de parler de truc inusité. Certains viendront nous traiter de gamins. Moi je leur répondrais seulement que si on ne peut pas parler de tout à un ami, à quoi ça sert de parler? C’est ça, dans votre tronche les haters!

Suite à ce débat infantile, mais très amusant, mon cocher favori referma ma portière avant d’aller s’installer au volant. Il fit démarrer le moteur, puis au même instant j’eus envie de lui dire quelque chose. Je tournai alors mon regard vers lui, et à ma grande surprise, au même moment, son regard croisa le mien. Bien que ce que j’avais à lui dire n’était pas d’une importance capitale, j’oubliai tout durant cet instant durant lequel, nous ne pûmes défaire nos regards l’un de l’autre. C’était évident autant pour lui que pour moi qu’il y avait une attirance entre nous, mais ni moi ni lui ne savions comment gérer cette étrange situation. Malgré le malaise de la situation, et bien que je sentais mes joues qui commençaient à s’enflammer, je résistais à l’envie de détourner les yeux. Je voulais voir jusqu’où ce regard nous mènerait cette fois, mais surtout qu’allait-il faire par la suite. Je fus très surprise par sa réaction. Alors que nous nous fixions ainsi pour ainsi dire pendant une dizaine de secondes, il détourna son regard du mien. Apparemment je ne m’étais pas fait de film…Je crois même que pendant l’espace d’une seconde, je l’ai vu rougir. J’étais d’ailleurs rouge moi aussi, d’après le reflet que me renvoyais le rétroviseur à ma droite que je fixais maintenant. Je décidais de me ressaisir pourtant, et vite. C’était un réflexe, que beaucoup de gens pourraient qualifier de mauvais, mais je ne pouvais rien y faire. Dès que je commençais à m’enflammer un peu trop au sujet d’un mec, je passais mon cœur sous une douche froide. Je savais combien c’était dangereux de m’attacher à un homme. Il n’était pas question que je flanche, même si cet homme était nul autre que le beau Achille.

Je dis alors la première chose qui me passa par la tête, quitte à avoir l’air d’une courge. Il prit ma remarque avec enthousiasme. Je n’avais pas tord cependant de dire que cette semaine allait être « démente ». Après ce qui venait de se passer auparavant, puis le fait que nous allions à Vegas, où la fête bâterait son plein, où l’alcool coulera à flot, nous les deux Omégas de choc, j’avais peur. Peur de déraper, peur de faire quelque chose que je regretterais, peur que si ne ce soit pas moi qui fasse une gaffe, que ce soit lui… Bien que sa remarque ait eu l’air rassurante au début, mon esprit tordu craignait que ce ne soit un message codé ou un truc du genre. J’angoissais tellement que je sortis mon paquet de cigarettes de mon sac à main pour m’en allumer une, la première de la journée que je grillais, alors que nous venions à peine de quitter le stationnement de Berkeley. Je résistais à l’envie de m’en griller une deuxième, préférant faire ce qu’il y avait de mieux pour mon esprit fatigué : dormir.

*J’aurais sûrement les idées plus claires après neuf heures de sommeil, et sûrement qu’il me viendra une idée pour …*
C’est la dernière chose à laquelle je pensai avant de tomber dans un profond sommeil où je rêvais drôlement à un mash up de la guerre de Troie et du conte « le bossu de Notre-Dame ».
* * *

Vegas, nous voici, nous voilà. Je ne sais pas si je pourrais rester sage jusqu’à la fin, surtout en si agréable compagnie. En tout cas j’essayerai…

J’étais avec Hàdy dans mon rêve. On jouait au Black Jack au casino de l’hôtel Le Mirage. Elle avait encore gagnée en trichant. Seulement au dernier tour, alors que je retournais ma dernière carte, un valet de cœur, elle me sourit. J’avais comme deuxième carte un dix. J’allais gagner. Elle me fit un signe de tête affirmatif avant de me dire :

« Tente ta chance Hèdy. Je ne t’ai jamais laissé gagner… »

Puis elle disparut, le casino aussi. Je ne vis plus rien après, mais je sentis un courant d’air dans mon oreille qui me fit sursauter. Je me réveillais d’un bon. Je regardais autour de moi, perdue avant de réaliser enfin ce qui se passait. Il était quinze heures. Nous étions arrivées à Vegas et Achille venait de me réveiller. Par un pur hasard, nous nous trouvions dans le stationnement de l’hôtel Le Mirage, comme dans mon rêve. Autre coïncidence : c’est à cet hôtel que j’avais fait les réservations de chambre, chose que ce dernier ignorait. Mais ce n’était pas important pour l’instant. J’étais trop remontée, en fait à moitié contre lui pour m’en soucier.

« Mais ça va pas la tête ?»,je lui assenai un bon coup sur l’épaule,« Réveiller les gens ainsi… ».
Je posai ma main sur mon sternum, l’air dramatique. «J’ai bien cru que j’allais mourir» , fis-je en riant.
« S’il n’y avait pas personne pour s’occuper des bagages, je t’en aurais fait voir de toutes les couleurs monsieur le cocher.»
Je descendis de la voiture,avant que le portier ne puisse réagir,sans me retourner, le sac sur le bras. Puis je montais les marches menant à l’entrée de l’hôtel.
« Files les valises au mec habillé comme Casse-noisette sans chapeau, je désignais le porte-bagagiste devant lequel je venais de passer, et les clés à l’imbécile qui attends qu’on dégage pour embarquer l’auto, puis demande la suite au nom de Meredith Jones. J’y serais!» , m’écriai-je à son intention, sans pourtant m’arrêter.Un brin à cran,vous me direz? Vous devriez me voir le matin à mon réveil!
« Hey oui chéri, c’est moi paie!» ,m'exclaimai-je d'un ton moqueur. Je venais de lui couper l'herbe sous le pied. J'espère que son orgueil de mâle s'en remettra...

Je pouffais de rire alors que je me dirigeais à la réception. Je m’adressais ensuite à la réceptionniste:

« Bonjour, j’ai fait une réservation, il y a deux semaines…je sortis ma carte de crédit au nom de « Meredith Jones »,ma fausse identité depuis deux ans… C’est au nom de Meredith Jones.»…je lui tendis ma carte de crédit; elle acquiesça.
J’effectuai la transaction bancaire sans problème, puis elle me remit la carte magnétique de la chambre, me souhaitant en même temps un bon séjour. Je m’appétais à partir, lorsque je me souvins d’un détail :
« Excusez-moi, si quelqu’un vous demande mon numéro de chambre, un jeune homme, pourriez-vous le lui indiquez, s’il vous plaît?»
Elle me fit tout un discours sur la politique de confidentialité dans le but de garder en sécurité tous les clients et bla bla bla… Je m’impatientai.
« Bon regardez, c’est mon fiancé ok !? On est venu célébrer nos fiançailles cette semaine. Si dix minutes après que je sois monté, il n’est pas là, ça va bardez, capiche?»

Pour un mensonge, c'en était un beau...Étonnement,c'est la première chose qui me suis venue en tête...En tout cas,elle acquiesça rapidement, l’air apeuré, car il faut l’avouer j’avais monté le volume d’un cran. Peut-être que c’était parce que j’avais impérativement besoin d’une douche…En tout cas, dès que j’eus fini de lui sonner les cloches, je montai à la suite, au 622. Ma colère avait fini par retomber dans l’ascenseur, mais une fois arrivée dans ma suite, qui avait le tout d’une suite princière, avec la belle vue, le mini bar, le grand bain et tout je pétai ma crise.

« Il n’y a qu’une chambre et UN SEUL LIT KIMG SIZE! Bordel, je vais l’étriper la petite conne à la réception... ».
Je me dirigeais cependant vers la salle de bain, jetant au passage mes chaussures et le reste de mes vêtements sur la moquette, ne gardant que mes sous-vêtements. Je fis ensuite claquer violemment la porte et j’ouvris rageusement le robinet du grand bain tourbillon. J’allais devoir sonner une fois de plus les cloches de cette pouffe, mais d’abord, il me fallait un bain!
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