La rentrée n’avait jamais été aussi proche. Chacun avait fait des projets pendant l’été, ils avaient été mit à exécution ou alors totalement abandonnés. Mais tout le monde avait pû profiter de l’été, soit en restant à San Francisco, soit en partant dans le pays ou dans d’autre pays. Samuel avait entendu parler du voyage à Cancun organisé par la confrérie des Iotas. Il s’attendait donc à avoir des nouvelles à la rentrée par les étudiants qui en parleraient sûrement. Lui avait pû partir, mais il était resté tout de même dans le pays. Il était d’abord allé à Sacramento, où il avait enregistré une partie de son album. Puis, il avait enregistré le reste à La Nouvelle-Orléans. Seulement des problèmes étaient arrivés. Il avait apprit qu’Ambre Harrison, une demoiselle qu’il connaît depuis plusieurs années était sa fille biologique. Après avoir parlés avec ses parents adoptifs, qui sont la directrice de Berkeley, Maria O’Berkeley et son compagnon Edward O’Malley, Samuel s’était rendu compte que sa vie n’était pas aussi bien remplie qu’il l’avait pensé. Il n’avait pas beaucoup de personnes sur qui compter. Son cerveau en avait alors conclu que le suicide était la seule bonne solution. Seulement, il n’avait pas pû mourir en paix, il avait fallu qu’Ulrika, une célèbre violoniste et étudiante à Berkeley l’an passé arrive le sauver et lui avoue ensuite qu’elle était enceinte de lui. Seulement la jeune femme n’était pas prête à lui faire confiance, ce qu’il pouvait parfaitement comprendre. Ayant donc été terminé d’enregistrer son album pour le mettre au point et qu’il sorte en septembre, il allait également retrouver Ulrika pour tenter de lui faire comprendre qu’il serait un bon père et un homme de confiance.

Il savait parfaitement qu’elle ne lui laisserait aucune chance tant qu’il n’aurait pas fait ou dit quelque chose qui prouverait qu’il était quelqu’un de bien. Evidemment il ne savait pas quoi faire. Comment voulez-vous qu’un homme découvre ce qui se cache dans l’esprit d’une femme quand elle dit qu’elle veut une preuve de confiance ? Samuel étant alors revenu à San Francisco depuis une semaine, avait appelé son neveu Kilian pour prendre des nouvelles. Se donnant donc rendez-vous chez l’enseignant, ce dernier avait prévu un goûter léger pour parler et savoir comment allait le jeune homme. La rentrée allait arriver et Samuel voulait savoir si tout allait bien pour son neveu. Il savait qu’il avait délaissé ce dernier pendant les vacances et il s’en voulait un peu. Alors, une fois que tout fut près, il sortit de chez lui. Le beau temps était au rendez-vous, malgré les informations qui parlait du prochain ouragan qui allait s’battre sur New-York d’ici très peu de temps. Soupirant doucement, Samuel regarda autour de lui. Il avait une maison, où vivait deux étudiants. Oui, il y avait Idris, un Gamma, qui avait des soucis familiaux et qui s’était retrouvé sans domicile. Sam l’avait donc aidé et ramené chez lui. Depuis peu la jeune Lou, une Theta était également là. Elle étant en ceinte, elle avait besoin de soutien et il lui avait également proposé de venir vivre chez lui. Les deux étudiants s’entendaient plutôt bien. De toute façon si Idris faisait des siennes, Samuel le menaçait de faire les corvées ménagères, ce qui le calmait tout de suite. Si c’était Lou qui s’y mettait Samuel lui disait qu’il préviendrait sa mère. Ca avait aussi tendance à calmer la jeune femme. Il avait donc une certaine main mise sur ces deux là et la vie avec eux n’était pas du tout déplaisante. Toujours dehors, Samuel entendit son portable sonner et vit alors le nom de sa mère s’inscrire. Souriant, il parla avec elle. Puis, plus la conversation avançait et plus il se disait qu’il devait lui avouer la vérité. Etant trop concentré, il entra dans sa maison, mais en oublia de fermer la porte. Celle-ci grande ouverte pouvait laisser entrer n’importe qui. Samuel qui lui était assit dans son canapé, parlait toujours avec sa mère.

Maman, il faut que je te dise quelque chose.

« Je t’écoute. »

Au début du mois, j’ai appris que j’allais être père.

« Père ? Mais comment ? Avec qui ? Dis-moi tout ! »

Sam ne pû s’empêcher de sourire. Sa mère avait toujours été très bavarde, mais quand il avait annoncé les futures venues d’Antoine et Lucie, elle avait tout de suite voulu tout savoir.

Il s’agit d’une jeune femme, violoniste de renommé mondiale et elle m’a apprit au début du mois qu’elle est enceinte de moi.

« Je veux tout savoir Samuel, je sens que tu ne me dis pas tout. »

Levant les yeux, il vit l’heure à l’horloge et dû raccrocher. Il expliqua tout de même à sa mère qu’il la rappellerait au plus vite, sinon au pire, il lui enverrait un mail. Raccrochant, il ne fit pas tout de suite attention au fait que Kilian était déjà arrivé. Allant dans la cuisine, il se servit un verre d’eau et entendit alors frapper à la porte. Y allant, il sourit.

Salut Kilian.

Serrant la main de son neveu, Sam garda son sourire.

Entres.

Sam n’était pas d’un naturel démonstratif. En plus de cela, il savait qu’il n’avait pas été présent pour son neveu et il comptait bien y remédier. Allant dans le salon avec lui, il prit place dans un fauteuil, faisant signe au jeune homme de prendre place dans le canapé.

Tu veux boire quelque chose ?

Je ne voulais pas de cette rentrée, je ne voulais pas retrouver mes professeurs. Je ne voulais pas retrouver mon père, en fait. Mais en réalité ce n'était pas à l'ordre du jour : il restait encore quelques jours avant cette fatidique rentrée et bien heureusement. On ne peut pas dire que j'ai réellement profité de mes vacances, j'aurais tout à fait pu partir à Cancùn pour le spring-break. Mais voilà, ce n'était pas mon genre. J'aurais tout autant pu partir en voyage avec ma famille, mais quelle famille ? Mes grands-parents étaient partis avec leur bateau, je ne sais où. Mon père, n'en parlons pas et enfin mon oncle je n'avais pas eut de nouvelles de lui depuis le début de mes vacances. Alors quelle ne fut pas ma joie lorsque j'ai reçu l'appel de mon oncle hier. Il me proposait une entrevue chez lui. Comment ne pas accepter de voir mon tonton préféré ? Evidemment je prenais note pour le lendemain. Et le lendemain c'était aujourd'hui. Je m'étais préparé pour une après-midi plutôt tranquille, je n'avais pas beaucoup dormi. Plus ça va, plus je suis insomniaque : je réfléchis trop, beaucoup trop. Et ce à cause de ces histoires de familles pourries jusqu'à la moelle. Il faudrait que les choses soient clarifiées une fois pour toute. Mais mon dernier souhait est de pardonner mon géniteur. Mon tendre oncle vivait un peu à l'autre bout de la ville, dans le sud. Il ne faisait plus une chaleur térrassante, je pouvais enfin sortir à nouveau mon vélo sans risquer de fondre. J'enfourchais mon vélo et partais vers le sud de la ville. Je priais intérieurement qu'aucuns des "colocataires" de Samuel, je ne voyais pas d'un très bon oeil le fait qu'ils soient ses "protégés". Pa jalousie, oui. Pourquoi il les hébergerait alors qu'il ne l'a jamais fait pour moi. Jamais je n'en ai parlé à quiconque, je suis grand à présent, je n'ai plus besoin que l'on me protège. Une vingtaine de minutes plus tard j'arrivais devant la maison de mon oncle. Accrochant mon vélo à la barrière, je levais la tête et vis sa porte grande ouverte. Je trouvais cela étrange. Pourquoi cette porte était-elle ouverte ? Un message d'accueil ? Ou bien un cambriolage ? Qu'importe, je prenais mon courage à deux mains et entrais sans bruits dans la maison, seules mes baskets produisaient un très léger son feutré. "Maman il faut que je te dise quelque chose." Je reconnaissais de suite la voix légèrement rauque de mon oncle. Je suivais ce son pour atterrir à cinq mètres du canapé. Seul le crâne de Samuel dépassait de celui-ci. Je ne restais pas ainsi pour écouter aux portes, oh que non. J'attendais simplement que sa conversation téléphonique soit terminée. Mais cependant, je ne puis rester sur ma faim. "Au début du mois, j'ai appris que j'allais être père." En l'espace de deux secondes je cru mourir, un crie faillit s'échapper de ma bouche. Père ? Encore ? Mon oncle n'était-il pas un peu vieux ? Et surtout, les femmes de son âge... Bref. Si je n'étais pas au courant, il devait forcément y avoir une raison. Je ne la chercherais pas, il m'en parlera bien un jour ou l'autre. Je suis presque comme un fils pour lui, il ne devrait pas me le cacher longtemps. J'étais tout retourner, je n'écoutais pas la suite de sa discussion. Mes yeux étaient écarquillés et ma bouche béante. Comment allais-je m'en remettre ? Je n'avais pas une demie heure pour les répondre, en réalité. J'entendais le mot d'au revoir de mon oncle à sa mère, ma grand-mère. Je me déplaçais à nouveau dans la plus grande discrétion jusqu'à la porte d'entrée. J'y déposais trois coups rapides. Ni vu ni connu j't'embrouille. Il me salua et me serra la main. Un peu stressé je lui souriais, et le suivais jusqu'à son sympathique salon. Je marchais presque à reculons. Je m'asseyais dans le canapé. "Tu veux boire quelque chose ?" Il est vrai qu'après cette petite montée de stress, ma gorge avait tendance à être quelques peu asséchée. "Oui, un thé froid si t'as." Il s'executa, pendant que je l'attendais sur ce canapé confortable. "Tu as eu des nouvelles de mamie dernièrement ?"

Kilian, le fils de son frère, son jeune neveu. L’unique neveu qui vivait ici aux Etats-Unis. Samuel savait que son autre frère, celui qui était entre lui et Logan, plus leurs trois petites sœurs avaient tous des enfants, mais ils habitaient tous en France, leur pays natal. Sam y allait de temps en temps quand il en avait envie. Il était encore parfois un petit garçon, il avait besoin des conseils de sa mère. Ces derniers mois il en avait eu besoin un très grand nombre de fois d’ailleurs. Entre sa liaison avec une étudiante qui finalement l’avait quitté pour un étudiant, ses problèmes d’argent et donc son travail au club de streap-tease et aujourd’hui le fait qu’il avait apprit qu’il était père, oui il avait plus besoin que jamais des conseils de sa mère. Cette femme était la seule qu’il respectait assez pour l’écouter sans rechigner. Depuis que Samuel était arrivé aux Etats-Unis, en janvier dernier, il n’avait eu que des problèmes dans sa vie privée, heureusement son travail lui allait parfaitement. En plus d’être professeur de philosophie, en septembre prochain, il allait en plus enseigner la médecine. De plus, il aiderait les étudiants qui auraient besoin de cours de soutien en espagnol. Bref, il ferait comme l’année précédente, mais avec la médecine en plus. Il serait plus qu’occupé, mais il ne comptait pas laisser les siens pour autant. D’ailleurs, il l’avait trop longtemps fait, d’où l’invitation à son neveu pour venir chez lui aujourd’hui. N’ayant pas entendu ce dernier arriver pendant qu’il parlait au téléphone, Samuel ne se douta pas une seule seconde qu’il avait pû entendre la conversation.

Alors, quand le jeune homme fit son entré dans la pièce, il fut heureux de le voir. Le faisant aller au salon avec lui, il devait avouer qu’il était content de le voir. Ce jeune homme était son neveu, mais également un jeune homme qui avait bien grandit depuis plusieurs années. Logan était partit du jour au lendemain et il n’avait plus donné de signe de vie. Même Samuel n’avait plus eu de nouvelles. Au début, il avait réussit à avoir des cartes, mais au fil du temps, il avait beau relancé son frère, ce dernier ne répondait plus. Logan avait décidé de couper les ponts, alors imaginez la surprise de Samuel quand il avait été sur la tombe de la mère de Kilian et qu’il avait vu arriver Logan. La mère du jeune homme était une femme très bien et Sam allait de temps en temps sur sa tombe. Elle l’avait d’ailleurs aidé à comprendre Antoine quand il était à l’âge de l’adolescence. Il avait eu besoin d’une présence féminine et Sasha avait très bien joué ce rôle. Elle avait vraiment aidé Sam et il n’avait jamais pû le lui dire à temps. Alors quand Logan était partit et qu’il avait laissé son fils aux parents de Sasha, Samuel n’avait pas comprit. Pourtant, il avait vécu presque la même chose. Sasha c’était battue contre la maladie et Logan avait perdu sa femme, Kilian, sa mère. La femme de Samuel avait été fauchée par une voiture conduite par des jeunes ivres qui voulaient rentrer chez eux et qui n’avait pas vu la mère d’Antoine, la femme de Samuel. Elle était morte sur le coup, comme le lien qui la rattachait à son mari et à son fils.

Seulement Sam lui n’avait pas fuit. Au contraire, il avait tenté d’être encore plus présent pour Antoine. Il voulait être un bon père et faire en sorte que son fils soit le mieux entouré possible. Puis, quand Kilian était resté chez ses grands-parents et même si Sam vivait en France, il tentait d’aller pendant les vacances voir son neveu. Ce dernier avait besoin de toute sa famille. Sam avait alors considéré Kilian comme un fils. Il avait fait en sorte qu’il aille bien et il espérait avoir fait du bon travail. Avec l’homme qu’était aujourd’hui Kilian, l’enseignant devait avouer que tout le monde avait réussit et surtout l’étudiant. Souriant légèrement, Sam proposa alors à son neveu s’il voulait boire quelque chose. Ecoutant sa réponse, il se leva du fauteuil et all avers la cuisine. Il entendait alors la question du Sigma et resta un instant surprit. Enfin Kilian demandait des nouvelles de ses grands-parents paternels, mais comme Sam venait de terminer une communication téléphonique avec elle, il fut soupçonneux. Mais non, il ne devait pas l’être et il se mit à sourire, sortant cette idée saugrenue de son esprit.

Oui et elle va très bien. Mais comme d’habitude, ses enfants et ses petits enfants lui manquent.

Sam se mit à sourire. C’est vrai qu’elle le disait à chaque fois qu’ils se parlaient au téléphone. Il savait parfaitement que c’était un appel du pied pour qu’il vienne la voir en France. Mais pour l’instant il ne pourrait pas. Entre la rentrée, convaincre Ulrika de son envie d’être père et bien d’autres évènements, Samuel savait qu’il ne pourrait pas aller voir sa mère, au minimum avant les prochaines vacances scolaires. Une fois le thé près, il l’amena dans le salon et le servit au jeune homme.

Voilà.

Souriant, il se prit pour lui un café noir. Puis, reprenant place dans le fauteuil, il regarda son neveu.

Alors, près pour cette nouvelle année scolaire ?