the great escape
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Nobody said it was easy ||Sirine

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MessageSujet: Nobody said it was easy ||Sirine Nobody said it was easy ||Sirine EmptyJeu 28 Juil - 15:26

Je rêvais d'une autre terre
qui resterait un mystère
Une terre moins terre à terre
Oui je voulais tout foutre en l'air


Le paysage défilait à toute allure devant moi. Je le regardai distraitement, la tête ailleurs. A cet instant, j’aurai tout donné pour obtenir mon fichu permis pratique. J’aurai alors pu monter dans ma propre voiture et filer à toute vitesse, fuir tout ce que je voulais et aller me perdre où bon me semble. Mais je n’avais pas le papier nécessaire et je n’étais pas prête d’obtenir ma propre voiture. Alors je devais monter dans un taxi, parfois écouter distraitement le chauffeur et me limiter à une certaine distance en fonction d’un budget parfois franchement réduit. Adieu les rêves de liberté.

« Hum ! »

Je sursautai, yeux écarquillés. Le chauffeur me fixait, à la fois embarrassé et pressé. Je me retournai lentement et remarquai que le paysage ne bougeait plus. J’étais arrivée à San Francisco. Je tendis maladroitement l’argent au chauffeur et sortis sans un mot. Je crois que ça ne les atteint plus maintenant, ce manque de politesse.
En sortant de la voiture, je tirai mon gilet et le nouai autour de ma taille. Il faisait très beau aujourd’hui, pas très chaud mais suffisamment pour avoir envie de se retrouver en T-shirt. Je marchai d’un air absent, ignorant les autres passant. Ce n’est qu’en arrivant au parc que je décidai de me « réveiller » un peu. Ce n’était pas mon genre de me laisser submerger par mes émotions, j’ai toujours su les gérer. Je m’assis sur un banc et pris une grande inspiration. Je me sentis un peu mieux. Le soleil me calmait aussi mais pour être certaine que mon coup de blues passe, je sortis mon Ipod. Pas de mélodie triste ou calme, non, c’est une très mauvaise idée d’écouter ce genre de choses quand on voudrait avoir la pêche. Je préférai mettre du bon rock à m’en faire péter les tympans.

~


Ce matin, je m’étais levée tranquillement. J’étais bien reposée et de bonne humeur. Rien ne semblait pouvoir gâcher cette journée. Après avoir pris une douche et m’être habillée, je cherchai quelques tablatures sur internet. A cause des examens du mois passés, j’avais l’impression que ça faisait une éternité que je n’avais plus joué. Je n’avais pas tellement tord puisque je dus changer certaines cordes et tout réaccorder. Après une heure de gratte, je me sentais encore mieux et, chose rare, je décidai de ranger et nettoyer parfaitement ma chambre. Ce n’est pas tellement que je suis bordélique mais plutôt que je suis fainéante. Il me faut beaucoup de temps avant de me décider à enlever tout ce qui traine à terre ou sur mon bureau. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, je voulais que tout soit impeccable. Après avoir mis ma radio (presque) à fond, je commençai tout naturellement par débarrasser tout ce qui encombre mes meubles depuis des mois.
J’étais en train de remettre des livres sur une étagère quand je sentis mon portable vibrer dans ma poche. Je baissai le volume de la radio et regardai qui m’appelait. Un soupir las m’échappa, c’était mon père. Je connaissais la chanson par cœur maintenant. "J’aimerais que tu rentres à la maison de temps en temps, tu nous manques, Timothée demande après toi, j’espère que tu travailles bien, je crois que tu n’as pas besoin de tout l’argent que tu reçois chaque mois, et si je réduisais un peu ton budget ? Ah et au fait, je t’ai pas demandé. Ça va toi, chérie ?" Par cœur.
Je décrochai, en levant presque les yeux au ciel. Contrairement à son habitude, il ne commença pas à enchaîner des dizaines de phrases toutes semblables. Je dus lui demander la raison de son appel pour qu’il réagisse. Ce n’était d’abord que des soupirs ou raclements de gorge. Je n’avais pas la moindre idée de ce qui pouvait le mettre dans cet état mais nos relations étaient tellement mauvaises que je ne m’en préoccupai pas. Je continuai simplement à ranger mes bouquins, sans suivre aucun ordre. Mais après quelques minutes de silence, n’ayant visiblement trouvé aucune approche, il lâcha simplement la nouvelle « Ta mère est à l’hôpital. » Le livre que je tenais me glissa des mains. Il m’expliqua qu’hier, elle s’était violemment frappé la tête contre un mur. D’un coup, sans que les médecins n’y comprennent quoi que ce soit. Je lui demandai si elle était hors de danger. C’était le cas mais il faudrait changer de traitement. Je sentis mes yeux commencer à se mouiller mais j’arrivai à ne pas pleurer. Mais qu’est ce qu’ils faisaient à ma mère ? Est-ce qu’ils lui ficheraient un jour la paix ? Et moi, est-ce que j’aurai un jour le courage d’aller la voir ? Quand est-ce que j’arrêterai de fuir, de la fuir ?
Je n’écoutai déjà plus ce que mon père racontait sur ce nouveau traitement, il se fichait de ce que ma mère vivait et encore plus de ce que je pouvais ressentir. On était deux boulets pour lui, si heureux avec son fils et sa poule au milieu de toutes ses bagnoles. Je raccrochai rageusement puis balançai mon portable à l’autre bout de la pièce. De toutes les choses qui auraient pu arriver aujourd’hui, il avait fallu que ce soit la seule à pouvoir me faire totalement changer d’état d’esprit. Evidemment que ça n’allait plus, comment aurais-je pu ignorer cela ?
Il fallait que je me calme, il fallait que je parte et si j’avais eu la chance d’avoir ma propre voiture, j’aurai roulé des heures et serais allée me perdre au milieu de nulle part.

~


Je coupai mon Ipod et rejetai la tête en arrière. Il n’y avait presque pas de nuages dans le ciel et les gens autour de moi avaient tous l’air ravis. J’essayai de me persuader que ce n’était pas si grave, que ça s’arrangerait. Je me voilais encore la face, évidemment. Mais j’avais envie d’être bien aujourd’hui et décidai de refouler cela. Je pris une nouvelle inspiration et souris à un enfant qui me fixait depuis quelques minutes. Il rigola puis retourna jouer un peu plus loin. Je me sentais mieux et m’appuyai plus confortablement contre le dossier du banc. C’était les vacances, il faisait beau, il ne pouvait pas y avoir quelque chose de pire que cette nouvelle aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: Nobody said it was easy ||Sirine Nobody said it was easy ||Sirine EmptySam 30 Juil - 12:48

    Perdue..., assise à même le sol dans une cabine d'essayage d'un des nombreux magasins de vêtement de San Francisco, Sirine Lejuste était incapable de bouger, incapable de penser, son portable gisait par terre et elle ne pouvait s'empêcher de le regarder comme s'il était une bête sauvage prête à lui sauter au cou. Jamais, au grand jamais la jeune femme ne s'était sentie aussi mal, un mélange de tristesse et de haine lui serrait l'estomac, elle ne n'arrivait pas à réaliser, ça ne pouvait pas être vrai, ce genre de chose ne pouvait pas arriver à une fille comme elle.

    Quelques minutes plus tôt Sirine Lejuste était dans son élément, une belle journée de shopping s'offrait à elle et rien à sa connaissance n'aurait pu perturber cette euphorie qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle pénétrait dans une boutique. Les accessoires, les fringues, le maquillage tout un tas d'objet qui avaient la vertu de lui redonner le sourire pendant toute une journée.
    Cependant aujourd'hui cette journée de shopping allait tourner au cauchemar. Alors que la jeune femme essayait un haut rouge à paillettes on ne peut plus sexy, son téléphona émit une sonnerie indiquant qu'elle avait reçu un nouvel sms. Sans prendre le temps de remettre son propre haut Sirine se précipita sur le mobile et vit le nom de Melvil s'afficher. Depuis presque un an maintenant les deux jeunes gens se voyaient en secret notamment pour cacher leur relation à la sœur jumelle de Melvil qui n'était autre que la meilleure (et seule) amie de Sirine. Un sourire éclatant s'étira sur son visage, il allait très probablement lui donner un rendez vous à l'abri des regards où ils pourraient enfin être tous les deux...


    "Désolé de t'annoncer ça de cette façon mais je repars en France et je ne reviendrais pas à la rentrer. N'essai pas de m'en dissuader je suis déjà à l'aéroport. Je t'embrasse."

    Sirine était comme paralysée, son portable lui échappa des mains et termina au sol éclaté en plusieurs morceaux. Comment pouvait il lui faire ça, partir sans lui dire en revoir, sans le moindre mot quant à leur histoire, comme si toute cette année n'avait pas compté. Jamais la populaire Sirine Lejuste aurait pu croire qu'elle tomberait un jour amoureuse mais c'était un fait elle avait appris à l'aimer, à l'aimer plus que n'importe qui ou n'importe quoi. Le cœur en miette, elle s'appuya contre la paroi de la cabine et se laisser douloureusement glisser jusqu'à toucher le sol.

    Les minutes défilèrent sans que la jeune femme ne s'en rende vraiment compte. Ce ne fût que lorsqu'une des vendeuse frappa à la porte de la cabine en lui demandant ce qu'elle pouvait bien fabriquer depuis une demi heure que Sirine retrouva ses esprits. Ni une ni deux elle renfila ses propres habits, attrapa ce qui restait de son portable et s'enfuit du magasin à toute jambes sans prendre la peine de ramasser les habits qu'elle aurait du essayer sous le regard incrédule des clientes et des vendeuses.
    Pendant plus d’une heure Sirine arpenta les rues de San Francisco sans pour autant réussir à réaliser ce qui venait de se produire : Melvil l’avait tout bonnement laissé tomber ! Marchant sans but, la jeune femme se retrouva dans un parc, la tristesse avait dorénavant laissé place à une haine sans limite. Les familles pique-niquant dans le parc l’exaspéraient et les couples fricotant sous les arbres la rendaient malade. Elle n’avait plus qu’une seule envie, passer ses nerfs sur quelqu’un et son souhait fût sans aucun doute entendu, devant elle, sur un banc se tenait Effy O’Griffin, une élève de l’université que Sirine avait pris l’habitude de malmener depuis qu’elle avait surpris une de ses conversations téléphonique qui laissait entendre que la mère de cette dernière était une malade mentale internée dans un asile de fou.
    Un sourire malsain se dessina sur la visage de la sulfureuse belge qui s’avança rapidement dans la direction de l’étudiante.


    C’est l’heure de ta balade journalière O’Griffin ? Tu aurais du emmener ta mère, elle apprécierait surement de sortir de son hôpital de cinglé par ce beau soleil ! Cracha t’elle sans ménagement par pure méchanceté.
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MessageSujet: Re: Nobody said it was easy ||Sirine Nobody said it was easy ||Sirine EmptyLun 1 Aoû - 18:41

Il y a très peu de gens qui savent pour ma mère. J’évite toujours d’en parler, je change de sujet et si on me pose trop de questions, je réponds à moitié, de façon évasive. Personne n’a à savoir. Qu’est ce que ça pourrait bien leur faire ? Ils ne peuvent pas comprendre. Ils seraient désolés, tenteraient du moins d’en avoir l’air, et oublieraient tout dès le lendemain. Ce n’est pas une bonne idée d’en dire trop sur soi et de partager des peines trop lourdes, pour moi comme pour eux. Mes amis proches ont toujours été les seuls à savoir, mais uniquement de petits fragments. Ne jamais tout livrer. Je n’ai jamais été très douée pour accorder une confiance aveugle. Je n’ai jamais été très douée pour accorder ma confiance tout court. Pourtant, j’aimerais. J’aimerais bien arriver à parler sincèrement avec un de mes amis, arrêter de camoufler mes mots et me contenter de les sortir tels qu’ils sont. Laids.
Une ombre me cacha le soleil. Je relevai les yeux, curieuse de savoir ce qu’on me voulait. Je ne sais pas ce que j’avais fait mais de toute évidence, l’univers avait décidé de jouer aux montagnes russes avec mes humeurs. J’avais levé la tête vers cette ombre, un sourire sur les lèvres. Sourire qui s’efface aussitôt lorsque je découvris que la personne en question ‘était autre que Sirine. La fille la plus mauvaise que j’aie jamais croisée. Lejuste…la conne, la peste. Je la déteste tellement. Je m’étais trompée lorsque j’avais affirmé quelques instants plus tôt que rien ne pouvait être pire que ce coup de fil. Il y avait pire. Il y avait « elle ».
Un soupir las m’échappa, je savais qu’elle allait attaquer. Sourire à vomir, elle cracha son venin. J’étais sûre qu’elle était fière d’elle, heureuse de m’avoir trouvée ici. Combien de chance (chance… !) pour qu’on se retrouve dans le même parc ? Combien ?! Oui, elle était sûrement ravie d’être tombée sur un de ses passe-nerfs.
Je n’ai jamais de réactions aussi négatives envers quelqu’un, même si je ne l’aime pas du tout. Ce doit être la première fois que je déteste autant quelqu’un. D’ordinaire, j’arrive à ignorer les remarques, à user de toute l’hypocrisie dont je suis capable ou bien à rétorquer par des phrases bien cassantes. Ça a toujours marché, avec tout le monde. Excepté Sirine. Tout simplement parce que cette fille me fait perdre tous mes moyens. Face à elle, je redeviens une petite fille fragile et ai presque envie de courir me cacher loin d’elle. Je ne supporte pas être vulnérable à ce point, je déteste ne pas trouver les bons mots. Me sentir aussi nulle…mais quand arriverai-je enfin à l’envoyer ch.er ? La seule chose dont j’étais certaine à propos de Sirine, c’était de ne jamais parler à qui que ce soit de l’emprise qu’elle avait sur moi.
J’aurai pas évité ce calvaire si j’avais évité de répondre au téléphone il n’y a que quelques semaines. J’étais dans un couloir de l’université, n’importe qui passant par là aurait pu entendre ma conversation. C’est ce qu’à fait Lejuste. Mon père m’appelait, comme ce matin à propos de ma mère. Elle avait attrapé beaucoup de fièvre et était tombée fort malade. Il n’avait pas le temps (soi-disant…) pour aller la voir et me demandait si je ne voulais pas y aller. J’étais en pleine session d’examens, sans compter que je n’ai plus vu ma mère depuis des années. J’ai bien cru qu’il se fichait de moi et comme souvent, je me suis mise en colère contre lui, lui reprochant tous les mensonges qu’il m’avait servis petite lorsque ma mère commençait à péter ses câbles. Quoi qu’il en soit, Sirine a tout entendu et a du penser que ça pourrait constituer un joli jeu. Faire craquer la petite brune, voir sa petite bouille se décomposer. Haha.

Bien sûr que je me sentais blessée par sa phrase. Evoquer ma mère, que ce soit dans l’intention de me faire du mal ou pas, me bouleverse toujours. En l’entendant prononcer cette phrase, je ne pus m’empêcher d’avoir honte. J’aurai bien aimé pouvoir sortir ma mère de son asile de temps en temps. Pour cela, il faudrait que j’aie le courage d’aller jusque là. J’eus un pincement au cœur en pensant qu’elle serait sûrement morte avant. Et encore…si ça se fait, je n’aurai même pas le courage d’aller à son enterrement. Sale gosse.
Je voulus fixé Sirine dans les yeux mais au dernier moment, je me sentis perdre confiance et les posai sur un point imaginaire derrière elle. Je tentai ensuite de rendre ma voix claire mais j’étais certaine qu’elle parvenait à entendre ses légers tremblements.

« Je me disais bien que ce parc était trop reposant. Il…il manquait de parasites dans ton genre. Je suppose que tu es ici parce que polluer l’air de Berkeley ne te suffit pas, il f…il faut qu’en plus tu viennes saouler tout San Francisco. »

Ce que je disais était nul, je me mordis la langue de rage. Mais va-t-en, toi. Reste pas à me regarder avec ta saleté de sourire. Fiche moi la paix ! Au moins aujourd’hui, surtout aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: Nobody said it was easy ||Sirine Nobody said it was easy ||Sirine EmptyLun 8 Aoû - 15:06

Méchante, sadique, perverse, Sirine avait toujours été une peste, une fille qui donnerait presque l'impression d'adorer se faire détester. Depuis toute petite la jeune femme adorait critiquer, blesser, se moquer des gens, à la maternelle son jeu favori était d'écraser, de broyer, de détruire tous les jouets préférés de ses petits camarades. C'était comme si Sirine se sentait mieux lorsqu'elle rependait le mal et la tristesse autour d'elle. Jamais elle ne s'était battue physiquement avec quelqu'un, elle sa force c'était les mots et les coups bas rien de plus. Et la maturité n'avait pas arrangé les choses, c'était même pire. Si le jour de ses onze ans elle avait reçu une lette de Poudlard, Sirine aurait forcément été envoyée chez les Serpentards, il n'y avait aucun doute la dessus ( :plop: ^^). Le seul exutoire qu'elle connaissait c'était la méchanceté, pourtant au fond d'elle, la jeune femme ne se sentait pas vraiment mieux après s'être vengée, seul l'impression de ne plus être la seule à souffrir la réconfortait légèrement.

Aujourd'hui, Sirine Lejuste venait de se faire larguer par le seul garçon qu'elle avait vraiment aimé et c'était sans nul doute la pire souffrance qu'elle n'avait jamais connu. La jeune femme avait envie de vomir, de hurler, de se rouler en boule dans un coin sombre et de se laisser mourir. C'était pour elle une douleur atroce. Puis soudain elle su comment atténuer sa douleur au moins pour quelques minutes : Effy O'Griffin se trouvait en face d'elle, Bingo !

Effy était tout ce que détestait la belge, une jeune femme simple et gentille que bon nombre de personne appréciait simplement pour elle et non pas parce qu’elle avait de l'argent ou parce qu’elle leur faisait peur, ils l’appréciaient juste pour elle. Mise à part avec Raphaëlle, Sirine n'avait jamais connu ça, les filles trainaient avec elle pour sa popularité et les garçons pour son cul. Rien de très reluisant.
S'étant rendue compte qu'Effy était incapable de répondre quoi que ce soit lorsqu'il était question de sa cinglée de mère, la beta prenait un malin plaisir à lui en faire baver à chaque fois qu'elle croisait son chemin. Et aujourd'hui Sirine était plus remontée que jamais.

La sourire malfaisant qu'affichait Sirine s'étira encore un peu plus à la réponse de son défouloir. Ce que lui rétorqua Effy était d'une fadeur impressionnante. Il en aurait fallut dix fois plus pour ne serait-ce qu'espérer vexée une fille aussi égocentrique et sur d'elle que Sirine Lejuste.


Ne soit pas si désagréable O'Griffin, ta mère ne t'a donc jamais appris les bonnes manières ? Demanda t'elle sur un ton faussement innocent.

Ah mais non suis-je bête, elle devait sans aucun doute être trop occupée à parler à ses amis imaginaires ou à se bourrer de cachet pour s'occuper de toi. Lâcha t'elle avant de rire ouvertement.
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MessageSujet: Re: Nobody said it was easy ||Sirine Nobody said it was easy ||Sirine EmptyJeu 11 Aoû - 16:33

Il y a des gens qui pensent qu’on peut devenir amis avec d’anciens ennemis. Apparemment, il suffirait de ne faire que quelques efforts et prendre sur soi. Avoir de la volonté, pardonner et bla bla bla. Je ne sais plus qui m’avait dit tout ça, c’était il y a longtemps. Par contre, je me souviens que j’avais eu l’impression d’avoir en face de moi un gros Bisounours me servant de la guimauve. C’est étrange que je me rappelle tout d’un coup ces paroles, d’autant plus que j’étais incapable de les replacer dans leur contexte. Je jetai un rapide coup d’œil à Sirine et réalisai à quel point penser ce genre de chose était ridicule. C’était la personne que je détestais le plus au monde, après mon père. A ses yeux, je devais représenter un ridicule bout de tissu tout abîmé qu’elle pouvait tordre dans tous les sens pour s’amuser. Parfois, je me demandais si elle passait ses nerfs sur moi juste par plaisir ou bien si elle avait réellement des problèmes qui la poussaient à se défouler sur le premier venu. Si le gros Bisounours serveur de guimauve avait été sa « victime », je suppose qu’au lieu d’être blessé et de lui en vouloir, il aurait été très attentionné et lui aurait demandé quel était son problème. Il aurait voulu l’aider. Et ce serait sûrement ramassé la plus belle baffe de toute l’histoire. Un sourire en coin m’échappa -je ne sais pas si elle le vit- alors que je me demandai s’il pouvait vraiment exister des gens aussi niais.
La voix cassante de Sirine me parvint à nouveau, son ton innocent me brûla les tympans. Je fermai fort les yeux pendant quelques secondes tout en poussant un profond soupir. Elle était loin d’en avoir fini avec moi. Ça faisait pourtant un moment maintenant qu’elle me cherchait des noises et j’étais toujours étonnée de voir qu’elle avait toujours des remarques cassantes sur ma mère en réserve. Cette fille avait au moins le mérite de ne pas complètement épuiser son imagination. Un tout petit rire jaune m’échappa de nouveau. J’allais répondre à sa remarque mais elle reprit la parole, impitoyable. Elle allait finir par s’assoir à côté de moi pour le reste de la journée tout en me balançant toutes les remarques qui lui venaient en tête à propos de ma mère…
Après avoir lâché ses dernières conneries, elle éclata de rire. Je ne la regardais toujours pas. J’avais les mots en tête, je savais quel ton adopter. Je devais me lever et la regarder bien en face, utiliser mon petit regard méprisant. La rage que je contenais suffisait à me donner envie de la gifler. Mais encore une fois, je ne bougeai pas d’un millimètre, je ne relevai même pas la tête. Le rire de Sirine me paraissait lointain tant j’essayais de me reprendre. J’étais en colère contre moi-même de ne pas arriver à prendre le dessus. Quand cette fille était là, c’était comme si elle me maintenait la tête sous l’eau. J’avais beau me débattre, je ne pouvais pas être plus forte que sa poigne et me noyais. Avec un nouveau soupir, je me pris la tête entre les mains, me fichant complètement de la satisfaction qu’elle aurait en me voyant ainsi. Il fallait que je tente quelque chose, j’en avais plus qu’assez de ce petit jeu. Si seulement, moi aussi, j’avais pu découvrir le point faible de cette fille, alors tout aurait été plus simple. A mon tour, j’aurai commencé à l’ennuyer à ce propos, elle aurait eu peur, elle en aurait eu marre. Elle m’aurait foutu la paix.
J’allais encore sortir quelque chose d’idiot en bégayant à moitié quand l’image de ma mère à l’hôpital s’imposa dans mon esprit. J’ignore encore pourquoi mais ce fut comme un électrochoc. Je me levai d’un coup et fis face à la fille qui me pourrissait la vie depuis des semaines. Je n’arrivais plus à réfléchir, j’étais à bout.

« TU M’EMMERDES A LA FIN ! »

Je vis des têtes se retourner vers nous. Je n’avais pas eu l’intention de crier et me surpris moi-même. Mes mains tremblèrent légèrement, je tentai de le cacher.

« Mais qu’est ce que tu veux, à la fin ? T’as pas d’amis ? T’es malheureuse ? En mal d’amour?! »

Depuis qu’on se « connaissait », c’était la première fois que j’arrivais à adopter un ton sec avec elle. Mais je n’eus pas le temps de me réjouir parce que mes jambes commencèrent à trembloter aussi. Je me rassis d’un coup, ne revenant pas de ce que je venais de faire. Je tournai distraitement la tête et remarquai que le même enfant qui me fixait avant que Sirine n’arrive était encore là, nous regardant toutes les deux, les yeux écarquillés. Comme si j’avais besoin d’un public. J’eus de nouveau un sourire las. C’est un comble pour une comédienne, de ne pas avoir envie d’un public.

« Je…euh…tu…mais… »

Je recommençai à marmonner des trucs incompréhensibles. Je n’arrivai plus à regarder l’autre dans les yeux et étais soudainement très fatiguée. Finalement, cet électrochoc ne m’avait servi à rien. A part me faire perdre pied.
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MessageSujet: Re: Nobody said it was easy ||Sirine Nobody said it was easy ||Sirine EmptySam 27 Aoû - 13:29

    Sirine avait toujours aimé les conflits, d'une part parce qu’elle adorait se donner en spectacle et d'autre part parce qu’il ne lui était jusqu'à présent jamais arrivé de perdre la face lors d'une dispute. Cette dernière raison était sans aucun doute la plus forte, la jeune femme savait que les répliques cinglantes lui venaient naturellement, c'était inné chez elle et si ce "don" lui était un jour enlevé elle en serait bien malheureuse et éviterait surement de provoquer ouvertement les gens comme elle venait de le faire avec Effy O'Griffin.

    La sulfureuse blonde ne quittait plus sa victime des yeux, elle voulait voir et ressentir le mal que ses mots infligeaient à Effy. C'était pour elle une satisfaction personnelle, le contrôle absolue sur ses semblables. Dans tous les régimes autoritaires, les tyrans avaient basé leur pouvoir sur la peur et Sirine en avait parfaitement bien compris le principe et ne se gênait jamais pour appliquer ces quelques règles de base.

    Suite à une nouvelle remarque cinglante, Sirine se mit à rire et détourna les yeux une fraction de seconde. C'est alors qu'Effy se retrouva debout face à elle. La belge eu un léger mouvement de recul, plus surprise qu'apeurée. Elle ne s'attendait pas à une réaction aussi violente à ce stade de leur "discussion". L'air hautain, Sirine tourna légèrement la tête et un sourire narquois s'afficha sur ses lèvres, lorsqu'elle vit qu'un bon nombre de personne les observaient. Les enfants avaient cessé de se courir après, les couples cessé de s'embrasser et les vieux levés le nez de leur journal.

    Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, Effy enchaîna directement, lui demandant quel était son problème. Le sourire de Sirine s'effaça légèrement lorsque la jeune femme évoqua le mal d'amour. La belge sentit son estomac se tordre en repensant à Melvil et la façon dont il venait de la laisser tomber. La rage faisait bouillir son sang dans ses veines mais au moment où Sirine allait contre attaquer, Effy retomba dans sa léthargie prononçant des mots incompréhensibles.


    Fais attention O'Griffin, je ne sais pas si tu sais, mais les humains sont comme les chiens, les tares viennent toujours de la mère, je serrais toi j'irais consulter, les accès de colère inexpliqués, c'est souvent mauvais signe. Tout comme les problèmes d'élocution.

    Je...euh...tu...mais...
    Termina t'elle en limitant.
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MessageSujet: Re: Nobody said it was easy ||Sirine Nobody said it was easy ||Sirine EmptySam 27 Aoû - 17:38

    Je ne m’étais encore jamais énervée sur Sirine, je n’avais encore jamais osé me rebeller ainsi même si j’en avais toujours eu envie. Je restai sur mon banc, fixant le vide et me demandant ce qui avait bien pu se passer. La goutte d’eau qui fait déborder le vase ? Je ne sais pas, j’étais perdue. C’était une petite, une minuscule et presque insignifiante victoire mais ça en était tout de même une et j’en étais fière. Moi qui n’ai pas l’habitude de me laisser marcher sur les pieds, j’avais besoin de savoir que je pouvais faire bouger les choses, que je n’étais pas obligée de continuer à subir les remarques de Sirine. Si je n’avais pas flanché au dernier moment, j’aurai fait un grand pas en avant. J’avais sentis l’étonnement de Sirine quand je m’étais levée. Une fraction de seconde, elle avait même eu l’air troublée par quelque chose que je disais. Peut être que sans le savoir, j’avais visé juste et qu’elle avait de vrais problèmes. Quoiqu’il en soit, je pris une grande bouffée d’air et relevai la tête. Les gens, adultes comme enfants, qui nous avaient regardés quelques instants plus tôt, alertés par notre agitation, étaient tous retournés à leur occupation. Apparemment, ma vieille ennemie et moi n’étions plus assez intéressantes pour eux, il aurait sûrement fallu qu’on se batte pour réveiller leur intérêt. Heureusement, je n’ai jamais été quelqu’un de violent. Je ne me suis jamais battue et je n’ai jamais frappé quelqu’un. En tout, j’ai peut être donné une ou deux baffes et je ne me rappelle même plus à qui. Par contre, ma meilleure amie d’enfance, elle, était une vraie bagarreuse. Elle était capable de chercher volontairement les ennuis, juste pour le plaisir de devoir donner quelques coups. Un vrai garçon manqué. Ça me faisait bien rire et c’était sa façon de me protéger mais je n’aurai pas voulu qu’elle aille trop loin. Moi, je suis plutôt quelqu’un de pacifique, sauf quand on n’arrête pas de me chercher comme ce que fait Lejuste. Si j’avais eu comme habitude de régler mes problèmes à coup de batte de baseball, cette fille en aurait déjà eu pour son compte depuis longtemps. Mais je ne suis pas comme ça et ne serai heureusement ce genre de fille. Les bains de sang, ce n’est bien qu’à la télé ou en jeux vidéo. Sirine se reprit bien plus vite que moi. Je m’étais à peine rassise qu’elle revenait à l’attaque, elle doit certainement penser que c’est la meilleure des défenses. Ma petite victoire ne fut pas de longue durée et comme d’habitude, je ne trouvai pas de quoi répondre. J’espérais pour moi qu’elle avait tord et que je n’allais pas me retrouver comme ma mère. Je ris jaune en m’imaginant devenir parano à vingt cinq ans, insomniaque à vingt sept et définitivement folle sans possibilité de retour en arrière à seulement trente ans. Ce que ça pourrait faire plaisir à mon amie Beta…je me demandai avec ironie si elle aurait la bonté de me rendre quelques visites en souvenir du bon vieux temps. Je l’imaginais déjà ; alors tu vois, O’Griffin, comme je t’avais bien prévenue de ce qui arriverait…Je soupirai de nouveau mais cette fois plus doucement. Et puis je ramassai ma veste et mes quelques affaires. Je savais pertinemment bien que ce petit échange pouvait encore durer des heures et des heures et comme j’avais visiblement froissé mademoiselle Sirine Lejuste sans le vouloir, il risquait de devenir interminable. Quand je parle d’échanges, je suis encore gentille étant donné que je ne dis pas grand-chose voire rien du tout si on exclut tous mes marmonnements incompréhensibles. Dans d’autres circonstances et avec un meilleur état d’esprit, j’aurai sûrement réussi à supporter encore quelques remarques mais ces quelques minutes avec ma pire ennemie m’avaient rendue malade et je me sentais très fatiguée. Je n’avais plus qu’une seule envie : rentrer à la maison. Je me relevai et fis face à Sirine. « Ce n’est pas que je m’ennuie mais tu comprends qu’il y a mieux à faire que de rester avec une pauvre fille comme toi. » Je faillis lui dire au revoir et lui souhaiter une bonne fin de journée, armée de mon sourire d’hypocrite, mais c’était encore trop dur pour moi. J’étais simplement incapable de parler longtemps à cette fille et quoi qu’elle me dise, elle arrivait toujours à me blesser. Sa moquerie sur mes marmonnements m’avait déstabilisée et fait mal, je réagissais comme une enfant de maternel et ça me mettait dans une rage folle contre moi-même. Je me dépêchai de sortir du parc, sans attendre la réponse de Sirine. Une fois dans la rue, j’interpellai un taxi que je vis au loin. Il avait intérêt à se grouiller, j’étais pressée de rentrer chez moi et de ne plus bouger. Oublier cette foutue journée qui avait pourtant bien commencé. Merci Sirine. Vraiment.
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MessageSujet: Re: Nobody said it was easy ||Sirine Nobody said it was easy ||Sirine EmptyDim 28 Aoû - 12:33

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