the great escape
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BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan

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MessageSujet: BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  EmptyMer 3 Aoû - 19:09

BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  694075andy4

.SOAN & ANDREAS.
.BEAUTIFUL DIRTY RICH.

« Bordel ! J'sais même pas quoi mettre pour aller à ce truc ! » Je gueule en envoyant valser divers bout de tissus à travers la chambre. Soan va etre ravi puisque je viens de retourner toute l'armoire qu'il avait rangé. Vous savez, les t-shirts ensemble, idem pour les pantalons, les sous vêtements et tout le tralala. Mon petit-ami sera bon pour tout recommencer. Poussant un long soupire je finis par aller m'assoir sur le rebord du lit, passant une main dans ma chevelure. Soan et moi avions du raccourcir nos vacances à Cancun pour la simple et bonne raison que mon beau-père était décédé d'une crise cardiaque et que je devais être présent avec les autres membres de ma famille – enfin si on peut appeler ca une famille – pour l'ouverture du testament. Quand je dis que Soan et moi ne pouvons jamais être tranquille plus de deux jours de suite. Pour une fois que l'on pouvait passer du bon temps tous les deux à des kilomètres de San Francisco – et accessoirement de nos problèmes - et bien non, il fallait que l'on vienne nous emmerder. Enfin là c'était surtout mon beau-père qui nous emmerdait plus qu'autre chose. Il ne pouvait pas attendre que l'on rentre de nos vacances pour clamser cet abruti ? Apparemment il était décédé d'une crise cardiaque pendant sa partie de golf. Eh bah comme ca c'est lui qui va finir dans le trou. Ahah on se marre tous avec mon humour TRES noir je sais. Trêves de plaisanterie. Quoi que, moi à la limite j'en ai rien à battre qu'il soit claqué ou pas. Qu'est-ce que ca va changer à ma vie de toute façon ? Bon, c'est clair que dans tous les cas elle ne pourra pas être pire que maintenant – tout du moins j'ose l'espérer – alors je ne risque pas grand chose. Avec un peu de réflexion, je me demande même pourquoi je me prends le chou depuis vingt minutes à trouver ce que je vais enfiler, alors que je pourrais très bien rester chez moi à glander devant la télévision. C'est vrai, pourquoi devrais-je me bouger le cul pour aller chez le notaire ? J'vois vraiment pas ce que je viens foutre là-dedans étant donné que ma mère m'a dégagé de la famille il y a maintenant de nombreux mois. Alors leur connerie de «  la famille doit être réunie » me fait bien marrer.

[…] Je n'avais encore jamais mis les pieds dans ce genre d'endroit auparavant. Ca fait vachement...Strict. Alors évidemment moi qui déboule avec mon jean troué, mon T shirt quinze fois trop grand et mes doc Martens, ca fait un peu tâche dans cet endroit puant le fric à trois kilomètres à la ronde. La vieille bonne femme de l'accueil nous regarde d'un drôle d'aire Soan et moi lorsque nous arrivons dans l'entrée. « Il a un problème le fossile ? » Je m'exclame en donnant un léger coup de coude à mon petit-ami, lui montrant d'un signe de tête la croulante à lunettes. C'est peut-être la première fois qu'elle voit un couple d'homo. C'est peut-être parce qu'on se tient la main alors ca la choque. Oh et puis fuck ! Je l'emmerde elle aussi. Je tire mon petit-ami par la main et l'entraine avec moi vers l'accueil et demande à la vieille par où nous devons aller. Elle reste bien trois minutes à nous fixer comme si nous étions des bêtes de cirque – ce qui au passage m'énerve énormément – et se décide enfin à nous indiquer le chemin. Ah les vieux. Faudrait tous les exterminer tiens. […] Je ne sais pas exactement combien de temps nous avons du attendre dans la salle d'attente mais ca m'a paru interminable. La porte fini par s'ouvrir, laissant apparaître un mec en costard cravate. Je le salue et il nous fait rentrer, nous invitant par la même occasion à prendre place sur l'une des chaises. Je tire une chaise – la faisant grincer au passage – et m'affale dessus, commençant par la même occasion à tapoter mes jambes. Ouais je suis nerveux mais c'est comme ca. Vu la façon dont le mec me fixe, je crois qu'il doit avoir un soucis avec mon look. Enfin ce sont surtout mes tatouages qui ont l'air de lui poser problème. Je laisse échapper un soupire et détourne le regard. Dire que sur le coup j'ai cru que le mec qui me téléphonait faisait parti du FBI ou bien voulait me buter. Un bref coup de téléphone m'affirmant que je devais aller à telle heure, à tel endroit. Le flippe de ma vie. Heureusement que ma frangine m'a prévenu peu après que c'était le vieux qui avait fermé les yeux. Bref, la porte s'ouvre une nouvelle fois, laissant apparaître en premier Taylor et dans la foulée ma mère – enfin si on peut la considérer comme telle. Toujours avachi sur ma chaise, je jette un regard qui se veut mauvais à ma génitrice et lui cingle rapidement. « Tiens, une garce. » Elle se stoppe net. « Andy commence pas s'il te plait. » Souffle t-elle avant de prendre place sur une chaise. Je laisse échapper un rire nerveux. « Aaaah non ! Ne m'appelle pas Andy ! Y'a que ma famille qui peut m'appeler comme ca et aux dernières nouvelles t'en fais pas parti. » Je rétorque aussitôt. Je sens que ca va être un grand moment. Les joies des retrouvailles.
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MessageSujet: Re: BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  EmptyVen 5 Aoû - 20:47


BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  Tumblr_lmgskae8at1qipyb2o1_500


« Bordel ! J'sais même pas quoi mettre pour aller à ce truc ! » En effet, bordel était le mot exacte pour décrire la situation qui se trouvait juste sous mes yeux. Je suis assis dans un fauteuil, en tailleurs, à regarder Andreas s'exciter dans tous les sens, à balancer ses affaires partout, dans tous les coins de la chambre et forcément, sans rien ranger. Mon dieu mais comment il pouvait vivre comme ça ? Avec sa pile de fringues partout – et dieu seul sait à quel point il en a -. Si je ne passais pas derrière, on marcherait sur ses jeans et t shirt en entrant dans l'appartement. Ça fait un peu maman maniaque de plier et trier les fringues de mon petit ami mais tant pis, c'est plus propre, ses fringues sentent bon, et il y a pas de poussière dessus. Un vrai dépotoir sinon. J'ai toujours détesté porter des t shirt pleins de plis, qui sentent la mort après avoir passé une petite semaine entassé sous des kilomètres de chaussettes et compagnie. Ça me sort par les yeux. Pire que ça, ça m'angoisse carrément. Alors je le regarde sans rien dire, en me mordillant légèrement la lèvres inférieure. Les yeux qui suivent un débardeur au vol, qui vient s'écraser contre la commode. Je passe une main dans mes cheveux, en laissant échapper un soupire. Maintenant, t'as les affaires posées sur la commode qui viennent de se casser lamentablement la gueule sur le parquet. Mieux vaut ne rien dire aujourd'hui, et me mettre à ranger quand on sera de retour à l'appartement, dans quelques heures. Andreas n'est pas franchement d'humeur et je le comprends. Son beau père mort de je ne me souviens plus trop quoi pendant qu'on passait d'agréables vacances à Cancun – notons que mes premières vacances ont duré deux jours. Quand je dis que j'ai la guigne c'est pas des conneries, malheureusement pour moi -. Si je me mettais à en rajouter une couche sur son état d'énervement actuel, il serait bien capable de me virer en hurlant de son appartement, voire de m'en coller une, ce à quoi il faudrait que je réponde. Et dieu seul sait à quel point je n'ai pas envie de m'énerver de mon côté. Un seul dans cette pièce suffit, merci. Au lieu de dire quelque chose, donc, j'attrape le joint préalablement roulé au réveil que j'avais posé sur la table basse. Calé entre mes lèvres, je tire une longue latte. « Met n'importe quoi. C'est pas comme si ton beau père allait en avoir quelque chose à foutre maintenant. » Fumée recrachée vers le plafond, je cale ma tête contre le dossier du fauteuil, en le regardant continuer à chercher la tenue parfaite.

[…] Au final, je sais pas si la tenue qu'Andreas a choisi est la plus adéquat pour aller chez un notaire. Enfin remarque, je m'en fiche totalement, je le trouve beau comme ça et l'avis des autres m'importe peu. Surtout après les deux trios spliffs que j'ai pu enchaîner avant que mon petit ami se décide à sortir. La situation ne semble pas franchement évidente pour lui. Revoir sa famille au grand complet, après le coup que lui avait fait sa mère il y a quelques mois … Normal qu'il soit à cran en ce moment. De mon côté, je ne suis pas forcément des plus présentable non plus. Habillé comme tous les jours en fait : un t shirt plutôt long, aux manches plongeantes, noir et un jean baggy tout con. Le look du branleur, avec pour parfaire le tout, une marlboro coincée entre les lèvres, que je balance sur le trottoir avant d'entrer dans le cabinet du notaire. Main tenant celle d'Andy, je le laisse me guider même si aucun de nous deux ne sait vraiment dans quelle direction aller. Je jette des coups d'œil un peu partout, histoire de voir si je n'aperçois pas Taylor attendant quelque part. « Il a un problème le fossile ? » Je tourne la tête pour voir à qui s'adresse Andy, de ce ton on ne peut plus agréable. La vieille secrétaire de l'accueil qui nous regarde en biais, mi choquée, mi étonnée. Quand je pense qu'il y a un peu plus d'un an, ce genre de regard m'aurait tué sur place. C'était à cause de gens comme elle que je n'avais jamais osé me montrer. L'impression d'être un pestiféré, bon à tuer sur la place publique. Maintenant, tout va mieux de ce côté là, et je décroche un sourire moqueur en vue de la secrétaire. Pauvre conne. Menton qui se soulève légèrement pour désigner la femme assise derrière son bureau. « C'est à cause de ce genre de physique gerbant que j'ai changé de bord. » Remarque pas totalement fausse au passage. Je pose ma main dans le dos d'Andy, le poussant légèrement pour nous diriger vers les chaises dans la salle d'attente. […] Le notaire arrive enfin, nous laissant entrer dans son bureau. Andy tire une chaise et s'assied, j'en fais de même de mon côté, croisant les jambes et bras en attendant la suite. La porte s'ouvre de nouveau, laissant passer Taylor que je salue d'un sourire léger et la mère d'Andreas. « Tiens, une garce. » Je laisse échapper un rire que je termine en léger toussotement, histoire de le camoufler – tentative inutile au passage -. Andy et sa politesse légendaire. Remarque directe de la mère qui s'assied près de nous. « Aaaah non ! Ne m'appelle pas Andy ! Y'a que ma famille qui peut m'appeler comme ca et aux dernières nouvelles t'en fais pas parti. » Et de nouveau un rire qui m'échappe. Faut que j'arrive à me contrôler. Déjà que la situation est tendue et que le notaire regarde la scène avec un air assez étrange …
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MessageSujet: Re: BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  EmptyVen 5 Aoû - 23:05

Le ménage et le rangement n'ont jamais fait partis de mes habitudes. Non moi j'ai pour habitude de foutre le bordel partout où je vais. Vous savez, comme le petit Poucet, je sème mes affaires partout. Cela ne fait aucun doute, on pourrait largement me suivre à la trace dans mon appartement. Quoi que..Au bout d'un moment il y a tellement de foutoir que l'on ne saurait plus par où aller. Heureusement pour moi, j'ai mon Soan qui me sert de femme de ménage. Et jouer à la ménagère, ca mon petit-ami sait le faire. Parfaitement bien même. Non vraiment, le gène du ménage et de l'organisation devait être en option chez moi. C'est comme les gonzesse, elles n'ont aucun sens de l'orientation, et bien moi c'est pareil pour les tâches ménagères. Moi je fais un peu au feeling et puis je verrais par la suite. Comme aujourd'hui par exemple, où je retourne toute l'armoire que Soan à pris le temps de tout bien ranger – il a du y passer des heures d'ailleurs. Peut-être que si je n'avais pas été dans un état d'énervement aussi avancé, j'aurais pris le temps de regarder les fringues une par une afin de ne pas foutre tout le travail de mon petit-ami en l'air. Mais pour le coup je vais être honnête, je n'en ai strictement rien à carrer. Plus j'envoie les vêtements valser à travers la chambre et plus je sens le regard de Soan posé sur mon dos. Ca doit le stresser que je fasse ca. Si il voulait un mec soigné et organisé, c'est clair qu'il s'était gouré de personne. D'ailleurs, ca m'étonne qu'il ne soit pas à quatre pattes entrain de faire les moindres recoins de la pièce pour ramasser tout le bordel que j'ai foutu. Mais peut-être qu'il a compris que ce n'était pas le bon moment pour jouer les femmes de ménage excédées car j'étais d'une humeur de tyran et que je ne supportais pas que l'on soit en permanence dans mon dos. D'autant plus que de penser à – notre week end – nos vacances de deux jours me fou en rogne. Mon beau-père m'aura fait chier jusqu'au bout. Quel connard. J'irais pisser sur sa tombe a cet abruti. Accroupi parmi ma montagne de fringues je laisse échapper un soupire. « Met n'importe quoi. C'est pas comme si ton beau père allait en avoir quelque chose à foutre maintenant. » Je lève les yeux au ciel. J'suis vraiment trop blasé. « Ca ne serait que moi j'irai à poils à ce truc. »

Y aller à poils aurait peut-être moins choqué la vieille de l'accueil plutot que de voir un couple d'homos totalement assumé. Hum. De toute façon, les vieux ont toujours un pet de travers c'est bien connu. « C'est à cause de ce genre de physique gerbant que j'ai changé de bord. » je laisse échapper un rire face à la remarque de mon petit-ami. « Dis plutot que c'est moi qui te faisais trop d'effet. » J'affirme avant que mon petit-ami ne me pousse vers la salle d'attente. Finalement je crois que j'aurais préféré glander dans la salle d'attente plutot que de voir la gueule de ma mère. D'ailleurs je ne peux m'empêcher de lui balancer une vanne, faisant rire au passage mon petit-ami – qui est accessoirement complètement raide. La prochaine fois je l'empêcherais de fumer un joint avant un rendez-vous important. L'autre conne – ma mère – s'installe juste en face de moi et me toise de haut en bas. Toujours avachi je la fixe droit dans les yeux, toujours avec ce même air agacé. « T'as essayé d'emballer une porte pour avoir une tronche comme ca ? » Je lui demande avec un rictus moqueur. Aaaah les ratés de la chirurgie esthétique. Le mec en costard cravate me demande de me calmer afin que l'on se concentre sur le papier qu'il a entre les mains. Le moment de vérité est arrivé. […] Il me faut bien quelques minutes pour comprendre ce que le notaire vient de me dire. Je dois avoir un problème d'audition. Voilà, je finis par le payer d'écouter la musique trop forte. Je me redresse de ma chaise et jète un bref coup d'oeil à mon petit-ami qui à l'air choqué lui aussi. « C'est une blague ? Non parce que si c'en est une elle est de très mauvais goût. » M'exclamais-je en haussant un sourcil. « Non non. Monsieur Davis lègue bien sa fortune à ses trois enfants. C'est écrit sur noir sur blanc. » M'affirme le notaire en levant la feuille. « Han putain de merde. » je lâche machinalement. Je suis riche. JE SUIS (re) RIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICHE BORDEL DE CUL !!!! Dans ma tête c'est Hiroshima. Il y a tellement de zéros sur le montant de mon héritage que c'est un coup à m'hypnotiser. Finalement je l'aime bien beau papa. J'ai de quoi assurer le bien être de huit générations pour le coup. « Et moi je..? » Demande ma mère la voix tremblante. Le notaire lui fait non d'un signe de la tête. Sur le coup je crois que le Diable m'habite quelques secondes. Je tourne la tête vers ma mère et affiche un sourire malsain. « AHAH ! la gueule que tu fais ! » M'exclamais-je en pointant ma mère du doigt. « Ah moins que ce soit normal en fait... » Je suppose sur un ton largement ironique « Si tu veux je t'embauche comme femme de ménage chez moi. » Continuais-je avec un sourire moqueur. « J'suis pas un fils indigne à ce point là tout de même. » Terminais-je en croisant les bras. Ma mère ouvre la bouche en grand, l'air choqué. Je laisse échapper un rire ravis et me lève de ma chaise. « Viens on s'tire Soan. J'ai pas envie de rester une seconde de plus avec le sosie d'une carpe en face de moi. »
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MessageSujet: Re: BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  EmptyLun 8 Aoû - 23:15


Perdre un parent. Dans un sens, je comprenais totalement Andy d'être aussi … détaché. Pour ne pas dire : de s'en foutre carrément. Certes, son beau père n'était pas son père biologique, ce qui enlevait le lien du sang à l'affaire. On avait déjà assez de soucis comme ça, heureusement qu'il n'avait pas sombré dans la déprime en apprenant le décès. Ça aurait été la fin de mon monde s'il c'était complétement enfermé sur lui même, ou même tout bêtement : enfermé dans sa chambre en refusant de bouger de son lit et en pleurant toutes les larmes de son corps en criant après le désespoir et la chienne de vie, blablabla, mélodrames à la con qu'on te sort à toutes les sauces quand on apprend la mort d'un proche. Comme je le disais plus haut, je le comprends oui, mais pas totalement. Si je perdais mon père par exemple, je pense que je pourrai déboucher le champagne et danser autour de sa tombe en remerciant Jésus et toute sa clique pour la bonne action faite en ce jour – qui devrait virer férié - ; mais à contrario, si je perdais ma mère, la pilule passerait moins bien. Même pas du tout. Béni soit les cieux, encore eux, ma mère est toujours de ce monde. Faut pas que je pense à ça, ça me porterait la poisse. Et vu qu'elle semble me tourner autour depuis un sacré bail celle là, je ferais mieux de ne pas la tenter. « Ça ne serait que moi j'irai à poils à ce truc. » Bien entendu, je m'en doutais. L'envie de lui répondre avec un sourire en coin de se faire plaisir, juste pour mes yeux, mais je me retiens, tirant à la place une autre longue latte. Ça me paraissait normal de l'accompagner. Quand il m'avait demandé, j'avais tout de suite accepté. Puis sa mère allait être présente dans la pièce, donc au pire, je jouais plutôt le rôle de garde du corps de l'autre vieille peau, histoire qu'Andy ne pète pas un câble devant elle. Elle serait capable d'appeler les flics et de faire embarquer son fils sans remord. Je vais faire régner l'ordre. Cette pensée me faire rire. Le temps que je comprenne ce qui pouvait se passer, et que je me lève, mon petit ami serait déjà au poste. Andy ne doit pas comprendre pourquoi je me marre d'un coup mais tant pis.

« T'as essayé d'emballer une porte pour avoir une tronche comme ca ? » C'est bien ce que je pensais tout à l'heure. Jouer à la police n'était plus du tout dans mes capacités. Le temps qu'Andreas balance sa réplique, que la phrase prenne un sens dans mon esprit, et j'éclate de rire plutôt que d'essayer de le calmer – ne serait ce que pour le notaire juste en face, qui assiste à la scène réglage de comptes de la famille -. La prochaine fois, j'éviterai de fumer avant de venir, et accessoirement, de me caler une douille au réveil. Mes réflexions sont absurdes : me dire que ça la fout mal devant l'homme de loi, et rire comme un débile à côté – ce qui n'est pas des plus polis non plus -. M'enfin, je m'amuse c'est déjà ça. […] J'ai cru m'endormir. Le temps que le notaire répète les droits de chacun, les droits du mort lors de son vivant aussi, et ouvre le testament. Je commence à partir en fait, le regard fixe sur la fenêtre et le ciel, derrière l'épaule du notaire. « C'est une blague ? Non parce que si c'en est une elle est de très mauvais goût. » Je sursaute à la voix d'Andreas, qui me ramène à la réalité. Sourcils hauts perchés, bouche entre ouverte, air aussi surpris que celui de mon petit ami – copié collé de son visage -, même si je n'avais pas entendu ce qu'il venait de se dire. « Non non. Monsieur Davis lègue bien sa fortune à ses trois enfants. C'est écrit sur noir sur blanc. » Là, je suis vraiment étonné. Moi qui avait toujours pensé que le beau père d'Andreas était aussi con et radin que la mère. Tout léguer aux enfants, rien à sa femme. « Han putain de merde. » Sourire en coin, la mini bouffée d'euphorie quand je réalise : Andy est de nouveau riche. Comme Crésus en fait vu les revenus de feu beau papa. Mon dieu. Fin de la galère. « Et moi je..? » Je tourne les yeux vers la Noëllie, la mine désespérée. « AHAH ! la gueule que tu fais ! Ah moins que ce soit normal en fait... » Forcément, Andreas ne perd pas une seconde pour sauter sur l'occasion. « Si tu veux je t'embauche comme femme de ménage chez moi. J'suis pas un fils indigne à ce point là tout de même.» Et enfoncer le clou. Quand on dit que l'argent rend mauvais, chez Andy c'est immédiat. Mon petit ami, qui rayonne, se lève d'un bond. « Viens on s'tire Soan. J'ai pas envie de rester une seconde de plus avec le sosie d'une carpe en face de moi. » Je décroche un sourire sarcastique à la mère. « Au plaisir. » La contourne, passe ma main dans les cheveux de Taylor qui se marre à côté de sa génitrice, et retrouve Andreas. « Moi qui commençait à me réhabituer à mon ancienne vie de pauvre. » Ironique bien entendu. Je ne vis pas non plus aux crochets de mon petit ami. Juste un peu. Je passe un bras autour des épaules d'Andy, dépose un baiser au niveau de sa tempe. « L'argent te va bien au teint. » On sort de l'office, retour à l'air libre et une clope vient directement combler le vide entre mes lèvres. Et la question. « Ton premier plan en tant que nouveau riche ? » J'arque un sourcil, sourire aux lèvres. Andy heureux, je le suis également.
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MessageSujet: Re: BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  EmptyMar 9 Aoû - 20:52

Finalement, je l'aime bien mon beau-père. Il n'est pas aussi con que je l'imaginais. Je ne dis pas ca parce qu'il m'a filé une grande partie de son fric, mais surtout parce qu'il a eu l'intelligence de ne RIEN laisser à ma mère. Dans un autre contexte, si ma mère n'avait pas soudainement décidé de couper les ponts et qu'elle me considérait toujours comme son fils, je pense que je lui aurait filé de la thune. Ouais, parce que je l'aurais toujours considérée comme étant ma mère et aussi parce que je l'aurais aimé comme un fils aime sa mère. Logique. Sauf que là, avec le sale coup qu'elle m'avait fait, elle peut aller au Diable. Qu'elle crève la bouche ouverte devant moi. Je n'en ai plus rien à foutre d'elle. De toute façon, il faut être suicidaire pour vouloir me faire des coups de putes. Tôt ou tard j'arrive à le retourner contre la personne concernée. Et pour le coup, je dois reconnaître que c'est la meilleure revanche que je n'ai jamais eu de toute ma vie. Ce n'est pas pour être vulgaire, mais ca m'en fait limite bander. On peut dire que j'aime l'argent, que je vendrais mon âme – à savoir si j'en ai une d'ailleurs – au Diable pour toucher le pactole, mais ma génitrice est pareille. C'est dans les gènes cette obsession pour le fric. Elle la petite pommée en cloque, elle était bien contente de le trouver son pigeon pour l'entretenir. Parce qu'il ne faut pas avoir un master en psychologie pour voir que ma mère aimait plus le nombre de zéros sur le compte en banque de beau papa que l'homme en lui-même. Eh bah là ca va changer. J'sais pas quel est le con qui a dit que l'argent ne faisait pas le bonheur, mais de mon point de vue, il y contribue largement. Et là mon bonheur est intense. Au moins je suis certain d'une chose : je n'aurais pas à cultiver des radis sur ma terrasse ni à finir par vivre dans une tente deux places sur l'herbe du campus. Enfin quelque chose de positif dans cette foutue vie à la con que je mène. Tout du moins ca en plus du fait d'avoir retrouvé mon Soan. Les bonnes nouvelles s'enchainent pour le moment et c'est tant mieux. Je revis, je suis heureux. Tout va bien dans le meilleur des mondes.

La gueule que tire ma mère en voyant qu'elle ne touchera pas un rond, me met encore plus en joie. J'ai limite envie de danser sur le bureau du notaire et de lui rouler une pelle. Mais pour le moment je me contente d'envoyer une énième phrase cinglante à ma génitrice qui ne bouge pas le cul de sa chaise. C'est clair que ca doit lui faire tout drole pour le coup. Elle comprend ce que j'ai pu ressentir lorsqu'elle a décidé de me priver d'argent du jour au lendemain. Ma haine est tellement forte envers elle que je ne peux m'empêcher de m'arrêter une fois à sa hauteur pour lui en balancer une dernière. « Au moins moi quand je me suis retrouvé dans la merde par ta faute, j'étais pas seul. J'avais Soan. Contrairement à toi qui sera seule maintenant que t'as plus un rond. » je lui cingle sur un ton sec avant de reporter mon attention sur ma frangine et lui faire un clin d'oeil amusé. Après avoir décidé que nous quittions la pièce, mon petit-ami se lève à son tour et se rapproche de moi. « Moi qui commençait à me réhabituer à mon ancienne vie de pauvre. » Je laisse échapper un rire. « T'as qu'à donner des conseils à ma mère. Elle en aura besoin. » Dis-je en levant les yeux au ciel. Mais avant que nous passions le pas de la porte, je m'arrête et lance un dernier regard à ma mère. « Ah oui comme je suppose qu'on ne va pas se revoir, j'te signale que tu as un petit fils de deux ans. Il s'appelle Cameron. » Dis-je avec un sourire en coin avant de claquer la porte. Le bras de mon petit-ami autour de mes épaule, nous nous dirigeons vers l'exterieur et je laisse ce dernier m'embrasser au passage. JE SUIS LE MEC LE PLUS HEUREUX DU MONDE !! Je suis tellement heureux que je me presse vers l'accueuil pour embrasser – sur la joue je tiens à le préciser – la vieille conne de tout à l'heure. La pauvre, elle n'a pas l'aire de comprendre ce qu'il m'arrive mais je m'en fou. « L'argent te va bien au teint. » Oui je trouve aussi. Je laisse échapper un soupire de plaisir, affichant au passage un sourire idiot au coin des lèvres. « L'argent c'est aussi bon que le sexe . » Dis-je en sortant mon paquet de clope. « J'ai envie de me rouler dans des tas de billets verts là. Mon p'tit kiff de nouveau riche. » M'exclamais-je en recrachant la fumée de cigarette. « Ton premier plan en tant que nouveau riche ? » Face à la question de Soan, je tire une longue taffe, faisant mine de réfléchir. J'hausse les épaules et fixe mon petit-ami droit dans les yeux. « On a qu'à se marier. » Dis-je le plus naturellement possible. C'est vrai, on s'aime alors autant officialiser notre amour par quelque chose de concret.
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MessageSujet: Re: BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  EmptyDim 14 Aoû - 17:38


« Au moins moi quand je me suis retrouvé dans la merde par ta faute, j'étais pas seul. J'avais Soan. Contrairement à toi qui sera seule maintenant que t'as plus un rond. » La phrase me touche, sincèrement. Surtout qu'elle n'est pas totalement fausse, même pas du tout quand on regarde bien avant mon départ. Certes, je n'étais peut être pas le soutien idéal, dans la mesure où je ne pouvais pas faire vivre deux personnes grâce à mon compte en banque … c'était d'ailleurs un miracle que j'arrive à me faire vivre moi même, Jésus devait m'avoir à la bonne pour ne pas m'avoir laissé crever de faim un beau matin. Quelle mère pouvait laisser son enfant comme ça ? C'était totalement inadmissible. Je la fixe en attendant qu'Andy finisse de lui cracher son poison au visage. Je dis souvent que j'abandonnerai mon gosse devant une église ou un refuge animalier si j'apprenais que je venais de mettre une nana en cloque, donc en soi, je ne suis pas mieux que Noëllie. Seulement, entre le dire, le penser et le faire vraiment il y a une marge immense. Cette femme avait vécu vingt ans avec son gamin, l'avait élevé et d'un coup, à cause de la connerie en trop – qui ne la touchait absolument pas -, elle lui coupait les vivres, sachant très bien qu'il n'arriverait pas à se débrouiller seul. C'était un peu comme si j'abandonnais mon petit frère comme ça, parce qu'il avait renversé de l'eau sur mon ordinateur. Puis pour reprendre mes envies d'abandons d'enfant : après avoir passé des dizaine d'années avec un mini moi, je ne pourrais plus me regarder dans le miroir si je le mettais à la porte. C'était totalement impensable. Il faut mieux que j'arrête de penser trop fort d'ailleurs, de partir dans de longs débats intérieurs car je reste en bug devant la face refaite de madame Benson. Je tourne les talons, quitte la pièce pour rejoindre mon petit ami.

Bras encadrant ses épaules, je commence directement par une remarque sur ma condition de pauvre retrouvée et vite reperdue, grâce au ciel. « T'as qu'à donner des conseils à ma mère. Elle en aura besoin. » Je laisse entendre un rire, tournant le regard vers la salle que nous venions de quitter, en même temps qu'Andreas, qui lance une dernière pique à sa génitrice. « Ah oui comme je suppose qu'on ne va pas se revoir, j'te signale que tu as un petit fils de deux ans. Il s'appelle Cameron. » Noëllie vire blême, ce qui est totalement compréhensible. Andreas et son tact naturel, à annoncer les choses de but en blanc sans prendre de pincettes ou le temps de faire une entrée en matière. « A sa place, j'en aurais fait un AVC. » Andreas avance vers la secrétaire toujours le cul bien posé sur son siège. Je me raidis d'un coup, comme s'il allait lui mettre son poing dans la gueule … mais me détends quand je le vois embrasser la vieille peau. Éclatant d'un nouveau rire. Vu la tête étonnée et le léger sourire qu'elle aborde par la suite, il vient de faire une heureuse. Si ça se trouve personne ne l'avait touché depuis des années, Andreas venait de faire une bonne action. C'est le karma.

Dehors, je me sort de suite une clope. Tirant une longue latte sur ma marlboro, sourire toujours aux lèvres. On a l'air de deux imbéciles heureux dans cette rue. « L'argent c'est aussi bon que le sexe. » Je fronce légèrement les sourcils, fronçant du nez. « Si je devais choisir entre les deux, ça serait vite fait de mon côté. » Sourcil haut perché, je recrache la fumée de ma clope avec un faux air innocent – amusé. « J'ai envie de me rouler dans des tas de billets verts là. Mon p'tit kiff de nouveau riche. » Andy et ses lubies. Le genre de truc auquel je n'avais jamais rêvé et ne rêverai jamais même en gagnant au loto. « Le pire dans tout ça, c'est que ça en m'étonnerait même pas de te retrouver à le faire un soir, en rentrant à l'appart. » On peut s'attendre à tout avec lui, chose que j'avais intégré depuis bien longtemps. Je m'approche de lui, pose deux secondes mes lèvres sur les siennes avant de tirer une nouvelle bouffée de ma clope. Et je lui demande ce qu'il compte faire dans l'heure actuelle. Dévaliser les magasins sûrement, jeter toutes ses « vieilles » fringues et les remplacer par des dizaine de nouvelles. Ou peut être un nouveau tatouage, je sais pas vraiment. Difficile de prévoir même si je me doute qu'il va acheter un truc dans les quinze minutes qui vont suivre, histoire de se prouver à lui même qu'il est de nouveau riche et qu'il peut claquer sa thunes dans n'importe quoi. Quitte à s'acheter un bout de terrain au Mississipi dans l'agence immobilière qui se trouve juste en face de nous. Faut pas qu'il fasse ça, je lève la main, prêt à cacher ses yeux mais me retient. Tain, faut que j'arrête de fumer. Clope au coin des lèvres … « On a qu'à se marier. » … et j'avale la fumée de travers, partant directement dans une quinte de toux à m'en arracher les poumons. Je me redresse, plié par la toux et le fixe. « Pardon ? » Pour le moment, rien ne passe vraiment. Je dois avoir mal entendu, je sais pas. « Tu veux dire maintenant ? » je passe une main dans mes cheveux, la bouche entre ouverte sous le coup de la surprise … et je lâche un petit rire nerveux, avançant d'un pas vers lui pour poser mes mains sur sa taille. « Soan Benson, ouais, ça sonne bien. » Lèvres contre les siennes. « Si on m'avait dit un jour que j'allais me marier, j'aurais ri à la face du type qui me l'annonçait. »
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MessageSujet: Re: BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  EmptyMar 16 Aoû - 11:15

Renier son enfant je crois que c'est la pire des choses que pouvait faire un parent. Je sais bien que je suis loin d'être un père parfait, un mec aimant et débordant d'affection pour les gens qui m'entourent, mais JAMAIS je ne pourrais mettre mon fils à la porte sous prétexte qu'il a fait une connerie. Tout du moins ca dépend quelle genre de connerie. Parce que si il a buté quelqu'un à coup de couteau à la sortie d'un bar, bon là c'est clair que ca passera beaucoup moins bien. D'accord je ne suis pas le fils prodige que les parents aimeraient avoir, le fils parfait, celui qui a d'excellentes notes et qui n'a jamais d'ennuis. Mais je ne pense pas être un grand délinquant. Je n'ai encore jamais tué personne – hormis le hamster qui est malencontreusement passé dans l'aspirateur lorsque j'avais environ dix ans – je n'ai pas non plus braqué de banque ou je ne sais trop quelle connerie de ce genre là. Je suis parfaitement conscient que je n'aimerais pas un seul instant que mon fils reproduise les même erreurs que moi. C'est à dire me battre avec le premier crétin qui a le malheur de me regarder de travers et pas la même occasion finir au frais. C'est clair que je méritais une bonne leçon pour enfin comprendre que je faisais un peu tout et n'importe quoi. Moi le fils de riches qui fait tout ce qui lui plait. Dans un sens j'ai compris que je n'étais pas le roi de la Terre. Ouais, j'me suis bien cassé la gueule de mon piédestal pour le coup. Ma mère est une véritable connasse qui n'en perd pas une pour faire chier son monde. Y'a pas à dire, j'suis bien son fils de ce côté là. Elle me déteste tout comme je la déteste. Aaaah les relations familiales. En fait, ma mère aurait mieux fait de vivre recluse parmi ses montagnes de bijoux, de sacs à mains, de chaussures et tout le tralala après avoir tué mon beau père avec un verre de whisky empoisonné. De toute façon j'ai toujours trouvé que leur couple sonnait faux. Il y a quelque chose qui clochait. Elle, la fausse bourgeoise avec ses sourires forcés et mon beau-père complètement niais devant sa femme botoxée. Ridicule. Ma génitrice n'a que le revers de la médaille et je ne vais certainement pas la prendre en pitié. Qu'elle aille au Diable.

Vu le mariage plutot foireux de mes parents, je m'étais toujours dit que je ne me marierais jamais. Plutot crever que de finir la bague doigt. C'est difficile à expliquer, mais le mot « mariage » à toujours bloqué chez moi. J'ai toujours été le genre de mec volage, qui n'aimait pas se poser, préférant enchainer les conquêtes d'un soir. Alors l'idée du mariage était à des années lumière de mon esprit. Mais – oui il y a toujours en mais c'est bien connu – entre Soan et moi c'est une affaire qui roule. Plutot bien même. Ca fait tout de même quatre ans que ca fonctionne entre lui et moi. Enfin, ca fonctionne...Nous avons connus pas mal de perturbations dans notre couple, mais au final nous sommes toujours ensemble. Je ne pensais même pas que ca m'arriverais de rester aussi longtemps avec quelqu'un. Mais quand on rencontre la bonne personne, que l'on se sent bien avec, tout est réellement différent. Soan et moi on se complète. On est tellement fusionnels que ca paraît évident que dans dix ans on sera encore tous les deux. A moins que l'on ait crevé d'une overdose lors d'une soirée. A vrai dire, je ne pensais pas un seul instant en me levant ce matin, que j'allais demander mon petit-ami en mariage. D'ailleurs je me serais bien foutu de la gueule du mec qui m'aurait dit ca. Je l'aurai traité de cinglé. Ca doit être les effets secondaires de ma richesse retrouvée en fait. Ouais c'est ca. Et puis il faut dire que maintenant j'ai de quoi lui en payer des milliers de bagues à mon Soan.

Mais pour le moment, je me demande vraiment si j'ai eu une super idée vu la tête qu'il affiche. On dirait qu'il va claquer sur le trottoir. « Pardon ? » Demande t-il alors qu'il est limite entrain de s'étouffer avec la fumée de sa clope. C'est malin, moi qui ne suis pratiquement jamais stressé, je sens un grand pique d'angoisse me traverser le corps. Je m'apprête alors à lui hurler que c'est une blague, que je plaisante mais Soan enchaine rapidement « Tu veux dire maintenant ? » J'affiche un air un peu bêta, jetant des coups d'oeil de droite à gauche. « Bein... » Pas le temps d'en dire d'avantage, Soan s'avance vers moi et pose ses mains sur ma taille, ce qui me coupe encore plus. « Soan Benson, ouais, ça sonne bien. » Je dois avoir l'air encore un peu crispé mais je laisse échapper un petit rire. Il m'a fait flipper pendant trois secondes cet idiot avec son air sérieux, limite paniqué. Je le laisse m'embrasser, tout en restant assez surpris du fait qu'il le prenne aussi bien. « Si on m'avait dit un jour que j'allais me marier, j'aurais ri à la face du type qui me l'annonçait. » Et moi donc. Je pose mes mains sur la taille de mon – fiancé ? - petit-ami et recule légèrement ma tête. « Attends, t'es entrain d'me dire que tu me dis oui là ? » M'exclamais-je avec un sourcil levé. « T'es défoncé alors tu ne sais plus c'que tu dis c'est ca ? Même pas un hurlement, pas une gifle et tu ne pars pas en me faisant une crise d'hystérie, me hurlant au passage que c'est hors de question que l'on se marie ? » Continuais-je sur le même ton surpris. Inspirant un grand coup je finis par me détendre. « J'veux bien porter ton nom de famille, mais j'suis pas certain d'arriver à le dire. » Dis-je avec un sourire en coin.
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MessageSujet: Re: BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  EmptyMar 16 Aoû - 16:56


Le mariage, je n'y avais jamais vraiment pensé. En fait, depuis mon plus jeune âge, j'avais cette vision con, en pensant à mon futur, d'une petite femme qui resterait à se faire chier toute la sainte journée à la maison, et deux ou trois gamins, filles et garçons histoire de créer la mixité, qui joueraient dans le jardin. Bref, la famille américaine basique, celle qu'on voyait dans toutes les séries télévisées et les reportages sur les grandes chaînes. Les familles bateaux qui habitent les banlieues modestes, et qui semblent respirer le bonheur et la quiétude jusqu'à ce que la mort les sépare et tutti quanti. Une sorte de rêve américain pour la plupart des personnes ; aussi, ça me paraissait presque comme l'évidence, le truc à suivre comme l'avait fait les voisins, et leurs voisins, etc la chaîne peut remonter jusqu'à très loin dans ce sens là. Gavé par les médias, et rêvant d'une petite vie paisible, voilà comme j'imaginais ma vie jusqu'au lycée. Jusqu'à ce que je rencontre Andreas en fait ; certes au début, j'avais tenté par tous les moyens de me raccrocher à mes idéaux de la Perfect Family, sans pour autant y arriver. Je n'étais pas fait pour ça. Je n'étais pas fait pour la femme qui fait son jogging tous les matins avant d'emmener les gosses à l'école et attendre ensuite que son mari chéri rentre du boulot pour se mettre à table. Déjà, deux faits bloquaient : les gosses. Mon aversion pour un mini moi. Ou pire, deux ou trois mini moi. Deuxième point : j'aimais un homme. J'aimais les hommes aussi, et pas franchement la gente féminine. Mon rêve basique éclaté en mille morceaux. Donc, depuis que je m'étais mis en couple avec Andy, ou plutôt depuis que je le fréquentais, je ne pensais plus à passer et me faire passer la bague au doigt avant de défiler dans un super costume loué devant le prêtre – quatre ans quand même, c'est plutôt un record quand on voit les autres couples de jeunes qui ne tiennent jamais plus de quatre mois -.

La nouvelle est donc surprenante. Je manque même d'en crever sur place, à m'arracher les poumons, à étouffer sur le trottoir. Le mariage plutôt rapidement consumer n'est ce pas. La question aurait été réglée comme ça : Dieu qui me rappelle auprès de lui plutôt que de me faire défiler sur les marches d'une église ou d'une mairie. Égoïste le vieux barbu en robe. Je divague. La nouvelle me tourne la tête en même temps, alors ma première réaction, est de regarder Andy avec un air surpris, en lui redemandant presque de répéter histoire de voir si j'avais bel et bien compris ou si c'était juste une connerie de plus que mon cerveau avait analysé différemment. Sur le coup, je ne pense pas, surtout vu la tête que mon petit ami tire quand il entend ma réaction. « Bein... » Pas l'attitude qu'il semblait attendre, ce que je comprends. Directement, je me reprends, pour qu'il arrête de stresser comme ça. Mains sur ses hanches en imaginant mon prénom collé au sien. « Attends, t'es entrain d'me dire que tu me dis oui là ? » Je hoche la tête avec un sourire. Bien entendu que j'accepte. J'aime Andy comme je n'ai jamais aimé personne jusqu'alors. Je ne me vois pas sans lui, c'est certain. La preuve : quelques semaines passées sans lui et c'est la déprime. Ce type m'obsède, mes quatre dernières années se résument à lui, et celles à venir également. Alors ouais, concrétisons tout ça avec une signature sur un papier, des noms mélangés, et un anneau autours du doigt. « T'es défoncé alors tu ne sais plus c'que tu dis c'est ca ? Même pas un hurlement, pas une gifle et tu ne pars pas en me faisant une crise d'hystérie, me hurlant au passage que c'est hors de question que l'on se marie ? » Andy continue dans l'incompréhension. Je laisse échapper un rire suite à sa remarque. « La beuh apaise mon caractère faut croire. » Réponse con, mais réponse vraie. Quoi que je ne m'emporte pas souvent contre Andreas, c'est plutôt l'inverse qui se passe en fait : Andy gueule pour un rien au moins une fois par semaine, et j'écoute calmement en attendant que la tempête passe. « Je sais ce que je dis, et je veux me marier avec toi. Puis nous, ça sonnera moins faux, et moins catastrophique sur nos parents. Et tu pourras m'offrir une lune de miel aussi. » Je hausse un sourcil avec un sourire moqueur. Faut essayer de le détendre Andy, quand il se crispe comme ça et commence avec ses montées de stress, c'est pas évident de le faire redescendre au calme. En plus, je pense réellement ce que je peux lui raconter – sauf la partie sur la lune de miel dans je ne sais quel pays exotique qui nous passera sous les yeux - : les mariages de nos parents étaient totalement faux, ou de vrais désastres. Sa mère qui se marie avec un riche pour l'être elle même ; ma mère qui est tombée sur un connard qui la frappe, et qui a trop peur de le quitter. Nous, ça ne sera pas ça, c'est certain. « J'veux bien porter ton nom de famille, mais j'suis pas certain d'arriver à le dire. » Nouveau rire qui se fait entendre et je lâche ses hanches. « Tu me vexes là. C'est simple pourtant... Bon, je prendrais Benson, on laisse Wilshire de côté. » On avance de quelques pas dans la rue, bras autour de ses épaules. « Je vais acheter ton anneau de mariage à crédit. »
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MessageSujet: Re: BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan BEAUTIFUL DIRTY RICH | soan  EmptySam 20 Aoû - 20:20

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