Toutes les bonnes choses ont une fin, ainsi se terminait son fabuleux voyage à Cancun. A vrai dire la moitié des élèves se trouvaient encore au Mexique, mais Tinsley avait décidé de revenir à Berkeley. La raison était simple, les vacances c’est bien, mais en attendant à part s’enfiler des tequilas et des sex on the beach elle n’avait pas fait grand-chose, or s’il y avait bien une chose que la blonde détestait par-dessus tout c’était bel et bien d’être inactive. De plus, obnubilée comme elle était par sa forme physique, elle ne pouvait pas de ce fait, passer ses vacances entières à se dorer la pilule sur la plage. Le seul sport qu’elle avait pratiqué pendant le mois de juillet était le sport de chambre, et bien qu’elle l’ait peut-être un peu trop pratiqué parfois, cela ne vaudrait jamais le footing qu’elle effectuait normalement tous les matins à sept heures tapante. Il n’y avait jamais de repos pour les sportifs c’était bien connu, et désormais maintenant qu’elle était de retour à Berkeley et qu’elle ne se couchait plus aux heures où se levait habituellement, elle allait pouvoir reprendre une forme olympique. Finis les nuits blanches passées à se saouler la gueule jusqu’à ne plus pouvoir se faire porter jusqu’à sa chambre et de ce fait se faire porter par un charmant Mexicain, la Tinsley sérieuse était bel et bien de retour pour le plus grand malheur de certain. Elle avait en effet fait profiter de son caractère fêtard et jovial à un bon nombre de personnes à Berkeley et elle était certaine, qu’elle allait manquer à certain. Surtout au barman avec qui elle avait pris l’habitude de faire des parties de jambe en l’air avant d’aller se coucher. Cancun, serait bel et bien mémorable, elle pouvait remercier les footballeurs qui lui avaient permis de passer des vacances exceptionnelles. C’était aussi une des raisons pour lesquelles elle avait quitté Cancun plus précipitamment que les autres. Elle avait passé d’excellentes vacances et il n’était pas question de les prolonger infiniment où elles deviendraient certainement insipides. Elle voyait les vacances comme une relation amoureuse. Quand c’est trop court, on n’a pas le temps de profiter, mais quand c’est trop long on finit par se lasser. Le tout était simplement de trouver le juste milieu, ainsi un mois de vacances lui suffisait amplement. De plus on lui avait récemment confié une mission. Elle était toujours en contact avec le président Omega et elle était presque présente à chaque fête que la confrérie organisait, et dieu sait qu’ils en organisaient beaucoup. Si la blonde n’avait pas été Iota, elle aurait certainement été Omega parce que cette confrérie offrait une chose qu’elle aimait plus que tout au monde, faire la fête. C’était absolument son péché mignon, il lui suffisait qu’on la prévienne même une demi-heure à l’avance et elle accourait pour être de la partie. Parfois cela coinçait avec ses cours le lendemain ou ses examens, mais elle se débrouillait bien souvent pour pouvoir y assister. De ce fait, elle avait fini par connaitre les membres de la confrérie Omega presque aussi bien qu’elle connaissait les membres Iotas.

Ainsi elle avait une mission a effectué et elle ne comptait absolument pas l’échouer. Elle se devait de trouver un endroit pour faire une soirée, une soirée de prérentrée et puisqu’elle était organisée par les Omega, elle promettait d’être tout simplement grandiose. Et puis la dernière soirée de l’été, cela ne pouvait absolument pas se manquer. Encore fallait-il qu’ils trouvent un endroit pour cela et elle avait la lourde tâche de choisir ce lieu. A vrai dire elle avait déjà sa petite idée sur la question, il ne restait plus qu’à aller vérifier si cela s’avérait possible ou s’ils allaient devoir faire la soirée dans le pavillon Omega, ce qui était bien trop banal pour la soirée de l’été à son goût. Se dandinant sur ses hauts talons dans les couloirs de berkeley, elle se rendit assez rapidement compte que les couloirs étaient vides et les salles de classes désertes. Seuls quelques imbéciles de premières ayant besoin de rattrapage se trouvaient en ces lieux accompagnés de pauvre no-life qui n’avaient rien de mieux à faire de leur été que de donner des cours à des attardés. Triste pour eux, elle passa en saluant de la main ce qu’elle connaissait, en les plaignants intérieurement. Le jour, où elle deviendrait de la sorte, elle jurait de se tirer une balle dans sa jolie tête blonde. Elle était obligée de traverser toute l’université afin d’arriver aux bâtiments où elle voulait être et il fallait bien avouer que cela faisait une trotte à pied. Mais elle n’allait pas sans plaindre, elle qui voulait faire du sport, elle était servie. Et lorsqu’enfin elle arriva devant l’endroit convoité, elle sortit les clés et y pénétra. Comment avait-elle obtenu les clefs du bâtiment interdit aux élèves ? Facile, elle était désormais reporter pour le journal de berkeley, et elle avait prétexté vouloir faire un article sur ce vieux bâtiment tombant presque en ruine. A vrai dire, son rôle était seulement de prendre les photos mais comme elle était une vraie commère, elle avait fait installé une camera de surveillance à l’intérieur du bâtiment. Elle savait que des amants ou des drogués ne s’assumant pas drogués venaient fumer leur joint dans les environs, et même si elle ne les faisait pas chanter à ces vidéos ensuite, les regarder était un vrai plaisir. Non pas qu’elle s’en servait comme du porno, non elle coupait avant que çà ne devienne trop intime, elle aimait juste savoir les potins avant tout le monde. Bien que l’idée de balancer certains couples à Watch Out était vraiment tentante. Marchant quelques mètres dans la pièce, elle regretta bien vite d’avoir sorti ses Jimmy Choo aujourd’hui. Le bâtiment croulait sous la poussière et aux bruits qu’elle entendait, elle était certaine que ce lieu servait de maison aux rats. Elle ne comptait pas s’y attardait des lustres, elle avait vu ce qu’elle voulait voir, la fête pourrait avoir lieu ici, Plas n’aurait qu’à embaucher une bonne ou nettoyer tout ce merdier lui-même.

Mais alors qu’elle voulut repartir vers d’autres activités, elle préféra vérifier avant si quelqu’un avait remarqué la caméra et si, de nouvelles scènes croustillantes avaient été filmées. Elle s’arrêta cependant net à mi-chemin ayant entendu un bruit douteux. Soit elle allait tombée nez à nez avec un rat géant, soit quelqu’un se trouvait près d’elle. Pas un effrayé pour un sous, elle s’avança doucement essayant de faire le moins de bruit possible malgré la présence de ses talons qui claquaient à chaque pas effectués. Damnit, elle aurait vraiment du se mettre en basket aujourd’hui. Si c’était encore un couple officieux entrain de forniquer, elle allait louper çà. Mais puisque le bruit semblait provenir de la pièce où se trouvait la caméra, c’était plutôt parfait. Avançant finalement d’un pas décidé, elle ne tarda pas longtemps nez à nez avec un rat de la pire espèce. Jagger, en personne. Elle vouait une haine infinie à cet abruti de première et celui-ci le lui rendait bien. L’idée même que Reagan devait passer la plupart de ses journées avec lui, lui donnait des haut-le-cœur. C’était si compliqué de trouver un nouveau bassiste peut-être ? Bien sûr que non, pour Tinsley seul le talent de Reagan comptait, les autres n’étaient que superflus. Elle aurait autant cartonné en faisant une carrière solo, surtout lorsqu’elle se retrouvait dans un même groupe que le connard sans cœur et sans cervelle qui avait lâchement posé ses fesses sur le siège. Croisant les bras sous sa poitrine, elle allait lancer les hostilités. « Merde alors, il y a plus de rats que prévus par ici. » Satisfaite d’elle-même, elle se permit de lui lâcher un grand sourire. Jamais elle ne supporterait d’être dans une pièce sans pouvoir être désagréable avec lui. Il était la personne qu’elle voulait le plus irradier de la terre. Ce qu’elle avait été heureuse lorsqu’il avait quitté BCU pendant un an, bien qu’elle n’ait pas apprécié la proximité qu’il avait du avoir avec sa sœur. Ses conneries même l’avait fait rompre avec son petit-ami actuel. Dommage pour lui, ils étaient aujourd’hui de nouveau ensemble et elle espérait bien que cela l’emmerdait au plus haut point. Non pas qu’elle s’attendait à ce que monsieur ait le moindre sentiment pour la blonde, parce que ce genre de spécimen qu’elle connaissait bien ne s’intéressait à rien d’autre qu’à sa petite personne, mais elle espérait sincèrement que cela l’ennuyait que ses plans n’aient pas marchés. On est pas chez Disney, mais les méchants ne gagnent pas toujours dans la vraie vie, certainement pas lorsqu’ils sont pathétiques et qu’ils se nomment Jagger. « Un joint ? Mauvais garçon, qu’est-ce que tes fans diraient ? » A supposer qu’il en avait, ce dont elle doutait fortement. Savoir taper sur une batterie n’était pas preuve qu’il avait du talent, même un gosse de trois ans tapant sur une poubelle pouvait faire des bruits similaires. En attendant, elle savait que les paparazzis auraient été ravis de le prendre la main dans le sac. Seulement il savait que jamais il n’en trouverait ici, sachant qu’ils ne pouvaient passer la porte de l’université. Seulement savait-il qu’il était filmé ? Certainement pas non, étant donné que la caméra était minutieusement cachée. Qu’il la fasse chier, et elle enverrait cette vidéo à son père. Elle avait entendu d’une conversation téléphonique de Reagan, que son cher papa voulait que le fiston reprenne une vie saine. Et bien pauvre vieux, il se faisait des désillusions et elle serait ravie de lui montrer ce qu’était en vérité son fils. « Suis-je bête, j’oubliais. Les fans du groupe sont les fans de Reagan, pas les tiens. C’est bien simple, ils ne diraient rien, parce qu’ils s’en foutent de toi. » Nouveau sourire machiavélique sur son visage, les vacances à Cancun l’avait rendu encore plus bitchy qu’avant, peut-être le fait d’avoir passé une partie avec la présidente Iota, qui sait. En attendant, si Jagger voulait de la tranquilité pour lui c’était foutu. Elle était bien décidée à le faire chier jusqu’au bout.