❝ This one's for you and me, living out our dreams, we're all right where we should be, lift my arms out wide I open my eyes, and now all I wanna see, is a sky full of lighters, a sky full of lighters.❞

Le début de l’été était là, nous allions bientôt partir à Cancun, au Mexique, le rêve pur, que demander de mieux? Peut être plus de degrés, plus de personnes, personnes qui nous sont chères, la santé, l’amour, et bien d’autres choses encore. Partit de là, notre monde est imparfait, en manque de tout ou presque, et nous nous plaignons toujours de ne rien avoir. Mais si l’on part de rien, absolument rien, notre vie est riche, remplit de tas de choses, de personnes, sans lesquelles nous ne serions pas les mêmes à l’heure d’aujourd’hui. Et puis, quand on n’a plus rien à désirer, à quoi ça sert de vivre, on ne court plus après quelque chose ou quelqu’un, la routine s’installe, plus de but précis, bref la vie n’est plus la même, notre vie n’est plus complète, parcellisée. Mais si on regarde notre vie telle qu’elle est aujourd’hui, on peut s’apercevoir que notre vie n’est pas si nulle que ça, mieux encore, qu’elle vaut la peine qu’on se batte pour la vivre correctement, même mieux encore, passionnément, être plein de vie, de joie, jour après jour, avoir la joie de vivre, tout simplement. Au contraire, nous sommes partis de rien, nous sommes là aujourd’hui, à contempler notre passé, sans s’occuper de notre futur, se poser des questions, se demander où on en serait sans cet évènement, qui s’est produit et qui a tant chamboulé notre vie. Ces évènements qui dictent qui nous sommes aujourd’hui, sans qui, notre caractère, à cet instant précis, ne serait pas le même. A croire qu’il n’y a pas de hasard, au contraire, que notre vie est déjà toute tracée. Du moins, moi je ne l’espère pas, la vie serait bien trop triste si c’était le cas. Imaginer que tout ce qui va nous arriver, à nous et à notre entourage, est déjà écrit. Impossible, surréaliste, et si c’est le cas, et bien.. Catahleen n’aurait pas du mourir, ce moment de mon passé me prouve bien que notre vie n’est pas tracée d’avance. Et que ceci ne changement pas, même avec le temps. Assise sur mon lit, je regardais avec attention, cette photo, d’elle et moi, je la contemplais, encore et encore, sans pouvoir m’en détacher. C’était un bout de moi, de mon caractère, de mon passé, de mon présent et de mon avenir car à travers moi, elle vit toujours, et quiconque ose dire le contraire réveillerait la garce qui sommeille en moi. Depuis qu’elle n’est plus là j’ai changé, j’ai bien changé, à entendre dire que mon revirement de caractère était irréaliste. A croire que les gens pensent mal car pour moi, ce n’est pas le cas, et tout ceux qui parlent dans mon dos, ils connaissaient le proverbe. Lâchant un soupir, mon moral était descendu d’un cran, comme à chaque fois, mais je ne m’en lassais jamais, de revoir son visage rayonnant à côté du mien, sous le beau et grand soleil de Sidney. Cette ville qui me manquait mais qui ressassait beaucoup trop de souvenirs pour moi jour après jour, d’où mon départ, en partie du moins. Rester dans cette ville après son départ et l’annonce que l’homme et la femme m’ayant élevé n’était pas mes parents biologiques.. ceci m’était devenu impossible, quasiment invivable. Du jour au lendemain j’étais partie. Plus de nouvelles, plus de sourire de la part de ma mère me voyant descendre les escaliers le matin, un réconfort, même après le départ de Catahleen, les sourires étant rares, un faisait toute ma journée, ou presque. Posant délicatement le cadre sur ma table de chevet, le temps était radieux, je ne pouvais rester chez moi à me lamenter, encore et encore, sur mon passé, ce qui était fait était fait, je ne pouvais rien faire, je ne pouvais la ramener, et pourtant il fallait que je continue à avancer. Un bon bol d’air me ferait le plus grand bien, voir des gens aussi, d’où l’utilité d’un portable n’es-ce pas ? Contact Holly, cette chère Holly qui était maintenant enceinte, qui avait des tas de choses à me raconter, par commencer qui était le père de ce fameux enfant.

Citation :

Holly rendez-vous dans une heure au starbuck, et t’a pas le choix, à de suite poulette <3

Regardant l’heure de mon réveil, je me rendis compte qu’il ne fallait pas trainer, la revoir allait me remonter le moral, rire, se remémorer quelques bons souvenirs – oui bien insister sur le bon – car mon passé n’était pas que noir, il y avait eu de bons moments, de très bons moments, comme avec cette chère amie d’enfance qu’est Holly Spencer. Je n’avais pas réellement eu le temps de lui reparler, seulement furtivement et c’était le moment propice pour non ? Aucun souci d’emploi du temps, aucun problème vis-à-vis de mon entourage, que demander de mieux pour cette journée ? Que le beau temps dure, que les oiseaux continuent de chanter, et par-dessus tout, que cette journée soit mémorable, comme une nouveau tournant dans ma vie. Prendre le taureau par les cornes, voilà ma nouvelle devise. Quoique, à croire que j’étais folle mais la vie ne m’avait pas tellement fait de fleurs, alors autant prendre les devants non ? Saisissant mon sac au passage, direction le starbuck, le principal plus précisément, plus une minute à perdre, mon futur m’attendait. Quoique.. Holly n’était pas arrivait, m’asseyant à une table, plus les secondes passaient et plus de m’impatientait, comme un enfant attendant un nouveau joujou, sauf que là, Holly était mieux qu’une simple amie, c’était la fille qui pouvait le mieux me comprendre sur ma vie. Berkeley, l’endroit de tous les hasards. Les meilleurs des hasards.

Spoiler:

❝ We flying the first class, up in the sky, poppin' champagne, livin' the life, in the fast lane, and I wont change, for the glamorous, oh the flossy flossy.❞

Nevermind, I will find someone like you. C’était ma pensée pour elle, ma soeur, morte à l’heure d’aujourd’hui. A croire que la vie m’avait joué de sacrée tours et que ceci n’était pas fini, au contraire, autant commencer gros pour garder ce plaisir tout au long de sa vie ? La vie était cruelle, certes, mais il fallait savoir avancer, et personne ne pouvait être mieux placée que moi pour le dire, personne, personne n’avait vécu ce que moi j’avais vécu, ces épreuves si dures et dévastatrices à la fois.. Non personne. Et je ne voulais pas en revivre de si tôt, c’est dire. D’un côté, qui voulait vraiment vivre ce genre de choses ? Aucun d’entre nous, moins d’histoires il nous arrivait, plus la gaieté planait au dessus de nos têtes. Il fallait prendre exemple sur les gens, sur notre entourage, se réfugier dans une passion ou quelque chose du genre pour pouvoir, enfin, se sortir de cette spirale infernale. Ce que j’avais fais. Le piano. Mon instrument préféré, depuis toute petite. Un rêve de petite, vouloir en jouer, savoir en jouer, mais quand on n’avait pas le temps, on n’avait pas le temps. Et pourtant.. ces dernières années j’eu le temps d’apprendre, de m’exercer, encore et encore. Merci ? Non, j’aurai préféré apprendre dans d’autres circonstances. Mais on ne peut changer notre passé, changer certains évènements, ces éléments déclencheurs, ainsi que nos sentiments, nos pensées, nos mal de ventres à ces pensées.. Enough. Je ne pouvais continuer comme ça. Je devais avancer, bien ce que j’avais demandé, recherché en changeant de ville, de pays carrément, ce n’était donc pas pour me lamenter sur mon sort et au contraire me lancer, prendre le taureau par les cornes et la vie était belle. C’était aussi simple que ça non ? Avoir un bon et équilibré entourage, tout ce que je demandais. Quand mon entourage allait bien, j’allai bien, il n’y avait rien de compliqué. Alors les histoires et compagnie au placard. D’où mon après-midi avec ma très chère Holly. Celle que je connaissais de mon passé – alors que je faisais tout pour éviter ce qui me le rappelait justement -, celle avait qui j’avais passé tant d’années, dans ma tendre enfance, était aujourd’hui ici, devant mes yeux, à San Fransisco, à Berkeley, attendant deux merveilleux bébés. Comment avait-elle fait, elle, enceinte à son âge, qu’avait bien pu-t-elle faire ? Pleins de questions qui allaient avoir enfin des réponses, en sa merveilleuse compagnie. Holly c’était une personnalité que j’aimais, chaleureuse, agréable, drôle, tout ce qui me fallait, tout ce qui pouvait apporter bonheur et jovialité dans ma triste vie. L’attendant à une table, j’entendis une voix familière me parler. Oui joviale, c’est bien ce que je disais. Petit bout de femme que j’affectais tant. Sourire ? Mais je ne m’efforçais que de faire ceci. Quand je pensais au glee club je souriais. Quand je pensais à mes amis je souriais. Quand je pensais à Gusto, à lui, je souriais aussi. Alors que demande le peuple ? Mais je souris ma Holly, je souris, ne t’en fais pas pour ça ! disais-je grand sourire affichait sur mes lèvres. Leevah ou comment débuter une conversation jovialement, sourire aux lèvres. Regardant la jeune femme blonde s’installer, je me demandais si celle-ci avait eu ou prit le temps de commencer quelque chose, mais à peine eus-je le temps de pensée ceci qu’un serveur arriva pour lui apporter. Sacrée Holly. En deux trois mouvements, ne perdant pas de temps pour parler avec ma chère amie, j’interpellai le serveur. Je voudrais un chocolat chaud pour ma part s’il vous plaît. Accompagné d’un donut’s au sucre. Toujours mon fameux sourire aux lèvres, je tourna la tête vers la jeune femme, remarquant une boisson mais aucune nourriture. Même si celle-ci venait de manger ou je ne sais quelle autre excuse, elle devrait commander quelque chose à mes frais. Et toi que veux-tu, choisi, c’est moi qui paye ! Quelques instants passèrent puis le serveur partit. Enfin seule à seule avec elle, j’avais tellement de questions à lui poser, n’ayant pas réellement eu le temps de lui parler depuis nos retrouvailles. Comment allait-elle ? Que faisait-elle ici, à Berkeley ? Ces dernières années, qu’avait-elle fait de sa vie ? Ses parents ? Où habitait-elle ? Et cette grossesse ? Le père ? Bref pleins de questions que je ne pouvais lui poser les unes à la suite des autres, beaucoup trop brusques, du moins à mon goût, et plus je passerais de temps en sa compagnie, mieux ce serait. Je m’empressais alors de l’observer, tout simplement, sans grimaces, ni éclat de rire. Absurde ? Aucunement, quand vous observez certaines personnes, quelques réactions peuvent des fois être désobligeantes, qui sait d’où ceci vient, n’est-ce pas ? Revenant sur le visage de la jeune femme, je posais enfin une question qui me brulait la langue. Alors ma Holly, raconte moi tout, qu’es-tu devenue toutes ces années ? Qu’est devenue ma très chère au lit ? Surnom très classe n’est-ce pas ? Mais qui me faisait toujours autant rire, moi qui aimait la taquiner, et encore à nos jours, avec ce surnom et pleins d’autres taquineries. Des fous rires à n’en plus finir commençaient de simples mots ou phrases prononcés, débiles ou non, mais qui faisait tout. Un grand sourire apparu sur mes lèvres. Assise en face d’elle à la taquiner, c’était comme si nous remontions dans le temps, à Sidney, quand nous étions petites. Comme si le temps n’avait pas, ou plutôt plus, ses limites. Bizarre non ?