Une apprend à aimer, et l'autre à vivre.

On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d’entre nous, les déterminés s’accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu’on se retrouve en face d’un rêve tout neuf qu’on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l’espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c’est d’être encore capable de rêver. ✿ One Tree Hill

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Rien n'était plus important pour moi que ma famille. Elle était le fondement de ma personnalité, la base même de ma vie. Aurais-je était la même sans mes parents ? Non. Aurais-je passé une enfance si douce sans la présence de ma sœur Constance lors de chaque vacances ? Non plus. Ma mère m'avait appris que les liens du sang était immuable et surtout fort précieux. Car après tout, quand tout va mal, quand l'on se retrouve au plus bas, rien n'est plus important que le soutien de sa propre famille. C'était d'ailleurs ce que Constance avait eu lors de sa naissanc. Enfin, le soutien d'une partie de sa famille - la mienne (moi même donc) - mais pas de notre père. Je n'avais jamais réellement compris pourquoi elle avait été tant délaissé par notre père après cela. Certes, j'avais toujours été fille chérie et comme une fille unique presque, aussi je ne savais pas ce que l'arrivée d'un autre enfant pouvait réellement engendrer mais j'étais certaine que mes parents auraient su ne pas faire de différence du moin c’est ce que je pensais étant petite, mais enfin de compte je ne pouvais pas le nier, j’avais et j’étais toujours la petite fille chérie de notre père et Constance quand à elle était la dernière roue du carosse, oui je m’en rend compte peut-être un peu tard. J'avais souvent dit à Constance, dans mon insouciance de fillette, qu'elle se mettait elle-même à l'écart et qu'elle devait certainement se faire des idées. Mais avec ma conscience d'adulte à présent, je me rendais compte à quel poin elle avait souffert de ce clivage entre son père et elle ? Comment des parents pouvaient-ils infliger cela à leur propre fille ? Cela me paraissait impensable. En regardant de plus près la situation de ma petite soeur, je me rendais compte une nouvelle fois de plus à quel point j'avais eu de la chance au niveau de ma famille. Baba cool de la première heure, j'avais toujours était entouré d'amour et ce, autant de la part de ma mère que de mon père même si ma mère n’avait pas vécu longtemps. Ils avaient bien entendus une façon différente de m'aimer - avec ma mère c'était une relation des plus fusionnelle alors que mon père s'avérait beaucoup plus discret & timide - mais j'avais pu toujours compter sur leur affection comme ils avaient pu toujours compter sur la mienne. Cette famille très spéciale avait même réussi l'impossible passage de l'adolescence sans cris ni fracas. C'était en effet assez unique pour le signaler, je n'avais pas connu les méandres de l'adolescence, soit une grande crise existentielle et un rejet total des parents. Ce processus avait pour but d'acquérir peu à peu une indéeandance afin de faire ses choix par soi-même mais ma mère m'avait déjà donné ce merveilleux cadeau. Estimant que j'étais une fille sérieuse et appliquée, elle m'avait toujours fait confiance dans les choix de ma vie, me répétant que de toute façon "ce sont les erreurs qui forgent l'âme". Voilà sans doute pourquoi j'avais échappé au fureur sans pareilles et aux disputes à répétition. Il n'y avait pas de doutes, j'étais bel et bien une privilégiée sur le plan sentimentale. Comme quoi tous les trésors ne sont pas faits que d'or. les sentiments sont les plus beaux trésors du monde et voilà pourquoi il ne fallait pas les laisser dans des coffres, fermés à double tour mais bel et bien exposer leur beauté au monde entier. Idéalisme d'une hippie qui se réalisera peut-être un jour qui sait. Tous les coups rêves sont permis.

Quoi qu'il en soit, j'étais des plus heureuse ce soir. Car j'avais rendez-vous avec la meilleure de mes sœur en même temps oui j’en ai qu’une justement, au bar du coin. Un peu trop fréquenté à mon goût, mais pour Constance, j'étais à même de faire l'effort. A quel heure avions-nous rendez-vous déjà? Je l'avais complètement oublié, comme d'habitude. Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, les horaires sont pour moi une forme assez abstraite du temps et dont je ne tiens généralement absolument pas compte. La preuve en est que, contrairement à toutes personnes normalement constituées, je ne possède pas ce petit cadran portable qu'on nomme une montre. Laissez sa vie se faire dirigeait par le temps était à mes yeux l'horreur & le symbole même de notre société actuelle. Le seul endroit où je laissais le temps me gouverner était l'université. Car si j'étais du genre à arriver en retard à trois rendez-vous sur quatre, j'étais toujours très ponctuelle pour me rendre dans mes classes. Et c'était là bien normal, car tout retard donnait un avertissement, lesquels pouvaient s'amonceler jusqu'à une exclusion définitive ou temporaire de l'établissement. Ce n'était pas là mon but, vous vous en doutez, étant donné que je faisais partie de la confrérie la plus studieuse de l'université. Même si je n'étais pas pour autant un rat de laboratoire, je ne pouvais nier que les études étaient une partie importante de ma vie, c'était un fait. Et quand, comme moi, on obtient la chance d'avoir une bourse d'études complète pour étudier dans une des plus prestigieuse université d'Amérique, croyez-moi qu'on s'accroche sans limites à cette merveilleuse opportunité. Mais je divague, encore une fois. Revenons plutôt à ce fameux rendez-vous dont j'avais complètement oublier l'heure. D'ailleurs, quelle heure pouvait-il être ? Sans doute l'heure pour se rendre en ville justement. Même si Consty‘ me connaissait assez pour savoir que j'aurais probablement une demi-heure de retard comme toujours, je voulais éviter de la faire poireauter un maximum.... même si je savais que niveau ponctualité, elle n'était pas en reste non plus. Ma sublime dernière dépense étant au garage, par merveille j'entends une sublime porshe noir qui resté dans mon garage sans jamais sortir de là quel gachis., je décidais de prendre une navette pour la ville dont le point de départ n'était qu'à quelques mètres de l'université, pratique pour les étudiants comme moi. Comme d'habitude, la queue était résolument moindre, la plupart des étudiants ici étant relativement riche -traduisez, bien assez riches pour s'acheter au moins une centaine de décapotables. Je n'attendis pas longtemps, quelques minutes, pas plus, avant de pénétrer dans ce mini-bus. Le hasard fit que je me retrouva assise à côté d'un étudiant que je connaissais bien, un collègue de philosophie avec qui j'adorais parler. Le trajet ne me parut pour la peine pas bien long et s'est avec regret que je laissais au niveau de la station qui se suivais non loin du bar. Quel fut ma surprise en arrivant, alors que je scrutais le bar des yeux, de ne pas voir Constance ! Pour la première fois, ô miracle des miracles, j'étais la première à arriver à un rendez-vous. Un jour à marquer d'une pierre blanche, sans aucun doute. M'asseyant à une table non loin de l'entrée, afin que Constance puisse me repérer facilement, je commanda sans attendre une des spécialités du bar qui arriva à ma table quelques minutes plus tard. Commençant à siroter tranquillement mon verre, je repensais à ma discussion dans le bus. Mais c'est alors qu'une petite voix mélodieuse me sortit de mes pensées... La voilà, ma petite sœur, que je m’efforçais de protéger au mieux, oui elle devait surement en avoir marre de moi, elle était tout mon contraire, elle ne montrait pas ces sentiments, moi je suis loin de les dires, mais j’essaye de les montrer par des actes divers et variés. En tout cas, se soir j’avais bien l’intention de parler d’autre chose que de notre père tout de suite, quoi que enfaite non. « Boon je sais bien qu’entre le père et toi ce n’étais pas vraiment une grande histoire mais est-ce que tu pourra au moin faire semblant d’être triste pour la famille en Suisse où est-ce que se sera trop difficile ? » Je la regardais avec un mince sourire, je me sentais bien, j’avais beaucoup moin de peine qu’il y a deux jours. « Ah et autre chose je pense demandais à quelqu'un de m'accompagner demain, je ne sais pas encore qui mais je vais y réfléchir. ».