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« elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! »

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MessageSujet: « elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » « elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » EmptyVen 18 Nov - 22:33

« elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » Erwbis02

« Putaaaaain mais bouge sale moche... » A l'aide de divers gestes désordonnés, je tentai désespérément de chasser "le sale moche" qui était grimpé sur mon lit. Non, le sale moche n'était pas un humain, sinon, je me serais posé des questions, en réalité, il s'agissait de mon chat qui me marchait inlassablement dessus et qui me touchait le visage avec ses pattounes dégueues depuis environ dix minutes. Ne trouvant toujours pas la bête qui m'échappait dès que je la touchais, je pris mon courage à deux mains, ouvris péniblement les yeux et me redressai lentement, une main sur le front, l'autre appuyée sur le matelas afin de ne pas retomber dans la seconde la tête la première dans l'oreiller. J'eus un drôle de vertige, quoi que non anodin, et je dus me concentrer de bonnes minutes avant que ma vue retrouve sa clarté normale et que ce putain de marteau qui me tapait sur le cerveau décide de se mettre en pause. Je croyais qu'avec le temps, mon organisme supporterait de mieux en mieux les cuites incessantes, mais il fallait croire que non... Évidemment, monsieur le chat revint à la charge, grimpant sur mes genoux, griffant mon torse nu et chatouillant ma peau avec ses moustaches, histoire de me donner un coup de main pour le réveil. Agacé quoi qu'attendrit, je finis par prendre l'animal entre mes mains et le soulevai vers le plafond, ses pattes arrières gigotant doucement dans le vide. « T'es pas relou toi, hein. Pas du tout nan. » A ma propre surprise, je lui fis un sourire avant de lui embrasser le crâne et de le relâcher. Damned, c'était vraiment ouf comment on pouvait s'attacher à des êtres comme ça. Presque comme à des hommes, on les personnifiait tant, de nos jours! J'avais beau le traiter de sale moche, de pauvre con, de débile, de vieille-loque-attardée, d'estomac sur pattes ou tout ce que vous voulez d'autre, en y repensant, l'appartement me semblerait bien vide, sans lui. Et puis il valait certainement bien mieux que certaines personnes dans ce fucking world. Moi y compris... Brusquement, BIM. J'eus l'impression que le temps s'arrêta. Toute activité extérieure avait cessée et aucun bruit ne parvenait à mes oreilles. Le vide intersidéral je vous dis. Puis des flashes. Mon frère, évidemment. Cette attente constante d'entendre à nouveau son rire cristallin raisonner dans la pièce, cette attente constante de pouvoir lui balancer un "t'es con" dans la gueule tout en sachant qu'il saurait très bien faire la part des choses. Le faire revenir, quoi. Soudain les miaulements de mon chat me firent redescendre sur terre et tout reprit son court habituel, je m'étirai, me levai tout en m'aidant de la tête du lit pour ne pas tomber, et partis en direction de la salle de bain, comme si non, ce blanc qui venait (une nouvelle fois) de faire son apparition n'avait pas eu lieu.

« Eeeeeh merde. » Trente minutes que je retournais ma chambre, qui soit dit en passant était déjà bagdad, dans tous les sens dans l'unique but de trouver mes cours d'anatomie... Qui restèrent malgré tous mes efforts introuvables. Ayant vraiment besoin de ces derniers làimmédiatementettoutdesuite (ou pas...), je jurai un grand coup et m'insultai moi même de pauvre con avant de rassembler toutes mes forces afin de me rappeler de l'endroit où j'avais pu égarer ce classeur de merde. Les cours d'anatomie, c'est précieux, quoi. J'avais refait mes cours au propre y'a même pas une semaine, en plus... Concentre toi Nemeroff. L'AMPHIIIIIII! Alléluia, une image de moi en train de poser mon classeur sur le bureau du prof pour qu'il m'explique un truc apparut, suivie d'une autre où je quittai la salle... Sans récupérer les documents. Revigoré par cette découverte -hum-, presque fier d'avoir tant de mémoire (... oui, mais aussi peu d'attention...), j'en oubliais ma migraine et me dirigeai vers la cuisine où je pris un petit déjeuner monstre que j'allais vomir ensuite. Une fois paré à sortir, j'attrapai ma veste et fit une dernière gratouille à mon chat avant de quitter les lieux direction le le campus pour, que dieu me le permette, retrouver mon saint graal.

Ascenseur? Escaliers? Ascenseur? Escaliers? Ascenseur. Ça irait plus vite. J'avais pas que ça a faire que de trainer sur le campus, pas pour perdre mon temps, en tout cas. Sans prévenir, un alpha, je présume, se mit en travers de ma route. L'ascenseur était encore à dix mètres, comment avait-il deviné que j'allais le prendre alors que j'aurais pu tourner dix fois à un carrefour de couloirs avant de l'atteindre...? Bah, c'était un alpha, ça valait pas le coup d'essayer de comprendre. En tout cas, mauvaise idée, mon gars. « Eh, toi, c'est normal que tu prennes l'ascenseur? Tu as une autorisation? » Pas que ça a faire, j'ai dis. « Eh, toi, c'est normal que tu me fasses chier? Tu as une autorisation? » Pas de réaction? « Allez dégage. » Je le poussai avec une force modérée, et continuai mon chemin vers la cage métallique. Une fille me doubla et m'offrit une vue plutôt sympathique. Joli petit cul, ma grande. Rousse, mais bien foutue. Encore fallait-il que le visage suive, mais ça, à la rigueur... Bref, elle continuait tout droit, son cap n'ayant pas l'air de changer de direction, j'en déduisis qu'elle allait prendre elle aussi l'ascenseur. Hmmm... J'en étais ravi. C'était une situation parfaite, ça. La demoiselle atteignit l'engin quarante secondes avant moi, étant derrière elle, je la vis presser le bouton, l'ascenseur arriva, et là, l'horreur. Tout se passa très vite. Elle entra, elle me fit face, et non, pas "horreur cachez moi cette face immonde que je ne saurais voir", au contraire, elle était plutôt du genre bombasse, mais plutôt "horreur, mon dieu, sacrilège, c'est elle." J'hésitai un instant à faire genre "oh bah non tiens, je vais prendre les escaliers!" et par conséquent, prendre le risque d'avoir l'air con, mais mon orgueil prit le dessus. J'entrai avec elle dans l'ascenseur, fuyant son regard du mieux que je pouvais et priant pour qu'elle ne me reconnaisse pas. Bah ouais, à cette fameuse soirée, j'étais complètement niqué... Je devais pas avoir la même tête... Puis j'étais pas habillé pareil... Ouais... A tous les coups, j'étais sorti de sa tête aussi vite que j'y étais entré. Et en plus, ça me prendrait quoi, deux minutes de monter jusqu'à l'étage de l'amphi, elle aurait pas le temps de me poser des questions ou d'entamer la discut. Tout roule. Une note d'espoir naquit alors en moi, mais hélas, elle s'éteignit bien vite. En effet. Nous commençâmes à monter à une vitesse qui me parut déjà extrêmement lente, j'entendis comme un rouage qui se bloque, et visiblement, j'eus raison, puisque tout mouvement de l'ascenseur cessa, et les portes... Ben elles ne s'ouvrirent pas. EH MERDE.
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MessageSujet: Re: « elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » « elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » EmptySam 19 Nov - 23:22

« elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » Dn6wl1c7eVqo9C5
    Inside everybody's hiding something Je tapotai nerveusement mon volant, impatiente de pouvoir appuyer sur l’accélérateur. Je n’ai appris à conduire que pour cette raison : aller vite, toujours plus vite. J’ai passé mon théorique sans le moindre problème même si depuis, j’ai du oublié plus de la moitié de ce que racontait le bouquin. Pour le pratique, par contre, j’ai eu beaucoup de mal. La discipline et moi, ça fait deux. Je suis particulièrement inattentive, maladroite, impulsive et parfois même enfantine…J’étais toute folle d’avoir un volant entre les mains et n’écoutais pas la moindre parole du moniteur, je crois que j’étais son pire cauchemar. Quatre tentatives, quatre échecs. Puis je me suis rendue compte que les taxis et transports en communs, en plus de me faire perdre beaucoup de temps, me ruinaient. Je suis dépensière et j’ai l’habitude des portes feuilles anorexiques mais là, ce n’était plus vivable. Alors avec l’été et ses bonnes résolutions, je me suis mise sérieusement au travail. La détermination fait des miracles. Je l’ai passé en août et mon moniteur n’a pas caché sa joie en me tendant mon permis, soulagé d’enfin se débarrasser de moi. Je crois qu’il a du craindre plusieurs fois pour sa vie, je retins un sourire en repensant aux têtes qu’il tirait en montant avec moi. Le feu était toujours rouge depuis au moins cinq bonnes minutes. Comme moi, les autres conducteurs commençaient à s’impatienter. La plupart fumait leur cigarette par la fenêtre ou profitait de cette pause pour utiliser leur portable. De mon côté, je préférai augmenter la musique. Je m’enfonçai dans mon siège en soupirant. En y réfléchissant bien, cet été avait été très important pour moi. D’abord, j’avais affronté mon père pour changer d’étude et étais arrivée à un bon compromis. Ensuite, j’avais enfin obtenu cette connerie de permis et l’indépendance qui allait avec. Mais le plus important, ça avait été mon retour en Irlande et la visite que j’avais rendue à ma mère. J’en suis revenue bouleversée même si ces derniers temps, je n’y pensais plus beaucoup à cause de la tonne de travail que j’avais. Mon dieu, ne suivez jamais un double cursus si vous êtes satisfait de votre premier. Conseil d’amie. Le coup de klaxon derrière moi me fit sursauter : le feu était (enfin) passé au vert et je bloquais apparemment tout le monde. Ne vous inquiétez pas les gars, ça ne va pas durer longtemps. Je n’y réfléchis pas à deux fois et appuyai sur l’accélérateur sans relâcher mon pied, fonçant dans les rues de la ville. Oh je sais que c’est puéril mais j’ai toujours voulu me prendre pour James Bond. J’aurai sûrement fait une très bonne espionne aussi, dans une autre vie. Je n’eus pas l’occasion de réfléchir plus longtemps à tout ce que j’aurai pu être, parce que je pris un virage, trop vite bien sûr. J’entendis un gros bruit contre le pare-choc et mon cœur s’arrêta un minuscule instant. Je me garai immédiatement sur le bas côté, aucune voiture ne me suivait. Je me passai nerveusement une main dans les cheveux puis ouvris ma portière d’une main tremblante. Je sais que j’aurai du courir et réagir plus vivement mais le choc m’avait comme anesthésiée et j’avais perdu tous mes bons réflexes. Je m’avançai sur la route. « Oh merde putain ! » Je soupirai tout en grimaçant. J’avais écrasé un chien. J’étais à la fois soulagée de n’avoir blessé "personne " et bouleversée d’avoir tué un chien. Typiquement le genre de truc qui devait forcément m’arriver. Il n’avait pas de collier, je le trainai sur le trottoir et restai debout à ne pas savoir quoi faire pendant deux minutes. Puis je remontai dans ma voiture, la musique allait toujours aussi fort et le solo de guitare électrique qui se dégageait des baffes me semblait très lointain. J’étais perturbée, triste et surtout calmée. Je crois que lorsque je repris la route, je faisais du deux à l’heure ! En passant devant un petit café, je décidai de m’arrêter pour la deuxième fois. J’entrai et commandai une boisson chaude puis, en regardant le plafond, je me dis que c’était quelque chose qui arrivait à un tas de conducteurs. Ce n’était pas grave. C’était emmerdant plus qu’autre chose. J’en étais à la moitié de ma boisson quand mon regard croisa l’horloge murale. Je tiquai, comme s’il y avait un problème, et il me fallut trente secondes de plus pour réaliser que j’étais censée être en cours dans vingt minutes. Je murmurai pour moi-même : « C’est pas vrai… » « Pardon ? » Je tournai vivement la tête vers la droite, je n’avais pas vu le serveur à côté de moi. « Non rien, désolée. » Je lui souris puis sortis de l’argent de ma poche que je déposai sur la table, la monnaie en trop comme pourboire. Ensuite, j’enfilai mon manteau puis couru jusque ma voiture. Je démarrai aussitôt et filai vers l’université. Étrangement, le stress m’aidait à me sentir mieux et j’oubliai l’épisode du chien. Ce sont des choses qui arrivent, demain ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Je parquai ma voiture n’importe où et n’importe comment, trop pressée pour m’essayer à une quelconque manœuvre. Il m’arrive encore de me perdre parfois ou de simplement oublié le numéro de ma salle de cours. Oui, même après trois ans. Heureusement, aujourd’hui, je savais précisément où aller. Je traversai une partie du campus d’un pas rapide, bousculant au passage l’un ou l’autre étudiant en m’excusant à moitié. L’année dernière, je ne me serai jamais autant dépêchée pour un cours. Même en étudiant dans une université aussi prestigieuse que Berkeley, je ne travaillais que le stricte nécessaire et ne prenais rien au sérieux. Mais cette année, j’avais deux cursus à assurer dont un qui me passionnait. Ouais, ça change toute la donne. J’entrai dans le bâtiment principal et me dirigeai directement vers les ascenseurs, avançant droit devant moi sans accorder d’importance à ce qui m’entourait. Ce n’est qu’en me retournant pour appuyer sur le bouton que je découvris qu’un autre étudiant m’avait rejointe. Je n'attardai pas mon regard sur lui, perdue dans mes propres pensées. Mais au bout de quelques secondes, l’ascenseur se bloqua. A croire que l’Univers voulait se venger de moi aujourd’hui. Je lâchai un petit rire nerveux et appuyai sur le bouton alarme, espérant ne pas devoir rester trop longtemps coincée dans un si petit espace. « Bon. On n’a pas d’autre choix que d’att…» J’avais relevé les yeux sur le jeune homme à côté de moi et en voyant son visage, mes yeux s’écarquillèrent légèrement. C’était lui. Le type de la soirée. « …endre. » La fin de mon mot sortit quelques secondes en retard. J’ouvris la bouche pour ajouter quelque chose puis me ravisai et avalai ma salive. Je ne m’attendais pas à le revoir, pas dans ces circonstances du moins. Le coup de l’étonnement passé, j’étais plutôt contente. Je l’avais croisé à une soirée où il avait visiblement trop bu et il m’avait confié toute la douleur qu’il éprouvait. C’était une histoire très triste, je l’avais de suite compris mais nous n’avons jamais pu en reparler évidemment, et je ne savais pas précisément de quoi il parlait. Je sais qu’on ne doit essayer de s’immiscer ainsi dans la vie des autres mais je suis tellement curieuse et sa tristesse m’a tellement touchée que je ne peux pas simplement passer à autre chose. Je dois savoir, et comprendre. Peut être l’aider ? Pourquoi pas ? Je décidai de ne pas y aller par quatre chemins, ce n’est pas mon genre de toute façon. « C’était toi, à la soirée, que j’ai raccompagné. Oui, je me souviens très bien de toi… » Je marquai une petite pause puis ajoutai, en riant à moitié : « J’espère que le matin s’est bien passé, t’as du avoir une sacrée gueule de bois ! » Je jetai un coup d’œil à l’heure sur mon portable : pour mon cours, c’était mort, et les aides allaient sûrement prendre leur temps. Ce qui nous en laissait suffisamment pour discuter un peu. « Franchement, je ne pensais pas qu’on se serait revus aussi vite mais je ne trouve pas ça plus mal. Tu m’as tellement intriguée… » Je tentai de capter son regard pour y déceler quelque chose, n’importe quoi, juste un signe qu’il se souvenait aussi de cette soirée.
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MessageSujet: Re: « elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » « elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » EmptyDim 27 Nov - 19:50

« elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » Erwbis02

Ne me regarde pas. Ne me regarde pas. Ne me regar... « Bon. On n’a pas d’autre choix que d’att…» Merde. Elle leva les yeux vers moi, je le sentis, et cette pause qu'elle marqua avant de finir sa phrase ne me disait rien qui vaille. « …endre. » Je m'autorisai alors un regard et je baissai les yeux vers elle, rapidement, chose que je regrettai immédiatement en voyant l'expression peinte sur son visage. C'était mort. Elle m'avait reconnu. Mon cerveau se mit alors à réfléchir, à toute vapeur, cherchant vainement des excuses, des prétextes, des explications plausibles, simplement des réponses aux questions qu'elle pouvait bien me poser, en fait. Elle sembla chercher ses mots, remettre ses idées en place avant de, je suppose, aborder le sujet, me laissant ainsi un peu de temps pour réfléchir. Je tentai d'utiliser mon don de persuasion sur moi même: Non, Nemeroff, à cette soirée tu n'étais pas, ou bien tu ne te souviens de rien. Ouais, c'est ça. « C’était toi, à la soirée, que j’ai raccompagné. Oui, je me souviens très bien de toi… » Évidemment. Je ne fus pas surpris, je m'y attendais. Qu'allais-je répondre à ça? "En effet ma belle, c'était moi, mais franchement, tu pouvais pas oublier tout ça...? C'est pas comme si on se connaissait quoi, t'aurais pu passer outre cette histoire, j'aurais très bien pu te raconter des craques ce soir là."? Mauvaise idée. Enfin bref, elle reprit, amusée. « J’espère que le matin s’est bien passé, t’as du avoir une sacrée gueule de bois ! » "Pour tout te dire, j'ai gerbé mes tripes en rentrant chez moi. En plus avec ta conduite de malade, t'as eu de la chance que mon estomac ait tenu le coup jusqu'à destination... Je me suis effondré sur le canap, je me suis endormi et je me suis réveillé le lendemain avec un marteau dans le cerveau qui m'attirait sans cesse vers le sol. Mais sinon, ouais, ça allait." J'aurais pu lui répondre ça, si seulement elle n'avait fait QUE me raccompagner sans un mot échangé. Elle avait un rire cristallin qui me rappela pendant une fraction de seconde celui de mon frère, et un joli visage de femme fatale étrangement doux à la fois. Elle arborait la même mine que la fois où elle m'avait ramassé complètement bourré. Rassurante et à l'écoute, en fait. Et c'était certainement ça qui m'avait poussé à tout lui déballer. Je l'avais vue arriver, j'étais limite en train de chialer, je m'en rappelle très bien, puis elle s'est approchée de moi...

FLASHBACK. La fête bat son plein. J'crois que j'ai un peu trop bu, j'ai mal à la tête, j'crois que j'vais aller prendre l'air. Je titube jusque la porte de la maison, ma bouteille de vodka à la main que je manque d'éclater contre un mur à chacun de mes pas. Je sais même pas chez qui on est. Je sais pas quelle heure il est non plus. A mon avis j'suis out là. La bouffée d'air frais qui me vient au visage me fait un bien fou. Je regarde à droite et à gauche. Personne. A mon avis tout le quartier dort, sauf ici. Je m’assois sur le trottoir, je sors une cigarette de mon et l'allume. Je prends une gorgée de vodka, puis une taffe de cigarette, puis une gorgée de vodka, puis une autre taffe de cigarette. Bizarrement j'me sens terriblement seul. J'suis défoncé, normalement j'devrais être à l'intérieur en train de m'amuser, en train de casser des trucs ou en train de faire des trucs pas cathos dans une chambre. Mais non, j'suis là, comme un clochard assis sur le bord de la route, avec ma bouteille et ma clope. Nehemiah. Mes yeux commencent à me piquer. Il se passe quoi là? Manque. Des gouttes salée glissent sur mes joues. Machinalement j'essuie ces larmes avec la paume de ma main, à deux doigts de m'enfoncer le filtre de ma clope dans l’œil. Putain j'pleure jamais. C'est pas aujourd'hui que ça va changer. J'me reprends. J'essaie de me relever, mais je trébuche, je m'étale, les genoux tombant premièrement au sol, suivis par ma cigarette que je sacrifie pour me retenir et empêcher ma tête d'arriver la tête la première sur le bitume. J'abandonne, je me rassois, mais cette fois en plein milieu de la route. J'arrive pas à discerner si je le fais exprès ou non. Si une voiture arrive j'suis mal. Mais en même temps j'mourrai de la même façon que lui et je le rejoindrai. Soudain le clac-clac de chaussures à talon se fait entendre. Ce bruit raisonne puissance dix et m’assomme le cerveau. Machinalement, ma tête se tourne vers la fille qui fait tant de vacarme, je compte lui demander d'enlever ses chaussures, mais je me ravise en la voyant. Elle est très belle, et elle dégage quelque chose de très... Apaisant, bizarrement. Elle me remarque, m'observe, sûrement intriguée de voir un mec en plein milieu de la route. Elle vérifie qu'aucune voiture n'arrive, et vient à ma rencontre. Elle me demande ce que je fais là. « Je noie mon désespoir dans la boisson. » Elle fronce les sourcils, incompréhensive, mais soit, elle m'aide à me redresser et me traine jusqu'au trottoir ou nous nous asseyons. Elle me propose de me raccompagner. J'ignore pourquoi mais je réponds totalement à côté. « Il me manque trop putain. C'est horrible, c'est vide tout le temps en moi comme si... J'sais même pas, t'vois. J'suis frustré tout le temps, c'était ma vie ce mec, j'lui ai jamais dit, et il m'a abandonné, il est parti, il reviendra plus jamais, et j'suis condamné à vivre tout seul avec ce poids sur les épaules. Putain, et Genesis, si cette conne avait pas fait son égoïste, il serait peut-être encore là, et... » Me voilà parti dans un monologue. J'ignore pourquoi mais ça me fait un bien fou. Le temps passe à une vitesse folle, finalement j'me retrouve dans sa caisse puis dans mon appartement. Direction canapé. Puis plus rien.
FIN DU FLASH BACK.

Mon dieu, en y repensant bien, les mots que j'avais employé portaient un peu à confusion. "Il, il, il" (...) Elle allait sans doute penser que j'étais homo et que je vivais un chagrin d'amour. Pouah, tant pis. De toute façon, Nemeroff, tu n'étais pas à cette soirée. Elle a fait erreur. « Franchement, je ne pensais pas qu’on se serait revus aussi vite mais je ne trouve pas ça plus mal. Tu m’as tellement intriguée… » Sa voix me tira de mes pensées et me fit revenir à la réalité. Je lançai des regards désespérés à l'interphone, priant pour qu'une voix annonçant: "on arrive tout de suite" émerge. Hélas... Cela ne vint pas. J'étais bloqué, coincé, dans le caca quoi. Je pris une longue inspiration, lui accorda un furtif coup d'oeil et répondit plutôt froidement; « Hmmm, quelle soirée? » J'étais un enfoiré. Elle avait été adorable avec moi, je m'en rendais compte, alors pourquoi étais-je incapable de TOUT lui dire? Elle en savait au moins soixante dix pour cent, au point où j'en étais, elle pouvait bien en savoir plus... Pourtant, j'étais braqué, bloqué sur mes positions, mon orgueil contrôlant tous mes dires, mes faits, mon attitude. Je mentais très bien, j'avais l'air détaché, vraiment ignorant de ce dont elle voulait parler, je l'espérais assez pour que ça passe crème. En fait, je pense je ne voulais pas lui en dire plus, parce que je me sentais faible, face à elle. Elle m'avait vu pleurer, elle m'avait vu en position de vulnérabilité, déjà, BIM, fierté -20. Et puis maintenant, j'étais conscient qu'elle était apte à me faire revivre des choses un peu trop douloureuses et je ne voulais pas prendre ce risque. Je fis mine de l'examiner un instant, l’œil charmeur, histoire de faire contraste avec la fois où elle m'avait vu, qu'elle se dise "c'est pas possible c'est pas le même". Pour plus de crédibilité, je fis un demi tour et m'appuyai sur une des parois de l'ascenseur, les mains dans les poches, touchant toutefois nerveusement mon paquet de Marlboro, afin de lui faire face. « Désolée ma belle, je crois que tu fais erreur, si je t'avais déjà croisée, je crois que je m'en souviendrais... » D'ailleurs, ça ne m'effleurait l'esprit que maintenant, mais, c'était quoi, son prénom? Et est-ce qu'elle savait le mien? Si elle le connaissait, j'espérais qu'elle n'eût pas fait d'investigations à mon propos. Chassant ces petits tracas de mon esprit, je tentai une petite diversion, basique, pour y aller en douceur. « J'espère qu'on va vite nous sortir de là... Faudrait pas qu'on arrive en retard en cours. » J'suis vraiment un con. A l'origine, j'suis pas là pour les cours, moi... J'ai pas de sac, pas de stylo, pas d'feuilles, j'suis en mode touriste quoi. Pisté.
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MessageSujet: Re: « elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » « elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » EmptySam 3 Déc - 23:14

« elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante! » Dn6wl1c7eVqo9C5
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    Une vraie soirée. Enfin ! J’attendais ça depuis le premier jour de cours, depuis la seconde même où mon réveil avait sonné à la rentrée. Décompresser. Mais pas décompresser comme quand on lit un chapitre d’Orgueil et préjugés dans son bain, comme lorsqu’on s’enfile une saison entière de Modern Family ou comme ces après-midi où l’on reste vautré dans un divan. Non, décompresser en dansant toute la nuit, avec la musique qui nous explose les tympans. Ne plus pouvoir penser aux cours ou à la famille, à tous ces tracas qui finissent par peser. C’est de ça dont j’avais besoin depuis des semaines. Je m’étais donc préparée à cette soirée avec l’intention d’y rester jusqu’à la dernière minute. Mais quelques jours avant, j’eus de nouveau une grosse crise de somnambulisme qui me rappela cette nuit où j’avais fais la connaissance de Nasty. Je savais que ça ne pouvait pas continuer ainsi, elles devenaient de plus en plus fréquentes et de plus en plus graves. J’ai eu peur que ça continue les jours d’après alors j’ai été voir un médecin. Ouais, après plus de dix ans de somnambulisme, je me décidais enfin à consulter un médecin. Il m’a filé deux boites de médocs. Une qui est censée m’éviter les gros coups de stress, déclencheur des crises. L’autre pour plus tard. Je le voyais venir, évidemment. Bah ouais, c’était des médicaments assez importants et avec l’alcool, ça risquait de faire un sale mélange. « Non mademoiselle, vous ne pouvez pas consommer d’alcool avant au moins une semaine. » Je l’aurai bien étranglé, à deux jours près de la soirée. Je n’allais pas renoncer pour autant, alors j’y suis quand même allée. Et c’était nul, complètement nul. J’ai persévéré longtemps avant de finalement décider de rentrer chez moi. Je me rattraperai doublement la prochaine fois, voilà avec quelle connerie je me consolais. Je marchais vite, pressée d’en finir, et faisait tinter mes clés de voiture dans mes mains. Puis je l’ai vu au milieu de la route, ce même gars qui se tient à côté de moi aujourd’hui. J’avais pas besoin d’un dessin pour comprendre qu’il était mort bourré et qu’il finirait écrasé s’il restait encore longtemps sur le bitume. Un autre l’aurait peut être laissé là et aurait passé son chemin mais pas moi. Je me suis approchée pour l’aider et lui ai parlé. Je ne pense pas qu’il comprenait réellement ce que je lui disais puisqu’il répondait à côté. Au début, je ne faisais pas attention à ce qu’il racontait. Je me concentrais plutôt pour le traîner jusque ma voiture puis il fallu que je sois très attentive à la route étant donné qu’un de mes phares avait rendu l’âme la semaine avant. Mais très vite, je me suis rendue compte qu’il ne s’agissait pas juste du charabia habituel de bourré. Il avait vraiment quelque chose sur le cœur, quelque chose qui semblait le ronger. J’avais envie de lui poser des questions mais il était trop pris par son monologue, je n’aurai pas pu le couper. Il m’avait vraiment troublée et en rentrant chez moi, je me demandais toujours de qui il parlait et ce qui s’était réellement passé. J’avais l’une ou l’autre supposition mais aucun moyen de les vérifier. Je ne savais rien de lui, je connaissais seulement son adresse. J’aurai pu y retourner pour jeter un coup d’œil à sa boîte aux lettres et y dénicher son nom, ou bien, dans le pire des cas, carrément choper la liste des invités de la soirée. Mais ma vie avait repris son cours et cette histoire m’était momentanément sortie de la tête. Jusqu’à ce que je le revoie. Quelle coïncidence, hein, de se retrouver tous les deux coincés dans cet ascenseur. J’avais tord de dire que l’Univers conspirait contre moi. Au contraire, il venait de me donner l’occasion parfaite de résoudre ce mystère. Je sais que je ne devrai pas insister autant et en temps normal, j’aurai pu laisser tomber. Après tout, chacun a ses propres problèmes et j’ai moi-même horreur qu’on vienne s’immiscer dans ma vie. Le nombre de fois où j’ai pu reclaper quelqu’un qui posait trop de questions sur ma mère ! Mais ici, c’était différent. J’avais vu ses yeux brillants et son air perdu, j’avais senti le ton brisé de sa voix. Je suis inattentive pour tout ce qui concerne les choses du quotidien, c’est vrai, mais pas pour les gens. Je n’aurai pas pu oublier son visage ou le confondre avec un autre, j’étais sûre de moi. De son côté, il avait pu tout oublier. C’était possible mais j’en doutais. Il devait bien lui être revenu l’un ou l’autre moment de la soirée, il devait bien savoir ce qu’il avait fait et surtout comment il était rentré chez lui. Il s’en souvenait aussi, j’en étais persuadée. Alors quand il ne me lança qu’un rapide coup d’œil avant de demander froidement de quelle soirée il s’agissait, je tombai de haut. A quoi jouait-il ? J’étais censée réagir comment, maintenant ? « Vraiment ? » Je marquai une petite pause en haussant un sourcil. « Le lendemain a vraiment dû être terrible pour t’avoir enlevé tout souvenir… » Je ne le croyais pas. Plutôt, je ne voulais pas le croire. Il me détailla puis s’appuya sur une paroi de l’ascenseur, lui donnant un air très nonchalant qui était en total décalage avec le ton qu’il venait d’utiliser. « Désolée, mais je n’oublie jamais un visage. » Je me rapprochai de lui avec un sourire en coin ; après tout, il venait bien de m’examiner l’air dragueur. « Encore moins s’il est aussi agréable. Alors permets-moi de douter de ta sincérité. » Je jetai un coup d’œil aux portes. Heureusement que j’étais préoccupée par cette histoire et que ça m’évitait de porter mon attention sur ces murs étroits, sinon je serai déjà roulée en boule dans un coin en train de suffoquer. Les claustrophobes n’aiment pas les ascenseurs…Je pris une bouffée d’air puis reportai mon attention sur l’étrange jeune homme. Il changea totalement de sujet pour parler des cours. Tiens, monsieur ne veut pas parler de soirée ? Ma langue claqua d’agacement. J’étais contrariée et ne comprenais pas qu’il refuse d’aborder le sujet. « Tu t’inquiètes vraiment pour les cours ? » Je me mis à rire franchement. Ça n’avait rien de moqueur mais je trouvais sa remarque drôle. Comme si rater un cours était grave…J’aurai préféré pouvoir y être, c’est vrai, mais maintenant que c’était trop tard, j’étais bien loin de me soucier de ça. « Je pense qu’on ne risque pas grand-chose à un rater un de temps en temps… » Et où était son sac ? Sérieusement.
    Je me repris, je ne voulais pas qu’il me trouve désagréable. Je commençai à chipoter nerveusement avec le bas de mon pull, ne sachant plus comment aborder le sujet. Il voulait l’éviter, c’était clair. Je ne pouvais pas garder mes questions pour moi-même, clair aussi. Je décidai d’y aller plus en douceur puisqu’y aller de front ne fonctionnait pas. « Ce soir-là, on n’a pas pu se présenter. » Je lui lançai un sourire, toujours amusé. Dans l’état où il se trouvait, des présentations auraient été une drôle d’idée. « Moi, c’est Effy. » puis j’ajoutai en penchant légèrement la tête sur le côté : « Au cas où tu te le demanderais, je suis chez les Sampis. » Donner sa confrérie faisait partie des présentations, maintenant. J’y étais tellement habituée que je me présentais parfois comme sampi même en dehors de l’université. Ouais, dans ces moments-là, je me sens vraiment seule. « Tu sais, je crois que ce n’est pas un hasard si tu m’as dit toutes ces choses-là. » Je me comportais comme s’il n’avait jamais nié avoir été à cette fête. Que pouvait-il faire ? Il n’avait pas d’autre choix que de m’écouter…« Si tu n’avais pas besoin d’en parler, tu te serais simplement tu. J’ai tord ? » C’était purement rhétorique. « Alors pourquoi continuer à fuir ? » Cette fois, je posais une vraie question. Je pouvais peut être l’aider, peut être pas. Qu’est ce qu’il avait à perdre ? C’est si dur de se laisser aller ? Mais merde, on ne confie pas la moitié d’une histoire aussi importante sans en dévoiler le reste.
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