Verres, bouteilles d’alcool et de cocktail, gâteaux apéros et Samuel souriant. Pas de match à regarder à la télévision avec Ezéckiel ce soir. Non plutôt une demande de la part du français pour que son ami vienne jouer avec lui d’ici quelques jours. En effet Samuel avait trouvé par hasard une façon de gagner de l’argent, tout en jouant de la musique. Alors qu’il avait été au fond du bruit pendant plusieurs mois, allant jusqu’à travailler dans un club de strip tease comme strip teaseur et en couchant avec différentes femmes, il avait été repéré par l’une d’entre elles qui lui avait proposé d’enregistrer un album. Une demande qu’il avait pensé fausse, mais c’était tout le contraire. Du coup il avait eu du mal à accepter tout de suite, mais il l’avait fait. Il allait bientôt partir et il voulait d’abord demander à tout le monde, ou en tout cas à ceux dont il avait envie, de venir jouer avec lui. Pour ceux qui ne voulaient pas trop bouger, ou qui ne pouvait pas, l’agent de Sam avait réussit à trouver des studios à la sortie de San Francisco. Après les enregistrements là-bas, Samuel lui irait à la Nouvelle Orléans. Il voulait aller là-bas, dans le berceau du blues, la musique qu’il a toujours préférée. Du coup après en avoir parlé à Antoine et Lucie, ses enfants, il avait vu Antoine accepter de venir jouer du violon. Lucie elle préférait passer son temps avec sa mère. Puis Sam avait eu des réponses positives de la part de ses amis, tels que Maël, Swen, Cheyenne et de son frère Logan. Il était donc venu de demander son avis à Ezéckiel.

Samuel avait fait exprès de prévoir le moment de « l’apéro » pour que son ami vienne. Il entendit sonner à la porte et y alla. Ca n’était pas l’homme, mais le livreur de pizza. Payant ce dernier, Sam s’occupa de couper les pizzas avant d’aller les ajouter au reste sur la table du salon. Une fois que tout fut près, Samuel alla faire un tour dans sa chambre. Attrapant son portable, il vit qu’il avait un message. Il s’agissait d’Ulrika. Souriant, il vit que cette dernière parlait du bal de promo. La jeune femme, au cours d’un « action ou vérité » l’avait forcé à l’amener au bal de promo et il devait lui faire vivre la plus belle soirée de sa vie. Pour Sam ça n’était pas simple, parce qu’il avait apprit que la jeune femme était une violoniste très connue. Elle se cachait à Berkeley, pour être un peu plus en paix. Il n’en avait parlé à personne et ça ne serait pas à cause de lui qu’il y aurait une fuite. La jeune femme lui disait qu’il ne s’en était pas trop mal sortit. Il leva les yeux au ciel en soupirant. Mais il appréciait ces petits jeux entre eux. Entendant à nouveau sonner à la porte, il mit son portable dans sa poche et alla vers l’entrée. Ouvrant la porte, il sourit à son ami et le laissa entrer. Le saluant par la suite chaleureusement, il le fit aller dan le salon avec lui. Commençant par le servir, il prit son temps avant de lui dire pourquoi il l’avait invité. Puis, levant son verre, il en but une gorgée et reposa le verre sur la table basse avant de regarder son ami.

Alors, que fais-tu pendant les vacances ? Tu pars ?

L’été à Sans Francisco était je dois dire tout à fait agréable. Enfin sauf peut être en ce qui concernait les coups de soleil. Dans mon Angleterre, je n’avais absolument pas l’habitude que le soleil tape autant, et puis il faut dire qu’à l’époque, mes activités de petit merdeux m’empêchaient de profiter du beau temps ou même de la plage. Bien que j’assurais quelques cours pendant l’été, afin de me faire un peu d’argent en plus, ça sentait les vacances plus que jamais. C’était reposant, alors que les derniers mois avaient été plutôt agités. Le fait de reprendre la vie active après plus d’un an d’année sabbatique à voyager, et surtout après m’être remis des coups durs que la vie m’avait apportés, ça n’avait pas été quelques choses des plus faciles. S’installer, s’adapter, demandait une énergie quotidienne. Sans compter que reprendre le programme des élèves en plein dans le cour de l’année demandait beaucoup de travail pour tout boucler avant les périodes d’examens. En sommes, ces derniers temps avaient été assez éprouvants. Même si je m’étais bien amusé à côté, m’était fait de nouveau pote, un peu de repos n’allait pas me faire de mal. Pour l’instant, je m’étais bien entendu avec la plupart de mes collègues – du moins ceux que j’avais eu le temps de connaitre. Je n’étais pas quelqu’un de foncièrement renfermé sur lui-même, et plutôt assez sociable quand je le voulais bien – sauf quand j’étais de mauvais poil. Ce qui faisait que je m’étais dirais-je assez rapidement lié d’amitié avec quelques personnes qui en valait la peine et avec qui je partageais des centres d’intérêts communs. J’avais beau être le roi de la déconne et de la connerie, ça faisait tout de même du bien par moment d’avoir des sujets de discussions sérieux.

Cette journée n’avait pas été des plus mouvementés. En clair, je n’avais rien fait. Mais par moment, ne rien faire s’avérerait être une activité des plus plaisantes. J’en avais profité pour aller promener mon chien à la plage. Je l’avais acheté il y a quelque mois en venant ici pour me faire un peu de compagnie, ce qu’il fait qu’il était encore jeune mais c’était déjà sans doute mon meilleur ami. Et puis en rentrant chez moi, j’avais fait un peu de gratte avant de regarder mon portable pour voir un message de Samuel qui me conviait le soir même pour un petit apéro entre amis. Après avoir accepté sa proposition avec grand plaisir, j’allai dans la douche, finissant par me poser devant la télé. Je ne savais pas pourquoi – mais alors vraiment pas – pourquoi je m’obstinais à regarder chaque jours les desperates housewives – peut être parce qu’elles n’étaient pas moches ? – mais à connaissance, je devais probablement être l’un des rares hommes à suivre constamment les épisodes. Je n’aimais pas particulièrement en plus, mais je regardais quand même. Simplement parce que ça passait en général avant le match ou autre événement sportif que je suivais plus assidument. Ce soir, il n’y avait rien, si ce n’était qu’un vieux téléfilm à l’eau de rose devant lequel je resta quelques minutes, manquant de m’endormir au passage.

Quand je regardai l’heure de mon portable, je constatai que j’étais malheureusement quelques peu en retard si j’espérais ne serait-ce qu’une fois dans ma vie arriver à l’heure. Ce qui ne se produisait pratiquement jamais. Je ne savais pas pourquoi j’avais tant de mal avec les horaires, mais quand ça allait c’était minimum un quart d’heure de retard, sinon une demi-heure. Là, ça allait donc mon ami n’allait pas tant attendre que ça, sauf si je croisais des glandus sur les routes. Me précipitant vers mon bébé – ma caisse – je me hâtai de la démarrer pour me diriger dans le Sud de la ville, là où mon ami habitait. Arrivé sur les lieux, me garant devant chez lui, après quelques inspections pour vérifier que titine allait bien – je la sentais fragile ces temps-ci, peut être devrais-je la sortir moins souvent ? – j’allai finalement sonner à la porte allant saluer Samuel en lui serrant la main et échangeant quelques banalités, puis le remerciant de sa convivialité. Je le suivis jusqu’à son salon, toujours impressionné par sa maison qui était franchement très belle. Une fois que nous fumes installés, il me servit un petit verre de coktail avant de se servir le même, puis après avoir trinqué il haussa la voix pour reprendre la parole. « Alors, que fais-tu pendant les vacances ? Tu pars ? » Me demanda-t-il alors que je m’installais au font du canapé après avoir reposé mon verre. « Oh tu sais, ayant été en vacances pendant deux longues années, j’ai essayé pour cette fois de ne rien prévoir à ce niveau là. » Ajoutais-je avec un petit rire, sachant qu’effectivement j’étais déjà bien assez souvent partit avant de venir à Berkeley, ce qui avait été très cool cela dit, mais je n’avais du coup pas eu le projet de programmer quelques jours ou semaines en dehors de la ville. « Je n’ai donc rien prévu de spécial, j’assure juste quelques cours pendant l’été. Et toi, quoi de prévu de particulier ? Tu compte profiter un peu du soleil ? » Ajoutais-je l’air jovial me demandant ce que le français avait put prévoir, histoire de savoir si d’autres petites soirées comme celles-ci pourront d’ici là être renouvelées.

Ce soir, pas de matchs de foot à regarder, mais plutôt un autre sujet de conversation qu’avaient les deux hommes. La musique. Quelque chose qu’ils maitrisaient tout les deux. Samuel devait d’ailleurs avouer qu’Ezéckiel jouait très bien. C’était en partie pour ça qu’il avait décidé de lui demander de venir passer quelques jours avec lui en vacances. Enfin pas tout à fait des vacances non plus, vu qu’ils allaient travailler. Quoi que si c’était comme pour le français, Ezéckiel allait s’amuser à jouer. Pour Sam la musique avait toujours été un moyen de se libérer de ses problèmes. Il ne savait pas si c’était la même chose pour son ami, mais il espérait qu’il accepterait sa proposition. Alors, accueillant l’homme comme à chaque fois, Samuel et son ami purent aller dans le salon. Une fois installés, Samuel demanda à l’autre enseignant ce qu’il comptait faire de ses vacances. Ecoutant avec attention sa réponse, il fut à la fois content et compatissant.

Tu vas vraiment retourner à Berkeley pendant ton été ?

Le français devait avouer qu’il avait refusé poliment d’y retourner. Non seulement il était occupé avec son futur album qu’il voulait enregistrer, mais en plus de cela, il n’avait pas du tout envie de passer une grande partie de son temps, là où il serait encore l’année prochaine. Quoi qu’il y a quelques mois de cela, il avait faillit ne plus travailler du tout à Berkeley après son renvoi.

Pour le soleil en effet ça sera le cas ici à San Francisco, mais également à la Nouvelle-Orléans.

Souriant, il fixa son ami.

Mais je ne suis pas sûr de voir beaucoup le soleil en étant dans un studio d’enregistrement, pour mon album.

Il fit alors une moue triste et fit celui qui était pensif face à cela. Après tout, autant voir la réaction de son ami. Souriant finalement, Sam continua de le regarder.

Je comptais te proposer de venir jouer avec mon pour l’album, mais si tu préfères donner des cours d’été à Berkeley, je comprendrai parfaitement.

Autant jouer les détachés, même s’il savait que son ami comprendrait parfaitement son plan.

Je me rappelait de ces nombreuses fois quand j’étais adolescent, quand j’allais jouer dans le vieil entrepôt près de chez moi avec mes potes. Jusqu’à la découverte réelle de la musique, je n’avais aucune passion particulière pour quelque chose. Je n’étais pas doué à l’école, je n’avais aucun talent particulier, je n’étais pas doué en dessins, ni dans un quelconque autre domaine artistique, je n’étais pas un aussi bon sportif que j’aurais aimé… En fait, je me sentais bon à rien. J’avais l’impression d’être éternellement ce gamin quelque peu désillusionné doutant de lui et n’arrivant pas à se dire talentueux de quelque chose. Je n’avais aucune fierté réelle que je pouvais partager pour impressionner les autres. Et puis j’ai découvert la musique, celle qui me donnait l’impression d’être quelqu’un, d’être enfin bon dans un domaine. Plus qu’une simple passion c’était ce qui m’aidait à avancer dans les moments difficiles. Quand mes parents m’avaient viré de chez moi, je n’avais rien, absolument rien à me rattacher si ce n’était qu’un vieux paquet de cigarette et ma guitare. Guitare qui depuis ne m’a jamais quitté. Je jouais souvent à l’époque dans les rues, tel un vagabond, essayant de me faire du fric de cette manière. Bien sur, je ne gagnais presque rien, et je savais très bien que je n’aurais jamais put vivre de cette manière, mais au moins ça m’avait plut et la musique était devenu un loisir dont je prenais plaisir à pratiquer dès que j’avais un peu de temps libre. C’était un peu mon échappatoire contre le stress et un bon moyen de se défouler quand ça n’allait pas. La musique avait sans doute des vertus thérapeutiques en ce qui me concernait. Encore plus quand je pouvais la partager, comme avec Sam par exemple, où ils nous arrivaient tantôt de s’occasionner quelques répétition s’avérant fort sympathique.

Présentement assis confortablement dans le salon de mon ami, je lui délivrais mes projets de cet été bien loin d’être original et sans doute pas ce qu’il y avait de mieux pour des soit disante vacance, mais personnellement ça me convenait. Surtout que je me sentais un peu en vacance toute l’année – sauf pour corriger les copies – étant donné que je donnais mes cours dans la décontraction la plus totale.

« Tu vas vraiment retourner à Berkeley pendant ton été ? » Me demanda-t-il alors que j’acquiesai d’un signe de tête avec un léger rire traduisant que ce n’était sans doute pas le meilleur plan pour un été certes, mais bon je n’allais pas m’en plaindre. Berkeley était en bord de mer, il faisait tout le temps beau, et sérieusement mes heures de cours prévues n’allaient me prendre que peu de temps et me permettraient donc de profiter de ma nouvelle vie et des nouveaux amis. Un mal pour un bien en somme.

« Pour le soleil en effet ça sera le cas ici à San Francisco, mais également à la Nouvelle-Orléans. Mais je ne suis pas sûr de voir beaucoup le soleil en étant dans un studio d’enregistrement, pour mon album. » Album ? Je dois dire qu’en regardant mon ami faire une moue triste, et être en train de me dire ça, je dois dire que j’étais très surpris. C’était carrément la classe un album ! Même si ça l’empêcherait de voir le soleil, disons que ça aussi c’était un mal pour un bien. Je ne savais pas d’ailleurs que Sam prévoyait d’enregistrer un disque… Cela me laissait songeur, et un peu songeur je dois avouer, c’était un peu le rêve de tout musicien n’importe quel qu’il soit d’avoir un jour cette chance. Je repris mon verre afin d’avaler quelque gorgée le laissant continuer.

« Je comptais te proposer de venir jouer avec mon pour l’album, mais si tu préfères donner des cours d’été à Berkeley, je comprendrai parfaitement. » Il était sérieux là ? J’avais presque manqué de m’étouffer tellement ce qu’il venait de dire était insensé et surtout inattendu. Non mais je savais bien que j’aimais mon boulot, mais quand même quoi. Je n’étais pas un accro au point de le préférer à je sais pas… venir jouer sur l’album de mon ami. Me tapotant sur le torse pour essayer de faire passer ce qui était rentré de travers j’essayais de reprendre mes esprits, car franchement, je n’arrivais pas vraiment à croire et réaliser les paroles que je venais d’entendre. « Non mais tu déconne là non ? » Ajoutais-je mi sérieux, mi rieur d’un air complètement ahurit et estomaqué. « Tu crois vraiment que je préférerais donner des cours à des gosses pendant l’été plutôt que de venir jouer sur ton album ? Je sais que par moment je suis fous, mais crois moi pas à ce point. » Répondis-je finissant par rire de l’absurdité de ses propos. « Mais un album ? Comment ça se fait ? Enfin tu sais, cette opportunité là n’est pas donnée à tout le monde … C’est quand même énorme ! » Ajoutais-je d’un air vachement enthousiaste et content pour lui, mais préférant tout de même demander quelque explication avant de trop me réjouir.

Chacun trouve au fil du temps une façon de se détendre. Pour certains c’est l’alcool, d’autres les fêtes, aller se balader, faire du shopping. Pour Samuel, c’était la musique. Jouer était la seule chose qui lui permettait de se détendre et de mettre ses problèmes de côté pour penser à autre chose. Laisser ses doigts courir sur les touches du piano était pour lui encore plus intense que n’importe quoi. La musique était une véritable passion pour lui et le fait qu’on lui ait proposé d’enregistrer un album était tout simplement une chance. Il avait hésité avant de la saisir, mais finalement il avait décidé de ne pas passer à côté d’un de ses rêves. Alors, après l’avoir annoncé à son entourage proche, il avait décidé d’en parler avec Ezéckiel. Ca ne faisait pas longtemps qu’ils se connaissaient, mais cet homme était devenu un ami. Ils avaient beaucoup de choses en commun. C’était toujours plaisant de pouvoir parler avec une personne qui pouvait vous comprendre. Entamant donc la conversation quand ils furent installés dans le salon du français, ce dernier écouta son ami lui dire qu’il allait retourner à Berkeley donner des cours. Oh magnifique ! Samuel devait avouer qu’il avait déjà fait ça dans les établissements dans lesquels il avait enseigné, en France, mais il n’avait pas envie de le faire cette année. Il avait encore trop de mauvais souvenirs avec cette année scolaire qu’il avait prit en cours de route. Il préférait s’éloigner et il savait que même s’il n’avait pas eu l’opportunité d’enregistrer un album il serait partit ailleurs. Pas forcément loin, mais il ne serait pas resté à l’université.

Souriant alors à son collègue, il lui répondit que lui allait en effet profiter du soleil. Enfin en tout cas, il en profiterait autant qu’il pourrait en enregistrant son album. Il apprécia de voir l’air surprit de l’homme et il en remit une couche pour finalement le fixer et attendre une réaction. Souriant à la question d’Ezéckiel, Sam ne répondit pas à cela. Il savait que quelque part ça n’était qu’une question rhétorique, mais il écouta la suite des propos de l’homme. Riant quand il parla du fait d’être fou, mais pas à ce point, Samuel devait avouer qu’il appréciait la réaction de son ami.

Oui, c’est énorme et je ne m’y étais pas du tout attendu.

Il ne pouvait pas dire toute la vérité à Ezéckiel. Ce dernier n’étant pas arrivé depuis longtemps, il ne pouvait pas lui dire qu’il avait été au plus bas et qu’il avait du faire du strip tease pour payer ses factures, ainsi que coucher avec des femmes.

C’est une femme qui m’a proposé d’être mon agent et de venir enregistrer un album en studio. J’ai réussit à avoir un studio en dehors de la ville pour des personnes qui sont ici et qui n’ont pas forcément le temps. Pour le reste de l’album, je partirai à la Nouvelle Orléans.

Le berceau de la musique que préfères Samuel, le blues. Il avait d’ailleurs été plus qu’heureux quand son agent lui avait dit qu’elle avait un studio pour lui et qu’il pourrait faire de nombreuses rencontres avec des habitants de là-bas pour parler du blues et de l’album.

Tu serais donc prêt à sacrifier tes vacances pour moi ?

Souriant en coin, Samuel fixa son ami.

Avoir cette opportunité était vraiment inespéré. Lui qui tout petit avait voulu faire de la musique. Il avait voulu faire carrière dans ce domaine, mais il avait vite comprit que ça ne serait pas simple du tout. De plus à l’âge de vingt ans, il apprit qu’il allait être père, alors avoir un emploi stable était la meilleure chose à faire. Evidemment la musique restait la passion principale de l’homme, mais ce rêve de pouvoir enregistrer un album était toujours présent. Au fil des années, ça n’avait pas changé et aujourd’hui, il avait enfin cette opportunité. Après une certaine hésitation, il avait accepté d’aller enregistrer son propre album. Il devait avouer qu’il en était plus que fier. Evidemment, ça ne serait pas simple, lui qui n’avait jamais été dans un studio d’enregistrement. Mais il avait confiance et il y croyait. Il avait cette envie de bien faire et il comptait arriver au bout et même si la vente de son album n’était pas sa priorité, il devait avouer que de savoir que ça pouvait plaire, serait quelque chose qu’il appréciait. Demandant alors des nouvelles à son ami, ce dernier lui expliqua qu’il comptait donner des cours d’été à l’université de Berkeley. Samuel lui proposa de venir avec lui pour jouer sur l’album et fut content de l’entendre en parler déjà rien que positivement. Puis, expliquant la façon dont il était parvenu à décrocher un contrat, il demanda à son ami de bien vouloir venir. Attendant sa réponse, il le vit sourire. Bon signe ? La réponse que lui donna Ezéckiel fit sourire le français qui apprécia sa réponse.

Oh oui, il devrait y parvenir.

Samuel prit un air sérieux, avant de sourire. Puis, écoutant alors les questions de son ami, Samuel répondit dans l’ordre.

J’ai déjà quelques compositions que j’ai écrites moi-même. Sinon j’ai déjà pensé à certaines chansons aussi que j’aimerai pouvoir recréer, en modifiant des instruments ou certains passages.

Il avait en effet cette idée de reprendre des classiques du blues et de les modifier à sa façon. Evidemment, il fallait des accords, mais pour le moment, ça semblait bien partit.

Je rencontrerai les musiciens au studio, mais mon agent m’a dit qu’elle avait réussit à trouver les meilleurs.

Il n’en doutait pas un seul instant et il avait déjà hâte de pouvoir les rencontrer.

Pour le chant je m’y colle. C’est surtout pour ça que mon agent m’a apparemment repéré.

En effet c’était avant tout pour la façon dont il chantait. Puis, il avait eu le piano et ensuite la guitare.

Je chanterai et jouerai.

Polyvalent et multitâches.

Tu pourras aussi faire les deux si tu veux ?