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Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward

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Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Empty
MessageSujet: Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward EmptyLun 11 Juil - 17:48

Celui qui a dit qu’il fallait être sérieux pour devenir prof, j’aimerais bien qu’il vienne me voir. Non parce qu’après tout, nous sommes en 2011, et le monde a bien évolué depuis le temps – révolu – des enseignants sévères, grincheux, et arborant toujours une tête de constipé. Pas étonnant que je n’aimais pas les cours à mon époque. Comment voulez vous arriver à vous concentrer face à un mec qui avait l’air de se retenir de chier depuis des heures ? On s’étonne après que ma scolarité au collège et lycée a été plus que désastreuse. Heureusement, le monde avait changé. Et laissé à Ezéckiel Litovski et ses semblables la capacité de remplacer les vieux gâteux partis à la retraite. Et qu’on les laisse où ils étaient ! Je trouvais que cette université avait tout de même beaucoup de chance d’avoir quelqu’un comme moi – sans me vanter bien sur. Et fort heureusement, je n’étais pas le seul à avoir des méthodes d’enseignements assez… spéciale. Au moins, à mon arrivé je m’étais sentit bien moins seul. Bien évidemment, il y avait quelque ronchon qui pensaient que le nouveau se croyais tout permis en faisant ses cours de façon assez, spectaculaire dirons nous. Mais il y avait ceux qui partageait le même avis que moi sur ce sujet, comme Edward O’Malley plus conformément appelé « Edy » par les intimes – aka moi-même, ou encore « O’Malley » tout simplement. Je n’étais pas là depuis tellement longtemps, mais j’avais tout de même réussi en si peu à me trouver un aussi bon pote que lui. Avec qui j’avais put déjà faire un nombre incalculable de conneries en tout genre. Notre passion ? Terroriser les élèves. Et faire chier accessoirement. Et puis s’amuser aussi. Parce que c’est toujours plus marrant de travailler dans la bonne humeur non ? Bon, il est vrai que par moment, je vous l’accorde, on manquait quelque peu de sérieux. Notamment cette fameuse fois, après l’une de nos nombreuses soirées arrosées, où l’on devait avoir chacun respectivement nos propre cours. Je m’en rappellerais je crois bien toute ma vie de cette fois-là. Devant la machine à café – histoire de se réveiller un peu avant d’attaquer, je ne sais comment on avait trouvé le moyen d’échanger nos salles. Et lui se retrouvais professeur de droit pour une heure, et moi professeur d’histoire… C’était la galère ce matin-là. Je ne vous parle même pas de la fois où on avait accidentellement – ou pas – fait tomber le chat de la concierge dans un pot de peinture rose et qu’elle avait passé sa journée à crier sur les étudiants les croyants responsables. Alors que les seuls responsables, c’était nous… Et puis je pense que je peux également faire abstraction du boycott de la cafétéria, ainsi que de l’histoire du hamster lâché en plein conseil des professeurs… Je crois que tout cela peut se passer de commentaire. Au moins, on avait eu le mérite d’aller pouvoir prendre une bière à temps, plutôt que de continuer à s’emmerder une seconde de plus dans ce foutu conseil où la plupart des professeurs passaient leur temps à se plaindre pendant que les parents d’élèves faisaient pareil. Les rares fois où j’intervenais dans ce genre de truc, c’était pour leur dire de changer de métier, ou d’inscrire leurs élèves ailleurs s’ils n’étaient pas contents. Après tout, ce n’était très certainement pas l’argent qui devait leur manquer…

Nous étions actuellement juste avant la fin de l’année scolaire, il nous restait encore quelques cours à assurer. J’avais croisé le matin même pendant le rituel de la pause café-clope, O’Malley me demandant qu’il avait besoin dans l’après midi même de mes services. Etant donné que ce jour –là, je n’avais cours que le matin, j’acceptai, sans trop vraiment savoir à quoi m’attendre. Aurais-je du me méfier du sourire rieur qu’il avait arboré en m’annonçant la nouvelle ? Et bien peut être. Cependant, étant donné qu’il m’avait déjà rendu service à de nombreuse reprise – ne serait-ce que pour m’aider à m’intégrer et me repérer dans ces immenses locaux, j’acceptai. De toute façon qu’est-ce que j’avais à perdre hein ? C’est ainsi, qu’après avoir bouffé et fumer la clope du bonheur – soit celle intervenant juste après le repas, j’alla rejoindre mon camarade dans la salle des prof avant que son cours ne commence. « Alors O’Malley, dis moi ce que t’as prévu pour cette après midi ? » Demandais-je en allant lui serrer la main, près à entendre n’importe quoi. Enfin n’importe quoi, je ne savais pas si j’étais près à entendre que sous peu j’allais me mettre dans la peau d’un espagnol qui allait découvrir l’Amérique… En attendant, je m’allumai une deuxième clope du bonheur, histoire d’en profiter au cas où le cours qui s’ensuivrait serait long. Et oui je sais, on ne fume pas dans les lieux public, et blablabla… Croyez moi, la loi, c’était sans doute ce que je connaissais le mieux en tant que spécialiste du droit. Ce n’était pas pour autant que je la respectais. Et puis qu’est qu’on s’en fou, il n’y a personne d’autres que nous aux alentours, et heureusement vu les costumes qu’Edward avait amené…
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Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Empty
MessageSujet: Re: Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward EmptyLun 11 Juil - 19:48

Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Fassy24 Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward CopiedeBrad_av_12




« Vous pouvez aller manger en pensant qu'il y a 3 000 ans, des Amérindiens Ohlone vivaient sur ses lieux... pensez y fort, ça vous évitera de porter toute votre attention sur les frites congelées qui seront dans vos assiettes. A cet après midi, on continuera le cours sur la conquête des espagnols. ¡ Hasta luego ! »

Il arrive un moment où il faut savoir changer la façon d'enseigner. À mes yeux, c'est comme élever des enfants. Avant, on les faisait obéir en utilisant la crainte. S'il ne se tenait pas à carreaux, c'était le coup de règle, ou bien le coup de ceinture. Même si cela avait tendance à marcher, j'étais persuadé qu'il y avait une autre méthode à adopter, plus douce, et beaucoup plus intéressante, pour arriver au même résultat. Apprendre par le jeu. C'est ce que je fais avec trois de mes enfants, alors que le quatrième est encore trop petit pour comprendre quoi que ce soit. J'agissais de la même façon avec mes étudiants. Mises en scène, changement de tons, des paroles délurées, n'importe quoi, uniquement pour capter leur attention. Certains professeur ne sont pas dans cette optique là et me prenne pour le plus grand des arrogants pour me montrer parfois aussi familier avec mes élèves, comme si j'étais devenu leur ami. D'autres – la grande majorité en fait – voyait cela d'un bon œil, estimant que mes étudiants allaient à mon cours avec plaisir. Il n'y avait qu'à voir le taux d'absentéisme de mes cours, bien moins haut que dans les autres. Cela me conforme donc dans mon idée, je continue de plus belle. Et j'avais une bonne idée pour cet après midi, quand je continuerais mon cours. Ezy serait de mèche avec moi, et après une pause café-clope, nous nous retrouvâmes tous les deux dans la salle des professeurs.

Oui, Ezy, je devrai vous le présenter en effet. Ezéckiel Litovski est un con. Un arrogant. Un putain de con que j'adore en fait. Un anglo-polonais d'une trentaine d'années. Professeur de droit depuis peu à Berkeley, que j'ai pris sous mon aile pour l'aider à s'intégrer à ce nouvel endroit. Un célibataire endurci, au caractère bien trempé, qui sait se mettre autant de personnes à dos, que sous son charme. Ezy, soit on l'aime, soit on le déteste, rare est le juste milieu. Certains le trouveront arrogant, vantard, têtu, immature, moqueur, con à souhait, et j'en passe. D'autres affirmeront qu'il est un homme engagé, dynamique, drôle, charismatique, charmeur et très cultivé. Comme moi, il estime plus judicieux de se donner un peu en spectacle en cours, afin d'intéresser les étudiants. Nous sommes plutôt complices, de bons amis, aussi puéril l'un que l'autre, et enchainant les conneries, encore et encore.

La dernière en date fut le coup du hamster en plein conseil. Ezy l'avait sorti de je ne sais où, mais nous l'avions lâché dans la salle, discrètement. De là, quelques cris s'en étaient suivis, alors que nous rigolions tous deux à gorge déployée. La blague n'avait pas spécialement plu à ma fiancée qui n'était autre que la directrice de l'université de Berkeley. Ainsi, elle ne pouvait pas se permettre de rire de mes conneries. Nous nous étions fait rappeler à l'ordre, encore une fois. Elle nous avait même menacé de nous séparer lors du conseil, comme deux collégiens pour qu'ils suivent le cours avec plus de sérieux. À côté de cela, des tonnes et des tonnes de conneries s'affichaient à notre palmarès. En fait, j'ai toujours fait l'idiot, et ce, depuis que je suis môme. Je ne comptais même plus les coups de règles que je pouvais me prendre sur les doigts à l'école primaire, alors que j'avais à peine six ans. Mais au final, c'était drôle.

Bon, revenons à l'instant présent. Je me retrouve donc dans la salle des professeur avec Ezy. Nous ne sommes que tous les deux. Ce fut la raison pour laquelle il s'accorda le droit de s'allumer une seconde clope, à l'intérieur même de la pièce. Je n'y prêtais pas vraiment d'attention. « Alors O’Malley, dis moi ce que t’as prévu pour cette après midi ? » Un sourire presque sadique s'afficha sur mon visage, alors que je me lançais. « Et bien... en ce moment, j'enseigne le chapitre sur la conquête des États-Unis par les espagnols... » Puis je lui expliquais au final que j'avais besoin de lui pour jouer le conquistador afin d'animer le cours et de captiver davantage les élèves. Pour ma part, je serais l'inca. Nouveau sourire. « Attends, regarde... » J'allais dans un coin de la salle et revenais avec deux déguisements. « T'es capable ? », lui lançais-je avec un brin de malice dans le regard, comme si je le mettais au défi. Ainsi, je savais qu'il accepterait de jouer le rôle. Un petit duel costumés, ça pouvait être sympa, non ?
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MessageSujet: Re: Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward EmptyMer 13 Juil - 17:04

Moi les gosses à vrai dire que je ne les maitrisais pas trop. Je n’aurais jamais put devenir instituteur en primaire ou pire encore maternelle. Déjà parce que je considère que les gamins ne sont pas en âge de comprendre mes blagues, alors forcément entre eux et moi ça ne pouvait jamais coller. C’est pour ça que j’aime pas trop les mioches. A vrai dire ils me font peurs à brailler. Enfin surtout les plus jeunes. La dernière et unique fois que j’ai tenu un bébé dans les mains – préparez-vous c’est un peu horrible – et bien je l’ai fait tomber. Inutile de vous dire que je n’avais pas retenté l’expérience, qui s’était avéré traumatisante après avoir eu pendant de long mois la mère à dos. C’était peut être pour ça que je pensais n’avoir jamais d’enfant – à vrai dire comment assumer un gosse, quand parfois on avait du mal à s’assumer soit même ? Car j’avoue ne pas être l’adulte le plus responsable et réfléchit qu’il soit, mais ça par contre je l’assume entièrement ! Je crois que je devais être l’un des rares parmi les collègues à ne pas être père, marié – ou sur le point de le faire. Mais après tout je n’étais pas si vieux que ça – j’essayais de m’en convaincre… Mais le principal était que ma situation actuelle me convenait très bien. Ce n’était pas parce que je ne goutais pas aux joies de la paternité – enfin pour ma part je n’étais pas certain que ça en soit une lorsque l’on devait s’occuper de la couche d’un gamin – ou encore aux joies du mariage, de l’amour – enfin pour ma part ça n’a jamais été très réjouissant – que je n’étais pas forcément heureux. Au contraire, j’étais même très bien avec mon chien, ma caisse, et les copines de soirées que je ramenais à l’occasion. Mais jamais bien rien de sérieux je vous rassure, Ezéckiel Litovski restera peut être sur le marché des célibataires encore longtemps – bien que comme on dit il ne faut jamais dire jamais. C’était peut être un peu idiot, mais parfois j’avais vraiment l’impression d’être comparable à ces Deltas. Enfin sauf que la différence, moi à leur âge j’avais été fiancé bien trop vite, bien trop tôt peut être, ce qui ne m’avais jamais fait réellement profiter comme eux, même si je dois avouer qu’à l’époque ça ne me dérangeais pas, j’avais été heureux ainsi.

Mais passons outre mes états d’âmes bien lointaines dont vous devez probablement en avoir rien à foutre – et je vous comprend parce que ce n’est pas très intéressant. Du moins pas autant que le cours de Monsieur O’Malley qui va se dérouler cette après midi. L’histoire de la conquête de l’Amérique allait être revisitée d’une façon des plus surprenantes que moi-même malgré mon sens créatif n’aurait jamais put imaginer. Je ne me doutais pas vraiment de ce qu’Ed’ avait mijoté en me rendant à la salle des professeurs, mais le connaissant, ça ne sera sans doute pas triste et je n’allais pas être déçu du voyage. C’était vraiment cool de se dire que je n’était pas le seul gamin de cette université parmi les professeurs, et c’était encore plus cool de se dire que je n’étais pas seul pour faire des conneries. Qui a dit qu’être adulte rimait avec maturité ? Parce que franchement, si vous nous regardez quand on est ensemble tout les deux, il est clair qu’on est bien loin du compte en fait. Deux gamins, on est deux gros gamins quand on se met à faire les cons comme on l’a déjà bien si souvent fait. Je suis sur que s’il n’avait pas été là, je n’aurais peut être jamais osé mener à bien mes bêtises. Déjà parce que tout seul c’était beaucoup moins drôle, et puis parce qu’en général les petits nouveaux ne peuvent pas tout se permettre. Cependant aujourd’hui, je ne me considérais plus vraiment comme un nouveau, il y en avait déjà eu d’autre après mois, et j’avais su trouver ma place au sein du corps enseignant. Mon attitude aurait put certes être très mal vue de la part des autres, qui pour la plupart auraient put me trouver arrogant, peu sérieux et incompétent. Mais lorsqu’ils avaient vu que mes classes et élèves avaient globalement pour la plupart eu de meilleures notes et une bien meilleure moyenne qu’avec l’ancien professeur, ils avaient su que je n’étais pas uniquement là pour rire. Je faisais bien mon boulot, c’est tout. La seule chose qu’on pouvait me reprocher c’était de bien trop souvent légèrement – voir beaucoup – dépasser les convenances. Mais je n’y pouvais rien si j’avais été élevé et avait grandit au sein d’un milieu où tout ça n’existait pas. Mon tempérament rebelle venait sans doute de mon éducation – qui avait du être un peu ratée je vous l’accorde – mais tant que je faisais bien ce à quoi j’étais payé, on ne pouvait m’adresser aucun reproche.

Bien que comme présentement, fumer dans un lieu public était non seulement interdit, mais encore plus un très mauvais exemple pour les étudiants que l’on collait et punissait bien trop souvent pour ce genre de comportement. Mais je n’étais pas là pour donner l’exemple justement, ni jouer à la nourrice, si ces gosses avaient besoin qu’on leur refasse leur éducation à eux, qu’ils aillent au pensionnat où je ne sais où, mais pas à Berkeley, surtout quand les professeurs étaient comme moi. Et puis cette cigarette et l’idée de me faire engueuler par la concierge – ou pire encore la directrice qi elle venait à passer par là – était bien le cadet de mes soucis pour le moment. J’écoutais O’Malley m’annoncer le programme de l’après midi avec un sourire qui en disait bien long sur ses intentions. « Et bien... en ce moment, j'enseigne le chapitre sur la conquête des États-Unis par les espagnols... » Espagnol ? Il avait bien dit Espagnol ? Je ne sais pas si c’était moi ou s’il se rappelait réellement de cette soirée où j’avais passé plus de deux heure à parler leur langue – avec mon horrible accent d’avantage anglais qu’espagnol – bien évidemment, quelque peu sous l’effet du vin rouge qu’il m’avait fait boire. « Attends, regarde... » Je le regardais perplexe, sortir deux costumes dignes d’un défilés de carnaval. Sérieusement il était sérieux là ? Non parce qu’avec lui, on ne savait jamais vraiment après tout … J’avais bien compris ce qu’il voulait faire, mais de là à réellement le faire ? Arf, je ne savais pas trop, surtout si c’était moi qui devait porter les plumes. « T'es capable ? » Je ne put m’empêcher de rigoler légèrement avant de venir m’approcher de lui pour lui faire une tape amicale dans le dos sortant ma cigarette de la bouche lui demandant très sérieusement « O’Malley, est-ce que t’es en train de réellement me demander si je suis capable de quelque chose ? Si c’est un défi tu sais bien que je ne peux que l’accepter. » Ajoutais-je souriant finalement en me reculant. Peut être étais-ce mon caractère joueur, ou parce que j’étais beaucoup trop fier et tête de mule pour refuser un pari, mais n’empêche je ne pouvais qu’accepter ce qu’il venait de me dire. La question ne se posait même pas, j’étais toujours le premier même pour ce genre de connerie. « Par contre, étant donné que tu dois probablement te souvenir de mon merveilleux accent espagnol, il va de soit que ça sera moi le conquistador. » Saisissant le chapeau parmi les affaires qu’il venait de rapporter, je le mis sur ma tête feignant avoir une moustache digne des plus grands conquistadores espagnol en mimant le fait de la rouler avant de rigoler. « ¿ Qué piensas amigos ? » Ajoutais-je avec mon accent espagnol absolument horrible je vous l’accorde en allant saisir l’épée en plastique et la tendant devant lui comme un gros gamin prêt à se battre… Enfin plutôt prêt à jouer.
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MessageSujet: Re: Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward EmptyLun 18 Juil - 13:24

Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Fassy24 Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward CopiedeBrad_av_12




Entre Ezy et moi, une grande différence demeure : nos relations avec les enfants. Pour ma part, j'ai toujours eu un grand feeling avec eux, si bien que dans les grands dîners entre la famille ou bien entre les amis, les petits garçons comme les petites filles, finissent toujours collés à ma chaise pour que je joue avec eux. Dans la mesure où par ailleurs, je suis très câlin, ils trouvent en moi un grand ami et un bisounours ambulant. Je suis fait pour être père, il ne faut pas être devin pour le comprendre. Certes, quand j'ai appris que j'allais avoir des jumeaux, il y a plus de huit ans de cela, je dois avoué avoir eu très peur. Comment allais-je réussir à m'occuper de deux bébés en même temps ? Au final, cela s'est très bien passé. On dit de moi que je suis un très bon père et lorsqu'il s'agit de trouver une nounou pour la soirée, mes amis pensent tout de suite à moi. Et si je n'ai rien prévu de spécial, à part rester à la maison à regarder un bon match de basket-ball, j'accepte avec le plus grand des sourires. Jouer aux jeux pour enfants comme SOS Ouistiti, c'est quelque chose de grandiose à mes yeux, bien que pathétique, je vous l'accorde. Est-ce le syndrome de Peter Pan ou bien suis-je juste fait pour être en présence d'enfants ? Au final, j'ai adopté une fillette d'à peine cinq ans en décembre dernier, avec Maria, ma compagne. Puis elle a accouché de notre fils, Aaron, en mars 2011. Au final, je me retrouve avec quatre mômes qui traînent dans mes pattes. Je suis heureux, épanoui, même si, je l'avoue, le point négatif que je trouve à la paternité, c'est de laisser peu à peu la relation d'amants que j'ai avec ma fiancé, pour porter davantage le rôle de parents. Lorsque l'on veut s'envoyer en l'air, nous devons nous assurer que tous les enfants dorment. Et sincèrement, ce n'est pas quelque chose de très aisé. Et d'ailleurs, ça peut même taper sur le système par moment...

Notre plus gros point commun ? Notre vie, notre passé, notre personnalité. Comme moi, Litovski est issu d'une famille nombreuse de fermiers et a grandi quelques années dans une petite campagne loin d'ici. Pour ma part, je venais d'une campagne d'Irlande, mon père était agriculteur et nous étions au total six enfants. Nous venions tous les deux d'une famille pauvre, il fallait le dire, dans des pays en tension, à l'époque. L'URSS exerçait une grande pression sur la Pologne. En Irlande, les affrontements entre les britanniques et les irlandais, entre catholiques et protestants, se traduisaient par de nombreuses émeutes et par un nombre incalculable d'attentats. J'ai eu la chance de ne pas être exposé aux tensions toute ma vie, mais assez lorsque j'allais à Belfast pour rejoindre ma famille. J'y ai passé beaucoup de temps. Je devenais le gamin des rues qui évitait les émeutes et les coups de feu pour aller jouer au basket-ball sur un terrain délabré et dégueulasse avec quelques copains. Puis nous fûmes contraints de rester quelques temps à Belfast où je m'abandonnais peu à peu à mon caractère de casse-cou arrogant et perturbateur. A dix ans à peine, je prenais déjà part aux problèmes politique et j'ai ouvert mon casier judiciaire quelques années après en blessant grièvement un homme des force de l'ordre britannique qui s'en prenait à une femme aux allures trop révolutionnaire pour lui. Comment je m'y suis pris ? Je me suis d'abord jeté sur lui avec toute ma force de môme réduit à néant par une simple bousculade. Et c'est quand je me suis écrasé violemment sur le sol que j'ai trouvé plus judicieux d'attraper une pierre assez importante et de viser le crâne de l'homme. Il n'est pas mort, heureusement, mais je l'avais bien amoché. Puis plus rien. J'ai reçu un coup sur la tête. Je ne vous cache pas que des problèmes s'en sont suivis. Une séance au tribunal d'ailleurs ou contre toute attente, on jugea mon comportement comme le fait d'avoir porté secours à une personne en danger. J'ai eu la chance d'avoir assommé un homme qui s'était vu attribué plusieurs blâmes pour non respect des règles, et ce, à plusieurs reprises. Cela a beaucoup joué en ma faveur. Mon âge aussi d'ailleurs. Puis nous sommes revenus dans la petite campagne de mon enfance, à moins d'une heure de Dublin. J'étais changé. Et même s'il ont me connaissait un côté mauvais garçon, à toujours faire le pitre, à refuser d'obéir aux règles et arrogant, ces facettes de ma personnalité ne firent que s'accentuer. À l'école, je ne faisais strictement rien et il n'était pas rare que je rende copie blanche. La raison ? Je m'ennuyais fermement et mon hyperactivité rendait difficile le simple fait de rester assez sur une chaise durant plusieurs heures d'affilées. J'avais besoin de dépenser mon trop plein d'énergie. D'accord, cela était en grand contraste avec mes problèmes cardiaques qui exigeaient de moi une faible activité physique que je n'ai jamais respecté. Peut-être est-ce pour cela que ma santé s'est aggravé d'années en années. Mais le simple fait de rester assis sur une chaise me détruisait totalement le moral.

En somme, Ezéckiel et moi avions pas mal de points communs durant notre passé qui avaient fortement reflété notre personnalité. La plupart des personnes se trouvant à l'université de Berkeley, que ce soit les professeurs comme les étudiants, viennent d'une famille riche. Litovski et moi ne venons pas de ce milieu et c'est peut-être cela qui nous a rapproché, un passé semblable malgré quelques différence tout de même. Et c'est peu de temps après notre rencontre, durant une soirée un peu trop alcoolisée que les aveux ont eu lieu et que nous en avons apprit beaucoup sur la vie de l'autre. Oui, j'avais trouvé en Ezéckiel, quelqu'un de mon milieu social, quelqu'un qui me ressemblait sur bien des points. Lui était parti de rien et était devenu quelqu'un, tout en luttant contre sa dépendance pour la drogue. Moi, j'étais également parti de rien, et avais réussi mes études pour décrocher un bon travail malgré des problèmes cardiaques trop handicapants. Nous nous en étions sortis et l'un comme l'autre pouvions être très fiers.

Finalement, tout cela se traduisait en diverses conneries lorsque nous nous trouvions ensemble, comme à présent, où nous étions sur le point de mettre en scène un duel entre un Conquistador et un Inca. Les déguisements étaient prévus. J'avais envie de m'amuser et je savais que Ezéckiel accepterait d'être de la partie. C'est donc naturellement qu'il hocha la tête et qu'il décréta qu'il jouerait le rôle de l'espagnol. Et merde ! Je vais devoir porter les plumes ! Je ne retenais que difficilement un sourire en entendant son accent espagnol a couper au couteau. « Muy bien. » Comparé à lui, mon accent, bien qu'imparfait, restait bien meilleur que le sien. La raison ? Mon ex-femme a des origines portugaises et c'est tout naturellement que je me suis mis peu à peu à cette langue. Il pointa vers moi l'épée en plastique. J'en profitais pour lui piquer sa cigarette et la tendre vers lui comme un... très petit poignard. « En garde ! »

Quelques minutes plus tard, j'étais fin prêt, un bandeau autour de la tête avec, sur le devant, un cercle en carton doré où étaient attachées trois plumes. La grande classe oui... « Y... M... C... A.... ! », chantais-je en mimant les lettres avec les mains comme l'on si bien fait les Village People. Oui, car là, je ressemblais vraiment à l'indien. Sur le dos, une tunique très colorée, digne des grands chefs incas, une ceinture autour de la taille, accompagnée de ce qui pourrait ressembler à une cape elle aussi dorée. J'étais à présent pieds nus et mes jambes velues et mes bras à l'air. Dans la main, une grande lance en plastique surmontée du tranchant d'une fausse hache. Le regard sadique, j'observe Ezy. « T'abuse, j'aurai préféré être le conquistador, je ressemble à un vrai gay là-dedans. On va devoir changer le cours de l'histoire quand je t'aurai tué avec ma hache ! »
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MessageSujet: Re: Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward EmptyJeu 28 Juil - 18:25

Je crois bien qu’O’Malley et moi, on avait tout de suite accroché dès la première fois que l’on s’est vu. Je me rappelle c’était en salle des profs, pour mon premier jour. Bien évidemment il avait encore fallut que je soit en retard pour un cour, pendant que j’essayais de m’attarder à faire fonctionner la machine à café. Il n’y avait qu’un con qui pouvait se trouver à taper dessus, alors que tout les autres professeurs étaient partit à leur cour. J’avais vraiment eu du mal ce jour là en plus. Veille de soirée oblige hein… Fort heureusement, je n’étais pas le seul en pleine galère. Edward, visiblement pas très frais était arrivé alors que j’étais toujours en train de taper sur la machine. Je ne savais pas du tout ce qu’il avait fait la veille, mais en tout cas il dormait debout et avait fait déborder son verre d’eau qu’il remplissait depuis plusieurs minutes au moins. La vision de ce mec complètement endormi et dans un mal être des plus total m’avait fait rire. Alors que pendant ce temps, je crois que par ma faute, la vieille machine à café de la salle des profs présente sur ces lieux depuis plus de 10 ans venait de décédé tragiquement… RIP à elle. Elle n’avait pas survécu à mes nerfs visiblement. Au moins, mon arrivée avait eu l’avantage de coïncider avec celle de la nouvelle machine. Et depuis je me sentais très proche d’elle, elle était la première que j’allais voir en venant le matin, j’allais la retrouver à toute mes pauses, et dès que j’avais un petit moment. De quoi rendre jalouse Titine je vous le dis ! Et d’ailleurs, je n’étais pas le seul à vouer un amour sans équivoque pour cette nouvelle machine – un bijou de haute technologie – puisque depuis le premier jour Edward et moi s’y retrouvions devant tout le temps. C’était une sorte de coup de foudre amical que l’on avait eu. J’étais ravi en arrivant en ces lieux d’avoir trouvé un pote avec le même niveau mental que moi prêt à faire toutes les conneries inimaginable, mais mieux encore j’avais trouvé en lui en véritable ami vers qui je pouvais me tourner pour parler plus sérieusement. Car oui, ça peut nous arriver aussi hein ! On a beau faire tout le temps les cons, on sait par moment se montrer comme de vrais adultes. Notamment parce que l’on avait déjà fait dans la confidence, sur notre passé mutuel pas toujours facile, et notre milieu social commun qui était sans doute une raison de plus encore pour que l’on se soit rapproché. On s’était rapidement bien cerné l’un et l’autre, et il était probablement un des rares à savoir des choses sur ma vie que je préférais généralement cacher.

Sans aller jusqu’à verser une petite larme – non faut pas déconner quand même, j’ai une tête à pleurer ? - la fin de l’année me rendrait probablement nostalgique de nos moments conneries qui avaient été tellement nombreux ces derniers mois. Ça allait me manquer de terroriser les élèves, semer la pagaille à la cantine et dans la salle des profs, sans oublier les fiascos des conseils de classe … Bref tout un tas de trucs qu’on avait fait lui et moi et qu’on ne pourrait malheureusement pas faire pendant les vacances. Ça serait sans doute l’occasion aussi de préparer notre retour en septembre qui allait être fracassant. Mais en attendant, autant bien préparer la sortie non ? Je sentais que l’idée d’O’Malley allait sans doute encore faire parler de nous. Je me marrais déjà, l’imaginant parfaitement en incas avec ses plumes de partout. Je suis très certain que ça lui irait mieux qu’à moi. Et puis j’étais parfait en espagnol d’abord, non ? Si on oubliait l’accent bien sur. Forcément, un mélange de polonais et d’anglais qui essayais d’imiter un espagnol et bien ça ne pouvait que donner quelque chose d’assez bizarre je vous l’accorde. Mais en attendant moi je n’aurais pas des plumes de partout hein. Alors qu’il se mit à rappliquer en me menaçant avec ma cigarette – que je récupérai et termina immédiatement – nous nous préparions chacun de notre côté. Lui mettait ses jolies petites plumes et moi le costume de conquistador qui je dois avouer avait sacrément la classe.


« Y... M... C... A.... ! » Je ne put m’empêcher d’éclater de rire en le voyant avec son accoutrement. J’espérais que ses élèves allaient se marrer autant que moi en le voyant. « T'abuse, j'aurai préféré être le conquistador, je ressemble à un vrai gay là-dedans. On va devoir changer le cours de l'histoire quand je t'aurai tué avec ma hache ! » Je ne put m’empêcher d’éclater de rire… C’est vrai que ça faisait gay son truc. De quoi faire absolument craquer Nick. Un sorte de clone de Ken version gay, qui avait tout le temps des tee shirt rose et qui accessoirement était l’une des femmes de ménages de l’établissement. « Fait gaffe de pas croiser Ken, je suis sur que les plumes risques de le faire craquer… » Je me marrais une fois de plus avant d’essayer de coller comme je pouvais ma fausse moustache brandissant mon épée en plastique encore. « Mé né t’inquiète pas, yé t’aurais toué bien avant. » Ajoutais-je en reprenant de nouveau cet affreux accent. « On peut pas changer l’histoire O’Malley. Tu es voué à mourir, en gaaaaaarde moussaillon ! » Je jouais avec mon épée en plastique que je fit tournoyer dans tout les sens pour finalement par mégarde la planter dans la mascotte en peluche de l’université.. Hé bah ! C’est que ça a beau être en plastique, c’est dangereux ces machins tout de même. Je leva mon épée avec le pingouin en peluche – ou ce qu’il en restait – au bout en allant menacer Edward avec ça. « Oups… » Pire qu’un gosse je vous jure, on me laissait là encore quelques minutes de plus et je vous jure je serais capable de tout casser. Je ramena le bout de mon épée jusqu’à moi pour reprendre le pinguoin et le replacer là où il était sur l’étagère, regardant le trou que j’avais fait dans son ventre l’air sceptique. « Hum… Personne ne remarquera rien hein ? » Ajoutait en jouant avec ma moustache que je fis une fois de plus tomber en essayant pour la énième fois de la remettre en place. C’était un peu de la merde ce truc hein… « Allez l’indian ! Vamooooooos ! » Ajoutais-je ne préférant pas rester par ici, ne sait on jamais si quelqu’un passait par là et viendrait à découvrir le meurtre de Mister Pingouin… Encore une chance que ce n’était qu’une peluche. Je sortit le premier de la salle des prof alors que les quelques élèves passant dans les couloirs se mirent déjà à nous dévisager. « Tou vaaa morriiiiiiiir ! » Baragouinais-je dans je ne sais trop quelle langue d’ailleurs, allant menacer un pauvre élève avec mon épée en la mettant sous son coup avant de ricaner quand il s’enfuit en courant. En plus de gamins, il y avait même des bébés à Berkeley tiens…


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Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Empty
MessageSujet: Re: Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward EmptyLun 1 Aoû - 23:06

Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Fassy24 Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward CopiedeBrad_av_12




Ezéckiel et moi n'étions pas seulement de bons amis qui adorent déconner ensemble, enchaîner les conneries et en faire voir de toutes les couleurs aux personnes qui nous entourent. Non, nous sommes aussi des confidents. Nous connaissions les grandes lignes du passé de l'autre. Nous avions craché le morceau un soir, dans un bar, alors que nous étions quelque peu éméchés. C'est là que nous avons apprit que nous venions tous les deux d'un milieu social quelque peu défavorisé. Entre lui qui avait passé ses premières années en Pologne, alors que le pays connaissait de fortes tensions, et moi en Irlande qui n'était pas en paix totale non plus, nous nous étions trouvés de nombreux points communs. L'un comme l'autre nous venions d'une famille nombreuse mais pauvre. Mais nous avions porté une croix différente toute notre vie. Lui avait dû surmonter sa dépendance à la drogue, sa vie de chien errant, et la mort de la femme de sa vie. Pour ma part, j'avais dû faire face à de graves problèmes de santé qui m'avait déjà valu un arrêt cardiaque, une transplantation et qui désormais me rendait victime d'une espérance de vie bien trop courte pour espérer un jour devenir grand-père. On me donnait encore dans les alentours de dix ans à vivre, si tout allait bien. Tout comme je pouvais mourir assez rapidement si mon corps décidait de rejeter ce nouvel organe, ou bien si un cancer pointait le bout de son nez, en sachant qu'avec une transplantation, j'ai bien plus de ''chances'' d'en contracter un qu'une personne normale. Oui, nous portions chacun notre croix. Nous étions deux face à cette foule de personnes aisées à qui la vie sourit. Et c'est certainement pour cela que nous nous sommes autant rapprochés, en plus du fait que nous ayons la même mentalité puérile.

Litovski et moi n'allions pas pouvoir nous voir aussi souvent pendant les vacances. En effet, pour ma part, j'allais passer quelques temps chez la famille de Maria, dans le Nevada, puis je m'envolerai pour l'Irlande, afin de retrouver mes parents, mon frère, mes sœurs, mes oncles, mes tantes, mes nièces, neveux, cousins, cousines et j'en passe... Nous nous devions donc de mettre la barre haute pour notre dernière connerie de cette année scolaire. Car oui, à moins que nous soyons tous les deux pris d'un élan de sérieux d'ici septembre, nous allions mettre les bouchées double pour la rentrée. Les élèves n'auront qu'à bien se tenir, ou qu'à bien se cacher. Oh oui ! Ils en baveraient tous !

« Mé né t’inquiète pas, yé t’aurais toué bien avant. » J'éclatais de rire en l'entendant. Avec cet accent, il me faisait penser à Stéphane Rousseau, ce comique québécois qui imitait un dénommé Rico, un espagnol Don Juan dans l'un de ses sketchs. Ezy aurait pu prendre la relève sans problème ! Et ce n'était pas sans compter cette moustache brune ridicule qu'il tentait de coller sur sa lèvre inférieure. Oui, il faisait un bien drôle d'espagnol, surtout quand on voit qu'il a le teint aussi clair que le mien, et qu'il est châtain avec pas mal de reflets roux. Oui, un espagnol doublé d'un irlandais alors ! Tout comme je ne faisais pas du tout Inca. Vous avez déjà vu un Inca avec des cheveux châtains clairs, virant souvent parfois au blond, et avec des yeux aussi bleus, vous ?

Quand je vis Ezéckiel jouer avec son épée en plastique, je fronçais doucement les sourcils. Non pas par énervement, mais plutôt par crainte. Vous ai-je déjà dit que cet homme représente parfois la maladresse incarnée ? C'est une des raisons pour laquelle je l'affuble parfois du charmant surnom de « Boulet ». Je ne fus donc même pas surpris qu'il plante la pauvre peluche qui représentait une mascotte pour l'université. Je passais ma main sur mon visage, dans un geste désespéré, me cachant ainsi les yeux et les lèvres, pour ne pas lui montrer que j'étais clairement en train de me marrer face à sa connerie. « Hum… Personne ne remarquera rien hein ? » J'observais la peluche alors que mon visage affichait une mine faussement sérieuse. « Ok, ok.... pas de panique. Mieux vaut qu'on le pense perdu, plutôt qu'assassiné. Cachons le corps... ! » J'attrapais la peluche et me stoppait net. « Merde ! Je viens de mettre mes empruntes sur le cadavre... » Finalement je cachais le pingouin dans un des cartons tout en haut d'une des plus hautes étagères. « Vamos ! »

Puis nous sortîmes de la salle des professeurs. Tous les regards furent posés sur nous alors qu'Ezy menaçait déjà un pauvre étudiant qui préféra fuir. En même temps, j'aurai certainement eu peur aussi à sa place ! Nous courûmes tous les deux jusqu'au hall d'entrée. « Les Incas domineront le monde !!! », lançais-je en brandissant ma hache en plastique. « Dommage qu'ils soient déjà morts ! » Puis nous repartîmes pour aller jusqu'à l'amphithéâtre où j'avais cours. Je ne nous donnais même pas deux heures avant que Maria, en bonne directrice adjointe, arrive pour nous tirer les oreilles. Les étudiants étaient déjà installés. Il faut dire que nous étions en retard, pour changer. J'entrais le premier en courant et sautais sur mon bureau, sur une petite estrade, et pointais mon arme sur Ezy. « Ton peuple n'est pas le bienvenou ici ! Letoulne d'où tou viens, toi et tes hommes moustachous ! » Oui, allez savoir pourquoi, mais à mes yeux, les Incas aussi avait un accent espagnol.

Là nous commençâmes notre petit duel. Et il ne fallu pas plus de quelques minutes, sous le regard amusé des étudiants – bien que certains restaient quelque peu désespérés par notre attitude digne de deux enfants de cinq ans –, pour monter sur leurs bureaux à eux. Ainsi, j'enjambais rapidement les tables, tout en prenant soin de ne pas me casser la figure, avant de m'arrêter net et de menacer une étudiante avec ma hache. « Tou viens de regalder sous ma toge ! Yé t'ai vou ! »
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MessageSujet: Re: Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward Christophe Colomb a découvert l'Amérique, et moi j'ai des couverts en plastique ♣ Pv Edward EmptyVen 19 Aoû - 17:10

corbeille, membre supprimé.
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