the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Partagez

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty
MessageSujet: Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] EmptyMar 5 Juil - 3:40

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Tumblr_lnbdspGTTs1qai37ho1_500
nicky83.tumblr.com
« BB ! Box n°6, un client pour toi ! » La voix du proprio fouetta l'air pour la 3 ème fois de la soirée tandis que BB était occupée à réajuster ses bas dans les loges du stripclub. A 23 heures, elle avait été choisie sur le book de l'entrée par un jeune homme d'à peine 21 ans, certainement pas habituée des lieux et qui - comme bon nombre de jeunes clients avant lui - avait du flasher sur son nom de scène, sa blondeur et le côté mystérieux que lui donnait son masque de dentelles. Un masque qu'elle vénérait mais qu'elle détestait à la fois car, s'il était gage de son anonymat, il avait aussi le dont de lui attirer les clients les plus pervers, ceux qui fantasmait sur l'amour anonyme, sur l'attrait passablement douteux de l'intouchable et de la froideur qu'elle s'efforçait à entretenir lorsqu'elle paradait sous l'infime couche de dentelle protectrice. Par chance, ce premier client n'avait pas eu les mains baladeuses. Mieux, il avait semblé tétanisé, subjugué, hypnotisé même. Il fallait dire qu'elle faisait tout pour en général et qu'elle travaillait sa souplesse tous les matins afin de pouvoir offrir à son patron des shows impeccables, qui l'empêcherait d'avoir jamais rien à lui reprocher. La raison de cette assiduité trouvait d'ailleurs sa source dans le fait qu'elle le soupçonnait grandement d'attendre la moindre erreur de sa part pour exiger d'elle de nouvelles conditions de travail en jouant sur sa culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur pour lui imposer des choses qu'elle avait toujours refusé comme retirer son masque ou coucher avec les clients, par exemple. Et même si elle ne se faisait pas d'illusions sur le fait qu'arriverait un jour LE client au porte-monnaie plus rempli que les autres qui l'obligerait à trahir ses principes à cause de la cupidité de son employeur, il n'en restait pas moins qu'elle mettait un point d'honneur à tout faire pour ne pas tendre de perche qu'elle aurait pu regrettait par le suite ...

Le deuxième client, quand à lui, s'était montré beaucoup moins passif que le jeune homme qui l'avait précédé. Pis que ça, il s'était arranger pour glisser le plus de billet possible sous la lanière de son string, de façon à pouvoir la toucher encore et encore, ce qui avait fini par la dégoutter à un point inimaginable. Les mains de cet homme qui sentait l'alcool fort sur son corps, ça lui rappelait tellement de mauvais souvenirs ... Dans ces moments là BB redevenait Billie pour quelques secondes et tentait de chasser le dégoût à l'aide de visages familiers et rassurants. Pacey, Nelson, Camille, des hommes qui lui rappelaient tous les jours que l'espèce masculine n'était pas uniquement constituée de pervers alcooliques et dégoulinant de désir sexuel ... Une fois ce deuxième show terminé, elle ne s'était pas faite priée pour jouer son rôle de BB jusque dans la plus petite parcelle de dédain dont elle faisait preuve en général au moment de remercier ses client. C'était son rôle, un rôle qui plaisait et qui excitait les clients mais qui lui permettait tout de même de projeter tout le mépris qu'elle avait pour eux dans ses attitudes sur scène. On la payait pour être la femme fatale et froide qui faisait fantasmer les hommes, mais aucun d'autre eux n'avaient conscience du point auquel elle ne feignait pas ses airs de supériorité glaciale lorsqu'elle tournait le dos à la scène et qu'elle roulait des fesses jusqu'à sa loge. Et dire que certains trouvaient ça excitant ...

« J'arrive dans une minute ... » Répondit-elle en terminant de récolter les billets qui pendaient de ses sous-vêtements et qui étaient prometteur d'un pourboire satisfaisant compte tenu de l'heure et de tout ce qu'il lui restait encore à danser avant de rentrer chez elle ... Dans le miroir entouré d'ampoule qui décorait le mur de la loge qu'elle partageait avec une autre fille du club, elle se recoiffa, fit une retouche maquillage, s'assura que son soutien-gorge donnait toujours à sa poitrine cette effet avantageux avant de prendre la direction de la salle dans laquelle l'attendait son nouveau client. Comme à son habitude, elle passa par le bar et fit signe au barman de la répertorier comme étant " réservée " durant toute la durée du show, le but étant ici qu'aucun autre client n'arrête son choix sur elle alors qu'elle s'apprêtait à satisfaire les attentes de celui qui siégeait au box n°6. Pudique du visage mais pas du corps, elle traversa la salle sous le regard de la clientèle, composée aussi bien d'habitués qui lui décochèrent des clin d’œil que de nouveaux clients se faisant peut-être la réflexion de la choisir elle lors de leur prochain passage. Lorsqu'elle fut parvenue au box n°6, elle ouvrit le rideau et le referma aussi sec derrière elle.



Billie n'existait plus, BB reprenait le relais. « Vous avez commandé le dessert ? » Lança-t-elle d'une voix à la fois beaucoup plus sensuelle et paradoxalement beaucoup plus froide que celle qui était la sienne en temps normal, en tant que Billie. Sans plus attendre, elle grimpa avec souplesse sur la table astucieusement placée devant le client pour que ce dernier ait une vue imparable sur ses formes et son déhanché. La barre centrale ne lui était pour l'instant d'aucune utilité acrobatique, mais elle s'y accrocha d'une main et tourna négligemment autour d'une démarche lascive et aérienne à la fois. Les dix centimètres de talons aiguilles qui lui paralysaient la cheville n'étaient pas un problème, elle s'y était habituée avec le temps ; tout comme elle s'était habituée à sa tenue de scène que la Billie qu'elle était en arrivant lors de son entretien d’embauche n'aurait jamais osé porter : chemisier noir archi décolleté et bien évidemment trop court puisqu'il laissait apparaître son ventre et le haut de son porte-jarretelles, mini short en jeans savamment effiloché mais qui ne couvrait même pas le pli de ses fesses (et donc encore moins la maille de ses bas ...), le tout perché sur d'interminable bottes en cuir, répliques exactes de celles qui avaient propulsé BB, Brigitte Bardot, au sommet de la sex-symbole attitude ...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty
MessageSujet: Re: Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] EmptyMer 6 Juil - 11:16

« T'as gagné le gros lot, on dirait! » Amusé, délibérément moqueur et quelque peu jaloux, le regard de son collègue se projeta sur le décolleté de celle qui venait de poser ses mains sur les épaules de Nelson dans un déhanché à faire frémir n'importe qui. Lui-même devait se contenter d'une jeune femme apparemment un peu timide, dont les gestes manquaient d'assurance et dont la fougue qu'on leur réservait habituellement s'avérait être absente. D'un sourire entendu, Nelson pencha la tête du côté de son collègue en sortant de ses poches plusieurs billets. « C'est pas une question de goût, c'est une question de pourboire! Sors le fric, Jordans! » Reportant entièrement son attention sur la demoiselle aux courbes généreuses plantée devant lui, Nelson s'appuya un peu plus négligemment sur le dossier de sa chaise, appréciant avec une ardeur redoublée la danse sensuelle qui se déroulait sous son nez. Plus d'une fois, il leva la main dans une caresse qui se voulait délicate et agréable tout en sachant que la jeune femme ne verrait que le geste déplacé et pervers qui en résultait. Incapable de rester de marbre face à ce corps splendide et à ces frôlements délicieusement tendancieux, il n'avait pourtant pas l'impression de violer l'intimité et la bulle de ces filles en les touchant de la sorte, comme si le fait de payer quelques billets supplémentaires pouvaient lui permettre d'obtenir ce qu'il voulait d'elles sans chercher à le mériter. De toute façon, l'endroit n'était pas propice aux pensées altruistes et morales, tout en ce lieu relevait de l'immoralité et du vice. La musique langoureuse sur laquelle évoluaient les danseuses ne pouvait qu'inspirer luxure et débaûche, les lumières tamisées et les spotlights incitaient à en découvrir toujours un peu plus alors que l'oeil ne semblait pas suffisamment puissant pour tout voir et l'alcool qui coulait à flot permettait d'oublier toute réticence, toute valeur.

Nelson profita du fait que la demoiselle se soit penchée sur lui pour glisser sous le bonnet de son soutien-gorge quelques billets, terminant d'une traite la bière qu'on lui avait apportée sans même qu'il n'ait besoin d'aller la chercher. « Ça c'était chaud! » « Profite, mon vieux! C'est bien la seule que tu pourras jamais t'offrir! » rigola le médecin en laissant son regard dévier sur les filles grimpées sur scène et qui accomplissaient quelques prouesses acrobatiques en preuve de leur souplesse. « Regarde, la petite blonde. Ça, c'est le genre qui me fait ... » Nelson n'eut pas le loisir de remarquer le geste déplacé de son collègue alors qu'il portait son regard sur la jeune femme dont il parlait. Masquée, elle disparut rapidement et le médecin maugréa alors qu'il aurait bien aimé voir de quoi elle était capable. « On ne voit même pas ses yeux... » « On s'en fiche! Quand t'as une merveille pareille, tu la laisses pas filer! » Pouffant de rire en se détendant sur son banc, Nelson, intrigué, profita de sa soirée en espérant la voir réapparaître. « Tu crois qu'elle a déjà terminé? » « Peut-être, je sais pas. Oh putain, l'enfoiré! » « Va te faire foutre toi-même! » « Pas toi, idiot! Ma seule journée de congé! Ils sont vraiment sans pitié! » Posant son bipeur devant le nez de Nelson, le dénommé Jordans se releva à contre-coeur, maugréant des propos incohérents d'où perçaient des « Sans-coeur », des « Pourquoi? » ainsi que des « Conneries ». De garde ce soir-là alors que Nelson était libre comme l'air, Jordans disparut après une dernière tape sur l'épaule de son ami, furieux d'être ainsi arraché à sa contemplation d'art visuel. Contrairement à son collègue, Nelson n'avait pas lésiné sur l'alcool, n'ayant aucune obligation ailleurs. Le regard rivé sur les déhanchés des demoiselles, les bras croisés sur sa poitrine, le lieu avait perdu une parcelle de l'attrait qu'il avait à ses yeux maintenant qu'il ne pouvait plus dire haut et fort les commentaires qui lui passaient à l'esprit.

Nelson se redressa finalement et se dirigeait vers la sortie lorsque l'une des affiches attira son regard. La danseuse masquée y était représentée et si le médecin ne s'aventurait jamais dans les box, ou très rarement, l'idée lui vint de faire un tour dans l'un de ces cubicules en compagnie de la fille qu'il n'avait plus revue depuis un peu plus d'une heure. « Hey, Pat'! Tu me la gardes heu ... BB? » Ayant jeté un rapide coup d'oeil à l'affiche afin de récupérer le nom de scène de la danseuse, il leva le pouce dès lors qu'il eut la confirmation qu'elle l'attendrait, la jeune femme le dirigeant vers le box numéro six. « Installe-toi, tu ne seras pas déçu! » fit-elle avec un clin d'oeil alors qu'elle ouvrait le rideau pour le laisser passer. Nelson eut un sourire entendu et prit place dans le fauteuil qui lui était désigné, tous ses sens en alerte. Il lui semblait que son corps réclamait encore un peu plus d'alcool, mais son esprit lui disait de s'arrêter là et de demeurer parfaitement lucide pour ce qui allait suivre. « Vous avez commandé le dessert ? » Nelson n'avait eu qu'à relever les yeux pour glisser son regard sur les courbes parfaitement dessinées de la jeune femme qui venait de faire irruption dans le box. « Je l'attendais avec impatience. » Nelson se rapprocha légèrement, posant les coudes sur les bras du fauteuil, sans jamais la lâcher des yeux. Si le médecin en venait à croire que son collègue avait eu raison de la mettre ainsi sur un piédestal, il n'avait que plus envie de voir de quoi elle était capable. Frileux, néanmoins, dans sa tentative d'approche, il garda ses mains pour lui, se contentant pour l'instant de regarder. « D'ailleurs, j'en connais un qui sera jaloux de savoir que je t'ai eue pour moi le temps d'une danse. Plus d'une, non? » Il avait sortit de sa poche plusieurs billets qu'il glissa vers elle, les sourcils légèrement haussés en un défi muet.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty
MessageSujet: Re: Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] EmptyJeu 7 Juil - 3:46

« Je l'attendais avec impatience. » Évidemment, avec quoi d'autre ? Pensa-t-elle dédaigneusement en continuant de tourner de manière sensuelle autour de la barre à laquelle sa main était toujours accrochée, pour donner à ses mouvements un attrait hypnotique sensé regrouper l'attention du client sur elle et uniquement sur elle. « D'ailleurs, j'en connais un qui sera jaloux de savoir que je t'ai eue pour moi le temps d'une danse. Plus d'une, non ? » En le voyant déposer à ses pieds quelques billets destinés à la convaincre de rester plus longtemps qu'une simple danse, BB décocha au jeune homme qu'elle regardait sans le voir (question d'habitude pour ne pas permettre aux visages des clients de venir hanter ses nuits ...) un sourire se voulant à la fois supérieur (femme fatale oblige) et approbatif. Ce fut même l'occasion pour elle de terminer l'échauffement et d'entrer pour de bon dans ce qui s'annonçait être la première d'une plus ou moins longue série de danses pour le bon plaisir de cet homme. Féline, elle leva les bras au ciel et se tortilla en ondulant des hanches au rythme de la musique et plus cette dernière avançait, plus ses mains descendaient le long se don corps - passant sur ses seins, ses flancs et sur l'intérieure de ses cuisses - pour finir par écarter ses propres jambes de manière subjective afin qu'elle puise plier les genoux, s'accroupir et ramasser au passage les billets sur le sol. Bien évidemment, elle ne manqua pas de se cambrer lorsqu'elle se redressa pour que sa poitrine et son ventre passent à quelques centimètres du visage du client. D'ailleurs, profitant d'être certaine d'avoir captivé toute son attention, elle se retourna d'un geste vif de façon à ce que la vue qu'il avait sur son bassin se transforme, en un battement de cils, en une vue de premier choix sur sa chute de reins. Là, elle roula des fesses, toujours au rythme de la musique, et profita d'être dos tourné au jeune homme pour coincer les billets qu'elle avait récupéré sous la brettelle de son soutien-gorge.

Arriva alors le moment où la musique se fit à la fois plus rythmée et plus sensuelle que jamais. BB décida qu'il s'agissait de l'instant idéal pour montrer à cet homme ce dont elle était capable à la barre. Sans prévenir, elle s'y accrocha fermement et profita de son élan pour en faire un tour complet en faisant virevolter sa crinière blonde au passage, quitte à ce que ses cheveux effleuree un peu le client dans la foulée. Son corps, rendu souple par les entraînements, se colla au métal et en épousa parfaitement la forme si bien qu'elle put, par un habile jeu de jambes, se retourner complètement et se retrouver suspendue, la tête en bas. Renversée de cette façon, elle peinait à bien cadrer le visage du client, mais elle cela n'était d'aucune importance. Le fait qu'il n'émette aucune protestation était, en soit, un indicateur de travail bien fait. Or c'était précisément ce pour quoi on la payait et elle s'en satisfaisait amplement. Elle entreprit alors de défaire, très lentement, le nœud par lequel son chemisier trop petit se tenait fermé autour de sa taille. Dès qu'il fut défait, le vêtement fut soumis aux lois de la gravité et descendit comme par magie le long de ses bras qu'elle avait pris soin d'étendre pour l'occasion. On aurait pu croire que c'était un vent imaginaire qui la déshabillait, mais non. Au moment où l'habit s'apprêtait à tomber sur le podium, elle referma ses doigts sur le tissu, l'attrapa au passage et le lança adroitement en direction du client pour profiter qu'il soit occupé à le rattraper afin de se décrocher de son perchoir en toute tranquillité. De retour en position verticale normale, elle décida que le prix payé par le client se devait de lui apporter un privilège que ceux qui ne laissaient pas de pourboires n'avaient pas. Sinon, il aurait eu toutes les raisons de se plaindre à la direction. Alors, provocante et à mille lieux de la Billie qu'elle était le jour, elle se rapprocha de lui, descendit de l'estrade d'un bon de chat et déposa l'une de ses bottes étincelantes sur l'accoudoir du siège qu'il occupait.

« Ce monsieur débarrassera-t-il la dame de son soulier ? » Questionna-t-elle rhétoriquement en arborant une fois de plus l'air intouchable qui caractérisait son personnage. De l'endroit où elle se trouvait, sa silhouette se situait pile entre le client et l'unique lampe à l'intensité extrêmement faible du box privé. Pas moyen, donc, d’apercevoir ses traits avec exactitude ; il jouissait de l'anonymat que l'ombre de la danseuse voulait bien lui offrir. Tant pis, tant mieux, BB ne voulait pas voir le vice dans ses yeux ni même la moue certainement ravie qu'il devait arborer à l'idée de pouvoir la toucher, quitte à laisser ses doigts vagabonder au passage (en laissant possiblement croire qu'il était capable de confondre une fermeture qui se trouvait au niveau du mollet avait une pince de porte-jarretelles qui, elle, se trouvait au niveau de la cuisse ... Ahhhh ces hommes, tellement capables de se faire plus bêtes qu'ils n'étaient réellement si cela pouvait leur amener un peu plus de profit !)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty
MessageSujet: Re: Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] EmptyVen 8 Juil - 10:45

Subjugué par la finesse de ses courbes et la grâce de chacun de ses mouvements, Nelson ne pouvait s'empêcher de se dire que celui qui s'endormait tous les soirs aux côtés de cette beauté avait décidément bien de la chance. C'était inconcevable pour lui de la croire seule, elle avait assurément quelqu'un. Incapable de détacher son regard de ses courbes avantageuses et de ses coups de reins apparemment destinés à attirer son attention sur elle, ce n'était pas l'envie qui manquait de relever le bras pour effleurer cette peau si pâle et qui semblait pourtant si douce. Si la jeune femme semblait à l'aise dans ce rôle qu'elles devaient toutes jouer lorsqu'elles étaient sur scène, c'était la première fois depuis qu'il avait mis les pieds ici qu'il ressentait une véritable bouffée de chaleur. Il aurait eu envie de l'étreindre avec douceur, d'oublier jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient et le mince rideau qui les séparait du reste du monde. Il aurait eu envie de lui retirer son masque, de plonger son regard dans le sien et de la sentir chavirer sous ses doigts. Aux prises avec des envies toutes plus répréhensibles les unes que les autres, le médecin releva la main sans la toucher pourtant, alors qu'elle s'éloignait désormais de lui après lui avoir offert une vue particulièrement agréable sur ses attraits. Ce genre de danse, ce genre d'endroit surtout, n'était pas recommandé pour les conversations sobres et dénuées d'allusions; ça puait la luxure et pourtant, Nelson s'y plaisait. Ce n'était pas le moment de se la jouer gentleman, il n'était pas là pour ça et elle non plus. Pourquoi se priver du spectacle qui s'offrait à lui alors qu'il pouvait en profiter au maximum et payer un peu plus pour obtenir ce qu'il désirait? Une danse ne serait pas suffisante, il en avait bien peur. Il voulait la garder avec lui jusqu'au bout de la nuit, il refusait de la voir se ruer sur un autre box pour satisfaire quelqu'un d'autre et il refusait également de choisir quelqu'un d'autre pour satisfaire ses propres exigences. C'était elle qu'il voulait.

Nelson ne la quitta pas des yeux et l'effluve du parfum de la jeune femme vint chatouiller ses narines, parfum qui lui donna des frissons, lorsque ses cheveux voletèrent à quelques centimètres de son visage. Elle était douée, il n'y avait aucun doute. Cette facilité qu'elle avait de glisser autour de la barre centrale, ces coups de reins qu'elle parvenait à faire au rythme de la musique lascive qui s'élevait toujours dans la place et cette grâce féline qui était la sienne suffisaient à rendre Nelson complètement fou. Lorsqu'elle se retrouva la tête en bas, il ne put s'empêcher de profiter de la vue qui s'offrait à lui, alors que la poitrine de la jeune femme lui faisait place, délicate, mais tout de même un peu plus volumineuse de par sa position inversée. Il attrapa sans vraiment le voir le chemisier de la jeune femme, alors qu'elle se remettait dans une position un peu plus confortable et que lui-même laissait tomber le vêtement sur le bras de son fauteuil. Nelson se promit de ne plus jamais se retrouver dans une telle situation. Plus jamais. La tentation était trop grande et l'inactivité qui le clouait sur place, le lieu et la situation oblige, lui déplaisait fortement. Il aurait aimé pouvoir lui retirer lui-même son vêtement, il aurait aimé pouvoir parcourir de ses mains le corps de pêche de la jeune femme, mais il savait que s'il était dans son droit, la morale qu'il avait toujours l'en empêchait jusqu'à ce que celle-ci finisse par le lui proposer. Il n'était pas sans ressources et les billets toujours dans ses poches ne demandaient plus qu'à être jetés sur l'estrade où évoluait la danseuse pour la garder le plus longtemps possible pour lui et lui seul.

Lorsqu'elle descendit de son perchoir pour se retrouver à la même hauteur que lui, Nelson faillit lui attraper le bras pour la retenir, n'ayant aucune envie de la voir partir aussi rapidement. Or, il n'en eut pas le temps puisque la belle déposa à quelques centimètres de son bras son pied, toujours vêtu de sa botte. « Ce monsieur débarrassera-t-il la dame de son soulier ? » Sans un mot, le médecin laissa l'une de ses mains glisser sur le cuir de sa botte, jusqu'à en trouver la fermeture éclair, fermeture qu'il ne toucha qu'à peine. Ses doigts avaient en effet poursuivi leur course le long de sa jambe, ne s'arrêtant qu'au bas de sa cuisse, à hauteur de son genou. Il ne s'était pas trompé quant à la douceur de sa peau et fit pression sur elle pour qu'elle se rapproche un peu plus, dans le seul but de mieux pouvoir détacher la chaussure qu'elle portait à son pied et qui cachait la splendeur de ses jambes qu'il ne pouvait qu'imaginer comme étant parfaites. Descendant avec une lenteur exacerbée et surtout voulue la fermeture de la botte de la danseuse, il parvint enfin à la lui retirer, sans cesser de frôler le mollet désormais à découvert. L'alcool y était sans doute pour quelque chose, mais il avait l'impression de se retrouver dans un monde à part, comme s'il n'était plus dans ce bar destiné à la luxure, comme s'il n'y avait plus que lui et la demoiselle qu'il avait charmée avant de la ramener chez lui. La seule différence, ici, c'était qu'il ne l'avait pas charmée; il l'avait payée. Payée pour danser. Déposant la botte désormais inutile un peu plus loin, il se pencha légèrement de manière à attraper la seconde, toujours au pied de la jeune femme. Et puis, changeant d'avis, il laissa ses doigts glisser le long de sa cuisse avant de se reculer un peu, tentant de capter un regard sous ce masque qui la cachait aux yeux de tous. « Retire-là, toi ... » demanda-t-il d'une voix plus grave qu'à son habitude, sans la lâcher des yeux. Il espérait de ce fait pouvoir observer une lueur dans son regard, déceler un éclat bleu ou brun, une certaine malice... Ou peut-être serait-ce du dégoût?

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty
MessageSujet: Re: Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] EmptyMer 13 Juil - 17:02

Des gestes délicats, des doigts aériens, une lenteur volontaire et une attitude confiante dans l'entreprise de déchaussage / caressage, ce client n'en était certainement pas à son premier tour dans le club pensa Billie qui restait pourtant insensible à l'attention minutieuse qu'il lui portait. Il était soit un habitué des lieux, soit assez imbibé d'alcool pour se sentir parfaitement à l'aise dans ce genre de situation, mais elle n'aurait pas su dire que c'était une bonne ou une mauvaise chose, au final. Ce qu'elle aimait avec les nouveaux clients c'était que ces derniers étaient tout d'abord gênés et récitent à l'idée de toucher. Non pas par dégoût, du moins ne le pensai-t-elle pas, mais peut-être par culpabilité ; le fait étant que toucher une danseuse en gardant à l'esprit qu'ils avaient payé pour ce faire devait certainement éveiller en eux une once de honte ou de moralité malmenée par tout ce que sous-entendait l'échange de billets verts contre un peu de compagnie ... Les clients plus expérimentés, eux, faisaient preuve de beaucoup moins de scrupules et semblaient n'avoir aucun mal à refouler leur morale une fois le rideau du box tiré. Cela dit, le caractère moins hésitant de leurs gestes lui permettait d'en finir plus vite les jours où elle pensait tomber sur des types un peu trop entreprenants. Celui-ci, en revanche, bien qu'assuré dans sa gestuelle, ne semblait pas vouloir bâcler la tâche qui lui incombait et c'est en entretenant le silence impassible dont elle avait fait preuve jusqu'alors que Billie le regarda faire, sans ciller. Là où le bruit d'une fermeture qu'on descend caractérisait pour bon nombre d'hommes et de femmes un pas de plus dans l’effeuillage et vers le passage à l'acte, il ne s'agissait pour elle qu'une marche de moins avant de se retrouver complètement nue. Avec le temps et la pratique, elle avait appris à faire abstraction de la pudeur et ne s'en formalisait plus, mais il fallait bien reconnaître que c'était avant tout son masque qui l'avait aidé à se faire plus libertine qu'elle ne l'était réellement. Ce petit bout de dentelle là compensait la perte de tous les autres morceaux de tissu amenés à disparaitre au fur et à mesure qu'avancerait la représentation, il était son saint Graal et le gardien de son anonymat, chose qu'elle considérait comme éminemment plus précieuse que la non-nudité.

Lorsqu'il déposa la botte aux pieds du siège et qu'il tendit le bras pour s'emparer de l'autre, BB n'émit aucune protestation et n'hésita pas à se pencher un tantinet pour que ses seins soient au plus proche du visage de son client. Dans son esprit, l'analyse très féminine qu'elle avait du striptease la poussait à jouer le plus possible la carte de la suggestion. Cette méthode avait fait ses preuves et lui avait souvent offert la bonne surprise de ne pas avoir à aller plus loin avec les clients. Ces derniers, bien souvent soufflés par la proximité qu'elle leur offrait et par les mouvements hypnotiques de ses membres, n'en étaient que plus satisfaits et se contentaient quasi systématiquement de lui promettre de faire de nouveau appel à elle tandis que d'autres danseuses, qui allumaient à une distance plus respectable de la cible, recevaient - malheureusement pour elles - plus de relances visant des rapprochements autrement plus physiques que de simples effleurements et autres vues en gros plans. A croire qu'il y avait plusieurs sortes de frustration chez l'homme : celle qui ravissait le principal intéressé et qui se suffisait à elle-même tandis que l'autre, la frustration de ne pas pouvoir toucher du tout, avait l'effet pervers d'inciter le client à payer plus pour passer au niveau supérieur. Jusqu'alors, BB estimait avoir fait preuve d'une habilité respectable pour ne jamais se voir embarquée dans ce genre d'après-show auquel, quoiqu'il puisse arriver, elle n'avait de toute façon pas le droit de dire non. Aussi s'appliquait-elle a ne se montrer trop farouche de prime abord, quitte à rattraper sa facilité d'approche par des airs condescendants devenu propre à son personnage avec le temps.

« Retire-là, toi ... » Interdite, Billie reporta toute son attention sur l'homme dont le visage était toujours dissimulé par son ombre. Par professionnalisme, elle préféra ne pas penser à ce qui pouvait motiver sa demande. Rare étaient ceux qui sacrifiaient une possibilité de toucher la marchandise pour laisser à leur danseuse le soin de se détire seule, cette réplique n'en était donc que plus intrigante. Cela dit, pour pouvoir continuer à dormir en paix sans encombrer son esprit de cauchemars ou de rêves particulièrement tordus directement influencés par les esprits pervers auxquels elle se confrontait tous les soirs, elle avait pris la décision, dès son deuxième mois de travail au club, ne plus chercher à sonder les fantasmes et autres envies débridées de la clientèle. Il lui était plus simple d'obéir innocemment que de s’exécuter en sachant pertinemment ce que ce qu'elle faisait stimulait comme tourbillon de pensées concupiscentes dans l'esprit de ses clients. Aussi s'assit-elle sur les genoux du roi de la soirée pour se défaire de la botte qui lui restait. Dos à lui, et confortablement assise sur le haut de ses cuisses (s'assoir sur le bout de ses genoux n'aurait servi à rien d'autre qu'à démontrer qu'elle aurait préféré ne pas se trouver là, hors c'était bien la dernière des choses à faire ressentir aux clients), elle se pencha excessivement et profita de l'élan que lui donnait son mouvement pour légèrement remuer des fesses sur l'entre-jambe masculin. Pendant ce temps, ses doigts adroits retirèrent la dernière botte et ce n'est qu'une fois qu'elle en fut débarrassée qu'elle reprit les billets qu'elle avait coincés sous la bretelle de son soutien-gorge pour les placer cette fois-ci dans la poche de son mini-short. Ceci fait, elle se redressa lentement, tout en effleurant du bout des doigts les jambes du client. Quant elle fut de nouveau en position assise, elle pivota sur elle-même et joua de sa souplesse pour lever la jambe bien haut de façon à ne pas donner de coup au client lorsqu'elle se retourna pour se retrouver face à lui. Dans cette position, elle se trouvait désormais à califourchon et pouvait prendre appuis sur ses propre genoux afin de se cambrer et de basculer la tête en arrière, offrant par la même occasion une proximité de plus entre sa poitrine, son ventre et le visage du client. Après avoir effectué quelques ondulations tendancieuses, elle passa ses bras dans son dos et dégrafa son soutien-gorge qui lui aussi sembla glisser comme par magie le long de sa peau pâle. Il ne lui restait alors plus que son masque et son short pour la couvrir, mais avant de se débarrasser du deuxième, elle passa ses mains autour du cou du client et resserra sa prise de façon à pouvoir s'aider de ses épaules robustes pour se redresser.

A cet instant précis, alors qu'elle se retrouvait de nouveau face à lui, le buste à découvert, il lui fut enfin possible d’apercevoir le visage du jeune homme mais, si elle s'était préparée à se heurter à un regard plein de gourmandise passablement dégoutante, jamais elle n'aurait pu anticiper la gifle cinglante qui l'assomma à moitié lorsqu'elle reconnu les traits de Nelson. Imperceptiblement, ses doigts se rétractèrent autour des épaules du médecin et sa mâchoire sembla se crisper. Le choc, sournois, violent, déchirant, la fit oublier le temps d'une seconde les ondulations du bassin qu'elle avait commencé à dispenser d'une manière rendue inconsciente par la pratique et l'habitude de ce genre de prestation. Elle sentit toute une partie de son monde s'effondrer en un regard et une vague de déception à la fois outrageante et terriblement cruelle l'assaillir avant qu'un bruit de basse plus prononcé que les autres dans la musique d'ambiance la fasse revenir à la réalité : elle était en plein show, on la payait pour ça, Nelson n'avait pas conscience de qui elle était réellement et se faire percer à jour était plus que jamais la dernière chose dont elle avait envie, quand bien même la seule idée de continuer de se trémousser sur les genoux de celui qu'elle n'aurait jamais soupçonné d'être un adepte des clubs de striptease lui faisait horreur. Elle devait continuer, c'était son job, Nelson n'était pas Nelson, ce soir il était un client comme un autre. Pas un ami, pas un proche, pas quelqu'un qu'elle avait en estime : un client. Un inconnu. Un pervers.

Tentant de se reprendre, Billie secoua vivement la tête en faisant passer ce geste pour une façon de se recoiffer. Puis elle se hissa sur les genoux, décolla ses fesses de ceux du médecin et ferma très fort les yeux pour ne pas penser à son identité au moment où, plus grande que lui d'une tête, elle se plaqua à son torse en sentant le souffle de sa respiration masculine mourir au creux de sa gorge. Jamais retenir ses larmes ne lui avait semblé aussi difficile et seule l'idée qu'il n'ait pas conscience du point auquel elle souffrait sentimentalement parlant en cet instant lui permît de ne pas partir en courant après lui avoir décoché une gifle inquisitrice. Au lieu de quoi, elle inspira profondément, fit passer son soupir tremblant pour un gémissement aguicheur et reprit de plus belle les ondulations de sa chute de reins comme pour l'inciter à débouter son short, alors qu'elle redoutait déjà le moment où les mains de Nelson se poseraient de nouveau sur elle. S'il était facile de mépriser un pervers et de rester insensible à ses caresses, il lui paraissait impossible de ne pas frémir sous les doigts d'un ami qui avait pris une importance capitale dans sa nouvelle vie, à San Francisco ...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty
MessageSujet: Re: Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] EmptySam 16 Juil - 10:24

Si le médecin s'était attendu à ce qu'elle proteste en lui affirmant qu'il pouvait lui retirer sa botte lui-même - de peur qu'il lui reprenne le pourboire qu'il lui avait donné, peut-être? - il fut d'autant plus étonné de la voir prendre place sur ses genoux, ses mains se posant inutilement sur les hanches de la jeune femme en une caresse qui se voulait légère, mais rassurante. Nelson ignorait les raisons qui le poussaient à se montrer aussi délicat avec elle, d'autant plus qu'il avait prouvé, maintes fois, qu'il savait faire en sorte d'en avoir pour son argent. Instinctivement, il avait l'impression que cette danse-là était différente, que cette femme-là était différente. Toutefois, il ne put empêcher ses mains de se crisper sur la peau blanchâtre de la danseuse, pas après qu'elle se soit ainsi trémoussée sur lui au risque de lui proposer des idées qu'elle finirait certainement par regretter. Fermant les yeux pour contrôler ce feu soudain qui prenait vie dans le bas de son ventre, il laissa néanmoins son souffle glisser dans le cou de la jeune femme alors qu'il épousait agréablement les formes de son corps en la serrant toujours un peu plus contre lui. Il n'y avait aucun doute dans l'esprit de Nelson: non seulement la blancheur de sa peau n'avait d'égale que sa douceur, mais elle était certainement celle qui lui avait donné le plus de sensations depuis le tout début de ses virées au club. Non seulement elle était belle comme un coeur, ses cheveux blonds tombant ainsi sur ses épaules et recouvrant une partie de son dos qu'il s'empressa de dégager d'un léger geste de la main en prenant bien soin de frôler cette peau si douce au passage, mais elle avait ce mystère qui l'entourait et qui la faisait grimper en flèche dans le top trois des meilleures et des plus sensuelles danseuses qu'il avait eu l'occasion de rencontrer un soir. Elle prenait soin de l'allumer - peut-être un peu trop - alors qu'il aurait préféré qu'elle demeure à distance plutôt que de s'approcher ainsi en réduisant à néant la distance qui les séparait. Ce toucher était agréable, il n'y avait aucun doute, mais Nelson désirait conserver le contrôle de ses pensées et il ne voulait pas commettre un geste déplacé, un geste de trop. Tous ses gestes lui semblaient de trop avec elle, alors qu'avec les autres, il ne s'embarrassait pas de telles cérémonies. Il voulait toucher? Il touchait. C'est tout.

Il ne prit conscience du fait qu'elle ait réussi à détacher sa botte que lorsqu'elle se retourna vers lui, Nelson suivant des yeux cette jambe parfaite qui lui passa au dessus du nez. La jeune femme, à califourchon sur lui, lui offrit l'une de ces vues qui en faisait sans doute rêver plus d'un et il dut user de toute son énergie pour empêcher ses lèvres de venir embrasser la peau ainsi à découvert. C'était trop et il le savait. Elle faisait naître en lui un désir qu'aucune avant elle n'avait su faire naître et il dut écraser ses envies d'un coup de talon afin de ne pas se laisser aller à la tentation de vouloir la connaître davantage, physiquement parlant. Son regard glissa néanmoins dans le décolleté de la danseuse, incapable de s'en détacher alors qu'il savait très bien que c'était le genre d'attitude et de réaction qu'elle devait rechercher. À quoi bon s'époumoner à danser et se démener comme une folle si le client regardait ailleurs lorsqu'elle le faisait? Il sut néanmoins prévoir le geste de la jeune femme dès lors qu'elle passa ses mains dans son dos et déposa les siennes le long des bras de la danseuse de manière à la rapprocher légèrement de lui. Le soutien-gorge tomba et le médecin l'en débarrassa, le laissant s'effondrer au sol à l'aveuglette. Les mains de la blonde agrippèrent ses épaules alors qu'elle semblait désormais vouloir enlever le dernier morceau qui lui restait, mais pendant un instant - plus ou moins bref - Nelson en vint à croire qu'elle se rétractait, qu'elle ne pouvait pas aller jusqu'à la fin de cette danse qu'elle lui offrait parce qu'il l'avait payée pour le faire. Les doigts de la danseuse le serraient plus fort et Nelson ne prit pas la peine de se demander ce qui pouvait bien provoquer un tel changement d'attitude chez elle, préférant de loin laisser ses doigts effleurer la poitrine si gentiment offerte à ses doigts experts de par l'habitude. Se rendant compte qu'elle avait cessé de bouger au rythme de la musique sur ses cuisses, le médecin approcha sa bouche de son oreille afin de lui dire avec une délicatesse qui n'était la sienne que lorsqu'il se retrouvait dans une telle situation: « Tu peux continuer à danser, c'était divin ... » Il sentit la jeune femme se serrer contre lui en s'assurant de faire pression sur son torse de ses seins désormais nus, poitrine qu'il aurait aimé pouvoir caresser au gré de ses envies sans réussir à laisser de côté la barrière qu'instaurait la morale, et appuya ses lèvres sur son cou pour étouffer l'un de ses propres soupirs de satisfaction. Ses doigts effleurèrent la peau de son dos et se faufilèrent sous le mini-short qu'elle portait jusqu'à se retrouver là où la fermeture lui permettrait de la défaire de son vêtement. Il défit sans mal le bouton et la souleva un peu en sentant une nouvelle vague de chaleur l'envahir dès lors qu'il laissa le vêtement s'évanouir sur ses jambes.

Que n'aurait-il pas donné pour être en mesure de la renverser en ce moment et de la caresser en lui infligeant le même genre de frissons qu'elle venait tout juste de lui donner? Sans doute beaucoup et pourtant, il savait bien que ce n'était pas ce pourquoi il l'avait payée. Une danse. Deux danses. Trois danses. Rien de plus. Payer n'était pas un problème, mais ses principes en prendraient tout un coup s'il devait s'abaisser à ce genre de pratiques. Que diraient les autres, s'ils apprenaient qu'il en est réduit à payer pour avoir un striptease alors que c'était si facile pour certains de ses collègues d'en récolter gratuitement? Était-il devenu trop vieux? Sans doute pas. Ce qui l'attirait, c'était sans doute le monde sans attaches auquel le club appartenait. On avait rarement la même fille deux fois puisqu'elle était prise, parfois, lorsqu'on y mettait les pieds et qu'on ne pouvait pas se permettre de la réserver avant la fermeture du bar. Il n'y avait pas de sentiments, jamais. Et pourtant, cette étincelle qu'il sentait vibrer en lui lui faisait peur autant qu'elle l'excitait. Il parvint, d'un habile mouvement de bras, à lui retirer entièrement son short et se mordit la lèvre à la vue de cette femme magnifique qui se tenait au creux de ses bras, mais qui ne lui appartenait pas. Appartenait-elle à ce patron du club? Ou plutôt ...Appartenait-elle à ce petit ami qui l'attendait en maugréant contre tous ces hommes qui osaient s'en prendre à elle? La toucher. La frôler. L'embrasser. La caresser. Intrigué par la présence de son masque, il attrapa délicatement les rebords de celui-ci sans pour autant le lui retirer. C'était à elle de le faire. « Embrasse-moi. » Comme une menace, sa demande trotta dans l'air alors qu'il retenait toujours les pans du masque de la danseuse, celui qui lui garantissait l'anonymat et qui lui permettait sans doute de faire ce travail en se sentant moins sale, le soir venu. Sans doute pouvait-elle se dire que celle qui portait le masque était une personne différente de celle qu'elle était habituellement? Peut-être cet accessoire la rendait-elle invincible en lui donnant la force dont elle avait besoin pour s'épanouir malgré la lourdeur de son quotidien?

Sa demande n'avait rien d'anodine, il n'avait pas perdu espoir d'apercevoir derrière ce masque une lueur qui lui rappellerait quelqu'un ou une étincelle qui le ramènerait à l'ordre. Tant qu'il ne pouvait pas savoir ce qu'elle pensait où l'expression de son visage, il avait l'impression de ne pas transgresser les règles, d'être à la hauteur. S'il voyait, sincèrement, ce que cette situation pouvait bien provoquer chez la jeune femme, peut-être parviendrait-il à l'éloigner un peu et à profiter du spectacle de loin. Néanmoins habitué à sa proximité, il caressa les hanches, les fesses, le ventre de la danseuse, laissant échapper de légers soupirs lorsqu'elle ondulait son bassin tout contre le sien en se cambrant de la plus sensuelle des façons.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty
MessageSujet: Re: Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] EmptyDim 17 Juil - 4:31

« Tu peux continuer à danser, c'était divin ... » Continuer à danser ... Surtout ne pas s'arrêter, surtout ne pas craquer, surtout ne pas lui laisser l'occasion de deviner qui se cachait sous le masque ... Les mots de Nelson raisonnaient aux oreilles de Billie tandis que ses mains descendaient le long de son dos et l'écho assourdissant de leurs grincements sinistres suffisait à lui seul à étouffer tous les bruits restants. Tous sauf ceux que produisaient les soupires bienheureux du médecin, ce qui restait certainement le pire de tout aux yeux de notre danseuse intérieurement tétanisée à l'idée de faire ce qu'elle était précisément en train de faire, à savoir faire monter le désir d'un homme qui avait le malheur d'être, ce soir, plus son client que son simple ami. Dieu qu'elle maudissait le hasard de l'avoir fait rencontrer ce visage familier ici, alors qu'une bonne trentaine d'autres filles aurait tout aussi bien pu se retrouver à sa place, en simple string et porte-jarretelles maintenant que le short avait été rejoindre le reste de ses vêtements sur le sol ... Pourquoi elle ? Pourquoi lui ? Pourquoi ? Qu'est ce qu'elle avait bien pu faire pour se voir punir de la sorte, tiraillée entre la nécessité de bien faire ce pourquoi on la payait et la honte d'avoir à le faire en compagnie d'une personne qu'elle connaissait de son autre vie, celle dans laquelle elle était une fille bien plus sage et bien plus fréquentable que ne l'était son personnage de scène ? Était-ce une punition divine ? Une façon de lui faire savoir qu'elle ne pourrait de toute façon pas passer entre les gouttes toute sa vie ? Quelle ironie du sort, quelle cruauté du destin ! Pourquoi fallait-il que ce soit Nelson qui lui serve de leçon ? Lui qui avait su lui insuffler l'espoir à une période de sa vie où elle n'en avait plus aucun, lui qui avait su l'aider à sa manière, tout en restant à distance et en ne demandant jamais rien en retour ... Lui qui représentait, tout comme Pacey, Camille et plusieurs autres, l'image de ce que se devait être un homme bien ... Un homme bien lui aurait-il retiré son short comme il venait de le faire ? Aurait-il payé pour qu'une inconnue se dévêtisse et vienne se frotter à lui ? Rien n'était moins sûr ... Et pourtant, Billie réalisa que c'était peut-être tout ce qu'elle pouvait faire pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Non pas que danser pour lui et lui donner chaud lui semblait être une bonne monnaie d'échange afin de le remercier d'avoir été l'élément déclencheur de le prise de décision qui l'avait amenée à venir s'installer à San Francisco, mais plutôt que le faire sans révéler son identité et sans donc le mettre mal à l'aise en le heurtant au fait accompli semblait être la moindre des choses. De toute façon, elle ne s'imaginait vraiment pas tomber le masque maintenant, toute aussi honnête et confiante qu'elle ait toujours essayé d'être au maximum en compagnie de Nelson. Il y aurait eu trop à perdre et trop à expliquer en cas de révélation, mieux valait pour eux deux qu'ils en finissent, que la soirée se passe et que Billie fasse tout ce qui serait en son pouvoir oublier ce dossier gênant comme une tache dans la liste des moments qu'ils avaient passé ensemble. Si elle y parvenait, se disait-elle, Nelson ne saurait jamais rien, il n'aurait jamais à se sentir percé à jour et tout finirait par rentrer dans l'ordre ... Après tout, elle avait déjà fait l'effort d'oublier tellement de chose pour aller mieux. Elle pouvait bien faire l'effort d'oublier pour eux deux une fois que le show serait terminé ...

Seulement voilà, lorsqu'il attrapa délicatement les rebords du masque, un vent de panique s'empara de la danseuse qui se crispa et releva précipitamment les mains comme pour repousser celles de son ami. Elle l'aurait d'ailleurs fait si des gestes plus insistants avaient trahi qu'il avait cherchait réellement à la démasquer, mais la demande qu'il lui fit entre temps la fusilla sur place. BAM ! Nouveau choc émotionnel. L'embrasser ? Oh mon dieu, mais quelle idée dangereuse ! Quelle idée folle ! Elle ne voulait surtout pas faire ça ! Comment aurait-elle pu le regarder dans les yeux le lendemain ou le sur-lendemain si elle s'y résignait ? Comment parvenir à lui mentir après quelque chose d'aussi concret qu'un baiser ? Et pire encore, comment ne pas craindre qu'après le baiser n'arrivent d'autres demandes, des demandes toujours plus inavouables et qui la feraient systématiquement rougir chaque fois qu'elle se retrouverait en sa compagnie sous les traits de Billie et non plus sous le masque de BB ? Paralysée par le dilemme face auquel cette requête l'obligeait à se tenir, Billie planta son regard masqué dans celui du médecin et s'efforça de le regarder d'un œil différent de celui avec lequel elle le regardait habituellement lorsqu'elle passait le saluer à l’hôpital, qu'il venait boire un verre à l'Albatross ou qu'ils sortaient dans une soirée quelconque. Puisqu'il était impensable de l'embrasser en tant que Billie, il fallait qu'elle le regarde comme l'aurait regardé BB. Une proie, un gibier, un amant de plus, rien d'autre. Et même s'il lui fallut plus longtemps que d'habitude pour s'en convaincre, elle finit par raviver dans son propre regard la flamme aventurière et inquisitrice à la fois derrière laquelle elle cachait, comme un trésor précieux, toute sa fragilité et toute sa pudeur de jeune fille peut-être un peu trop douce pour l’exercice de ce genre de métier. Après quelques secondes d'inspection tendue et rendue électrique par l'ambiance sexuelle des lieux, elle déposa ses petits doigts sur les joues de Nelson et rapprocha son visage du sien. Un client. Un numéro. Elle n'avait de cesse de se répéter intérieurement ces noms communs pour se convaincre qu'un baiser n'aurait aucune conséquence sur la vision qu'elle aurait de son ami dès le lendemain. Mais puisque client était roi et qu'il ne fallait en aucun cas le décevoir, hors de question de brader quoi que ce soit, encore moins un baiser demandé aussi ... explicitement. Ses lèvres n'étaient plus qu'à quelques millimètres de celles du médecin et leurs souffles ne faisaient déjà plus qu'un lorsque ... la musique s'interrompit. Sauvée par le gong dîtes-vous ? Pas vraiment non, ce n'était plus l'heure de revenir en arrière. Aussi, même si elle aurait préféré que la musique continue pour pouvoir donner le rythme des notes sensuelles comme prétexte à ses ondulations, Billie ne flancha pas, ne recula pas et embrassa Nelson dans le silence à la fois paisible et terriblement lourd du box privé. Tant pis s'il n'y avait plus rien pour la distraire de ce qu'elle était en train de faire et tant pis s'il lui serait difficile de ne pas se souvenir du moindre détail, de la moindre caresse et du moindre soupire. Le professionnalisme et, plus encore, l'anonymat étaient les maîtres mots ...



Étourdie par un tourbillon d'émotions qui la dépossédaient peu à peu de tous ses moyens, BB profita que les premières paroles de ce nouveau tube se fassent entendre pour mettre fin au baiser qu'avait demandé son client et reculer de la manière la plus sensuelle et la moins fuyante dont elle était capable dans son état complétement chamboulé. Avec souplesse et toujours en tentant de retrouver la concentration qui avait été la sienne jusqu'alors, mais que ce baiser avait mis à mal, elle remonta sur son podium et s'agrippa une nouvelle fois à la barre centrale pour en faire un tour ou deux, histoire de profiter du frottement de l'air sur son visage afin de se rafraichir les idées. Enfin, son manège ralentît et, revenue à l'état statique, elle se plaça bien en face du fauteuil dans lequel le médecin la regardait toujours les yeux certainement rivés sur sa chute de reins qu'elle prenait soin de cambrer, comme si son bassin avait inexorablement été attiré par le magnétisme du métal qui lui servait d'instrument de confortions. Quelques jeux de cheveux plus tard et après avoir de nouveau ondulé telle une liane particulièrement flexible, il inspira profondément et s'appliqua à retirer un à un les bas que retenait son porte-jarretelle. Le tempo lent et sensuel de la musique l'aida à se détendre un peu, d'autant plus que ne pas avoir Nelson en face d'elle (mais de dos) lui permettait de moins redouter l'instant où elle finirait complétement nue sous ses yeux. Puis vint l'heure de tomber le string. Toujours en prenant soin d'offrir au client le point de vue le plus attirant qui soit, Billie fit descendre nonchalamment le vêtement le long de ses courbes jusqu'à s'en défaire totalement pour pouvoir jouer avec en le faisant tourner autour de son indexe. Voilà, elle était nue ; ne restait plus que le masque pour la protéger du regard d'autrui ... Pour conclure, elle se retourna et domina depuis son piédestal le fauteuil du voyeur tandis que le sous-vêtement qu'elle lâcha après l'avoir tenu à bout de bras terminait sa course sur ses genoux.

Billie aurait voulu s'arrêter là, mais l'on payait BB pour continuer. Aussi leva-t-elle sensuellement les bras vers le ciel pour les passer autour de la barre froide qu'elle sentait dans son dos. Ses mains délicates encerclèrent l’objet, puis elle se dandina de nouveau, tout en pliant de plus en plus les genoux au fur et à mesure qu'elle descendait le long de la tige métallique. Tige qui prenait des allures de bouée de sauvetage pour l'infime part de lucidité qui lui restait dans une situation aussi irréelle. A ses yeux, le fait d'y être fermement agrippée et d'avoir un bon mètre de hauteur sur Nelson s'apparentait à une sorte de protection de fortune, un faussé, une sécurité en quelque sorte. Ô seigneur, que cette image lui semblait déplacée : Lui, entouré de ses vêtements, son string à la main, bercé par une musique dégoulinante d'incitation à la luxure et le tout dans un lieu qui ne lui avait jamais paru aussi sale qu'en ce moment-même ... Décidément, ce boulot lui prenait tout : son temps, sa tranquillité d'esprit et, maintenant aussi, la foi qu'elle avait en certain de ses amis.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty
MessageSujet: Re: Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] EmptyLun 18 Juil - 12:08

Son regard. Cette froideur dans ses prunelles qu'il avait pourtant imaginées si douces. Ses gestes sensuels, mais dépourvus de la douceur habituelle de celles qui passaient dans son lit et qu'il ramenait pour la nuit. Bien sûr, Nelson, celle-là ne t'appartient pas et elle ne t'appartiendra jamais puisque tu n'as pas le droit de lui demander ça, de la salir à ce point-là, lui disait la petite voix dans sa tête qu'il s'efforçait d'écouter. Jamais il n'aurait l'audace, de toute façon, de lui demander de lui offrir ce qu'elle ne voulait pas lui donner. Il se serait senti trop honteux de croiser son regard, trop honteux de la regarder partir en sachant qu'elle venait de commettre un geste qu'elle finirait par regretter. Pourquoi diable devait-elle porter ce masque qui lui cachait la moitié du visage? Nelson connaissait déjà la réponse, mais il ne pouvait s'empêcher de s'étonner. Alors que toutes les autres danseuses semblaient assumer parfaitement leur rôle et leur profession, celle-là préférait la cacher aux regards des hommes, mais ne se rendait pas compte à quel point cela pouvait être intriguant, excitant même. Ils ne voyaient pas son regard et ne pouvaient que deviner ses expressions. Pour Nelson, ce n'était qu'une façon subtile de lui dire de venir vers elle et de tenter de saisir quel genre de danseuse elle pouvait bien être derrière ce morceau. Cette fille était un véritable mystère, vraiment, et Nelson avait eu envie de voir jusqu'où elle était prête à aller pour ne pas dévoiler son vrai visage. Non seulement il avait envie de goûter ses lèvres depuis déjà un bon moment, mais le jeu le ravissait autant qu'un garnement ayant la chance de choisir tout un tas de bonbons dans une boutique où il n'y avait que ça. Ou peut-être n'était-ce pas un jeu? Peut-être était-ce simplement parce qu'elle lui semblait trop frêle, trop douce pour ce genre de choses? Il avait senti ses mains se crisper sur ses épaules lorsqu'il avait agrippé le rebord de son masque et s'il n'avait pas eu l'intention de le lui retirer afin de ne pas mettre à mal sa mauvaise conscience, il avait bien vu à quel point elle y tenait et à quel point l'idée même de le perdre lui était terrifiante. Une femme portant ce masque simplement pour se faire désirer n'aurait pas réagi de cette façon, le médecin en était persuadé. Elle se serait contentée de jouer le jeu qu'elle jouait si bien depuis le début, sans prendre personnellement le risque de se voir découverte. La petite blonde qui lui faisait face était différente et il le sentait dans chacun de ses mouvements. Il le sentait et pourtant, il jouait la carte du « je m'en foutisme » et du « je n'y peux rien si elle n'est pas ce qu'elle aimerait bien être ». C'était puéril comme réaction et pourtant, le médecin s'y adonnait avec plaisir. L'alcool et l'ambiance l'avaient détendu, la musique et la danse de la blonde l'avaient ragaillardi. Comment refuser de participer à ce genre de show, alors qu'une beauté fatale se déshabillait sous ses yeux et pire encore, qu'elle lui demandait à lui de le faire? C'était impossible, voilà tout.

Lorsque les douces mains de la danseuse se posèrent sur ses joues, Nelson eut envie de les couvrir des siennes, mais les passa plutôt dans son dos, alors qu'il n'y avait plus aucune barrière pour bloquer ses caresses. Profitant de la peau diaphane qui s'offrait à lui, il fit pression sur son corps pour qu'elle se rapproche un peu plus de lui, alors que ses lèvres prenaient entière possession des siennes malgré l'absence de musique. Fermant les yeux afin de ne pas croiser ce regard qu'il savait dépourvu de toute pudeur, il sentit son coeur battre à cent mille à l'heure et le sang affluer dans ses veines. Elle était belle, mon Dieu ce qu'elle était belle! Ses mains se firent plus pressantes dans son dos, mais il comprit de lui-même que ce baiser ne voulait rien dire pour elle et qu'il devrait en être autant de son côté. Il ne signifiait peut-être qu'une chose pour la danseuse - mais aussi pour Nelson - : elle était prête à sacrifier beaucoup pour garder son anonymat. Pétrifiée à l'idée de ce qu'il lui avait demandé - le médecin l'avait bien remarqué - elle l'avait fait quand même alors qu'il ne se serait pas vexé de la voir refuser sa demande. Si pour elle le client était roi, pour lui, c'était elle la reine. C'était elle qui dansait d'une superbe façon pour l'émoustiller et peut-être n'était-ce pas le genre de spectacle reconnu et valorisé par la plupart des gens en général, mais Nelson devait avouer que ça demandait un véritable sang froid. Être capable de laisser ses émotions de côté pour se concentrer sur ce qu'elle devait faire. Certaines n'y parvenaient même pas pour leurs petits-amis alors qu'elle, elle dansait pour de parfaits inconnus. La barre était haute et si le médecin tentait de se donner bonne conscience, il ne dénigrait toutefois pas le travail accompli lors de ces soirées particulières qui le faisaient rentrer chez lui la tête dans les étoiles et le coeur palpitant à tout rompre. Ces femmes vendaient du rêve, voilà ce que c'était. Vous pouvez regarder, vous pouvez toucher, mais jamais vous ne m'aurez.

Le médecin la suivit des yeux alors qu'elle se détachait de lui, ses mains glissant tout naturellement sur ses bras jusqu'à ce que ses doigts ne puissent plus que l'effleurer ... Et puis rien du tout. elle était retournée près de la barre centrale et Nelson baissa le regard lorsqu'elle se cambra, ses prunelles glissant sur la chute de ses reins, sur sa peau claire et douce, sur ce dos qu'il aurait tant aimé serrer contre lui. Délicate, elle lui semblait aussi fragile qu'une poupée de porcelaine et il se mordit la lèvre en la voyant retirer ses bas un à un, ses longues jambes frêles, mais parfaites, attirant comme un aimant l'iris de ses pupilles. Lorsqu'elle en vint au dernier morceau qui la recouvrait, le médecin faillit lui dire de le garder, de ne pas aller jusque là, qu'il en avait assez vu et qu'il n'avait pas besoin de plus. Elle avait déjà accompli bien plus qu'il n'avait jamais demandé aux autres danseuses et il ne voulait pas profiter de ce moment de faiblesse de sa part. Mais quel moment de faiblesse? Le plus faible des deux, ici, c'était lui, ça avait toujours été lui. Sa soif de sexe contre sa pudeur. Sa soif de caresses contre son intégrité. Son regard ravi et rêveur contre son sourire. Elle méritait tout le respect qu'il n'avait pas su lui donner et il ne parvint pas à prononcer les mots qui la retiendraient de commettre l'irréparable, de franchir le dernier pas avant de se retrouver complètement nue devant lui. Il avait récupéré le dernier vêtement sans réellement le voir, subjugué par ce corps parfait qui dansait devant lui, ou plutôt, qui bougeait sensuellement au rythme d'une musique tout autant langoureuse. Ainsi accroupie devant lui, il dut faire un effort monstrueux pour ne pas quitter son regard des yeux, ne s'autorisant pas, cette fois, à violer l'intimité tellement précieuse de cette femme qui avait su combler ses attentes et qui s'était montrée à la hauteur de ce qu'on pouvait bien dire d'elle. Se redressant, le string toujours à la main, Nelson franchit la distance qui les séparait et posa ses lèvres contre son cou avant de les laisser glisser jusqu'à son oreille. « Tu es magnifique. Vraiment. Mais ... » Ses doigts effleurèrent ses hanches alors que Nelson pliait les genoux à son tour de manière à faire passer le mince vêtement autour de ses jambes et à le remonter avec délicatesse. « Rhabille-toi, s'il te plaît. » Sa voix était rauque et si elle ne le faisait pas à l'instant, il ne voyait pas comment il pourrait résister à cette envie qui venait de s'insuffler en lui comme une force trop grande pour être contrôlée. Elle devait se vêtir. Elle le devait. Déposant dans ses mains un dernier billet de façon à lui montrer que c'était bel et bien sa dernière demande, le médecin détourna le regard vers les vêtements éparpillés, sans vraiment les voir. Il tentait de faire taire ce feu qui brûlait en lui et qui le consumait de toute part, en vain.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty
MessageSujet: Re: Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] EmptyMar 23 Aoû - 0:06

-->
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty
MessageSujet: Re: Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson] Empty

Revenir en haut Aller en bas

Un dessert qui vous reste sur l'estomac ... [Nelson]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Quand la famille est la seule chose qui vous reste il faut en prendre soin
» Vous vous êtes jamais demandé comment serait le monde si vous n’étiez plus là ? ¤ ft Lubja
» Croyez vous aux histoires de fantômes ? Vous devriez, vous en vivez une ! | PV Rowan |
» Dès que vous le voyez, vous vous dites:" j'aurai tout donné pour être à ses côtés!" [Liens et topics de Willard Demarion Kyle]
» Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-