Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Ven 7 Oct - 0:29
❦ This has gotta be a good life;
This could really be a good life, good life Say oh, got this feeling that you can't fight Like this city is on fire 'night This could really be a good life A good, good life • CAPRILLE
Le regard de Capryce sembla s’assombrir aussitôt que Camille eut formulé ses derniers mots, et le jeune homme s’inquiéta de ce brusque changement de tempérament de la part de la jeune femme. Avait-il dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Certes, les femmes étaient réputées pour être sensibles en ce qui concerne leur poids : elles étaient toujours un peu trop grosses, même lorsqu’elles n’avaient pas le moindre défaut physique, elles s’en trouvaient et faisaient une fixette tout ce qu’il y a de plus exagéré sur leur poids. D’après ce que Camille avait pu voir, toutes les filles qui se souciaient un tant soit peu de leur apparence faisaient une obsession par rapport à leur poids. Et il est clair que Capryce était une fille qui prenait soin de son physique, étant donné que celui-ci était toujours irréprochable et plus qu’agréable à la vue. La jeune femme était fine et proche de la taille mannequin, avec toutefois quelques courbes qui lui évitaient les allures de squelette, autant dire qu’il n’y avait vraiment pas de quoi s’inquiéter côté poids. Pourtant, apparemment, elle semblait bien plus affectée que de raison par la petite plaisanterie de Camille. Lorsqu’elle hissa entre ses dents qu’elle le détestait, avant de s’écarter de lui pour s’éloigner à quelques mètres d jeune homme, il ne put s’empêcher de se demander quelle mouche pouvait bien la piquer. Il n’avait pas l’habitude de voir Capryce réagir de la sorte : la jeune femme était plutôt du genre forte et intouchable, et c’était la principale raison pour laquelle il ne s’était pas gêné en la taquinant de la sorte. Mais apparemment, il venait de toucher une corde sensible et il eut la confirmation de cette impression lorsque le comble de l’impossible vint se dérouler devant ses yeux : Capryce s’était mise à pleurnicher. Sidéré et incrédule, Camille regarda son amie qui arborait une attitude la rendant méconnaissable. Il n’avait pas l’habitude de voir Capryce agir de la sorte, c’est le moins que l’on puisse dire. Et pourtant, pas l’espace d’un instant, Camille ne se dit qu’elle ne pouvait pas être sérieuse dans sa manière d’agir. Au contraire, il s’inquiéta de plus en plus et en arriva même à se reprocher d’avoir manqué de tact, alors qu’il était d’ordinaire l’homme le plus diplomate de l’université. Camille n’était pas de ces hommes maladroits qui disaient toujours quelque chose de déplacé avec la garantie de foutre en l’air toutes leurs relations. Il savait comment parler aux femmes et comment éviter les catastrophes diplomatiques. Mais apparemment, cette fois-ci, il en avait été autrement. Sans trop savoir comment réagir, Camille finit par se lever afin de rejoindre Cappie. Passer des heures à se morfondre dans son coin en se demandant ce qu’avait la jeune femme ne servirait à rien, et il était plus judicieux d’agir un peu afin de réparer la situation. Camille arriva à hauteur de Capryce et s’accroupit à côté de la silhouette recroquevillée de la jeune femme contre le chêne. Il posa avec douceur une main sur son épaule. « Cappy ? » mumura-t-il à mi-voix, avant de réaliser qu’il n’y avait pas la moindre trace de larmes sur le visage de Capryce, et qu’elle semblait bien moins triste qu’elle n’avait prétendu l’être. Finalement, Camille comprit que pendant tout ce temps, elle n’avait fait que se moquer de lui – ce qui expliquait tout de suite mieux pourquoi elle avait adopté un comportement aussi peu naturel qui ne lui convenait décidément pas. Camille leva les yeux au ciel, faisant mine de gronder Capryce alors qu’il était partagé entre agacement et amusement. « Mais t’es vraiment pas possible, toi ! Tu sais que j’ai vraiment cru à tes conneries ? Tu mérites de subir les pires tortures du monde, Suallen, et je suis sérieux. » Bien sûr, il ne l’était pas, et malgré l’agacement qui perçait dans sa voix, on y entendait aussi une pointe d’affection et de tendresse, comme toujours lorsqu’il s’adressait à son amie. Leurs regards se croisèrent pendant quelques instants, dans un silence étrange et prolongé pendant plusieurs secondes. Mal à l’aise, Camille finit par détourner le regard et par marmonner : « Non mais franchement… », toujours consterné par la blague nullissime de Capryce. Pendant quelques instants, il avait réellement cru qu’il l’avait blessée et qu’il allait passer un mauvais quart d’heure s’il voulait arranger les choses, compte tenu que Cappie n’était pas du genre à ménager les autres lorsqu’elle avait une gueulante à pousser. Mais maintenant que le pot aux roses avait été découvert, ce serait plus probablement la jeune femme qui allait passer un mauvais moment, bien que Camille fût moins draconien que Capryce et que l’engueulade ne durerait sans doute pas plus de quelques nanosecondes.
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Dim 16 Oct - 12:06
«Pour les choses qu'il nous reste à vivre, je veux que notre histoire soit folle comme dans les livres.»
Almost everything
Son flair n'avait pas fait exception à la règle, elle avait eu raison. Camille, en bon ami, avait cédé et était sans doute venu la voir dans l'espoir d'obtenir le pardon de la blondinette. Naïveté quand tu nous tiens ! Elle ne pu réprimer son envie d'exagérer toujours un peu plus cette situation qui visiblement tournait à son avantage. Loin d'avoir touché la corde sensible en abordant le sujet du poids de la demoiselle, elle s'était dit qu'il s'agissait de l'argument toutefois succeptible de la faire sortir de ses gonds. Bien que Camille ne connaissait rien de son passé de jeune fille un peu boulotte, il était suffisamment perspicace pour se douter que ce n'était pas une critique à faire aux femmes. Il ne voyait certainement pas cette vilaine supercherie qui était entrain de se tramer à son insu car il arriva prudemment à la hauteur de la jolie sigma larmoyante. Une bouffée d'allégresse et de culpabilité venait de l'envahir en sentant sa main hésitante se poser avec délicatesse sur son épaule. Elle jouait ouvertement avec la personne pour qui elle avait le plus de respect actuellement...C'était vil et cruel. En outre, cela lui prouvait un minimum un certain attachement pour elle, car il aurait aussi bien pu tourner les talons, agaçé par le comportement excessif de la demoiselle. Mais non, il était toujours là, la mine désolée et profondément accablée, et Capryce eu soudainement l'envie de le prendre dans ses bras, de l'embrasser et de s'excuser pour absolument tout. Elle avait envie de lui dire tellement de choses...mais rien ne voulait sortir. En devenant son ami elle lui avait finalement fait la promesse de garder à double tour ses sentiments enfermés. C'était la première fois que l'expression "avoir mal" signifiait véritablement quelque chose pour elle. « Oh, pardon ! Tu disais ? » questionna t-elle alors qu'elle n'avait pas écouté un mot de la sérénade de Camille, bien trop occupée à tenter de repousser sa soudaine envie de sincérité. Et puis, elle s'en fichait éperdument qu'il l'engueule, elle s'y était attendue de toute façon et il réagissait toujours ainsi. C'était prévisible. Ils allaient se quereller, et dans deux minutes au grand maximum, tout serait rentré dans l'ordre. Il la prendrait dans ses bras en la traitant d'imbécile, et elle lui adresserait un petit sourire en lui disant qu'elle n'avait pas pu s'en empêcher. Ce quotidien avait longtemps suffit à Capryce, mais aujourd'hui et malgré elle, elle ne pouvait se résoudre au fait qu'elle désirait inlassablement plus. Quoi ? Elle l'ignorait encore au début de cette conversation, mais désormais tout paraissait plus clair. Et dieu sait ce que la vérité pouvait être effrayante pour une fille comme elle ! Elle le regarda, visiblement perdue et cherchant des réponses qu'elle n'aurait pas dans le regard du jeune homme, qui visiblement gêné, détourna son attention sur autre chose. L'heure était grave, mais pour l'instant il y avait plus important, elle devait des excuses. « Tu l'as bien cherché ceci-dit. C'était légitime, il fallait s'y attendre. Excuse-moi, mais ce n'est pas de ma faute si tu es naïf à ce point.» Sauf qu'elle se retrouva bien plus froide qu'elle ne l'avait voulu, et regrettait déjà ses paroles qui avaient malheureusement été dîtes avec beaucoup de sérieux. « Bon oublie ce que j'ai dit, tu veux ? Je n'aurais jamais du faire ça, on le sait tous les deux. Je te remercie de t'être levé au beau milieu de la nuit pour moi, c'était adorable. Mais là...j'ai vraiment besoin d'aller dormir, je n'ai plus les idées très claires...» La belle aurait voulu se montrer plus reconnaissante envers lui, mais c'était au dessus ses forces. Le masque de la "bonne copine" ? Elle n'avait plus qu'une seule envie ; l'arracher et ne plus en entendre parler. C'était une décision pour le moins radicale, mais c'était l'unique solution pour ne plus se voir souffrir autant.
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Dim 16 Oct - 15:49
❦ This has gotta be a good life;
This could really be a good life, good life Say oh, got this feeling that you can't fight Like this city is on fire 'night This could really be a good life A good, good life • CAPRILLE
« Oh, pardon ! Tu disais ? » Camille leva les yeux au ciel, excédé par le comportement de son amie. Il avait beau s’efforcer de le faire, il ne parvenait pas à la comprendre. Il ne savait pas ce qu’elle voulait. La voilà qui s’énervait contre lui, s’en allait, rageuse et visiblement blessée, et qui, lorsqu’il avait découvert que tout cela n’était que de la comédie, ne manifestait visiblement plus la moindre attention à son égard. Il aurait pu parler à un mur que le résultat eût été le même. Camille ne savait pas ce qu’il était censé faire pour qu’elle réagisse normalement. Ces petites chamailleries étaient pourtant assez anodines, et Camille s’imaginait que, comme toujours, elles se solderaient par des excuses, une ou deux insultes gentillettes et un câlin qui tournerait définitivement la page. Mais c’était sans compter l’image que se faisait Capryce du terme « excuses ». Car lorsqu’elle formula ce qu’elle imagina sans doute comme telles, Camille n’en crut pas ses oreilles, que ce soit à cause des paroles qu’elle prononça ou du ton qu’elle employa pour les exprimer. « Tu l'as bien cherché ceci dit. C'était légitime, il fallait s'y attendre. Excuse-moi, mais ce n'est pas de ma faute si tu es naïf à ce point.» Camille haussa les sourcils, incrédule. Il n’arrivait pas à y croire, elle réussissait encore à prétendre qu’il était le fautif dans cette histoire, qui commençait à prendre des envergures exagérément grandes par rapport à ce qu’elle était au départ : une simple taquinerie que Capryce, pour une obscure raison, avait prétendu mal prendre. Camille lança un regard furieux à son amie, vexé alors qu’il n’était d’ordinaire pas si susceptible. « Tu rigoles ? C’est pas moi qui ai fait semblant de fondre en larmes rien que pour attirer l’attention. Mais pas de problème, la prochaine fois je serai plus perspicace et je te laisserai te morfondre seule. » Camille regretta ses paroles aussitôt qu’il les eut prononcées. Il sentait que la situation était en train de déraper et que, bien pire que les soi-disant disputes qu’ils avaient l’habitude d’avoir pour des raisons toutes plus futiles les unes que les autres, celle-ci allait laisser des séquelles plus importantes que toutes les autres. Il avait conscience de tout cela, et il avait suffisamment de fois constaté que lorsqu’il montait sur ses grands chevaux, refusant de mettre son orgueil de côté pour apaiser les tensions comme il savait si bien le faire d’ordinaire, la situation ne faisait que s’envenimer jusqu’à atteindre un point critique de non-retour. Il en avait fait l’expérience avec Evan, et de l’état de meilleure amie, elle était passée à celui de parfaite inconnue. Plus d’une fois, Camille avait amèrement regretté son comportement. Mais à chaque fois qu’il était dans le feu de l’action, il ne parvenait pas à se dissuader et à s’empêcher de dire ce qu’il avait sur le cœur dès lors qu’il était énervé par quelque chose, aussi futile cette chose pût-elle être. Capryce, en revanche, semblait plus sensée et s’était visiblement déjà calmée. Mais Camille n’en avait déjà plus l’envie. « Bon oublie ce que j'ai dit, tu veux ? Je n'aurais jamais du faire ça, on le sait tous les deux. Je te remercie de t'être levé au beau milieu de la nuit pour moi, c'était adorable. Mais là...j'ai vraiment besoin d'aller dormir, je n'ai plus les idées très claires...» Alors, Camille, partagé entre le manque de volonté de faire des efforts maintenant qu’il était énervé, et l’idée qu’il ne pouvait pas laisser s’empirer la situation, soupira et répondit simplement : « Pas de problème. Bonne nuit, Capryce. » avant de se relever pour se diriger vers sa maison de confrérie. Il commençait à fatiguer et, étant toujours torse nu, il sentait le froid s’emparer de plus en plus de lui. Tournant le dos à Capryce, il entama le trajet sans jeter un regard en arrière. Sans même s’arrêter à l’idée qu’il venait de la planter sans autre forme de procès.
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Dim 16 Oct - 20:44