the great escape
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“I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI

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MessageSujet: “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI EmptyMar 2 Aoû - 23:32

      “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI 965023JEUXDENFANT1
      MARC LEVY On rêve d’un idéal, on le prie, on l’appelle, on le guette, et puis le jour où il se dessine, on découvre la peur de le vivre, celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves, celle encore de les marier à une réalité dont on devient responsable




« Tu sais que tu m’emmerdes Keyllan ». Quinze minutes que cet énergumène qui me servait accessoirement de colocataire demeurait enfermé dans la salle de bain. Hé oh monsieur miss monde, il y en a d’autres qui aimeraient bien se préparer pour aller en soirée. Comme moi par exemple. Et ce que je voulais, je l’obtenais. Je commençais donc à tambouriner contre la porte de la salle de bain, l’affligeant de tous les noms d’oiseaux connus et imaginables pour que monsieur Hermès-Cador daigne bien sortir et me laisser la place. « Si dans trente secondes tu n’as pas ouvert cette putain de porte, je te jure que je viens t’émasculer dans ton sommeil cette nuit ». Keyllan n’était pas sans savoir que je n’étais pas du genre à ne pas faire ce que je disais. Le coco avait plutôt intérêt à vite sortir s’il ne voulait pas avoir une mauvaise surprise cette nuit quand il dormirait. Caractère de merde la Lindsay. I know, I know, mais c’était aussi pour cela qu’on m’aimait tant. Née avec une cuillère en argent dans la bouche, je n’avais jamais été habituée à ce qu’on ne cède pas à mes moindres caprices. Je souhaitais un cheval, mon père m’en offrait un. Avoir une décapotable ? Rien de plus facile. Toute ma vie avait toujours été réglée autour de moi et moi seule et cela ne risquait pas de changer de sitôt. Les autres ne m’importaient peu. Seul mon bonheur me comblait parfaitement. Eternelle égocentrique, j’en faisais rager plus d’un avec mes répliques cinglantes et ma classe naturelle. Qu’on m’aime ou qu’on me déteste, au pire je n’en avais rien à faire. J’étais Lindsay Heineken, la grande Lindsay Heineken. On baissait le regard quand on me croisait et le premier qui tentait de se mettre en travers de mon chemin se faisait alors écraser littéralement. Les coups de putes me connaissaient, je n’étais pas une débutant dans la matière, loin de là. Mon fort caractère avait toujours eu raison des autres. Quand eux s’écrasaient, j’en tirais une fière révérence. Rares étaient ceux qui tentaient de se mesurer à moi. Un cœur de pierre, une pimbêche, une pute, tels étaient tous les merveilleux surnoms que beaucoup d’étudiants m’attribuaient. Je les balayais d’un revers de la main. Futiles adolescents, leurs déboires étaient risibles et ils osaient venir critiquer une déesse telle que moi. J’en riais toute seule. S’ils savaient tous de quoi j’étais alors capable pour arriver à mes fins. Certains d’entre eux ou plutôt d’entres elles en avaient déjà eu un vague aperçu. Je me rappelais de ma dernière victime en date. Une pauvre bêta qui avait pensé pouvoir me piquer mon Nikolaï sous mes yeux. Pauvre naïve, ce mec est à moi et jusqu’à nouvel ordre il n’en sera pas autrement. Avec Niko, c’était sexe à volonté et quel dieu ce mec. Les projets d’avenir, les couples tout ça n’avaient jamais été mon point fort. Depuis ma rupture avec ce qui fut mon premier amour Tom, j’avais été comme vacciné. Des relations à Berkeley, j’en avais eu, mais à chaque fois ça avait été la même rengaine. Dès que ça devenait sérieux, que je sentais que le garçon s’attachait, hop je me défilais, le quittais, prétextant n’importe quoi pourvu qu’on ne finisse pas comme un gentil petit couple. Ma confiance était un présent rare pour ceux qui en avaient eu le privilège de la gagner. Ils étaient rares dans ce cas-là. « Bon sérieusement Keyllan, sors de là ! ». Il commençait à me taper sur le système celui-là à faire sa demoiselle des heures devant la glace. Bordel, j’avais une soirée de prévue dans même pas une heure et j’étais très très loin d’être prête. Mon cher colocataire adoré se décidait enfin à m’ouvrir la porte, un grand sourire étalé sur son visage. Beurk ravale ton sourire de merde débile. Je levais els yeux au ciel, sans rien lui répondre, me contentant de le pousser pour rentrer dans ladite salle de bain. Valait mieux pour lui qu’il me laisse tranquille s’il ne voulait pas manger du Lindsay dans sa face en moins de deux minutes. Je m’engouffrais rapidement dans la cabine de douche. Moi qui voulait profiter un peau de l’eau chaude ruisselant sur ma peau, Keyllan venait de me gâcher ce doux plaisir. Non seulement je n’avais plus le temps, mais en plus le ballon d’eau chaude était presque vide. Great, il allait entendre parler de moi celui-là. J’étais déjà de mauvais poil avant de partir. La soirée s’annonçait folklorique. Le premier qui allait m’emmerder allait en prendre pour son grade, foi de Lindsay. Il me fallait un bouc émissaire, un pushing ball pour me défouler. Mais Keyllan semblait déjà avoir pris la poudre d’escampette quand je sortais de la salle de bain, dans mon peignoir en soie. Le garçon commençait à bien me connaître, moi et mon caractère de princesse à qui l’on servait tout sur un plateau d’argent. File, file Hermès-Cador, tu ne perds rien pour attendre.

Robe Lonchamps rouge courte et qui me serrait la taille et les seins, rouge à lèvres rouges et cheveux légèrement ondulés retombant sur mes épaules découvertes par le bustier que je portais, mes escarpins hauts de dix centimètres me portaient alors jusqu’à l’endroit où du monde m’attendait. Je scrutais la salle des yeux une fois rentrée à l’intérieur. Je n’eus pas le loisir d’attendre des heures dehors puisque mon nom suffisait à me faire rentrer dans n’importe quelle soirée branchée. Un sourire comme je savais si bien les faire, un regard envoûtant et je me faisais inviter dans toutes les soirées que je désirais, bien qu’on affirme que cette dernière soit censée être privée. On ne laissait pas une Lindsay en plan, on me faisait rentrer point barre. Ou c’est moi qui ne rentrait dedans. Au choix mon gars. Alors que mes prunelles marronnées effectuaient le tour de la salle pour savoir qui étaient présents ou non, mon regard s’attarda tout à coup sur une personne. Un sourire naquit sur mes lèvres, qui s’évapora finalement aussitôt. Nikolaï était là. Dans la même salle que moi, à la même soirée que moi. Les étudiants entrain de profiter pleinement de la soirée nous entouraient, se bousculant les uns aux autres, soient complètement bourrés, soient complètement abrutis par l’extasie qu’ils venaient de prendre. Mais j’aurai pu le reconnaître entre mille. Lui et son élégance et son charme légendaire. Lui et sa musculature parfaite. Et ses cheveux retombant timidement devant ses yeux, sa dorure parfaite et son sourire éblouissant. Lui et sa pimbêche qu’il tenait par la taille. En un fraction de seconde, le soudain enthousiasme que j’avais ressenti l’espace d’un court instant venait de s’évanouir. Keyllan avait déjà commencé à me gâcher ma soirée et voilà que l’autre blond en rajoutait une couche. Ils s’étaient donnés le mot ou bien ? De rage, j’attrapai brusquement une coupe de champagne qu’un serveur portait sur son plateau en passant devant moi. Sous la surprise d’un tel geste, le serveur renversa son plateau. Heureusement pour lui, il ne restait qu’une coupe qui tomba de l’autre côté de l’endroit d’où je me tenais. Mais il ne m’en fallu pas plus pour laisser exploser toute la frustration qui venait de m’habiter depuis quelques minutes. « Non mais c’est pas possible, vous ne pouvez pas faire attention un peu ! On vous a appris où votre métier vous ? Dans une grange aux poules ?! Raah ». Je m’éloignais de cet empoté qui essayait vaguement de s’excuser. Oui tais-toi, tu as déjà fait assez de dégât comme cela mon garçon. Amurée dans un coin de la salle, mes yeux ne quittaient pas Nikolaï. Une gorgée de champagne et je me demandais encore ce qu’il pouvait bien trouver à cette pimbêche sans style, ni élégance. Nikolaï n’était censé n’être qu’une conquête de plus pour moi. Oui mais voilà, bizarrement, le voir avec d’autres filles me raidissaient. Je ne couchais pas avec n’importe qui. Loin d’être une pute aux cuisses écartées all the time, j’étais d’ailleurs très exigeante sur les hommes qui passaient dans mon lit, quand ces derniers en avaient l’occasion. La pimbêche aux grosses cuisses venaient de dévantouser mon beau blond quelques minutes, c’était le moment où jamais pour aller lui rendre une petite visite. Je m’approchais doucement de lui, sans qu’il ne puisse me voir. Arrivée à sa hauteur, je glissais mes lèvres près de son oreille droite. « Tu me déçois beaucoup Niko. Neela, vraiment, quel manque de goût ». Je laissais encore mon parfum lui envoûter ses douces narines avant de commencer à rebrousser chemin, un petit sourire aux lèvres. Le jeu était lancé, il allait revenir en rampant et nous ferions l’amour comme des bêtes chez lui. C’était comme cela à chaque fois et ce soir ne ferait pas exception à la règle. L’attraction que nous exercions l’un sur l’autre finissait toujours par avoir raison de nous et de ceux qui nous entouraient. Il était accompagné ce soir ? Et bien il ne le resterait plus longtemps, foi de Lindsay. Come on Niko, tu en as autant envie que moi.
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MessageSujet: Re: “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI EmptySam 6 Aoû - 14:28

“I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI Tumblr_loxalu327O1qk8rvb

LINDSOLAÏ« C'est l'effet qu'elle me fait à chaque fois que son regard croise le mien,
que sa peau effleure la mienne.
»


Qu'allais-je faire ce soir ? J'avais deux possibilités. Passer ma soirée en boîte ou même dans un bar huppé de San Francisco ; sinon opter pour une soirée plus tranquille, au cinéma par exemple ou j'improviserai un petit plan drague pour me distraire. À croire que je passais toutes mes soirées en compagnie d'une fille. Ou même de plusieurs soit dit en passant. Mais je n'étais pas non plus contre une bonne soirée entre gars, à jouer au billard, ou à boire des bières lors d'une soirée poker. Bon, de toutes façons, j'avais largement le temps de me planifier une bonne soirée pour ce soir étant donné que la journée ne faisait que commencer. Comme chaque matin, je décidais d'aller courir un peu. C'était essentiel d'entretenir son corps, que ce soit pour la santé, ou même pour plaire aux filles. J'avais donc fait le tour du campus en courant tranquillement, musique dans les oreilles. Il faisait frais, c'était tout simplement parfait pour se rafraichir l'esprit et pour entamer une bonne journée. Les cheveux au vent, le torse nu, la classe assurée d'un Duma. J'avais galopé trois bons quarts d'heure avant de retourner à la maison de ma très chère confrérie. Une fois que j'eus rejoint ma chambre au second étage, je me précipitais dans la douche, me faisant ainsi tout beau, et n'hésitant pas à abuser légèrement de mon aftershave, une fois que j'eus terminé de me raser. Pourquoi me faisais-je si beau ? Car aujourd'hui avait lieu mon premier tutorat. Une fille de ma classe m'avait demandé de l'aide sur notre dernier chapitre de chimie. Ce à quoi j'avais répondu positivement, bien entendu. C'était plaisant de se sentir l'âme d'un professeur. J'ai même envie de dire que c'était assez excitant. Et puis les garçons intelligents, ça plait aux filles, alors étant premier de ma promotion, j'allais pouvoir montrer à ma chère élève de quoi j'étais capable. Mains dans les poches, je n'avais besoin de rien pour cette séance de tutorat. En effet, j'avais tout dans la tête. Que ce soit mon cours, ou encore les schémas qui l'illustraient. J'étais arrivé en salle d'étude très serein, alors que la demoiselle m'attendait déjà. Je ne vais pas vous raconter en détails tout ce qui a pu se passer pendant cette heure-ci, car vous n'y comprendrez certainement pas grand chose. Les nano-sciences sont trop complexes. Mais ce que je peux vous dire, ce que j'ai bien profité de ce tuto. Que ce soit pour effleurer la main de mon élève ou même la faire rire. Je savais que je lui avais fait de l'effet, et c'était tout ce qui me fallait pour me mettre de bonne humeur pour le reste de la journée.

Le reste de ma journée passa rapidement. Je n'avais pas vraiment eu le temps de m'attarder sur l'avenir de ma soirée à vrai dire. J'avais été trop occupé par un petit tournoi de tennis que j'avais organisé avec certains de mes confrères. Ce fut très amusant d'ailleurs, et même si nous n'étions pas les sportifs du campus, nous étions tout de même de très bon joueurs de tennis. Puis, pour la seconde fois aujourd'hui, je m'étais attardé sous la douche. Me faisant encore plus beau que ce matin, car c'était décidé, ce soir j'allais en boîte ! Une fois entièrement propre, j'enfilais un t-shirt légèrement moulant avec un col en v, un pantalon et des chaussures assorties à mon haut. Un petit peu d'eau de toilette, une coiffure à la va vite me donnant l'air d'être complètement décoiffé (une coiffure qui sert à rien en gros c'est ça), et j'étais paré. Ce soir j'avais décidé d'aller dans l'ouest de San Francisco, où se trouvait une boîte de nuit que j'avais l'habitude de fréquenter. Une fois mon Audi TT adroitement garée, je me rendis donc à l'entrée du club. Ni une ni deux, le videur me reconnut immédiatement et me fit signe d'entrée dès mon arrivée. J'allais conquérir San Francisco comme j'avais conquis Moscou. Ma soeur deviendrait l'altesse suprême, la voix de la sagesse, et moi je serais le petit prince un peu volage mais pourtant tant admiré. Non, je ne suis pas en train de rêver, c'était une possibilité à prendre en considération. Bref. La boîte était remplie, la piste de danse bondée, et je devinais déjà de nombreuses silhouettes féminines. La soirée promettait d'être intéressante. Après avoir avalé un vodka tonic, j'avais rejoint la piste. C'est alors que je reconnus Neela. Elle et moi étions amis, mais des amis particuliers. En effet, nous couchions souvent ensemble, et je profitais de l'intimité que nous pouvions avoir pour essayer d'en apprendre plus sur la véritable nature de l'omega. Je l'avais donc rejoint, sourire malicieux et séducteur sur le visage. Enroulant un bras autour de sa taille et me collant à elle, je suivais doucement ces mouvements, assourdi par la musique que le dj nous envoyait. Quelques minutes plus tard, après m'avoir embrassé dans le creux du cou, la demoiselle s'était rendue aux toilettes, me demandant de l'attendre ici. Ah les filles et les toilettes, une grande histoire d'amour. Je la suivais des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse de mon regard, quand je sentis une présence juste derrière moi, et un parfum que je connaissais par coeur m'envoûter. Une voix murmura quelques mots à mon oreille, tandis qu'un souffle chaud me fit frissonner.

C'était Lindsay. Même sans la voir je l'avais reconnu. Pas difficile en même temps, car je la connaissais par coeur, un peu comme si elle faisait partie de moi, comme si je l'avais dans la peau. Elle était mon amante, et la meilleure pour assouvir mes désirs. Qui plus est, elle me correspondait que trop bien. Par sa façon d'être, son caractère. Pas étonnant que nous faisions partis de la même confrérie. Je me retournais alors, la voyant s'éloigner d'un pas élégant. Même de dos, je devinais sa beauté. Neela m'était tout à fait sortie de la tête, c'était désormais Lindsay qui monopolisait mes pensées. Ni une ni deux, je me mis à la suivre, d'un pas décidé, sourire sur le visage. Marchant plus vite qu'elle, j'avais réussi à la rattraper. Ma main s'emparant de la sienne, je l'arrêtai dans sa marche, l'attirant contre moi. "Il me semble que désormais, il est impossible de dire que je manque de goût." Enroulant mes bras autour de sa taille, je lui lançai un clin d'oeil charmeur. Même si Lindsay et moi n'étions officiellement que de simples amants, il y avait quelque chose de plus. Par exemple, quand je la voyais accompagné d'un autre que moi, cela me rendait fou. J'aurais voulu qu'elle ne soit qu'à moi, même si paradoxalement, de mon côté je ne pouvais pas m'empêcher de fricoter avec plusieurs filles. C'était ma façon de vivre, j'avais du mal à imaginer la changer de si tôt. Mais si cela devait se faire, ce serait pour une bonne raison. Je laissais ma main glisser le long de la colonne vertébrale de mon amante tandis que mes yeux s'attardèrent légèrement sur la robe rouge qu'elle portait, avant de se replonger dans les siens. "Tu sais que tu es plus que sexy dans cette robe ?"
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MessageSujet: Re: “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI EmptyJeu 8 Sep - 18:26

      “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI 110709052806273485
      LINDSOLAÏ On s’embrasse à la photocopieuse, on se tient la main chez Ikea, on baise dans la douche... T’appelles ça juste des amis toi ?




M’attacher, il en était désormais hors de question. Les sentiments, l’amour, la niaiserie des couples, tout cela me passait bien au-dessus de la tête. Je détestais les déclarations d’amour, les marques d’affections, les mecs trop collants. Je détestais qu’un homme s’attache à moi et que ça ne soit pas réciproque. Je ne laissais plus la réciprocité opérer. Je ne laissais plus le temps à mon cœur de s’identifier à l’organe de quelqu’un d’autres. Fermer à double tour, mon cœur s’était changé en roc, dur comme de la pierre, dont aucuns n’avaient le secret pour tenter ne serait-ce que d’y apporter la moindre petite fissure. Je me fichais éperdument de ce que les gens pouvaient bien penser de moi. Je menais ma vie comme je l’enchantais, que ça plaise ou non. J’adressais la parole seulement à ceux pour qui je ressentais ne serait-ce qu’une once d’estime et les autres n’existaient même pas à mes yeux. Mon entourage n’était pas fait de faibles, bien au contraire. Je choisissais les personnes qui allaient m’attirer au sommet, pas ceux qui ne souhaitaient pas se sortir de la boue dans laquelle ils trempaient depuis tout petit. La haute société n’acceptait pas les faibles, encore moins les bouseux. Il fallait savoir très bien s’entourer pour toujours rester au niveau et avec les années qui passaient, mon expérience et ma fiabilité dans ce domaine ne cessait de s’accroitre. Mes amants étaient toujours triés sur le volet, ne passait dans mon lit que ceux dont je jugeais qu’ils avaient le potentiel pour. Get out les blaireaux, je ne perdais pas mon temps avec des hommes qui ne pourraient m’offrir rien d’autres qu’une vulgaire milshake chez macdo. Nikolai était loin de faire parti de ces blaireaux. Monsieur Duma à la fortune immense et au charme incontesté. Il avait ce quelque chose en plus qui me faisait craquer à chaque fois. Ce mec me rendait vulnérable et je ne supportais pas cela. Nous couchions ensemble quelques fois. Quelques fois souvent même, pourtant les règles avaient été très claires depuis le début, pas d’attache et encore moins de sentiments. Nous n’étions pas dans la confrérie des bêtas/deltas pour rien. Chacun de nous deux voulait encore profiter pleinement de son célibat et ne pas se comporter comme un vulgaire couple. Couple, rien que prononcer ce mot me donnait la nausée. Qu’on ne me parle plus d’amour, de sentiments, de passion. Les sentiments finissait toujours par s’étioler, et un jour ou l’autre, vous vous retrouviez au pied du mur, à vous demander ce que vous foutiez encore là, si cette vie que vous aviez choisi était finalement vraiment la votre. Si la place que vous occupiez dans la vie de votre conjoint n’était pas une place volée à une autre qui l’aimerait d’une bien meilleure manière que vous. Le mariage n’arrangeait en rien ce sentiment d’étrangeté, de mal-être, de ne pas être à la bonne place. Le mariage resserait simplement ce filet autour de vous, vous asphyxiant un peu plus, vous étouffant toujours plus. Le piège se refermait et les mômes se mêlaient à votre vie. Et un jour les questions devenaient incessantes, bruyantes dans votre petite tête. Qu’ai-je fait de ma vie ? Est-ce vraiment ça, ma vie ? Est-ce vraiment ce que je voulais ? Les regrets se mélangeaient à la nostalgie et vous ne pouviez plus revenir en arrière, puisque votre vie était déjà toute tracée, bien avancée. J’avais choisi de ne pas tomber dans ce piège, ce cercle infernal. J’avais dit non à mon père quand il avait espérer de sa fille unique qu’elle reprendrait le flambeau de son entreprise. Je voulais travailler dans la mode, c’était mon truc à moi, ma passion, et j’allais la suivre, pour ne rien regretter plus tard. Un petit ami maintenant ? A part m’ennuyer, cela ne me servirait pas à grand-chose. Je ne souhaitais pas m’enquiller d’un boulet, j’aimais trop ma liberté pour cela. Ne rien devoir à personne, mener ma vie comme je l’entendais, sans être surveiller, en voyant les gens que j’avais envie quand j’en avais envie, c’était ça ma vie à moi et pas de prise de tête avec un mec trop jaloux d’avoir une si belle copine forcément courtisée par les autres hommes. Mais un homme pouvait foutre tous mes beaux principes en l’air. Un homme qui avait le potentiel de prendre mon cœur comme ça, comme ça l’enchantait. Un homme dont j’aimerai pouvoir me méfier et m’éloigner. Mais il était comme un aimant qui m’attirait un peu contre lui quand il était dans mes parages. Un aimant qu’il fallait que je fuisse, mais qui croisait toujours mon chemin, encore ce soir.

J’aurai pu le laisser tranquille, faire comme si Nikolaï n’était pas présent avec cette pouffiasse fièrement accrochée à son bras. Cette blonde complètement écervelée au QI pas plus grand que celui d’une mouche. Calme toi ma grande, demain matin il ne se souviendra même pas de la couleur de tes yeux. J’aurai pu en effet rebrousser chemin, me trouver un beau brun à me mettre sous. Oui j’aurai pu. Mais d’une je préférais les blonds et de deux, je préférais ce blond là. Mon Nikolaï. Mon amant et pas celui de cette pimbêche. Je détestais ce sentiment de jalousie qui commençait à m’habiter et pourtant je devais bien me rendre à l’évidence qu’il faisait partie intégrante de moi ce soir. Ma mauvaise humeur de début de soirée n’allait qu’être accentuée, je le savais. Mais foi de Lindsay, Niko n’allait pas gagner la partie ce soir. Si il pensait rentrer tranquillement sauter son jouet de soirée, il se mettait le doigt dans l’œil. Il suffisait que je lui fasse part de ma présence et il allait tomber à mes pieds, comme souvent. Et ce soir ma théorie se confirmait encore une fois. Il m’avait suffit de l’envouter avec mon parfum pour qu’il rapplique derrière moi. Et je me retrouvais dans ses bras, encore une fois. Un sourire était né sur mon visage, sourire que je réfrenais pour ne pas lui donner l’impression que j’étais enchantée d’être avec lui ce soir. Toujours mettre de la distance était la clé. Il ne fallait pas qu’il voit que je commençais à l’apprécier plus qu’il ne le fallait. Plus j’allais lui résister et faire comme s’il ne m’intéressait, plus notre passion commune s’intensifiait. Et au lit, cette passion ne nous laissait pas de marbre, loin de là. « La pauvre Neela, elle doit être encore entrain de t’attendre. Et si moi j’étais accompagnée.. ». Petit haussement de sourcil, comme s’il doutait que j’allais le laisser tomber pour quelqu’un d’autres ce soir. Il ne pouvait pas se passer des nuits avec moi autant que moi je ne pouvais pas me passer de celles avec lui. Quand nous nous retrouvions à la même soirée, nous abandonnions tout et tout le monde pour être ensemble. C’était physique, chimique, hors du temps. Je ne supportais pas qu’il voit d’autres filles alors qu’il en avait pleinement les droits, il ne m’appartenait pas et dieu savait que je ne voulais surtout pas qu’il m’appartienne. Appartenir, je détestais ce mot. On appartenait à un groupe social à la limite, mais on n’appartenait à personne. Moi je n’appartenais à personne et je ferais en sorte de ne jamais appartenir à qui que ce soit. « Tu n’es pas le premier à le dire. Mais j’apprécie que ces mots sortent de ta bouche ». J’appréciais chacune de ses caresses dans mon dos, son parfum chatouillait doucement mes narines qui s’abeuvraient d’une telle exquise, son regard m’envoûtait, comme à chaque fois que mes prunelles marronées se perdaient dans ses iris. Il me rendait clairement folle et je luttais pour ne pas l’embrasser immédiatement. « Tu n’es pas mal non plus, bien que je te préfère sans rien ». J’avais avancé ma tête pour qu’il ne puisse sentir plus que le souffle de mes mots sur son visage, mes lèvres à quelques centimètres à peine des siennes, sans les toucher pour autant. Il allait finir par craquer, j’en étais sur et certaine. Et ce soir, j’avais le pressentiment que cette nuit serait pire qu’explosive. Trois semaines sans se voir, ce fut tout de même long.


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MessageSujet: Re: “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI EmptyLun 17 Oct - 0:08

:out:
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MessageSujet: Re: “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI “I swear i'm not jealous, I just hate you” ▬ LINDSOLAI Empty

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