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Une amitié peut commencer d'une manière simple, en habitant dans le même quartier, en étant dans la même classe ou le même établissement scolaire, lors d'une soirée, d'une galère ou bien lors d'une rencontre impromptue. Il ne faut parfois rien pour commencer une amitié mais il en faut beaucoup pour l'entretenir. Avoir des amis, c'est bien mais les garder et s'occuper d'eux, c'est mieux. Jimmy a toujours été au centre de l'attention des autres, surtout au lycée ou son statut de meilleure joueur de l'équipe de basket l'a fait entré au panthéon et devenir celui à qui on a envie de parler, pour devenir à son tour quelqu'un. Ce fut parfois lourd d'être épié, d'avoir une pression immense sur les épaules chaque vendredi soir lors du match ou toute une ville était plongée dans le noir, les commerces fermés car tout un peuple réunit dans une salle, assis dans des gradins peu confortable mais prêt à tout pour supporter l'équipe. Être pris pour un stupide parce que sportif mais en même temps vu comme un illuminé à cause de son amour pour la musique, faire un choix comme on lui avait parfois demandé. A quoi bon ? Est-il impossible pour quelqu'un de combiner 2 passions dans la vie ? Pas pour Jimmy. Redevenir un être normal, ne plus être avec ses amis et perdre Juliette, voila ce qui fut le plus dur pour Jim' lors de ses premières semaines à Berkeley, il faut bien s'y faire mais c'est dur. Il se réfugia auprès de sa guitare et lors des nuits de septembre sur les nombreux terrains qui lui permettait de transpirer tout ce qu'il pouvait afin d'évacuer le stress et les inquiétudes de la journée.
Les concerts étaient un plaisir dont Jimmy ne pouvait se passer, il avait vu - à Dallas - une grande partie de ses groupes favoris et n'allait pas s'arrêter en mettant le pied en Californie. Si l'on parle d'amitié, impossible de faire l'impasse sur Paramore et ce jour d'octobre ou le groupe posait sa valise à San Francisco pour enflammer la scène. Jimmy devait aller au concert avec des amis mais ses derniers le lâchèrent au dernier moment pour une énième soirée comme ils e connaîtraient des centaines lors de leurs périples longs de 4 ans sur le campus. Même seul, il allait y aller. Il s'y était rendu tôt pour attraper le premier rang et la barrière. Musique sur les oreilles, le temps lui paraissait bien long. Une jeune demoiselle apparut juste derrière lui, ils ne parlèrent pas. Des jeunes insolentes firent leurs apparitions dans l'après-midi en essayant de gratter la place. Enervé par ce genre de personnes, Jimmy enleva son casque et haussa la voix ce qui eut pour résultat de calmer les ardeurs des groupiasses mais aussi de permettre d'entamer la discussion avec la jeune femme qui était derrière lui dans la file. Ils parlèrent, se découvrirent des points communs, rigolèrent, écoutèrent de la musique, mangèrent .. Le temps passa à une vitesse folle. Les portes ouvrirent à 18h30, il laissa Capryce passer devant lui - en bon gentleman qui se respecte - mais elle l'attendit et ils foncèrent pour attraper cette si belle et si fameuse barrière qui signifiait le premier rang, à quelques mètres de ses idoles .. 1h30 à danser, chanter, crier, pleurer, avoir la grosse banane, se faire prendre en photo par un journal local, être remarqué par la chanteuse, monter sur scène pour chanter Misery Business .. Les ciments d'une amitié sont parfois aussi simple et impromptu que cela. Après ce concert, ils se quittèrent sans oublier d'échanger leurs numéros. Le hasard les fit se rencontrer le lendemain sur le campus de l'université, un signe sans y douter.

Justement, en cette fin d'année scolaire, Jimmy avait une grosse envie d'aller boire un verre en cette belle journée. Il envoya un texto à Capryce.

Code:

Coucou ma jolie, j'espère que tu vas bien ? J'ai envie d'aller boire un verre ce soir, on se rejoint au Hard Rock Café vers 21h ? XOXO

Se rendre dans un lieu ou certaines de ses idoles étaient déjà venues, s'étaient assises, avaient consommés puis laissés un objet était fantastique. Il se commanda un verre et attendait son amie, bercé par la douce musique de KISS.

JIMYCE - Rock that body, babe ! I wanna I wanna rock right now

Comme à son habitude, la jolie demoiselle était entrain de flâner dans les rues de San Francisco, à la recherche d'une activité ou d'un divertissement succeptible de l'intéresser, et dieu sait que ce n'était pas facile lorsqu'il s'agit d'attirer l'attention de Capryce. Elle ne savait même pas ce qu'elle faisait là en fin de compte, elle était très contradictoire. Elle n'avait pas envie de rester enfermée dans sa chambre d'étudiante, mais elle n'avait pas non plus envie de se retrouver au beau milieu de tout ce peuple, à lutter pour survivre. Pas facile de se faire une place, elle avait beau essayer de se mettre sur la pointe des pieds pour voir plus loin que le bout de ses escarpins, mais rien n'y faisait. On l'écrasait, on la piétinait, et la demoiselle commençait à être sincèrement agacée. Il n'en fallait pas beaucoup à Cappy pour qu'elle se mette en colère. Ni une, ni deux, elle poussa un rugissement qui aurait fait fuir n'importe quel troupeau de buffle. Les gens la regardèrent, interloqué de voir qu'une si petite personne pouvait faire autant de bruit. Le ridicule ? Non, elle ne connaissait pas, et elle s'en fichait éperdument. La politesse ? Encore moins ! Tête haute, elle jeta un regard dédaigneux à ces maladroits qui avaient réussi à la mettre hors d'elle. Elle soupira, tout en continuant à marcher, le long du trottoir, jetant un coup d'oeil, par ci par là, sur les vitrines. Mais encore ici, il n'y avait rien de bien captivant. Oh biensur, comme à son habitude, elle aurait pu rentrer dans ce joli magasin, et acheter cette jolie robe bleue qui lui plaisait tant, mais non. Elle savait très bien que de toute façon, elle allait gaspiller son temps, et son argent, car elle ne la mettrait sans doute qu'une fois, comme tout le reste de ses affaires. Ses derniers temps, elle tachait d'être moins superficielle, et ça ne lui réussissait pas forcément. A grand regret elle s'éloigna de la boutique, tout en se persuadant qu'elle avait bien fait de ne pas céder à la tentation. Lasse, elle allait se décider à rentrant à l'université, lorsqu'elle passa devant un magasin, où son attention n'eu pas d'autres choix que de s'arrêter. Derrière la vitrine, se trouvait des tas de téléviseurs. N'allez pas croire qu'elle voulait en acheter un, non évidement, en revanche le clip qu'ils étaient entrain de diffuser, était entrain de lui rappeler de très bon souvenirs. Paramore, Misery business, concert, mais surtout Jimmy. Cette super rencontre inattendue ! Certes, elle ne le connaissait pas tant que ça, mais ils avait eu l'occasion de papoter de nombreuses fois, et ils s'étaient trouvés de nombreux points communs, surtout au niveau de la musique. Fins connaisseurs, chaque fois qu'ils se voyaient, ils avaient l'habitude de discourir pendant des heures sur " A mon humble avis, le rock n'est plus ce qu'il était". Des débats qui faisaient souvent rire Capryce, qui n'avait pas l'habitude d'avoir des conversations aussi sérieuses avec ses amis. Des particules de souvenirs lui revenaient en mémoire, et elle esquissa un petit sourire. Là, tout de suite, elle aurait bien aimé avoir ce genre de conversation. Dans l'intention d'envoyer un petit message à Jimmy, afin de lui donner un rendez-vous, elle sorti son portable de la poche de son jean, et le dévérouilla. Comble du bonheur ! La coïncidence fit rire la demoiselle qui se retourna deux fois pour vérifier si personne ne l'avait vu. L'expression " le hasard fait bien les choses" collait plus que bien à la situation présente !



Citation :


C'est pas trop tôt ! Tu t'es enfin décidé à m'envoyer un message ! C'est ok pour le hard-rock café, je t'y rejoins vers 21h. Bye bye, dude !


Capryce rangea son portable et regarda sa montre. Il était 19h30. Qu'allait-elle faire ? Continuer à hurler sur les passants pour arriver à voir les vitrines ? Non, elle en avait son compte. En revanche, elle avait largement le temps de rentrer au campus pour se pomponner un peu. Ami ou pas, lorsque la demoiselle avait un rendez-vous, elle s'arrangeait toujours pour être la plus présentable possible. Loin d'en faire des tonnes, elle savait rester soft, mais mignonne. Aussi, elle troqua son vieux jean délavé et son débardeur contre une jolie robe couleur lila. Un peu de blush et de mascara, et le tour était joué. Elle n'avait pas besoin de beaucoup d'artifices pour être jolie. Elle prépara ses affaires, et comme toute fan de musique qui se respecte, elle n'oublia pas de prendre son ipod.
En entrant dans son café préféré, Capryce arbora un sourire radieux. Ici elle se sentait dans son univers. Elle fis un rapide tour de la salle du regard, et ne mis pas plus de deux secondes à repérer son ami tout au fond. Elle s'avança vers lui, rayonnante, et déposa un bisou sur sa joue avant de lui lancer un :


- Comment va mon rockeur préféré ?