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Parler et ensuite aviser

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MessageSujet: Parler et ensuite aviser Parler et ensuite aviser EmptyVen 18 Mar - 17:58

Parler et ensuite aviser Clooney2Parler et ensuite aviser 716house05

    Parler, voilà ce que Samuel devait faire. Allongé dans son canapé, il se demandait encore comment il allait faire, mais il se devait de faire le premier pas. Il était revenu de France, il avait déjà eu de bonnes surprises comme de mauvaises surprises. Seulement ça n’était jamais lui qui avait fait le premier pas, donc aujourd’hui, il se devait de le faire. Se levant du canapé, il alla passer un tee-shirt et un jean, avant de prendre les clés de sa moto et d’aller voir une personne. Cette personne n’était autre qu’Alcide. Il l’avait déjà croisé au détour des couloirs de l’université, mais il n’était jamais resté lui parler. Aujourd’hui, c’était décidé, il allait lui parler. Evidemment le sujet qui concernait Lucie, serait moins simple à aborder. Allant donc chez l’homme, Sam se gara au plus près et alla frapper à la porte. Attendant un peu, il vit finalement la porte s’ouvrir.

    Salut.

    Il n’avait pas prévu ce qu’il allait dire et il soupira doucement.

    J’aimerais qu’on parle, tu as du temps là ?

    Il avait l’impression de se sentir comme un gamin qui devait se faire pardonner de quelque chose. Alcide le laissa entrer chez lui et il apprécia cela. Regardant alors la maison de l’homme, il esquissa un sourire. Il avait du goût. Sam regarda donc autour de lui et reposa ensuite son attention sur l’homme.

    Je voudrais d’abord m’excuser pour mon comportement quand je t’ai vu avec Edward en ville.

    C’est vrai qu’il avait touché les points faibles de l’irlandais et aussi ceux du belge. Il savait qu’il n’aurait pas dû le faire, mais ça avait été plus fort que lui.

    Maintenant je sais aussi que tu es avec Lucie et donc j’aimerais qu’on en parle. Je ne vais pas pouvoir faire l’autruche et me dire que rien n’existe, donc je suis là pour en parler.

    Attendant donc de savoir si Alcide acceptait de parler, il soupira doucement. Au moins il avait dit ce qu’il avait à dire. Maintenant si Alcide ne voulait pas en parler, là il ne dirait rien, mais il lui ferait juste comprendre qu’il serait toujours près à en parler. Samuel n’avait pas revu sa fille depuis qu’il était rentré, donc il ne savait pas où en était sa relation avec le belge, mais avant son départ, il avait comprit à quel point Alcide était amoureux de la femme avec qui il était, donc il espérait pouvoir avoir une discussion posée avec l’homme.

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MessageSujet: Re: Parler et ensuite aviser Parler et ensuite aviser EmptyVen 18 Mar - 22:39

    Quand le temps se met à ralentir, c’est que le monde tourne peu ou qu’il tourne mal. Et c’était exactement ce qui se passait pour Alcide. Le temps était devenu lent, comme s’il était entré dans une sorte d’éternité ouatée, un monde différent et auquel il était totalement indifférent.
    Il y avait un problème. Peut-être était-ce lui, le problème, il était mal placé pour avoir un regard objectif et le recul nécessaire pour en décider… mais les faits étaient là, insidieux et malsains, ils ne pouvaient que pousser l’homme à une profonde remise en question.

    Jusqu’ici, il avait envisagé les choses avec calme. Il gérait sa déprime naissante de son mieux et essayait de positiver au maximum ce qui se passait. Lucie l’avait laissé pour un homme bien plus jeune que lui. En soi, il ne pouvait pas lui en vouloir : elle était à un âge où on aimait s’amuser, où on ne pensait pas encore à un tas de choses qui impliquaient toutes plus de responsabilités les unes que les autres… alors, oui, c’était normal que Lucie ait préféré faire une pause. Van Stexhe n’avait pas refusé, il avait préféré laisser la jeune fille décider de ce qui était bon pour elle. Qu’elle fasse ses expériences de son côté ne le dérangeait pas trop, il avait fait la même chose quand il avait trente ans de moins, alors… qui était-il pour juger ? Personne. Donc, il ne portait aucun jugement, c’était mathématique.
    De son côté, l’enseignant avait tout de même traversé une période assez secouée en son for intérieur. Remise en question, doutes… il s’était torturé avec tout cela et puis, finalement, il en était arrivé à la conclusion qu’il n’avait nullement le droit de prétendre faire le bonheur d’une jeune femme alors qu’il n’était même pas capable d’assurer le sien.
    La soirée de la veille s’était passée devant un film de Mel Brooks, une parodie de Frankenstein datant de 1974 et tellement idiote qu’il ne pouvait que rire. Avec sa bière et son pop-corn, il avait passé une soirée relativement agréable. Mieux valait le prendre comme cela, car Lucie n’avait pas répondu aux premiers messages qu’il lui avait laissés. Elle devait certainement vouloir un peu de liberté. Et c’était compréhensible.

    A l’université, l’homme avait agi comme si de rien n’était, même si la mélancolie l’envahissait par moments. Dans ces cas-là, il fuyait ses amis et ses collègues, parce qu’il ne voulait pas être un fardeau dépressif pour eux. La déprime, il gérait ça très bien tout seul, avec un peu d’alcool, à rester dans son lit le plus de temps possible et à ne pas manger. Depuis le départ de Lucie, il avait perdu cinq ou six kilos et se disait que cela ne se voyait pas. De toute manière, personne ne faisait attention à lui, alors, ça n’avait aucune espèce d’importance.

    Ce jour-là, quand il entendit frapper à la porte, van Stexhe émergea un peu difficilement. Il s’était endormi dans le canapé, comme une vieille loque, et il ignorait l’heure qu’il était. Matin ou après-midi ? aucune idée. C’était des données tellement éphémères et sans intérêt, au fond… L’homme s’étira, faisant craquer les articulations de ses épaules, et alla ouvrir, en se demandant qui pouvait bien ne pas avoir oublié son existence. Samuel. Evidemment. Alcide ouvrit la porte plus grand, pour laisser à son collègue l’occasion d’entrer.


    "Lut… Entre, fais pas attention, c’est le bordel un peu partout…"

    Enfin, le bordel… c’était exagéré, comme mot. Dans le loft, il y avait bien quelques trucs qui trainaient – livres, DVD, CD, chaussettes… – et de la vaisselle en retard, mais ce n’était pas non plus un capharnaüm véritable.
    Van Stexhe avait vu Sam plusieurs fois à Berkeley, ces derniers temps, mais ni l’un ni l’autre n’avait vraiment eu l’occasion d’entreprendre une conversation réfléchie depuis l’épisode de la soirée qui s’était terminée en baston et en fiasco total. Aux excuses de Salaun, Alcide se gratta le front…


    "J’ai pas été extra non plus, ce soir-là…"

    Pour ce qu’il avait fait, c’était simple… en voulant s’interposer entre Edward et Samuel, Alcide était devenu la cible de l’ironie et des sarcasmes de Salaun. Il n’avait pas apprécié du tout et avait répliqué, sans aucune délicatesse, en exposant des faits que Samuel ignorait. Un coup bas, un coup de traître… et puis, Edward avait pris le parti de Sam et là, c’était fini. Al avait préféré s’en aller, comme Sam l’avait fait juste avant. Ce soir-là avait marqué fortement l’amitié que van Stexhe portait à Salaun, mais aussi à O’Malley. Première vraie grosse engueulade.

    Alors, Samuel qui débarquait avec la volonté de parler, eh bien, ça avait des allures de pansement pour guérir d’une engueulade. Mais quand le professeur de philosophie exposa la raison exacte pour laquelle il voulait discuter, Alcide le fit s’asseoir au salon. Parce que parler de tout cela en restant debout, ça n’irait pas, ça finirait par mettre le Belge dans une situation inconfortable, il le savait, alors, la station assise était plus appropriée à ses yeux.


    "Assieds-toi, Samuel, il vaut mieux. J’apporte de la citronnade tout de suite."

    Au passage, il prit les chaussettes qu’il voyait sur le chemin séparant le salon de la cuisine et il les fourra dans l’évier en attendant. Puis, il ouvrit le frigo, en sortit une bouteille de Sprite et prit deux verres dans l’armoire avant de revenir et de prendre place face à Salaun. Là, il servit deux verres et regarda son collègue avec un air un peu bizarre.

    "Ecoute, Sam, ta fille est formidable et j’ai beaucoup d’affection pour elle… Je suis désolé de t’avoir appris ça de cette manière, j’ai vraiment été un sale con sur ce coup-là et si je pouvais revenir en arrière et éviter de refaire les mêmes conneries, c’est clair que je le ferais. Mais bon, ce qui est fait est fait…"

    Bon sang, parler d’elle, même pour dire ça, ça faisait vraiment bizarre. Alcide n’avait pas parlé de Lucie depuis longtemps et il était sûr que sa voix était un peu rauque à cause de cela. Et maintenant ? L’homme ne pouvait pas en dire plus tout de suite. Il n’allait pas sortir tout de suite que Lucie l’avait quitté, ça ferait vraiment pas sérieux… alors Alcide se contenta de prendre une profonde inspiration et de prendre son verre à la main afin d’en boire une gorgée.

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MessageSujet: Re: Parler et ensuite aviser Parler et ensuite aviser EmptyVen 18 Mar - 23:41

    Prendre sa vie en main, voilà ce que Sam voulait et en allant voir Alcide, il voulait lui faire comprendre qu’il était prêt à devenir adulte et à écouter ce qu’il aurait à dire. Ils étaient deux hommes, deux adultes, ils pouvaient donc parler posément et prendre le temps de tout mettre à plat. Une fois qu’il vit Alcide, il le salua et lui demanda s’il avait un peu de temps pour pouvoir parler. Apparemment ce fut le cas, vu que l’homme le laissa entrer. Le remerciant d’un simple signe de tête, il ne dit rien à sa remarque sur le fait qu’il y avait apparemment un rangement non effectué. Il regarda autour de lui, vit quelques petits détails, mais rien de monstrueux en soit. Expliquant alors à l’homme qu’il s’excusait de son comportement, une nouvelle fois il hocha la tête quand Alcide en fit autant dans ses excuses. Puis, il enchaina sur le fait qu’il désirait parler de Lucie et de la relation qu’elle avait avec Alcide. Remerciant l’homme quand il lui proposa de s’asseoir, Sam attendit un peu. En effet, le belge était partit chercher à boire et Sam regarda autour de lui. Beaucoup de DVD. Sam se mit à sourire. Alcide était apparemment un amateur de films et il devait avouer que leur faisait un point commun supplémentaire, dont ils n’avaient pas encore parlés. Il reposa ensuite son attention sur l’homme de la maison, quand il revint à sa place.

    Merci.

    Il apprécia d’avoir un peu à boire. Ca le détendrait sûrement plus que s’il devait se tenir là face à lui sans avoir rien à boire. Il était déjà assez tendu et donc sa gorge était plutôt sèche. Ecoutant alors les propos de l’homme, Sam but une gorgée de son verre et hocha la tête.

    J’ai comprit le pourquoi de tes propos. En plus, je t’avais poussé à bout, c’était ce que je voulais d’ailleurs, mais c’est vrai que je ne m’étais clairement pas attendu à apprendre cette information.

    C’est vrai qu’il n’avait même pas pensé une seule seconde que son ami et sa fille avait une liaison.

    Maintenant je sais aussi que tu es un type bien et que tu ne veux que son bonheur et c’est de ça que j’aimerai qu’on parle.


    Buvant à nouveau de son verre, il se racla la gorge.

    Tout ce que je veux, c’est le bonheur de Lucie. C’est ma fille et je sais que ça tu le comprends parfaitement. Je ne sais pas pourquoi, ni comment vous en êtes arrivés là, mais j’espère que ça ira. Tu es quelqu’un de bien et vu comment tu m’as parlé de la femme que tu aimes, je sais que Lucie est entre de bonnes mains.
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MessageSujet: Re: Parler et ensuite aviser Parler et ensuite aviser EmptyDim 20 Mar - 10:46

    S’excuser respectivement l’un auprès de l’autre, c’était un premier pas vers la réconciliation, ça, non ? Les regrets sincères, cela menait au pardon. Le vrai pardon, celui qui désenchaîne vraiment. C’était un moment important, qu’il ne fallait absolument pas négliger. Alcide avait eu le temps de beaucoup réfléchir depuis l’engueulade de l’autre soir et il était évident que cette occasion qui se présentait aujourd’hui était sans aucun doute le moment idéal pour régler cette affaire.
    La citronnade, bien fraîche, était un atout pour rafraîchir la gorge et pour désaltérer quelqu’un qui s’apprête à parler beaucoup. C’était le cas de van Stexhe. En écoutant les propos de Samuel, il se rendit compte que Salaun n’allait pas lui arracher les yeux pour avoir osé les poser sur sa fille. La preuve : Samuel disait qu’Al était un type bien. Et il avait clairement compris que ce que le Belge désirait le plus était le bonheur de Lucie. Et c’était de cela que le Français voulait parler. C’était logique. Et ce que Sam ajouta par la suite, cet espoir qui jaillissait derrière ces paroles, ça fit sourire van Stexhe, cependant, ce qu’il avait à répondre allait certainement étonner Salaun.


    "Tu sais, je suis prêt à beaucoup pour essayer de rendre Lucie heureuse. J’ai envie d’être un mec bien, pour elle, pour pouvoir la mériter… mais…"

    Et c’était en ce sens que l’homme avait agi avec la jeune fille. Parce qu’il voulait qu’elle soit heureuse, parce qu’il voulait que son bonheur puisse dépendre de lui. C’était peut-être un peu présomptueux de penser qu’on pouvait faire le bonheur de quelqu’un, mais c’était quelque chose qui venait harceler systématiquement les personnes qui en aimaient d’autres.
    Baissant les yeux un instant, Alcide but une gorgée de sa limonade. Il réfléchissait à la manière dont il allait pouvoir annoncer à son collègue et ami qu’il était en fait séparé de Lucie…


    "Écoute, ça fait plaisir d’entendre tout ça de ta part, mais il faut que je te dise quelque chose…"

    Il reposa son verre et resta penché en avant, regardant son interlocuteur, les mains jointes devant la bouche, coudes posés sur les genoux. Il devait expliquer la situation à Samuel, mais ne savait pas trop par où commencer. Après tout, la venue de Sam, ici, c’était comme une acceptation des faits, de la relation entre Al et Lucie… alors, quoi, il allait falloir dire que tout cela était fini ? qu’il fallait se rendre à l’évidence et qu’avoir essayé cette relation n’était peut-être pas une si bonne idée que ça ?
    Les doigts de l’homme se croisèrent, comme pour assurer à van Stexhe une bonne assise afin de mieux parler posément. Si cela était possible.


    "Lucie m’a quitté, Samuel…"Alcide baissa à nouveau les yeux."Elle a rencontré quelqu’un, plus jeune, qui n’a pas les mêmes attentes que moi, certainement…"

    La différence essentielle entre un jeune homme et un type de l’âge de van Stexhe, c’était bien cela : les attentes qu’ils avaient des femmes. Alcide voulait une femme qui puisse lui apporter de la stabilité, des responsabilités… et un enfant, si cela était possible. Les jeunes voulaient s’amuser, se découvrir des talents pour toutes sortes de choses et sortir, encore et encore. Le seul point commun qui existait entre van Stexhe et des mecs de l’âge de Lucie, c’était le goût pour le sexe. À part ça, l’homme avait eu beau essayer mille et une manières de se comporter, il n’était pas parvenu à rajeunir tout à fait.

    "C’est peut-être normal que Lucie ait préféré se trouver quelqu’un d’autre. À son âge, les seules filles qui rêvent déjà de se mettre en ménage et d’avoir un gosse, ce sont des arrivistes ou des gamines qui vivent dans un monde de contes de fées. Lucie n’étant ni l’une ni l’autre, je comprends son choix, même si j’espère la voir revenir un jour…"

    Voilà, il avait dit ce qu’il pensait. Il acceptait la situation que lui imposait cette rupture. Il avait tout donné pour être avec elle, il s’était battu contre lui-même pour cela, pour ne pas la décevoir… mais ce n’était pas assez. C’était comme dans la chanson : « à quoi bon jouer la comédie du vieil amant qui rajeunit ». Elle au printemps, lui en hiver. C’était exactement cela.
    Avec un sourire un peu mélancolique, Alcide plongea ses yeux havane dans ceux, bleu vif, de son ami.


    "Dis-moi, comment va-t-elle ? Tu as des nouvelles ?"

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MessageSujet: Re: Parler et ensuite aviser Parler et ensuite aviser EmptyVen 25 Mar - 21:48

    Il devait se comporter en adulte et il le faisait en s’excusant face à Alcide, pour son comportement de la dernière fois où ils s’étaient vus. Pouvant aller s’installer dans le salon de l’homme, il l’attendit, avant de pouvoir commencer à parler ensemble. Expliquant donc à Alcide qu’il était là pour finalement connaître les attentions de l’homme, il lui exprima aussi le fait qu’il savait que Lucie était entre de bonnes mains et qu’il ne s’en faisait pas trop. Pas trop, parce qu’en temps que père, il s’en ferait toujours pour sa famille. Fixant celui qui était son ami il n’y avait pas encore si longtemps, il avait bien peur que ses conneries l’ait éloigné du belge. L’écoutant alors dire qu’il voulait rendre Lucie heureuse, cela fit plaisir à Sam, jusqu’à l’entente d’un « mais ». Ca n’était jamais bon signe ça en général. Voyant que l’homme était mal à l’aise, Sam se demanda ce qui se passait. Fronçant encore plus les sourcils, Sam ne savait pas à quoi s’attendre. Selon Alcide, il devait savoir une chose importante et le français n’était pas du tout rassuré. A l’écoute des propos de l’homme ; Sam ne pû émettre qu’un « Oh » de surprise. Lucie l’avait quitté. Il aurait dû aller voir sa fille avant de venir ici, oui, il aurait dû. Laissant donc Alcide parler, il écouta avec attention. En entendant ce qu’Alcide venait de dire, Sam eu comme une absence. Ca lui rappelait en quelque sorte son histoire avec Caroll. Cette dernière l’avait quitté pour aller rejoindre un homme plus jeune et c’est vrai que Samuel lui voulait de la stabilité. Enfin c’était ce qu’il voulait par le passé, parce qu’aujourd’hui il avait changé de point de vue. Aujourd’hui, il profiterait pleinement de la vie et des femmes qui passeraient dans son lit. Reposant son attention sur l’homme, Sam l’écouta donc reprendre la parole. Samuel eu mal pour son ami. Il avait vu Lucie rayonnante et Alcide heureux et tout ça était apparemment finit. Trop de similitude avec son histoire passée. Mais il était désolé pour sa fille et son ami. Entendant la question de l’homme, il hocha la tête négativement.

    Non aucune. Je pensais passer la voir après être venu chez toi pour discuter, pour que tout soit claire entre nous trois, mais visiblement, ça sera une autre conversation que j’aurais avec elle.

    En effet, il voudrait comprendre pourquoi elle a laissé tomber Alcide, mais aussi savoir comment elle vit tout ça. Il ne pourrait pas s’empêcher d’être à nouveau un papa poule. C’était dans sa nature après tout.

    Je te donnerai des nouvelles quand j’en aurais.

    Esquissant un faible sourire, il ne savait plus trop quoi dire finalement.

    Mon discours du père protecteur n’est plus de mise alors.

    Cette fois-ci, il se mit à sourire plus franchement, pour essayer un peu de détendre l’atmosphère, même si ça ne semblait pas gagner.

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MessageSujet: Re: Parler et ensuite aviser Parler et ensuite aviser EmptySam 26 Mar - 14:48

    Cette discussion aurait sans doute dû avoir lieu plus tôt. Bien avant le départ de Lucie, ça aurait été parfait. Alcide avait tellement investi de lui-même dans cette relation de couple qu’il lui avait fallu du temps et beaucoup de patience pour se remettre de ce départ. Il n’en était pas complètement remis, mais il commençait à s’y faire et il ne pouvait pas s’empêcher d’espérer que Lucie reviendrait vers lui, un jour ou l’autre. Parce qu’elle avait eu l’air d’être tellement heureuse avec lui qu’elle lui avait laissé entrevoir que le véritable bonheur était possible à qui pouvait l’attendre et à qui pouvait le saisir au bon moment.

    Van Stexhe vit le visage de Samuel se contracter légèrement. C’était peut-être normal compte tenu de ce que le professeur de psychologie venait de lui annoncer. Mais en voyant le regard de Sam, Alcide ressentit une sorte de soulagement. Il lui semblait que l’homme le comprenait. Et c’était étonnant de savoir que le père de Lucie pouvait voir les événements avec un regard proprement masculin, en mettant un peu de côté que Lucie était sa fille. Apparemment, ça y ressemblait tout de même beaucoup. Mais peut-être qu’Alcide se trompait.
    Et comme van Stexhe lui avait demandé des nouvelles de Lucie, Salaun lui apprit qu’il n’en avait pas, lui non plus. L’homme parla aussi d’une conversation différente que celle qu’il avait prévu avoir avec sa fille. Le professeur de psychologie eut un minuscule sourire… à peine une esquisse, à la vérité.


    "Je pense qu’elle est partie quelque temps chez sa mère, tu sais… Il vaut mieux, peut-être, attendre son retour."L’enseignant n’en était pas certain à cent pour cent, mais il espérait tellement que ce soit vrai qu’il était quasiment persuadé que ses espoirs seraient légitimés par la décision que prendrait la jeune femme une fois qu’elle serait de retour."Mais je suis sûr que ce n’est qu’une passade. Samuel, ta fille était heureuse avec moi, je le pense vraiment… alors elle reviendra…"

    En attendant, la demoiselle avait tout à fait le droit de faire ses expériences. Elle avait l’âge où l’on avait besoin de découvrir un tas de choses, il lui était indispensable de fréquenter un autre mec quelque temps, sans doute pour s’assurer qu’elle faisait le bon choix. Ou pour une tout autre raison. Cela relevait de la vie intime, personnelle et privée de Lucie Salaun. Et Alcide voulait qu’elle se sente au moins un peu libre. Assez, en tout cas, pour ne pas se sentir jugée par van Stexhe. D’ailleurs, il comprenait très bien que la jeune femme pouvait vouloir vivre autre chose, avec quelqu’un d’autre. Ce que l’homme souhaitait le plus, c’était que la vie soit favorable à Lu’ et qu’elle puisse lui revenir entière et sans avoir trop souffert.

    Quant à Samuel, il eut un petit sourire quand il annonça que son discours de père protecteur n’était plus de mise, dès lors, pour cette histoire. Toutefois, Alcide tenait tout de même à ce que quelque chose soit clair d’emblée :


    "Je voudrais tout de même que tu saches que quoi qu’elle puisse faire, quoi qu’elle puisse vivre, si elle a besoin de moi, je serai là. Et quand elle reviendra, je serai là aussi."

    Van Stexhe but encore de sa citronnade et regarda son ami avec un sourire désolé. Il tenait à la fille de Samuel, ce n’était pas nouveau, et il était clair qu’il tenait à Samuel aussi. Le départ de Lucie pouvait éclaircir bien des choses, en réalité. C’était peut-être une opportunité en or.

    "En attendant, on peut se faire une petite sortie entre mecs, non ?"

    Une soirée entre amis, tout ce qu’il y avait de plus normal. Ils pourraient mettre les choses à plat, repartir du bon pied dans leur amitié et parler d’un tas de choses qui allait pouvoir les rapprocher. Comme l’avait dit Holliana à Alcide, les amis, c’était sans doute ce qu’il y avait de plus stable et de plus sûr. De bonnes fondations, bien solides, sur lesquels on peut s’appuyer en toutes circonstances.

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MessageSujet: Re: Parler et ensuite aviser Parler et ensuite aviser EmptyDim 27 Mar - 16:17

    Finalement Samuel pouvait comprendre Alcide. Lui qui au départ était venu pour parler avec son collègue de sa fille, était finalement là pour entendre qu’ils n’étaient plus ensemble. Ca lui fit bizarre, mais ça lui rappela son histoire avec Caroll. Il pouvait donc tout à fait comprendre ce que ressentait le belge. Quand Alcide lui demanda s’il avait des nouvelles de Lucie, Samuel ne pû lui en donner. Il n’avait pas revu sa fille depuis son retour, ni Antoine d’ailleurs. Mais avec ce qu’il venait d’apprendre, il aurait une toute autre conversation avec Lucie. Non seulement, il voudrait comprendre pourquoi elle a quitté Alcide. Donc il prendrait la défense de l’homme, mais d’un autre côté, il savait que sa fille aurait besoin de lui et pas de se reproches, donc il ferait tout son possible pour l’aider. Mais il affirma à Alcide qu’il lui donnerait des nouvelles dès qu’il en aurait. Quand il entendit Alcide dire que Lucie devait être chez sa mère, Samuel soupira.

    Je ne lui parlerais pas si elle est chez sa mère.

    Sam n’avait plus aucune nouvelle de cette femme qu’il avait aimée et qui l’avait trompé. Non, il ne voulait pas avoir de ses nouvelles de toute façon. Dans ce cas, il attendrait en effet qu’elle revienne et là il irait la voir. Il savait qu’elle serait exaspérée quand elle le verrait, mais ils devraient en parler ensemble. Puis, se mettant à sourire, il expliqua à Alcide que son discours du père protecteur n’était donc plus de mise désormais.

    Je le sais et je t’en remercie.

    Alcide avait toujours été là pour Lucie et ça avait fait plaisir à Sam de voir une personne prendre soin de sa fille aussi bien que lui. Evidemment, les sentiments étaient venus ensuite, mais Sam pouvait le comprendre. Il savait que sa fille ne resterait pas vierge toute sa vie et qu’elle finirait au couvent. Entendant finalement la question de l’homme, Sam eu un sourire beaucoup plus franc.

    Avec grand plaisir.

    C’était en effet l’occasion de pouvoir repartir du début et donc de pouvoir retrouver une amitié perdue. Alcide était un homme bien, Sam le savait et il avait toujours apprécié de passer du temps avec lui. Aujourd’hui, il espérait pouvoir retrouver cette amitié, même si au final Lucie revenait vers l’homme. Samuel savait que si ces deux là devaient être à nouveau ensemble, il ne s’immiscerait pas entre eux et il ferait même son possible pour que ça marche.

    Tu as déjà une proposition à me faire ou on y va en aveugle ?

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MessageSujet: Re: Parler et ensuite aviser Parler et ensuite aviser EmptyLun 4 Avr - 18:54

    Au fond, la présence, chez Alcide, de Samuel avait un effet très bénéfique sur l’occupant du loft. Simplement parce qu’une présence amie était nécessaire, parfois, pour éviter des dérives telles que la déréliction. C’était peut-être ce qui avait manqué à van Stexhe lorsqu’Ana l’avait quitté, sans donner la moindre raison et sans laisser la moindre adresse.
    Heureusement, Lucie avait justifié son départ par le besoin de prendre un peu de recul, le besoin de vivre un peu pour elle-même et ça, c’était un fait pour lequel Alcide la remerciait profondément. Au moins, il n’était pas obligé de se remettre en question à cent pour cent, de retourner les faits et les questions dans tous les sens, de chercher où il avait pu merder. Non, tout était un peu plus clair et limpide que vingt-cinq ans plus tôt.

    Le professeur de psychologie n’était pas certain que sa chère Lucie se trouvait chez sa mère, mais c’était ce qu’il avait cru comprendre. Et, en constatant la réaction de Mr Salaun, Alcide arqua un sourcil. Il ne lui parlerait pas si elle était chez l’ex de Sam ? Qu’est-ce que cela signifiait ? Lucie n’avait jamais beaucoup parlé de sa mère et Samuel n’en parlait pas beaucoup non plus. Sujet tabou ?
    Quoi qu’il en soit, van Stexhe ne tenait pas à aborder maintenant des sujets qui pouvaient fâcher. Tout simplement parce que l’amitié de Samuel lui avait manqué ces derniers temps et que la confiance se regagnait petit à petit et pas d’un seul coup. Aussi valait-il mieux ne pas poser des questions tangentes à ce moment-ci. Sam parlerait de son ex-femme lorsqu’il en ressentirait l’envie, il ne fallait pas le forcer.


    "Sage décision, je pense. Si Lucie veut prendre ses distances, autant la laisser et éviter d’essayer de la joindre. Ça ne peut que l’ennuyer."

    En y réfléchissant bien, ce départ, c’était peut-être une sorte de retraite spirituelle. Quitter la vie quotidienne pour mieux réfléchir, cela se faisait souvent et dans à peu près toutes les cultures possibles et imaginables. Van Stexhe pouvait comprendre cela parfaitement, l’ayant lui-même vécu à une certaine époque.

    Et puis Al avait proposé à son collègue et néanmoins ami de se faire une sortie entre mecs. Oh, pas le genre de sorties que le Belge faisait avec un certain Irlandais avant de s’engueuler avec ce dernier, non, quelque chose de tout à fait différent et, sans doute, de beaucoup plus sain. Plutôt une sortie sans alcool, avec un retour aux vraies valeurs et à l’essentiel. Pas une retraite spirituelle dans un monastère non plus, mais quelque chose de bien plus amusant et de bien plus viril.
    Au sourire de Samuel, le professeur de critique répondit par un large sourire qui en disait long : il avait une idée. Et non la moindre…


    "Tu te souviens quand je t’ai parlé d’aller vivre comme des ours au fond des bois ? J’y ai un peu réfléchi et j’ai trouvé un truc d’enfer !"

    L’homme vida son verre de Sprite et, avec un air faussement mystérieux, il se mit à expliquer son idée qu’il trouvait tout simplement fabuleuse et formidable.

    "On se prend un week-end, on part en voiture dans un endroit où il n’y a personne, puis on s’éloigne à pieds, on dresse une tente et on vit comme si la civilisation n’existait plus. Pas de portable, pas d’ordi, rien que nous et la nature. Bon, les briquets et allumettes sont autorisés, bien sûr. On se nourrit de barbecue, on va à la pêche, on se raconte des histoires passées au coin du feu, on fait de la randonnée, etc."

    En somme, un week-end de survie dans les bois, en quelque sorte. Mais plutôt sous la forme de la villégiature que sous la forme d’un entraînement militaire du genre « gamelle trophee ».

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MessageSujet: Re: Parler et ensuite aviser Parler et ensuite aviser EmptySam 9 Avr - 13:49

    Alcide était célibataire et Samuel savait donc aujourd’hui que Lucie l’avait laissé. Il comptait bien parler avec sa fille. D’une façon pour lui demander ce qui lui avait prit, en prenant la défense d’Alcide, mais d’une autre façon, pour savoir comment elle vivait ça, elle de son côté. Elle était sa fille, elle passait avant Alcide, mais il pouvait comprendre également que l’homme ait besoin de quelqu’un et avec tout ce qu’ils avaient vécus, Sam savait que ça ne serait pas simple à rattraper. Mais si Lucie ne venait pas vers lui, Samuel attendrait. Il préférait qu’elle vienne lui en parler. De plus, elle était chez sa mère, donc Samuel n’avait pas véritablement envie de voir son ex. Mais pour sa fille, il savait aussi que si ça n’était pas vers lui qu’elle se tournerait, elle irait voir son frère. Heureusement pour le français, ses deux enfants s’entendaient très bien, même s’ils n’avaient que lui en parent commun. Ne disant rien aux propos du belge, Sam se demandait tout de même comment allait sa fille. Elle avait semblé heureuse avec Alcide et même si Alcide semblait comprendre le choix de la jeune femme, pour Sam, cela restait encore un mystère. Il aurait vraiment besoin d’une conversation très sérieuse avec elle et là il pourrait savoir ce qu’il en est réellement. Puis, ils parlèrent du fait qu’ils pouvaient se retrouver eux, comme amis, comme avant. Alcide semblait avoir des idées, ou en tout cas, il voulait en avoir. Lui demandant donc si c’était le cas, le français, le vit sourire et il haussa les sourcils. Avait-il une idée précise ? Ecoutant ce qu’il disait, Samuel hocha la tête positivement. Oui, il se souvenait parfaitement de cette conversation. Souriant à sa proposition, Samuel devait avouer que ça ne pourrait pas lui faire de mal. Etre coupé du monde, tout oublier le temps d’un week-end. Etre avec un ami et juste profiter de la nature et de la solitude, ça pouvait tout à fait être plaisant.

    T’es libre quand ?

    C’était un oui, maintenant il ne restait plus qu’à savoir quand ils allaient pouvoir mettre ça en place. Evidemment, Samuel savait que niveau pêche, il se débrouillait plutôt pas mal. Avoir des grands-parents maternels fermier, ça aide avec les animaux, mais avoir ses autres grands-parents, ceux du côté de son père, qui étaient pêcheurs, enfin surtout son grand-père, ça pouvait vraiment l’aider. Alors pourquoi il aller après tout. Ca faisait plusieurs années qu’il n’avait pas pêché, mais ça serait un bon moyen de s’y remettre. Buvant une gorgée de son verre, il fixa son ami.

    Deux ours en pleine forêt, ça va donner.

    Se mettant à rire, Samuel se voyait déjà là-bas à pêcher, à faire un barbecue avec Alcide. Ce dernier serait sans doute aussi à l’aise dans la nature que lui, ce qui serait parfait. Après tout, autant profiter pleinement d’un moment entre amis, loin de tout et puis la civilisation semblait lui en vouloir ces derniers temps, alors il préférait en sortir.

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