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Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan

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MessageSujet: Re: Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 EmptyJeu 30 Juin - 23:05

Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 Tumblr_lngoq6ieBj1qknh6z

Plus le temps avançait, plus le jeune brun ne pouvait s'empêcher de penser que Jordan était vraiment étrange, encore plus étrange que lui d'ailleurs, même s'il était bien difficile à égaler. Au moins quelqu'un avec qui il aurait dû s'entendre d'ailleurs puisqu'ils étaient si peu différents. Mais non, visiblement, la jeune femme en avait décidé autrement, et le beau brun à la crête ne pouvait strictement rien y faire. Il avait longtemps essayé de comprendre ce qui la poussait à le détester autant, et il n'avait jamais su. Ce n'était tout de même pas si compliqué de cracher le morceau si ? En tout cas, elle ne l'avait jamais fait, et honnêtement, Maël doutait sur le fait d'avoir des explications de sa part un jour ou l'autre. Et dans un sens c'était vraiment dommage, car même si le jeune Lefevre n'était absolument pas du genre sociable, il aurait bien aimé qu'elle lui explique ce qui clochait réellement chez lui. Ses raisons semblaient personnelles puisqu'il n'avait jamais fait cet effet à qui que ce soit auparavant. Et c'était plutôt désagréable dans le fond de savoir qu'il avait un tel pouvoir sur elle. Il est certain que d'habitude, il en aurait jouis, au sens figuré du terme bien évidemment, mais là, ça n'était pas le cas. Absolument pas d'ailleurs. Il aurait aimé que ce soit l'inverse, mais malheureusement, tant qu'il ne connaissait pas ses raisons, il ne pouvait pas se permettre d'être satisfait de tout ceci, si cela pouvait le satisfaire après tout. Car il n'en savait absolument rien. Il avait d'abord supposé que c'était peut-être parce qu'il ne l'avait pas dragué dès son arrivée qu'elle lui en voulait. En même temps, sa première réaction face à lui avait eu le don de rapidement de refroidir. Mais elle lui avait ris au nez lorsqu'elle avait entendu cela. Bon dans un sens elle venait de le vexer, mais il était content de voir qu'elle n'était pas puérile à ce point. Même si lui cacher ce pourquoi elle le détestait n'était pas vraiment un comportement d'adulte. Et ça, pour une fois, il avait du mal à le cautionner. Il n'était certainement pas la personne la plus mature ici, mais en tout cas, il était rassuré de voir qu'il n'était pas le seul. Alors certes, elle avait peut-être ses raisons, mais lui aussi, voilà ce qu'elle ne comprenait sans doute pas. Elle n'était pas seule dans son propre cas. Elle n'était certainement pas la seule à avoir un passé, sans doute plus ou moins chargé vu toutes ses réactions. Chacun avait sa propre manière de réagir à la douleur après tout, et loin de lui l'idée de la blâmer pour cela, seulement il n'était certainement pas là pour être son souffre-douleur. Pas encore une fois, non, il ne voulait absolument pas revivre tout ceci une nouvelle fois. Indirectement bien évidemment étant donné que rien n'était comparable, mais le fond était le même, et c'est tout ce que voyait le jeune brun à la crête. Il n'avait même pas envie de voir plus loin de toute façon, ce serait sans doute trop lui demander. En réalité, il n'avait jamais fait d'effort, il n'avait pas la moindre envie d'en faire, avec qui que ce soit. Et sûrement pas avec Jordan, cette fille qui le méprisait sans aucune raison apparente étant donné qu'elle ne le connaissait absolument pas. C'est vrai, elle ne connaissait strictement rien de lui, personne ne pouvait se permettre de se vanter sur le fait de connaître le beau brun. Ne rien dévoiler sur lui avait toujours été une sorte de carapace. Ainsi, il n'avait jamais eu l'impression d'être vulnérable, il n'avait jamais vu ses problèmes prendre réellement vie, et dans un sens, ce n'était vraiment pas plus mal. Mais malheureusement, il n'y avait jamais vraiment fait face non plus, et ça, c'était un réelle problème dans le fond. Se confier ne faisait pas de mal paraît-il, mais le beau brun avait réellement l'impression du contraire, et tout ceci était plutôt désagréable, même si tout s'était déroulé il y a des années de cela. Il n'avait pas eu de problèmes pour se reconstruire. Le traumatisme n'avait pas été si grave fort heureusement. Mais aujourd'hui, il avait ce besoin, qu'il ne voulait soit dit en passant pas assouvir, que tout sorte enfin, qu'il fasse face une bonne fois pour toute à tout ceci. Ça pouvait passer par différent sentiments, mais à vrai dire, la colère prenait actuellement le dessus, notamment à cause du comportement de la jeune femme présente en face de lui, et qui n'avait certainement pas envie de se trouver là. Au fil des semaines, Maël avait pris un certain plaisir à se jouer d'elle, mais aujourd'hui, ça ne l'amusait plus vraiment. « T'as pas bientôt fini de faire ta gamine pourrie gâtée et capricieuse ? Papa t'as peut-être toujours tout offert, mais ça ne marche plus comme ça ! » Ou en tout cas, pas avec lui. Bon d'accord, il y allait dans doute un peu fort, et habituellement, il n'avait aucun remord. Pourquoi commencerait-il à en avoir aujourd'hui ? En même temps, tout comme elle, il la jugeait sur les apparences. En effet, elle n'avait pas l'air d'avoir connu des choses bien difficiles, en apparences en tout cas. Et habituellement, faire ce genre de chose ne le gênait pas le moins du monde. Seulement cette raison qu'il ignorait était bel et bien là pour quelque chose, et si elle s'était décidé plus tôt, peut-être qu'il ne se serait pas permis de la brusquer ainsi. Dans tous les cas, c'était horrible à dire, mais elle l'avait cherché. Tout du moins aux yeux du jeune brun. Le visage fermé donc, le jeune Lefevre attendait une dernière réaction de sa part avant de continuer son chemin une bonne fois pour toute, en espérant lui avoir remis les idées en place. Il n'était pas expert en relation, loin de là, mais ce type de relation précisément n'était pas ce qu'on pouvait trouver de plus sain, même si il devait bien avouer qu'il avait connu pire, et plus d'une fois. Seulement il s'était habitué au fait que c'était lui qui faisait tout foirer. Ainsi, il avait un certain pouvoir et contrôle sur la chose, mais là, il n'en avait absolument pas, et c'était peut-être ceci qui le déroutait autant. En fait, il n'en savait rien. Tout ce qu'il souhaitait, c'était des réponses pour une fois, sans doute pour combler un certain manque qui s'était creusé en lui avec les années.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 EmptyVen 1 Juil - 11:47

Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 Tumblr_lninr5H3eO1qim5if

J’imaginais bien que Maël devait en avoir marre, franchement marre, de me voir le détester sans en savoir les raisons. Seulement je ne pouvais tout simplement pas me résoudre à les avouer, parler de mon passé n’étais pas dans mes habitudes, loin de là même ! Je n’aimais pas en parler, je n’aimais pas me dévoiler. De toute façon j’ai toujours été comme ça, le moins les gens en savent sur moi, le mieux je me porte. Je voulais donc éviter d’en parler à Maël, même si le fait de lui dire tout ça règlerait sûrement les tensions qu’il y avait entre nous. Je m’étais donc contentée de lui dire que je n’avais pas envie de lui parler de mes raisons, je n’avais rien dit de plus, mais il était vrai que le ton que j’avais employé n’était pas des plus appropriés. J’avais l’air d’une enfant gâtée ou quelque chose dans le genre et je n’aimais pas du tout avoir cet air-là. Je ne m’attendais cependant pas du tout à la réponse que me donna Maël. Apparemment il n’avait pas non plus apprécié la manière donc je lui avais répondu et c’est ainsi que je me fis traitée de fille pourrie gâtée et capricieuse. C’était bien là la preuve que Maël ne me connaissait pas du tout. Ce n’était pas du tout mon genre, loin de là. Même si je suis fille unique et que généralement les enfants uniques sont gâtés par leurs parents, ce n’était pas mon cas. Pas du tout même. Bien au contraire. J’étais sans doute tout sauf gâtée par mes parents et certainement pas par mon père. Lorsque Maël fit allusion à lui comme s’il m’avait toujours donné tout ce que je voulais mon regard se baissa immédiatement. Je fixais le sol tentant de respirer profondément. Je détestais quand on me parlait de mon père, surtout quand on me le décrivait comme quelqu’un de presque bien. Je sentais immédiatement les larmes montés à mes yeux et je perdais en quelques sortes tous mes moyens. Mon père était loin d’être quelqu’un de bien, dans ma famille la seule personne qui m’a soutenue c’est ma mère et encore la pauvre n’avait rien pu faire pendant que mon père me faisait subir ce cauchemar vu qu’elle n’en savait rien. Je fixais le sol et des larmes se mirent à couler sur mes joues. Je n’étais pas une enfant pourrie gâtée et j’avais horreur qu’on me prenne pour une fille comme ça. Mais en même temps il était vrai que je ne faisais rien pour montrer que je n’avais pas eu une vie facile. Mais bon je n’allais pas non plus le crier sur tous les toits, ce qui s’était passé avant ne regardait que moi à mon avis. Seulement voilà, Maël était concerné par ce passé sans le vouloir et peut-être pour une raison totalement idiote, sûrement même. Parce que franchement je ne le connais pas tout comme lui ne me connait pas, donc comment pourrais-je savoir s’il est vraiment comme mon ex si ce n’est en le jugeant par son apparence. Pourtant j’avais toujours appris que les apparences sont parfois trompeuses et justement c’était ce que j’avais pu remarquer avec mon ex Roman qui paraissait si parfait jusqu’à ce que… Alors peut-être que Maël avait l’air d’être comme mon ex mais que finalement c’était quelqu’un de totalement adorable. Enfin bref, j’étais toujours en train de pleurer les yeux baissés et j’essuyais une larme pour fixer le regard de Maël. Je ne me sentais pas bien, comme à chaque fois que je pleure devant quelqu’un. Encore une chose dont j’avais horreur. Je ne suis pas une fille pourrie gâtée et capricieuse Maël, loin de là ! Et si tu considères qu’un père qui te frappe pendant 5 ans est un père qui t’a tout donné, alors dans ce cas-là oui je suis une fille pourrie gâtée ! Je marquais une petite pause, encore quelques larmes coulaient sur mes joues sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Il faut dire que je les retiens tellement souvent qu’il y a des jours où ça part sans que je m’y attende vraiment et sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Ca faisait longtemps que je n’avais plus pleuré en plus, vraiment très longtemps ! Alors autant dire que maintenant que les vannes étaient ouvertes ça n’allait pas s’arrêter aussi facilement. Je finis par ajouter. Et si tu veux savoir pourquoi je te porte pas dans mon cœur c’est parce que tu me rappelles mon ex, c’est idiot je sais, mais c’est comme ça, t’es exactement comme lui, la même façon d’être et si c’est pour t’accorder ma confiance comme je l’ai accordée à lui et me faire frapper quelques temps plus tard… Non merci ! J’en sais rien si t’es comme ça ou pas, je sais je ne devrais pas juger, mais je crois que dans ma situation il est normal de devenir un peu parano ! Voilà j’avais tout dit, c’était fait et je ne me sentais pas mieux. Loin de là, Maël en savait trop sur moi et je détestais être mise à nue ainsi. Mais en même temps j’avais commencé à pleurer et ça faisait un bon moment maintenant que j’avais cette haine contre Maël. Il fallait bien que je finisse par tout lui dire un jour ou l’autre. C’était aujourd’hui que je l’avais fait. Je détournais le regard, gardant les bras croisés. J’avais envie de partir, de partir très loin. Il y a 3 ans en arrière quand j’étais arrivée à San Francisco j’avais pensé que je pourrais laisser ainsi mon passé derrière moi. Mais j’aurais dû savoir qu’il finirait toujours par me rattraper, mon passé ne me lâchera jamais, il fait partie de moi c’est comme ça. Il faut s’y faire.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 EmptySam 2 Juil - 13:31

Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 Tumblr_lnitruPHrU1qim5if

Maël ne comprenait pas pourquoi il avait ce besoin de s'obstiner afin de comprendre pourquoi Jordan avait toute cette haine à son égard. Habituellement, soit on l'appréciait, soit on le détestait, mais honnêtement, il s'en fichait complètement. Jamais il n'avait recherché l'affection des gens, bien au contraire. Plus ils restaient éloignés de lui, et franchement mieux il se portait. Mais la demoiselle avait ce petit quelque chose de différent, qu'il n'arrivait certes pas encore à comprendre, ni même à cerner, mais il espérait bien qu'il y parviendrait un jour. Cette situation n'était tout simplement pas vivable, ne serait-ce que pour le bien-être de la confrérie Sigma, confrérie dont il se fichait totalement au départ. En France, jamais il n'avait dû faire face à ce genre de concept, et très franchement, il ne s'en était pas porté plus mal. Ainsi, lorsqu'il était arrivé à Berkeley, et que les présidents cherchaient de nouvelles recrues parmi les français participants à l'échange avec la Sorbonne, il ne s'était pas laissé tenté. Pas immédiatement en tout cas. Il n'avait pas pensé une seule seconde que par la suite il pourrait céder mais c'était bel et bien ce qu'il avait fait au final, et ce n'était pas si mal. Il n'avait pas vraiment d'obligations contrairement à ce qu'il pouvait penser au départ, il était libre de faire tout ce qu'il souhaitait en dehors comme en dedans. Alors s'il pouvait conserver une certaine liberté, pourquoi ne pas faire partie des Sigmas, la confrérie des artistes ? Loin de lui l'idée de se considérer comme un artiste, mais il avait toujours été du genre un peu prétentieux et il était finalement tenté de dire qu'il en était finalement un. Il ne jouait pas si mal de la guitare, maîtrisait un piano à la presque perfection, et sa voix n'était pas si mauvaise. En revanche, il ne savait strictement pas ce que la belle Calabresi faisait chez les Sigmas. Jouait-elle d'un instrument ? Poussait-elle parfois la chansonnette ? Il n'en savait strictement rien, et pour être franc, il n'avait pas vraiment eu l'occasion de lui poser la question. Non, il n'avait pas eu le temps de se montrer un peu amical avec elle, chose qu'il ne faisait que très rarement, tout simplement parce que si elle avait pu, elle lui aurait sauté à la gorge dès son arrivée. C'était assez inconfortable comme situation. Si seulement le beau brun comprenait le pourquoi de toutes ces réactions, tout serait vraiment plus simple, pour lui comme pour elle. Pour le moment, ses raisons étaient totalement abstraites, ce qui fait qu'elle devait elle-même se demander pourquoi elle le détestait autant sans doute. En tout cas une chose était sûre, ce n'était pas prêt de s'arranger. Elle ne souhaitait vraiment pas faire d'effort, et honnêtement, pour une fois, Maël en avait assez d'en faire pour deux. Pour une fois qu'il s'y essayait, on ne pouvait pas dire que c'était une réussite. Non, ça confirmait le fait qu'il n'était vraiment pas fait pour les relations humaines, loin de là. Et elle non plus d'ailleurs. Ils se ressemblaient d'ailleurs peut-être trop. À part sur le fait qu'elle ressemblait à la petite fille pourrie gâtée qu'elle était sans doute. Ce genre de personnes n'était après tout pas difficile à reconnaître. Le genre de personne qui malgré tout, en veut toujours plus, ne pouvant pas se contenter de ce qu'elle possède déjà. Jordan en avait tous les traits, et ce n'était vraiment pas un compliment. De toute façon, rares étaient les fois où le beau brun à la crête en faisait de toute façon. Et bien qu'il soit difficile d'imaginer qu'il ait un cœur, cela lui fit un petit pincement à cet endroit lorsque la jeune femme baissa la tête, sur le point de pleurer ? Avait-il été si vexant que ça ? La vérité était-elle si blessante pour elle ? Le beau brun n'en savait rien. Il savait qu'il avait été un peu loin, mais si c'est cela qu'il fallait pour qu'elle se décide à réagir, pourquoi pas. Parce qu'il devait bien avouer en avoir assez de patienter pour des réponses. Il en avait assez de patienter pour tout. Il n'avait jamais été quelqu'un de très patient tout au long de sa vie, ce n'est pas maintenant que ça allait changer après tout. Ce n'était plus maintenant qu'il allait changer, quitte à être un peu brutal tout le temps. On le prenait tel qu'il était après tout, et sinon et bien tant pis. En tout cas, dire qu'il se sentait mal lorsque quelques larmes se mirent à couler sur les joues de la demoiselle était un euphémisme. Il afficha un léger sourire gêné regardant derrière eux. Pas beaucoup de monde à l'horizon, ainsi personne ne le gênerait s'il décidait de s'enfuir en courant. Une réaction lâche certes, mais bon. Et ça aurait été dommage, puisqu'il n'aurait pas connu ces fameuses raisons. Les explications qu'il attendait depuis un petit bout de temps maintenant. Alors c'était ça ? Elle s'était fait battre par son père pendant cinq ans ? Il pouvait comprendre qu'elle était réticente au contact d'un homme, mais pourquoi lui plus particulièrement ? Pourquoi lui plus qu'un autre ? Il n'était pas le pire homme sur cette Terre, il n'était pas en quelque sorte l'homme à abattre après tout. La question le démangea un instant, et pourtant, il se contenta seulement d'avaler sa salive, attendant la suite puisque la demoiselle n'avait visiblement pas fini. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin après tout, elle avait déjà eu tellement de mal à cracher le morceau. « Tu croyais quoi, que j'allais t'en coller une à un moment donné ? Ouais c'est sûr tu me connais mal. Je suis peut-être pas parfait, ni même bon, après tout, je fais pas de bénévolat, encore moins de don, et ce genre de choses. Je peux être tout ce que tu veux, sauf cette image que t'as de moi. » C'est vrai, il était loin d'être comme ça. Et si un jour il avait le malheur de le devenir, il voulait bien accepter la peine de mort immédiatement, sujet à peine tabou ici. Essayant de capter le regard de la jeune femme, le jeune homme lui tendit le paquet de mouchoirs qu'il avait jusqu'à présent dans la poche de son jeans. Un peu cliché en effet, elle pleurait un bon coup, il lui offrait un mouchoir, et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Sauf que le fait qu'elle puisse l'imaginer ainsi était quelque peu vexant, surtout qu'il ne pouvait pas cautionner qu'un homme puisse faire subir ce genre de chose à une femme. « C'est tout, c'était juste pour ça ? Elle n'est pas top l'image que je dégage. » Non vraiment pas.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 EmptyMer 6 Juil - 15:16

Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 Tumblr_lnv6ywo3Ro1qcon7ao1_500

Je détestais cette situation. Je ne me sentais pas bien, pas bien du tout. Je ne voulais certainement pas parler de mon passé, jamais. Surtout pas à lui, surtout pas à ce Maël que je détestais depuis tellement longtemps pour une raison totalement idiote. Oui je l’avouais à présent, ma raison était idiote. C’était tout simplement parce que j’étais parano, c’était pour ça que je réagissais comme ça je n’y pouvais rien. Mais voilà je le détestais à cause de son apparence si ressemblante. J’avais peur de lui, c’était exactement ça, pourtant je ne le connaissais pas du tout, mais sa façon d’être remontait en moi tellement de souvenirs, tellement de mauvais souvenirs que je ne pouvais m’empêcher d’avoir peur et de me poser des questions à son sujet. Je ne pouvais pas me permettre de me faire avoir encore une fois, je devais me méfier de tout le monde. C’était ce que j’avais compris après être partie de Milan, je ne pouvais pas faire confiance à qui que ce soit et certainement pas aux hommes. Alors avec Maël tout était encore bien différent, il me faisait peur, il me rappelait beaucoup trop de souvenirs et le seul moyen de défense que j’avais trouvé à tout ça c’était la haine. Je n’avais rien trouvé de mieux, c’était comme ça. Je ne pouvais que le détester de me faire remonter ces mauvais souvenirs. Je le regardais droit dans les yeux, toujours en pleure alors que je venais de me mettre à nu devant lui. Un passé plus que difficile pour moi et je ne supportais pas qu’on arrive à me traiter de fille pourrie gâtée. Je n’étais pas du tout de ce genre-là, loin de là et ce n’était certainement pas mon père qui m’avait donné beaucoup de chose dans ma vie. Il m’avait plutôt tout pris oui. Je n’avais plus confiance en qui que ce soit, j’y pensais tous les soirs et encore des fois je n’arrivais pas à m’endormir. Dès que j’entendais un bruit c’était comme si mon père revenait dans ma chambre, je savais bien que c’était impossible, je savais bien qu’il était décédé mais en même temps j’avais tellement peur de revivre ça une troisième fois et c’était compréhensible, personne nous voudrait vivre ça rien qu’une seule fois alors déjà deux c’est énorme. Bon au moins mon ex petit copain n’a pas eu le temps de le faire plus d’une seule fois, mais c’était quand même la fois de trop. Mon corps ne pouvait pas endurer encore ça et je savais que changer de pays ne changerait pas forcément tout ça, mais en même temps je ne savais pas quoi faire d’autre et au moins j’étais sûre de ne jamais revoir mon ex, de ne jamais revoir ce Roman. Je continuais de fixer Maël dans les yeux, j’avais envie de partir, de partir en courant et de ne surtout plus jamais recroiser ce mec. Il en savait trop sur moi et moi je ne savais rien du tout sur lui, j’avais horreur de ça. Il avait le pouvoir de me détruire quand il en avait envie entre ses mains et je ne supportais pas de me sentir si désarmée face à celui qui était mon ennemi jusqu’à présent. Bon aux dernières nouvelles il l’est toujours c’est vrai, mais en même temps maintenant que tout ça est dévoilé je ne pense pas que continuer à être méchante avec lui soit une bonne idée, ça ne pourrait que le pousser à me détruire. Je préférais m’écraser, même si je ne le faisais que très rarement mais c’était mon passé qui me rendait faible comme ça. Ce satané passé qui me poursuit sans arrêt et qui n’arrivera jamais à me laisser tranquille. Je le tire derrière moi comme un gros boulet, je n’ai pas d’autres choix. Bien sûr je pouvais comprendre que Maël n’apprécie pas d’apprendre que j’avais cette image de lui et je comprenais donc qu’il cherche à défendre son image. Mais il me répondait comme si j’étais une parfaite idiote, comme si croire ça était totalement déplacé. Pourtant avec mon ex j’avais été la parfaite idiote qui avait cru que c’était quelqu’un de bien et ça n’avait pas été le cas alors il arrive un moment où on ne sait vraiment plus du tout qui ou quoi croire et qu’on se méfie de tout. En même temps je pense être en droit de me méfier des gens et il me semble qu’il y a à peine quelques secondes tu m’as prise pour une fille pourrie gâtée donc je crois que tu ne fais pas mieux. Non c’est vrai je m’étais fiée sur les apparences seulement et ce n’était pas la meilleure idée que j’avais eue, mais Maël venait d’en faire autant donc honnêtement il n’avait rien à me reprocher. En plus, comme je venais de le dire avec le passé que j’ai eu il est normal que je me méfie un peu de tout ce qui m’entoure. Il me demanda ensuite si c’était juste pour ça que je le détestais ainsi et j’avais peut-être un peu honte à présent, mais il fallait bien l’avouer que c’était juste pour ça. Oui c’était juste pour ça… Tu lui ressembles tellement, ça me fait peur… Je détestais avouer que j’avais peur, mais maintenant que je m’étais complètement dévoilée autant m’expliquer comme il se doit. Je regardais toujours le jeune homme droit dans les yeux et je vins à faire quelque chose que je ne faisais jamais, mais vraiment jamais. Désolée… Ce n’était pas dans ma nature de m’excuser parce que quand je détestais quelqu’un j’estimais qu’aucune excuse n’était méritée. Mais il fallait avouer que sur ce coup Maël les méritait sans doute. Après tout il venait d’être pris pour quelqu’un qui frapperait une femme et ce n’est pas forcément en son avantage d’entendre ça. Je ne voulais pas le vexer ou qu’il commence à se remettre en question ou je ne sais pas quoi. J’avais toujours envie de partir, de fuir ce jeune homme, de fuir mon passé en quelques sortes. Non cette fois-ci je ne disais pas ça par rapport à Maël, mais nous étions en train de parler un peu trop de mon passé à mon goût, ça allait encore me porter malheur. Comme si j’en avais déjà pas eu assez. Je ne voulais pas en parler, pas plus longtemps en tout cas. Je ne savais pas vraiment ce que Maël allait faire, s’il allait rester à mes côtés pour discuter encore ou bien s’il allait finir par partir. En tout cas maintenant il savait mes raisons et il ne pouvait pas dire que je ne m’étais pas excusée vu que je venais de le faire à l’instant. Pour ma part je ne pouvais rien faire de plus là-dedans, j’attendais de voir sa réaction, de voir ce qu’il avait à ajouter à tout ça et peut-être un jour de découvrir à quoi ressemble le véritable Maël et non celui que je me suis imaginée.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 EmptyJeu 7 Juil - 13:41

Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 Tumblr_lnsddfRVtA1qeh5kto1_500

Maël n'avait jamais été le genre de garçon que l'on adorait. Non, il était plutôt l'inverse. Mais à vrai dire, il faisait plutôt tout ce qui était en son pouvoir pour se rendre détestable, ainsi, il ne se plaignait pas s'il n'avait pas la côte en quelque sorte. C'était tout à fait normal à ses yeux. Faire ce qu'il faisait était en quelque sorte son moyen de défense pour que les autres ne l'approchent pas et que par conséquent, il n'ait absolument pas la moindre envie de s'accrocher. À qui s'accrocher lorsqu'il n'y a personne autour après tout ? Ainsi, il n'était pas à plaindre. Avec tout ceci, et même au naturel aussi, il était loin d'être le petit gendre parfait. Loin de lui l'idée de devenir ce genre de personne, lèche-botte au possible. Il était la preuve vivante qu'il n'aimait pas se faire bien voir après tout. Quels genre de parents rêveraient d'un mec avec une crête et pas un seul autre cheveux sur le crâne pour leur fille adorée ? Aucun. Tout du moins, le jeune brun ne pensait pas. Et ce n'était de toute façon pas ce qu'il voulait, loin de là. Non vraiment loin de lui cette idée. Il était presque certain à l'heure d'aujourd'hui qu'il n'était vraiment pas fait pour ce genre de mode de vie. Surtout qu'il n'était pas prêt à faire confiance à qui que ce soit. Dans le fond, Jordan et lui se ressemblaient tellement, et c'était idiot de ne pas le remarquer. Elle aussi ne souhaitait plus faire confiance à qui que ce soit, notamment aux hommes tel que Maël. Alors il n'en savait rien, peut-être avait-elle vécu de belles années avec un homme qui l'avait finalement trompé, ou n'importe quoi d'autre, mais le jeune Lefevre n'était pas cet homme. Bien évidemment, il l'avait été, avec Lou comme parfait exemple, mais qu'en savait-elle après tout ? Elle ne savait strictement rien de lui, tout simplement parce qu'elle n'avait cherché à le connaître mais c'était immédiatement mise à le détester. Bien sûr, c'était l'effet recherché par Maël, mais tout de même, il aimerait bien en connaître les raisons au moins. Ce serait déjà ça, et ensuite, ils pourraient continuer leur petite vie tranquille, chacun de leur côté, car c'était ce que le beau brun recherché. Ils s'étaient tellement détestés avec Holly qu'ils étaient arrivés à un point où ne sachant pas vraiment pourquoi, ils s'étaient sautés dessus. Et autant le dire, ce n'était pas vraiment ce qu'il souhaitait avec la jeune Calabresi. Elle était très attirante, le beau brun à la crête ne pouvait pas le nier, seulement non, ce genre de fille ce n'était pas vraiment sa tasse de thé. Le genre de fille qui même si ce n'était peut-être pas vrai, après tout le jeune Sigma n'en savait strictement rien, semblait avoir toujours tout eu tout au long de sa vie. Elle se donnait l'aspect d'une fille qui avait toujours été soutenue et aidée par ses parents. La fille unique qui avait été chérie comme jamais personne ne l'avait été. Après, c'était peut-être une carapace. Après tout, le beau jeune homme avait l'habitude de ce genre de chose, il aurait pu s'en rendre compte, mais là, il ne parvenait vraiment pas à démêler le vrai du faux. C'est pourquoi il lui avait lancé cette remarque à la figure. Honnêtement, il n'aurait jamais pensé que tout ceci la ferait réagir autant. Non vraiment il n'en attendait pas tant, mais dans le fond, lui lancer des horreurs à la figure n'était peut-être pas une si mauvaise idée. Juste histoire qu'elle crache le morceau, non pas parce que le jeune Lefevre était du genre sadique. Seulement, le fait qu'elle pleure à présent face à lui le mettait tout de même un peu mal à l'aise. Il voulait la blesser, la faire réagir, par les mots bien évidemment, mais les vannes semblaient être ouvertes pour ne plus se refermer maintenant. Un léger sourire gêné sur le visage, le beau brun ne rajouta donc rien d'autres. Il n'aimait vraiment pas voir quelqu'un pleurer face à lui. Non, il ne savait jamais comment réagir, quel comportement adopter. Il n'était pas du genre très affectueux. Par conséquent, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il la prenne dans ses bras. Et puis de toute façon, puisqu'il lui faisait si peur, ce n'était très certainement pas ce qu'elle souhaitait. Il était d'ailleurs étonné qu'elle puisse le juger à ce point sans le connaître. Et surtout sur ce genre de chose. Alors quoi, il semblait si horrible ? Oui, elle lui faisait se poser des questions sur sa propre image. Jamais il n'aurait imaginé qu'il pouvait dégager ce genre de chose. Bien sûr, il fallait être assez parano pour imaginer de telles choses à son sujet, mais après tout puisqu'elle l'avait vécu, il était bien normal qu'elle se méfie un peu. Mais pourquoi se méfier de lui plus qu'un autre ? Alors quoi ? C'était la crête ? Son ex avait la même ? Car à part ça il ne voyait vraiment pas. Après tout, il n'était pas le seul et le pire coureur de jupons de la faculté. Il faisait partie des premiers certes, mais il n'était certainement pas le pire. Très franchement il n'avait pas de prénoms en tête, non il n'en avait aucune idée, mais c'était toujours réconfortant en quelque sorte de savoir qu'il y avait pire que soi. Tout ce qu'il avait fait jusqu'à aujourd’hui ne lui déplaisait pas, non loin de là, ça avait toujours été un mode de vie qu'il appréciait particulièrement. Mais il était conscient qu'un jour ou l'autre, il devrait changer un peu. Il ne savait pas exactement quand, mais ça ce n'était pas vraiment le plus important. En tout cas, il préféra faire l'impasse sur la première remarque de la jeune femme au risque qu'ils en reviennent au point de départ. Il était conscient qu'elle venait de lui confier quelque chose d'important, chose qu'il n'aurait probablement pas été capable de faire lui-même. Non, il préférait retenir le reste. Il grimaça lorsqu'elle lui avoua que tout ceci lui faisait peur. Que pouvait-il dire de plus après tout ? Il n'y avait rien à ajouter. Il hocha donc la tête lorsqu'elle lui dit qu'elle était désolée. Il n'était pas certain que ça change quelque chose, il n'était pas certain que ça change la vision des choses de la demoiselle mais qu'importe. C'était toujours mieux que rien après tout. Se raclant la gorge, le jeune brun regarda autour de lui, cherchant un coin d'herbe où ils pourraient s'asseoir pour au moins quelques minutes. Il lui fit signe de le suivre, et quelques pas plus tard, ils avaient leurs fesses posées sur l'herbe. Elle s'était livrée à lui, ce n'était pas rien. C'était peut-être à son tour non ? Ne serait-ce que pour lui prouver qu'il n'était pas l'homme qu'elle s'était imaginée pendant des mois. « C'est pas nouveau. Après tout, j'ai jamais eu une très bonne image. Du coup, j'ai jamais été le favoris de qui que ce soit. Même pas de mes parents qui n'étaient même pas fichus de s'occuper de moi. Du coup, j'ai sans doute toujours tout fait pour attirer l'attention, et j'ai pas fais que des bonnes choses loin de là. Tous des ploucs hein ? Le tien t'as frappé, le mien m'a mis dehors. Je pense que j'ai quand même eu plus de chance que toi, mais ça veut pas dire que j'en ai toujours eu. Nan je m'estime pas vraiment chanceux. » Loin de là. Il regarda la jeune femme, regrettant presque de lui avoir dis tout cela. Mais après tout, ils étaient à égalité maintenant non ?
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 EmptyDim 10 Juil - 19:41

Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 Tumblr_lo34lxVRmd1qjp0kv

Toute cette histoire entre Maël et moi était quand même étrange. Bon je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même pour qu’elle soit comme ça vu que c’était moi qui avait tout lancé, mais je n’y pouvais rien Maël ne se rendait certainement pas compte à quel point il était pareil que son ex. Mais c’était idiot de le détester pour ça, je le savais très bien. Pourtant je l’avais quand même fait, je n’avais pas pu faire autrement ça avait été plus fort que moi. Ca faisait un moment maintenant que ça avait commencé. Ca faisait un moment maintenant qu’à chaque fois que je le voyais je devenais automatiquement froide et distante. Pourtant je ne connais rien du tout de ce garçon, je ne sais pas du tout d’où il vient, je ne connais pas son passé, je ne sais pas exactement les études qu’il fait. Tout ce que je sais c’est qu’il est un Sigma, tout comme moi et qu’il a beaucoup trop de trait qui ressemble à mon ex. Voilà tout. Et c’est pour ça que je le déteste, oui c’est totalement idiot je vous l’accorde mais c’est comme ça. Aujourd’hui peut-être que tout allait changer, peut-être pas. Mais en tout cas je venais de lui avouer les raisons de ma haine envers lui. Il savait enfin pourquoi j’agissais comme ça avec lui et il ne fut pas vraiment étonnant de voir sa réaction. Non seulement il devait être plutôt « vexé » de savoir que je le prends pour un homme qui frappe les femmes, mais en plus il doit se dire que c’est idiot vu que je ne le connais pas et que je n’ai donc aucune preuve de tout ça. Non je n’ai aucune preuve c’est vrai, mais disons que je n’ai jamais vraiment cru qu’il était de ce genre-là, je me suis simplement méfiée, pour me protéger. Plutôt que de remettre les pieds dans la merde comme je l’ai fait dans mon passé. Mais apparemment je m’étais trompée sur ce Maël car il semblait vraiment différent finalement, maintenant que je lui avais donné mes raisons il me faisait comprendre que tout le monde le voyait comme quelqu’un de méchant et je commençais à culpabiliser de faire partie de ces personnes qui le voient comme un monstre. Je n’aurais pas dû, mais de toute façon c’était trop tard à présent. Il m’entraînait, juste après que je me sois excusée, un peu plus loin pour qu’on s’asseye dans l’herbe. Apparemment il avait aussi quelques trucs à me confier et je devais avouer que ça me faisait plaisir et surtout que ça me faisait du bien. Je n’étais plus la seule à m’ouvrir et à me retrouver à nu devant lui. Il en faisait de même. Bon il restait encore assez vague il fallait l’avouer, mais j’en savais déjà plus. Je réalisais à présent que j’avais vraiment fait une erreur à son sujet. Maël n’avait pas dû avoir une enfance facile, son père l’avait foutu dehors apparemment et se retrouver tout seul quand on est encore jeune c’est difficile, très difficile. Pour ma part j’avais au moins eu ma mère qui avait été là pour me soutenir. Bon durant les 5 années où je me suis fait frappée elle n’avait pas pu m’aider étant donné qu’elle n’était pas au courant. Mais ça je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Si je voulais qu’elle le sache je n’avais qu’à le lui dire. Mais c’est bien facile à dire. Lorsque vous êtes dans ma situation il n’est jamais facile de se décider à en parler, garder le silence semble une solution beaucoup plus facile, bien qu’on continue à souffrir énormément. Quand on se retrouve dans ma situation on a très vite peur de la réaction de celui qui vous a fait subir le cauchemar. On ne sait jamais ce qu’il pourrait faire pour nous faire taire, pour nous faire dire qu’on a menti ou pour se venger. J’avais trop peur des répercutions et il m’avait donc fallut beaucoup de temps avant de pouvoir vraiment en parler. Enfin bref, Maël avait donc décidé lui aussi de se confier et ça me touchait énormément. Il faisait sans doute un sacré effort, tout comme je venais de le faire. Seulement il fallait avouer que Maël restait encore assez vague, alors que moi j’étais plutôt bien rentrée dans les détails. Enfin peut-être pas complètement, mais l’essentiel était là. Savoir les moindres petits détails n’était pas utile de toute façon. Il n’avait donc pas eu un passé beaucoup mieux que le mien apparemment, certes son père ne l’avait pas frappé comme moi, mais se faire foutre dehors n’est pas forcément mieux. Comme je l’ai dit plus haut, moi au moins j’avais ma mère après qui elle est restée tout à fait normal du début à la fin, heureusement ! Je regardais le jeune homme, plutôt impressionnée. Je n’aurais jamais pensé qu’il allait se confier à moi comme ça. En fait je le voyais plutôt partir, me dire que j’étais une idiote de penser ça de lui, que je ne connaissais rien de sa vie et voilà. Mais non il avait décidé de se confier et ça me touchait énormément. Surtout que je découvrais que sa vie n’avait pas été des plus roses. Loin de là. En même temps je m’en doutais un peu quand même, tout au fond de moi je me disais bien que ce jeune homme n’avait pas l’air des plus heureux, mais l’image de Roman avait pris le dessus et plutôt que de m’intéresser à ce qui était caché au fond de ce garçon j’avais préféré le détester pour l’image qu’il me donnait. Il t’a mis dehors à cause de quoi ? Si ce n’est pas trop indiscret ? Mais oui tous des ploucs comme tu dis, pour ce qui est de la chance nos histoires sont différentes, pas franchement comparables. Je ne souhaite à personne de vivre mon histoire, tout comme la tienne, même si je n’en connais pas les détails. Des parents qui ne s’occupent pas de toi c’est déjà pas facile, mais si en plus tu finis par te retrouver tout seul ! Maël avait sans doute dû beaucoup se battre dans sa vie du coup avec tout ça. Se débrouiller tout seul n’est jamais facile et je ne savais pas à quel âge il s’était fait expulsé, mais ça n’a que très peu d’importance, ce n’est pas facile dans tous les cas. Je m’en voulais un peu du coup de lui avoir montré qu’une personne en plus avait une mauvaise image de lui. Encore une fois je ne connaissais rien du tout de lui, de sa vie ou de quoi que ce soit d’autre et je venais de juger un jeune homme qui avait sans doute eu une vie tout autant difficile et éprouvante que la mienne. Nos histoires étaient différentes certes, comme je venais de le lui dire, mais je ne pensais pas que ma vie avait forcément été pire que la sienne, après tout je ne connaissais pas les détails de toute cette histoire. Après il est vrai que se faire frapper est quelque chose de vraiment terrible qui vous marque à vie, dès que quelqu’un vous touche vous vous mettez presque à trembler comme si vous aviez l’impression que la personne allait vous frapper. Vous vous méfiez, beaucoup plus, beaucoup trop. Voilà comment j’en étais arrivée à détester Maël et encore heureusement il n’avait jamais cherché à poser la main sur mon épaule ou je ne sais quoi d’autre parce que je pense que j’aurais crié si jamais il m’avait touchée. C’était idiot, mais c’était comme ça. J’étais devenue parano et je ne pouvais rien faire d’autre que de continuer à me méfier de tout le monde. Faire confiance était devenu quelque chose de presque impossible pour moi. C’était triste mais c’était comme ça. J’étais arrivé à ce stade-là à cause de mon traumatisme.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 EmptyLun 11 Juil - 17:47

Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 Tumblr_lo4pfb1ncu1qdseej

Toute cette histoire commençait réellement à agacer Maël, ce n'était rien de le dire. Par conséquent, il était grand temps que tout ceci s'arrête enfin pour qu'ils puissent tous les deux passer à autre chose, car même si le beau brun à la crête n'avait qu'un but pour le moment ici : se rendre le plus détestable possible, tout ceci entre Jordan et lui n'était vraiment plus vivable. Surtout que bon, ils étaient amenés à se voir très souvent étant donné qu'ils faisaient partie de la même confrérie, et le jeune homme ne voulait en changer pour rien au monde. Non, il ne se voyait vraiment pas dans une autre confrérie. Mis à part peut-être les Deltas étant donné que son comportement avait toujours été similaire au leur, mais sinon, il n'avait absolument pas l'étoffe d'un Alpha, ni même d'un Thêta par exemple. Non, c'était sans doute ce qui lui correspondait le moins ! Il aimait être quelqu'un d'assez discret, mais pas au point d'être un passe-partout ! Non il avait aussi besoin parfois qu'on le remarque, de ne pas passer inaperçu, juste pour flatter son ego par exemple. Ça ne faisait pas de mal une fois de temps en temps après tout. En tout cas, pour que la jeune Calabresi flatte son ego, il pouvait toujours courir. Fort heureusement pour eux, aujourd'hui elle venait de lui expliquer la raison de sa haine envers lui, même s'il devait bien avouer qu'il n'y comprenait pas grand chose. Enfin bien évidemment, il comprenait les bases, il n'était pas idiot à ce point, seulement ce qu'il ne comprenait pas, c'est pourquoi elle se méfiait autant de lui. Certes lui aussi ne voulait pas faire confiance aux gens et encore moins s'attacher à eux avec ce qu'il avait vécu étant plus jeune, il pouvait comprendre qu'elle se méfie, c'était même tout à fait normal après avoir vécu tout ceci deux fois de suite. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était pourquoi spécialement lui ? Il n'était pas la pire ordure qui existait à Berkeley, loin de là. Après tout le jeune Lefevre avait un bon fond, il en était persuadé, même si il fallait l'avouer, beaucoup en doutaient. Mais il n'était pas la pire ordure de cette université. Il n'était pas le pire coureur de jupon, et il n'était pas le pire drogué de cet établissement, même s'il devait bien avouer qu'il lui était arrivé une ou deux fois d'y toucher, rien de plus. Il n'y était pas accroc, après tout il pouvait parfaitement s'en passer, et ça se voyait, il n'avait vraiment pas besoin d'une drogue quelconque pour vivre, au contraire. Essayer avait sans doute été une bêtise, et récidiver encore plus, mais mieux valait ne pas mourir idiot non ? C'est en tout cas ce que le jeune brun à la crête se disait lorsqu'il faisait quelque chose de nouveau, ou alors qui ne lui ressemblait pas vraiment, même s'il fallait avouer qu'il ne savait plus ce qui lui ressemblait ou non. C'était en quelque sorte sa phrase fétiche, celle qu'il sortait à tout bout de champ, comme par exemple avec Seth, le seul et unique garçon avec lequel le jeune homme avait eu une aventure d'une nuit. Ce n'était pas quelque chose de tabou pour lui, bien au contraire. Mais il savait désormais que ce n'était pas lui, que ce n'était pas fait pour lui. Oui, aujourd'hui il était assez fier de pouvoir l'affirmer contrairement aux gens qui parlaient sans même n'avoir rien tester du tout, et qu'il trouvait soit dit en passant totalement idiot. En même temps, il était drôlement difficile de trouver quelqu'un que le beau brun ne trouvait pas idiot. Il était bourré de préjugés, c'était un fait, mais pour le coup, il s'étonnait beaucoup sur le fait qu'il n'avait pas cherché une seule seconde à critiquer la jeune brune encore présente face à lui. Il aurait pu décider d'enfoncer encore plus le clou comme il savait si bien le faire, ou encore s'en aller, la laissant là après s'être livrée à lui, mais il ne l'avait pas fait, et c'était bien une première. Il en arrivait même à un stade où il s'étonnait lui-même étant donné qu'il lui avait fait signe de le suivre afin qu'ils aillent s'installer un peu plus loin. Il n'avait pas vraiment envie de faire durer cette conversation, surtout après tout ce qu'il s'était pris dans la figure pendant des mois, et pourtant, c'était bel et bien ce qu'il allait faire, pour sa plus grande surprise. Il s'était d'ailleurs surpris à lui révéler des choses sur son passé qui étaient vraies. Il n'avait pas cherché à inventer une histoire pour que la jeune femme soit rassurée de ne pas avoir été la seule à se confier alors que le jeune brun s'en fichait totalement. Non, il lui avait dit des choses dont il n'avait strictement jamais parlé ici, à personne. Même s'il était resté vague, il avait tout de même le mérite d'avoir levé un certain voile sur son passé, et c'était déjà un grand pas en avant pour lui qui était de nature si réservé et si peu bavard, surtout au sujet de son passé. Il n'était pas aussi horrible que celui de la demoiselle, mais pour être honnête, et même si ça pouvait paraître cruel, il aurait préféré ne pas avoir de parents plutôt que d'avoir ceux qu'il avait eu. Après tout, mieux valait se sentir rejeté une bonne fois pour toute à la naissance au lieu de vivre cela jusque, en l'occurrence, ses quinze ans. Ça pouvait paraître stupide, surtout que le jeune brun savait parfaitement que beaucoup dans ce monde rêvaient d'une famille, mais lui aurait préféré ne pas en avoir. Ou alors juste avoir sa sœur, qu'il n'avait pourtant pas vu depuis huit ans maintenant. En tout cas il grimaça lorsque la jeune femme assise à ses côtés lui posa certaines questions. C'était sans doute pour cela qu'il avait toujours refusé de parler jusqu'à aujourd'hui. Il ne voulait pas avoir à faire face à une tonne de questions. Mais maintenant qu'il était lancé, il ne pouvait plus retourner en arrière. Après tout la jeune femme ne l'avait pas fait elle. « Parce que j'étais sans doute pas celui qu'ils espéraient. Ma sœur est née à peine trois ans après moi, du coup c'est moche mais les parents ont toujours une préférence non ? En tout cas, ça allait au-delà de la préférence là. Du coup pour me faire remarquer j'ai commencé les conneries. Et puis un peu après mes quinze ans, ils en ont eu marre, et voilà. » Techniquement oui c'était son père qui l'avait mis dehors, mais sa mère n'avait jamais protesté, elle n'avait jamais essayé de retrouver celui qui était quand même son fils, et ça, il ne pouvait vraiment pas le comprendre ! Non, il ne pouvait pas comprendre des gens comme eux. Par conséquent oui, ils en avait eu assez, mais qu'un, mais les deux. Et se retrouver seul n'avait pas été le pire traumatisme du jeune brun bien au contraire. À vrai dire c'était même devenu une habitude de se débrouiller par lui-même. Par conséquent de ce côté là, il n'avait absolument pas été dépaysé. Il est vrai qu'il aurait voulu que les choses se passent autrement. Mais il n'avait pas non plus envie de retourner en arrière. Tout ceci lui avait forgé un caractère, tout comme la demoiselle. Même s'il fallait bien avouer qu'elle devait sans doute préférer le fait de ne pas avoir de caractère, et par conséquent de ne pas se faire frapper, plutôt que l'inverse. Honnêtement, il ne portait pas vraiment Jordan dans son cœur, mais il ne comprenait pas pourquoi, et comment on pouvait avoir envie de lui faire du mal à ce point. Sans cette histoire elle devait probablement être adorable. De toute façon, étant lui-même un homme, Maël ne comprenait pas comment un homme pouvait se permettre de battre une femme, et surtout comment un père, qui est censé aimer son enfant, prends son pied en la frappant chaque jour. Beaucoup de choses le dépassait c'était vrai, mais là, c'était du délire total. Quoi qu'il en soit, le jeune brun se racla la gorge. Il ne se sentait pas vulnérable non, mais presque étant donné qu'il venait de dévoiler une partie de sa vie dont il n'aimait pas parler, et dont il n'avait jamais eu l'habitude de parler. Plutôt gêné donc, il décida de se relever, passant une main sur son crâne. « Je devrais peut-être y aller. » Il lui faudrait sans doute un peu de temps pour se rendre compte qu'il venait de parler de tout ceci à quelqu'un qui le méprisait depuis le début. Déjà, il fallait qu'il assimile le fait qu'il avait été capable de parler de tout ceci dans les grandes lignes, parce qu'il n'était pas rentré dans les détails. Il n'avait pas fait allusion à sa sœur par exemple, et c'était tant mieux. Il se sentait déjà assez idiot comme ça après tout.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 EmptyMar 12 Juil - 12:00

Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 Tumblr_lo6x3bK6kH1qk2kt8

J’étais bien loin de penser que ça allait tourner ainsi. Depuis un bon moment maintenant je déteste Maël et c’est sans aucun doute la dernière personne à qui j’aurais pu confier ce qui m’est arrivé dans mon passé. Pourtant je devais bien m’y attendre que le jour où je lui avouerais pourquoi je le déteste je devrais bien lui parler de mon passé. Je n’étais pas rentré dans les détails, mais Maël connaissait à présent l’essentiel sur mon passé et autant dire que je n’aimais pas tellement ça. Je n’aurais peut-être pas dû lui en parler, je n’en savais rien, mais il fallait bien que toute cette histoire s’arrête un jour ou l’autre. Il fallait bien que la vérité éclate un jour ou l’autre et c’était aujourd’hui que c’était arrivé. Je m’étais donc confiée à Maël sans franchement comprendre pourquoi je l’avais fait, à quoi ça m’avait servi si ce n’est à me rendre compte que ma haine envers lui était totalement injustifiée. Oui c’est vrai je le détestais depuis tout ce temps pour pas grand-chose, enfin du moins pour lui ce n’était pas grand-chose. Pour moi c’était presque impossible de m’imaginer apprécier ce jeune homme un jour ou l’autre. Maintenant qu’il connaissait les raisons je ne voyais plus d’autres raisons de discuter avec lui. De toute façon je ne pensais pas qu’il allait vouloir encore discuter avec moi après ça, je m’attendais à ce qu’il m’envoie une remarque peu sympathique et qu’il parte. Ensuite je n’aurais plus jamais eu de nouvelle de lui, autant lui que moi on aurait vécu notre petite vie de notre côté et on aurait plus jamais discuté ensemble ou je ne sais quoi. C’était un plan qui me convenait à un détail près, Maël en connaissait trop sur moi à présent et ça me dérangeait, surtout que moi je ne connaissais rien du tout de lui, mais en même temps je n’avais pas spécialement de raison de l’obliger à me parler de son passer. C’était à lui de choisir et je fus franchement étonnée lorsqu’il me demanda de le suivre. On se posait dans l’herbe un peu à l’écart, dans un endroit tranquille. De toute évidence il ne m’avait pas emmenée là-bas pour m’enfoncer un peu plus et partir. Il l’aurait fait sur le chemin où nous nous trouvions quelques secondes auparavant. Non là il voulait me dire quelque chose d’autre, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il se confie à moi comme ça. Je l’écoutais, ne perdant pas un seul mot de ce qu’il était en train de me dire. Je me surpris alors à éprouver de la compassion pour ce jeune homme que je détestais encore il y a de ça quelques secondes en arrière. Finalement nous n’étions pas si différent que ça tous les deux, nous avons tous les deux eu une famille peu sympathique. Ma fois comme on dit on ne choisit pas sa famille. Par contre on choisit ses amis, tout comme ses ennemis et j’avais collé cette étiquette d’ennemi sur le front de ce Maël sans connaître quoi que ce soit de lui. Pourtant je savais très bien qu’il ne fallait pas se fier aux apparences et que ce n’était pas parce qu’il ressemblait étrangement à mon ex qu’il était forcément comme lui. Je m’en voulais d’avoir tiré des conclusions aussi hâtives à propos du jeune Lefevre. A présent je me doutais bien qu’il n’avait rien de mon Roman, qu’il était bien différent. Tant mieux d’ailleurs. Enfin bref, après qu’il se soit vaguement confié à moi je n’avais pas pu m’empêcher de lui poser quelques questions en faisant attention de ne pas l’obliger à me répondre. Je savais sans doute mieux que qui que ce soit à quel point ça peut être difficile de se confier à propos de son passé et je ne voulais surtout pas qu’il se sente obligé de me répondre. Mais encore une fois je fus surprise de l’entendre me répondre. Bien sûr il ne rentrait pas dans les détails, je ne m’attendais pas à ce qu’il le fasse de toute façon. Apparemment ses parents avaient eu une grande préférence pour sa petite sœur plutôt que pour lui. Forcément il avait donc cherché à attirer l’attention sur lui, c’est ce que j’essayais de faire lorsque mon père ne m’accordait pas d’attention. Seulement Maël avait apparemment choisi de faire des conneries pour attirer l’attention de ses parents et ça ne leur avait pas plu. Voilà donc pourquoi à 15 ans il s’était retrouvé loin de sa famille. Bon je pensais déjà qu’à 15 ans Maël savait se débrouiller tout seul et qu’il n’avait donc sûrement pas eu trop de peine à se débrouiller pour vivre. Mais je me doutais quand même que ça n’avait pas été un jeu d’enfant non plus. Ouais je vois… Ce n’est jamais facile ce genre de chose. Je voulais lui poser encore des questions, mais en même temps je ne voulais pas le déranger et encore une fois je ne voulais pas qu’il se sente obligé de se confier à moi. Il avait sans doute déjà dû faire un effort immense pour me dire ce qu’il venait de me dire et j’en étais donc déjà très satisfaite. Je me sentais déjà beaucoup mieux, il n’y avait pas que moi qui m’était ouverte sur mon passé, il avait aussi fait un effort là-dessus et étonnement ça me touchait. Bah oui parce qu’encore une fois, il aurait très bien pu m’envoyer me faire voir et partir pour ne plus jamais m’adresser la parole. Il ne l’avait pas fait et j’éprouvais à présent une sacrée compassion pour ce jeune homme qui n’avait pas été des plus gâtés par sa famille, tout comme moi. Je le regardais quelques secondes ne sachant pas vraiment si je pouvais m’autoriser encore une ou deux questions. Mais j’obtins rapidement une réponse à ma question, Maël se leva se passa une main sur le crâne il me dit qu’il devrait peut-être y aller. Il ne devait pas se sentir à l’aise, tout comme moi. Nous nous détestions il y a encore de ça quelques secondes et voilà que je connaissais un peu de son passé et qu’il connaissait un peu du mien alors que nous étions apparemment tous les deux des gens qui préféraient rester mystérieux sur cette partie de leur vie. Décidément ce Maël me ressemblait beaucoup plus que je n’avais pu imaginer et il semblait lui aussi avoir de la peine à faire confiance aux gens vu comme il avait de la peine à se confier. Ca pouvait se comprendre vu qu’apparemment très peu de gens ne lui avait accordé de l’importance durant sa vie. C’était triste à entendre, surtout que si on prenait le temps de le connaître il devait certainement être quelqu’un de génial. Enfin je n’en savais rien. Tout ce que je savais c’est que je le détestais depuis un bon bout de temps pour rien du tout. Au lieu de ça j’aurais peut-être pu le compter dans mes amis depuis le début. Mais en même temps je ne pouvais m’empêcher de me demander si je l’avais compté dans mes amis depuis le début est-ce que j’aurais entendu parler ne serait-ce qu’un tout petit peu du passé qu’il venait de me raconter ? Et est-ce que moi-même j’aurais eu la force de lui parler du mien ? Tout aurait été peut-être bien différent. Enfin de toute façon ça ne sert à rien de penser à comment les choses se seraient passées si quelque chose avait été différent. Ca c’était passé comme ça et personne ne pouvait rien y changer. Je me levais à mon tour. Oui je vais aussi y aller de toute façon j’ai pleins de choses à faire. Alors hum… Salut. Je ne savais pas quoi dire de plus, je ne savais pas quoi faire de plus. Je lui fis un petit signe de la main aussi et je m’éloignais doucement de lui. Tout ça était franchement étonnant. Je n’aurais jamais pu imaginer lorsque je l’avais aperçu avant que nous allions en arriver là. A présent je me demandais quand est-ce que j’allais le revoir. Le revoir était inévitable de toute façon vu que nous faisons partis de la même confrérie. Seulement allions-nous nous adresser la parole encore une fois ou bien est-ce qu’à présent nous allions simplement nous ignorer et ne plus jamais parler ? Je n’en savais rien, je n’avais plus qu’à attendre et voir ce que l’avenir me réservait.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan Quand le passé nous poursuit | Maël & Jordan - Page 2 EmptyMar 12 Juil - 14:53

Corbeille.
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