ashes ✿ I've waited, and given the chance again, I'd do it all the same, but either way I'm always outplayed, up on your down days I left it the right way, to start again EMBRACE

Le printemps était enfin là, accompagné de son agréable bonne humeur et sa vague de fraîcheur doucereuse. Bientôt les examens de fins d’années… Là où il aurait été temps de commencer sérieusement à travailler, Atwoodth dégustait sans modération la joie de vivre qu’il venait depuis peu de retrouver. Un Edward sautillant partout en chantant du Britney Spears mêlé à des chorégraphies dignes de MJ bourré… Ca lui avait presque manqué de ne plus pouvoir rire autant jour après jour. Dire que tout cela était en parti dû à une unique et même personne… Sa sienne. Son poney d’Alice qu’il avait osé égarer dans un labyrinthe. Sa minam’ à lui, et personne d’autre. Sa La Tour Dubois. Sa Constance. Et voilà à peine une semaine tout au plus qu’ils s’étaient retrouvés après de longs mois à se chercher, se mentir… Nier une évidence qui leur était commune. Pour une Iota réputée ‘’bitch’’ et un ancien Delta coureur de jupons, il fallait admettre que le couple qu’ils formaient tout les deux était loin d’être vu comme ‘’sérieux’’ de la part d’une bonne partie des étudiants de Berkeley. Mais au pire.. Osef. Il n’y avait que lorsqu’ils pouvaient enfin se retrouver tous les deux que ces instants, uniques en leur genre, leur appartenaient. Bataille de crêpes dans la cuisine, course de poney au beau milieu d’un parc bourré de monde, sorties au restaurant déguisés en pokémon… Et bien d’autres jeux d’enfant. Parce que l’un sans l’autre devient adulte, ensembles, ils plongeaient dans leur univers. Leur Nerverland à eux, le pays où l’on ne grandit jamais. Que tous les adultes se transforment en capitaine Crochet, à eux deux, ils feraient sus à l’ennemi. Armés de leurs baguettes de pain nutellatisées, ils combattraient la maturité afin que la jeunesse éternelle règne une bonne fois pour toute. Au fond… Sans doute était-ce pour toutes ces raisons que bébé Atwoodth était tombé amoureux de bébé La Tour Dubois. Tout simplement parce qu’elle était sa princesse à lui, celle avec qui il règnerait sur le royaume des bêtises.

Milieu d’après-midi à Berkeley. 16 :06

« AYYYYYYYYYYYMERIC ! Sors le Coca et l’Orangina ! J’arrive vieux Dracoloss, alors prépare-toi ! J’ai un truc à fêter ! Et si j’en crois les rumeurs, t’as aussi un truc à m’annoncer vieux patapouf ! J’espère que tu fais pas la sieste… Sinon béh, j’défonce ta porte de chambre, j’te préviens msieur Lavignères ! » Fin de la conversation. A vrai dire, il ignorait s’il venait de s’adresser à la messagerie du portable de l’alpha ou… A l’alpha en personne. Mais peu importe. Galopant à travers le parc de l’université, Atwoodth ne cachait plus sa joie contenue. Elle avait dit ‘’oui’’. Elle avait accepté… Contre toute attente, son Iota avait répondu positivement à sa demande. Le regard pétillant, il n’aurait pu être plus heureux qu’en cet instant. Le milieu de l’après-midi sonnait, et alors que la plupart des élèves étaient préoccupés à faire bronzette au soleil ou étudier, le gamin Eddy se pavanait tranquillement. Bien qu’ayant passé toute une ‘’matinée’’ en début d’après-midi à se chamailler avec sa sienne pour savoir qui des deux s’occuperait de faire le petit déjeuner, le jeunot avait dû s’en aller retrouver sa confrérie histoire de répandre un tantinet la nouvelle… Qu’au moins son Pokémon le félicite ou l’enquiquine un peu plus avec ça ! Après tous ces mois passés à l’entendre râler et à moitié chouinné d’avoir perdu sa Constance, Lavignères avait l’habitude d’entendre son bon ami se confier à lui. Et bien entendu, une visite imprévue s’imposait afin de fêter dignement l’évènement. Qui plus est, la rumeur circulant à l’université voulait que l’Alpha cache lui aussi un potin croustillant à propos de son couple. Si milles potins circulaient à ce propos dans la confrérie, à vrai dire, Edward n’en apportait pas plus d’attention que cela. S’il avait quelque chose à lui annoncer, Aymeric lui en ferait sans nul doute part. Et puis entre ce que l’on raconte et la vérité… Etonnant par ailleurs que WO ne s’en soit pas –encore ?- mêlée… Ca ne saurait tarder sans nul doute.

Quoiqu’il en soit, l’arrivée d’Edward dans la tanière des Alpha ne fut pas des plus discrètes. La plupart des étudiants bouquinaient ou étaient occupés à réviser une énième fois les cours qu’ils connaissaient sur le bout des doigts. Coup d’œil à droite et à gauche mais… Aucun signe du bleuet recherché. Où pouvait-il être encore fourré celui-ci ? Une si belle fin d’après-midi… Soit il était en compagnie de sa Gamma personnelle, soit il était entrain de roupiller paisiblement dans sa chambre. Pourquoi ne pas aller confirmer ces soupçons ? Un sourire niais sur les lèvres, mister Atwoodth reprit sereinement sa route – sans pour autant s’excuser d’avoir écrabouiller la pille de livres qu’entretenait une Alpha qu’il n’avait jamais entrevu auparavant -. Les couloirs étaient déserts… Et qui dit couloirs déserts dit entrée fracassante pour un homme qui sait se faire remarquer. Et un petit coup d’œil en avant et en arrière.. Rien à signaler.. Impeccable ! Se raclant la gorge, voilà qu’Eddy se mettait à ‘’fredonner’’ (‘’hurler’’ serait un terme plus correct) le générique de Pokémon. « UN JOUR JE SERAI LE MEILLEUR DRESSEUR ! » Peut-être que chanter leur hymne amènerait Lavignères à sortir de sa cachette. Quoiqu’il en soit, arrivé devant la porte de sa chambre, il prit le temps de savourer le moment avant d’ouvrir la porte d’un grand coup de pied. « BOUM BEBE ! » Nul besoin de rechercher pendant trois heures son camarade… A vrai dire, il ne chercha même pas à savoir s’il dormait ou non ; Aymeric, allongé sur le lit… Et Edward qui lui saute dessus pour le saluer. Quelques rebonds sur le matela avant de s’installer aux côtés de son Alpha en le secouant de partout : « RIIIIIIIIIC debout ! Une guerre nucléaire se prépare ! Les Japonais nous ont empoisonnés avec leur riz ! Alleeeer ! Faut que j’te dise un truuuuuuc ! » Une entrée fracassante pour un duo qui l'est... Finalement, la patience n'était pas tellement le truc du mini Atwoodth. Sans laisser le temps à son camarade de répondre le moindre mot, il s'empara de la bouteille d'eau posée à proximité et renversa son contenu sur la tête de sa belle au bois dormant. Gueule d'ange et bouille de gamin angelo, Dydy s'approcha paisiblement : « Marmotte. Debout j'ai dit ! Ou j'vais chercher les bières pour t'arroser sinon. Et la bière, ça colle d'abord. »