the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty
MessageSujet: I've always got the memories, you'll be with me wherever I go I've always got the memories, you'll be with me wherever I go EmptySam 23 Avr - 3:12

    Assise sur le banc devant l'entrée de l'un des nombreux bâtiments de Berkeley, je laissais l'air doux courir dans mes cheveux. Mes écouteurs dans les oreilles je ne prêtais pas vraiment attention aux autres personnes autour de moi. Un livre devant les yeux, je lisais et relisais, sans vraiment me concentrer, un passage d'un livre que je devais étudier pour l'une de mes classes. Lorsque je m'en rendis compte, je referma le bouquin et le glissa dans mon sac. Lorsque je n'arrivais pas à me concentrer sur quelque chose mieux valait ne pas forcer, de toute manière ça ne servirait pas à grand chose. Je regardais ma montre, elle indiquait 14h26. Je me décidais donc à me lever pour traverser le petit jardin et me rendre à l'intérieur de l'université. Le ciel était bleu et le soleil brillait haut dans le ciel. Beaucoup d'étudiant, comme moi, tentaient de profiter de cette belle journée. Mes écouteurs toujours sur les oreilles, je pénétrais dans le couloir principal du bâtiment. Je marchais un peu avant de m'arrêter devant une fontaine à eau sur laquelle je me penchais pour boire un rapide petit coup. Je continuais d'avancer, tranquillement, prenant le temps de stopper ma marche lorsque je voyais une affiche semblant intéressante. A quelques pas d'une porte de classe, je m'arrêtais pour attendre. Plus que quelques secondes...3,2,1. Une cloche se met à retentir durant un court instant indiquant la fin de la première période de l'après midi. La cloche est rapide car toutes les classes ne s'arrêtent pas en même temps. Malgré tout, les couloirs se remplissent et très vite je me retrouve au milieu d'une foule d'étudiants tous excités par ce beau temps, impatients de se défouler les jambes après de longues heures de classes. Comme je porte une jupe en jean aujourd'hui j'ai le droit à quelques regards malicieux de la part de certains garçons, je fais semblant de ne pas le remarquer et continue de sourire tout en écoutant ma musique. Appuyée contre le mur j'essaye de chercher celle que j'attends mais du haut de mon mètre 65 ce n'est pas facile de retrouver quelqu'un au milieu de tant de monde.

    FLASHBACK

    Comment pouvais-je me retrouver seule un soir du réveillon de Noël? Comment?! Je n'avais encore jamais passé un seul jour important loin des miens et ne pas être la pour voir Hunter, mon petit frère de 3 ans ouvrir ses cadeaux, ou ne pas pouvoir cuisiner avec ma mère et ma sœur ou encore ne pas aider mon père à poser l'étoile sur le sapin, tout cela me ruinait le moral. Et pas qu'un peu. La plupart des Thêta avaient eux aussi quittés la confrérie pour rentrer dans leurs familles, la tempête de neige les avait apparemment épargné bien que quelques autres soient toujours là eux aussi. Je ne savais pas quoi faire, mais j'étais décidée à ne pas tourner en rond dans ma chambre, toute seule. J'avais donc attrapé mon manteau en vitesse et pris ma voiture pour aller en ville. Downtown était désert et la plupart des magasins étaient fermés. Pour Noël, tout ferme, même Walmart! C'est dire... Dans mon malheur j'avais trouvé un dernier Starbucks ouvert et opérant encore. Je m'y installais à l'une des nombreuses tables libres avant de me rendre au comptoir commander un Peppermint mocha. Je patientais tranquillement que la jeune fille fasse mon café lorsqu'elle me dit « Et bien, je ne sais pas pourquoi vous êtes la toutes les deux, mais moi je tuerais pour être chez moi en ce moment... Vous pouvez rester ici, on ferme à 21h mais si jamais vous décidez de partir plutôt je vous serais éternellement reconnaissante. Je ne suis pas censée dire ça, mais j'ai l'autorisation de fermer lorqu'il n'y a plus personne et ce soir est mon premier Noël avec mon fiancé et notre fils alors je n'ai qu'une hâte, c'est de rentrer. Excusez moi d'être mal polie, voilà votre café et bien que je préférais ne pas être ici, je vous assure que je n'ai pas craché dedans. ». Je me mis à rire, bien qu'en réalité son dernier commentaire me laissa perplexe. Mais soit, je comprenais tout à fait son envie de rentrer au plus vite chez elle. J'attrapais la boisson chaude qu'elle me tendait et la rassura: «  Je ne pense pas rester très longtemps de toute façon. Passez un joyeux Noël avec votre famille ». Je me retournais, alors comme ça je n'étais pas la seule? Je vis une autre jeune femme assise dans un coin du café. Au lieu de retourner à ma table, je me dirige vers la sienne. Ce n'est pas mon genre de m'incruster, mais c'est Noël. « Bonsoir... Hum, je ne sais pas si vous attendez quelqu'un mais la jeune femme derrière le comptoir semble vouloir se débarrasser de nous au plus vite, et... », la brunette leva les yeux sur moi et me fit un léger sourire, elle semble surprise de me voir lui parler. Mais malgré tout, elle me coupe dans ma lancée et me répond doucement « Je n'attends personne, je suis simplement en quête d'un endroit sympa pour passer le réveillon de Noël... Seule. ». Je la fixais à mon tour. Je ne savais pas si elle voulait sous-entendre qu'il était préférable pour moi de la laisser tranquille ou si au contraire elle essayait de savoir ce qu'il en était de moi. « Oh. Oh... Personne ne devrait être seul le soir de Noël. Sauf si comme moi vous avez raté votre avion à cause d'une stupide tempête de neige... », elle fit une sorte de moue que je qualifierais de compatissante, « Vraiment désolée pour votre avion. Je m'appelle Effy et si je passe Noël seule, c'est que ma famille n'en vaut pas vraiment la peine... ». Je me pinçais les lèvres, les problèmes de ma famille ce ne me connais pas. Je ne savais pas trop quoi lui dire, « Vraiment désolée pour vous aussi. Ce n'est pas cool de se retrouver seule ce soir. Je m'appelle Delilah, mais Deli' ira très bien. Hum... peut-être que tu pourrais me tutoyer et je ferais de même? », « Enchantée Deli'... Ou peut-être devrais-je dire partenaire de réveillon raté année 2009? » elle me fit un large sourire que je le lui rendis. Cette fille me plaisait bien, elle avait tout l'air d'être le genre avec qui je pourrais m'entendre. « Enchantée partenaire! ». Je suppose que c'est comme cela que j'ai accepté de passer mon soir de Noël avec une totale inconnue, et c'est aussi comme cela que j'ai donc rencontré une de mes, désormais, bonnes amies.
    FIN FLASHBACK


    Je sentis une main se glisser dans mes cheveux, soudain je vis Effy se saisir de l'un de mes écouteurs pour le mettre dans son oreille. Elle secoua sa tête au rythme de la musique jusqu'à ce que j'éclate de rire et la serre dans mes bras.

    « J'ai failli t'attendre patate! »


    Nous avions l'habitude de nous retrouver chaque vendredi après son dernier cours de l'après midi et simplement de trainer ensemble pendant quelques heures. C'était toujours une bonne manière d'entamer mes courts weekends. Nous commencions marcher dans les couloirs redevenus à moitié vides. Nous devions nous rendre à son casier en premier, après cela nous aurions tout le temps de faire autre chose.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty
MessageSujet: Re: I've always got the memories, you'll be with me wherever I go I've always got the memories, you'll be with me wherever I go EmptySam 23 Avr - 18:10

Hey you, what's a girl like you
Doin' in this crazy world ?

Avoir cours quand il fait aussi beau devrait être interdit. Si on y réfléchit bien, tout le monde y gagnerait: nous, qui pourrions enfin souffler et les professeurs, qui éviterait des élèves particulièrement inattentifs. Comme moi, par exemple, dont le regard passait sans cesse de la grande fenêtre à l’horloge murale. Jamais un cours ne m’avait paru aussi long, j’avais besoin de prendre l’air et surtout, j’avais hâte de voir Deli’. Nous avions pris l’habitude de nous retrouver le vendredi après-midi, ma bouffée d’oxygène de la semaine. Mais il restait encore une bonne demi-heure. Je soupirai en regardant les autres élèves prendre notes. Moi, je n’avais écris que trois phrases et le reste de ma feuille était décorée de petits gribouillages en tout genre. Je travaillais très mal ces derniers temps, mais avec les prochaines révisions, j’espérais me rebooster un peu.
Encore un quart d’heure et l’aiguille des minutes qui avancent péniblement. Je soupirai pour la énième fois. Un garçon que je n’avais encore jamais remarqué se retourna vers moi, énervé. Je lui lançai un sourire d’excuse, il leva les yeux au ciel. Chouette, un nouvel ami !
Je jouai un peu avec mon bic, rajoutai des détails sur mes dessins, encadrai mes notes minables, arrachai la feuille de mon bloc, la pliai en deux puis en quatre, la transformai en avion en papier pour finalement la déplier et la lisser. Je ne savais vraiment plus comment m’occuper. Il ne restait plus que cinq minutes maintenant, je me décidai à être attentive le reste du temps –ou du moins, à sembler l’être. Mais je ne parvins qu’à m’égarer un peu plus dans mes pensées.
~
« Non, je ne rentre pas pour Noël. »
Un flot de protestations résonna dans mes oreilles et je les écoutai patiemment jusqu’au bout, malgré ma lassitude. « Désolée p’pa, mais c’est trop tard, j’ai pris ma décision » « Fly, s’il te plaît. Tu manques énormément à ton frère… » Mon cœur s’emballa, mais de colère. Il venait d’utiliser le surnom que m’avait donné ma mère, que Willow et Nath avaient repris par la suite : un surnom que plus personne n’utilisait. « Non. Et Timothée n’est pas mon frère ! » Je lui raccrochai au nez puis balançai mon portable sur le lit. Plus le temps passait, plus je m’éloignais de ce qui avait été mon foyer.
Passer Noël seule ne me rendait pas particulièrement triste, j’étais même heureuse pour tous les gens qui le passaient auprès de leurs proches. Pas triste, mais un peu déçue quand même. J’aurais bien aimé pouvoir m’amuser, faire la fête, boire un peu en étant accompagnée. Mais mes amis étaient tous rentrés chez eux, il n’y avait pas grand monde à l’université et je ne connaissais pas les rares qui y étaient restés. Errer dans les rues à la recherche d’un café ouvert n’avait rien d’excitant ou de spécial, pourtant je m’apprêtai comme pour une sortie : un peu de maquillage, des vêtements confortables mais sans faire laisser-aller, et mon précieux paquet de cigarettes. Je risquais d’en avoir besoin.
Marcher me fit du bien, calma mon esprit. Quand j’entrai dans le seul Starbucks ouvert, j’étais complètement détendue et trouvai même amusant qu’il n’y ait personne à part moi et la serveuse : je serais définitivement seule ce soir.
J’allai trouver la serveuse pour lui commander un café. Je le fis avec mon plus beau sourire mais celui qu’elle me retourna me fit clairement comprendre qu’elle ne voulait pas être ici. Je ne crois pas en l’ « esprit de Noël » avec ses tonnes de bons sentiments, tout le monde s’aime et les lutins verts du pays des ours blancs sont tous heureux. Et bien pas vraiment, non. C’est pour cette raison que j’évitai de parler à la serveuse. Je sentais que si jamais j’avais le malheur de le faire, je serais prise au piège d’un monologue sur sa vie merveilleuse qu’elle ne veut surtout pas gâcher en restant serveuse dans un Starbucks. Oh, pauvre de toi.
J’allai m’assoir à une table du fond et regardai par la fenêtre les rares passants emmitouflés dans leurs gros manteaux. Je ne sais pas combien de temps je restai ainsi mais c’est une voix inconnue qui me sortit de mes pensées. Une jeune femme se tenait devant ma table. Elle aussi avait remarqué que la dame du comptoir voulait se débarrasser de ses clients, ça me fit sourire. Elle avait l’air gentille et seule aussi, j’eus de suite de la sympathie pour elle. On enchaîna encore quelques phrases pour finalement se décider à devenir partenaires : les deux seules filles au monde à complètement rater le réveillon.
« Et bien Deli, au fait tu peux m’appelle Eff, je t’offre un verre pour marquer le coup. »
Une fois que la serveuse eut apporté nos verres, je levai le mien en regardant Delilah. « A notre Noël raté ! » Je lui fis un clin d’œil avant de boire une gorgée. Un Noël raté mais une nouvelle rencontre, et pas des moindres puisque je venais de payer un verre à une nouvelle amie.
~
La sonnerie retentit enfin, laissant échapper un flot d’étudiants dans les couloirs. Avec tout ce monde, je ne retrouverais jamais ma petite Delilah. Je restai d’abord quelques instants devant la porte de la classe et tournai la tête, espérant la voir. Mais je ne voyais que des gens passer devant moi, se bousculer un peu, alors je me décidai à bouger et traverser le couloir. Je la vis enfin, appuyée contre un mur, à peine consciente de son entourage –sûrement à cause de ses écouteurs. Je souris et marchai d’un pas décidé vers elle. Arrivée à sa hauteur, je lui pris un de ses écouteurs et remuai la tête au rythme de sa (bonne) musique. Elle finit par rire, j’avais réussi mon effet.

« Vraiment ? Miss-ponctualité est pourtant mon deuxième nom… » répondis-je en rigolant.

Elle me suivit jusqu’à mon casier. Il n’était vraiment pas loin, nous ne firent que quelques mètres. Je me trompai quelques fois de codes (comme d’habitude) avant d’arriver à l’ouvrir. Je me retournai vers Deli’ en levant les yeux au ciel.
« Un jour, je trouverais peut être le moyen de ne pas tout oublier... »
J’y déposai mes livres, en pris deux autres que je rangeai immédiatement dans mon sac puis refermai un peu violemment le casier. Ah ! Je n’allais plus le voir pendant deux jours, il ne me manquerait vraiment pas. Je me retournai vers mon amie et posai un coude sur son épaule.
« Maintenant que je suis enfin libre, dis-moi ce que tu veux faire. Bronzette dans le parc ? Braquage de banque ? Papotage dans l’herbe ? Je suis toute à toi ! »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty
MessageSujet: Re: I've always got the memories, you'll be with me wherever I go I've always got the memories, you'll be with me wherever I go EmptyMar 24 Mai - 21:08



    Alors que nous rejoignons le casier d'Effy je la vis tripoter le cadenas et se débattre pour tourner la molette dans tous les sens afin de trouver le bon code. À chaque fois c'est pareil! Elle oublie toujours la manière exacte qu'elle doit utiliser pour faire le code, 2 tours à droite, un tour jusqu'au 9 et deux demi tour sur le 5. C'est compliqué mais pas si dur à retenir, surtout quand on doit le faire tous les jours. En la voyant tirer sur la porte du casier, comme s'il allait s'ouvrir par magie, je me mis à sourire puis à pouffer légèrement. Elle arriva enfin à ouvrir son locker et en sortit quelques affaires et en déposa d'autres. Elle me dit qu'un jour peut-être elle arrêterait de toujours tout oublier. je levais les yeux au ciel d'un air rêveuse.

    "Quand les poules auront des dents..."

    Je me mis il à rire, Effy claqua la porte du casier et se retourna sur moi. Le weekend pouvait enfin commencer! Elle posa son coude sur mon épaule, me demandant ce que nous allions maintenant faire. J'écartais son bras de moi et lui fis un large sourire.

    "Tu m'as prise pour un accoudoir?"

    Elle manqua légèrement de perdre l'équilibre ce qui me fit rire de plus belle. J'adore Effy, c'est simple. Elle est drôle, attachante et c'est une excellente amie. Passer du temps avec elle est toujours un véritable régal, une partie de plaisir, "the cherry on the ice cream", mieux même qu'avec n'importe qui d'autre! On en s'ennuit jamais et même quand on ne trouve rien de spécial à faire pour nous occuper, on peut parler des heures sans s'arreter! Ce que j'aime aussi c'est que toutes les deux on parle de vrais sujets intéressant, on ne passe pas notre temps à simplement critiquer chaque personnes passant devant nous ou bien chaque fille que nous connaissont. Bon OK on aime parfois gossiper, mais en règle générale nos conversations se font plus profondes et j'adore avoir quelqu'un qui me prend au serieux sans pour autant etre une coincée du cul. On s'amuse tout en étant cérébrales. Si Lia est ma meilleure amie, Effy est toute aussi importante à mes yeux.

    "Le temps est sympa, on peut aller dans le centre ville si tu veux, ma voiture est garée sur le parking B vers l'entrée du parc... Sinon on peut simplement rester sur le campus et se poser quelques instants dans l'herbe, papoter, s'enivrer et bien sur se droguer."

    Je lui fis mon plus beau sourire laissant voir clairement ma parfaite dentition (merci l'appareil dentaire, calvaire de mon adolescence, souffrance de mes années colleges, responsable du trou dans le porte monnaie de maman pour les 4 années qui suivirent!). Petite sainte que je suis, évidemment je ne pouvais QUE plaisanter. Quoique... Nan, je rigole! De toute manière nous devions sortir de ce batiment. Apres ma semaine bien chargé, j'avais ce sentiment horrible d'étouffer à chaque fois que je me retrouvais dans les couloirs trop longtemps. Les vacances approchaient à grands pas et plus que quelques petites semaines et nous aurions terminé nos examens finaux. J'avais simplement hâte d'en finir avec cette année scolaire. Alors que je commencais à avancer, accompagnée de ma chère amie en direction du hall pour rejoindre le parc, je fis un geste vers les livres qu'elle portait.

    "Alors, tu as l'intention de réviser ce weekend ou bien les bouquins c'est juste pour le plaisir des yeux?"
    L'école entière etait en pleine période d'examens, encore quelques jours et nous saurons enfin si nous avons passé notre année ou pas. Evidemment, tout le monde (ou du moins les plus sérieux et ambitieux d'entre nous) se mettait à travailler d'arrache pied, la bibliothèque etait bondée tous les jours, les livres checked out sans arrets, les clubs de la ville désertés par les Berkléens, etc, etc... On croisait parfois des étudiants en pleine séance de rêvision sur la plage, histoire de combiner études et bronzage, mais par expérience je savais que ça ne marchait jamais bien longtemps. C'est dur d'etre sur une plage et de croiser des canons toutes les 5 minutes tout en sachant que si on lève nos fesses de notre transat pour faire "une petite pause", notre avenir est en jeu... Alors je préfère largement me contenter de ma chambre pour les révisions, la au moins je suis sure de n'avoir aucune distraction quelconque.

    "Ce weekend pour moi ca sera détente! J'en ai ma claque de passer ma vie dans mes fiches de révisions, ou dans les gros bouquins de littérature. Tu peux dire à Shakespear d'aller ce faire voir!"

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty
MessageSujet: Re: I've always got the memories, you'll be with me wherever I go I've always got the memories, you'll be with me wherever I go EmptySam 28 Mai - 14:36

On s’était rencontrée par hasard, par chance. Toutes les deux seules un soir de Noel, ça aurait pu être triste et pourtant, ça avait sûrement été un de mes meilleurs Noel. Oui, ça fait un peu pathétique dit comme ça mais il était particulier, inoubliable. Grâce au Starbucks qui se trouvait sur mon chemin, j’avais fais la connaissance d’une amie très importante pour moi. Delilah, elle est franche, drôle, attachante, gentille, bavarde, terriblement indépendante, parfois un peu folle à sa façon. Elle est entière, vous voyez ? Au fond, on se ressemble. On peut parler de tout, rire de tout, réfléchir à propos d’un tas de chose, et ce pendant des heures. C’est…hum…vous voyez la pub Coca-Cola ? Le moment où l’on ouvre la bouteille et où l’on entend le pssssht du gaz ? Juste avant le fameux open hapiness ? Et bien Deli’, c’est ce petit moment-là, celui où on se relâche et savoure. Ma petite bouteille de Coca. Time to have fun.
Elle venait de repousser mon bras et perdue dans mes réflexions, je ne m’y étais pas attendue et perdis l’équilibre. Heureusement que les couloirs s’étaient vite vidés, j’aurais eu l’air bête si j’étais tombée…

« Tu n’imagines pas comme un cours de philo peut fatiguer…Tu te rends compte ?! Ils nous font tellement crouler sous le travail qu’on a plus la force de tenir debout.... »

Ce n’était qu’à moitié exagéré, j’avais réellement envie de piquer un somme en sortant de mes cours et la pile des travaux en retard qui m’attendait sur mon bureau me décourageait tellement que j’avais parfois envie de rester cachée sous mon lit. Mais je balayai bien vite tout ça loin de mon esprit ; le vendredi après-midi, toutes pensées relatives aux études étaient bannies.

« Ah oui c’est vrai, tu as la chance d’avoir ton permis, toi…. »

Je transformai mon visage en petite mine boudeuse. J’allais finir par me croire incapable de tenir un volant sans risquer de tuer quelqu’un. Ce n’est pas comme si je n’avais rien compris au code de la route puisque j’ai le théorique. Et ce n’était quand même pas la mer à boire de réussir la suite, vu le nombre de gens qui arrivent à obtenir ce stupide permis…Peut être que je suis définitivement trop inattentive pour ce genre de choses.

« Je pense de plus en plus sérieusement à soudoyer l’examinateur, tu sais, pour avoir ce foutu permis. C’est que ça me plairait bien de rouler à 193 km/h en me prenant pour James Bond… . »

Ça m’éviterait aussi de toujours devoir prendre le bus et donc de les rater ou de me retrouver encore à côté de gens particulièrement insupportables (sans blague, je crois que j’attire les boulets…)
J’étirai mes bras au-dessus de ma tête, parfaitement à l’aise et poussai un léger soupir.

« Le parc, c’est une bonne idée, non ? Se poser, tranquille, avec un petit joint…. »

Je lui rendis son immense sourire, et dessinai atour de ma tête une auréole imaginaire. On sait très bien quand l’autre rigole ou est sérieuse. Avec une amie Sampi, elle savait bien que ce genre de choses gravitait autour de moi et s’en amusait. Peut être qu’un jour, je devrais lui mettre un sachet d’herbe sous le nez et voir ce qu’elle me répondrait…
J’éclatai franchement de rire quand elle me demanda si j’avais l’intention de réviser ce week-end. Ce n’était pas spécialement drôle, je sais, mais la fin de la journée me mettait de très bonne humeur.

« Hum…Pour me donner bonne conscience, j’imagine. Je travaillerai sûrement, mais évidemment pas assez alors je regarderai mes livres, mes chers et tendres, posés sur mon bureau envahi de feuilles censées représenter mes notes mais vierges pour la plupart, et alors je me dirais au moins j’ai fais l’effort de les avoir avec moi, un vrai glandeur les aurais oubliés.. »Je fis claquer ma langue et avalai ma salive. « Toute une technique, n’est-ce pas ?. »

A m’entendre, on se dirait que je n’ai aucune chance de réussir mon année mais je ne suis pas complètement stupide. Je comprends très bien la matière et bosse souvent comme une dingue la veille de l’examen, quand on a justement plus le temps de rien faire. En réalité, je ne sais pas très bien comment j’y arrive mais j’y arrive, vous voyez ? Alors tant que ça marche comme ça…Et encore, j’ai fais de réels efforts ces derniers temps. Si si !
Je ris une nouvelle fois en entendant la remarque de Deli.

« Yeah, profitons du soleil ! On aura bien le temps de s’ennuyer à réviser après…Je te rejoins, qu’ils aillent tous se faire voir !. »Je lui lançai un clin d’œil complice.

On arriva enfin au parc. Je jetai un coup d’œil aux bancs mais détournai la tête et m’assis sur l’herbe, près d’un petit arbre qui ne faisait pas trop d’ombre. Ce coin-ci du parc n’était pas rempli, il y avait bien quelques autres étudiants mais par rapport à ce qu’on avait l’habitude de voir, ce n’était pas grand-chose. Je tapotai l’herbe à côté de moi pour inviter Delilah à s’assoir.
« On est les seules à l’âme rebelle ? C’est presque vide, ici !. » Je souris et levai les yeux au ciel pour ma propre remarque.
« Je propose qu’on oublie l’université…Tu as des projets pour ces vacances ? Apparemment, l’été va être chaud cette année... »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty
MessageSujet: Re: I've always got the memories, you'll be with me wherever I go I've always got the memories, you'll be with me wherever I go EmptyJeu 2 Juin - 20:24


    Alors qu'Effy me fit remarquer que j'avais la chance d'avoir mon permis, je levais les yeux au ciel. En effet, elle était une vraie catastrophe au volant et il lui était jusqu'à présent impossible de déccrocher son permis de conduire. Cela dit, j'avais réussi à avoir le mien du premier coup, et j'avais donc du mal à comprendre comment elle pouvait etre un tel danger publique une fois derriere le volant!?! Je m'amusais souvent de son malheur, parce qu'après tout il vaut mieux en rire qu'en pleurer non? Et puis c'est Effy, elle ne le prend pas mal, d'ailleurs je ne suis pas vraiment méchante, c'est plus de la taquinerie...

    "Si tu roules à cette vitesse, ça ne m'étonne pas que tu sois toujours obligée de prendre le bus. En parlant de ça, j'ai trouvé le cadeau parfait pour ton prochain anniversaire, une voiture! Enfin... une voiture à pédale, tu sais comme celle que j'ai acheté pour mon frere de 4 ans?"

    Je me mis à rire, je savais que ce genre de petits pics marchaient assez bien, en réalité je ne pensais pas vraiment que ne pas avoir son permis était si horrible que ça... Quand on y réfléchi bien, sans permis, on a pas besoin de voiture donc pas besoin de payer (une fortune) pour du carburant, on n'a pas besoin de place de parking ou de garage, on a pas à faire 10 fois le tour de l'université pour trouver une place pour se garer, on est beaucoup moins paresseux car on doit marcher plus et puis on ne pollue pas l'environement. En fin de comptes ça a quand meme ces avantages!

    "Allez, fais pas la gueule! Je suis sûre que tu finiras par l'avoir un jour... même si c'est à 50 ans!"


    De nouveau je ne pus contenir mon rire. Je regardais Effy ce qui me mit encore plus d'humeur joviale. Elle décida que le parc était une bonne idée, alors nous nous avancèrent en sa direction. Le temps était vraiment agréable. La petite brise faisait tournoyer mes cheveux dans les airs sans pour autant les emmèler de trop. Dieu merci! Je hais lorsque mes cheveux s'emmèlent et que je dois les brosser et que ca fait mal. Je suis une véritable chochotte! Sur le chemin menant au parc, Effy m'avoua qu'elle n'allait certainement pas trop se fouler et que meme si elle ouvrait ses cahiers pour quelques minutes, elle n'avait de toute facon pas toutes les notes. Encore une fois mes yeux monterent vers le ciel et se stoppèrent sur elle.

    "Un jour, tu pourras me donner une lecon d'organisation à la Effy nan? Comment peux-tu réussir tes exams sans prendre de notes?! Tu me fascines..."

    Je lui fis un large sourire suivit de mon habituelle moue moralisatrice, Effy est une fille intelligente et je n'en ai d'ailleurs jamais douté, mais tout de meme, elle devrait parfois etre un peu plus sérieuse dans son travail. Cela dit je lui fais confiance pour toujours s'en tirer haut la main. En fait s'en est presque énervant non! Bon j'avoue que je suis un peu une maniaque de l'éducation. J'adore aller en cours et j'adore apprendre et lire des longs paragraphes barbants et des gros bouquins, ou bien encore écouter des profs parler pendant des heures. Je ne dors JAMAIS en classe, j'aurais bien trop peur de louper quelque chose d'important. Et puis mes parents ont investi tellement d'argent dans mes études que je ne veux vraiment pas les décevoir. Parfois, il est tout de meme bon de se distraire un peu et d'oublier les cours. C'est ce que je voulais à l'instant présent et de toute manière j'avais dejà tellement étudié cette semaine que j'avais la tête beaucoup trop pleine. J'avais définitivement besoins d'une longue, longue... petite pause. Une apres midi dans le parc à profiter du beau temps et de mon amie n'allait certainement pas me tuer. Alors que nous arrivions au parc, Effy me fis rapidement remarquer qu'il n'y avait pas grand monde. Je tournoyais sur moi même pour faire le même constat. Dans un haussement d'épaule je lui souris.

    "Tant mieux tu me diras... Je détèste quand on se retrouve les uns sur les autres. Le parc perd tout son sens quand il est bondé, on y respire plus et je dirais meme qu'on manque carrément d'oxygen. Une véritable horreur! Et puis comme ca au moins on est tranquille."

    Effy aborda ensuite le sujet des vacances. Je savais pour sur que je ne passerais pas beaucoup de temps à San francisco cet été, et pour cause, j'allais me rendre en Floride avec ma famille apres etre rentrée chez moi dans le Kentucky pour quelques jours. Je comptais ensuite me rendre en Europe avec peut-être quelques amis. Je voulais d'abord y aller avec Lia mais depuis qu'elle s'était bléssée au genoux, je ne l'avais pas beaucoup vue... Malheureusement ce voyage était une chose que je prévoyais depuis bien longtemps et je n'avais vraiment pas envie de le reculer. J'avais simplement peur de Lia m'en veuille, mais avec tout ce dont elle avait à s'occuper de son coté, je doutais qu'elle n'ait trop de temps pour soucier de moi.

    "Je pars quelques semaine en Floride début juillet et je passerais le mois d'août en Europe, toute seule pour le moment ...Je comptais partir en voyage sac-à-dos genre jeune sauvage qui se cherche et qui pour se trouver décide de parcourir l'Europe de l'Ouest avec sa meilleure amie, mais les plans ont changé je crois, du coup je pense y allée en organisant la chose un peu mieux histoire de ne pas me retrouver à la rue en pleins Madrid, toute seule et ne parlant pratiquement pas un mot d'Espagnol... Et toi?"


    J'avais tellement hâte que les vacances commencent enfin et que je puisse me détendre un peu avant de réattaquer une nouvelle année a Berkeley.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty
MessageSujet: Re: I've always got the memories, you'll be with me wherever I go I've always got the memories, you'll be with me wherever I go EmptySam 11 Juin - 16:53

J’étais habituée aux moqueries de Delilah, on n’avait pas attendu de se connaître super bien pour commencer à faire quelques remarques sur l’autre. Je ne l’épargnais pas non plus quand j’en avais l’occasion.
Je savais qu’en me plaignant sur mon permis (inexistant), je lui tendrai une perche. Mais ses remarques m’avaient fait rire, je savais que dans un sens, elle avait raison. Je devrais sûrement réessayer une fois en me concentrant comme jamais, ou bien demander des cours à quelqu’un. J’ai tendance à vite oublier comment faire les manœuvres…En fait, je les fais toujours au feeling. Ce qui explique les grattes sur les voitures de l’Auto Ecole. Je ferais mieux de ne pas en parler à Deli’, sûre qu’elle rebondirait dessus.
En marchant, elle me demanda comment j’arrivais à m’en sortir avec aussi peu de travail. Je savais qu’elle aimait bien plus que moi les études et j’étais prête à mettre ma main au feu qu’elle me trouvait irresponsable sur les bords (ce que je suis totalement, ne nous voilons pas la face). Delilah travaille beaucoup pour réussir, je crois qu’elle apprécie vraiment les cours. J’étais aussi certaine qu’elle avait pas mal bossé cette semaine, toujours contrairement à moi.

« Je suis un Être à part, qu’est ce que tu crois ! » lui donnais-je pour seule réponse, avec une moue mi ange-mi démon.

Mais j’étais bien décidée à travailler dur l’année prochaine. Enfin, travailler dur, n’exagérons rien…Prendre mon travail au sérieux, voilà ce que j’aimerais arriver à faire. Parce qu’étant très intelligente (ça va les chevilles ?) j’étais parfaitement consciente que je ne pourrais pas continuer à réussir ainsi. Pour moi, c’était surtout une question de chance. Je ne fais que le minimum et les gens qui travaillent jour et nuit comme des fous sont de véritables énigmes pour moi. Une sorte d’extraterrestre terrien. Ouais, totalement.
Mais comme je l’ai déjà dit plusieurs fois, on s’en fiche des études. On était dans un parc, tranquilles et le temps était superbe. What else ?

« Oui, tu as raison. Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle, pour moi, un parc est toujours bondé. C’est ce qui le rend vivant mais en fait, ta version est plus logique. C’est bien mieux quand on n’étouffe pas. Puis, on peut faire tous ces trucs de connexions avec la nature… » Je lâchai cette dernière phrase en prenant une pose de yoga et un air de bouddhiste à moitié drogué. Ce n’était pas pour me moquer, enfin, juste un petit peu. En fin d’année, j’ai toujours tendance à faire n’importe quoi. C’est dans ces moments-là qu’on s’en rend compte à quel point on a besoin de vacances !

« C’est super que tu partes en Europe ! J’ai toujours rêvé de faire le truc du sac à dos de la voyageuse complètement perdue, tu sais, me la jouer grande aventure. » Mes yeux s’étaient agrandis et devaient briller un peu sous le coup de l’excitation. Les sauts dans l’inconnu sont sûrement les plus belles choses au Monde.
« Oh ! Je viens de le décider juste à l’instant, je le ferai ! Pas cette année mais l’année prochaine bien. Je partirai en territoire inconnu donc l’Europe est à éliminer, peut être l’Asie ? Ou l’Australie ?! Han oui, ça doit être trop bien l’Australie… » Puis je me rendis compte que j’allais monopoliser la conversation si je continuais. J’offris à Delilah un sourire confus.
« Désolée, tu sais bien que je m’emballe vite…En tout cas, tes vacances vont être bien chargées, tu ne vas pas t’ennuyer, toi ! Tu devras tout me raconter en rentrant, je suis sûre qu’il te sera arrivé plein de choses… »
Je l’imaginai déjà dans des situations pas possibles et j’eu envie de rire mais arrivai à ne laisser passer qu’un petit sourire en coin sur mon visage. Sourire qui se transforma en grimace quand je me rendis compte que de mon côté, rien n’était prévu. Aucune aventure, aucun voyage. Hors de question d’aller rejoindre ma famille, encore moins d’aller…voir ma mère. Je ne savais même pas ce que mes autres amis avaient prévu. En clair, je sentais que j’allais me retrouver complètement seule à essayer de me convaincre qu’on peut totalement s’amuser avec un Rubik’s cube. Comme un petit fou ! Haha.

« Hum…en ce qui me concerne, c’est…comment dire…le néant total. Rien de prévu, je suis complètement libre ! » Un soupir lasse m’échappa.« Mais bon, je me prendrais peut être un mini-trip quelque part. Ça ne coute pas très cher et c’est souvent assez sympa…J’aurais bien aimé retourner un peu en Irlande, tu sais, mon pays me manque. Seulement, je ne pense pas que ça pourra se faire, à moins que j’aille chez mes cousins mais ils partent souvent alors… »
Je haussai les épaules avec, cette fois, un vrai sourire. « Ce n’est pas très grave si je ne fais rien cette année…Hey ! Ça me laissera au moins le temps de travailler un peu ma conduite… ! » lançai-je avec un clin d’œil exagéré.
« Au fait, tu seras seule en Floride ? Tu vas loger où ? » Ces questions me firent penser à tout ce qu’elle allait devoir prévoir pour l’Espagne puisque ses plans avaient changés. Elle avait intérêt à ne pas s’y prendre trop tard… « Et sans vouloir te faire paniquer, organiser correctement des vacances même pas un mois avant de partir, ça peut être chaud… »

Je m’appuyai sur le petit arbre, la présence de mon amie me détendait complètement. Je l’écoutais parler quand un couple passa devant nous en marchant, main de la main. Mon sourire narquois revint. J’arrachai quelques brins d’herbe et les lançai sur la tête de Deli’.
« Et l’aventurière ! J’allais presque oublier de te demander comment ça se passe du côté de ton petit cœur ? » Je dessinai un cœur dans les airs puis fis mine de lancer une flèche dedans « Il balance pour autre chose que le pot de Nutella ? » Je ne parvins pas à me retenir et lui tirai la langue. Ça y est, j’avais de nouveau huit ans.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty
MessageSujet: Re: I've always got the memories, you'll be with me wherever I go I've always got the memories, you'll be with me wherever I go EmptyVen 15 Juil - 23:37

    Assise sur l’herbe j’écoutais Effy. Après lui avoir expliqué mes plans pour les vacances celle-ci me fit rire en m’apprenant que mon idée l’avait inspiré et qu’elle aussi partirait en « territoire inconnu » mais pas cet été.

    « Et bien je vois que tu es vraiment très réfléchie comme fille. Enfin dis-toi que mes plans ne sont même pas encore sûrs ! Enfin cela dit j’avoue que l’Australie fait envie. J’y suis allée il y a quelques années avec mes parents, c’était vraiment d’excellentes vacances. Penses-y. »

    Effy m’avoua qu’elle s’emballait vite avant d’enchainer en me disant que je devrais tout lui raconter de mon été. Elle laissa un petit sourire s’installer sur son visage ce qui m’intrigua un peu mais je n’y prêtais déjà plus attention lorsque celui-ci se transforma en une grimace. Elle m’affirma n’avoir rien à faire cet été ou bien du moins n’avoir rien de prévu. S’en suivit une série de soupirs qui me firent comprendre rapidement qu’elle était sérieuse. Effy enchaina en parlant de l’Irlande, son pays natal qu’elle n’avait pas vu depuis un bon bout de temps. Elle haussa des épaules et conclu qu’elle s’en fichait bien de ne rien faire cet été et qu’au pire s’il ne pouvait pas s’occuper correctement elle pourrait toujours se concentrer sur ses leçons de conduite.

    « Oh, allez ! Je suis sûre que tu trouveras quelque chose pour t’amuser et puis tu ne seras certainement pas seule à San Francisco, crois moi. »

    Mon amie se remit à me poser quelques questions sur mes projets. Elle m’interrogea sur les réservations et avec qui je comptais me rendre en Floride.

    « Mon petit frère Hunter, n’est jamais allé à Disney World en Floride et il nous tanne pour qu’on l’y emmène alors mes parents ont décidés de TOUS nous y emmener. ShelbyAnn, ma plus jeune sœur qui fait du droit en Alabama à tenté de nous sortir de là prétextant que nous étions trop grande pour ce genre de vacances mais quand je lui ai avoué que j’avais en fait vraiment envie de rendre visite à Mickey elle a décidé que finalement elle aussi irait. Du coup ce sont de vraies vacances familiales entre nous 5. Ma mère nage en pleins bonheur. Et puis bon, c’est la Floride tout de même. Mes parents se sont occupés de tout pour les réservations et pour les billets pour les parcs. Epcot, Animal Kingdom, The magic Kingdom, Hollywood studios, bref on les fera tous ! J’aurais voulu qu’on aille à Universal Studio mais on aura probablement pas le temps et puis Shelby et moi iront peut-être à la plage aussi mais pour cela il va falloir conduire hors d’Orlando alors on verra bien si mon cher père nous laisse emprunter sa bien aimée voiture. »

    Mon père voue un véritable culte pour sa magnifique petite voiture. Je n’avais personnellement jamais eu d’accident avec ma propre voiture, mais ShelbyAnn avait été un pro des carambolages dès la deuxième semaine après l’obtention de son permis. Depuis c’est pratiquement impossible de lui emprunter son petit bijoux. Mes parents m’ont toujours mis dans le même panier que ma sœur pour éviter les injustices… Way to go !

    « Tu sais pour mon voyage en Europe, je dois avouer que partir seule me fait un peu peur et j’ai de vrais doutes concernant ce voyage. Je vais vraiment y réfléchir mais je ne prendrais pas de décisions à la va-vite et si je dois le reculer parce que je ne suis pas prête alors je le ferais. Je trouverai bien un autre endroit pour m’amuser. »

    Alors que je m’arrêtais de parler un couple filant le parfait amour passa devant nous. Je poussais un soupir songeur, mi-jalouse mi-agacée. Effy me regarda et me demanda justement ce qu’il en était de mes histoires de cœur. J’attendis quelques secondes avant de lui répondre.

    « Rien. C’est d’un ennui… Et toi ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty
MessageSujet: Re: I've always got the memories, you'll be with me wherever I go I've always got the memories, you'll be with me wherever I go EmptyJeu 21 Juil - 14:19

Comme beaucoup de gens, j’ai toujours eu très envie de voyager. Quand j’étais toute petite et que mes parents s’aimaient encore, on partait dès qu’on en avait l’occasion. Evidemment, j’étais trop jeune pour pouvoir me souvenir de tous ces pays, c’est comme si je n’étais jamais allée nulle part. Plus tard, quand ma mère n’était plus en état de voyager et que mon père n’avait pas l’esprit à tout cela, je suis partie quelques fois avec mes grands-parents mais uniquement dans des pays proches comme l’Angleterre ou l’Ecosse. Adolescente, j’ai eu des projets avec Willow qui ont parfois miraculeusement réussis à aboutir même si la plupart du temps, ce n’était que des beaux rêves. Pour une fille qui voudrait parcourir le monde, le bilan n’est pas très bon. Aujourd’hui, avec mes études et le budget réduit que je reçois, je ne peux qu’espérer décrocher un mini-trip ou bien supplier mon père de m’offrir des vacances (la blague !)
Voilà pourquoi j’enviais légèrement Delilah et son voyage vers l’inconnu. Je l’écoutai d’une oreille attentive et fus surprise de l’entendre me qualifier d’une fille « très réfléchie ». Je suis totalement le contraire et j’eu envie de lui faire la remarque mais finalement, je laissai tomber. Je n’avais pas envie de faire ma chieuse aujourd’hui, d’autant plus qu’avec les examens, je ne voyais plus très souvent Deli.

« Merci du conseil, je ne manquerai pas d’y penser pour l’été prochain »

Delilah essaya de me rassurer sur mes vacances en me disant que je ne serai pas seule à SF. Elle avait sûrement raison, même si mes amis les plus proches partaient rejoindre leur famille. Mais j’ai toujours été sociable, en y réfléchissant, je trouverai sûrement bien quelqu’un avec qui traîner. Au pire, je recommencerai à rester seule dans un café, c’est bien comme ça que j’ai connu Delilah…
Elle était d’ailleurs en train de m’expliquer en détails ces vacances familiales en Floride. Je l’écoutai attentivement et la regardai, un demi-sourire aux coins des lèvres. Elle avait de la chance de pouvoir passer du temps en famille, d’avoir des frères et sœurs…Parfois, j’avais l’impression de n’avoir jamais connu cet univers-là. Je ris en l’entendant citer tous les parcs qu’elle allait faire, c’est sûr qu’à ce train-là, elle n’aurait pas le temps de s’ennuyer !

« J’adore tous ces parcs, je suis sûre que ça va être génial. Et c’est bien, je trouve, que vous soyez tous ensemble. Ça fait du bien de se retrouver ! »

Elle revint ensuite sur son voyage en Europe, elle avait peur de partir seule. Pour une première fois, c’est peut être mieux de tenter l’aventure à deux. Ça change beaucoup de choses, évidemment, si on est seul ou à plusieurs.

« Oui, je te comprends. Personnellement, je serai tentée d’y aller seule mais ce n’est pas l’option la plus prudente. Tu as raison de ne pas te lancer là-dedans trop vite, si tu n’es pas prête ou que tu as des doutes, même infimes, il vaut mieux attendre encore un peu. »

Parler de ce voyage me donnait de plus en plus envie de tenter le coup et je pensai sérieusement à le faire l’année prochaine ou peut être pendant les vacances de Noël, comme ça, ce serait plus court et peut être moins angoissant.

Quand j’avais rencontré Delilah ce soir de Noël, je lui avais brièvement parlé de ma famille et des raisons pour lesquelles, je n’étais pas rentrée chez moi. Mais mes confidences s’étaient arrêtées là. Elle ne savait rien de Nathaniel, par exemple, ce foutu garçon que je n’avais plus vu depuis des années et que je n’arrivais pas à oublier. Comme d’habitude, la vue d’un couple me l’avait rappelé.
Je n’avais pas pu retenir ma question, je ne connaissais pas grand-chose des histoires de cœur de mon amie. Quand elle me retourna la question, je ne réussis pas à retenir un éclat de rire. Je flirtais bien de temps à autres lors de soirées mais est-ce que ça pouvait vraiment compter ? Je ne pense pas.

« Ça ne peut pas être pire que moi. Mais je ne m’en plains pas, je ne cherche rien. J’aime bien me sentir libre. »

Mon sourire était forcé, j’espérai que Delilah ne le remarquerai pas.

« Mais toi, avec la bouille que tu as, comment ça se fait que ce soit aussi ennuyant ? »


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty
MessageSujet: Re: I've always got the memories, you'll be with me wherever I go I've always got the memories, you'll be with me wherever I go EmptyJeu 21 Juil - 19:59

    Alors que j’évoquais ma famille je vis le visage d’Effy plutôt pensif. Je ne savais pas grand-chose de sa famille, mais je savais que nous ne venions pas du tout du même genre de famille. J’oubliais parfois que d’autres n’ont pas toujours la chance d’avoir une famille comme la mienne, sans vouloir juger la famille d’Effy évidemment, mais de ce que j’en sais elle n’est pas vraiment heureuse avec ses proches. Pour moi c’est tellement naturel d’appeler mes parents régulièrement, de finir chaque conversation par « Je t’aime », me chamailler avec ma sœur puis nous réconcilier, ou bien encore de gâter mon petit frère pour son anniversaire, noël ou n’importe qu’elle autre jour où je me sens d’humeur généreuse. J’aime être avec ma famille et je n’échangerai ma situation pour rien au monde ! Je sais que j’ai de la chance. Mes parents sont encore mariés après plus de 20 ans d’une union sans nuage ou du moins sans gros problème insurmontable. Je m’en voulais un peu. J’avais maintenant l’impression d’avoir étalé ma vie familiale presque parfaite un peu trop au nez de quelqu’un d’un peu moins fortuné sur ce point. Je ne dis rien et enchainais sur le fait qu’elle trouverait à faire pendant ces vacances. De toute manière l’été passera vite, comme tous les ans, en un clin d’œil on se retrouvera sur les marches de l’université prêtes pour la rentrée. Mon avant dernière année à Berkeley… C’est fou comme le temps passe vite non ? Je me souviens tellement bien du jour où j’ai reçu ma lettre d’admission et mon premier jour. J’étais terrorisée mais je crois que c’était le cas de beaucoup de gens, bien qu’à l’époque ça ne m’ait pas beaucoup aidé de savoir ça. Aujourd’hui je n’ai plus peur de Berkeley, au contraire, je m’y sens comme chez moi. Je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille lorsqu’Effy me répondit qu’elle adorait tous les parcs dans lesquels j’allais me rendre et ajouta que j’avais de la chance de passer ces quelques semaines en famille. Ne voulant pas insister sur le sujet de ma famille je ne fis qu’acquiescer et tenta de changer de sujet. J’expliquais à Effy que mon voyage en Europe n’avait rien de sûr et quand bien même je me décidais à partir, j’étais un peu refroidie à l’idée d’être toute seule même si en même temps j’étais excitée à l’idée d’être libre comme l’air en Europe. Et puis je n’ai plus cinq ans, il est peut-être temps pour moi de prendre mon envol et d’arrêter d’avoir peur de dormir seule la nuit. Quoiqu’il en soit Effy m’approuva et me rassura.

    « J’ai aussi entendu parler de l’option Cancun avec l’université. Me retrouver au Mexique quelques jours sans être totalement seule pourrait être sympa. On va dire que si je ne pars pas en Europe, le Mexique peut être une excellente alternative non ? »

    Effy avait ensuite dévié notre conversation sur le sujet qui tente à fâcher. L’amour. Après avoir vu un couple collé-serré passer devant nous, comme s’ils nous narguaient avec leur bonheur d’amoureux… Je me porte très bien toute seule ! Bon bien sûr j’aimerais que ma vie amoureuse ne soit pas aussi platonique, amis comme je ne suis pas du genre à coucher à droite à gauche, je pense que la meilleure solution est encore de s’en tenir à ce que j’ai actuellement, c’est-à-dire RIEN. Mon amie était apparemment du même avis puisqu’elle ajouta elle-même qu’elle aimait être libre. Je lui fis un sourire ironique lorsqu’elle me demandant comment je pouvais encore être célibataire avec ma « bouille ».

    « Disons que cette année a été plutôt dure niveau boulot et je suppose que avoir du sérieux n’a rien de sexy… Ou bien peut-être que c’est parce que je ne suis pas tellement sortie. Qui sait, j’ai entendu qu’aussi bien les Européens que les Mexicains, ils sont tous chauds. Peut-être que l’été sera porteur d’une bonne nouvelle. Ou peut-être que je me dévergonderais un peu. Je dois dire que depuis quelqu’un je me sens vraiment enfermée… Je pense pas mal à… enfin non c’est bête je ne devrais rien dire, surtout tant que ce ne sont que des pensées. Oublis ! Mais et toi ? Pourquoi tu ne cherches rien ? Je comprends que tu aimes ta liberté, mais la compagnie d’un garçon ça ne te tente pas du tout ? »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty
MessageSujet: Re: I've always got the memories, you'll be with me wherever I go I've always got the memories, you'll be with me wherever I go Empty

Revenir en haut Aller en bas

I've always got the memories, you'll be with me wherever I go

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» Thanks for the memories ❃ LAWRENCE
» All of my memories keep you near.
» Thanks for the memories... [PV Jey]
» Thanks for the memories [PV Benedikt]
» we're the sun greatest memories

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-