Maël lui ne pouvait pas dire qu'il avait connu une enfance parfaite, bien au contraire. À vrai dire, c'est plutôt sa petite sœur qui avait profité de ce privilège, sans qu'il n'y ait jamais accès. Et oui, il lui arrivait parfois de se demander si il y avait eu chez lui, étant jeune, quelque chose qui clochait, ou peut-être avait-il fait quelque chose de mal. Il n'avait jamais obtenu d'explication, mais il faut dire en même temps qu'il n'en avait jamais réclamé. Tout ceci était derrière lui aussi, il était passé à autre chose, et ce depuis longtemps. Et pourtant, il continuait encore parfois à se torturer l'esprit avec toutes ces vieilles histoires qui ne faisaient qu'accentuer sa rancoeur envers ses parents. Tout ne pouvait pas se passer comme ça se passait avec Holly actuellement, et fort heureusement d'ailleurs. Le jeune brun était connu pour être du genre très rancunier, mais aussi très tenace. Et là, il semblait avoir totalement oublié qu'il y a encore quelques semaines de cela, il en voulait terriblement à la demoiselle. Pour dire vrai, il lui en voulait aussi beaucoup tout de suite, mais pour des raisons très différentes. Alors qu'elle avait fait rompre le jolie petit couple français, aujourd'hui, Maël ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir pour ce qu'ils avaient fait il y a une semaine de cela. Certes, il fallait être deux pour faire l'amour, mais pas seulement pour ça. Il commençait doucement à éprouver certaines choses à son égard, qui ne faisaient plus partie du domaine de l'amitié, et encore moins de la haine, bien au contraire. Et plus que tout, elle lui faisait perdre ses moyens, chose qu'il n'avait même jamais connu, y compris avec Lou. Autrement dit oui, elle lui faisait découvrir des choses nouvelles, agréables, étranges, qui l'effrayaient, tout ce qu'il détestait en réalité. Mais bon, soit disant que la nouveauté ne pourrait pas lui faire de mal alors.... Ce conseil, il le tenait de lui-même bien entendu. Très peu pour lui que d'aller se confier à une quelconque personne. Il n'aurait pas su par où commencer, comment se comporter, étant donné qu'il n'avait jamais eu à faire cela dans le passé. Mais en même temps, il aurait bien eu besoin de quelques conseils d'expert, pour savoir comment agir ou non, faire les choses bien en quelque sorte. Ce n'était pas son point fort, il devait bien l'avouer. La preuve, leur première fois tous les deux avait été dans les toilettes pour homme de l'université, après une énième dispute. De quoi le chambouler, mais aussi lui faire comprendre que son état d'esprit n'était pas ce qu'on pouvait appeler le meilleur qu'il soit. Pourtant, il avait toujours fonctionné ainsi, et rares étaient les personnes que cela avait dérangé. Pas étonnant puisque le jeune brun avait rarement était entouré. Il l'avait subit étant jeune, et aujourd'hui, c'était un peu son mode de vie. Il fonctionnait ainsi, et ce depuis des années déjà, et était d'autant plus sur la défensive maintenant qu'il était à Berkeley, étant donné qu'il savait qu'il pouvait repartir à tout moment. Et pourtant, c'était bel et bien ici qu'il était tombé amoureux pour la première fois, et puis peut-être une seconde fois aussi. Il était beaucoup trop tôt pour s'avancer là-dessus, mais autant dire qu'il dévorait la jeune Spencer du regard comme jamais il ne l'avait fait auparavant. Il la désirait aussi plus que n'importe qui d'autre, et avait envie d'être à ses côtés comme jamais il n'avait eu envie de l'être auparavant. S'il était un peu plus romantique, il dirait même qu'il se voyait courir au ralentit sur la plage, mais il ne l'était pas. Ce mot ne lui semblait même pas familier. Et il ne tenait pas non plus à mentir dès le début. Il l'avait déjà trop fait dans le passé, et même si tout ceci lui ressemblait, il ne comptait pas le faire. Par conséquent non, il ne lui mentait pas au sujet des sentiments qu'il avait ou qu'il n'avait pas pour elle. Il ne lui disait strictement rien c'était différent. Il évitait avec beaucoup de subtilité toutes les questions qui attendaient une réponse très sérieuse. Ce n'était pas la meilleure chose à faire, il le savait bien, et il savait aussi qu'à un moment ou à un autre il devrait lui dire tout ce qu'il avait à lui dire. Seulement pour le moment, il ne s'en sentait pas vraiment prêt. Par conséquent, au lieu de la blesser en lui disant qu'il ne ressentait absolument rien pour elle et qu'elle se faisait des idées, il préférait ne rien dire du tout. Un silence vaut mieux qu'un gros mensonge n'est-ce pas. Et puis surtout, s'il n'avait pas suivit ceci à la lettre, elle n'aurait pas entreprit de l'embrasser, et ils n'en seraient pas là à présent, allongés sur le lit du beau brun à la crête, à se demander secrètement si aller plus loin était une bonne ou une mauvaise idée. Quel mal cela pouvait-il leur faire ? La gêne était déjà présente, les sentiments aussi, alors à quoi bon refouler cette envie qui les hantait tous les deux. Visiblement, la jeune femme n'en avait pas vu l'utilité, et c'était tant mieux pour le beau brun qui comptait bien en profiter. Après tout, il restait un homme, peu importe s'il commençait à apprécier Holly d'une certaine façon ou non. Il s'était d'ailleurs très rapidement retrouvé au-dessus d'elle, étant plutôt doué pour prendre les choses en mains. Et puis il ne fallait pas oublier qu'il n'aimait pas penser uniquement à lui, par conséquent, il n'allait certainement pas rester allongé et stoïque, les mains derrière la tête alors que la demoiselle s'occupait de faire tout le boulot. Très peu pour lui que de rester passif à ce point. Non, il lui avait d'abord offert de douces caresses, ainsi que des baisers on ne peut plus langoureux. Même si il n'y avait aucun rapport par la suite, ce genre de chose lui suffisait, lui plaisait beaucoup, même si il devait bien avouer que ça lui mettait aussi l'eau à la bouche. En tout cas, si lui avait toujours été ainsi, et qu'on l'imaginait bien tel qu'il était à cet instant précis avec la jeune femme, il ne pouvait pas en dire autant d'elle. C'est vrai, elle semblait plutôt sage d'apparence, il devait bien avouer. Et puis, elle était enceinte qui plus est, même si l'un n'empêchait pas l'autre bien évidemment. Maël ne comprenait d'ailleurs pas les personnes qui refusaient le sexe durant une grossesse. Qui a dit un jour que ce genre de chose était mauvais pour la mère, ou pire pour l'enfant ? Des conneries oui, et si jamais il pouvait se permettre d'imaginer une quelconque relation avec la blondinette, il s'imaginait mal ne pas profiter des plaisirs charnels pendant des mois. Ce n'était pas son genre, disons que comme tous le monde, il avait des besoins. Des besoins que la jeune femme savait parfaitement satisfaire, à sa plus grande surprise. Tout du moins pour le moment, et il ne doutait pas que tout ceci allait continuer dans cette lignée. Proche d'elle plus que jamais, il sentait son souffle sur sa peau lorsqu'il ne l'embrassait pas, et lèvres contre lèvres il parvenait à sentir la chaleur corporelle de la jeune Thêta monter en flèche, comme la sienne à vrai dire. Et l'entendre parler ainsi … il est vrai que cela ne lui ressemblait pas vraiment, mais ça n'empêchait rien au fait qu'elle était d'autant plus attirante lorsqu'elle lui sortait des phrases de la sorte. Et puis pour dire vrai, le jeune brun n'avait pas vraiment fait mieux au fond. Pas l'un pour rattraper l'autre donc. Mais cela ne les avait pas empêcher de continuer sur leur lancée, bien au contraire. Le jeune Lefevre avait très rapidement perdu son T-shirt, et bientôt, la robe de la jeune femme alla retrouver le premier vêtement enlevé au sol. Autant dire que le beau brun avait peiné pour l'enlever, alors maintenant, il comptait bien profiter du spectacle. Il avait donc posé son regard sur la jeune femme, avec une légère insistance, espérant vraiment qu'il n'était pas en train de la mettre mal à l'aise, car vraiment, il n'y avait pas de quoi. En tout cas, même si son corps n'avait qu'une hâte, ne faire plus qu'un avec celui de la demoiselle, sa tête lui ordonnait plutôt de prendre tout son temps, de profiter de chaque instant passé avec elle dans ce lit, et de garder, comme la fois précédente, toutes les images en tête, ces images toutes aussi obsédantes les unes que les autres, la preuve puisqu'ils en étaient là à présent. Ce n'était pas par hasard, c'était tout simplement parce que durant la semaine qui venait de s'écouler, le jeune homme n'avait attendu qu'une seule et unique chose, revoir la demoiselle, afin de se remémorer chaque détail de leur moment d'intimité, et pourquoi pas, si l'occasion s'offrait à lui, de recommencer. C'était bel et bien ce qu'ils étaient sur le point de le faire, étant donné que la jeune femme venait de faire sauter le bouton du jeans du beau brun avant de lui avouer qu'elle avait envie de lui. Cela pouvait paraître stupide comme phrase, ou même inutile dans un moment pareil étant donné que si elle n'avait pas envie de lui, et bien ils n'en seraient pas là tous les deux. Mais elle était toujours aussi agréable, et cette voix, sur ce ton, avait le don de le rendre absolument tout chose. Il se mordilla donc doucement la lèvre inférieure, faisant glisser ses mains sur son corps dans une douce caresse. Bon sang ce qu'il pouvait avoir envie d'accélérer les choses à cet instant précis. Ainsi, passant doucement sa main à l'intérieur de sa cuisse à présent, le jeune homme captura de nouveau les lèvres de Holly, avant que quelque chose ne le fasse sursauter. Il mit d'ailleurs un certain temps avant de se rendre compte de ce qu'il se passait. Il avait même était tenté de lui demander si c'était elle qui vibrait ainsi. Mais non, avant de dire une bêtise, il s'était rendu compte que ce n'était rien d'autre que son portable, présent dans la poche de droite de son jeans. Laissant sonner un instant en espérant que la personne au bout du fil perde espoir, il soupira finalement, et sans pour autant ôter ses lèvres de celles de l'étudiante, il fit glisser sa main dans sa poche, afin d'appuyer sur la touche rouge de son téléphone, le posant par la suite sur la table basse présente juste à côté de son lit. Lui qui pensait revenir aux choses sérieuses et vite, il fut aussitôt coupé dans son élan, encore. De quoi lui faire perdre patience oui. Il ne savait pas vraiment qui pouvait l'appeler à une heure pareille, mais il ne comptait pas non plus vérifier, au risque de vexer Holly. Qui sait qui cela pouvait-il être. En tout cas, cet appel n'était certainement pas innocent, vu l'heure. Il se détacha finalement de la demoiselle afin de saisir de nouveau son cellulaire, et de l'éteindre, définitivement. C'est probablement ce qu'il aurait dû faire en premier lieu, parce que là, il allait certainement avoir du mal à se remettre dans le rythme. Pensant qu'il n'avait qu'à regarder la demoiselle pour cela, ça n'avait finalement pas marcher. Il se laissa donc tomber sur le côté avant de pousser un long soupire. « Désolé. » Il pensait, jusqu'à présent, que coucher avec la jeune femme allait lui remettre les idées en place, lui donner la force de comprendre ce qu'il ressentait à son égard, et finalement, il n'avait même pas eu besoin d'aller si loin. Enfin, pour le moment, ils devaient avoir l'air fins, elle en sous-vêtements, lui torse-nu, le jean ouvert, qu'il n'avait même pas eu le temps d'enlever. Oui, il s'en voulait d'avoir laisser son téléphone gâcher ce moment. Mais c'était peut-être parce que l'heure de la discussion avait réellement sonnée pour eux, et qu'il était temps pour eux deux d'être un peu sérieux, même si ce n'était que pour quelques minutes.

La jeune demoiselle avait fini par comprendre que l'on avait qu'une seule et unique vie. On pouvait rêver sa vie, on pouvait passer sa vie à se plaindre, pleurer, aider les gens ou bien la vivre. La vie était unique et elle était pleine d'imprévu, de folie et de non dit. Au jour d'aujourd'hui, la jeune femme prenait enfin compte de cette tragédie. Les hommes n'ont pas huit ou neuf vies comme les chats, ils n'en ont qu'une et doivent la vivre à fond. La vie est un scène et chaque personne est l'acteur de sa vie. La jeune femme comprenait de plus en plus ces phrases qui n'avaient que très peu de sens il y a quelques temps.vingt ans et comprendre cela maintenant était tardif, elle ne pouvait pas le nier mais mieux valait tard que jamais. Dans l'avion qui l'a ramené à San Francisco, la jeune femme avait décidé de vivre sa vie, de se lancer yeux fermés dans l'inconnu. Elle n'avait jamais fait de mauvais choix et ses derniers choix, bien qu'irréfléchis, n'étaient pas mauvais, loin de là. Elle avait pu tenter de réfléchir à sa vie, à ce qu'elle voulait faire de son futur, à la façon dont elle voulait vivre. Elle y avait réfléchi à ça. Que voulait elle faire plus tard ? Être magistrate. Elle le voulait, elle pourrait enfin, elle se permettait de le vouloir jusqu'à ce que les enfants arrivent. Elle savait très bien qu'une telle profession et une famille sont souvent incompatible mais ce n'est pas si grave que cela, tous les métiers de l'administratif lui étaient ouverts et elle avait le temps de réfléchir à cela. En ce qui concernait sa vie, son petit cocon familial, elle avait tellement de temps pour y penser. Une fois était sûre, elle se plaisait dans son loft et que ce soit seule ou accompagnée dans la vie, ses enfants connaitront cet endroit. L'endroit où leur mère passe la majorité de son temps lorsqu'elle n'est pas à la librairie ou entrain de faire les boutiques. La jeune femme n'avait rien à dire de son futur basique, des choses contre lesquelles elle ne pouvait lutter. Mais plus de choses se bousculaient en ce qui concernaient l'amour, l'être avec lequel la jeune femme partagerait ses nuits. Elle savait que ce n'était pas une question à régler dans l'immédiat, qu'une mère célibataire n'était pas synonyme de honte, d'incompétence ou autre, loin de là, mais Holly était une jeune femme qui avait besoin d'amour, qui avait besoin d'être entouré et c'était surement pour cela qu'elle était restée avec Swen. Elle s'en voulait d'avoir profité de lui mais après tout, ce qui était fait était fait. Elle tentait de se remettre à ce proverbe pour ne faire qu'un avec elle. Personne n'était née en même temps qu'elle, elle n'avait pas de jumelle, pas de frère, de sœur rien. Elle n'avait plus que ses cousins et cousines et elle devait vivre avec, faire avec tout cela. La jeune femme n'en n'avait jamais voulu à personne pour les épreuves qu'elle avait du traverser. De nature plutôt croyante, elle avait toujours pensé que ce qui arrivait devait arriver, comme si les moires étaient là, avec leur fil et le coupait comme ça. Holly n'était pas la plus grande croyante des États Unis mais elle avait quelques valeurs qui la faisait relever la tête quand elle ne trouvait plus le but de se battre, quand elle n'avait plus rien ni personne autour d'elle et qu'elle se sentait seule et abandonnée. C'est sûrement pour cela que la jeune demoiselle préfère passer ses journées à la bibliothèque puisque même si elle est seule à sa table, il y aura toujours du monde, il y aura toujours quelqu'un qui révise aussi, quelqu'un qui tourne pour dire que les lieux ferment ou bien un couple qui copule entre les différents ouvrages. Cela amusait d'ailleurs énormément la blondinette. Il y avait tellement d'endroit pour le faire mais, elle devait avouer que les endroits insolites, les endroits où l'on pouvait se faire voir était d'autant plus excitant mais c'était à consommer avec modération, au risque de passer pour la nympho de la faculté. Même si la jeune femme aimait l'aventure et l'idée de se faire prendre ne l'effrayait pas plus que cela, elle aimait les endroits calmes et doux comme l'endroit où elle se trouvait. Holly aimait le romantisme, elle ne pouvait pas le nier non plus, mais les choses simples étaient tellement plus profitable. Il n'y avait pas besoin de faire attention à l'éclairage, aux intentions de mise en place des objet, des bougies et autre. La jeune demoiselle appréciait le moindre petit geste venait de n'importe qui, lui montrant qu'elle comptait aux yeux de cette personne. Enfin, de presque n'importe qui. Comme tout le monde, elle avait des ennemis et d'autres personnes qu'elle aimait plus, qu'elle appréciait beaucoup et le jeune homme avec qui elle était dans cette chambre faisait parti de ces derniers. Maël faisait parti des personnes qui, d'un seul sourire, d'un petit geste, faisait du bien à la jeune femme. Il faisait des personnes qu'elle rêvait de voir jour et nuit, qu'elle ne voulait plus quitter. La jeune femme était fascinée par le jeune homme, la façon dont il agissait avec elle et aussi, voire surtout, sa façon de se comporter avec elle. Elle n'avait jamais connu Maël si attentionné et si doux. Elle appréciait le Maël qu'elle découvrait petit à petit. Le jeune français semblait la désirer et cela lui faisait énormément de bien. Leurs baisers la ressourçaient à un point que personne ne pouvait imaginer. Elle tuerait pour pouvoir rester confiner dans cette petite chambre avec lui. Elle tuerait pour pouvoir l'embrasser des heures et des heures voire plus. La jeune demoiselle était attirée par le corps du jeune homme comme un aimant au frigo. Elle souriait dès qu'elle avait les lèvres libres. Elle le dévorait du regard et profitait de chaque seconde qu'ils partageaient. Elle profitait de chaque parcelle de son corps, elle profitait de ses lèvres et de sa voix. La jeune femme ne voulait faire plus qu'un avec le jeune homme. Elle ne voulait plus qu'un seule bout de tissu les sépare et elle était sur le bon chemin. Plus de sweat, plus de robe. Juste des sous vêtements en dentelle noire qu'elle avait acheté lors de son voyage à Paris, pour le jeune homme peut être, qui savait. La demoiselle caressait le corps du jeune homme du bout des doigts, prenant un plaisir fou à l'embrasser. La jeune australienne en découvrait plus le corps de Maël, mais elle le redécouvrait et c'était pour son plus grand plaisir. C'était pour son plus grand plaisir que son torse nu touchait son petit ventre, que les mains fortes du jeune homme touchait sa peau. Elle devait avouer qu'elle avait envie de passer à l'action, c'était clair et nette mais une chose était aussi sûre, elle avait l'impression que cela risquait d'accentuer ce qu'elle ressentait à l'égard du jeune homme... Elle avait déjà du mal à s'avouer qu'elle tenait énormément à lui alors si cela s'accentuait... La blondinette embrassait le jeune homme quand elle sentit quelque chose vibrer. Cela ne venait pas d'elle c'était clair et net. Son portable était dans son sac à main, près de la porte et il était en silencieux. Ni vibreur ni sonnerie. Cela venait donc du téléphone du jeune homme à la crête mais elle s'en fichait. Le jeune homme raccrocha au nez de son interlocuteur et posa le portable sur la table près d'eux. La blondinette continuait d'embrasser le jeune homme et la température de son corps montait de plus en plus chaque seconde voire minute. Elle glissa ses mains au niveau du jeans du jeune brun pour le faire glisser et que lui aussi aille retrouver ses compères le Sweat, le t-shirt et la robe. La jeune femme commençait à faire glisser le jeans le long des belles petites fesses du jeune homme lorsque son portable vibra à nouveau. Une envie de meurtre envahit la blondinette lorsqu'elle entendit le bruit du vibreur. Elle se demandait surtout qui pouvait bien appeler à cette heure. Une des conquêtes du jeune homme ? Un de ses amis ? Elle n'en savait rien mais ne préféra rien demander lorsqu'il se détacha d'elle. Elle se pinça légèrement les lèvres et comprit d'avance que ce son désagréable les avait coupé une fois puis deux et cette fois, pour de bon. Lorsqu'il éteignit son portable, elle regarda le dos musclé du jeune homme pour finalement croiser son torse et son regard une fois qu'il s'allongea à côté d'elle. Désolé. Il était désolé et la jeune femme se demander bien pourquoi. Parce que son téléphone avait vibrer ? Ce n'était pas à lui d'être désolé mais plutôt à la personne insistante qui l'appelait. La jeune femme se glissa sous les couvertures. Elle n'avait que très peu de tissu sur elle et même si son corps était plutôt chaud à l'heure qu'il était, ce n'était plus pour longtemps. Une fois sous les droits, elle posa sa main à côté de celle du jeune, de façon à ce qu'elle se touche et dit « C'est pas ta faute, tu n'as pas à t'excuser... » Elle lui fit un petit sourire et se rapprocha de lui, déposant un doux baiser sur sa joue. Elle avait bien envie de lui demander qui était cette gentille personne qui venait d'interrompre leur moment plutôt intime mais elle se retient, peut être parce qu'elle avait peur de la réponse du jeune homme. De sa main libre -celle qui n'était pas à côté de celle du jeune homme- elle lui caressa doucement la joue et dit « On a définitivement besoin de discuter ch.. » La jeune femme s'arrêta en plein élan de gentillesse extrême. Elle regardait le jeune homme dans les yeux et toute l'excitation retombait petit à petit. Ils avaient besoin de discuter et même s'ils semblaient plus frustrés qu'autre chose, ils n'étaient plus sur le point de faire l'amour une nouvelle fois. Ils devaient bien occuper leur soirée d'une façon, ou d'une autre.

Si jamais Maël était tenté, à cet instant précis, de faire une sorte de bilan du parcours qu'il avait pu accomplir jusqu'ici, il ne savait pas vraiment ce qu'il pourrait en tirer. Pas grand chose sans doute, étant donné qu'il n'avait rien accomplit ou presque. Tout du moins, rien de bien important à ses yeux. C'était triste comme conclusion, il devait bien l'avouer, mais jusqu'à aujourd'hui, il ne s'était jamais permis de raisonner de la sorte, il n'en avait même jamais eu envie. Bien qu'il était loin d'être bête comme beaucoup pouvaient le penser, il n'était pas du genre à réfléchir avec sa tête. Ça en disait long sur sa personnalité oui, mais qu'importe. Aujourd'hui donc, il subissait le changement, grâce, ou à cause de Holly. En fait, il ne savait pas trop sur quel pied danser, et c'était bien cela qui le déstabilisait le plus. Ainsi, il ne pouvait pas se permettre de se jeter les yeux fermés dans une quelconque relation avec la jeune femme étant donné qu'il ignorait tout ce qu'il pouvait l'attendre dans ce cas précis. Et autant dire qu'il détestait cela oui. L'inconnu, dans cette situation, n'était pas vraiment le bienvenue, même si bon, il n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de chose, et qu'il ne pouvait pas se permettre d'affirmer que tout ce qui l'attendait était mauvais. Après tout, qu'est-ce qu'il en savait, ce n'était peut-être pas si mal que ça, bien qu'il ne se sentait absolument pas prêt à entendre des cris d'enfants en pleine nuit. Car oui, il fallait aussi penser à tout ceci, et ce serait mentir si le jeune homme disait que ça ne le freinait pas, ne serait-ce qu'un petit peu. De plus, il n'était même pas obligé de s'infliger ça étant donné que fort heureusement, ce n'était pas lui le père. Mais il n'avait certainement pas envie de devenir beau-père de deux petites têtes blondes maintenant. Pas à son âge, pas maintenant, il n'était pas prêt à assumer une telle responsabilité. Et ça aussi, il fallait que la jeune femme l'accepte. Il ne lui en avait certes pas parlé, mais elle devait bien s'en douter non ? Le jeune Lefevre avait déjà beaucoup de mal à s'engager avec une femme, à s'avouer que peut-être il avait des sentiments pour elle, bien qu'il n'était pas encore capable de le dire à voix haute. Le fait qu'il ne souhaite pas vraiment assumer les enfants d'un autre pour le moment semblait tout à fait normal. D'ailleurs, en ce moment, il ne serait même pas capable de l'assumer si c'était le sien. Il en avait fait l'expérience, et il avait fuit. C'est ce qu'il savait faire de mieux de toute façon, même si au fond, il s'était fait des idées. Fausse alerte avaient-ils dit. En attendant, la réaction qu'il avait pu avoir auprès de l'autre jeune femme prouvait bien qu'il n'était encore qu'un enfant lui-même alors... Mais pourtant, toutes ces futilités, qui n'en étaient pas tant que ça au fond, semblait sans importance, ou presque aux yeux du jeune brun. C'est vrai, c'est comme si il s'en fichait, alors qu'il était persuadé que si ça avait été une autre jeune femme à la place de la jeune Spencer, rien ne se serait passé ainsi. Enfin, il en était persuadé depuis quelques jours seulement, car avant, sa vision des choses était bien différente de celle-ci. Jamais il n'avait imaginé que la demoiselle tomberait un jour ou l'autre dans ses bras, et pourtant. En tout cas, il lui était arrivé de penser durant cette semaine que par conséquent, sa rupture avec Lou prenait soudain un sens. Il n'avait jamais compris pourquoi Holly avait tenu à se mêler de tout ceci, alors qu'elle n'avait strictement rien à y gagner, et tout à perdre. Elle avait perdu la mince amitié qu'elle avait pu entretenir avec Maël, et l'autre jeune blonde lui en avait voulu pendant un petit moment à cause de toutes ces révélations. Par conséquent, non, il n'avait pas compris la jeune femme. Seulement ces derniers temps, il s'était laissé penser que peut-être, elle avait fait cela pour une raison bien précise. Peut-être aussi que ce qu'il s'était passé entre eux était ce qu'il devait arrivé, et point final. Non, il ne comprenait pas vraiment pourquoi il en faisait tout un plat. Au premier regard, le beau brun à la crête de lui avait rien trouvé de spécial, il devait bien avouer. Enfin, elle avait un physique plus agréable, et même si cela comptait énormément aux yeux du jeune brun, il devait bien avouer que ça ne faisait pas tout. La preuve avec lui, il était agréable à regarder, et pourtant, il était sans doute le mec le moins sociable de cette faculté. Mais la semaine dernière, il avait découvert chez la jeune femme quelque chose de spécial, qu'il n'avait pas vu auparavant, et qu'il n'aurait sans doute pas pu voir sans tout ceci. Ce qu'il voyait, il ne parvenait pas encore à le décrire, il ne pouvait pas mettre de nom là-dessus. Il voyait simplement la jeune femme différemment aujourd'hui. Lui qui la pensait si prude, il s'était bien trompé. Et elle qui pensait sans aucun doute qu'il n'était qu'un abrutit fini, et bien elle n'avait peut-être pas tort au fond. Maël n'avait jamais cherché à nier ce qu'il était, même si ce qui le décrivait n'était que péjoratif. Il fallait bien s'assumer non ? C'était l'une des rares choses qu'il assumait pour le moment. Ce qu'il ressentait à l'égard de la blondinette ? Il n'était pas encore prêt à se l'avouer à lui-même, alors à la blondinette, ça n'allait pas être gagné. Mais fort heureusement, dans le moment d'intimité qui suivit, il n'eut pas besoin de parler, ou presque pas. Peut-être que la jeune femme cherchait elle aussi à éviter cette fameuse conversation, il n'en savait trop rien. Elle semblait déterminée, et pourtant, elle s'était jetée à son cou il y a quelques minutes de cela, et à présent, ils semblaient en bonne voie de recommencer ce qui les avait amené ici la toute première fois. Il n'oubliait d'ailleurs rien de celle-ci. Il avait tenté de s'y résoudre, mais n'y était pas parvenu, pas le moins du monde. Et ce qui était en train de se passer dans cette chambre, il ne l'oublierait pas de si tôt non plus. En réalité, c'était beaucoup mieux que la conversation qu'ils étaient censés avoir, ou même les silences gênants qui avaient régné de temps à autre dans cette si petite pièce. Oui beaucoup mieux, même si le jeune Sigma était parfaitement conscient qu'ils ne pourraient pas toujours se sauter dessus pour éviter la moindre conversation plus ou moins sérieuse, et c'était bien dommage dans le fond. Mais enfin, autant se concentrer sur cette fois-ci. Tout était parti d'un simple baiser, l'un des plus chaste que Maël n'est jamais donné, et à présent, ils étaient l'un au-dessus de l'autre, à moitié nus. Maël n'avait en tout cas qu'une seule et unique hâte, que les vêtements qui pouvaient leur rester aillent rejoindre le reste, pour qu'il puisse passer aux choses un peu plus sérieuses. Oh oui, il l'avait rêvé cette fameuse nuit, et il allait y avoir le droit. Enfin était-il tenté de dire, car oui, l'embrasser lui avait manqué, sentir la chaleur de son corps contre le sien aussi, son souffle, ou même ses mains sur sa peau. Tout ce qui avait le don de le rendre complètement fou en réalité. La preuve donc qu'elle n'était pas la seule à devenir folle, ils en étaient à présent au même stade. Fort heureusement pour eux, ils n'étaient plus très loin d'assouvir cette fameuse envie qui les hantait tous les deux. Ne faire plus qu'un avec elle était la seule envie du moment du jeune brun. Il ne pensait plus du tout à ce qui pouvait les entourer, encore moins à la peur qu'il avait ressentit lorsqu'il l'avait vu passer sa porte. Seul restait les bons moments, comme ce qu'ils avaient pu partager il y a une semaine, dans cet endroit peu romantique, il fallait bien l'avouer. Ce soir, tout semblait vouloir se passer à la perfection. Le lieu était beaucoup plus correct, et les deux jeunes étudiants étaient sur la même longueur d'onde, leurs deux corps en parfaite harmonie en était bien le signe. Tout semblait aller à la perfection, sauf un petit détail qui les empêcha littéralement de continuer sur leur lancée. Le téléphone portable de Maël... Il le maudissait à cet instant précis, il maudissait aussi l'imbécile qui pouvait bien appeler dans un tel moment, et il se maudissait aussi de ne pas avoir penser à l'éteindre. Mais bon, ce n'était pas comme si il avait pu tout prévoir, déjà qu'il ne s'attendait pas à trouver Holly ici... Quoi qu'il en soit, il avait tenté une première fois de reprendre là où ils en étaient tous les deux, mais une seconde sonnerie l'en empêcha. Si il avait été un tantinet plus énervé, il aurait bien jeté son cellulaire contre le mûr. Mais il s'était retenu, à ses yeux, ce dernier n'avait rien gâché. L'excitation était toujours présente, plus que jamais oui, mais seulement le jeune homme, comme la demoiselle, ne semblaient plus réussir à se concentrer sur le moment. Le jeune Lefevre avait bel et bien vu qui s'était acharné au téléphone, seulement cela ne lui semblait pas une bonne idée de faire connaître cette personne auprès de la jolie blonde. Trop risqué sans doute. Quoi qu'il en soit, puisqu'il leur était impossible de reprendre là où ils s'étaient arrêtés, le jeune brun s'allongea aux côtés de la demoiselle, tourné vers elle bien évidemment. Visiblement, l'univers semblait vouloir qu'ils aient cette discussion immédiatement, plutôt que de toujours vouloir remettre à plus tard. D'après la jeune femme, le français n'avait pas besoin de s'excuser, et pourtant, il s'en voulait d'avoir gâcher ce moment. Mais qu'importe, il se contenta de sourire, avant d'entreprendre de la rejoindre sous les couvertures. Il ne tarderait pas à avoir un peu froid lui aussi, et puis, même si ils ne comptaient plus aller très loin sur le plan physique, le doux contact du corps de Holly contre le sien ne pourrait que lui faire le plus grand bien. Collé à elle donc, il ferma les yeux quelques secondes alors qu'elle lui caressait doucement la joue, réfléchissant à ce qu'il pourrait bien lui répondre. Il est vrai qu'il était grand temps pour eux de discuter. Mais au risque de paraître idiot, chose qu'il ne voulait pas, il ne savait vraiment pas par où débuter. Tout se bousculait à nouveau dans sa tête, un peu comme si ils étaient simplement revenus à la case départ. Il rouvrit les yeux, et plongea son regard dans le sien. Cherchant sans doute des réponses à ses propres questions dans ses yeux. Laissant sa main glisser le long de son dos, il esquissa un doux sourire. « T'es sûre de pouvoir me supporter ? Ou plutôt de le vouloir ? Parce que je suis pas facile à vivre tu sais. » Oh ça non, et pas qu'un peu. Il soupira légèrement avant de repousser les cheveux blonds de la demoiselle en arrière. « Enfin, après tout ça, les mots me semblent totalement inutiles. On sait tous les deux où ça nous aurait mené si on avait pas été coupés. Ça n'aurait fait qu'accentuer une pseudo confusion, alors qu'on sait tous les deux ce qu'il se passe... » Oui, tous les deux, le jeune homme le savait, mais il pouvait aussi le lire dans le regard de la jeune étudiante. Il n'était pas pour autant certain de s'exprimer avec clarté, il ne savait pas non plus si la jeune Spencer comprenait où il voulait en venir, en tout cas, il ne parvenait pas à être plus clair, bien que tout ce qu'il pouvait dire avait dans le fond du sens.

La jeune femme avait pas mal réfléchis lors de son petit voyage en Europe. Réfléchis à comment agir, que faire etc mais aussi à ce que cela signifiait sur sa liberté. Depuis son plus jeune âge, la petite blonde avait été plutôt libre, aucune contrainte et surtout pas celle d'un homme. Elle n'avait pas eu des dizaines d'hommes dans sa vie et cela ne la gênait pas, loin de là. Son premier petit ami elle l'avait eu à ses quatorze ans et tout avait bien été, même très bien. Enfin, la jeune femme ne s'était jamais contrainte à rester collé aux fesses d'un homme, de devenir indépendante ou autre. Elle avait bien compris que la vie ne se résumait pas à dépendre de quelqu'un et loin de là ! C'était peut être ça qui l'avait fait fuir loin de Swen, loin de tout. Elle avait impression qu'il comptait bien trop sur elle et cela l'avait effrayé. Elle allait avoir vingt et un an dans moins de deux mois et elle était trop jeune pour assumer deux enfants et se retrouver dépendante d'un homme. Elle s'en était toujours sortie seule depuis la mort de ses parents et elle comptait bien continuer sur cette voie. La jeune australienne l'espérait fortement parce que même si elle rêvait d'un léger engagement avec le jeune français, n'allait pas lui parler mariage et autre. Cela la ferait fuir et pour ne jamais revenir. Enfin, la jeune femme tentait de ne pas penser engagement, bague et grosse meringue, elle avait eu ses rêves de petite fille mais à l'heure qu'il était, elle voulait quelque de stable et de fidèle. Holly ne supporterait pas de se faire tromper et elle risquerait de le faire payer cher, très cher au jeune brun si une telle chose se passait. Pourquoi ? Parce qu'elle n'était pas le genre de jeune femme à se laisser marcher dessus et il ne valait mieux pas trop la chercher, histoire de ne pas se retrouver face à Hulk et mieux valait éviter ce spectacle. C'est fou comme elle pouvait semblait douce et gentille comme un agneau mais quand on se prenait à elle et à son petit cœur fragile, la jeune femme n'y allait pas avec des pincettes. Bon, elle n'irait pas tuer un homme et elle savait que l'indifférence était le meilleur moyen de faire réagir la personne mais elle avait du mal à s'adapter à cet adage. La jeune femme était du genre à tout prendre à cœur et elle savait que c'était mal, vraiment mal mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'ouvrir son cœur à autrui, de les laisser entrer dans sa vie, de s'y faire une place et -la plus part du temps- de se laisser détruire. La jeune femme avait un trop grand cœur et elle devrait penser à y construire un mur de béton, comme le mur de Berlin... Manque de chance, Maël semblait être entré dans son cœur et un peu trop vite à son goût, même beaucoup trop à vrai dire. Elle se perdait dans ses pensées de douceur avec le jeune homme alors qu'elle savait qu'il y avait une chance sur deux pour qu'elle en souffre. Elle le savait parfaitement, elle n'était pas aveugle non plus mais l'aventure et le désir étaient plus fort que la réputation du jeune brun qui devrait la freiner et tout de suite ! Mais non, elle préférait écouter l'organe le plus important de son corps et se laisser aller dans l'inconnu, dans un flou total. Tout était flou entre les deux jeunes gens. Ils ne savaient pas quoi se dire, ils ne semblaient pas vouloir discuter, ne sachant pas quels mots mettre sur quels sentiments. Enfin, la jeune femme savait à peut près comment décrire ce qu'elle ressentait mais l'attitude du jeune Sigma la rebutait un peu. Il ne pensait qu'en négatif et cela ne l'encourageait absolument pas. Elle n'aurait jamais pensé, même pas une seule seconde, qu'il pourrait hésité, ne pas savoir quoi faire, quoi dire et être dans cet état. Elle n'y avait jamais pensé et cela était quelque peu déstabilisant pour la jeune thêta. Maël était connu pour mener la cadence et là, c'était une toute autre face du jeune homme que la jeune femme connaissait. Holly ne savait pas trop ce que cela annonçait mais elle était prête à avancer dans l'inconnu, enfin quelque peu, avant de trouver sa voie et elle espérait qu'elle était avec Maël. La blondinette espérait que le jeune homme ne serait pas comme Klay quelques années plus tôt. La rendre folle de lui, lui promettre le paradis, la joie et le bonheur et disparaître. Elle avait subit cela une fois et ne le subirait pas une seconde fois, c'était trop pour elle, vraiment trop pour son petite cœur fragile. Les deux jeunes étaient proches l'un de l'autre, ils s'embrassaient d'une façon, toute nouvelle pour elle. Elle n'avait jamais embrassé un homme de cette façon et n'avait jamais embrassé de cette manière. Chaque baiser était différent, chaque baiser lui faisait tourner la tête et cela était beaucoup pour elle. Chaque baiser du jeune brun la confortait dans ce qu'elle ressentait pour lui. Elle n'en était pas amoureuse, il ne fallait pas rêver non plus. Elle avait tendance à s'accrocher très rapidement aux gens mais elle ne ferait pas deux fois la même erreur. Celle de tomber folle amoureuse et de ne récolter que de la souffrance, et un peu de force pour avancer. De plus, les trois mots qu'elle avait trop peu prononcé dans sa vie semblait être aussi difficile que graver le mont Everest à ses yeux. De plus, la blondinette n'était pas franchement facile à vivre. Bon, ce n'était pas un monstre, elle ne pourrissait pas la vie des gens mais elle avait un énorme défaut, un vilain défaut qui ne ferait qu'accroitre avec le jeune homme. Elle savait pertinemment que même si quelque chose se tramait entre eux, elle se méfierait du beau brun. Elle avait entendu pas mal de chose sur lui et cela ne lui faisait pas franchement de bien. Déjà que pas mal de gens risquaient de la confondre avec la belle Lou, même homme, enceinte, toutes les deux chez les thêtas, blondes et aussi studieuse, elle se doutait bien que certaines personnes lui souhaiteraient le même sort que la jeune française. Tout cela rebutait la jeune femme à un point mais bon, après tout c'était sa vie et non celle des étudiants de la faculté. Le seul regard et jugement qui l'importait était celui du jeune Lefevre. Tant qu'il avait confiance en elle, qu'il était là à la faire rêver et surtout à ne pas la faire cocu, elle pourrait éviter tous les ragots des gens de la faculté et avancer. Et pour avancer, les deux étudiants étaient sur la voie de la découverte, enfin de la redécouverte. Comme une semaine auparavant, ils étaient sur le même chemin, celui du corps. Le plaisir charnel envahissait la jeune blonde et elle se plaisait à faire glisser ses doigts sur le corps du jeune homme, se retrouvant collé à lui, de plus en plus nue, de plus en plus dénudée. Cette proximité l'avait fait rêver depuis sept long jours et de retrouver cela la faisait rêver, cela faisait monter la chaleur de son corps, tout comme celui du jeune -d'après ce que la blondinette sentait. Elle était prête à continuer le chemin de la nudité lorsqu'un portable vibra une fois. Cela ne la gêna pas franchement, elle n'avait rien à dire à vrai dire. Elle c'était pointée là, à l'imprévu et elle devait maintenant faire les frais de sa petite surprise au jeune homme. L'histoire du portable semblait être fini lorsque ce dernier sonna à nouveau, ce qui exaspéra légèrement la jeune femme. Elle avait franchement envie de lancer une phrase des plus désagréable mais elle se devait de se retenir pour ne pas tout foutre en l'air. Quelque secondes après, le jeune homme éteignit enfin son portable mais se posa à côté d'elle. Elle lui souriait même si, intérieurement, elle était quelque peu déçue. Elle savait très bien que ce n'était en aucun cas sa faute, qu'il n'avait pas pu éteindre son portable et qu'il ne s'attendait peut être pas à ce quelqu'un l'appelle à cette heure. La blondinette se glissa sous les couvertures du jeune homme, le léger courant d'air qu'il y avait dans la pièce la faisait frissonner et plutôt que de tomber malade, mieux valait se couvrir. Peu de temps après, le jeune homme la rejoignit et cela la fit sourire. Elle se sentait bien dans ses bras et cela était déstabilisant, encore une fois. Elle écouta le petit monologue du jeune homme et le regardait dans les yeux. Elle ne voulait plus quitter son doux visage. Elle écoutait les paroles du jeune homme et tout lui parler. Il n'avait pas tord, s'il n'avait pas été coupé par quelqu'un, ils auraient fini nus, auraient couché ensemble et auraient été dans le même problème. Elle clos ses yeux quelques secondes, se demandant bien ce qu'elle pouvait répondre. Même s'il avait totalement raison et qu'elle ne savait pas si elle pourrait le supporter, elle avait envie de se lancer, d'avancer et puis, il fallait avouer qu'elle n'était pas un ange tous les jours, surtout depuis qu'elle était enceinte. Les sautes d'humeur faisaient parties de sa vie et ça, c'était pas pour son bien. Elle rouvrit ses petits yeux bleus et regarda Maël. Elle lui fit un sourire et commença son petit monologue « Te supporter? Tu parles de ça comme si c'était un supplice Maël... Tu ne penses pas que si je suis là c'est que je le veux, non? Tout le monde a son caractère plus ou moins facile et alors? Tu sais, je vais te le dire clairement, mais si je ne me sentais pas de pouvoir te supporter, comme tu le dis, je serais dans mon pyjama devant ma télévision à l'heure qu'il est. Je viens de me tapper dix voire onze heures d'avion et la première chose que j'ai voulu faire en posant le pied sur le sol américain, c'était te voir » La jeune femme devait sûrement l'effrayer et ne se gêna pour le mentionner « Et là je dois surement te faire flipper mais bon. Depuis une semaine, j'ai pas réussi à te sortir de ma tête. Et ça peut t'effrayer, je peux le comprendre mais ça m'a aussi effrayé et pas qu'un peu. J'ai jamais été aussi omnibulé par quelqu'un. Je ferais mieux de la fermer parce que sinon tu vas enfiler ton t-shirt et partit bien loin... M'enfin, on sait très bien, toi comme moi, qu'il se passe quelque chose. On allait refaire ce qui c'est passé il y a une semaine et même si, je dois l'avouer, ça ne m'aurait pas déplu, la conversation a pris le dessus et c'est peut être aussi bien. Je sais oui, je suis effrayante » La jeune femme ria légèrement et se concentra à nouveau. Elle ne quitta pas le regard du jeune homme, prit sa main droite et la posa sur son cœur. Son cœur battait la chamade et elle dit « Et lui, il bat à chaque fois qu'il te voit. C'est assez agréable et ça me prouve bien que te supporter ne sera pas un problème mon cher Maël. Il faut voir si tu arrives à me supporter et ça, c'est autre chose. » La jeune femme lui fit un large sourire suivit d'un clin d'oeil. Bon, ce n'était pas un monstre vingt quatre heure sur vingt quatre mais presque. Elle venait de parler pendant quelques secondes et finit par se taire. Sourire aux lèvres, elle tentait ne pas l'avoir endormi et lui avoir donné l'envie de se lancer avec elle, dans l'inconnu, un doux inconnu qui se présentait à eux.

Maël ne savait pas trop ce qui pouvait l'attendre avec la jeune femme, mais à vrai dire, il ne tenait pas à le savoir non plus. Non, il préférait rester dans l'ignorance, car peut-être que s'il savait, cela lui donnerait d'autant plus envie d'être avec elle. Alors oui, dans un sens, c'était bel et bien ce qu'il voulait, il ne pouvait pas se mentir plus longtemps après tout. Mais en même temps non, cette idée le rebutait, plus que n'importe quoi d'autre en réalité. Il s'était toujours promis de ne s'attacher à personne, de faire son petit bout de chemin seul, tout du moins pour le moment. Il avait imaginé qu'en vieillissant, il changerait d'avis, petit à petit, mais là, rien ne se passait selon ses plans, et c'était bien cela qui le dérangeait aussi. Non pas qu'il en avait des tas, mais en voilà au moins un qu'il avait voulu tenir, et qu'il n'avait finalement pas tenu. Si il avait su ça dès le départ, qu'il tomberait sous le charme de deux jeunes blondes à Berkeley, il ne serait sans doute pas venu ici, non il n'aurait pas quitté Paris, bien que cette ville, il ne la regrettait absolument pas. Il n'y avait pas de bons souvenirs, c'était bien le cas de le dire, et par conséquent, il espérait bien ne plus y remettre les pieds, bien que presque tout le monde ici pensait qu'elle faisait partie des plus magnifiques. Enfin ça, c'était peut-être parce qu'il y avait vécu après tout, et puis surtout, le beau brun n'était pas vraiment reconnu pour être quelqu'un d'objectif, bien au contraire. À vrai dire, il ne savait même pas quelles qualités il pouvait posséder. Très peu sans aucun doute, étant donné qu'il se plaisait à se rendre le plus détestable possible. Ainsi, personne n'avait envie de l'approcher d'un peu trop près, et comme ceci, il évitait toute attache. Sauf que tout ceci n'avait visiblement pas fonctionné avec tout le monde ici, malheureusement. Et dire que Maël souhaitait être le genre de personne que l'on évite à tout prix, c'était quand même un comble ça ! Mais enfin, il ne parvenait toujours pas à se décider sur le fait que la jeune femme insiste autant pour qu'il voit la vie en rose en quelque sorte soit une bonne, ou une mauvaise chose. À priori, tout ceci partait d'une bonne intention, elle tentait de le faire sortir de sa coquille, et ce n'était pas désagréable, parfois. Seulement peu à peu, le jeune Lefevre sentait qu'il perdait totalement ses moyens face à elle. Elle avait le don de le déstabiliser, ce qui lui donnait finalement l'air plus idiot que d'habitude. Lui qui avait cru un instant que c'était bien difficile à faire... Au final, il ne savait pas vraiment ce qui avait donné envie à la jeune femme de venir lui rendre visite si tard, alors qu'elle devait sans aucun doute être fatiguée après son vol. Car oui, il n'avait pas pu oublier la date de son retour, qui était restée gravée dans sa mémoire, allez donc savoir pourquoi. À vrai dire, même lui l'ignorait, parce qu'à ses yeux, non il n'était pas amoureux d'elle. À ses yeux seulement peut-être, en fait, il n'en savait trop rien. Il ne voulait pas donner de faux espoirs à la jeune femme, il ne voulait pas non plus la blesser, et à vrai dire, il ne savait même plus comment réagir face à elle. Lorsqu'il lui prenait l'envie de la repousser, et qu'il le faisait finalement, il s'en voulait, plus que jamais même. Mais lorsqu'il lui permettait de pénétrer un peu dans son monde, et bien il ne pouvait que se sentir mal à l'aise. Après tout, rares étaient les personnes à y avoir pénétré, donc quoi de plus normal. Et puis, de quoi l'effrayer, étant donné que tout ceux qu'il avait laissé gentiment rentrer dans sa vie, et bien il ne les côtoyait plus aujourd'hui. Qui aurait cru que le beau petit couple français ne ferait que s'éviter aujourd'hui. Pas Maël, en tout cas, pas au départ. Tout semblait si bien se passer, qu'il avait eu du mal à croire à ce qu'il avait lui-même fait. Si tout se passait bien avec Holly, il avait évidemment peur de commettre les mêmes erreurs, peur d'avoir peur, en quelque sorte. Mais étrangement, alors qu'il ne devrait sans doute pas, toutes ses fameuses peurs s'envolaient alors qu'elle était prêt de lui. C'était pourtant à ce moment là qu'elles devaient refaire surface, qu'il devait se rendre compte qu'il n'était certainement pas l'homme qui lui fallait, pour elle, et pour ses deux enfants aussi. Si ils n'avaient pas été là, tout aurait été tellement plus facile, mais au fond, qu'est-ce qu'une vie sans que le compliqué ne vienne s'en mêler ? Pas grand chose. Alors oui, il lui avait bel et bien avouer qu'il ne pensait franchement pas qu'il était la personne qu'il lui fallait, sûrement pas à cet instant précis, mais il devait aussi bien avouer qu'il n'avait pas été très convainquant dans ses paroles. Comme si il ne semblait pas y croire en réalité. Alors que si, il savait pertinemment qu'elle méritait tellement mieux, et pourtant, il n'avait pas spécialement envie qu'elle trouve mieux, qu'elle se retrouve dans les bras d'un autre. Il ne voulait vraiment pas qu'un autre que lui puisse la toucher comme il l'avait fait il y a une semaine, et comme il le faisait à cet instant précis. Non, c'était peut-être égoïste, mais malgré tout, il la voulait rien que pour lui. Mais en même temps, qu'est-ce qui lui disait qu'il n'avait pas à la partager à cet instant précis, qu'elle était juste de passage, et qu'elle se contentait de jongler entre lui et un autre, ou d'autres, qui sait. Après tout, elle avait trompé Swen une fois, étant enceinte de lui qui plus est. Maël avait beau se sentir assez spécial pour qu'elle ait le courage de faire cela, il ne l'était peut-être pas tant que ça au final. Il n'était peut-être qu'un jeune homme parmi tant d'autres au final. Ouais pourquoi pas, elle l'avait fait une fois après tout, qu'est-ce qui pouvait bien l'empêcher de recommencer, de continuer sur la même lancée. Rien. Ni même personne. Il ne fallait pas oublier qu'ils étaient loin d'être ensemble tous les deux. Très loin de ça même. Et ils ne le seraient probablement jamais. Avec toutes ces pensées, il n'arrivait même plus à savoir pourquoi il avait été heureux de la voir. Peut-être avait-elle fait le tour des chambres avant d'arriver ici. Le jeune Lefevre n'était pas digne de confiance, ça c'était certain, et il était le premier à le faire remarquer, mais en même temps, si il n'osait pas faire confiance à qui que ce soit, c'était bel et bien pour une raison. Tout le monde était un peu comme lui au fond. Pour n'importe quel défaut qu'il pouvait posséder, il était persuadé qu'il n'était certainement pas le seul. Ainsi, coucher à droite à gauche était peut-être bien le délire de la jeune femme ces derniers temps, et Maël n'était qu'un nom de plus sur la liste, peut-être déjà très longue, qui sait. Au fond, ce n'était peut-être pas si mal que le téléphone du jeune homme les ait interrompu avant qu'ils ne commettent de nouveau une belle bêtise. Car oui, coucher une nouvelle fois ensemble n'était pas ce qu'on pouvait appeler une bonne idée. Ça ne faisait qu'accroître une pseudo confusion, alors qu'il savait pertinemment que celle-ci existait. Enfin, il n'était pas prêt à discuter, et pourtant, il avait préféré cette option. Allez donc savoir pourquoi. Sans doute son subconscient qui se réveillait un peu trop tard. Des mois trop tard oui, quand on pensait à tout ce qu'il avait pu faire avec ou sans Lou à ses côtés. Ça des horreurs, il en avait commise, et celle-ci, ou plutôt le fait de se sentir à peu près bien aux côtés de la jeune femme, il ne savait plus vraiment dans quelle case la placer. Quoi qu'il en soit, la jeune femme présente face à lui avait entamé un discours, qui visiblement promettait d'être long. Mais ce n'était pas tant cela qui gênait le beau brun à la crête. C'était plutôt le fait qu'il ne savait pas vraiment si elle croyait ce qu'elle disait. Peut-être qu'elle était meilleure en comédie qu'elle ne pouvait se l'imaginer. Dans le cas contraire, si vraiment elle était sincère, elle savait comment faire peur à un homme comme Maël. Il détestait l'engagement, il fuyait ce genre de chose, et elle le savait. Par conséquent, il était certain qu'il ne comptait pas dévoiler ce qu'il pouvait ressentir maintenant. Alors elle, pourquoi le faisait-elle ? Elle ne pouvait pas passer si vite de la haine à ça … tout ce qu'elle venait de lui dire. Impossible aux yeux du jeune brun. Cependant, il se laissa faire lorsqu'elle décida de saisir sa main pour la poser à un endroit bien particulier. Alors c'était lui qui lui faisait cet effet ? Il resta un moment sans bouger, ne fixant plus la jeune femme, mais bel et bien le mûr derrière elle. Un trou noir de quelques secondes où il avait pu se demander ce qu'il pouvait bien répondre à tout ceci. Pas grand chose non, il ne voyait pas. Ainsi, il ne resta pas allongé bien longtemps. Non, il se redressa dans un premier temps, avant de se lever de son propre lit, histoire d'aller récupérer son T-shirt, qui était jusqu'à présent au sol, avec un tas d'autres vêtements. « Je crois que j'ai besoin de temps … pour moi. » Avait-il dit, ne se retournant pas pour autant. Il n'attendait pas de réponse bien précise non, en fait, il ne savait pas ce qu'il voulait. Il ne savait plus, et ne voulait pas le savoir pour le moment. Après avoir couvert son torse jusqu'à présent nu, il se baissa de nouveau afin d'attraper la robe de la jeune femme, et de la lui donner en mains propres. Allez donc savoir ce que cela voulait dire.

C'est fou comme la vie pouvait être d'un ennuie quand rien ne s'y passait, que les gens ne bougeaient pas et que chaque minute passe à une lenteur extrême. Holly ne supportait pas ce mode de vie, où jamais rien ne se passait, où les personnes se laissaient vivre sans réellement vivre. À ses yeux, c'était une folle perte de temps et même si elle n'était pas friande des changements répétitifs, il n'y avait rien de mieux pour éviter que sa vie ressemble à un long fleuve tranquille. Le fleuve de la vie n'est pas tranquille, loin de là et la jeune femme le savait, le voyait mais le vivait bien. Sa vie n'était pas un long fleuve tranquille sans remoud, sans vague, loin de là. Puis, l'aventure lui faisait du bien, l'aventure lui donnait envie d'avancer et de se battre. Être coincée, à vingt ans, avec des jumeaux à la maison, faire le ménage et le manger pour le cher petit ami qui rentre du boulot, sans façon, ce n'était pas pour elle, mais alors pas du tout. Enfin, elle ne s'attendait donc pas à finir comme une mère au foyer si tôt. Elle avait quelques projets pour sa vie future, des projets qui lui donnait la force de se bouger le cul au lieu de faire du gras sur son canapé toute la journée. La jeune femme avait donc dans l'intention de profiter de sa jeunesse tout en ne faisant pas n'importe quoi, elle voulait un environnement des plus saints pour ses deux futurs enfants et pour elle aussi. Même si ces derniers temps elle divaguait quelque peu, la jeune blonde était quelqu'un qui se respectait énormément, elle ne faisait jamais rien de mal et qu'un homme pense qu'elle puisse aller coucher à droite et à gauche était un crime à ses yeux. Elle n'était pas une bêta et ne passait pas sa vie à multiplier les conquêtes d'une nuit comme certains et certaines. Elle se respectait bien trop pour cela et respectait bien trop son partenaire pour cela. De plus, la jeune demoiselle était quelqu'un de plutôt sensible et doux alors ces plans d'un soir ne lui ressemblait vraiment pas. Elle n'avait jamais eu énormément d'ex et il suffirait d'une main pour pouvoir les compter. Chacun avait eu un rôle plus ou moins grand dans la vie de la jeune femme. Klay avait été important mais ce n'était pas franchement le cas de Julien, qui se trouvait être son demi frère. Cela l'avait répugné au plus haut point et elle avait décidé de se calmer et de ne plus coucher sans franchement connaître. On ne savait jamais sur qui on pouvait compter, elle le savait bien mais elle avait enfreint ses problèmes règles. Elle n'avait pas tenu plus de deux ans avec cette fichue idée en tête. Toujours connaître son partenaire était une bonne idée en soit, une bonne chose puisqu'on savait si c'était quelqu'un de volage, qui avait un certain passé ou qui sait, des enfants en route ailleurs ou même des bambins tout court. C'était franchement une bonne chose et certain ferait bien de s'y mettre mais manque de chance pour elle, il y avait toujours quelqu'un pour détruire le principe, il y avait toujours d'exceptions, que ce soit dans la vie sociale ou bien la vie juridique. Le principe et l'exception allaient de pair et la petite blondinette l'avait remarqué. Maël était l'exception. Elle avait couché avec lui une fois et tout était étrange. Cette fichue haine était tombée, au plus grand bonheur de la blondinette mais pour quelques choses d'encore pire; la tension et la confusion. Cela était étrange et ne lui plaisait pas du tout bien que ces deux sentiments étranges faisaient partis des montagnes russes qui peuplaient la vie de la jeune Spencer. De plus, un troisième sentiment commençait à faire son apparition et cela aurait du faire comprendre à la jeune femme qu'elle devait arrêter d'avancer avant qu'il ne soit trop tard, avant que le processus n'avance et qu'elle soit coincée avec ses fichus sentiments qui n'étaient franchement pas là où ils devraient être. Lorsqu'elle fit son petit monologue au jeune homme, la future maman avait envie de se foutre des claques en pleine face. Elle savait qu'elle s'aventurait dans un chemin plein de ronce, d'embuche et de problème. Elle le savait parfaitement mais qui vivra verra, elle c'était lancée dans ce chemin, yeux fermés à vrai dire. Elle avait ouvert son cœur et un peu trop pour des retrouvailles mais bon, ce qui était fait était fait et elle espérait intérieurement que la réaction du jeune homme ne serait pas trop négative... Elle l'espérait même si elle savait très bien qu'elle venait de lui faire peur et pas qu'un peu. Maël n'était pas un homme qui semblait s'engager alors qu'Holly était quelqu'un qui avait besoin d'un minimum d'engagement, histoire de ne pas se sentir perdue. Elle ne voulait pas se retrouver à douter quinze ans mais vu la réponse et la réaction du jeune homme, elle allait devoir attendre un peu encore... Attendre, attendre, ce mot lui donnait envie de vomir mais soit, si c'est qu'il voulait, elle serait bien forcé d'attendre encore, un peu, pas trop longtemps, c'est ce qu'elle espérait. Lorsqu'il lui tendit sa robe, elle l'attrapa et se glissa de la couverture assez pudiquement, elle ne voulait pas qu'il soit là, à la regarder avant qu'elle ne craque. Elle c'était attendue à tout, à un refus, un accord mais pas à ça. Elle se glissa rapidement dans sa robe et se leva. Elle tenta de remonter sa fermeture éclair mais cette dernière bloquait. Les larmes commençaient à monter et elle avait du mal à remonter cette foutue fermeture. Plutôt que de demander de l'aide au jeune brun, elle força dessus et la cassa au passage. Elle se retrouva avec la tirette de la fermeture dans sa main, la robe s'ouvrant un peu plus à chacun de ses mouvements. Elle passa devant le jeune homme, sans aucun mot et jeta ce qu'il restait de sa fermeture dans son sac à main. La jeune femme se tourna vers le jeune homme qui fuyait son regard. Des baffes, voilà ce qu'elle avait envie de lui donner là. Pas de l'amour non, absolument pas ça. Là c'était des baffes qui se perdaient. C'est dans ce silence pesant, un peu trop d'ailleurs, que la jeune femme s'abaissa pour ramasser ses chaussures. Elle avait franchement l'intention de partir et de le laisser réfléchir tout seul. Elle s'abaissa donc et se releva aussitôt. À ce moment même, sa tête tourna et elle tomba littéralement le cul sur le lit du jeune brun. Plus aucune force, tout était flou autour d'elle et elle se sentait mal. Ses talons lui glissèrent des mains et tombèrent par terre. Elle tourna les yeux vers le jeune homme qui ne bougeait toujours pas. Elle posa sa main sur son front et ferma les yeux. Allez fichu malaise dégage et plus vite que ça. La jeune femme ouvrit les yeux mais ne voyait plus grand chose, elle se sentait de plus en plus mal mais s'allongea un peu plus. Elle se sentait partir et ne pouvait pas voir ce que le jeune homme était entrain de faire. Elle savait qu'elle ne devait pas s'énerver, ce n'était pas de la faute du beau brun. Elle dit, sur un ton assez doux et calme, « Si tu veux pas m'emmener à l'hôpital dans moins de cinq minutes, passe moi mon sac à main Maël » Les secondes semblaient durer des heures et la jeune femme sentait sa tête tourner, elle commençait à ne plus sentir ses jambes et elle devait manger du sucre rapidement avant qu'il y ait un problème avec les bébés. Moins de trois secondes après elle hurla « Bordel Maël passe moi mon sac ou cherche le sucre dans la pochette de devant avant que tu sois obligé d'appeler le S.A.M.U. Bordel de merde ! » La jeune femme venait de lui hurler dessus, malgré lui, certes mais elle se sentait vraiment mal, c'était la deuxième fois qu'elle faisait un tel malaise et c'était mauvais pour elle, et pour les bébés.

Maël avait besoin d'énormément d'action dans sa vie pour se sentir totalement à l'aise dans ses baskets. Ainsi, c'est sans doute pour cela qu'il n'avait jamais envisagé la possibilité de s'engager sérieusement avec quelqu'un. Pour lui, couple signifiait à coup sûr ennui et routine. Tout ce qu'il voulait éviter en quelque sorte. Il avait aussi ce besoin de voir de nouvelles têtes, au réveil par exemple, et il savait d'ores et déjà qu'il n'était pas fait pour se réveiller aux côtés de la même personne tous les matins. Les petits-déjeuner au lit, en famille, ce n'était définitivement pas son truc. Il ne savait même pas pourquoi. Ce genre de chose l'avait toujours repoussé. Il n'avait jamais connu une telle situation, et cela ne lui faisait pas envie, bien qu'il n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être. Il en avait fait la petite expérience avec Lou. Il ne s'était pas réveillé tous les matins à côté d'elle bien évidemment, ils n'avaient pas eu le temps d'avancer si loin dans leur relation. Et à cause de qui ? Du jeune Lefevre bien évidemment. Il avait été incapable de faire les choses biens une première fois, qu'est-ce qui lui faisait croire que là, tout allait se passer pour le mieux. Surtout que Holly et lui n'était pas vraiment parti du bon pied, et même si cela semblait plutôt bien se dérouler, ce n'était malheureusement que passager. Le beau brun était définitivement sur un petit nuage, il ne pouvait pas le nier, et c'est sans doute cela qui le rendait si agréable à cet instant précis. Seulement, il se connaissait, et savait que tôt ou tard, sa vraie personnalité referait surface. Il ne le souhaitait pas vraiment, mais ce n'était pas comme si il pouvait empêcher ce genre de chose. Il ne voulait pas commencer à lui faire des sourires forcés, lui balancer des belles paroles qu'il ne pensait pas une seule seconde. Non, il voulait être sincère avec elle, même si la vérité n'était pas vraiment agréable à entendre. De toute façon, elle ne l'était jamais. C'était étrange, à quel point le jeune Sigma était détestable dans son genre, mais le fait qu'il veuille toujours être honnête le rendait plutôt honorable au final. Comme quoi, il avait aussi quelques qualités, bien qu'elles soient bien cachées. Ce n'était après tout pas comme si le jeune brun souhaitait qu'on l'apprécie, bien au contraire. Il ne souhaitait pas s'attacher certes, mais il ne voulait pas non plus que les autres s'attachent à lui. C'était stupide oui, il en était bien conscient, et peut-être qu'il aurait dû prévenir la jeune Spencer avant, mais en même temps, qui aurait pu prédire un tel avenir pour ces deux-là. Ils se détestaient, et ce depuis des mois. Jamais Maël n'avait imaginé un quelconque rapprochement, même dans ses pires cauchemars. Et puis finalement, ça s'était fait. Il s'était même surpris à aimer ça, plus qu'il ne le fallait. Il aurait pu se servir de tout ceci pour se venger d'elle et de tout le tort qu'elle avait pu lui causer. Il aurait simplement couché avec elle, ainsi, elle aurait trompé Swen, et il l'aurait laissé en plan. C'était bien simple ce qu'il avait à faire, et il avait déjà expérimenté cette technique tellement de fois qu'elle n'était plus à prouver. Mais pourtant, ce jour là, il avait été incapable de la laisser seule après le moment qu'ils venaient de partager. Il n'avait rien de spécial non, ça avait été comme avec toutes les autres. Après tout, il n'y avait pas trente-six façons de faire ce genre de choses. Quoi que... Mais enfin, à ses yeux, elle était devenue plus qu'un coup qu'il avait tiré, et qu'il avait envie de jeter par la suite. La preuve, il avait été incapable de le faire. Il avait même été jusqu'à prendre de ses nouvelles alors qu'il ne l'avait trouvé nul part en ville. Alors oui, il se sentait pathétique. Il ressemblait à tout ces amoureux transits qui l'avait fait tellement rire dans le passé. Bien que les moqueries étaient encore présentes aujourd'hui, elles lui étaient simplement destinées. Et bon sang ce qu'il détestait cela. Mais pourtant, il ne se lassait pas de la présence de la jeune femme, qu'il voulait près de lui, encore pour un moment. Mais qui sait s'il n'était pas actuellement en train de la partager avec quelqu'un d'autre. Avec ce Swen, avec qui elle n'avait pas encore rompu, ou encore un autre. Après tout, que pouvait-il en savoir lui ? D'ailleurs, il ne voulait pas le savoir. Il ne tenait pas à lui poser ce genre de question. Il ne voulait pas lui mentir, et pourtant, il faisait semblant de ne rien ressentir du tout à son égard, de faire comme si ce qu'elle ressentait lui était totalement égal. Mais en même temps, dans sa démarche, tout n'était pas entièrement faux. Il avait besoin de temps, pour lui, et pour lui seul, ce qui signifiait sans doute qu'elle devait s'en aller maintenant. Il n'aurait peut-être pas réagit de la sorte s'il avait été plus loin quelques minutes plus tôt, et qu'ils avaient couché ensemble, mais voilà, ils ne l'avaient pas fait, et désormais, ils en étaient là. Elle lui avait en quelque sorte ouvert son cœur, mais lui ne s'en montrait pas digne du tout. Il n'était même pas sûr de l'être un jour, alors à quoi pour espérer, et la faire espérer en plus de cela. Il s'était donc levé, récupérant le peu de vêtement à lui sur le sol. Il avait d'ailleurs pris la robe de la demoiselle au passage, histoire de la lui passer. Un signe de plus qui signifiait qu'il voulait qu'elle s'en aille. Il avait besoin de temps oui. Combien ? Il n'en savait strictement rien. Il avait eu tort de croire qu'il était prêt pour entendre tout ce que la jeune femme avait à lui dire. Et si il n'était pas prêt à entendre ce genre de choses, il n'était certainement pas prêt à lui avouer ce qu'il pouvait ressentir pour elle. Qui sait, il ne le ferait peut-être jamais. Quoi qu'il en soit, la Thêta semblait avoir très rapidement compris le message. Message qui au passage, ne lui avait absolument pas plu, comme le comportement du beau brun depuis quelques minutes déjà. Elle avait tenté de se dépêcher, histoire de sortir d'ici au plus vite. Et au final, tout ce qu'elle avait réussi à faire, c'était cassé la fermeture de sa robe. Bien sûr, un peu d'aide de la part du jeune homme aurait sans doute été trop demander. Et à vrai dire, celle-ci ne semblait pas être la bienvenue. Mis à part lorsqu'elle se releva brusquement et qu'elle retourna d'où elle venait, c'est à dire sur le lit. Maël n'avait pas vraiment su quoi faire, ni même quoi dire. Il n'était pas certain que quelque chose allait bel et bien mal. Ou alors, il pensait sûrement qu'il lui fallait quelques secondes avant de reprendre ses esprits. Dans ce genre de situation, le jeune brun avait toujours eu l'habitude d'être plutôt long à la détente. Alors oui, il était resté plutôt stoïque, attendant que cela passe tout seul pour la blondinette. Mais cela ne semblait pas vouloir passer. Ainsi, elle lui fit remarquer une fois qu'elle avait besoin de son sac. Comme un parfait idiot, il s'était mis à balayer la pièce du regard, cherchant ce dernier, alors qu'il était juste devant ses yeux. Ce n'est qu'à la deuxième phrase de la demoiselle, plus violente que la première, que le jeune brun s'activa un peu plus. « Ça va, inutile de crier, ça va pas aller plus vite pour autant. » Et ça, c'était bien vrai. Au contraire, elle lui mettait d'autant plus la pression. Au bout de quelques instants, il ramassa enfin ce fameux sac, afin d'en fouiller la pochette avant. Une chose qui n'était pas vraiment à faire en temps normal, mais qu'importe. Il trouva enfin ce qu'il cherchait depuis quelques secondes et le lui donna. En attendant, il eu le temps de jeter un coup d’œil dans ce fameux sac. Par simple curiosité certainement, en fait, il ne s'en rendait pas vraiment compte. En tout cas, ce qui lui sautait aux yeux, c'était bien les clés de voiture de la jeune femme. Il n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler en règle ici, mais qu'importe, ça n'avait au fond pas d'importance pour lui. Il les attrapa, avant de laisser le sac de la demoiselle s'écraser de nouveau sur le sol. Il la tira doucement par le bras, ne voulant pas faire un geste brusque de trop, et passa ce dernier autour de sa nuque. « Allez viens. » Il fallait avouer qu'elle ne faisait pas vraiment d'effort, mais bon, il ne pouvait pas lui en vouloir. Au fond, il s'en voulait plutôt à lui-même. Oui, il se sentait assez coupable. Mais enfin, tout ce qu'il pouvait faire maintenant, c'était l'emmener voir un médecin. Il ne comptait pas rester non, il ne voulait pas aggraver son cas. Ainsi, après quelques minutes de conduite, et pas des plus prudente, ils y étaient. Il ne comptait plus s'en mêler donc, elle était prise en charge maintenant. Qui sait, il téléphonerait sans doute dans le courant de la nuit pour tenter d'obtenir de ses nouvelles.