the great escape
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Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE}

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MessageSujet: Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} EmptyVen 14 Oct - 19:33

Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} 7517130056544

    Chaque matin depuis le début du mois, Ryder inscrit une petite croix au feutre noir sur le calendrier accroché dans l’entrée. Il le fait quand je prends ma douche pour ne pas que je le vois faire, il sait que je n’aime pas qu’il décompte ainsi les jours qu’il nous reste à passer ensemble avant que son unité ne soit déployée en Irak. C’est la deuxième fois qu’il y va en moins de 3 ans et malgré cela, les choses ne sont pas plus faciles. La peur de ne pas le voir revenir est toujours là et je dirai qu’elle est même un peu plus forte que la première fois, mais je sais que lui n’aime pas que je pense au pire et puis après tout avec un père militaire et un mari militaire, je devrai être habituée. Tu penses ! On ne s’habitue pas aux adieux, ni à la peur, ni à la mort qui plane au dessus des têtes des hommes qu’on aime. Jusqu’à maintenant j’ai eu la chance de n’avoir aucun blessé dans ma famille, mais je ne compte pas les amis que Ryder et papa on perdu depuis le début de la guerre en Afghanistan. Une quinzaine de jours, c’est ce qu’il nous reste. Pas plus, pas moins. Quinze jours pour s’aimer encore plus fort, pour être collés-serrés en permanence ou en tout cas le plus possible, quinze jour pour profiter l’un de l’autre. Profiter, ça c’est sûr, on sait le faire ! Hier soir après l’entrainement je suis rentrée en vitesse, j’ai concocté un bon repas, dressé une table romantique, parfaite pour un diner aux chandelles, puis je me suis glissée dans la robe la plus sexy que je possède et j’ai attendu que l’homme de ma vie ne fasse son apparition sur le pas de la porte. J’avais à peine ouvert la bouche qu’il avait déjà deviné que j’avais une grande nouvelle à lui annoncer. Alors que j’étais sur le point de cracher le morceau j’avais l’estomac retourné et j’ai bien cru que mes jambes allaient littéralement se transformer en Jello. Et puis c’est sorti « Je suis enceinte ». Il m’a pris dans ses bras, m’a embrassé un million de fois, j’ai pleuré, il a rigolé et puis on a vite oublié le diner et on est passé aux choses sérieuses. Le retour à la réalité ce matin fut difficile, d’ailleurs je n’avais pas beaucoup dormi et comme j’étais partie en retard de la maison (chose très rare chez moi), je n’ai pas pu prendre de petit déjeuner, c’est pour cela que je suis passée au Starbucks histoire de me prendre un mocca coconut et une petite pâtisserie, un sportif au ventre vide ce n’est pas terrible. J’ai filé à l’entrainement et lorsque je suis ressortie de la piscine à 8h j’ai filé en direction des salles libres pour étudier jusqu’à mes prochains cours. Depuis je ne sais pas pourquoi, mais j’ai une sorte de douleur dans le ventre, je me sens barbouillée et si je me concentre trop longtemps sur quelque chose j’ai la tête qui me tourne. Les nausées de la femme enceinte c’est un cliché non ? Si ça se trouve j’ai mangé trop vite ce matin ou bien j’ai descendu ce fichu mocca un peu trop rapidement, ou tout simplement, je suis malade. Après tout il commence à faire froid et l’hiver se rapproche alors pourquoi pas… Si je pense à autre chose peut-être que ça partira…

    Après avoir lu et relu la même page de mon livre sans en comprendre un seul mot, et surtout sans avoir pu me concentrer, je décide qu’il est préférable de sortir faire un tour, peut-être que ça me calmera. Je remballe mes affaires dans mon sac et le balance sur mon épaule, un pas, deux pas, et je pique un sprint aux toilettes. Trop tard. Sentant que je n’arriverai pas à temps aux WC je me dirige vers la poubelle la plus proche de moi dans le couloir et me vide l’estomac (miam miam). Super ! Vraiment c’est la cerise sur le gâteau ! Ma journée va être bonne, je le sens. Aussitôt ma petite affaire terminée je reprends ma course vers la toilettes en évitant avec un grand soin de croiser les regards des quelques étudiants présents pour assister à l’un des moments les plus embarrassant de ma vie d’étudiante. Arrivée devant les lavabos je passe mes mains sous l’eau fraiche et me les plaques sur le visage. Heureusement il n’y pas de dégât sur mes vêtements, pas même dans mes cheveux ! Peut-être que finalement je ne suis pas si malchanceuse que cela. Je me passe encore un peu d’eau sur le visage avant de réaliser que je suis observée. Une fille se tient à côté de moi, je ne l’avais même pas vue en entrant. Je la connais. Enfin non, enfin si, mais pas vraiment vous voyez… Ce que je veux dire c’est que je sais qui elle est, elle s’appelle Niveane et c’est une 3ème année, elle aussi est une IOTA, mais à part ces quelques détails, elle m’est inconnue. Je ne sais d’elle que le stricte minimum, disons qu’elle est assez différente de moi malgré notre appartenance à la même confrérie. « Euh… Salut. » Je lui fis un petit sourire gênée. J’espérais simplement qu’elle n’allait pas me poser de question. Il était HORS DE QUESTION de dire quoique ce soit à propos de ma condition, surtout pas à une fille de la confrérie. Une grossesse engage sérieusement ma participation aux JO, mais pas seulement, ça réduit les chances de victoire pour Berkeley aux championnats universitaires et nationaux. Bref, autant ne pas lâcher de bombe avant … et bien avant de m’être mise à l’abri je suppose. Avant qu’elle n’ai la chance de dire quoique ce soit, j’ai repris mes affaires pour m’enfuir le plus rapidement et échapper à toute situation gênante. Une fois ressortie dans le couloir je pris une grande inspiration en fermant les yeux et lorsque je les rouvris Niveane était là, devant moi. Je laissais échapper un petit cri de surprise. Elle affichait un sourire intriguant sur son visage de petite cheerleader parfaite. Que me voulait-elle ?!
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} EmptyMar 18 Oct - 0:37

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featuring kendall carter kingsley

Je n’avais jamais imaginé un jour quel serai mon avenir. Pour le moment, je me cantonnais à ma vie universitaire. Je pensais bien entendu à mon rêve, que j’espérais réaliser. J’avais tellement envie de réussir que cela m’angoissait. Je faisais tout le contraire de ce que je devrai normalement faire. Je sors, je bois, je fume, je plane. Et pour couronner le tout, je suis populaire. Je voulais tellement réaliser mon rêve que je faisais tout … sauf potasser mes bouquins. J’avais énormément de mal à me dire que le simple fait d’étudier pouvait gâcher ma vie universitaire. C’est vrai quoi, je suis jeune. A 23 ans, je ne pensais pas forcément à me poser immédiatement avec quelqu’un. J’avais besoin de sortir, de faire la fête, de rencontrer de nouvelles têtes. Tous les jours, je croisais de nouvelles personnes à Berkeley. C’était sympathique. Si j’étais en permanence dans mes bouquins, je serai probablement en train de déprimer dans ma chambre, ou de péter un plomb parce que je m’inflige un traitement draconien pour réviser. Je ne comprenais pas toutes ces filles qui étaient déjà mariées alors qu’elles étaient encore à l’université. Pour moi, ces filles n’avaient absolument pas profitées de leurs jeunesses. La vie universitaire rythmée par les soirées étudiantes, tu ne pouvais le vivre qu’une seule fois dans ta vie. Il y avait plusieurs filles qui étaient dans ce cas-là. J’en connaissais quelques-unes mais je ne comprenais pas du tout leurs choix. Après tout, cela les regardait. Moi, je profitais à fond de ma vie de jeune étudiante. D’ailleurs, ce matin, je me réveillais difficilement. Hier, j’avais veillée parce que j’avais passé la soirée avec Mattys. Une soirée que j’avais grandement appréciée par sa présence. Je n’avais pas beaucoup dormi, et à vrai dire, il ne valait mieux pas que je loupe le cours avec Thompson. Cette vieille mégère m’avait collée pour un devoir non rendu, donc je préférais me tenir à carreau, même si j’allais probablement dormir sur la table qui me servait de plan de travail. Je me douchais et m’habillais en vitesse, attachant mes cheveux encore mouillés en queue de cheval. C’était un jour sans uniforme de cheerleader donc je pouvais me permettre de mettre un jean, chose que je n’avais pas faite depuis une semaine. Je sortais en trombe de ma chambre, courant dans les couloirs. Naya m’attendait déjà pour notre séance maquillage. Je courais dans les couloirs J’entendais un gros brouhaha dans les couloirs, comme des ricanements. Il y avait probablement quelque chose d’intéressant du genre un alpha qui se prend les pieds dans ses chaussures. Je m’approchais vers la source de bruit, et remarquais une fille en train de vomir dans une poubelle. Tiens, je repensais à moi-même lorsque j’avais vomi dans la poubelle de Thompson en cours. Je suivais la jolie blonde, qui se réfugiait également dans les toilettes. Je m’accoudais contre le mur, observant celle qui venait de se payer une honte magistrale devant les trois quarts d’une aile de l’université. C’était dur, mais il fallait faire avec. Je remarquais que cette fille-là, je l’a connaissais. Elle était dans ma confrérie. Une fille sans grande histoire, qui se faisait très discrète. Pour ce coup-là, c’était un peu loupé. Cette blonde venait d’être la risée de la matinée. Je sentais qu’elle était gênée. Je l’observais, tout sourire. Il faut dire que mon sourire était légèrement moqueur. « Salut… Kendall, voilà ! Je cherchais ton… Mais attends !! » Elle venait de s’enfuir en courant. Je prenais la décision de la suivre, bien que ce ne fût pas forcément très sympathique pour elle j’avais décidé de l’aider à surmonter ce cap de la honte du jour. Je me plaçais devant elle, quand je remarquais qu’elle reprenait sa respiration. Je l’a connaissais plus endurante que cela. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Ta bu hier soir ou quoi ? »
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} EmptySam 22 Oct - 23:21

    Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} 7517130056544

    Je n’ai jamais pensais à Niveane comme une personne méchante, personnellement elle ne m’a jamais rien fait et c’est à peine si nous nous sommes déjà échangé plus de deux mots. En général on se cantonne à « Bonjour » et « au revoir » lorsqu’on se retrouve aux réunions de confrérie ou à un quelconque évènement sportif auquel nous devons assister. Je ne sais d’elle que ce que j’ai pu entendre dans les couloirs, c'est-à-dire des rumeurs probablement sans fondement, en tous cas je ne pouvais pas me permettre de lui mettre la moindre étiquette alors que je ne savais rien ou presque et que le peu que je savais n’était peut-être pas la vérité. Au premier abord elle ressemble à n’importe quelle cheerleader populaire qui aime se sentir aimer et qui se complait à changer de mec comme de chemise car, soyons honnête, elle n’a pas grand-chose d’autre à faire de sa petite vie. Il y avait tout de même une chose que je savais à propos d’elle, une chose que plus ou moins tout le monde aurait pu affirmer d’ailleurs, ce n’était un secret pour personne, Niveane n’est pas une grosse bûcheuse et ce n’est pas vraiment son genre de passer son temps libre le nez dans les livres. D’un autre côté si c’était le cas elle ne serait pas IOTA, tout comme moi d’ailleurs. Je comprends le fait de faire passer une passion avant ses études, quoique moi j’ai toujours mis un point d’honneur à réussir les deux. Cela dit j’ai du mal à concevoir le fait de passer son temps à s’amuser lorsque l’on souhaite vraiment réussir dans n’importe laquelle des disciplines qui existent sur Terre, que ce soit le sport, les sciences, la mode ou bien la littérature. Je savais aussi qu’elle faisait médecine, je ne pouvais pas m’empêcher de trouver cela tout à fait déplacé de sa part de prétendre devenir médecin alors qu’elle n’en foutait pas une. J’avais moi-même suivit un cursus de médecine durant deux ans suite à la pression de mes parents, et je dois dire que même si ce n’était pas mon rêve (raison pour laquelle j’ai décidé d’arrêter pour me lancer dans des études artistiques), je m’investissais beaucoup pour arriver à suivre en cours et réussir les examens. Faire médecine et passer son temps à dormir sur sa table en classe car on a trop picolé la veille… c’est simple ! Ca me semble juste irréel et pire encore, je vois mal comment elle a pu passer la première année à ce train là. Mais soit, je lui accorde le bénéfice du doute, tout le monde ne voit pas les choses de la même manière et ce n’est pas parce qu’elle préfère le dancefloor aux allées silencieuses de la bibliothèque que je dois m’enflammer et la mettre dans la catégorie « Bad Girl ». Si ça se trouve c’est la fille la plus drôle ou la plus sympa qu’il existe et peut-être que finalement c’est moi qui manque un truc énorme en ne faisant pas amie-amie avec elle.

    Elle m’avait donc suivit en dehors des toilettes et se tenait maintenant devant moi. Le couloir était de nouveau vide, ce qui représentait en soi un grand soulagement. Je n’avais pas à affronter les personnes qui avaient assistées à mon petit show « so glamourous » de toute à l’heure. Niveane me regardait et avant même qu’elle n’eut dit quoique ce soit je savais déjà ce qu’elle allait dire. Elle voulait savoir si j’avais bu la veille, elle aurait été ravie de me savoir plus dévergondée qu’elle ne le croit actuellement, pour elle mon train de vie doit être terriblement ennuyeux, malheureusement elle ne sait pas tout ce qui se passe lorsque je rentre chez moi et que ma vie privée prend le dessus sur ma vie d’étudiante. Que Dieu bénisse Ryder, mon adorable mari, d’avoir eu la chance de trouver cette magnifique maison qui est la notre, sans quoi j’aurai dû vivre dans la maison de confrérie, sans lui et sans vie privée digne de ce nom. Je mourais d’envie de lever les yeux au ciel, pas par agacement mais par simple réflexe. Si seulement je n’avais qu’une petite gueule de bois, au moins ça dure une journée et puis c’est finit, enfin du moins jusqu’au prochain excès. Là j’étais malade pour une raison qui n’allait pas simplement durer quelques heures, ni même quelques jours, mais plutôt quelques mois. Neuf pour exacte. Je priais intérieurement pour que cette nausée matinale ne soit pas le début d’une longue série, j’espérais vraiment que ce n’était qu’occasionnel et que je n’aurai pas à vivre cet enfer tout au long de ma grossesse. « Ce n’est pas tout à fait ça. Je suis, hum, je suis sûrement malade ». J’étais enceinte de deux mois déjà et si mon ventre n’avait pas encore vraiment pris forme, la taille de ma poitrine avait elle un peu augmenté. Je l’avais remarqué lorsque je m’étais trouvée dans le vestiaire, me préparant pour un entrainement. Au début je m’étais dit qu’il s’agissait sûrement de ma vue défaillante, mais après une observation plus accentué, la prise des mesures à l’aide d’un mètre de couturière et l’avis de mon homme, j’avais réellement augmentait mon tour de poitrine. J’avoue que sur le coup ça m’a fait un peu plaisir parce qu’après tout quelle femme n’aimerait pas avoir des seins plus gros ? Mais après réflexion je me suis rendue compte que si moi je le voyais et si Ryder le voyait aussi, alors les autres le verraient aussi et pire encore, lorsque mon ventre va commencer à sortir et que mes formes vont devenir de plus en plus généreuse, il va m’être totalement impossible de le cacher très longtemps si l’on prend en compte que je me retrouve en maillot de bain environ trois fois par jours sept jours sept, je suis cuite de chez cuite. Mais tant que ça ne se voit pas, je reste motus et bouche cousue, il est hors de question que je l’ouvre. J’avoue que j’ai vraiment peur de ce qu’il va se passer lorsque ça se saura, et si on me virait de l’équipe de natation ? Ou encore de la confrérie ? Pire si on me virait de Berkeley ? Je déraille, on ne pourrait pas me virer parce que je suis enceinte, ce serait de l’injustice, un véritable scandale, et puis j’ai parlé avec le docteur et l’activité sportive n’est pas néfaste pour le bébé. Je peux encore continuer de m’entrainer au moins jusqu’à ce qu’il me dise d’arrêter. Et si j’ai de la chance je pourrai tout de même faire les JO. Si le bébé né en temps et en heure, ce sera tout pile un mois après sa naissance, d’ici-là si je m’entraine plus dur que d’ordinaire je sais que je pourrai rattraper mon retard. Je le sais ! Je suis une championne, les bassins c’est mon élément, je ne peux pas vivre sans la natation et il est hors de question que je laisse les derniers JO de ma carrière me passer sous le nez. Moi qui voulais arrêter le haut niveau en sortant pas la grande porte, je ne pouvais tout simplement pas abandonner cette idée aussi facilement.

    Niveane ne me connaissant pas si bien que ça, elle ne pouvait visiblement pas observer les changements physiques que mon corps commençait à subir. Tout de même je me permettais de lui demander une petite faveur. « S’il te plait, si tu pouvais éviter de dire que tu m’as vu vomir ce matin, ça serait sympa. Les autres personnes présentes ne s’en priveront sans doute pas mais ça fera toujours une personne en moins pour raconter n’importe quoi à mon sujet ». Comme par exemple que je suis enceinte… Je m’efforçais de faire mon plus beau et doux sourire.
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} EmptyDim 23 Oct - 17:27

Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} Tumblr_ltimiuk8S81r5oroxo1_500
featuring kendall carter kingsley

La facilité pour moi en étant populaire se traduisait par une envie de cataloguer tous les gens que je ne pouvais pas sentir. Avec ma meilleure amie Naya, on se donnaient à cœur joie à classer par catégories les personnes que nous qualifions comme bizarres. Toutes les personnes qui ne suivaient pas notre rythme de vie étaient déjà considérées comme des êtres à part. Quand j’observais Kendall, elle m’avait l’air d’être une fille tout à fait sympathique. J’avais que très peu d’ennemis pour le moment dans l’université. Je trouvais peut-être ça assez hypocrite, parce que je savais que certains ne pouvaient pas me voir et c’était indéniable. J’avais toujours des personnes qui ne pouvaient pas accepter mon mode de vie. Quand on est chez les iotas, il fallait passer sa vie à faire du sport comme si celle-ci en dépendait. On vouait un culte au sport. Dans mon cas, je savais que médecine et sport ne faisait pas bon ménage. Surtout lorsqu’il fallait passer ses journées sur ses bouquins. Oh bien sûr, cela m’arrivait souvent d’étudier. Mais je ne passais pas tout mon temps dessus, c’était probablement ce que mes camarades ne comprenaient pas au final. J’avais des besoins, et je ressentais l’envie de sortir dehors voir du monde plutôt que de rester cloîtrée chez moi à ne rien faire à part étudier l’anatomie humaine. Je ne comprenais pas du tout comment les alphas pouvaient faire. Aucune vie sociale, passer sa vie sur les bouquins. Pouah quelle horreur. Quand on est chez les iotas, on fait passer le sport avant tout. J’avais du mal à croire que certains arrivaient à concilier les deux. J’avais remarqué que Kendall arrivait plutôt bien à concilier les deux, bien qu’elle ne faisait pas partie des cheerleaders. Les trois quarts des jeunes filles qui rejoignaient notre confrérie, rejoignaient aussi l’équipe de cheerleader. Kendall était la seule fille qui trahissait à la règle. Elle ne semblait pas s’intégrer parmi nous, même si elle n’était pas cheerleader, elle était rouge avant tout. Je n’avais jamais vraiment fait connaissance avec elle. Avec les cheerleaders, nous étions vraiment un cercle très fermé qui ne laissait pas rentrer n’importe qui. Kendall était un peu le vilain petit canard, à ne pas avoir suivi le rang des populaires pompomgirls de l’université. Elle était peut-être à part des autres. Je ne connaissais absolument rien de sa vie, mais à vrai dire, je trouvais cette fille étrange. Je ne supportais pas les gens trop énigmatiques qui ne laissaient rien paraître mais en réalité qui cachaient beaucoup de choses. Cette fille était pour moi, une source de mystère à répétition. A vrai dire, je n’allais pas passer mes journées à lui courir après non plus pour apprendre à la connaître. Elle me semblait totalement fermée à discuter avec des cheerleaders. J’aperçus parfois des regards de travers lorsque Naya et moi sortions de cours, virée par un prof. De plus, Kendall n’habitait pas avec nous dans la maison de confrérie ce qui était doublement mystérieux. J’espérais simplement que la jeune femme s’ouvre, qui sait peut-être que j’allais découvrir une personne tout à fait charmante ou au contraire totalement détestable à mépriser.

Kendall venait de faire un aussi grand exploit que moi dans les couloirs de Berkeley aujourd’hui. Je pensais être la seule à vomir à des endroits un peu insolites mais là je devais avouer que la blonde inconnue avait frappé fort. Pourtant, lorsque je l’a détaillais du moins de loin, elle n’avait pas l’air d’avoir la gueule de bois. J’étais plutôt experte en la matière en ce qui concernait les gueules de bois. J’étais habituée à rentrer en cours encore ivre de la soirée de la veille, et ensuite à sortir vomir dans la poubelle du prof comme si ça ne suffisait pas. Thompson devait probablement avoir un beau souvenir de ce samedi-là. Non, ces vomissements n’étaient pas dus à une mauvaise cuite. Elle était probablement et simplement malade. Là, bizarrement, j’avais moins envie de l’approcher. Mais bon, je ne pouvais m’empêcher d’être moqueuse. Au moins, on allait plus parler dans les couloirs, de Niveane en train de vomir dans la corbeille de Thompson juste avant de se barrer en colle. Kendall allait maintenant en faire les frais, et pour les iotas, c’était le début des ragots à répétition. Tout circulait bien vite ici et je m’en étais rendue compte lorsque Naya était arrivée dans les toilettes en pleurant toutes les larmes de son corps, pour une simple photo publiée dans le journal étudiant. J’étais presque sûre que Kendall se fichait complètement de la réputation qu’elle pouvait avoir au lycée. Je ne pouvais m’empêcher de prendre des nouvelles de son état de santé. J’étais tout à fait intriguée. Je l’a regardais avec un air faussement inquiet. Oh une petite gastro, ça arrive à n’importe qui au moins une fois dans l’année. « Si tu es malade, tu ne devrai pas être ici. Tu vas refiler tes microbes à tout le monde ma belle. » Je ne pouvais m’empêcher de douter. Sa façon de me répondre était hésitante. Mais qu’est ce qu’elle cachait cette fille pour qu’elle en arrive à mentir aux personnes de sa confrérie ? Je décidais de passer l’éponge pour cette fois-ci même si cela me faisait douter sur sa sincérité. A vrai dire, je ne la connaissais pas alors autant ne rien balancer sur elle. Même si je ne pouvais pas m’en empêcher sur des inconnus, là c’était entièrement différent. Quand on est iota, c’est l’esprit d’équipe soudée qui prend le dessus. Je sentais déjà les effluves de ses vomissements dans le couloir. Je plaçais ma main devant mon nez, pour essayer de masquer les odeurs dérangeantes. Je ne sentais pas les miennes lorsque je vomissais dans les poubelles des profs, mais là je comprenais ce que les autres pouvaient endurer. Je lançais un regard mauvais à un élève qui passait, histoire qu’il puisse sortir la poubelle dehors. Le personnel se chargera du reste. J’écoutais la jeune femme me demander ne rien dire sur ce que je ne venais de voir. Je lui répondais avec un petit sourire compréhensif. « Je comprends, tu sais. Maintenant, on a au moins un point en commun : on a l’air d’aimer vomir dans les poubelles… On s’y fait tu sais. » Bon vomir ce n’était jamais plaisant mais bon, au moins, Kendall n’était pas si coincée du balai que je le pensais. Il fallait tout simplement que j’arrête les aprioris sur elle. D’ailleurs, j’allais probablement faire ma première bonne action de la journée. Je me proposais pour l’accompagner à l’infirmerie. Ou alors l’accompagner à son prochain cours. Peut-être que sur le chemin, elle allait me parler et m’en toucher deux mots sur ces vomissements. Parce que vomir dans une poubelle alors que les toilettes n’étaient pas très loin… C’était louche. Elle avait largement le temps de les atteindre, mais elle ne pouvait probablement pas retenir cette mixture bizarroïde qui sortait de son œsophage. « Tu veux que je t’accompagne à l’infirmerie ? Ou même à ton prochain cours ? Tu as besoin d’aide Kendall, t’es toute pâle. Ta besoin de repos. » Je lui faisais un signe de tête pour lui indiquer la direction de l’infirmerie, avec un sourire tout à fait sincère. Pour une fois que je faisais quelque chose de bien pour une inconnue de ma confrérie, je pouvais peut-être me sentir utile sur ce coup-là.
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} EmptyDim 23 Oct - 21:56

    Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} 7517130056544

    L’infirmerie ?! Comment j’avais pu ne pas y penser plus tôt ?! Aller voir l’infirmière ne m’était même pas venue à l’esprit, il faut dire qu’en plus de trois années passées à Berkeley, je n’avais jamais eu besoins d’y aller. Je ne suis jamais malade. Jamais. Si je me blesse au sport, ce qui arrive rarement, je fais simplement appel aux entraineurs et médecins sportifs mis à notre disposition au sein de la confrérie. Comme je souffre souvent de douleurs musculaires je me rends régulièrement voir l’équipe médicale afin de me faire masser. Un coup de pommade et ça repart ! Mais là je dois avouer que Niveane avait eut une bonne idée. Je déteste rater les cours ou pire, rater l’entrainement, mais je ne me sentais vraiment pas bien, même si la nausée commençait à s’atténuer. Je me sentais vraiment stressée alors qu’en règle général je suis quelqu’un de très calme, en plus de ça le stress ça ne doit vraiment pas être bon pour le bébé et cette idée me stressait d’avantage. J’essayais de me calmer pour cacher au mieux ce que je ressentais à Niveane, mais je me sentais proche du point où je n’en avais même plus rien à faire de ce qu’elle pouvait penser. J’acquiesçais donc à sa proposition. Mes jambes tremblaient un peu, j’aurai dû manger plus ce matin. Non seulement je n’avais pas mangé assez avant l’entrainement, mais je n’avais surtout rien remangé depuis et ce n’était pas dans mes habitudes de manger si peu. Il me fallait beaucoup plus d’apports caloriques que les autres car je m’entrainais beaucoup, à un niveau d’intensité élevé. C’était d’ailleurs la même chose pour n’importe lequel des autres sportifs de la confrérie. Tout ça pour dire que ça m’apprendra à partir en retard. La prochaine fois j’y réfléchirai à deux fois avant de faire une grasse matinée improvisée. C’est bien pour cette raison que je fonctionne sur un emploie du temps calculé à la minute. Je me lève à cinq heures, me prépare et quitte la maison à cinq heures et demie. Je dois être dans les bassins à six heures tapantes, jusqu’à huit heures. Ensuite je suis mes cours jusqu’à midi où je me rends de nouveau à la piscine pour une heure et demie d’entrainement, je mange, je retourne en cours et puis à six heures rebelote, deux heures d’entrainement. Certains jours mes horaires se décalent, suivant mes heures de cours, mais la plupart du temps c’est ainsi que je fonctionne. Les weekends je ne m’entraine que les matins et je vais aussi au gymnase. C’est un mode de vie rigoureux qui demande une certaine organisation, mais je vis ainsi depuis mon adolescence alors pour moi c’est devenu normal. Et si la natation est importante dans ma vie, ma santé passe avant tout. Je ne pouvais m’empêcher de sourire à Niveane, cette bonne initiative de sa part m’avait un peu surprise, mais je trouvais cela vraiment sympa. « Si ça ne t’ennuis pas de m’accompagner… C’est gentil. Je n’ai aucune idée d’où ça se trouve. » Il me semblait savoir que ça se trouvait dans un couloir proche de nous, peut-être à l’étage, enfin il valait mieux que je sois accompagnée, parce que me perdre n’étais vraiment pas une bonne idée pour le moment. « Ca m’a pris d’un coup après l’entrainement, si j’avais su je ne serai pas venu en cours, mais je ne peux pas me permettre de manquer l’entrainement, d’importantes courses arrivent et je dois être prête. J’adore la compétition et je suis incapable d’abandonner, il faudrait vraiment que je sois à l’agonie pour déclarer forfait par exemple. Ryder est le seul à pouvoir me raisonner, mais même lui ne pourrait pas m’empêcher de nager. Il n’essayera jamais d’ailleurs, il me connait assez bien pour savoir que ce c’est la dernière chose à faire.

    Niveane et moi, on a commencé à marcher en direction de l’infirmerie, je suppose puisque moi je ne faisais que la suivre. Aujourd’hui, contrairement à la plupart des autres jours, elle ne portait pas son uniforme. En général les cheerleaders et les joueurs s’habillent en uniforme lorsqu’il y a match, mais comme les cheerleaders servent à supporter toutes les équipes de Berkeley, elles le portent très souvent. J’aime bien voir les étudiants porter les couleurs de Berkeley. Le « school spirit » c’est une chose qui est très importante du primaire à l’université. Moi-même je me sens très fière lorsque j’enfile mon maillot de bain avec l’écusson de Berkeley dessus ou bien lorsque je porte la veste qui me sert à ne pas attraper froid, tous mes équipements portent la marque de Berkeley University. Ca passe par le bonnet pour nager, le maillot, la serviette, les tongs, la veste et le pantalon de survêtement. Je me souviens que lorsqu’on me les a donnés en première année, j’étais tellement heureuse d’être à Berkeley que je me baladais en survêtement partout où je pouvais, juste pour montrer que j’y étais maintenant une étudiante. Intérieurement j’avais toujours rêvé d’enfiler la tenue des cheerleader. Je les trouvais vraiment sexy et je sais que Ryder aurait adoré me voir dans un tel accoutrement. Cela restait un fantasme que je n’allais sûrement jamais réaliser, quoi qu’un uniforme de pompom girl ce n’est pas très compliqué à trouver. M’enfin, j’avais d’autres choses amusantes à porter pour plaire à mon mari, mais ça comme on dit c’est « private life ».

    Alors que nous passions devant plusieurs classes, une odeur particulière arriva à mes narines. Au début je me disais que ça allait passer si on avançait un peu, mais en fait plus on marchait et plus j’avais l’impression de me rapprocher de la source de cette odeur. Je n’aurai pas su la décrire. Il s’agissait d’une sorte de mélange de parfum de fleurs, d’eau de javel et d’œuf dur (éventuellement pourri vue ce que je sentais). C’était mon impression tout du moins et plus ça allait plus je la trouvais répugnante. Je me suis stoppée et presque aussitôt Niveane fit de même pour me regarder. Sentait-elle la même chose que moi ? Elle n’avait pas l’air aussi dégoûtée, pourtant je trouvais que l’odeur était vraiment forte et il m’était maintenant vraiment impossible de la respirer. Je portais ma manche à mon nez pour respirer mon propre parfum. « Est-ce que tu sens cette horrible odeur ? C’est immonde ! ». Nous étions devant les salles de science, peut-être faisaient-ils des expériences, en tous cas ça m’arrangeait pas du tout. La nausée me revint et je me sentais sur le point d’avoir un haut-le-cœur. Plus j’y pensais et plus j’avais l’impression d’être de nouveau malade. Je regardais autour de moi à la recherche d’une nouvelle poubelle, j’en vis une. Que Dieu bénisse celui qui a eu la merveilleuse idée de foutre des poubelles un peu partout dans les couloirs de l’université ! Cette fois il n’y avait personne à part Niveane pour me voir. Je me précipitais dessus et rejouais la scène que j’avais déjà vécue quelques minutes auparavant. Comme je n’avais presque rien dans l’estomac, je n’avais pas grand-chose à recracher, mais ça me faisait terriblement mal à l’estomac car ça me provoquait d’horribles spasmes. J’avais une bouteille d’eau dans mon sac, je la pris et en but une gorgée que je recrachais dans la poubelle histoire de me rincer la bouche. Je ne m’étais jamais sentie aussi glamour qu’aujourd’hui ! Je me tournais vers Niveane. « Je suis désolée, c’est juste que cette odeur m’a vraiment retournée. Je t’en supplie, dis moi que l’infirmerie n’est plus loin ! » Cette histoire commençait sérieusement à m’inquiéter, j’espérais surtout que ça n’allait pas être ainsi pour les neuf prochains mois…
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} EmptyMer 2 Nov - 20:01

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featuring kendall carter kingsley

La jeune femme me faisait peur. A voir sa tête, j’avais l’impression qu’elle passait du vert au bleu et puis au rouge. La pauvre devait être vraiment malade. Je craignais pour ma propre santé à vrai dire, mais elle me faisait tellement pitié que je n’allais pas la laisser seule traînant sa gastro dans les couloirs de l’université. L’infirmière allait pouvoir faire quelque chose pour elle. Bah bien sûr, pauvre cruche, c’est son boulot. J’avais l’habitude de me dénigrer dans ma tête, il ne fallait pas s’inquiéter. Enfin si, il fallait que je m’inquiète pour cette pauvre Kendall. Même si elle ne faisait pas partie de notre cercle très fermé des cheerleaders, elle demeurait rouge. Cela m’était assez suffisant pour lui venir en aide. L’entraide et la solidarité étaient les bases solides de notre confrérie. Nous étions tous soudés. On se venaient en aide, lorsque l’un des nôtres était dans le besoin. C’était probablement l’une de nos plus grandes forces et je ne pouvais m’empêcher de le revendiquer à chaque personnes qui nous jalousaient pour notre popularité, ou notre façon de voir le sport autrement que pour l’activité physique. Kendall était une sportive, et elle voulait en faire sa carrière. Je l’admirais pour cela. Oh bien entendu, elle n’était pas à l’article de la mort mais elle était suffisamment mal fichue pour que je puisse l’accompagner à l’infirmerie. Etre malade quand on est sportif, ce n’est pas facile. Je le savais, puisque je l’étais tout de même assez régulièrement. Pas à cause de sales microbes, mais surtout à cause de l’alcool. A force de me saouler, mon estomac avait de plus en plus de mal à le supporter. Mais je continuais, parce que j’adorais ça. Je voulais profiter de ma jeunesse, de ce qu’il me restait à vivre avant de rester enfermé dans les locaux d’un hôpital pour sauver des vies. Sauver des vies, c’était une admiration que je vouais à mes parents depuis toute petite. Je n’avais pas forcément de nounou pour s’occuper de moi lorsque mes parents étaient de gardes. Ils avaient donc l’accord du grand patron, pour nous amener, moi et Darren mon petit frère, à l’hôpital. On restaient dans une salle, avec des feuilles et des crayons de couleurs pour dessiner. J’arrivais toujours à m’échapper de la salle pour observer mes parents mais aussi leurs collègues. Une véritable passion était née. Et j’allais tout faire pour réussir. Même si je passais la plupart du temps à m’amuser, je n’en oubliais pas pour autant mes études. Parfois, il fallait aussi que je me sorte un peu de mes études pour pouvoir penser à ma vie privée. Pour en revenir à Kendall, je voyais celle-ci surprise. Peut-être qu’elle ne s’attendait pas à ce que je l’accompagne à l’infirmerie. Peut-être qu’elle pensait justement que les cheerleaders n’en avaient que faire, des autres sportifs. Ce n’était pas le cas pour moi. Peut-être pour d’autres personnes, mais j’avais un cœur. Et puis cela concernait la santé, c’était mon domaine. Même si je n’étais pas médecin, je pouvais au moins regarder ses symptômes. Justement, elle ne savait pas où l’infirmerie se trouvait. Moi je le savais, puisque j’y accompagnais un bon nombre de mes collègues cheerleaders, qui ressentaient des bobos minimes. Ou qui simplement, avaient envie de sécher les cours. « Oh non, ça ne m’ennuie pas bien au contraire. Je déteste voir les personnes malades. Après tout, c’est mon futur métier. » disais-je, simplement. Cela me plongeait dans mon futur métier, et me laissait pendant l’espace de quelques secondes, rêveuse. J’allais bientôt faire ça, peut-être, aux urgences.

Nous nous mettions en quête de l’infirmerie. Heureusement, elle n’était plus très loin et heureusement parce que la pauvre Kendall se sentait encore plus mal que tout à l’heure. En tout cas, elle était très pâle. J’avais tout de même un peu peur de lui demander les symptômes. C’est vrai, je n’étais pas une professionnelle, je n’étais qu’à ma troisième année de médecine et j’avais beaucoup de choses à apprendre de ce splendide métier aussi dur que richissime au niveau des découvertes. Je m’apprêtais à lui demander depuis quand elle était dans cet état-là, lorsque je remarquais que la jeune femme s’était arrêtée net devant une salle de classe, manche devant le nez. Je m’arrêtais pour l’attendre, lorsqu’elle me demandait si je sentais cette odeur qui émanait de la salle de classe. Elle ne m’irritait pas le nez à ce point-là. Kendall, quant à elle, eut une réaction violente en se dirigeant à nouveau vers la poubelle la plus proche du couloir. « Non, enfin moi je suis habituée à ces odeurs, je suis en laboratoire la plupart du temps. » Je l’a laissais régurgiter le peu qu’il restait dans son estomac dans la poubelle. Je plaignais déjà celui qui allait ramasser les poubelles ce soir, le pauvre. Avec ses haut-le-cœur, elle me faisait penser à une femme enceinte. Du moins, j’avais étudié ce genre de symptômes lors d’un de mes nombreux cours. J’espérais simplement qu’elle n’était pas enceinte. Cela pouvait nuire à son image dans l’université. Imaginez une femme enceinte, encore étudiante… Horrible. Cela pouvait également nuire à son équipe sportive. A partir d’un certain mois, le sport était carrément déconseillé. Cette question me brûlait les lèvres. Elle s’excusait, encore une nouvelle fois. Ce n’était pas grave, mais mon regard inquiet, ça, elle ne pouvait pas y échapper. C’était assez difficile de poser cette question à une personne que l’on connaissait à peine. Cela concernait sa vie privée. Après tout, je ne connaissais rien d’elle, alors pourquoi m’immiscer dans sa vie maintenant comme si j’étais amie avec elle depuis de nombreuses années ? « Dis-moi… Ça fait longtemps que tu es dans cet état-là ? Vomir à chaque fois que l’on sent une odeur forte… C’est quand même louche. » Je décidais de ne pas lâcher le morceau maintenant. Si mon diagnostic était bon, Kendall allait ruiner sa réputation au sein de l’université en vitesse grand V. Tant que son ventre ne se voyait pas, elle pouvait encore espérer ne pas passer inaperçue. Peut-être que cette histoire allait faire la une des hebdos des prochaines semaines. Et c’était moi, Niveane, qui allait apprendre ça, avant tout le monde. Si je détestais cette fille, je n’allais pas me gêner pour répéter cette nouvelle dans l’université. Tout se sait très vite ici. Seulement, je n’en avais ni l’envie ni l’intention. Cette fille me faisait pitié. Elle me rappelait presque ma maman, à l’époque où elle était enceinte de mon petit frère. Quand on peut encore cacher le ventre, ça va. Mais quand on ne peut plus, bonjour les dégâts. Je reprenais mon chemin, suivi de près par Kendall, en silence. J’étais vraiment curieuse de connaître le diagnostic de l’infirmière mais j’étais quasiment certaine que Kendall était enceinte. Dire qu’au départ, je pensais qu’elle avait une gastro. C’était encore pire que ça ! C’était une gastro qui allait durer maintenant pendant neuf mois. Et neuf mois, c’est très long. Kendall allait devoir apprendre à cacher tout ça, avant que tout le monde sache que la nageuse est enceinte. Quelques minutes plus tard, j’arrivais devant l’infirmerie. Comme toute personne accompagnante, je devais rester dans la salle d’attente, en attendant que la jeune femme se fasse examiner. Avant de rentrer, je lui exprimais quand même une marque de sympathie. « J’ai quand même ma petite idée sur la question… Sache que si tu as besoin que je vienne témoigner devant l’infirmière de ce que j’ai vu, je le ferai. Il n’y a aucun problème. Bonne chance. » Je l’a laissais rentrer dans le bureau de l’infirmière. Je m’installais sur un siège, en l’attendant, le regard livide. C’était la première fois que je rencontrais une fille enceinte dans l’établissement. Encore mieux, une fille de ma confrérie enceinte. Je ne savais pas si je devais rapporter cette nouvelle bouleversante à Perdita. Après tout, j’étais son bras droit et je me devais de lui rapporter toute information importante. Pourtant, j’hésitais. J’hésitais drôlement alors que je ne connaissais pas Kendall. En attendant, je me penchais sur les magazines disponibles sur les étagères, pour tenter de me sortir de la tête l’image de cette fille avec son futur ventre rond. Sa vie était gâchée. Ou du moins sa carrière. Mais bon, ne dit-on pas qu’un bébé, c’est la meilleure chose qui arrive dans la vie d’une femme ?

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MessageSujet: Re: Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} EmptyLun 7 Nov - 21:24

    Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} 7517130056544

    Niveane devenait suspicieuse, rien qu’à la prononciation du mot « louche » j’avais n’envie de m’enfuir en courant. Elle était étudiante en médecine, j’aurais voulu faire pire je crois que je n’aurais pas réussi. Elle devait forcément avoir étudié la femme enceinte, son comportements, ses symptômes, tout ça… Moi-même je l’avais étudié dès ma première année de médecine à Columbia il y a de cela quelques années maintenant. J’étais dans de beaux draps ! Elle allait probablement le dire à quelqu’un, quelqu’un que je connaissais, ou qui allait lui-même le répéter et par la fin de la journée, que dis-je par la fin de l’heure toute la confrérie serait au courant. Plutôt mourir ! Lorsqu’elle me demanda si cela faisait longtemps que je me sentais ainsi je fis mine de ne pas trop comprendre la question et je répondis vaguement. « Non, non…Juste depuis ce matin, je suis sûre que c’est une gastro, ou un autre virus du genre, j’ai un odorat très sensible et il suffit que je ne me sente pas très bien pour en être toute retournée. C’est rien, j’ai simplement besoins de voir l’infirmière, je suis sûre que ça ira mieux ensuite ! » J’essayais de sourire tant bien que mal, au point au j’en étais, je devais tout tenter pour la convaincre et pour dissiper ses soupçons. Nous avions repris notre marche, moi trainant un peu derrière, je la vie se stopper devant ce qui semblait être l’infirmerie. Elle s’avança vers la salle d’attente, et me dit qu’elle avait une petite idée sur ce que j’avais et que si j’avais besoins d’elle pour décrire mes symptômes à l’infirmière il n’y avait pas de problème. Sa remarque me mit une certaine pression, je ne savais plus quoi dire et je n’avais plus vraiment envie de lui sourire. Nous ne sommes même pas amies, rien ne l’empêche révéler à tout le monde que je enceinte, car maintenant j’étais pratiquement certaine qu’elle le savait. Bien sûr je ne lui avouerais pas la vérité, mais ça ne m’empêche pas qu’elle sait et qu’à se stade là je ne peux plus faire grand-chose pour la convaincre… A moins que je réussisse à convaincre l’infirmière de me faire un mot pour affirmer que j’ai bien une gastro. Je pris un ton un peu froid que je ne l’aurais voulu pour lui répondre, « Merci, je pense que ça ira, je peux dire ce qu’il m’est arrivée toute seule. ». Elle avait été sympa avec moi, il n’y avait pas de raison que je ne le sois pas. Aussitôt j’essayais de me reprendre en forçant de nouveau un sourire « Merci de m’avoir accompagnée, tu n’es pas obligée d’attendre si tu as autre chose à faire ou quoi que ce soit… ». Voilà qui était déjà mieux. Une étiquette m’indiquait que l’infirmerie était libre, après avoir toqué à la porte, l’infirmière m’invita à entrer. Elle me fit m’asseoir sur sa table d’auscultation et me questionna sur les raisons de ma venue. A elle je ne lui mentis pas. Après tout c’était comme mon médecin généraliste, je ne pouvais pas lui mentir, sinon il n’y avait aucun intérêt d’aller les voir. « Je suis enceinte d’environ dix semaines. Et non, ce n’est pas un « erreur ». Je me suis sentie nauséeuse ce matin, je suis un entrainement très intensif en natation et j’ai d’abord pensé que c’était ça, mais ça a continué même après… J’aurais simplement besoins d’un truc pour faire passer ma nausée. Je sais que je ne peux pas prendre n’importe quoi comme médicament c’est pourquoi je suis venue ici. Au fait je m’appelle Kendall Kingsley » l’infirmière ne cessa pas de sourire pendant tout le temps de mon petit discours, elle me demanda de m’allonger et me palpa rapidement le ventre. C’était plus une formalité qu’autre chose. Elle me posa quelques questions sur mes allergies, mes habitudes alimentaires et mes horaires de natation. Elle avait l’air un peu bizarre, mais gentille tout de même. Finalement elle me demanda pourquoi une fille de mon âge avait voulue être enceinte. « En réalité j’ai toujours voulu fonder une famille, bon il faut bien admettre que niveau timing là ça tombe un peu mal, mais j’ai 24 ans, je suis jeune certes mais des tas de femmes sont déjà mère avant cet âge et puis je suis mariée, j’habite une jolie maison et mon mari et moi avons les moyens de subvenir à nos besoins ainsi qu’à ceux d’un bébé, alors oui c’est embêtant car ça remet en cause ma participation aux JO et ma carrière de nageuse, mais je ne vais pas dire qu’être enceinte est un cauchemard, c’est sans doute la meilleure chose qui m’est arrivé en fait. Maintenant j’aimerais simplement garder le secret encore quelques temps, je n’ai pas envie que les IOTA soient au courant tout de suite, surtout pas mes coach, on a travaillé si dur pour arriver là où on en est, la médaille d’or n’est plus très loin. Je suis sûre que j’arriverais à me remettre de l’accouchement rapidement et que je pourrais toujours participer… Pas vrai ? » La jeune femme me regarda et fit une sorte de moue, elle ne répondit pas à ma question mais sa tête parlait pour elle, elle n’en était pas convaincue et moi non plus. Mais je devais trouver une solution, il n’y avait pas moyen que j’abandonne.

    Après un certain temps elle me donna un billet d’absence en indiquant seulement « malade » comme motif, sans précision supplémentaire. Au bout d’une quinzaine de minutes j’étais enfin sortie, Niveane était elle toujours assise là où je l’avais laissée, lisant un magazine. Je vins m’asseoir près d’elle et marqua une pause avant de parler. « Qu’est-ce que tu en penses ? Je suis sûre que tu sais… » Je baissais la tête, perplexe, qu’allait-elle faire ? Le dire ? Garder le secret ? Je n’en avais aucune idée.
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} EmptyMar 29 Nov - 16:07

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J’en étais à ma troisième année de médecine donc je pouvais déjà constater que quelque chose n’allait pas. Même si ce n’était qu’une simple gastro, je pouvais faire un tout petit diagnostic. Même si nous n’en avions pas le droit durant nos trois premières années d’études, je ne pouvais m’empêcher de mettre mon grain de sel là où il ne fallait pas. Et puis la santé d’une iota passait avant tout le reste. Même si je ne connaissais pas forcément cette fille comme ma poche, j’étais pratiquement certaine qu’elle n’avait pas une gastro. Vomir à chacune des mauvaises odeurs rencontrées, je n’en avais jamais vu dans le cas d’une gastro normale. La femme enceinte était l’un des premiers cours les plus importants que l’on apprenait en médecine. Quoi de plus fascinant que d’observer une femme qui allait mettre au monde un petit être ? A cette pensée, j’étais rêveuse. Ma mère était sage-femme, donc on peut dire que depuis mon plus jeune âge j’étais déjà dans le domaine de la femme enceinte depuis longtemps. C’était tout à fait fascinant de voir quelqu’un mettre au monde son propre enfant. En devenant mère, la vie d’une femme changeait. Et en tant que médecin, aider une femme à accoucher était l’une des tâches les plus complexes au monde. Il fallait être présent, réactif, et détecter tous les mauvais symptômes que pouvaient attraper le bébé en poussant le premier cri. Série d’examen avant de le rendre à sa maman. Je savais déjà tout ce qui se passait. Et en voyant Kendall faisant mine de ne pas avoir entendue ma question, confirmait mes soupçons. Si la jeune femme était enceinte, elle pouvait dire adieu à sa carrière sportive. Les médecins allaient lui interdire de faire du sport et à ce moment-là, sa vie sera probablement fichue parce que comme beaucoup d’entre nous, le sport peut être une porte ouverte pour la vie d’un sportif professionnel. J’imaginais très bien la gêne que pouvait avoir Kendall. Si jamais un tel secret se révélait, la carrière professionnelle de Kendall était foutue. Etre maman est le plus dur métier du monde, et toutes les mères que j’avais rencontrées pouvaient me le confirmer. Je fis mine de comprendre que j’étais persuadée avoir compris sa confirmation de son état de santé. Je m’installais tout de même sur un fauteuil en prenant une revue parentale. Juste pour observer sa réaction. Celle-ci restait impassible. « Ne t’inquiète pas, j’ai tout mon temps. File voir l’infirmière, elle te donnera peut-être un cachet pour te calmer les nausées. » disais-je, en lui faisant un clin d’œil. Kendall entrait dans le bureau de l’infirmière, mais peut-être que celle-ci avait oublié de bien fermer la porte. Ce n’était pas dans mon habitude d’écouter aux portes, pour connaître les scoops. C’était mal et c’était surtout violer l’intimité de la jeune femme. Je décidais donc de fermer la porte, en voulant rester tout à fait honnête. Je savais que Kendall n’avait pas de très bonnes impressions sur moi. Bien entendu, les préjugés faisaient les opinions des gens. J’en faisais des crasses à plusieurs personnes. J’étais loin d’être un ange qui s’attendrissait à la moindre chose. Mais en ce qui concernait les rouges, c’était tout autre chose. Même si je ne pouvais pas m’en voir certains, j’étais muette comme une tombe. La solidarité et l’esprit d’équipe me montait peut-être à la tête mais au moins, j’étais tout à fait honnête avec eux. Les rouges, c’était ma seconde famille et je n’avais nullement l’intention de faire du mal à n’importe qui. J’étais le bras droit de l’une des présidentes de confréries, un poste à haute responsabilité. Je prenais donc l’affaire Kendall à cœur, et j’étais prête à la défendre si jamais son cas devait passer devant les présidentes de confréries. J’imaginais déjà que l’affaire allait prendre de grosses ampleurs si je ne disais rien. J’étais dans l’obligation de prévenir mes présidentes de confréries ? Les coachs ? Je me posais tout un tas de questions et j’espérais y trouver une réponse lorsque Kendall allait sortir de l’infirmerie. C’était à croire que le seigneur m’écoutait en ce moment. La jeunette s’installait à côté de moi. Je fermais le magasine parental que j’avais trouvé à sa place, puis je me tournais vers elle. Son billet d’absence contenait seulement le mot « malade » comme simple excuse. Je baissais la tête, à l’entendre dire que je savais et que j’avais deviné. Je pris un ton plus grave que d’habitude. « Tu es enceinte n’est-ce-pas ? Tu n’avais pas envie de me le dire… » Je regardais Kendall avec un air sérieux. J’étais presque dans la peau du médecin que je rêvais d’être en sortant de cette université. Il fallait simplement que Kendall me raconte la suite de son histoire, que j’en sache un peu plus. J’avais peur pour la carrière que Kendall voulait. Un bébé, ça chamboulait tout. « Est-ce que tu es sûre de pouvoir accueillir cet enfant ? » disais-je, en mettant ma main sur son épaule, compréhensive.

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MessageSujet: Re: Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} Unexpected meeting in the hallway. {NIVEANE} EmptyDim 4 Déc - 18:02

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    Lorsque Niveane me demanda si j’étais enceinte, je savais que ce ne nécessitait pas de réponse. Je me contentais donc d’hocher la tête en silence. J’étais trop empêtrée dans la situation pour m’en sortir avec un mensonge, qui plus est avec une fille qui fait médecine. Je ne baissais même pas la tête, en fait je n’avais pas honte d’être enceinte, gênée peut-être mais seulement parce que je ne veux pas qu’on parle de moi comme d’une bête curieuse, je ne veux pas que tout le monde le sache et s’en serve ensuite à mon encontre. C’est tout. Et puis c’est personnelle, ma vie privée, rien qui regarde qui que ce soit à part moi-même et ma famille. «Ce n’est pas que je n’ai pas envie de le dire, seulement je ne tiens pas particulièrement à étaler ma vie privée aux yeux de tous, ce genre de truc ça circule vite en général. Une fille en cloque et hop sa réputation est faite. Je suis heureuse d’être enceinte, mais je sais que beaucoup ne pourront pas comprendre et puis pour l’instant je n’ai encore rien à mes entraineurs, on se prépare toujours pour les JO qui arrivent à grands pas et je n’ai pas envie qu’ils l’apprennent de quelqu’un d’autre que moi.» Niveane était plutôt gentille avec moi jusque là, d’ailleurs ça me surprenait un peu mais je n’allais pas m’en plaindre. En fait, je ne la connaissais pas plus que cela, elle n’était pas mon amie et je n’étais pas sûre de pouvoir lui faire confiance. On avait beau appartenir à la même confrérie, ça ne changeait rien au fait que je ne savais pas comment elle pouvait réagir fasse à ce genre de situation, et même si on est censé se couvrir les uns, les autres, je sais que parfois, certains se poignardent aussi dans le dos, qu’ils soient ou pas dans la même confrérie. J’ai du mal à croire en la bonté de chacun, tant qu’on ne prouve pas le contraire, je pars du principe que personne n’est digne de confiance. C’est assez pessimiste comme manière de faire, je sais, mais jusqu’à présent ça m’a aidé à rester en dehors des problèmes. Enfin plus ou moins, avec une certaine marge d’erreur quoi. «Ne le prends pas pour toi, disons que je ne te connais pas assez et que je ne me voyais pas te le dire comme ça, de but en blanc.» Je lui souris, un joli sourire même, avec les dents et tout. Quand elle me demanda si j’étais vraiment prête à accueillir cet enfant je pris un air plus sérieux. J’ai toujours voulu une grande famille, et puis j’ai 24 ans, c’est un an de plus que ma mère lorsqu’elle a eu mon frère et pile le même âge que lorsqu’elle m’a eu, enfin à l’époque elle avait presque 25 ans mais peu importe. Financièrement parlant, je suis prête. J’espère commencer à travailler sérieusement dès l’année prochaine, je suis dans la dernière année de mes études, alors je serais prête. Je suis déjà bien payé pour chaque concours que j’ai fait en natation, sans parler du fait que je suis sous contrat avec une marque de lunettes de plongé et de maillot de compétition pour nageur pro. Je ne suis pas placardée partout en ville (Dieu merci) mais dans les magasins de sport je suis une superstar! Ryder a un travail sérieux, dangereux mais fixe. On a notre propre maison, avec une chambre supplémentaire qui fera tout à fait l’affaire pour une nurserie et puis on a le soutient de nos proches. On est dans une relation stable et saine, on est marié. Ce n’est pas comme si j’avais 16 ans et que j’étais tombé enceinte de mon cavalier au bal de promo. Sérieusement! Je ne suis plus une enfant, à mon âge avoir un enfant ne devrait pas avoir quoi que ce soit de choquant. Enfin il faut dire qu’à notre époque les femmes font toutes des gosses entre 30 et 45 ans alors forcément… Mais je ne compte pas sacrifier ma carrière pour le bébé, j’avais déjà prévue d’arrêter la natation en compétition après les JO, ce n’est pas quelque chose que je fais parce que je suis enceinte, je le fais car je l’ai décidé et que c’est ce que je souhaite. Je compte bien me trouver un job rapidement, je ne veux pas être une femme au foyer. Le seul inconvénient c’est que Ryder doit beaucoup bouger à cause de son travail. Oh et aussi qu’il risque de mourir assez souvent puisqu’il est militaire, mais sachant que n’importe qui peut très bien mourir en traversant la rue, je pense que ça ira. J’essaye de ne pas penser à ça même si bien sûr ça me travaille. Je suis sûre qu’il sera un père formidable, dommage qu’il risque de ne pas être là pour l’accouchement… «On est jamais vraiment prête à devenir mère pour la première fois, on peut s’imaginer pleins de choses et je suis sûre qu’à la fin la réalité est toute autre, mais je sais que je suis ravie d’avoir ce bébé, il ne tombe peut-être pas tout à fait au bon moment, mais ce n’est pas grave. Je sais que je peux assurer et mon mari aussi.» Je ne savais pas si Niveane savait que j’étais mariée, elle savait que je ne vivais pas dans la maison de confrérie, mais je n’étais pas la seule et tous ceux qui n’y vivent pas ne sont pas tous mariés ou parents. Parfois certain ont juste besoin de leur petit confort et ne peuvent pas supporter la vie en communauté. Mais je respecte les choix de tout le monde. Ne voyez pas de critique là dedans. «Maintenant… j’aimerais savoir une chose…» Je pris une longue inspiration et baissa la tête quelque instant. Je ne redoutais pas tant la question que la réponse. «Tu comptes en parler à quelqu’un? Je sais que tu traines avec les présidentes de la confrérie et que t’es même plutôt bien intégrée parmi les IOTAs, j’apprécierai pourtant que cela reste entre nous. Pour le moment en tous cas… De toute manière je ne pourrais pas le cacher indéfiniment mais pour l’instant je peux et je ne tiens pas à dévoiler mon petit secret. Donc ma question est, puis-je te faire confiance ou bien crois-tu devoir absolument en référer à l’une ou l’autre de nos PDC ?» Je ne pourrais pas lui en vouloir de le dire, mais si je pouvais l’éviter c’était tout de même mieux. Je sais qu’il est parfois dur de tenir sa langue, surtout quand ça demande de mentir ou de se mettre dans une situation inconfortable. Qu’elle fasse l’un ou l’autre choix, je ne pouvais de toute façon rien y changer. La balle était désormais dans son camp.
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