♠ christmas night, another fight. tears we cried, a flood. got all kinds of poison in, poison in my blood. took my feet, to oxford street, trying to right a wrong."just walk away".
Je regardai la nuit tomber lentement sur la ville, la lune cachée par d'épais nuages n'éclairait pas plus qu'un lampadaire . J'errais dans les ruelles désertées, divaguant sur maintes choses, l'esprit tourmenté de tous ces songes divers et variés. Ce soir là, le monde était recouvert d'une fine couche blanche. Les plaques de verglas se formaient peu à peu sur mon chemin. Les arbres étaient mis à nus, les couleurs envolées. Resserrant un peu plus contre moi la bandoulière de mon sac, j'évoluais à travers l'obscurité tel un fantôme grelottant de froid, les mains glissés dans les poches de mon sweat trop grand, le regard perdu sur les pavés. Seules quelques mèches blondes avaient osées s'échapper de mon bonnet noire. Le chemin désert semblait long à n'en plus finir. Je ne prêtais guère attention à mes pas. J'étais las de tout. C'était comme si je rentrais dans un monde à part, un monde fermé, un peu comme mon ancien monde à moi, cette vie reculé de tout. Je dérivais à présent vers des lieux où je ne reviendrais pas. De sombres endroits tourmentés, qui m'emporteront vers d'autres Enfers, en une lente et douloureuse déchéance vers une fin ultime. Le temps qui court, qui vole, et qui semble désirer s'échapper de ma colère, fuir mes faiblesses. Un temps interminable, sans issu. Je tournais vers une place longeant les mûrs, le regard toujours au sol. Je me suis retrouvé alors au beau milieu d'un parc. J'avais perdu tout mes repères, le seul espoir même dérisoire, de retrouver mon chemin. Je connaissais très peu ce quartier, et m'y aventurer n'était pas sans risque. Triste vie, pâle existence dénué de toute originalité. J'étais inconscience de ce qu'il pouvait bien m'arriver. Il n'y avait aucune lumière dans ce lieu, nul rêve, nul espoir. Juste le Néant. Un vent glacial à vous brûler les lèvres. Un paysage qui en deviendrai presque maléfique. J'errai toujours, serpentant entre les allées, cherchant je ne sais quoi pour aller mieux. Mon esprit souffrait trop pour réfléchir. Les gens disent toujours que ça ira mieux , que les choses s'arrangeront avec le temps, ou bien que les réponses à nos questions sortiront de nul part un beau jour. Ils disent que la vie doit continuer quoi qu'il advienne. Mais au final, on s'en rend bien compte un moment ou à un autre, qu'on s'était trompé depuis le commencement, et que les événements que l'on pensaient contrôler ne l'on jamais été. On aura beau vouloir me donner des solutions pour me sortir de cette impasse, je réalise bien vite qu'on n'est tous dans la même merde, tous calcinés et abattus. Peu importe nos origines. Peu importe notre âge. J'aurai aimé être de ceux qui finissent par se souvenir d'un chemin qui les guidera vers une vie où tout est plus facile lorsqu'on y croit. J'aurais préféré pouvoir vivre librement sans prendre conscience de la facticité des sentiments, ne pas être désillusionnée si tôt. Et finalement, je prends conscience qu'on est bien cons, tous, à vouloir combattre ce monde, cet obstacle. Et même si le temps passe, les plus têtues d'entre nous ne lâchent pas les armes. Autant ne plus se voiler la face. Je ne peux plus rien pour moi. Et je préfère me dire que rien ne changera, que nous sommes condamné à finir nos jours ici, que je suis damnée à vivre ainsi pour l'éternité. C'est con, n'est-ce pas .. Pourtant, c'est ce que certains appellent la vie.
Pour une raison qui m'est propre, j'essayais de continuer, dans mon coin, à espérer. Les pensées perdues, je m'étais assise sur l'un des bancs de ce parc. J'aurai pu sourire à la nostalgie du passé, aux quelques souvenirs que ces balançoires pourraient bien m'apporter. Mais au contraire, j'étais prise brusquement de soubresauts violents et forts. Et j'avais l'étrange sensation que ma respiration ralentissait sans que je ne sache pourquoi. L'image de leurs visages commençaient peu à peu à pénétrer dans mon esprit. Je luttais en vain, pour empêcher ces douloureux souvenirs de ressurgir. Mais, c'était trop tard. Ils étaient là. Papa tenant la main de maman, et mon rire d'enfant transperçant l'obscurité lugubre du parc. Je fermais les paupières, alors que quelques larmes faisaient la course contre mes joues. Je compterais jusqu'à trois, et à ce moment précis, tout aura disparu. Un … le cœur frappant douloureusement contre ma poitrine, je retenais mon souffle. Ce n'est que le passé, que le passé, que le passé .. me persuadais-je. Rien de tout cela n'existe. Deux .. si quelqu'un était passé par là, il aurait surement remarquer les traits figés d'une jeune femme perdue à tout jamais dans une terreur profonde. Je laissais quelques secondes s'écouler, espérant au fond de mon cœur l'effacement de ce souvenir. Trois … Les yeux désormais ouverts, je contemplais, soulagée, l'horizon déserte. Je me suis laissée submerger par un ultime sanglot. Tout compte fait, je n'aurai peut-être pas du venir ici ce soir. Et alors comme ça, j'aurais pu continuer à me bercer de magnifiques illusions. Et alors comme ça, ces souvenirs n'auraient peut-être pas brisés mes rêves, sans même s'en rendre compte.
Un joint allumé au coin des lèvres, en équilibre sur le rebord de la fontaine du parc, il aurait été plus légitime de ne penser qu'à lui en cet instant, plutôt qu’à n’importe qui d’autre. Mais non, ce n'était pas sa voix que je désirais entendre pour m'apaiser, ni ses mots que je souhaitais pour me rassurer. Je n'avais pas besoin non plus de me remémorer sa façon de me questionner, de me regarder, de m'écouter. J'étais simplement hypnotisé par le reflet de l'eau argenté, éclairée par une lune à moitié cachée. Je m'accroupis pour effleurer de ma main libre la surface. Elle était froide, comme du marbre. Aussi froide que l'était la mort. Je me penchais doucement en avant afin d'observer mon double à travers l'eau. Et je fus horrifier de constater ce visage triste, presque déprimant, qui m'appartenait. Ce n'était pas moi. Ses yeux, pourtant si pures autrefois, n'exprimaient que désespoir et tourments. Je ne pouvais me reconnaître ainsi, c'était impossible. Esclave de ce miroir, le poids de mon corps bascula subitement vers l'avant, se laissant couler dans les abysses de la fontaine. Le froid pénétra mes membres, englouti dans l'eau glacée. J'avais ouvert la bouche dans l'espoir qu'un cri s'en échapperait, et qu'un passant, si bien il y en avait un, l'entendrait. Mais rien n'en sorti, si ce n'est un râle inaudible. Je suis restée ainsi, baignant dans l'eau dans la fontaine qui ne formait plus le reflet de mon pauvre visage « Merde, merde, merde ! » répétais-je tout bas. Quelques injures s'était échappé de ma bouche, traduisant ainsi ma peine. Assise je ne sais comment dans cette étendue d'eau, entre des pièces laissés à l'abandon pour unique espoir de vœux exaucés, les douze coups de minuits retentissaient enfin, au même rythme des battements de mon cœur … Joyeux Noël.
Dernière édition par Esthell K. Greenden le Sam 17 Déc - 15:08, édité 3 fois
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Sujet: Re: Christmas night, another fight ♦ esthell&edward Jeu 20 Jan - 17:02
« I talk to God as much as I talk to Satan 'cause I want to hear both sides Does that make me cynical There are no miracles And this is no miraculous life. »
Il n'y a pas de miracles dans la vie. Non, il n'y en a aucun. Ce ne sont pas des miracles, ce sont des choses qui arrivent, parce qu'on l'a décidé. Il n'y a que des initiatives, et des réussites ou bien des échecs. On peut passer sa vie à attendre, à croire aux miracles. Rien ne va pas tomber du ciel, rien. Mais ça ne veut pas dire que la vie ne mérite pas d'être vécue, non, bien au contraire. La vie mérite que l'on se batte pour elle. Parce qu'elle est unique. On aura pas de seconde chance ou de temps supplémentaire pour réaliser ce qu'on aura pas osé, pour réessayer là où nous avons échoué. Si tu veux quelque chose, lève toi, et bats-toi, maintenant. Pourquoi reporter à demain quelque chose que l'on peut faire aujourd'hui ? Pourquoi se morfondre, culpabiliser ou bien souffrir éternellement ? Bien sûr, la vie n'est pas toute rose, il y a des hauts, et des bas. On traverse des moments qui nous blesse, on perd des personnes qu'on aime, on a le coeur brisé pour certaines raisons. Mais il faut savoir prendre les devants, agir, et cicatriser seul. Parce que même si jusqu'à présent nous avons été épaulé par des personnes qu'on aime, il y a forcément un moment où l'on sera abandonné à nous-même. Un moment où il faudra savoir ne pas tomber dans les abysses. Par chance, et je touche du bois, je n'ai jamais eu de phases sombres dans ma vie. Enfin jamais de grosses déprimes, de grosses douleurs. Bien sûr, j'ai rencontré quelques difficultés, quelques obstacles, mais je sais ce que je veux, et je me débrouille toujours pour m'en sortir, je suis comme ça. Je n'aime pas être une victime, être passif et attendre que ça se passe. Mais je sais que dans mon entourage, il y a des personnes qui en ce moment même traversent des périodes sombres…
Noël arrivait. La magie de cet événement flottait dans l'atmosphère, rendant chaque chose magique, chaque instant paraissait plus beau. Je ne savais pas si c'était moi qui avais cette impression, qui peut-être était causée par le fait qu'en ce moment, j'étais ébloui par le bonheur. Ce n'était dû qu'à une seule et unique personne. Un seul prénom. Un seul sourire. Un regard qui ne quittait que très rarement mon esprit. Catahleen. Heureusement que personne ne pouvait lire dans mes pensées, sinon je passerais certainement pour un niais de première. Mais bon, si ça devait arriver, je dois dire que ça n'aurait aucune importance pour moi. Enfin bref, si je me lance dans un tel sujet, je risque de vous ennuyer pendant une heure ou deux, alors on va arrêter là. J'étais allongé sur mon lit, pensant à tout un tas de choses. Quand Esthell prit place dans mes pensées. Cela faisait un petit moment que je ne l'avais pas vu à vrai dire. Et je ne sais pas pourquoi je me mis à penser à toute notre histoire. À notre enfance, au jour où je lui ai dévoilé mes sentiments pour elle, à son mariage aussi. Aujourd'hui, elle compte beaucoup pour moi, et nous sommes amis, sans ambiguïté. Même si longtemps ambiguïté il y a eu. Enfin bref, elle me manquait, voilà au final pourquoi je pensais à elle. Je ne savais pas dans quel état elle se trouvait aujourd'hui. J'avais l'impression d'avoir ruiné son histoire avec Benjamin. Ça me blessait de l'avoir mis dans une telle situation. Même si, d'un autre côté, je n'avais fait qu'assister au jour qui était sensé être le plus beau de sa vie. Peut-être qu'il aurait mieux fallu que je n'y aille pas. Toujours est il qu'il devait être neuf heure du soir, et moi j'étais là, allongé sur mon lit, à penser, alors que Noël approchait à grand pas. Je me levai au final d'un bond, décidant qu'un tour en ville ne me ferait pas de mal. Mes chaussures enfilées, et ma veste que j'avais acheté dans un grand magasin de luxe parisien sur le dos, je quittais donc la maison de notre quatuor, personne ne s'y trouvant de toutes les manières. Et je me mis en route pour le centre de San Francisco, me retrouvant finalement dans le Sunset District, qui était magnifiquement bien décoré je trouvais. Je garais ma voiture près d'un parc, m'apprêtant à marcher jusqu'à un endroit plus animé.
Je longeais le parc, mains dans les poches, quand j'entendis un bruit, ressemblant au bruit que pourrait faire n'importe quel objet tombant dans de l'eau. Intrigué, je décidai donc de passer par le parc, pour jeter un coup d'oeil, et de rejoindre les animations après. En avançant vers le centre de ce fameux parc, qui par ailleurs semblait désert, un courant d'air froid me donna la chair de poule. "Bouh..." murmurais-je pour moi-même. J'entendis un peu plus loin comme des remous dans l'eau, mais aussi un semblant de voix. J'accélérais donc le pas, commençant à m'inquiéter. C'est alors que j'aperçus une fontaine. Et non, je ne rêvais pas, il y avait bien une silhouette qui semblait assise à l'intérieure. "Hey !" criais-je en me mettant à courir. "Vous allez bien ?" J'arrivais finalement à hauteur de la silhouette, que je reconnus immédiatement. "Esthell ?" Je mis un pied dans l'eau glacée, et l'attrapai doucement. "Tu es glacée !" J'enlevai ma veste, recouvrant ainsi mon amie, en la tenant contre moi. "Comment tu as fait pour tomber là-dedans ?" Je nous reculai de la fontaine, nous plaçant sous l'un des rares lampadaires éclairant ce parc. Esthell était toute pâle. Et son corps semblait épuisé, et fragile. J'avais l'impression de tenir une poupée en porcelaine dans mes bras. Ma veste, toute neuve par ailleurs, sur ses épaules, j'essayai de frotter ses bras et son dos pour la réchauffer. La voir dans un tel état, ça me faisait mal. Et puis elle sentait une odeur que je savais désormais reconnaître. Elle avait fumé. "On ferait mieux d'aller dans ma voiture, je mettrais le chauffage, ça te fera du bien, viens." Sans même attendre une réponse de sa part, je l'entrainais vers la sortie du parc.
Swan Cartwright-Hansen
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Sujet: Re: Christmas night, another fight ♦ esthell&edward Mer 16 Fév - 19:57
« when the world caves in »
♠ is this the new year or just another desperation ? does justice never find you ? do the wicked never lose ? is there any honest song to sing besides these blues ? and nothing is okay, till the world caves in
Je sortais peu à peu de la noirceur dans laquelle j'avais réussie à plonger. Mes poumons se soulevaient lentement, laissant à peine le temps à mes paupières de s'entrouvrir. Ma vue était vague, incertaine et embrouillée, face à la silhouette qui semblait s'être penchée au-dessus de moi. Une voix me vient de loin, mais je n'entendis rien. L'air s'était faufilé dans mes poumons, m'empêchant même de répondre. J'ai simplement hoché la tête, le regard perdu dans le vide. « Esthell ? » On semble prononcer mon nom. Hélas, j'étais bien trop perdue pour répondre ne serait-ce qu'une courte phrase correcte, sans risqué de bafouiller. J'avais trop froid, trop chaud, le cœur battant contre mes tempes bruyamment. La douleur me détient, plaquée contre le sol de cette fontaine. Finalement, cela doit être mon destin, déjà écrit quelque part depuis ma naissance. Ce petit bonheur du quotidien accessible à tout le monde, m'était interdit. Décidément. J'avais beau remonter sans cesse le même chemin, essayer d'avancée, encore, encore et toujours pour trouver à la fin de cette interminable route, un mur. Un vide. Je ne sais pas comment je suis, et dans quelle état surtout. J'ignore encore vers qu'elle direction aller. A droite, ou bien à gauche. Tellement de possibilités, tellement de choix, qui ne semblent pas me satisfaire. Je resterais simplement ici, mon corps se glaçant au fil des secondes écoulés. Je laisserais ses souvenirs, ses rêves gâchés, ses envies insatisfaites, ses désespoirs, se défèrent dans ma mémoire. Je ne combattrais plus, démolie, anéantie, entre toutes ses gloires et ses nombreuses défaites. Je m'évaderais, avec l'espoir, qu'en une seule seconde, le chagrin s'en aille à jamais. Comme par magie. Tout au long de la nuit, je me mettrai à rêver de ce qui pourrait être, de ce que j'aimerais tant, faire de ma vie. De façon à ce qu'elle soit la plus belle qui soit. Je me permettrai même de me projeter dans un avenir improbable, j'imaginerai ce petit bout d'existence que je n'obtiendrais jamais. Mon monde, ce n'est pas celui-ci, non non mais non quoi ! J'ai du merdé quelque part. J'ai du mal construire ma vie. J'ai du avoir faux, sur toute la ligne. Du début, jusqu'à la fin. Mon monde, le mien, c'était l'espoir. L'espoir d'y arriver un jour. D'être heureuse. D'aimer et de l'être en retour. Mon monde, c'était un rayon de soleil, plus grand que l'univers, juste un petit bout de clarté pour chasser tous les mauvaises choses qui frappent l'humanité. Je n'ai jamais souhaité plus. Juste ça. Bon sang. Est-ce trop de demander ? Ais-je commis un crime pour qu'on m'en veuille à ce point ? Combien de temps encore, devrais-je subir les conséquences de mes erreurs ? Ça ne sert à rien. Oui, plus à rien. On aimerait tous revenir en arrière, modifier une minuscule chose, un petit mot de trop que l'on a prononcé, pour réparer nos maladresses. Hélas, c'est bien la seule chance qui ne nous est pas offert dans la vie. Nous devons simplement assumer, oublier et avancer. Facile à dire. Quand l'espoir n'est même plus à la hauteur du poids des larmes. Quand on ne peut même pas voler, comme cet imbécile de Peter Pan, jamais fichu de venir me chercher. Quand on aimerait bien croire, peu importe la raison, la manière, que la douleur disparaisse. Et puis, finalement, elle est toujours présente, de plus en plus insistante dans nos cœurs abimés. Assumer, oublier, avancer. Facile à dire.
J'ai sentis des bras saisir ma taille, pour me soulever du sol dans lequel j'avais sombré, quelques minutes plus tôt. Sa voix, toujours la même, me tirait un peu plus de mes pensées. Des frissons me parcourraient de l'intérieur, traduisant ainsi ma sensation de vertige. Une veste vient se posée sur mes épaules glacées. J'ai fermé les paupières quelques secondes, avant de m'attarder sur la personne qui était venue me sauver. Les traits de son visage m'étaient familiers, pourtant, je ne me rappelais plus de son prénom. Merde. Je l'ai déjà vu, quelque part. Au coin d'une rue, ou bien dans les couloirs de l'université. Je l'ai déjà vu, et peut-être même, déjà aimé. Merde. Mes côtes me font mal. Et j'ai toujours aussi froid. Mon regard embrouillé aperçoit seulement quelques lumières qui vacillent au alentour. Je le voyais lui aussi, ses lèvres bougeant encore une fois. J'entendais sa voix brisé le silence de cette maudite nuit. « Comment tu as fait pour tomber là-dedans ? » Si seulement tu savais...
« Hum.. non.. Lâche-moi ! Tu... Mais t'es qui, toi d'abord ? Et comment tu connais mon prénom ?.. Tu sais même pas qui je suis. Non, ça, personne ne le sait. Je ne suis pas parfaite, loin de là. Peut-être qu'une pauvre fille qui chialle pour rien, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Une pauvre conne qui s'accroche à un garçon qui mérite tellement mieux que ce....ridicule squelette. Une pauvre mère, même pas capable de faire un enfant en bonne santé. Oui, vraiment. J'ai bien réussi mon coup. Tout ce que j'aime, tout ce que je fais, se transforme en désastre » La honte, le regret, le dégoût. Quelques sentiments qui viennent s'imposer lentement dans ma tête pour empoisonner mon cœur. Je m'obstine et j'use mes dernières forces. Mon corps, mon esprit, mon âme, venaient tout juste de basculé dans un état second. Laissant tomber à terre la veste qui me protégeait jusqu'alors, mes deux bras se déposèrent sur les épaules de mon sauveur. Chaque petit pas que je venais de faire, m'éloignais un peu plus de la réalité. Et élargissais, plus encore, cette déchirure à l'endroit de mes faiblesses, me poussant avec tant de haine au plus profond de mon âme. Mon visage à quelques centimètres du sien, j'ajoutai plus bas : « Alors tu vois, j'ai deux solutions. Soit je t'embrasses là tout de suite, en risquant de tout foutre en l'air, comme d'habitude. Soit, je te demande pourquoi tu m'as sortie de cette merd...Mais.. Je suis une gentille fille, hein ? J'ferais pas de bêtises ce soir. Quoi que.. après tout, c'est Noël. » Mes pas se dirigeaient désormais vers le premier arbre que j'avais pu apercevoir. L'obscurité régnant toujours, je manquais de trébucher à de nombreuses reprises. Adossée contre le tronc, je fouillais inlassablement dans mes poches à la recherche du sachet transparent. Mon remède de la soirée. Je retirais ce dernier, pour y discerner la trace fine de poudre blanche qui y rester. Je soupirais au bord de l'hystérie, remarquant que le sachet était vide. Mon cœur rata un battement. Le vent est venu s'abattre contre une énième larme sur ma joue humide. Cette faiblesse que je présume renfermer à l'intérieur, cette existence qui semble m'échapper. Non, je ne suis toujours pas prête à raisonner, à m'allier avec moi-même. Juste prête à me laisser abattre [/right]par la vie.
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Sujet: Re: Christmas night, another fight ♦ esthell&edward