Oh la vache !

Non pas qu’une vache soit présente en plein milieu de l’amphithéâtre, mais ça faisait toujours halluciner, Brooke, le nombre de personnes qui assistaient à ses cours d’été. En effet, la belle Rowen-Glaswell donnait des cours pendant les vacances, mais attention, pas des sessions de rattrapage, bien au contraire, des cours où ses étudiants préférés, et dieu sait qu’il y en avait, pouvaient s’améliorer dans le domaine des mathématiques appliquées. Brooke voulait qu’ils soient les meilleurs, comme ça, lors des concours entre les différentes universités des Etats-Unis, Berkeley gagnerait à chaque fois. Ouais, elle était un peu tarée sur les bords, mais que voulez vous on avait l’esprit de compétition ou pas, quitte à sacrifier un mois de vacances, pas grave.



Code:

Brooke, tu pourrais passer au centre commercial, on a plus rien à manger.


Non mais sérieux, quelle idée stupide de partager une villa avec sa sœur pensa t-elle en lisant le sms qu’elle venait de lui envoyer. Brooke avait trois sœurs, Everly, Autumn, et Leiya. C’est avec cette dernière qu’elle vivait en colocation. A la base, elle demeurait avec elle, pour la dévergonder, car elle n’avait jamais rien fait de marrant de sa vie. Mais bordel, ce que c’était dur ! Plus casanière qu’elle tu mourrais ! Brooke préférait de loin Autumn qui comme elle prenait toujours la vie du bon côté et n’hésitait pas à délirer le plus souvent possible… Brooke se dirigea donc vers le centre commercial qui allait fermer dans une demi-heure.

Haaaan les dvds.

La belle blonde était une mordue de cinéma, elle pouvait passer des heures entières dans le rayon dvd à la recherche du film idéal. Justement, une heure après elle y était toujours quand les lumières du centre commercial s’éteignirent. Qu’est ce qui se passe ? Elle fit quelques pas, même si tout était éteint, on y voyait quand même clair. Oh y a quelqu’un ? Trouillarde de naissance, elle commença à flipper légèrement, se retrouver seule dans un endroit aussi vaste, ça ne pouvait pas la rassurer, surtout quand elle entendit une porte claquer violemment et des pas qui venaient vers elle. Elle prit un dvd, prête à se défendre, mais les pas cessèrent, elle était pétrifiée sur place et c’est clair que si quelqu’un voulait la tuer, il pourrait le faire d’une facilité déconcertante. Le claquement des chaussures sur le sol se fit de nouveau entendre, et Brooke était à deux doigts de la crise cardiaque. Y a quelqu’un ? demanda t-elle à nouveau, espérant que ça n’était pas un serial killer qui allait lui répondre. Pour votre information, je suis armée. Ouais bon elle n’allait pas faire grand-chose avec un boîtier de dvd. Les pas s’accentuèrent, la jeune fille sentit ses jambes se dérober. Quand une tête connue stoppa devant elle, Brooke passa par toutes les émotions. Le bord de l’évanouissement, laissa place au soulagement, qui lui-même s’évapora pour l’hystérie. Edward hurla t-elle en lui donnant un coup de poing sur l’épaule, tu viens de me flanquer la frousse de ma vie. Elle le poussa en arrière. Mais pourquoi t’as pas ouvert ta bouche quand je t’ai demandé s’il y avait quelqu’un. Puis l’hystérie se dissipa, tellement elle était heureuse de le voir. Ce que je suis contente que tu ne sois pas masqué, avec un poignard à la main. T’imagine le cliché, blonde aux gros seins, qui se fait tuer par tueur masqué, dans un supermarché, pas franchement original … Ouais, la belle avait une imagination débordante.

J'allais bientôt partir pour l'Irlande. En effet, Maria et moi revenions tout juste d'un court séjour dans le Nevada, chez les parents de la brunette. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce fut un véritable fiasco. Je savais que mon futur beau-père ne m'appréciait pas, mais au point de chercher à briser le couple que je forme avec sa propre fille, ça, ça me dépassait. Il faut dire qu'en quelques jours à peine, je m'en suis pris plein la figure. Il me faisait clairement comprendre que je n'étais pas fait pour Maria, que je ne la méritais pas, et que cette dernière devrait élever nos enfants avec un autre homme, plus âgé, plus mature. Le fait est que je le suis. Certes, je suis encore un grand gamin qui adore s'amuser. Mais je connais également mes responsabilités. J'ai quatre gosses, deux de huit ans, Seth et Jade ; Ambre, de presque cinq ans ; et Aaron, mon fils de cinq mois. Je suis un homme sur qui l'on peut compter. Ainsi, je ne supporte que très peu les remarques que je peux entendre. Certes, Maria est plus âgée que moi d'environs sept ans. Mais cela ne nous empêche pas de nous aimer et de partager bien des choses ensemble. Le fait est que j'ai fait souffrir une fois O'Berkeley. Je venais de perdre mon frère aîné et j'avais le moral dans les chaussettes, je me suis renfermé sur moi même et ai enchaîné les conneries. Je l'avoue. Puis j'ai compris la leçon et depuis je fais de gros efforts sur moi même pour calmer mon côté impulsif et hyperactif. Maria m'avait donné une seconde chance. Son père, lui, non. Il me prenait pour une merde, m'abaissant plus bas que terre. Au final, il avait réussi à se mettre toute sa famille à dos. La grande question maintenant, était de savoir si oui ou non, O'Berkeley allait l'inviter à notre mariage, fin août, en Irlande.

Ainsi, nous étions revenus plus tôt que prévu avec Maria. Nous étions repassés chez nous, pendant quelques jours, avant de prendre l'avion pour nous rendre en Irlande. « J'y vais. », lançais-je à Maria avant de déposer un doux baiser sur sa joue alors qu'elle était tranquillement installée dans le canapé, notre fils dans le creux de ses bras en train de dormir, alors qu'elle, elle lisait un bouquin. Pour ma part, j'avais envie de sortir. Le fait est que j'aime bien rester à la maison, mais à petite dose. Ainsi, une fois dehors, j'enfilais ma veste en cuir, ainsi que mon casque de moto, avant d'enjamber ma Morini Corsaro 1200 Avio rouge. Direction ? Le centre commercial. Une fois là-bas, je me dirigeais instinctivement jusqu'au magasin de musique. D'instruments de musique plus précisément. Des guitares sèches, électriques, des basses, des pianos, des batteries, des synthétiseurs, des trompettes, des violons, des harmonicas, des ukulélés, et bien d'autres. Je venais serrer la main du vendeur. Disons qu'il commençait à me connaître pour me voir assez souvent ici. C'est là que j'ai acheter mon piano il y a deux ans, lorsque j'ai débarqué aux États-Unis. En effet, j'allais difficilement embarquer le mien dans l'avion. Ainsi, il avait fini dans le salon de mes parents en Irlande, et j'en avais pris un nouveau ici, à San Francisco.

Puis le temps passa alors que je flânais dans le centre commercial. Puis j'eus subitement envie d'aller à l'espace culturel, notamment pour trouver des bouquins. Je suis insomniaque. Ainsi, j'aime avoir quelques livres sous la main la nuit, quand je n'arrive pas à dormir, plutôt que de me tourner et me retourner dans le lit jusqu'au petit matin. Néanmoins, au moment où j'arrivais, l'espace culturel venait de fermer. Un vigile se trouvait juste devant. Un soupir s'échappa de mes lèvres. Et quand une femme posa une question à l'homme, attirant ainsi son attention, aller savoir pourquoi, mais j'en profitais pour pousser la porte pas encore verrouillée, afin d'entrer à l'intérieur de l'espace culturel.

Les lumières étaient éteintes, mais l'on distinguait encore très facilement l'endroit grâce à la lumière du jour qui pénétrait dans la pièce via de grandes fenêtres. « Y a quelqu’un ? » Je fronçais les sourcils, surpris. D'une, il y avait apparemment encore une cliente à l'intérieur, malgré la fermeture, et je ne pus m'empêcher de penser que je n'étais pas le seul idiot à avoir voulu entré à cette heure-ci. De deux, cette voix, je l'aurai reconnue entre mille. Le visage de Brooke se dessina dans mon esprit. Peut-être était-ce simplement une personne ayant le même timbre ? Je me taisais, et me dirigeais vers la voix, afin d'en avoir le cœur net.

Et là, une chevelure blondeentra dans mon champs de vision. Oui, c'était bel et bien Brooke Rowen-Glaswell. Un large sourire se dessina sur mes lèvres alors qu'elle s'approchait de moi en me jurant lui avoir flanqué une peur bleue. Je reçu un petit coup de poing dans l'épaule. Je ne bronchais pas, amusé par la situation. « Salut Rowen. » Une grande complicité nous liait. Ainsi, ce fut sans gêne que je déposais un tendre baiser sur sa joue en guise de salutation. « Mais pourquoi t’as pas ouvert ta bouche quand je t’ai demandé s’il y avait quelqu’un ? » Je me pinçais les lèvres, avec ce regard espiègle qui m'était si propre. « Ce que je suis contente que tu ne sois pas masqué, avec un poignard à la main. T’imagine le cliché, blonde aux gros seins, qui se fait tuer par un tueur masqué, dans un supermarché, pas franchement original… » Je levais mes yeux bleus au plafond, avant de rire. « Arrête de regarder la télévision, tu vas finir paranoïaque. » Bon d'accord, j'étais assez mal placé pour dire cela dans la mesure où je suis un grand cinéphile. « Et dis toi quand dans les films d'horreur, ce sont les vierges qui se font tuer en dernier. Je ne pense pas que ça soit vraiment mieux. » Nouveau sourire. « Tu es consciente que... l'espace culturel est fermé ? » Vous remarquerez que je suis encore très bien placé pour faire cette remarque.

Edward O’Malley, Brooke pouvait en faire un roman. Elle se rappellerait toujours leur première rencontre en salle des professeurs. Brooke était arrivée à l’université en avance, pour être sur de ne pas se tromper, et quand elle avait pénétré dans le lieu réservé aux enseignants, elle était tombée nez à nez avec Ed’. Bien sûr, il avait su directement que c’était une nouvelle prof, et l’avait pris sous son aile. Entre eux, un coup de foudre amical s’était produit. Parfois, ils étaient si proches, que la belle se demandait parfois, s’ils ne s’étaient pas connus dans une vie antérieure. Paranoïaque moi ? Tu me connais voyons jamais de la vie. Elle se mit à rire, car elle y était quand même un peu. Genre elle allait voir sur internet qu’une fille s’était faîte enlevée dans tel quartier vous pouvez être sûre qu’elle ni mettrait pas les pieds avec des années. Mais bon, ça faisait parti intégrante de son charme, ce côté trouillarde, qui avait toujours besoin des bras d’un homme pour la protéger. Oohh c’est vrai ? Bah alors barrons nous en courant, car étant toujours vierge mon heure ne va pas tarder à sonner. Elle explosa de rire, c’était n’importe quoi, mais ça l’amusait. C’est pour ça qu’elle adorait Edward, tout était toujours simple entre eux. Aucune embrouille, juste du temps à se marrer, prendre soin de l’autre, questionner l’autre pour savoir comment allait sa vie. Sérieux ? Mais alors c’est pour ça que les lumières sont toutes éteintes, mais attends tout le centre commercial est éteint ?

En fait elle posait la question à voix haute, mais elle avait comprit que oui, le magasin était fermé. Mais c’est génial ! La jeune fille se dirigea vers la porte d’entrée de l’espace culturel, qui par chance n’était pas verrouillée, hé bas dis donc, la sécurité laissait à désirer dans cet endroit. Mais c’était parfait, un de ses rêves de gosse allait se réaliser, coincée dans un centre commercial, avec Edward en plus, elle adorait sa vie, quand elle lui jouait ce genre de tour ! Il y avait un milliard de trucs à faire, mais et donc pas une minute à perdre. Elle retourna vers son ami et lui sourit. Déjà, bonjour Edward, ou plutôt bonsoir. Tu vas bien ? Elle avait tellement flippée il y a quelques minutes, qu’elle avait carrément oublié de le saluer, et de prendre de ses nouvelles. Ensuite, dis moi demanda t-elle a des petits yeux de biche, tu n’as rien de prévu ce soir ? Voir cette nuit, même, car avec le programme qu’elle était en train de leur faire mentalement, ils allaient être occupés jusqu’à l’aube. Sans attendre qu’il ne lui réponde, elle appela sa petite sœur.

Leiya, ma belle, c’est Brooke. […] Oui, j’y suis encore […] Non mais Leiya att… […] Oh tu vas te taire cinq minutes. Je suis coincée à l’intérieur du centre commercial. […] Oui tu m’as bien entendue […] Oui quelqu’un va venir m’ouvrir, mais je ne sais pas encore à quelle heure. Le mensonge est un vilain défaut Brooke. […] J’appelais juste pour te prévenir. Bonne soirée. Elle coupa le téléphone avant que sa sœur ne râle car du coup elle n’avait rien à manger, et pour que personne d’autres interférent dans sa soirée avec son ami. Enfin faudrait-il encore que celui-ci soit d’accord, car si Brooke était célibataire, et qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait de sa vie, à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, c’était une autre histoire pour le beau brun. Bien que Brooke soit une jeune fille posée, elle se demandait comment elle ferait quand elle aurait un mari et des enfants. Elle qui adorait sa liberté, n’était pas encore prête de s’engager, en même temps, elle n’avait que vingt quatre ans, et avait encore tout la vie devant elle pour se caser officiellement. Alors partant ? Je te promets une soirée que tu ne seras pas prêt d’oublier. Et pis de tous les sens, tu n’as pas le droit de dire non, ça fait longtemps, que l’on n’a pas eu un moment rien qu’à nous…

Ce qui était intéressant avec Brooke, c'est qu'elle ne se prend pas la tête. Elle vit sa vie, tranquillement et quand nous nous trouvons tous les deux dans la même pièce, nous adorons rire, profiter de la présence de l'autre. Une bonne camaraderie. Mais notre amitié ne se résume pas seulement à cela. Si l'un de nous ne va pas bien pour X ou Y raison, il peut compter sur le soutien de l'autre. Oui, nous avons à faire là à une grande complicité. Nous aimons nous changer les idées en passant du temps ensemble même si en ce moment, cela se trouve être un peu plus difficile que prévu. En effet, les vacances ont pointé le bout de leur nez. Pour ma part, j'allais bientôt partir en Irlande pour aller passer plusieurs semaines en compagnie de ma famille. De plus, nous savons l'un comme l'autre que le fait que je sois en couple et en ménage avec Maria, et que je sois le père de quatre enfants, ne me laisse plus autant de temps à consacrer à Brooke. Parfois, nous passons des soirées ensemble, histoire de nous rappeler le bon vieux temps. Mais il est vrai que cela devient désormais de moins en moins fréquent. Cependant, cela ne nous empêche pas de passer notre temps libre ensemble à l'université, autour de la machine à café par exemple. « Sérieux ? Mais alors c’est pour ça que les lumières sont toutes éteintes, mais attends tout le centre commercial est éteint ? » Je ne pus retenir un rire franc en l'entendant. « Et bien, j'imagine que le centre commercial ne va pas tarder à fermer effectivement. »

Je pensais clairement que Brooke allait flipper à l'idée que nous soyons enfermés à l'intérieur de ce centre commercial. Mais ce ne fut pas le cas. En effet, à ma grande surprise, elle s'esclaffa. Elle semblait visiblement très heureuse quant à cette idée. Il me fallut à peine quelques secondes pour comprendre ce qui la mettait dans un tel état. Être enfermés dans cet endroit, signifiait avoir beaucoup de choses à disposition pour bien des heures. Mes yeux bleus se levèrent jusqu'au plafond, alors que le comportement de la charmante blondinette m'amusait. « Tu n’as rien de prévu ce soir ? », me demanda-t-elle avec un regard de chien battu qui demande un peu de nourriture. « Brooke... », murmurais-je, quelque peu exaspéré bien que l'idée pouvait se révéler très intéressante.

Mais je n'eus pas franchement le temps de dire quoi que ce soit qu'elle téléphonait déjà à celle qui semblait être sa sœur. Était-ce Autumn ? Apparemment non. Je restais silencieux, tout en l'observant, le sourire aux lèvres. Et dire qu'Alcide et elle se sont mariés à Las Vegas lors d'une soirée trop arrosée. Certes, ils ont bien vite divorcé, mais la situation en elle-même restait très drôle. Oui, Van Stexhe aime les femmes, peut-être même un peu trop mais disons qu'il peut se le permettre. Il est bel homme, intéressant et rempli d'humour. Néanmoins, ce qui m'étonne le plus, c'est que l'on voit que c'est un Dom Juan, qu'il collectionne les femmes, couchent avec elles pour ensuite les jeter. Oui, c'est un salop, elles le savent toutes et pourtant, elles ne cessent de toutes tomber dans ses bras. Moi qui pensais qu'il n'y avait qu'au collège et qu'au lycée que les filles aimaient les Bad Boys. Apparemment, je me suis bien trompé.

« Alors partant ? Je te promets une soirée que tu ne seras pas prêt d’oublier. Et pis de tous les sens, tu n’as pas le droit de dire non, ça fait longtemps, que l’on n’a pas eu un moment rien qu’à nous… » Oh ! Elle me prenait par les sentiments là, ce n'était pas juste. « D'accord, va pour cette soirée, mais qu'elle ne dure pas toute la nuit. J'ai trois enfants à la maison et un bébé. Je ne peux pas laisser Maria se lever toutes les cinq minutes parce que le petit pleure. Elle est fatiguée en ce moment. » Je savais qu'elle comprendrait. En temps que père, j'avais des obligations. Finalement j'attrapais mon téléphone portable et envoyais un message à O'Berkeley pour la prévenir que je rentrerai tard ce soir. Puis je rangeais de nouveau le cellulaire dans une de mes poches avant de poser mes yeux bleus sur une jeune femme. « Qu'as-tu prévu alors ? », lui demandais-je avec amusement.

Edward&Brooke étaient la preuve vivante que l’amitié entre une fille et un garçon était possible. Pour tout vous dire, Brooke ne croyait pas franchement cela possible, mais la vie lui avait fait croiser le chemin d’Edward, et tous ces aprioris s’étaient dissipés. Tout entre eux étaient simple de leur rencontre dans la salle des professeurs, à leurs soirées à parler de tout et de rien autour d’une verre dans un bar rempli de monde, mais qui était vide pour les deux professeurs. Ces deux là s’étaient bien trouvés, parfois un seul regard et ils se comprenaient. Cette amicalité était rare, et Brooke faisait tout pour la préserver, alors oui forcément elle sauta sur l’occasion quand elle comprit qu’ils étaient enfermés dans le centre commercial. Depuis bien longtemps, ils n’avaient pas eu un moment rien qu’à eux, et quand on s’apprécie autant qu’ils peuvent s’apprécier, ça n’est pas normal!

Promis, ça ne va pas durer toute la nuit, je sais bien que tu as des obligations, mais pour le temps de cette soirée, je te demande d’oublier tout ça ! Ce soir, c’est Edward&Brooke deux amis qui passent du bon temps ensemble sans penser au monde extérieur !

Ce soir, elle voulait qu’il se change un peu les idées. Après tout, entre tous ces enfants et sa future femme, il ne devait pas avoir une minute à lui, et elle ne supportait pas cela. Edward était quelqu’un de bien, et elle ne voulait pas que dans quelques années, il se retourne et regrette certains de ces choix. Ce qu’elle souhaitait c’était qu’un jour il repense à cette soirée qu’ils allaient passer tous les deux, et qu’il se mette à sourire.

Bon alors déjà tu me laisse carte blanche ! Ce soir, c’est moi qui m’occupe de toi, pense qu’à toi, et à ce que tu as envie ! Oublie tout ! Ce soir, t’es dans une autre vie. Tu es dans le monde merveilleux de Brooke Rowen-Glaswell, un monde sans obligations, sans contraire, un monde parfait ! Elle lui prit la main, direction la première idée qui lui était venue à l’esprit, le basket ! Brooke était une nana jusqu’au bout des ongles, mais elle aimait aussi faire ce que les garçons faisaient, genre mater un match de football américain, boire une bière, jouer à la console pendant des heures. Elle lâcha la main de son ami et prit un ballon de basket et tenta un panier, qu’elle rata bien sûr ! Elle se retourna vers Edward.

Je te propose un deal, à chaque panier marqué, tu as le droit de me demander ce que tu veux, genre me poser une question indiscrète, ou alors me lancer un défi, et inversement.

D’accord, le jeu était puérile, mais faire les gosses le temps d’une soirée n’avait jamais fait de mal à personne. Et Brooke sentait bien qu’Edward avait besoin d’autre chose, et s’éclater comme un enfant n’allait pas le tuer au contraire, elle était sûre que çà ne pouvait que lui faire du bien. Oui, avoir Brooke dans sa vie était bénéfique, car elle vous faisait toujours passer avant.

Partant ? lui demanda t-elle tout en lui lançant le ballon pour qu’il commence…

Dans le fond, j'appréciais l'idée de passer une soirée avec mon amie Brooke, sans avoir à rentrer chez moi pour changer une couche, faire prendre un bain à ma fille et toutes autres responsabilités. Ce soir, je m'accorderai du temps, juste à moi. Et ce, en compagnie de ma collègue. Certes, je devrai bel et bien rentrer dans la nuit, car Maria me poserait trente-six mille questions – au moins – sur ce que j'aurai pu faire pour rentrer aussi tard. Et si elle venait à savoir que j'avais passé la nuit en compagnie de Brooke, j'éveillerai chez elle une certaine jalousie que je comprendrai totalement. Voilà pourquoi je me refusais à passer toute la nuit avec ma collègue, même si seule une amitié nous lie. Je n'ai pas envie d'installer le doute dans mon couple alors que je vais me marier dans moins d'un mois. Ainsi, je passerai la soirée avec Brooke, et des belles heures se présentaient face à nous. Je prévenais uniquement Maria pour lui expliquer qu'elle ne devait pas m'attendre pour dîner, ni pour se coucher d'ailleurs. Et qui sait, peut-être que cela l'arrangerait car elle pourrait avoir l'idée de passer du temps avec Cheyenne ou bien une autre de ses amies.

« Ce soir, t’es dans une autre vie. Tu es dans le monde merveilleux de Brooke Rowen-Glaswell, un monde sans obligation, sans contraire, un monde parfait ! » Ce que j'apprécie avec Brooke, c'est que tout paraît simple. Elle est une femme très intelligente qui néanmoins ne cherche pas midi à quatorze heure comme bien des personnes, et c'est ce qui fait parti de son charme. Elle sait profiter de la vie, et la croquer à pleine dent. Qui pourrait lui en vouloir ? Lorsque je n'allais pas bien pour X ou Y raison, le fait de passer du temps avec elle n'avait d'autres conséquences que celle de me redonner le sourire. Elle sait me faire penser à autre chose et profiter de l'instant présent comme j'ai toujours eu l'habitude de le faire. C'est probablement pour cela aussi que nous sommes si amis, car dans le fond, nous nous ressemblons. L'un comme l'autre, nous sommes impulsifs et aimons faire les quatre cent coups sans penser aux conséquences que cela pourrait avoir. Nous voulons profiter, tout simplement. « J'aime ton monde Boucle D'Or. », lui avouais-je en souriant, visiblement amusé alors qu'elle me prenait la main pour m'attirer je ne sais trop où.

J'atterrissais bien rapidement au niveau d'une petite air de jeux, avec un ballon de basket dans les mains. Je ne pus retenir un sourire car Brooke venait de manquer un panier. Elle le savait, ce sport était de loin mon préféré et je le pratiquais depuis des années. En fait, depuis que je suis haut comme trois pommes. Néanmoins, mes problèmes cardiaques m'ont empêché d'intégrer une quelconque équipe, car cela restait bien trop dangereux. Et depuis la greffe du cœur que j'ai reçu, je dois faire attention aux efforts que je fournis. Ce qui est un comble dans le sens où je suis hyperactif et sportif de base. Ainsi, il n'est pas rare de me voir faire du footing le matin, ou bien quelques parties de basket par-ci, par-là. Ce n'est pas vraiment conseillé mais que voulez-vous ? J'ai beaucoup d'énergie à revendre, je ne sais même pas rester assis et immobile sur une chaise plus de dix minutes.

« Je te propose un deal, à chaque panier marqué, tu as le droit de me demander ce que tu veux, genre me poser une question indiscrète, ou alors me lancer un défi, et inversement. » Je tournais la tête vers ma charmante collègue et lui adressais un large sourire. « Très bien. Je sens que je vais apprendre beaucoup de choses sur toi Glaswell. » Oui, j'étais assez sûr de moi, mais je suis bon au basket. Ainsi, je lançais aisément le ballon orange aux lignes noires dans le panier. « Ta position préférée au lit ? » Et bien oui, elle avait précisé ''indiscrètes'' pour les questions donc nous n'allions pas tourner autour du pot. Je lui adressais un sourire volontairement charmeur avant de récupérer le ballon et de le lui lancer dans les mains. À son tour d'essayer de marquer.

La mère de Brooke avait toujours dit à celle-ci que si elle voulait être heureuse dans sa vie, il fallait la prendre du bon côté, ce qu’elle avait toujours fait. En même temps, on ne pouvait pas franchement dire que du haut de ses vingt quatre ans, la jeune fille ait connu de grands malheurs ou de grandes déceptions. En fait, la vie de Brooke était tout ce qu’il y a de plus banal. Pourtant elle ne s’ennuyait jamais, elle pimentait chaque instant de son existence pour ne pas tomber dans la routine. Vivre au jour le jour, vivre l’instant présent était pour elle une sorte de leitmotiv. Elle ne planifiait jamais rien. C’était d’ailleurs amusant de voir le contraste entre Brooke la fille de tous les jours et Brooke la prof de mathématiques appliquées. La première profitait de chaque seconde que la vie lui offrait, alors que la deuxième était très carrée. En effet quand elle n’était pas derrière un bureau la blonde vivait son existence le plus tranquillement du monde. Elle n’était pas une lève tôt certainement car elle était une couche tard. Brooke détestait se lever, en fait les seuls moments où elle appréciait de quitter son lit c’était quand c’est elle-même qui le décidait, ce qui vous l’imaginez était rare. Mais bon une fois qu’elle avait pris sa douche, la Brooke râleuse laissait place à une nana délirante, qui profitait de la vie. C’était cette fille qui était présente avec Edward en ce moment !

Tu m’étonnes que t’aimes mon monde ! Il est rempli de bières, qu’elle venait d’aller chercher dans le rayon adéquate, d’un panier de basket, et d’une jolie fille. Elle lui fit un clin d’œil. Et pour info boucle d’or comme surnom ? J’adore.

Bienvenue au pays magique de Brooke. Bien sûr tout n’était pas toujours rose. Vous allez me dire encore heureux. Qu’est ce que la jeune fille avait vécu de noir dans sa vie ? En fait pas grand-chose. Les seuls moments tristes qu’elle avait connu c’est quand elle avait du rompre avec son premier amour parce qu’elle partait étudier à l’autre bout du pays. Ou alors quand son chien ‘google’ s’était fait écrasé par une voiture, mais là encore, elle était trop petite pour se rappeler de tout. En fait, la vie de la belle Rowen-Glaswell relevait presque de l’existence parfaite, et il faut le dire elle s’en contentait parfaitement, et logiquement appréciait chaque moment à sa juste valeur.

Pardon ? dit-elle quand il lui demanda qu’elle était sa position préférée. Elle explosa de rire. Bah dis donc on ne peut pas dire que tu passes par quatre chemins. Elle s’attendait plus à une question du genre, t’as déjà couché avec combien de mecs, ou alors as-tu déjà été amoureuse. Mais bon joueuse, jusqu’au bout, elle lui répondit. Je n’en ai pas spécialement, mais l’essentiel étant que je domine l’acte. Donc je dirais une position où je suis au dessus ! Le ballon était à présent dans ses mains. C’est clair que si elle continuait les lancers francs à la Tony Parker, elle n’arriverait jamais à marquer, du coup, elle tenta un tir à la Haley James Scott, à la louche ! Bah quoi ? On n’a pas établi de règles précises en ce qui concerne le lancer, non ? Elle se positionna devant le panier, et se concentra, coup de bol le ballon tapa sur le cercle et entra par on ne sait quel miracle. Wow, tout peut arriver ! I’m the best ! Elle leva les bras au ciel comme si elle venait de gagner les championnats du monde de basket ! Elle se tourna vers Edward, et lui jeta un regard malicieux. A mon tour… Sauf qu’étant persuadée qu’elle ne marquerait aucun panier, elle n’avait réfléchi à aucune question. Humm. Elle se mordit la lèvre. Puisqu’aucune question ne lui vint à l’esprit, elle lui proposa un défi ! Va me chercher cinq choses qui te pensent indispensable si tu devais te retrouver sur une île déserte…

« Tu m’étonnes que t’aimes mon monde ! Il est rempli de bières, d’un panier de basket, et d’une jolie fille. Et pour info boucle d’or comme surnom ? J’adore. » Je ne pus retenir un rire en l'entendant parler. Pour qui était-elle en train de me faire passer ? Pour un de ces vieux types gras du bide affalé dans un canapé, en Marcel, une bière dans la main en train de mater un match de football et en zappant sur des clips de nanas en maillot de bain lors de la mi-temps ? Non, je n'étais pas du tout ce type d'hommes, même si dans le fond... j'aime la bière en bon irlandais que je suis, je suis un fanatique de basket et je dois bien avouer que Brooke est une très jolie jeune femme, bien que je n'ai jamais vraiment couru après les blondes. J'ai toujours eu plus d'attirance pour les rousses et les brunes. Mais je serai le plus grand des menteurs si je disais que Glaswell n'était pas d'une grande beauté. « Tu sais parler aux hommes. », lui avouais-je avec amusement alors que je prenais une des bières qu'elle venait de chercher.

Puis le jeu commença. Je venais de marquer un panier et n'y allant pas par quatre chemins, ma question fut très indiscrète. C'est ce qu'elle souhaitait, non ? Je ne pus retenir un sourire face à sa mine amusée. Son rire me réchauffait le cœur tant ce dernier était sincère et vivant. Un vrai bonheur pour les oreilles en somme. Un rire communicatif comme on les aime. « Bah dis donc on ne peut pas dire que tu passes par quatre chemins. » Mes épaules se haussèrent. « Je suis un homme, on ne connait pas vraiment la subtilité. » Et dans le fond, c'est vrai. « Je n’en ai pas spécialement, mais l’essentiel étant que je domine l’acte. Donc je dirais une position où je suis au dessus ! » Je me surpris à me mordiller la lèvre inférieure alors qu'elle s'était déjà retournée pour lancer le ballon de basket comme une petite vieille. Et je m'en voulais déjà d'apprécier l'idée que je me faisais d'elle, même si je n'irais jamais plus loin que quelques pensées.

Et là, miracle, elle marqua un panier. « Bravo Boucle d'Or. » Nouveau sourire en coin. Et j'eus le droit à un défi. « Vas me chercher cinq choses qui te pensent indispensable si tu devais te retrouver sur une île déserte… » Mh... je croisais les bras contre ma poitrine et regardais droit devant moi, les yeux plissés, visiblement en pleine réflexion. Et rapidement, les idées me vinrent à l'esprit. « Je reviens ! » Ainsi je me dirigeais vers différents rayons. Le premier objet fut bien évidemment une brosse à dent. Qui apprécierait avoir une haleine de chacal ? Le second, un couteau. Et bien oui, il faut bien survivre. Le troisième, un pot de Nutella. Le chocolat est essentiel pour le moral. Et le moral, c'est la santé. Et la santé, c'est la vie ! La quatrième chose ? Un bouquin sans hésitation. N'importe lequel, je les aime tous. Et enfin, la cinquième chose ? Un appareil photo style Reflex. J'adore immortaliser les moments. Je revenais avec le tout jusqu'à Brooke, tout sourire. « Je tiens tout de même à préciser qu'en temps normal, j'embarquerai ma femme, mes gosses et mes chiens. Mais ça reviendrait déjà à sept ''choses'' »

Je reprenais ma bière, plongeais ma main dans la poche de mon jeans et en sortais un briquet. Cela me servit à décapsuler la bouteille que je tendis à Brooke. Je m'en ouvrais une autre, en pris une gorgée puis la posais pour lancer le ballon de basket dans le panier avec toujours autant de facilité. « Mh... » Je levais les yeux au plafond puis m'absentais deux minutes avant de revenir avec une trottinette dans la main. « Tu dois faire le tour du magasin le plus rapidement possible et me ramener une chose. Une seule. Une chose que l'on pourrait partager tout les deux. Ah oui ! Et tu as une minute. »

Quand Brooke regardait Edward, elle était loin de l’imaginer comme tous les gars. Au contraire, dés leur première rencontre dans la salle des professeurs de Berkeley elle l’avait trouvé charmant, et s’était imaginé qu’il était prof de médecine ou un truc dans le genre et que quand il rentrait le soir chez lui c’était soit pour sortir sa femme ou alors s’occuper de sa ribambelle d’enfant. La jeune fille ne s’était pas totalement plantée, vu qu’il avait des enfants, et qu’il allait bientôt se marier. D’ailleurs Brooke ne pouvait qu’envier Maria, la jalouser non, mais l’envier c’est sûr. Edward avait non seulement un physique de rêve mais c’était aussi la personne la plus adorable et la plus délirante que Brooke avait rencontré sur ce campus. Qu’il fasse parti de sa vie était juste phénoménal et quand elle avait la chance de pouvoir passer du temps avec lui, comme ce soir, il est clair qu’elle en profitait à trois cent pourcent. Ouais, je sais parler aux mecs, vingt quatre ans d’expérience. Elle se mit à rire, elle était âgée de vingt quatre ans, mais son père lui avait toujours dit que quand elle était née, il était tombée raide dingue d’elle. Bon d’accord c’était son père, mais il n’empêche qu’à peine sorti du ventre de sa mère, elle avait déjà un fan, son meilleur fan à vrai dire.

C’est vrai que la subtilité n’est pas franchement attrait aux mecs. Mais bon, si les mecs devenaient subtils, ça deviendrait tout de suite moins drôle. Un soir alors qu’elle était sortie avec des amies, Brooke se fit draguer par un homme, mais attention, il lui avait débité le grand plan drague. Genre, qu’il était en permission, qu’il n’était qu’une nuit sur le continent et qu’il repartait demain à la guerre, et que si ça se trouve, il ne reviendrait jamais, donc qu’il fallait qu’il s’envoie en l’air avant de retourner défendre le pays contre l’ennemi. Le hic, c’est que Brooke l’avait vu venir à dix kilomètres sur ses grands sabots. Du coup, elle l’avait laissé le draguer, et quand il eut fini, elle lui dit qu’elle n’était pas intéressée, et que la station d’essence, d’où il était vendeur, et où elle l’avait vu y travailler le jour même ne serait pas franchement fière d’apprendre que l’un de ses employés prétende être un soldat.

Pendant qu’Edward partit chercher cinq choses qui lui seraient indispensable s’il devait se retrouver sur une île déserte, elle jeta un coup d’œil dans le centre commercial et se mit à sourire à toutes les possibilités que ça offrait. Elle n’eut pas trop le temps de réfléchir qu’il revint avec tout un tas d’objet. Une brosse à dent ? Ouais normal, elle-même aurait choisi ça en premier. Un couteau ? Y a que les mecs pour y penser. Du Nutella ? T’es sérieux là, du Nutella ? Genre je t’imagine bien, seul sur ton île mangeant ton pot de Nutella. Elle se mordit la lèvre. En fait, ouais, je t’imagine parfaitement. Sauf qu’elle ne lui dit pas qu’elle le représentait nu, recouvert de la célèbre pâte à tartiner. Elle but une gorgée de sa bière chassant cette idée de sa tête. Un bouquin ? Carrément, Brooke choisirait certainement un pavé de 2000 pages sur un mathématicien. Un appareil photo ? Pourquoi pas, après tout il y avoir des millions de photos magnifiques à faire. J’approuve trois de tes choix sur cinq. Et en ce qui concerne la femme, les gosses et les chiens, je n’ai rien de ces ‘choses’ là donc…

C’était à son tour de tirer, bien sûr il marqua. Elle le regarda s’absenter quelques secondes et fut intriguée quand il revint avec une trottinette, et se marra quand il lui annonça son défi. Une minute, wow, mais … Pas le temps d’en dire plus, elle mit un pied sur l’engin et poussa avec l’autre à la recherche d’une chose qu’elle pourrait partager avec Edward. Soixante secondes, c’était ultra méga court pour trouver quelque chose, donc la jeune fille prit le premier truc qui lui vint sous la main, un bocal de cornichon, et revint vers son ami morte de rire. L’image était amusante, une prof de maths, blonde, pliée en quatre sur une trottinette, avec un bocal de cornichon à la main. Dis-moi que tu aimes ça, sinon ça craint. Elle riait comme une débile, mais elle s’en foutait, car avec Edward, elle faisait ce qu’elle voulait, et c’était juste génial. Elle prit le ballon et tenta de nouveau un tir à la louche, qu’elle réussit une nouvelle fois. Tain mais je suis trop douée ! De nouveau elle leva les bras au ciel. Alors continuons dans les défis, hum, je te défie de choisir le menu du repas qu’on va manger ce soir, t’as cinq minutes. Oooh oooh pas si vite dit elle quand elle vit qu’il commença à s’éloigner, elle chopa un foulard qu’elle avait dans son sac à main. C’est les yeux bandés qu’il va falloir me faire un menu de rêve, mon beau…