Enfin, c’était le week-end ! Un instant précis de la semaine que tout individu apprécie à sa juste valeur, moi le premier. Je savais que mon week-end allait être chargé comme d’habitude car je ne suis pas le genre de personne à rester enfermer chez moi durant tout un week-end bien au contraire. En premier lieu, je m’étais levé tôt pour aller en cours. Et, pour une fois j’avais entendu mon réveil sonner ce qui m’avait permis de ne pas rester endormi et de me réveiller après que les cours aient commencé depuis déjà trente minutes. Malgré ce fait, j’avais quand même réussi à arriver en retard en cours. En effet, même si j’étais relativement en avance et que cela me m’était d’excellente humeur – pour une fois que je ne devais pas me stresser – ma voiture avait décidé de faire des siennes. Dieu sait comment j’aime ma voiture et à quel point elle compte pour moi mais ce matin là, si j’avais eu une tronçonneuse sous la main, je l’aurais sans doute séparé en plusieurs parties bien distinctes. Malgré mes compétences en mécaniques, je n’avais pas trouvé d’où venait la panne si bien que j’avais du faire appel à un dépanneur qui, au passage m’avait conduit à l’université de Berkeley. Autant vous dire que je m’étais tapé une belle honte en arrivant à l’heure de la pause dans une camionnette des plus anciennes et des moins classes. Moi qui aie pour habitude de me ramener en cours à l’intérieur de ma somptueuse voiture des années 70 ou encore de me faire amener par mon chauffeur personnel dans sa BMV grande classe. Ce matin, j’étais arrivé dans cette fourgonnette des plus pitoyables. Une chance que le dépanneur écoutait Placebo sans quoi j’aurais sans doute préféré aller en cours à pied. Au point où j’en étais de toute façon…

J’étais arrivé au milieu du cours et comme d’habitude, mon professeur de mathématique perdit vingt minutes de son cours à me répéter que la ponctualité est une qualité requise pour ma vie professionnelle future. Comme si je ne le savais pas déjà. En fait, depuis mon retour de New York qui date à présent de quelques mois, j’ai toujours senti ce professeur frustré de m’avoir dans sa classe. Parce que je suis une célébrité reconnue dans le monde entier ? Sans aucun doute. Ayant connu son fils qui a essayé de percer dans le domaine du cinéma tout comme moi, à l’inverse, il n’a jamais eu la chance de décrocher un bon rôle dans un quelconque film ou dans une quelconque série. Depuis, je crois que Monsieur Harrison ne m’aime pas trop, surtout quand on sait que j’avais auditionné pour une le même casting que son fils mais que c’est moi qui ai été choisi. Dommage pour lui mais, il n’avait pas du tout le charisme pour ce rôle de toute manière.
Quand le cours s’était achevé, un autre avait commencé. Comme la plupart des étudiants de Berkeley et de la Californie entière, j’avais les yeux rivés sur la pendule juste au dessus de la porte. J’espérais chaque instant que le temps allait s’accélérer et que la sonnerie alertant la fin des cours allait sonner. Malheureusement, il n’était que 13 heures 30 alors autant dire qu’il allait falloir se concentrer encore quelques heures ou, rêvasser.

16 heures 05. Et voilà, ce que tout le monde attendait depuis le début de la journée voire le début de la semaine se produisit. La sonnerie indiquant la fin des cours se mit à retentir dans tout le bâtiment universitaire et c’est à ce moment qu’on pu entendre toutes les portes des classes s’ouvrir et se claquer contre les murs. Les élèves, tous plus pressés les uns que les autres courraient, criaient et rigolaient dans les couloirs. La plupart étaient en train de raconter leur projet pour le week-end et certains projets que je pu entendre me firent sourire. J’entendis une jeune femme parler de moi lorsque je passai à côté d’elle. Je lui adressai un faux sourire ne me souvenant pas que j’avais prévu quelque chose en sa compagnie puis, je lui demandai quelques informations avant de reprendre mon chemin en direction de la porte de sortie – ou d’entrée – de l’université.

Le soir, j’étais passé récupérer ma voiture en ville et j’avais partagé une bonne bière avec le garagiste qui avait bien pris soin de ma Pontiac. Il devait être 20 heures et, étant en ville, je décidai que cela ne me servait à rien de rentrer pour revenir plus tard m’amuser en boîte ou dans un bar en compagnie d’amis. Je me dirigeai donc vers le Bionart, un bar très réputé à Berkeley pour sa bonne ambiance et pour la majorité des clients qui sont des jeunes de mon âge. Je garai ma voiture à quelques pâtés de maisons avant de me rendre dans ce bar. M’installant au comptoir, je commandai une bière qui ne tarda pas arriver…

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