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un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ?

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Zachariah La Tour Dubois
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? EmptyVen 15 Oct - 16:48


un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? 2yxhikx
Edward Luke Hildebrand & Catahleen Kloye Hammersmith


I want to wish you well, I didn't watch you go cause I suppose I don't know how. I will remember you not the way you left but how you lived and what you knew. I want to feel your hands I want to feel your fire burning right from where I stand. I want to know it's you when I hear your voice inside my head, inside my room. I want to touch the sky I want to see the stars twinkle like they were your eyes. katie herzig - wish you well




    Vendredi 15 octobre :

    Alanna Gardner et Edward Luke Hildebrand. Edward Luke Hildebrand et Alanna Gardner. Allongée sur mon lit, dans la chambre d'amis chez Aymeric mon correspondant, je peine à trouver le sommeil. Ces deux noms trottent dans ma tête depuis déjà pas mal d'heures - pour ne pas dire jours-. Nous ne sommes à Paris que depuis à peine trois semaines qu'il faut déjà que je me retourne le cerveau toute seule. Après tout, je n'ai entendu que des bruits de couloirs à leur sujet, des ragots qui ne sont que du vent ... Enfin je pense. Dans ma famille, nous sommes comme Saint Thomas : Nous ne croyons que ce que nous voyons. Tant qu'il n'y a pas de preuves matérielles, on ne peut fonder aucune accusation valable. Le problème avec mon caractère c'est que j'ai une -très- légère tendance à me faire des films pas possibles à la moindre occasion. Certains disent que c'est mon côté paranoïaque qui ressort alors que d'autres préfèrent penser que c'est un signe évident de manque de confiance, notamment en soi-même. Un mix des deux semble être plus que probable si vous voulez mon avis. Bref, tout ça pour dire qu'avant de devenir complètement folle, il faut que je fasse le point sur Edward, mes sentiments et tout ce qui s'ensuit. Faire un point avec Edward serait également une bonne chose. Sauf que bien évidemment, je suis incapable d'aller vers lui pour lui demander des comptes. Après tout, de quoi je me mêle ? Il pourrait très bien m'envoyer balader en me signifiant que c'est sa vie et qu'elle ne me regarde pas le moins du monde. Bon dans un sens, il aurait raison de me dire ça mais ... Nos vacances en Corse ne signifiaient donc rien du tout ? J'aurai aimé demander des conseils à Drew qui est son meilleur ami mais ce dernier en ce moment a des petits cœurs dans les yeux, sourit niaisement toutes les trente secondes et répond un oui extasié à chaque question qu'on lui pose. La raison à ce dérèglement ? Le mariage. Mariage qui lui donne un air imbécile. Et moi je suis une imbécile de ne pas oser questionner Edward ...

    Samedi 16 octobre :

    Après avoir réfléchi une bonne partie de la nuit, j'ai décidé de faire le premier pas envers l'epsilon afin que l'on puisse parler comme deux adultes responsables que nous sommes et qu'il n'y ait pas de malentendu ni de mal être à chaque fois que nous nous voyons. Dès mon réveil, je pris donc mon téléphone pour lui envoyer un message. Je vis alors que j'en avais reçu un hier soir ... Perdue dans mes pensées, je n'avais même pas vu l'écran s'allumer. Le message provenait d'Edward. Le coeur battant à tout rompre, j'ai appuyé fébrilement sur le mot lire. Son texto était court, il me demandait juste si je voulais bien le rejoindre au pied de la Tour Eiffel à 14 heures. Avec un pincement au cœur, je lui répondis rapidement que je serai présente à l'heure dite. Pincement qui reflète à la fois du soulagement et de la déception. Soulagement car au moins, je n'ai pas reçu de texto qui me signifie que lui aussi va se marier avec Alanna. Déception parce que les mots qu'il a employé sont plus qu'informels. J'ai limite l'impression de n'être qu'une vague connaissance parmi tant d'autres. Bref, ce n'est pas la peine de ressasser inlassablement ces quelques mots et de me morfondre comme une adolescente en mal d'amour. Maintenant, je n'ai plus qu'à attendre. Enfin, il faut tout d'abord que je songe à me préparer. Et à prendre mon petit déjeuner aussi. En descendant l'escalier, je tendis l'oreille pour ne pas surprendre une conversation entre le père et le fils De Lavignères qui ne me regarderait en rien. Si jamais, je les entends, je n'aurai qu'à me rendre dans la salle de bain en oubliant mon petit déjeuner. Par chance, aucun son ne se fit entendre d'en bas. A vrai dire, l'appartement est vide. Sur la table de la cuisine, un mot avait été griffonné en toute hâte : « Suis chez Manon toute la journée, A + » Ça c'est du Aymeric tout craché. Partir sans me laisser ne serait-ce qu'un numéro de téléphone où le joindre en cas de problème ...

    La matinée s'écoula lentement. Beaucoup trop lentement à mon goût. Les aiguilles de ma montre bougeaient avec la rapidité d'un escargot et à un moment, j'ai même penché mon oreille au dessus pour vérifier qu'elle fonctionnait toujours. Quand la pendule du salon indiqua 13 heures, je pris pèle-mêle ma veste et mon sac avant de refermer la porte d'entrée. Pour me rendre jusqu'à la Tour Eiffel, je pris les transports en commun, le métro parisien, pour terminer par une marche. Prendre un taxi aurait été certainement beaucoup plus rapide et efficace mais le fait est que je ne roule pas sur l'or. A 13h54, me voilà arrivée auprès de la dame de fer. Le site grouillent de touristes armés de leurs appareils photos numériques. Retrouver Edward dans cette foule va se révéler aussi difficile que de retrouver une aiguille dans une botte de foin. Finalement je l'aperçois. De dos certes mais je sais que c'est bel et bien lui. Je me dirige donc vers lui en me faufilant parmi un groupe de japonnais qui mitraillent littéralement tout ce qui passe sur leur chemin. Une fois à sa hauteur, je me plante devant lui en essayant de prendre un air décontracté et de sourire. « Salut ... » Ma respiration est quelque peu saccadé, dieu il me fait toujours le même effet. Mon entrée en la matière est pour le moins banale ... Il faut que je trouve quelque chose à dire de plus original. Et vite. Cependant, je n'y arrive pas. Le problème qui se pose est simple : Mon cerveau est en mode off et le nom d'Alanna Gardner vint se graver en rouge dans ma mémoire ...
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MessageSujet: Re: un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? EmptyMar 26 Oct - 22:56

un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? 689743001
« All that I fear, don't turn away
And leave me to plead in this hole of a place.
What if I never break. Estuary won't you take me, far away... »


    Je venais de trouver la solution à mon problème, mais voilà qu'à nouveau j'étais perdu. Les femmes savent-elles à quel point elles nous font tourner la tête ? Savent-elles qu'elles nous forcent à réfléchir, nous, les hommes ? Ouais parce que franchement, je l'avoue hein, mais la réflexion n'est pas vraiment notre fort. Enfin je parle de la réflexion en matière d'amour bien sûr. Parce que je ne suis pas un idiot non plus. Réfléchir, c'est ma tasse de thé. Si vous ne me croyez pas, vous verrez bien quand je serai président. Mais mélanger réflexion et sentiments amoureux, ça ne me réussit pas. Alanna Gardner, Catahleen Hammersmith. Catahleen Hammersmith, Alanna Gardner. Pourquoi moi, hein, pourquoi ? Je n'avais jamais eu de chance de ce côté là. Enfin c'est pas tout à fait ça. Puisque Catah' et Alanna sont des filles merveilleuses toutes les deux. Et que moi je suis un pauvre minable coincé entre… Un fondant au chocolat et une tarte à la framboises. Ma comparaison est pitoyable. Certes, mais c'est presque la même chose. Quand je suis à la cafét' et que ces deux desserts se présentent à moi, je reste là, comme un con. Des fois, je ne voulais tellement pas faire de choix que je prenais un fromage blanc. Je fuyais la décision. Imaginez seulement que je ne prenne aucune décision, et qu'au final je laisse partir la femme de ma vie. Edward Edward, ressaisis-toi mon vieux. C'est bon hein, ce ne sont que deux filles. Pourquoi se mettre dans un tel état ? Fichue conscience, aide moi plutôt que d'essayer de me calmer. Bon, on inspire, et on expire.

    Hop, mes yeux s'ouvrent. Une seconde, je me demande où je suis, où est passée ma chambre. Puis je comprends que je suis à Paris, chez Manon très exactement. Oh et crotte, aujourd'hui j'ai rendez-vous avec Catahleen. Crotte pas dans le sens où je n'ai pas envie de la voir, au contraire même, mais crotte dans le sens où j'appréhende, je suis perdu. J'ai peur de la voir parce que je ne sais pas quoi lui dire. Parce qu'elle a sûrement eu vent de quelques rumeurs concernant Alanna et moi, d'ailleurs je ne sais pas ce que ces rumeurs pourraient dire. Puisqu'il n'y a rien eu, pour l'instant. J'ai peur aussi parce que le message que je lui ai envoyé la veille ne reflète aucune marque d'affection, rien. Comme si j'avais envoyé un message à une inconnue. Sauf que Catah' était loin d'être une inconnue. Penser à elle me fait toujours le même effet. La seule différence c'est qu'aujourd'hui penser à Alanna me fait le même effet. Alors, mon idiotie en matière d'amour m'avait poussé à écrire ce message informel à celle qui… Celle qui… Je ne sais même pas comment terminer cette phrase. Alors, toujours allongé dans mon lit, je referme les yeux. Parce que je ne sais pas si c'est pareil pour vous, mais quand une journée que je n'ai pas envie de vivre pour X raison se présente à moi, je me prélasse dans mon lit en espérant pouvoir échapper à ce qui m'attend. J'étais dans un état comateux, à deux doigt de me rendormir alors que je n'étais pas du tout du genre à m'endormir à nouveau à cette heure-ci quand mon téléphone vibra, et me ramena à la raison. Je l'attrapai, le coeur battant, et me rendis compte qu'il s'agissait de Catahleen, m'affirmant qu'elle serait présente au rendez-vous que je lui avais fixé. "Mmrph…" Un soupire, et je m'allongeai sur le dos, mon oreiller par-dessus ma tête. Les filles me rendent marteau. À un point même que j'aurais bien envie de m'exploser la tête contre un mur tiens. Allez, on inspire, et on expire.

    Une fois hors de mon lit, et un peignoir sur le dos, je descends en direction de la cuisine, où miss Manon est confortablement installée, en train de boire un café. Je la salue, m'installe en face d'elle, et me serre une tasse de café. Je prends également un petit croissant, faut avouer que les français font de bonnes viennoiseries pour le matin. Et quand ma meilleure amie me demande ce que j'ai de prévu aujourd'hui, je ne peux pas lui mentir, et lui annonce que je dois voir Catah' à 14h. J'ai bien cru qu'elle allait me sauter au cou. Quant à moi j'essayais de masquer au mieux mon malaise, acquiesçant simplement à ses cris de joie. Hystérique ma Manou, hystérique. J'avale rapidement mon petit déjeuner, et file prendre une douche, avant de m'habiller. Le rituel de n'importe quel matin quoi. Puis j'enfile une veste, des chaussures, et je préviens miss Petrov-Versier que je pars déjà, histoire de faire un tour avant d'aller à mon rendez-vous. Voilà qu'il est 11h30, et que je me retrouve sur les quais de la Seine. Y'a des amoureux qui s'embrassent. Et moi je suis là, mains dans les poches, et je me sens con. Je pense à elle. Enfin à elles. Et même quand je me demande laquelle des deux est entrée dans mon esprit en première je n'ai aucune réponse. Je lève les yeux vers le ciel. Est-ce un complot ? Ouais c'est ça en fait, elles doivent comploté contre moi, le malheureux petit Edward Luke Hildebrand. Je soupire, je suis de plus en plus minable. Je me faufile finalement dans une petite rue, laissant mon instinct me guider jusqu'à une boulangerie, de laquelle je ressors avec un bon sandwich parisien, dans une petite baguette purement française. Je retourne finalement vers les quais, m'asseyant sur un petit muret, les pieds dans le vide. Et je mange. Si à la prochaine bouchée je tombe sur un cornichon, c'est Alanna que j'aime. Si c'est une tomate c'est Catahleen. Au final, je m'arrête de manger, et je jette la fin de mon sandwich à la poubelle. Minable ! Bref, on inspire, et on expire.

    Il est 13h40, le temps que je marche jusqu'à la Tour, il sera l'heure H, du jour J, du mois M, de l'année A. Pitoyable ! Des fois mes pensées sont ridicules. Bref, tais-toi et marche Ed', tais-toi et marche. 13h51, les Japonnais nous ont envahis, c'est officiel. Y'en a là, là-bas, et ici aussi. En fait y'en a partout. Qu'est-ce qu'elle a de si spéciale la Tour Eiffel ? Je lève la tête, et waou ! C'est vrai qu'elle est immense, et qu'elle envoie. Bref, je baisse la tête, et je fouille l'endroit du regard, cherchant celle à qui j'ai donné rendez-vous. Je pouvais la reconnaître parmi des centaines de milliers de silhouette, et là, de sûr, elle n'était pas là. Alors je restai là, planté, à attendre de la voir apparaître sous mon nez. Quand tout à coup, elle apparut sous mon nez. Souriante. Bien que je pouvais détecté quelque chose d'étrange dans son sourire. "Salut." Je lui souris en retour, le plus sincèrement possible. Et non sans hésité, je m'approche d'elle et lui dépose un baiser sur la joue, avant de m'écarter maladroitement. Elle m'avait toujours fait perdre mes moyens. Ce n'était pas près de changer. Que dire maintenant, que dire ? "Tu vas bien ?" Oh mon Dieu, j'ai honte. C'est fou comme je suis original. Je grimace, souriant légèrement comme pour détendre l'atmosphère. "Je suis mal à l'aise, ça se voit non ?" Et je laisse finalement échapper un léger rire. On inspire, et on expire...
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? EmptyJeu 9 Déc - 22:53


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Certains disent que les plus belles histoires d'amour sont celles qu'on n'a pas eu le temps de vivre jusqu'au bout. La notre dépassera celle de Roméo et Juliette par sa beauté et on s'en souviendra encore dans quelques années.



    Le questionner. Oser lui demander des explications sur ces rumeurs qui circulent et sur le nom d'Alanna Gardner qui se rattache systématiquement au sien en ce moment. Ou alors se taire. Fermer les yeux et faire semblant de ne rien voir, de ne rien ressentir. Cruel dilemme auquel je devais faire face aujourd'hui. Mon envie de savoir voulait être rassasié. Cependant, il y avait un petit bémol : La souffrance. La souffrance d'apprendre que oui Alanna est plus importante que moi pour lui. La souffrance de lire dans ses yeux qu'il est amoureux d'elle. La souffrance de lui sourire comme si de rien n'était alors qu'une telle nouvelle me briserait certainement le cœur en un nombre incalculable de morceaux. Merde, je déteste les dilemmes. Je déteste grandir. Je déteste devenir adulte. J'aimerais revenir quinze ans en arrière et me replonger dans l'enfance avec mes cinq frères et ma sœur. Oublier que grandir c'est avant souffrir. Oublier qu'aujourd'hui, je vais probablement me prendre la plus belle claque de ma vie. Tout oublier pour ressentir les joies et l'insouciance qu'il y a dans chaque enfant. J'en demande trop ? Oui sûrement. N'est-ce pas là le leitmotiv de chaque être humain ? On en demande toujours trop ou toujours plus pour être certain d'avoir quelque chose au final. Un enfant fera une liste géante à noël tout en sachant pertinemment qu'il aura forcément plusieurs cadeaux de sa liste. Le problème c'est que je n'ai pas de liste moi. Ou alors si une liste mais alors avec un seul nom dessus et pas des moindres : Le sien. Allez ma fille, arrête de stresser. Advienne que pourra maintenant. Comme un célèbre proverbe le dit : la peur n'évite pas le danger. Donc on souffle un grand coup et c'est parti ...

    Face à lui je ne sais que faire. Quel est le bon comportement à adopter ? Franchement, pas la moindre idée. Certains diront qu'il faut juste être relaaaaax. Mouais ... Alors ça c'est plus facile à dire qu'à faire. A part mon salut qui frôle le pitoyable, je reste aussi muette qu'une carpe. J'attends qu'il prenne la parole. Qu'il prenne les choses en main surtout. C'est lui l'homme, c'est sur lui que circulent des rumeurs donc c'est à lui de gérer la situation. Normal quoi. J'évite de le regarder droit dans les yeux parce que j'ai bel et bien peur de me perdre une nouvelle fois dans ce regard clair. Et il faut absolument que je garde la tête froide pour la conversation qui risque de suivre. Ne pas être distraite, c'est ça la clé. Néanmoins je n'avais pas prévu qu'il vienne coller sa joue froide contre la mienne. L'espace d'une fraction de seconde, je ferme les yeux pour mieux ressentir ce contact physique. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Fermer les yeux comme ça, c'est juste me replonger dans les souvenirs de ces derniers mois. Et il ne faut pas. Garde la tête froide ma fille, c'est la clé. Notre échange de baiser mutuel sur la joue est maladroit, gauche ... Un peu comme deux adolescents qui ne savent pas s'y prendre et qui ne savent pas comment faire dans une telle situation. Ça me fait légèrement sourire. Et ça me fait de la peine en même temps. Parce qu'Edward et moi ne sommes plus deux adolescents pré-pubères. Nous sommes encore moins, deux vieux potes qui se tapent la bise dès qu'ils se voient. Bah, nous sommes quoi alors au juste ? Bonne question. Le souci c'est que je n'ai aucune réponse satisfaisante en réserve. Je n'ai même pas une ébauche quelconque de réponse. Rien. Nada. Nothing. Le trou noir dès qu'il s'agit de qualifier notre relation. Pourtant, je me creuse la cervelle. Il ne faut pas, garder la tête froide est la clé donc on se calme et on garde son esprit clair ...

    Tu vas bien ? Oh non, pas cette question. Bon évidemment, il était difficile d'y échapper. Quatre-vingt dix-neuf pour cent des personnes que l'on interroge disent poser cette interrogation dans la minute qui suit le bonjour formel. Et forcément, Edward ne fait pas parti du un pour cent restant ... Répondre oui serait lui mentir effrontément, seulement lui répondre non serait également lui mentir. Donc je dis quoi ? So so ? Hmm ... Pas convaincant du tout mon affaire. Je lève mon visage vers lui pour le regarder ... Ah non, c'est vrai pas les yeux. Bah, je vais regarder son nez tiens, comme ça pas de danger. En quête de la bonne réponse, j'ouvre la bouche et reste une bonne dizaine de secondes sans rien dire. Euh ... Oui pour l'instant ça va. Et toi ? Voilà, ajouter le pour l'instant c'est ce qu'il fallait faire. Rester neutre et évasive. Parce que sortir un grand ouiiiii digne d'une véritable nunuche qui voit la vie en rose, c'est pas mon genre. Et sortir un non ferme de la fille torturée qui voit tout en noir ... C'est pas terrible non plus. Là au moins, j'ai à peu près trouvé un juste milieu correct. Enfin je pense. Je suis mal à l'aise, ça se voit non ? Et moi donc ! Je suis aussi détendue que s'il l'on me proposait de faire un saut en élastique dans les minutes qui arrivent. Je laisse échapper un léger rire tout en haussant doucement les épaules. Je ne vais pas lui en vouloir d'être mal à l'aise. A vrai dire, je crois que je n'arrive pas à lui en vouloir. Affligeant. pathétique même, je le sais bien. Je tente néanmoins de reprendre la discussion tout en me demandant ce qu'il est approprié de dire. Qu'est-ce que je disais ? Je suis pathétique. Avoir 98/100 de moyenne et ne même pas être capable d'avoir un échange banal avec Edward ... Mon dieu, je me fais honte toute seule. Oui ça se remarque un peu ... Je ne dois pas être douée pour mettre les gens à l'aise. De mieux en mieux. Tu te montres sous ton meilleure jour ma fille, bravo. Faire l'étalage de mes défauts, c'est tout ce qu'il faut pour le faire fuir dans les minutes à venir. Quel est le mot déjà que j'ai employé pour me définir ? Ah oui voilà, pathétique ...
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MessageSujet: Re: un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? EmptyMar 14 Déc - 15:24

un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? 33dcm09
« You grow, you grow like tornado, you grow from the inside,
Destroy everything through, destroy from the inside, erupt like volcano,
You flow through the inside, you kill everything through, you kill from the inside. »



    La vie est cruelle. Elle nous regarde vieillir, souffrir, aimer, en riant de nos erreurs et en se moquant de nos doutes. J'aimerais la provoquer en duel, la vie. Lui foutre la raclée de sa vie pour qu'elle arrête de se la jouer. Un jour, je vous le promets, un jour j'aurais ma revanche sur elle. Je vivrais heureux, et je la regarderais de haut. Ce jour-là, je serai président des États-Unis, soit l'homme le plus puissant du monde. Et j'utiliserais ma puissance pour rétablir l'égalité, aussi contradictoire cela soit-il. Je serais peut-être marié avec… Qu'importe qui, et j'aurais peut-être des enfants aussi. Si elle le veut bien. Non, mais en fait, il n'y a pas de "qu'importe qui", et c'est bien cela le problème. Tant que je ne l'aurais pas trouvé, tant que mon coeur n'aura pas choisi, mon plan tombe à l'eau. Et c'est exactement pour ça que la vie se fout de moi. Le pire, c'est qu'elle me regarde comme si c'était évident, comme si la réponse se tenait debout devant moi. Alors j'essayais d'ouvrir les yeux, et c'est elle que je voyais. Catahleen. Et son regard bleu clair. Mais en fermant les yeux, à chaque clignement, c'était Alanna que je voyais. Et lorsque j'étais avec miss Gardner, c'était le contraire qui se passait. Face à moi, en ce moment même, il y avait de nombreux souvenirs de Corse, des tonnes et des tonnes de sourires échangés ou regards croisés, ce fameux ascenseur que je ne pourrais jamais oublier, tous ces éclats de rire aussi. C'était Catah', et tout ce que j'avais pu vivre avec elle. Et même si elle semblait ailleurs, et plus terne que d'habitude, elle rayonnait. Et un léger coup de vent emporta son parfum jusqu'à mon nez. Ce parfum unique, que j'aurais pu reconnaître parmi un millier d'autres. Alors oui, à ce moment-là oui, cela semblait évident, comme si mon coeur avait choisi depuis toujours. Mais peut-être que je ne m'en suis pas rendu compte, pas encore…

    Et quand elle lève le visage vers moi, et que le soleil caresse doucement chacun de ses traits, c'est mon coeur qui se réveille, et ma gorge qui se serre. C'est quoi ces fichus symptômes physiques ? Qu'est-ce que je dois comprendre ? J'ai l'impression d'être aveugle, pourtant il faudra bien que je me débrouille pour retrouver la vue. Et elle répond à ma question. Elle va bien pour l'instant. Oulà ça y'est, maintenant il y a trop de messages cachés, je commence à être perdu. Je souris bêtement, puis acquiesce sans vraiment réfléchir. "Oui oui, ça va plutôt bien." Okay, je suis en mode pilote automatique. Je ne contrôle plus rien, je suis prisonnier de mon corps. Ma main frotte mon front sans même que je la contrôle. Et je me décale sur le côté sans m'en rendre compte lorsqu'un passant apparemment pressé s'approche dangereusement de moi. Et encore une fois, ma mâchoire articule des mots que je découvre au moment où ils sortent de ma bouche. J'avoue ne pas être à l'aise. Bah bien, bravo. J'ai l'impression qu'on est des comédiens. Et sans le vouloir, je crois qu'on joue le parfait stéréotype du couple coincé et mal à l'aise qui ne sait pas où il en est. C'est finalement la voix de Catahleen qui me réveille. Je reprends alors le contrôle de mon corps. Et je secoue la tête. "Non, ça vient pas de toi Catah', ça vient de moi." Ce qu'il y a de bien maintenant que je suis moi-même, c'est que je suis direct et sincère. Catah' n'a rien demandé, et moi je nous mets dans cette situation. Mon petit coeur s'emballe pour une autre, les rumeurs se répandent, et voilà où on se retrouve. L'un en face de l'autre, au pied de la Tour Eiffel. Je me mords la lèvre, commençant à chercher mes mots, car de toutes évidences, je lui dois des explications.

    Alanna et moi-même nous entendions très bien. Certes, c'est un fait. Et depuis peu, on passe beaucoup de temps ensemble. Même que l'on dort tous les deux chez Manon par moment (sans dormir ensemble hein), comme si c'était le destin qui forçait le tout. Ce que je dois expliquer à Catahleen, c'est pourquoi les rumeurs parle d'une éventuelle relation entre Alanna et moi. Et je dois aussi lui dire si ces rumeurs disent vrai, ou non. C'est là que j'hésite. Pourtant au fond de moi, je connais la réponse. C'est comme lorsqu'on est face à un dilemme. On sait pertinemment quel va être notre choix, mais on hésite longtemps, très longtemps. Enfin ce n'est pas vraiment de l'hésitation, mais plutôt un refus, une tristesse à abandonner l'autre option, si on peut dire cela comme ça. Mon intense réflexion paraît longue, mais pourtant elle ne dure que quelques millièmes de secondes, et lorsque je reprends la parole, c'est comme si j'enchainais sur ce que j'ai dit avant. "Tu dois avoir eu vent des rumeurs qui circulent sur Alanna et moi… Et c'est exactement ça qui nous met mal à l'aise." Je plonge mon regard dans le sien, de manière à ce qu'elle voit que je suis sincère dans ce que je vais lui dire. "Et ces rumeurs sont basées sur des faits réels, car oui, Alanna et moi passons beaucoup de temps ensemble, plus qu'à la normale." J'hausse ensuite les épaules, une petite moue sur le visage. "Mais…" Stop ! Arrêt sur image. J'ai la bouche ouverte, et je suis sur le point de finir ma phrase. Catahleen elle, a le regard anxieux. Mais, mais quoi ? Vous êtes pendus à mes lèvres n'est-ce pas ? Mon regard dans celui de Catah', j'ai l'impression de comprendre. Tout ce que j'ai ressenti pour elle auparavant refait surface. Comme si l'évidence se présentait à moi. Comme si Catahleen était l'évidence. Je ne sais pas si cette réponse est temporaire, si une fois que je serais face à Alanna tout changera. Mais j'espère que non. Car malgré l'inconfortable situation dans laquelle je me trouve, je me sens bien. J'ai l'impression d'être noyé dans un ciel bleu clair apaisant. Ce sont en réalité les yeux de mademoiselle Hammersmith. Et attention, action ! "… ce n'est pas parce que nous passons plus de temps ensemble qu'il y a quelque chose entre elle et moi…"
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MessageSujet: Re: un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? EmptyMar 21 Déc - 22:59


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Edward Luke Hildebrand & Catahleen Kloye Hammersmith


« Si tu savais tous les chemins que j'ai employés pour arriver jusqu'à toi. Je voudrais que le temps s'arrête pour pouvoir le vivre, te découvrir et t'aimer comme tu le mérites. Je suis d'une autre société, je suis le mal, toi le bien, je suis ta différence, mais je crois que je t'aime, alors demande-moi ce que tu veux. » sept jours pour une éternité.



    Paris, la ville des amoureux. Paris, connue pour être l'une des plus belles villes du monde entier. Suivant la tournure qu'allait prendre les choses entre Edward et moi, Paris serait d'ici quelques minutes une ville maudite pour la petite américaine que je suis. La beauté des monuments et des jardins si célèbres en France paraîtrait bien fade si jamais il venait à confirmer les bruits de couloirs que l'on entendait sur Alanna et lui. Comme le séjour en Corse me semblait bien loin à présent. Il ne s'était passé que quelques semaines et pourtant j'avais cette fâcheuse impression qu'une éternité s'était écoulée. Je me demande si ces souvenirs ne sont pas juste bon à être oubliés, si la mémoire n'est au final qu'un vaste puits de souffrance. Tant de choses avaient changé -et pas forcément en bien- que je n'arrivais plus à avoir les idées claires. Comment ai-je pu être aussi aveugle au point de ne pas remarquer la iota débarquer dans la vie de l'epsilon ? A croire que je refuse de regarder la vérité en face. Se bercer de tendres illusions pour ne pas souffrir et voir la réalité en face. Hmm ... Cuisant échec. Maintenant, j'étais cernée par les doutes et je souffrais. Je savais qu'il fallait que je me batte si je voulais l'avoir rien qu'à moi. Seulement ... N'était-ce pas trop tard ? N'avais-je pas ouvert les yeux au moment même où la fin approchait ? Trop d'interrogations se bousculaient dans ma tête et tellement peu de réponses. Trop de questions pour mon esprit qui tanguait dangereusement comme un bateau en pleine tempête. Contre ma propre volonté, mes yeux se levèrent néanmoins vers lui. Grave erreur. Son regard clair ma transperce et je n'ose plus esquiver le moindre mouvement. Allez, Edward, abrège le suspens et dis-moi la vérité, si cruelle soit-elle pour moi.

    La situation est tellement gênante pour nous deux, que nous en sommes réduit à nous cantonner aux politesses d'usage comme le ferait n'importe quelles connaissances. Alors c'est ça le prochain avenir qui va me lier à lui ? De vagues phrases dénuées de sens, du blabla vide de toute saveur. Merci bien, je m'en passerai. Faire semblant après tout ces mois passés avec lui ... C'est juste impossible à concevoir ne serai-ce que l'espace d'une seconde. Et le voilà qui me dit « Oui oui, ça va plutôt bien. » Mince, son "plutôt" ne me plait pas vraiment. Voire pas du tout. Il va plutôt bien du genre : je vais plutôt bien même si j'aurais préféré une journée plus ensoleillée ou bien, il va plutôt bien pour l'instant parce qu'il n'a pas encore eu le temps de m'annoncer une mauvaise nouvelle ? Les interprétations peuvent être multiples et je dois avouer que j'en préfère certaines à d'autres. Je laisse le silence s'installer entre nous. Je ne sais quoi répondre, lui laisser tout le contrôle est peut être la meilleure solution. De toute manière, je n'ai rien à dire. Juste à attendre qu'il veuille bien tout m'expliquer. Qu'il me rassure ou qu'il m'enfonce la tête sous l'eau. Finalement, Edward reprend la parole pour m'avouer que ce malaise évident n'est que de sa faute. Uniquement de la sienne et que je n'y suis pour rien. Je dois y comprendre un sous entendu quelconque ou pas ? Il est bien énigmatique. Ou alors c'est moi qui refuse de comprendre. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis totalement perdue. Je baisse les yeux pour regarder le sol sous mes pieds. Allez Edward, abrège le suspens une bonne fois pour toute s'il te plait.

    « Tu dois avoir eu vent des rumeurs qui circulent sur Alanna et moi… Et c'est exactement ça qui nous met mal à l'aise. Et ces rumeurs sont basées sur des faits réels, car oui, Alanna et moi passons beaucoup de temps ensemble, plus qu'à la normale. » Acte un, scène un. Il me révèle enfin qu'Alanna a pris une place plus qu'importante dans sa vie. Et par la même occasion, je me prends comme un coup de massue sur la tête et une douleur vive grandit dans ma poitrine, un peu plus lors des secondes qui passent. J'appréhende à présent la scène numéro deux de cet acte. Je me mords avec violence la lèvre inférieure pour m'éviter de trop m'enfoncer dans cet espèce de trou noir qui est apparu devant mes yeux. Mes yeux qui fixent d'ailleurs la jeune homme pourtant je ne le vois pas réellement. Réagis Catahleen bon sang. Je me dois de répondre quelque chose. Ne serait-ce qu'une banalité histoire qu'il voie -enfin plutôt qu'il croit- que tout va bien. Même si c'est tout le contraire que je ressens. Toutefois c'est un simple « Oh ... » qui s'échappe de mes lèvres. Alors là, bravo je frôle le ridicule. Incapable d'articuler un mot correctement, je communique à présent par une simple monosyllabe. J'arrive tout de même à soutenir son regard sans avoir les yeux qui me picotent. Je progresse. Je ne vais pas fondre en larmes. Tout du moins, pas tout de suite et pas devant lui. Son "mais" fait monter encore un peu plus la pression. J'étais déjà stressée mais là, je suis au bord de la syncope. L'angoisse doit se lire sur tous les traits de mon visage. Mais, mais, mais ... Quoi ? Pourquoi s'est-il arrêté en plein milieu de sa phrase ? Pourquoi met-il autant de temps à poursuivre ? bon sang, mais je vais finir cinglée avec lui ! Et finalement, les mots que j'attendais fébrilement depuis tout ce temps sont parvenus jusqu'à mes oreilles. Le poids que j'avais sur le cœur s'envola comme par magie et ce fut comme une délivrance. Pourtant, du à un trop plein d'émotions, c'est un faible « Oh ... » qui se fit entendre. Bon, là c'est sûr et certain, je passe pour une retardée pure et simple. Je mériterai bien deux baffes. Je me rapproche doucement de lui et ose un léger sourire. « Alors entre Alanna et toi ... tu, 'fin vous ... Rien ? » Je m'exprime aussi adroitement qu'un alcoolique qui s'est enquillé un nombre incalculable de verres. Ça fait peine mais je m'en fiche royalement.
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MessageSujet: Re: un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? EmptyJeu 6 Jan - 19:03

Edwarleen ♥

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love is to be lived.

This one's for the lonely, the ones that seek and find, only to be let down time after time. This one's for the torn down, the experts at the fall. Come on friends get up now you're not alone at all. This one's for believing, if only for it's sake. Come on friends get up now, love is to be made. • Greg Laswell - Comes and Goes


    Elle s'approche de moi, doucement. Son sourire me fait quitter la Terre ferme, et je m'envole pour le paradis. Comment avais-je pu imaginer, ne serait-ce qu'une seule seconde, que le sourire d'une autre me ferait le même effet que le sien ? Peut-être que la phase de doute est un passage obligé quand on est amoureux. Un peu comme une mise à l'épreuve. Mettez-moi donc à l'épreuve, je suis prêt maintenant, j'ai saisi le message. Envoyez moi Miss Monde, je n'en aurais que faire. Il y en a qu'une, et c'est elle. Cette magnifique petite brune. Je ne peux d'ailleurs que sourire à sa maladresse. Elle est tellement mignonne quand elle s'y met. Je lui renvois alors son sourire, et secoue la tête, répondant d'une voix légèrement rauque, comme pour lui montrer que je suis sûr de moi. "Rien du tout." Et à ce moment là, j'ai envie de la serrer contre moi, pour au moins une éternité. J'ai envie de lui prendre la main, et de l'emmener à l'aéroport. On prendrait un aller simple pour l'Antarctique. Je nous construirais un parfait petit igloo, et elle pourrait tout avoir à l'intérieur : un dressing, une salle de bain rattachée à notre chambre, une cuisine des plus luxueuse. On se nourrirait de cônes à la banquise, et on élèverait des pingouins. Nous n'aurions pas froid non, la flamme de notre amour nous réchaufferait sans aucune peine. En tout cas c'est sûr, moi je m'enflamme. On vient à peine de vivre une période difficile disons, et je commence à penser à tout ça. Alors qu'officiellement, elle et moi, nous ne sommes pas ensemble. Nous ne sommes que… des amis ? Non, le mot est trop faible. Parce que ça se voit dans nos regards que nous sommes bien plus que ça. Nous sommes ce que le soleil est au ciel, ce que l'amour est à la vie, ce qui unira à jamais Roméo et Juliette. Au fond, chaque parcelle de notre âme, et chaque parcelle de notre corps est reliée à l'autre. Du moins, j'avais cette impression là pour moi-même, comme si au final j'avais toujours appartenu à Catahleen. C'est terrifiant tout de même. Se sentir dépendant de quelqu'un d'autre. Et qui dit dépendant, dit fragile. Puisqu'un petit rien pourrait ainsi me détruire, une parole de sa part, ou encore quelque chose qui lui arriverait. Je n'ose même pas imaginer mon état dans ce cas là. Je serais dévasté par la douleur, par la colère et la rancoeur. Parce qu'au fond, on a beau dire que la vengeance ne règle rien, si un jour il lui arrivait quelque chose, ne serait-ce qu'une égratignure, j'aurais soif de vengeance. En attendant, ces derniers jours, c'était moi qui avais été la cause de sa souffrance.

    Je fis un pas en avant, désirant me rapprocher d'elle encore un peu, et murmurait tête baissée, d'un air désolé. "Je m'en veux, j'aurais dû t'appeler, venir te voir… Je n'aurais pas dû laisser les rumeurs naître et venir jusqu'à toi." Je levai les yeux, reposant mon regard sur son doux visage. Ses yeux bleus purgent mon âme, comme pour nettoyer mes erreurs passées. Sa peau, que je sais aussi douce que la soie, manquent à mes doigts qui ne demandent qu'à caresser sa joue. Je voudrais qu'ils l'effleurent. J'en ai besoin, j'ai besoin d'un contact physique, de savoir qu'elle est bien là. Et c'est quand une mèche de ses cheveux se rebelle que mes doigts viennent caresser sa joue avant de remettre cette mèche derrière son oreille. Ce contact sonnait comme une promesse. Promesse de n'appartenir qu'à elle, de me battre pour son bonheur, et de la protéger coûte que coûte. Je lui souris alors, presque timidement. Il n'y a qu'elle et moi. J'ai tout oublié. Le monde qui tourne autour de nous n'existe plus. La tour Eiffel n'est plus là, Paris n'est plus là. Je ne sais plus où nous sommes. Je ne suis plus un étudiant, non, je ne suis plus qu'un petit garçon, un petit garçon amoureux d'une ravissante petite fille. Et telle la sonnerie marquant la fin de la récréation, c'est la sonnerie du portable d'une passante qui me réveille. Je redescends de mon nuage, et je reprends mes esprits. Je dois dire quelque chose, quoi que j'en suis sûr, elle a sûrement déjà remarqué que j'étais plus rêveur que d'habitude. Je brise tout de même le silence, l'air de rien. "Ça te dit de monter tout en haut ?" J'accompagne ma question en levant la tête vers le sommet de la tour Eiffel, de manière à ce qu'elle comprenne de quoi je parle. Puis je replonge mon regard dans le sien, lui souriant doucement.

    Alors que j'attends sagement sa réponse, je sens mon corps s'affaiblir doucement, bien que ce ne soit qu'une impression créée par mon petit cerveau pour arriver à ses fins. En effet, c'est comme si tout à coup, mon corps avait besoin de se ressourcer. Je n'ai en réalité qu'une seule envie, devenant de plus en plus puissante, si bien que je vais finir par céder : prendre Catahleen dans mes bras. Alors ça y'est, doucement, comme pour ne pas l'effrayer, mon corps s'approche du sien, et mes bras s'enroule doucement autour d'elle. Je la serre contre moi, et je ferme les yeux. Je me concentre sur cette sensation de proximité entre elle et moi, cette sensation de son corps contre le mien. Mais également sur ce qui brûle en moi : mes sentiments pour elle. J'ai l'impression de recharger mes batteries, de revivre. J'emplis mes poumons de son parfum, et un sourire se dessine automatiquement sur mes lèvres. Je murmure alors tout doucement. "Tu m'as manqué Cata'." Comme pour justifier mon action. Il n'y a rien de plus fort que l'étreinte de deux amoureux, que les sentiments que ceux-ci éprouvent l'un pour l'autre, même s'ils ne se les sont pas avoués. J'ai remarqué que chaque couple pense que leur amour est plus puissant que celui de n'importe quel autre couple. Et c'est exactement ce que je pense de l'amour que j'éprouve pour celle qui se trouve dans mes bras. J'ai toujours pensé que tout le monde était amoureux à tout moment. Puisqu'il y a forcément quelqu'un qu'on aime plus que les autres, quelqu'un a qui on pense tout le temps. Même l'homme le plus sombre et cruel est amoureux, c'est obligé. Alors si vous n'osez pas avouer votre amour, réveillez-vous, parce que l'amour est fait pour être vécu.
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Zachariah La Tour Dubois
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? EmptyDim 16 Jan - 15:49


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Edward Luke Hildebrand & Catahleen Kloye Hammersmith


« Je peux être très drôle si tu le désires ou songeur, intelligent, superstitieux, courageux et je sais faire des claquettes. Je peux faire ce que tu veux. T'as qu'à me dire ce que tu veux que je sois pour toi. Tu es stupide. Ouais, je peux l'être aussi. » Noah & Allie.




    Naître. Grandir. Mûrir. Mourir. Les quatre grandes étapes de la vie de tout être humain. Je suis née il y a maintenant un peu plus de vingt et un ans. J'ai grandi du mieux que j'ai pu dans un contexte familial aimant, avec des parents présents sur tous les fronts et avec cinq grands frères envahissants mais terriblement protecteurs par rapport à leur petite sœur. A mon stade, je devrais être en train de mûrir. M'épanouir comme n'importe quelle fille de mon âge. Profiter de la vie sans me soucier du lendemain. Vivre au jour le jour. Rien de plus banal en somme. Cependant depuis le début du voyage en France et les rumeurs incessantes concernant le garçon avec qui je joue à je t'aime moi non plus depuis près d'une année complète, j'ai plutôt eu l'impression de régresser et ce à une vitesse affolante. En effet, pas facile de rester de marbre quand on se sent dévisagée dès que l'on arrive dans un endroit ou que des chuchotements résonnent dans vos oreilles et ce plusieurs fois par jour. Autant dire que mes vieux démons avaient repris le dessus : Manque de confiance en moi, par conséquent, manque de confiance en lui. C'est aussi simple que un plus un est égal à deux. Je pensais avoir bien progressé mais faut croire que ce défaut est bien ancré en moi. Je pensais que j'arriverai sans problème à surmonter le problème alanna - edward. Parce qu'après tout, ce sont les épreuves que la vie met en travers de notre chemin qui nous font grandir et mûrir. Il faut croire que celle-ci est insurmontable. Du moins, c'est ce que je croyais jusqu'au moment où il m'annonça qu'il n'y avait absolument rien entre lui et elle. Rien. Un mot, quatre lettres et j'ai juste la sensation que la délivrance que j'attendais avec impatience était enfin à portée de main. Si je m'emballais comme une adolescente, je dirais presque c'est je suis sur l'autoroute du bonheur en ce moment même. Mais, n'allons pas niaiser trop vite. Si jamais cette fille est réellement attachée à Edward, elle ne risque pas d'abandonner la partie aussi facilement. Oui, je sais. Je devrais me réjouir au lieu de tout voir en noir mais j'ai toujours du mal à y parvenir. Bref, je chasse la blonde de ma tête pour me consacrer à ce qui est plus qu'important ... C'est à dire Edward. Je lève doucement mon visage vers lui. En scrutant son visage, je m'aperçois alors qu'il sourit et que ses traits sont détendus, presque comme apaisés. Là je m'avance, peut-être un peu trop. Il est possible que mon imagination divague quelque peu. Toutefois, il s'agit là d'une manière de me rassurer. Chacun sa technique après tout. Le voir souriant me permet à mon tour d'être heureuse. C'est sûrement ça l'amour avec un grand A. Celui dont toutes les filles rêvent en secret. Celui qui leur fait pousser des ailes, qui leur donnent des papillons dans le ventre et qui les fait sourire vingt-quatre heures sur vingt-quatre. A présent, c'est certain : Je suis également contaminée par toutes ces sensations.

    « Je m'en veux, j'aurais dû t'appeler, venir te voir… Je n'aurais pas dû laisser les rumeurs naître et venir jusqu'à toi. » Oh non, ne partons pas dans cette direction car sinon, nous fonçons droit dans une impasse. Ou droit dans le mur, ce qui revient du pareil au même. Chose que je ne souhaite absolument pas. Il n'a pas à se justifier parce que je n'ai rien à lui reprocher. Nous ne sommes pas ensemble, nous nous tournons juste autour depuis des mois. Alors pas de mélodrame. Pas de crise de nerfs, ni de compte à rendre. Je ne veux tout de même pas passer pour la fille jalouse et possessive de service. Pour l'instant, il n'y a que lui et moi. Tout simplement. Rien de plus. Tête baissée, il s'excuse platement et je ne peux pas résister à l'envie de sourire tellement son air penaud me touche. Oui, malgré son air de gamin riche, Edward Luke Hildebrand est terriblement touchant. Et carrément craquant par la même occasion. « On oublie tout d'accord ? » Oublier ces dernières semaines pour repartir sur de bonnes bases semble être la meilleure des solutions. Ne plus se torturer l'esprit au sujet de untel ou untel ... Le bonheur. Alors que je commence à esquisser un geste pour remettre une mèche derrière mon oreille, Edward me prend par surprise en le faisant lui-même. Ma main retombe le long de mon corps tandis que je profite durant deux minuscules secondes de ses doigts sur ma peau. J'arrive sans peine à ressentir ce que cette sensation me provoque car j'ai maintenant la chair de poule comme on dit familièrement. Non pas à cause du froid mordant de cette fin d'automne mais bel et bien à cause de lui. Ma peau réagit à son toucher sans que je ne puisse la contrôler. A vrai dire, je ne veux rien contrôler. Je veux juste me laisser porter et advienne que pourra. Qui vivra verra. Je lève les yeux vers lui et je le vois le regard dans le vague. Il est ailleurs. J'aimerais à ce moment même être comme tous ces charlatans qui clament pouvoir lire dans les pensées. J'aimerais pouvoir à mon tour, lire au fond de lui afin de savoir à quoi il réfléchit. Ce qu'il pense, ce qu'il veut, ses espoirs et ses rêves ... ça y est, c'est moi qui m'en vais loin. Sa question me ramène brutalement sur terre. « Ça te dit de monter tout en haut ? » Euh ... tu veux une réponse sincère ? Non ça ne me dit pas le moins du monde. Je tourne la tête vers la dame de fer. Bon sang qu'elle est haute cette tour et je ne suis pas réellement à l'aise en hauteur. Je me retourne cette fois ci vers Edward qui attend sagement. Et j'ai alors une révélation. Noah s'est suspendu en haut de la roue pour sortir avec Allie, il lui a écrit une lettre, chaque jour pendant un an. Pour elle, il était prêt à être drôle, songeur, intelligent, superstitieux, courageux, stupide et faire des claquettes. Noah aimait Allie. Catahleen aime Edward. L'équation n'est pas plus difficile que cela. Alors oui, il est temps que je me montre stupide, courageuse et tout ce qui s'ensuit pour lui. Rien que pour lui. « Oui pourquoi pas ... Je veux visiter la Tour Eiffel. » Le début de ma phrase est loin d'être convaincante, je dois bien l'avouer. Mais le sourire volontaire qui s'étale sur mes lèvres prouve bien que je fais des efforts dans ce sens.

    Pendant que je réfléchis à un moyen pour paraître plus enjouée -ce qui paraît être mission impossible- à l'idée de gravir les étages de la tour eiffel, Edward s'approche de moi sans que je ne m'en rende véritablement compte. Enfin, je remarque bien que son corps bouge mais son inconscient est tellement obnubilé par l'épreuve qui m'attend que je n'y prête presque pas attention. C'est au moment où je sens son torse qui vient doucement contre moi et ses bras autour de mon corps que je réalise enfin. Le monument parisien -et l'angoisse qui va avec- disparaissent totalement de mon esprit tandis que mon visage vient se nicher dans le creux de son cou. Son odeur emplit mes narines et je ferme les yeux en me laissant bercer par les bruits qui nous entourent. J'ai l'impression que nous sommes dans notre bulle et que rien ni personne ne pourra la faire éclater. C'est naïf, je le sais bien mais je suis incapable de raisonner avec plus de logique. Nous sommes seuls au monde. La terre peut s'arrêter de tourner demain, cela m'est complètement égal parce que je sais que je serai avec lui. « Toi aussi tu m'as manqué ... Énormément. » Et encore, je crois que c'est un euphémisme. S'il pouvait imaginer ne serait-ce que l'espace d'un instant, à quel point son absence auprès de moi s'était cruellement fait ressentir ... Je crois bien qu'il en aurait été choqué. Je me dégage doucement de son étreinte tout en attrapant au passage sa main. Mes doigts s'entrelacent naturellement aux siens et je lui lance taquine : « Je n'aimerais pas te perdre parmi la foule de touristes. » Le vrai sous entendu c'est que je ne veux pas le perdre du tout. Ma main -froide à l'origine- se réchauffe instantanément et intensément au contact de la sienne. J'essaye tant bien que mal de nous frayer un chemin après avoir échangé un dernier sourire avec lui. Je pars à l'assaut de cette gigantesque dame de fer mais ne dit-on pas que l'amour nous donne des ailes ? Grâce à Edward, je peux désormais vous assurer que ce dicton est tout ce qu'il y a de plus vrai.
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MessageSujet: Re: un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? EmptyLun 31 Jan - 17:53

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« Le plus bel amour est celui qui éveille l’âme,
et nous fait nous surpasser.
Celui qui enflamme notre cœur et apaise nos esprits.
C’est ce que tu m’as apporté. »

    Entre le bonheur et l'indifférence, il n'y a qu'un pas. J'avais vécu dans une indifférence sans égale ces derniers jours. Sans me soucier des choix que je faisais, des rumeurs que je laissais courir. J'avais été comme absent, passif. En réalité, c'est que je n'avais pas eu le cran nécessaire pour prendre la vie par le col et lui dire les quatre vérités. J'avais laissé mon destin s'intensifier, comme si je n'étais plus maître de ma vie. Il avait prit le contrôle sur tout, et je l'avais laissé faire. Même pour le message que j'avais envoyé à Catahleen pour ce rendez vous d'aujourd'hui, il avait été des plus neutres. Pourtant, c'était elle qui m'avait aidé à reprendre le contrôle. Elle m'avait donné la force nécessaire pour reprendre le contrôle, pour comprendre ce que je voulais. Car maintenant, c'était clair et net. C'était aussi évident qu'Allie aimait Noah. Comment avais-je pu douter d'une telle chose ? Tête baissée, m'excusant auprès de mon Alpha, je devais vraiment avoir l'air ridicule. Je relevai quand même ma tête, acquiesçant en souriant légèrement. "Oui, on oublie tout." Alanna Gardner avait littéralement disparu de mes pensées. Il n'y avait plus que Cata. Je n'avais jamais eu la prétention de penser que je pouvais l'aimer comme il se devait. Que je serai celui dont elle rêvait pour la réveiller chaque matin. Je savais qu'elle méritait une montagne de choses. Une montagne de choses que je n'étais pas sûr de pouvoir atteindre. Mais je savais que si elle me laissait essayer d'être son Edward, son amoureux, son Noah, son Roméo, alors je gravirais l'Everest s'il le fallait. J'étais un Hildebrand, et les Hildebrand ne reculaient devant rien, surtout pas moi. Je me battrais pour elle, j'étais même prêt à lui construire une maison blanche aux volets bleus. Par contre, pas de barbe, désolé.

    J'avais eu l'idée de proposer à Catahleen de monter en haut de la Tour Eiffel. Je m'étais dit que ça pouvait être assez drôle, et puis surtout de là-haut, nous aurions une vue magnifique sur la capitale française. À mes yeux, c'était un passage obligé quand on venait à Paris. En tout cas, jamais je n'y étais venu sans grimper là haut, ou sans au moins déjeuner au restaurant qui s'y trouvait. Cependant, j'avais pu lire dans le regard de Cata comme de l'appréhension, de la peur peut-être. Elle observait la dame de fer avec les yeux d'une petite fille. Elle était tellement belle que je n'avais pas pu m'empêcher de la serrer dans mes bras. Et son visage vint se poser dans le creux de mon cou. Je pouvais sentir sa respiration venir chatouiller ma peau. Cette proximité que nous avions à ce moment là me fit frissonner. Quant au sourire que j'affichais, il devait pouvoir se repérer depuis l'autre bout de la ville. Quand Catahleen avoua que je lui avais manqué aussi, je m'étais senti comme complètement épanoui. Comme si tout ce que je pouvais espérer dans ma vie je l'avais déjà vécu. Je pouvais mourir demain, elle m'avait donné à elle toute seule un bonheur nettement suffisant pour au moins une vie entière. Et sans même que je m'en aperçoive, elle avait pris ma main dans la sienne, et nos doigts s'étaient entrelacés. Ils se complétaient, physiquement en occupant l'espace laissé par les doigts de l'autre, mais c'était plus que ça. J'avais l'impression, ou plutôt même la certitude qu'elle et moi, nous étions faits pour être ensemble. Et l'un sans l'autre, nous n'étions qu'une moitié de l'ensemble que nous formions. Ce qui expliquait cette sensation de vide que j'avais quand j'étais loin d'elle, et parallèlement cette sensation de plénitude que je ressentais quand j'étais avec elle. Je souris d'un air amusé à sa "justification", et répliquai ensuite. "Tu as raison oui, on ferait mieux de ne plus se lâcher du tout." Nous nous approchions tranquillement de la queue d'asiatiques armés d'appareils photo attendant devant le guichet. Nous en avions pour au moins une bonne demie heure de queue. C'était simple. Soit nous attendions ici pendant une demie heure, et je profitais tranquillement de la main dans Cata dans la mienne, de cette sensation de n'être qu'un avec elle, soit j'optais pour une option plus amusante. J'approchai alors mon visage de celui de la plus belle, murmurant doucement à son oreille. "Suis moi, et ne pose pas de questions."

    Un petit sourire au coin des lèvres, et ayant remarqué une grand mère ayant l'air très sympathique au tout devant de la file d'attente, j'entrainais Catahleen à slalomer au travers de la foule avec moi, jusqu'à arriver devant la fameuse grand mère. "Excusez moi de vous déranger madame, mais mon épouse est enceinte, et elle commence à ressentir quelques douleurs aux reins, alors j'aurais voulu savoir s'il était possible que vous nous aidiez… Un sourire on ne peut plus aimable sur le visage, je continuais mon cinéma. Nous aurions voulu visiter la Tour avant que ses douleurs ne s'intensifient, et je ne suis pas sûr que j'aurais pu expliquer ceci aux autres futurs visiteurs… Je me tournais rapidement vers eux, la plupart étant effectivement asiatiques, avant de lui refaire face. Alors je me tourne vers vous." Et tout cela dans un français parfait, souligné par mon petit accent américain. Je ne savais pas si Cata avait compris, mais mon plan avait marché. En effet, la très gentille grand mère avait même accepté de nous faire passer avant elle. "Merci beaucoup." Je lui lançais un dernier petit sourire. Je pense pas qu'il faille faire de la politique pour comprendre que toutes les grand mères adorent les bébés. Aussi, j'avais jouer sur les sentiments pour arriver à mes fins. Et présenter Catahleen comme mon épouse, bien que cela me faisait rêver aussi, la très chère dame ne pouvait que trouver cela adorable. Même les producteurs de séries américaines l'avaient compris, il suffit de voir les Feux de l'amour… Dans tous les cas, j'avais réussi, et j'étais assez fier de moi je dois dire. Je murmurais une nouvelle fois à l'oreille de Cata, lui souriant d'un air tout fier de moi. "Comme sur des roulettes." En anglais cette fois ci bien sûr, pour ne pas nous faire griller au cas où, bien que ça me paraisse impossible, la grand mère ait des oreilles ultra puissantes, et parle anglais qui plus est. En ce moment même, j'avais l'impression d'être un gamin. J'étais heureux comme un lycéen qui faisait son malin devant sa petite amie. J'avais perdu mon sens des réalités, j'étais comme persuadé que tout était possible tant qu'elle était avec moi. J'étais prêt à tout pour la voir sourire, pour lui faire plaisir, pour lui éviter quelques minutes de queue. C'était ça l'amour. Décoller jusqu'à atterrir sur un nuage, ne plus avoir de barrières, se sentir intouchable, comme des enfants. Des enfants qui se créent un monde sans limite, où tout finit toujours bien, où les amoureux sont vainqueurs, et où tout leur réussit.

    C'était finalement à notre tour de partir la conquête de la Tour Eiffel. Je sortis mon porte feuille, et payai pour Catahleen et moi, lui lançant un clin d'oeil taquin. "C'est moi qui invite, c'était mon idée." Je caressais le dos de sa main de mon pouce comme pour lui faire accepter ma décision, ne l'ayant toujours pas lâché. Et alors, en moins de deux, nous étions devant l'ascenseur montant jusqu'au sommet de la tour de fer. Il y avait toujours sur le visage de Cata cette appréhension. "On est pas obligés de monter si tu as peur."
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? un + un = deux, lui + elle = eux, toi + moi = quoi ? EmptyDim 6 Fév - 23:24


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« Un baiser, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près,
un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu'on met sur le i du verbe aimer ;
c'est un secret qui prend la bouche pour oreille. »


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    « Oui, on oublie tout. » Grâce à ces quelques mots qui n’avaient l’air de rien, Edward venait de m’enlever le poids qui m’opprimait depuis des jours. Grâce à quatre mots, ma journée venait de perdre la teinte grisâtre dont je l’avais coloré ce matin. Oui, finalement en y regardant de plus près, cette journée était tout ce qu’il y a de plus lumineux. C’est la vie en elle-même qui l’est, il faut juste ouvrir grand les yeux pour s’en apercevoir. Je venais de le comprendre à mes dépends. J’avais décidé au départ de me laisser envahir par la grisaille voire la noirceur des rumeurs qui allaient bon train au sujet d’Edward refusant de faire preuve d’une onde d’optimisme. Si jamais je ne m’étais pas réveillée à temps, qui sait ce qui aurait pu se passer ? Je l’aurai sans doute perdu … Définitivement. Rien que d’y penser durant un millième de seconde, mon estomac se contracte et une boule se forme. Non, non et non. Je n’aurai pas laissé le destin m’infliger une telle épreuve. Je me serai battue contre la terre entière pour lui. Parce que je crois en lui. Parce que je crois en nous. Oui, je viens bel et bien de dire nous. Un nous qui n’est que futuriste, potentiel et hypothétique pour l’instant mais qui je l’espère se concrétisera bientôt … Peut-être même aujourd’hui. Il n’y a plus l’ombre d’Alanna qui plane au-dessus de nos têtes alors j’ai envie de dire pourquoi pas. Oserais-je faire le premier pas pour lui faire comprendre que je souhaite plus que cette relation pseudo amicale – amoureuse ? Je ne le sais pas encore. C’est en prenant des risques dans sa vie que l’on obtient généralement ce que l’on désire le plus. Logiquement, il faut donc que je prenne ce risque pour pouvoir enfin l’avoir pour moi. Cependant par peur de gâcher cet instant magique et tendre qui nous liait, par peur de ne pas être assez bien pour lui, par peur d’être rejetée, je préférais rester muette. Pour être capable d’exprimer mes sentiments de façon claire, de me soumettre à son regard, il me faudrait une force dont je ne soupçonne pas l’existence. Faut-il encore, qu’elle soit quelque part en moi ...

    Pour le moment, mes pensées étaient occupées par une toute autre activité : Monter dans la Tour Eiffel. Cela peut paraître tout à fait normal voire même banal pour quatre-vingt-dix-neuf pour cent de la population mondiale mais pour ma petite personne, ce genre d’exercice relevait plutôt de la haute voltige. Tout touriste qui se respecte se doit d’y faire un tour mais pour être honnête, je me passerai bien de cette tradition. Refuser purement et simplement l’offre que Edward venait de me faire était quelque peu compliqué. Alors j’ai accepté. Si après ça, on vient me dire que par amour on ne fait pas de choses stupides, je crois que je vous rirai volontiers au nez. Je n’avais pas totalement conscience que mon visage avait pris un air anxieux. Petit détail qui n’avait vraisemblablement pas échappé à l’epsilon. Toutefois, je n’eus pas la moindre remarque de sa part. Alors je lui pris la main pour que nous allions faire la queue. Le savoir près de moi me rassurait mais pouvoir toucher, ne serait-ce que quelques centimètres de sa peau, me réconfortait face au périple qui m’attendait. Sa phrase me fit esquisser un doux sourire et mon visage se tourna vers la sien de manière à ce que mon regard plonge dans ses yeux bleus/gris. « Si on ne se lâche plus du tout, tu vas devoir me supporter un sacré bout de temps. » Et bon sang, dieu seul sait à quel point cette idée ne me déplaisait pas. D’ailleurs en y repensant, j’avais placé ce sous-entendu sans réellement faire attention. Qu’est-ce que c’était exactement ? Un semi-aveu dans lequel, je lui expliquais pour le moins implicitement que oui, je n’avais aucunement l’intention de se lâcher. Oui je crois bien que c’était ce que je venais de faire. A voir maintenant comment Edward allait le prendre et parallèlement, comment il allait comprendre le sens caché de ma phrase. Malgré moi, je sentis que mes joues se réchauffaient dangereusement. Un légère couleur rosâtre devait les avoir envahie suite à ma confidence. Détournant la tête pour qu’il ne puisse pas le voir -même si c’était sans grand espoir-, je fis mine de m’intéresser à la file des personnes devant nous qui attendaient aussi leur tour. La plupart d’entre eux étaient des asiatiques et je ne comprenais strictement rien mais à voir leurs mines réjouies et exaltées en dévorant des yeux la dame de fer, il n’était pas très difficile de savoir de quoi leur conversation retournait. Je ressentis alors le souffle chaud de mon epsilon au creux de mon oreille et avant que je n’ai pu ouvrir la bouche pour le questionner sur le pourquoi du comment, je me suis retrouvée embarquer par ses soins en plein slalom.

    Il ne me fallut pas grand temps pour découvrir ce qui se cachait derrière sa phrase pour le moins mystérieuse. Edward souhaitait tout bonnement doubler toute la queue pour qui nous puissions monter le plus rapidement possible. Ce qui ne m’enchantait guère à vrai dire. Je pensais pouvoir me préparer mentalement durant une bonne trentaine de minutes et au final, nous étions face à une grand-mère au visage ridé par le temps et aux yeux pétillants de bonté pour la supplier de nous laisser passer … Parce que j’étais enceinte. Lorsque je l’entendis proférer cette énormité, je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel en retenant mon rire qui menaçait de s’échapper à tout moment. Elle était peut-être vieille mais pas aveugle. Je sentais que nous allions nous faire envoyer sur les roses d’ici deux petites minutes par cette charmante mamie si jamais ses yeux se posaient sur mon ventre mais un sourire épanoui et amusé était ancré sur mes traits. J’aurai pu trouver immature le fait de vouloir dépasser tout le monde, le tout en mentant effrontément mais le fait est que je découvrais un nouveau trait de sa personnalité. Un côté joueur et enfant qui m’attendrissait et qui me faisait sentir enfant également. Et c’était franchement agréable. Attendant avec impatience la réponse de la petite dame, je scrutais Edward qui la regardait le plus sérieusement du monde, avec cette moue charmeuse dont il avait dû jouer plus d’une fois dans sa vie. Il faudrait être un monstre pour lui refuser quoi que ce soit alors qu’il faisait cette tête-là. Toute personne normalement constituée ne peut pas refuser … Effectivement, comme je m’y attendais plus ou moins, elle accepta de nous faire passer devant elle. Me cachant du mieux que je le pouvais pour ne pas que la supercherie soit découverte au grand et qu’un scandale ait lieu, j’ai finalement éclaté de rire en l’entendant prononcer « Comme sur des roulettes. » les yeux brillants de malice, il semblait vraiment prendre un malin plaisir à s’être joué de cette pauvre dame. Prenant un air faussement sévère, j’haussais un sourcil tandis que le ton de ma voix était réprobateur. Enfin, c’était plus une tentative de réprobation qu’autre chose. « Monsieur Hildebrand, vous devriez avoir honte de mentir avec autant d’aplomb. » Sans le vouloir, un sourire se dessina sur mon visage et forcément ma réplique perdit immédiatement en intensité. De toute façon, je n’avais pas envie de lui faire un seul reproche. Être amoureux, c’est avant être faible devant l’autre. J’étais faible face à lui et je crois bien que j’aurai été capable de lui céder tout et n’importe quoi. S’il avait souhaité monter sans payer, je l’aurai laissé faire peu importe les conséquences de son acte. Juste ensemble. Le reste est insignifiant. Tout n’est que broutille. « Tu as de la chance, je me sens l’âme d’une Bonnie aujourd’hui donc sois mon Clyde et jouons-nous de l’autorité. » Mince, encore un sous-entendu avec « mon ». Décidément, je ferai mieux de me taire au lieu de toujours m’enfoncer. A force, je vais paraître stupide.

    Notre tour arriva plus vite que prévu et par conséquent plus vite que je ne l’aurai voulu. Généreusement Edward m’offrit de payer pour moi et je me promis de le rembourser d’une manière quelconque dès que l’occasion se présenterait. J’étais déjà assez gênée d’être aussi « pauvre » par rapport à lui que je ne souhaitais pas en plus passer pour la fille radine par excellence. Prête à partir à l’assaut de la Tour Eiffel, j’allais partir en direction de l’ascenseur pour y entrer lorsqu’il me dit que nous n’étions pas obligés de monter si j’avais peur. « Peur ? » J’aurai voulu pouvoir dire ce mot comme toutes les filles dans les séries américaines. Vous savez, avec un léger rictus un rien condescendant sur les lèvres, l’air détaché et sûre d’elle, laissant même parfois échappé un rire moqueur. Seulement avec moi c’est tout le contraire qui se produisit. Le son de ma voix n’avait rien de sûr, le rire qui aurait dû se faire entendre, s’étrangla pathétiquement dans ma gorge. On aurait presque pu avoir l’impression que je m’étouffais. Je répliquais alors légèrement pour reprendre un minimum de contenance. « N’essaye pas de te défiler en me prenant pour excuse, nous montons. » D’un pas ferme et décidé, nous sommes entrés dans l’ascenseur qui devait nous monter directement au septième ciel. Enfin plutôt quelques dizaines de mètres plus haut afin que nous ayons une vue imprenable sur la capital française. Sans m’en rendre compte, je serrais fortement la main d’Edward à lui faire blanchir les phalanges. Bon sang, je regrettais déjà ma décision d’avoir dit oui bêtement. Finalement les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et toujours prête à montrer mon entrain, je suis sortie la première ... Avant de me stopper paralysée en découvrant le paysage. Oh mon dieu. Si on écoutait les témoignages de tous ceux qui étaient montés, ils étaient presque tous unanimes pour dire que l’on avait la sensation d’être un oiseau. Pour ma part, j’avais surtout la sensation d’être au bord du malaise. Le vent faisait voltiger mes cheveux et m’oppressait fortement. C’est à peine si je voyais les monuments et immeubles qui se présentaient à mes yeux. Si, je les voyais mais flous. Très flous. Vaincue par ma phobie, je rendis les armes en allant me blottir dans les bras du jeune Hildebrand. Mon front reposant sur son torse, je me suis mise à murmurer mal à l’aise. « J’ai peur. » Levant mes yeux vers lui, son visage serein eut le don de m’apaiser tout de suite. Comme hypnotisée, je pris définitivement conscience que j’aimais tout de lui : Ses cheveux défaits à cause du vent, la minuscule cicatrice qui ornait sa pommette gauche, la couleur de ses yeux qui s’assombrissait quand il était en colère. Tout de A à Z. Doucement, je me mis sur la pointe des pieds pour approcher mon visage du sien. Je n’étais qu’à une dizaine de centimètres de lui et je n’avais pas cessé de le regarder droit dans les yeux. Une chanson typiquement française résonnait dans ma tête. Le chanteur y faisait une merveilleuse déclaration d’amour « je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai ». J’aurai pu lui susurrer ces mots mais pour l’instant je me contentais de me rapprocher toujours et encore. L’un de mes frères m’avait appris de ne faire que quatre-vingt-dix pour cent du chemin laissant à l’autre le soin de faire les dix pour cent restant. Son conseil me passa au-dessus et de la tête et après une demi-seconde d’hésitation je goûtais enfin aux lèvres d’Edward.

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