Au milieu de la foule, il y a son regard ... [Aymeric]

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Au milieu de la foule, il y a son regard ... [Aymeric] 002zp24s

J'avais entendut parler d'un dernier match des Iotas contre une autre équipe de la région pour clore la fin des cours et ammené ainsi à de belles vacances bien méritées. Méritées, un grand mot pour moi qui avait passé à Berkeley que les quelques derniers mois restants. Effectivement, j'avais prit une année sabatique après mes deux premières années d'études dans cette université pour me permettre de faire le tour du monde et me faire un nom dans le monde du mannequinat. Lors de mon retour j'avais été très surprise de découvrire de nombreuses figures inconnues. Des français pour la plupart. Grande surprise que j'avais très vite appréciée étant française d'origine. D'ailleurs, bien que j'abitais au Brésil, j'avais de la famille en France et parlais cette langue correctement. Du moins assez pour bien me faire comprendre ! J'avais fait des rencontres géniales grâce à des amis français que j'avais cotoyé dès mon enfance et que j'avais été très heureuse de retrouver dans l'université qui m'avait réouverte ses portes, gracieusement, en plein milieu du dernier semestre. D'ailleurs, j'allais devoir recommencer mon année. Effectivement, ayant loupé presque toute cette année, il allait falloir rattraper mon retard mais cela ne me dérangeais nullement puisqu'en voyageant comme je l'avais fait j'avais appris nombre de choses sur moi-même, sur la vie et les gens et j'entrevoyais dorénavant de nombreuses possibilités pour moi et voyais la vie d'une toute autre manière ... J'avais appris et grandis et j'espérais ne pas laisser avec cette soudaine rentrée dans le monde universitaire, tout ce que j'avais appris derrière moi ...

La foule hurlait autour de moi. Mes amis chantaient pour célébrer la fin de l'année et le fait que l'équipe de notre université se battait pour la victoire. Moi, sur les tribunes, je regardais autour de moi. J'avais l'impression de voir les gens bouger mais n'entendais ni ne pouvais parler, obnubilée soudain par deux grands yeux gris qui me dévisageaient d'une manière si captivante que j'en oubliais un temps où je me trouvais réellement ... Il ne me suffit que d'un clignement de paupière pour que je ne discerne plus vraiment ce qui avait obnubilé mon regard. Un regard parmi la foule qui m'avait semblé familier et très attirant je devais l'admettre ... Je me leva enfin pour me diriger vers le bas des tribunes. Je bouscula quelques personnes et m'excusa rapidement puis je me trouva enfin sous les gradins. Endroit peu commun pour se balader mais c'était aussi par là qu'il faisait le plus frais puisque le soleil tapait très fort sur les tribunes et me rendait fiévreuse ... Etait-ce seulement la chaleur ou le fait que j'avais eut vivement l'impression de reconnaître le regard qui m'avait observé durant une brève minute ? Un regard appartenant un français dont j'aurais aimé connaître plus que son prénom : Aymeric ...

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Ainsi une année se terminait à Berkeley ; une de plus. Pour beaucoup, ce n’était pas grand-chose, pour d’autres, c’était l’heure d’entrer dans la société et de laisser la période dédiée à tout oser derrière eux. Pour d’autres, leur première année s’était finie et ils n’appartenaient désormais plus à la catégorie des nouveaux. Pour un groupe plus restreint qui avait su faire la spécificité de cette année, c’était la fin d’un échange. En effet, les Français avaient été le petit côté exotique de cette année, sachant attirer les regards curieux, envieux et séducteurs des autres étudiants et en faire craquer plus d’un avec leur petit accent à la française. L’année prochaine, ils ne seraient plus cette nouveauté, combien même beaucoup d’entre eux avaient décidé de rester étudier entre les murs de l’université. Néanmoins, une partie de ceux-là devrait retourner dans leur belle France afin de rendre la pareille à leurs correspondants qui les avaient si chaleureusement accueillis. Ou tout bonnement, ils étaient plus ou moins obligés de rendre ce service. Plusieurs s’en réjouissaient car cela leur offrait des adieux à leurs amis restés en France, mais ce n’était pas le cas d’Aymeric. L’année prochaine, il sera bel et bien de retour à Berkeley pour continuer ses études, mais cela ne faisait pas partie de ses projets de rentrer avec sa correspondante. Ils n’avaient pas réellement passé du temps ensemble par la faute du Français car il était difficile pour lui de la voir. En France, ce serait pire. Il reverrait tous ceux qui l’avaient connu à l’époque d’Aymeric et Johanna. Il était certain que plus d’un s’étoufferait en voyant ô combien Catahleen était le sosie de la défunte Johanna. Dès lors, Aymeric n’échapperait pas au regard et à cette ambiance qui sera plus qu’étrange. Mais pour le moment, il se refusait d’y penser. Il avait simplement croisé sa correspondante et ils avaient convenu qu’ils iraient en France. Fin de l’histoire dont Aymeric essayait d’effacer toute perspective future. Il profitait pour le moment de ces derniers moments dans l’université de Berkeley avant de retourner à la Sorbonne pour une durée limitée. Et un de ces moments devait être passé dans les tribunes à assister à un match. C’était – à ce qu’il paraît – un moment à vivre et surtout, à vivre par obligation car il fallait soutenir l’équipe universitaire. Affublé de Tristan et Camille qui préparait son retour définitif en France, le Français suivait le match sans trop comprendre ce qui se passait. Il était plus soccer que football américain et n’était même pas capable de reconnaître Shake sur le terrain – s’il y était vraiment. Il se contentait alors de suivre un peu le mouvement, devinant aisément que quand tout Berkeley sautait de joie, c’était que leur équipe avait marqué ou réussi un joli coup.

Mais les minutes passant et un peu las de voir les joueurs se courir après, Aymeric finit par laisser vagabonder son esprit et entendit des chants derrière. Se retournant, il ne fit pas attention aux choristes, son regard attiré irrémédiablement vers une autre source : elle. Elle ne participait pas à la chorale et ne sautait pas non plus sur place, mais ce n’était pas la raison pour laquelle le Français l’avait remarqué. Il l’avait déjà vu auparavant et n’avait pu obtenir que son nom de sources fiables, mais pas plus. Depuis, il avait l’impression de la voir souvent dans l’université, ou peut-être était-il simplement sensible. Se prenant un coup dans l’épaule de Camille qui s’excitait sur sa place, Aymeric détourna les yeux et reporta son attention sur le match sans comprendre ce qui se passait. Il sortit distraitement son paquet de cigarettes et alors qu’il en sortait une, toute la tribune décida de sauter en l’air, faisant sursauter De Lavignères et perdre ainsi son paquet qui tomba dans le trou noir entre ses pieds. Il grogna, mais personne ne l’entendit et il ne lui fallut pas longtemps pour se lever ayant choisi ce qui restait à faire. Face aux regards interrogateurs de ses deux amis, Aymeric leur lança un simple : « Je reviens ». La nicotine avant l’esprit d’équipe. C’était le mot d’ordre pour le Français à ce moment-là qui partit sans demander son reste. Il regretta presque son initiative tant cela lui sembla long de passer à travers la rangé, de bousculer, d’être bousculé et de devoir lâché des « Sorry ! » destinés à personne. Il finit par réussir à sortir et après de nouvelles bousculades, il arriva enfin sous les tribunes qui étaient désertes. Peut-être que les gens ne se sentaient pas en sécurité sous tout ce tapage qui menaçait de briser les tribunes. Aymeric finit par hausser les épaules et se mettre en quête de son précieux paquet de cigarettes. Tentant de retrouver où il était assis pour trouver son précieux, il leva la tête en se remémorant le chemin qu’il venait de prendre et ne fit pas attention à ce qui l’entoura. Il sursauta en entendant un bruit et en se retournant, il aperçut la fameuse étudiante qui attirait si aisément son regard.

« Lina ? lâcha-t-il sans réfléchir avant de se pincer les lèvres. Elle allait se demander qui était cet inconnu qui connaissait son nom, alors il décida d’enchaîner, Tu n’aurais pas vu un paquet de cigarettes par terre par hasard ? »

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C'était bien lui. Maintenant que je dicernais plus la silhouette qui se profilait, je pouvais affirmer que c'était bien cet ancien français devenut berkeléen depuis peu qui apparraissait dans mon champ de vision. Enfin je retrouva son regard perçant qui me laissèrent en tout et pour tout qu'un simple frisson le long de mon échine. J'eus un sourire. J'aimais ce genre de sensations. Je la ressentais nombre de fois en présence de forts beaux garçons et je devais avouer que le charme de ce bel inconnu ne me déplaisait en rien ... Peut-être un nouveau défi à relever ? Quoique, alors que j'aurais foncé tête baissée quitte à en faire trop avec d'autres hommes, avec lui j'hésitais à faire quoi que ce soit. C'était étrange ... Comme si le jeu à peine commencer serait finit trop vite. Trop de filles lui tournaient autour et j'avais toujours eut l'habitude que lorsque je traversais un couloir tous les regards masculins se tournent vers moi. Je ne me vantais pas de mon physique mais il fallait avouer que la nature m'avait plutôt bien pourvut. Tout comme lui ... Pourtant, jamais réellement il ne m'avait regardé. Où du moins regarder comme les autres hommes ... Son regard de temps en temps s'était déposé sur moi et j'avais cru remarqué une quelquonque attirance entre nous mais le lien se brisait souvent et j'oubliais cela. Après tout, me prendre la tête pour un homme, c'était dur pour moi. Je ne m'attachais que difficilement aux hommes. C'était plus un jeu pour moi et ceux en qui j'avais crut m'avais bléssée énormément donc je me retrouvais simplement comme la bomba latina solitaire qui arriverait à avoir tous les hommes qu'elle désire mais jamais l'amour ... Sa c'était réservé aux filles sages ! J'eus un sourire et me retourna en lui tournant le dos pour faire demi-tour mais alors j'entendis pour la première fois sa voix suave appelé mon prénom. Je me retourna et répondis en bref brésilien :

Sim ?

Souvent dans mes paroles je m'élangeais la langue de mes origines avec l'anglais. Etrange mais cela donnait toujours un côté exotique à ma personne. J'eus un sourire en me retournant vers lui. Si ma plastique ne lui faisait rien et bien tant pis, j'irais pêcher plus gros poisson pensais-je ...

Des cigarettes ? Si j'en avais trouvé je te promet que tu m'aurais déjà vut en train de fumer !

J'eus un sourire mais il avait l'air embêté. Mais alors que je tournais mon regard autour de moi, j'apperçus l'étrange forme d'un petit paquet de cigarettes égarés dans un coin. J'avança vers l'endroit et découvrire le paquet que sûrement il avait dut égaré. je souris et m'avança de nouveau vers lui après l'avoir ramassé et lui tendis :

Apparemment la chance te souris ...

Après qu'il l'ait reprit en sa possession que continua :

Je m'appelle Lina Kaïcey Nickson ... Mais j'ai l'impression que tu le sais déjà .... Et toi c'est ... Aymeric c'est ça ?

Je feignais l'indifférence mais tous deux savions bien que ce n'était pas vraiment une pure coincidence si nous connaissions nos noms respectifs ...

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« Sim ? »

Sim ? S’arrêtant, Aymeric haussa un sourcil interrogateur. Non, lui, il s’appelait Aymeric et peut-être que son deuxième prénom était Simon, mais il doutait qu’elle le sache ou qu’elle l’appelle par un diminutif de son second prénom. Ce serait … un peu bizarre en quelque sorte. Ou était-ce un truc américain ? Néanmoins, le Français n’osa pas vraiment poser la question, la réplique qui avait sonné dans sa tête semblant déjà stupide et inutile, alors il ne releva pas, préférant observer l’étudiante qu’il avait appris à reconnaître dans les couloirs de l’université faisant un peu d’elle la girl next the door, « la pure bombe » comme on dirait aujourd’hui dont il croisait parfois le chemin. Il était difficile de la rater avec ses yeux et son physique imposant au point que tout homme avec une orientation hétérosexuelle devait la regarder, suivre au moins une seconde son trajet des yeux. Avec elle dans le coin, il se sentait un peu comme le geek qui regarde de loin la belle fille du lycée, son fantasme. C’était comme renfiler ses baskets de sa treizième année, année où les filles devenaient plus intéressantes qu’un jeu pokémon. Sortant de ses pensées, Aymeric se demanda ce qui avait pu amener la jeune femme ici alors que la fête se passait au-dessus de leurs têtes. Peut-être un homme, ce ne serait pas étonnant. Elle était de celles qui ne pouvaient pas rester seules, même pas le temps d’une unique soirée, voyant forcément arriver des garçons tout prêts à sortir leur jeu afin de la conquérir, même pour quelques instants. Mais pour le moment, le De Lavignères ne voyait aucun étudiant débarquant, euphorique d’accompagner l’étudiante. Ils étaient seuls et c’était étrange de se retrouver face à elle alors qu’il l’avait lorgné dans les couloirs quelques secondes. Il avait même prononcé son prénom, se trouvant idiot d’un coup. Elle ne le connaissait peut-être pas et il aurait l’air d’un bizarre, le genre de psychopathe à espionner quelqu’un, alors il se rattrapa en lui demandant si elle n’avait pas vu ses cigarettes, sa motivation pour être descendu tout de même.

« Des cigarettes ? Si j’en avais trouvé je te promets que tu m’aurais déjà vu entrain de fumer !
« Alors je suis chanceux que ce ne soit pas le cas, dit-il pour rire après avoir été hébété par ce qu’elle disait. »

Galanterie ou pas, c’était ses cigarettes (a), celles qu’il avait payées de sa poche de pauvre étudiant avec un bon argent de poche et encore pour certains, cet argent de poche s’apparentait à un salaire presque. Oui, niveau victime de la vie, on faisait mieux de ce côté-là. Néanmoins, si la jeune femme avait fait sien son paquet de cigarettes, il ne l’aurait pas eu mauvaise. Ou juste un peu puisqu’il ne lui semblait pas en avoir à la maison et sans cigarette, il stressait presque. Mais il pouvait reconnaître que cela aurait été une belle fin pour ses cigarettes que de finir entre les lèvres de l’étudiante. Malheureusement pour le paquet, ce n’était pas le cas et relevant les yeux lorsqu’il perçu un mouvement, il observa Lina esquisser un geste et il se demanda si elle n’était pas entrain de partir. Il aurait l’air malin si c’était le cas, ayant réussi à n’échanger que quelques mots avec celle qui lui faisait toujours tourner la tête lorsqu’elle passait. Mais il la regarda avec une lueur interrogatrice ramasser quelque chose par terre et ses yeux azures s’éclairèrent quand elle lui révéla le paquet de cigarettes. Son paquet. Un paquet qu’elle lui rendit ayant d’un coup un air de superhéroïne aux yeux du Français. Oui, il tenait sacrément à ses cigarettes :

« Apparemment la chance te sourit …
« Visiblement, répondit Aymeric dans un sourire en reprenant son bien qui d’ici la fin de la semaine ne serait plus et serait remplacé par un autre. Il pensait faire directement un sort à une des cigarettes, mais fut interrompu dans son geste par la voix de l’étudiante qui l’arrêta net.
« Je m’appelle Lina Kaïcey Nickson … Mais j’ai l’impression que tu le sais déjà … Et toi c’est … Aymeric c’est ça ? »

Elle savait son prénom. Il hésitait entre l’étonnement ou un haussement d’épaules. Au fond, non, ce n’était pas une surprise. Non, il n’était pas populaire et il ne le serait jamais, mais il avait souvent croisé le regard de Lina. Néanmoins, c’était tout de même bizarre qu’elle sache son prénom et lui le sien lorsqu’on savait qu’ils ne s’étaient jamais adressés la parole, qu’ils ne se connaissaient que de vue et n’avaient même jamais été présentés l’un à l’autre, chose à laquelle Lina venait de remédier. Esquissant un sourire, Aymeric ouvrit son paquet pour vérifier que son briquet était bien dedans, chose qui était plus un tic, avant de répondre :

« Pour le Kaïcey, je ne savais pas, dit-il avec un sourire entendu, et je suis bien Aymeric, De Lavignères, se présenta-t-il à son tour, avec Simon en second prénom, ajouta-t-il en haussant des épaules ne sachant pas trop si c’était intéressant ou pas, mais puisqu’elle lui avait donné son deuxième prénom, il faisait de même, Vu que tu as contribué à ce que je le retrouve, tu en veux une ? Pour te remercier, demanda le Français en tendant son paquet. Bon, ce n’était qu’une pâle récompense, mais c’était mieux qu’un simple merci déjà (a). »

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Si c'est proposé si gentillement !

Ecoute, j'en ai un peu marre de ce match ... Sa te dis pas d'aller discuter ailleurs ?

Enfin, tu es peut-être accompagné non ?

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« Si c’est proposé si gentiment ! »

Contrairement à ce que pouvaient dire certaines personnes, Aymeric était un gentleman, donc de ce fait, il était galant envers la gente féminine. Néanmoins, il avait tout de même mérité ces adjectifs le qualifiant comme « misogyne », « insupportable », « rude » ou « jerk ». Après tout, il suffisait de voir comment il se comportait avec sa chère correspondante Catahleen connue pour être adorable. Elle l’était, c’était un fait que personne ne pouvait contrer. Mais elle était la pire torture qu’on pouvait infliger au De Lavignères, mais cela n’expliquait pas réellement son comportement avec les autres étudiantes américaines ou même françaises. Mais tout était relié à la même cause : Johanna, celle qu’il ne savait s’il pouvait la qualifier d’ex ou s’il devait l’appeler encore petite-amie. Cependant les choses avaient changé et cette année américaine lui avait appris à respirer encore et à regarder à nouveau les filles, dont plus particulièrement la Lina Nickson qui lui faisait dorénavant face. Mais elle était de celle que même s’il l’avait rencontré à Paris, il se serait retourné. Il fallait être soit très amoureux et dévoué envers sa petite amie ou être gay pour en faire autrement. Aymeric s’était souvent cru appartenir à la première catégorie du temps où il était en couple avec Johanna. Mais il s’en était rendu compte que non alors qu’il pouvait encore croiser le regard bleuté de sa petite-amie et la serrer dans ses bras. Après tout, il avait déjà « fauté » avec elle et avait entretenu des débats avec elle sur qui méritait d’être la femme la plus sexy du monde et visiblement, Johanna et lui ne s’étaient jamais entendu sur le cas Scarlett Johansson ou Megan Fox. Mais aujourd’hui, c’était de l’histoire ancienne, mais présente encore d’une certaine manière, chose qu’il essayait de négliger. Aymeric avait donc offert une cigarette à Lina en signe de reconnaissance. Oui, c’était à croire qu’elle était entrée dans ses petits papiers en retrouvant tout simplement son paquet. C’était ça en quelques sortes, mais il ne la considérait pas uniquement pour ce geste aux allures héroïques pour quelqu’un en manque de nicotine. Il observa quelques instants l’américaine qui même dans un endroit si peu lumineux ne perdait rien de sa beauté. Il finit néanmoins par s’allumer une cigarette et recommencer à se demander ce que Lina pouvait bien fabriquer ici au lieu d’être parmi une foule d’étudiants plus excité l’un que l’autre à scander leur enthousiasme. Pas qu’il regrettait sa présence ici, loin de là.

« Ecoute, j’en ai un peu marre de ce match … Ca te dit pas d’aller discuter ailleurs ? Enfin, tu es peut-être accompagné, non ? »

Ainsi il n’était pas le seul à ce sport. Néanmoins, il haussa un sourcil, ayant probablement classé Lina dans la catégorie américaine qui voulait que chaque américain était fan de ce genre d’ambiance, de lieu, de ces événements qui n’existaient pas en France. Probablement qu’à Paris, il serait impossible de réunir ne serait-ce qu’une faculté pour assister à un match. En même temps, ils n’avaient pas ce même esprit d’équipe, d’ensemble que l’Amérique puisqu’ils n’avaient même pas de confrérie. Aymeric esquissa un sourire, nettement plus tenté d’aller discuter avec celle qui avait toujours su capter son attention dans les couloirs, cette girl next the door. Ce serait quand même dommage de rentrer dans la capitale française sans en savoir ne serait-ce un peu sur elle, comprendre pourquoi il était impossible de se détourner d’elle, de ne pas la voir passer.

« Je pourrais répondre par la blague stupide que maintenant oui, mais non, ou oui, mais par quelques copains et je pense qu’ils s’en sortiront sans moi, rien de bien intéressant, lâcha-t-il en peinant à s’imaginer qu’un puisse s’inquiéter pour lui. Ils remarqueraient son absence à la fin du match, mais se contenteraient d’hausser les épaules, disant que le De Lavignères retrouverait bien son chemin un jour ou l’autre. En bref, Aymeric pouvait les lâcher sans penser une seconde de plus à eux et il fallait dire que c’était nettement plus tentant de passer un moment en compagnie de la demoiselle qu’avec des balourds qui finiraient leur soirée avec un concours de boissons ou avec une fille trouvée dans le coin, néanmoins il n’était pas sûr entièrement. Oui, les choses avaient changé, mais quand même. Mais il en avait marre de ces états d’âmes et préférait se forcer à répondre à son impulsivité, à son instinct, aux premières envies qui lui venaient à l’esprit, Je te suis, ta proposition me tente nettement plus que de retourner à un match que je comprends pas vraiment, dit-il avec un sourire avant d’ajouter, Mais tu es seule, toi ? il n’avait pas pu s’empêcher d’ajouter ce « toi » complètement inutile puisqu’il s’adressait à elle, un mot marquant une surprise qu’une question. N’importe qui se serait demandé qu’est-ce que Lina pouvait bien fabriquer seule, mais la logique voulait qu’elle entame bien parfois ses soirées seule pour trouver finalement chaussure à son pied. Mais quand même. Elle appartenait à ces filles qui ne pouvaient jamais être seule, ce qui expliquait une partie de leur inaccessibilité. C’en était à croire que le match avait réussi à faire de l’ombre à l’étudiante américaine, chose que le Français ne comprenait pas. Peut-être parce qu’il ne comprenait rien à ce sport et que ça l’avait gonflé au bout de dix minutes puisqu’il avait compris que les joueurs courraient après une balle, de gauche à droite et truc dans le genre. Bon, c’était aussi stupide que le tennis, mais Aymeric préférait ce dernier bien qu’il n’assistait qu’au dernier set, s’ennuyant trop autrement. Non, le sport n’était pas vraiment une passion chez le Français. »

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J'eus un sourire. Apparemment il acceptait ma proposition et cela me faisait bien plaisir il fallait l'admettre. D'une, je n'allais plus passer cette journée à faire comme si toute mon âme s'évertuait à hurler aux joueurs de gagner pour l'université et de deux, j'allais être accompagné d'un charmant, très charmant jeune homme. Quoi que de mieux me direz-vous ? J'eus de nouveau un sourire malicieux. J'arrivais toujours à avoir ce qui me tentait réellement et cela me faisait plaisir de voir que j'arrivais toujours aussi bien à mes fins que maintenant. Bon d'accord, tomber sur le bel Aymeric n'était pas totalement prévue mais dès que je l'avais vut je mettais mis en tête de le connaître. Après tout, pourquoi commencer à discuter si c'est pour se quitter comme avant, c'est à dire comme de simples connaissances ? Par contre je me disais bien que si les gens nous voyaient tous les deux ils reparleraient sur moi. Lina, la croqueuse d'hommes qui n'était pas fichue de se mettre avec un homme simplement pour une longue durée. Mouais bon en même temps, j'avais plus l'impression de les faire fuir qu'autre chose. Bizarrement ...

Oui, je ne savais pas vraiment quoi faire et la plupart de mes amis sont en train de faire leurs valises pour partir à la Sorbonne donc me voilà seule ! Enfin moi aussi je pense y aller de toute manière mais franchement faire ma valise ça va sûrement me prendre en tout et pour tout dix minutes !

Je souris. C'est vrai que j'étais le genre de femme que l'on pouvait qualifier de très simple tout en étant magnifique. Je n'avais pas besoin de me pomponner pendant des heures le matin dans ma salle de bain, d'ailleurs je ne le faisais presque jamais et lorsque vous me voyez maquillez parfaitement, une coiffure sublime sur la tête c'était que j'avais sûrement une séance photo de prévue ou une soirée mondaine et que mon agent avait passé quelques coups de fils auprès d'un maquilleur et d'un coiffeur. Naturellemnt, je préférais profiter de la vie le plus possible plutôt que de courrir après le temps dans une salle de bain ... Et puis la preuve, je n'aurais pas rencontré Aymeric si cela avait été le cas !

Bon faut que je t'avoue ... Sa me fait super bizarre de parler comme ça ... Enfin comme si on ne se connaissait pas ... Tu sais, les présentations, toutes ces formules d'usage sa me donne la migraine et c'est vraiment pas mon truc !

Je préférais lui dire avant que notre conversation donne quelque chose dans le style tu habites où ? Et toi qu'étudis-tu ? Très peu pour moi. J'aimais bouger, rire, apprendre à connaître de nouvelles personnes mais pas par des phrases, juste en passant de très bons moments avec eux et c'est ainsi que j'analysais enfin leur personnalité ...

Sa te dirait d'aller à la plage ?

Bon ok je n'avais pas vraiment mon maillot de bain et cela n'allait pasm'empêcher de me baigner j'en étais sûr maintenant, je ne savais si le cher jeune homme devant moi allait accepter ma proposition un peu saugrenue et complètement ... Prise sur le coup comme ça ! J'avais l'habitude de vivre ainsi, au jour le jour, de ne me préoccuper de rien, de suivre mes envies même les plus immédiates mais souvent les gens ne me suivaient pas dans mes folies. J'aurais pourtant aimé que le jeune homme me suive ...

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