the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez

vient le temps des longs discours. pv otto

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

vient le temps des longs discours. pv otto Empty
MessageSujet: vient le temps des longs discours. pv otto vient le temps des longs discours. pv otto EmptyVen 25 Juin - 19:45

    Je n'aurais jamais suspecté qu'on en serait arrivé là tous les deux. Essayer, essayer encore, essayer toujours. Tenter de recoller les morceaux, de nous reconstruire malgré ce que je lui avais annoncé quelques semaines plus tôt. Je n'avais rien préparé, aucune grande tirade, aucun geste pour que cela passe mieux. J'avais simplement parlé, laissé un flot de mots sortir de ma bouche sans les contrôler. Il avait bien vite compris ce que je lui annonçais bien que je m'embrouillais dans mon discours. Je voyais ses yeux s'agrandirent au fur et à mesure de mes paroles, une lueur de désespoir s'allumer au fond de ses si beaux yeux. Il m'avait fait taire rapidement avant de m'annoncer qu'il partait, simplement. Et il s'était levé du tabouret et, sans un mot de plus, il s'était retourné et avait quitté l'hôtel. Le reste de mon voyage à Las Vegas avait continué dans le calme, je restais enfermée dans ma chambre à regarder des films plus inintéressants que les autres. Je ne l'avais simplement plus vu de tout le séjour, et je n'avais tenté de le recontacter, je voulais lui laisser le temps d'avaler la nouvelle.

    Il aurait pu être père et j'avais ruiné sa chance sans lui en toucher un mot.

    Je me préparais tranquillement à aller le retrouver. Otto. A chaque fois que je pensais à lui, j'avais des millions de souvenirs qui remontaient dans ma mémoire. Ces séances de shooting en Pologne à rire à gorge déployée sans avoir peur du jugement, loin, très loin de la tension de Los Angeles. J'aurais presque été capable d'appeler mon père et patron par la même occasion pour le remercier de m'avoir envoyée là-bas. Je n'aurais pas pu faire de meilleures rencontres que celle-ci. Le jeune polonais avait su rendre mon séjour des plus extraordinaires. Ma main parcourait rapidement tous les cintres de mon dressing, il fallait que je trouve une tenue adéquate à ce rendez-vous, ni trop osée, ni trop sage, une qui me corresponde. Mais je n’y parvenais pas, je n’arrivais pas à me concentrer, trop perdue dans mes pensées. Finalement, je laissai faire mon corps qui se saisit d’une tenue au hasard. Je n’ai pas le temps, pour une fois je ne voulais pas arriver en retard, je voulais honorer de ma présence ce jeune homme avec qui je n’ai partagé que quelques semaines et pourtant à qui je tenais énormément. Je filai dans la salle de bains en quatrième vitesse et passai quelques minutes à me maquiller et à me coiffer.

    Il m’avait fait visiter les quelques recoins qu’il connaissait, m’avait montré les endroits les plus époustouflants qui m’avaient coupés le souffle. Si j’avais eu l’autorisation, je serais sans aucun doute restée bien plus longtemps, malheureusement, dès que le shoot avait été terminé, mon patron m’avait rappelée à l’ordre, les vacances étaient terminées, je devais reprendre mon rôle d’égérie et des dizaines de contrat m’attendaient, alors j’avais fait demi-tour, le cœur serré, des souvenirs pleins la tête. Tout m’avait manqué lorsque j’avais repris le court de ma vie à Los Angeles. L’entente qui régnait entre nous, les sourires complices, la fascination du photographe pour notre duo, le rendu des photographies, la sensualité qui palpitait lorsque nous nous touchions, les clichés volés et magnifiques de nos moments de pause où nous riions comme des fous, où nous nous enlacions simplement. C’est cette nostalgie qui m’avait fait tout quitter quelques semaines après mon retour. Je n’avais jamais retrouvé toutes ces sensations avec un autre homme avec qui je posais. Le revoir ici avait fait ressurgir tous les sentiments que j’avais ressentis à l’époque, la douleur d’avoir dû le quitter. Je ressemblais à une enfant lors de sa première amourette, rougissante, et tentant de toutes les manières de rendre les choses plus faciles. Cependant, ce n’était pas le cas. L’annonce de ma grossesse et mon avortement l’avait profondément choqué et blessé. Je voulais à tout prix recoller les morceaux qu’importe ce que cela me coûtait, je tenais bien trop à lui pour tout abandonner si facilement.

    J’enfilai mes escarpins bleus avant de me saisir de mon sac à main qui contenait mes clefs, mes cigarettes, mon briquet, mon cellulaire et de l’argent puis je filai à toute vitesse. Je n’avais que quelques minutes de retard pour notre rendez-vous, et j’étais certaine qu’il n’en tiendrait pas rigueur si je n’arrivais pas trop en retard. Ainsi je pénétrai dans un taxi qui venait de s’arrêter devant moi et lui indiquai un bar du Richemond District. Pour l’une des premières fois, je n’allumai pas de cigarettes dans la voiture, préférant regarder le paysage défiler par la fenêtre. En quelques minutes, j’arrivai au lieu du rendez-vous, je payai la course avant de me dépêcher d’entre dans le bar, je n’avais qu’une dizaine de minutes de retard. Tout irait pour le mieux. Ainsi, je me mis à explorer la pièce du regard à la recherche d’Otto que pourtant je ne parvins pas à dénicher. Apparemment, il n’était pas encore arrivé, pas grave, j’allai m’installer sur un tabouret au bar afin qu’il me trouve facilement.

    Les minutes défilaient doucement mais sûrement, et mon cœur commençait à se serrer. Je commandai donc une vodka pomme histoire de me détendre mais même après l’avoir avalé, je ressentis toujours cette tension. Il avait plus de vingt minutes de retard et ce n’était pas son genre, je commençai donc à penser qu’il m’avait tout simplement posé un lapin. Ni plus ni moins. Le barman avait l’air de me prendre en pitié, surtout à force de me voir regarder vers la porte. J’aurais fait de même à sa place. Je me passai une main dans les cheveux, signe de ma grande inquiétude. Ainsi, il avait décidé de se venger de mon mensonge de cette manière. Je soupirai lourdement avant de commander la même chose. Un dernier verre et je partirais tout simplement. Cependant, j’entendis la porte s’ouvrir et je ne pus m’empêcher de tourner la tête dans cette direction. Tous mes muscles se relâchèrent alors que je reconnaissais le visage si différent d’Otto, je l’aurais reconnu entre mille. Je tournai ma tête en face de moi pour faire comme si je me fichais bien de ce retard bien que c’était un vrai mensonge. Je sentis qu’il s’asseyait près de moi, mais je ne fis que siroter ma boisson sans lui accorder un mot, attendant qu’il prenne la parole en premier, au moins pour s’excuser. Ce devait être la première fois que quelqu’un arrivait après moi, et c’était une sensation très étrange d’irritation qui avait saisie toute ma personne.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

vient le temps des longs discours. pv otto Empty
MessageSujet: Re: vient le temps des longs discours. pv otto vient le temps des longs discours. pv otto EmptyLun 28 Juin - 2:00

vient le temps des longs discours. pv otto Do5qpw vient le temps des longs discours. pv otto Ash_stymest_037
Episode 1 ; Kayla et Otto
C'est loin d'être terminé tout ça...


    « Je suis enceinte » avait-elle dit.
    Rien que ça. Otto avait ainsi perdu le nord, cet après-midi, au bar de cet hôtel. Le jeune homme n’avait rien réussit à dire, bien trop perturbé et sonné par la nouvelle. Il ne savait pas comment la prendre : bien ou mal. Otto avait seulement trouvé le courage de se lever pour partir, s’excusant au passage de sa réaction. Il avait eu besoin de prendre l’air, d’être seul un instant.

    Otto avait longtemps pensé, réfléchi aux causes et conséquences. Ils n’avaient pas fait assez attention. Ils n’avaient pas prit les précautions suffisantes pour éviter ce drame, obliger Kayla à avorter. Et à ne pas le prévenir. Pourquoi ? Le jeune polonais se posait bien évidemment la question. Elle avait attendu tout ce temps, arriver à Berkeley et penser qu’il serait peut être temps de lui avouer la chose. Et si Otto n’avait pas embarquer dans un avion pour atterrir sur le sol américain, aurait-il reçu un jour l’appel de Kayla lui expliquant la chose ? Il n’en savait rien, posé entre le oui et le non.

    Et si Kayla avait gardé l’enfant ? Lui aurait-elle caché son existence pour toujours ? Une chose est certaine, leur enfant aurait eu une vie sur cette terre. Il aurait grandit comme eux le faisait à ce jour. Cette grossesse interrompue ne lui avait pas laissé une chance de vivre. Mise à part dans le ventre de sa mère ou ce bébé était encore qu’un futur fœtus.

    Des jours et des jours ce sont écoulés entre ce jour là et aujourd’hui. Otto n’avait pas réussit à bien dormir cette nuit là. Il s’était couché tard ayant passé une nuit plutôt agitée dans des entrailles amoureuses avec son petit ami. Il s’était donc réveillé, ouvrant les yeux doucement. Sa première vue fut le visage de Tomas. Son lit une place beaucoup trop étroit pour deux le laissait donc collé serré à son corps. Otto sortit doucement de sous le drap blanc et se leva sans faire de bruit. Il ne voulait en aucun cas le réveiller. Il était encore tôt et il avait rendez-vous. Une rencontre qu’il le préoccupait depuis qu’il avait composé son numéro pour l’appeler et la tenir informer de son souhait : la voir. Pour parler. « Au café, Richemond District. Neuf heures. Bises » Otto n’avait jamais été aussi bref au téléphone : signe de sa confusion totale et de son mal être.

    Et si dans le passé, quand Kayla et lui s’étaient connus en Pologne, pour un stage de shooting, ils avaient été tellement proches, au point de vivre bien plus qu’une amitié mais une amourette passionnelle, ce n’était pas aussi simple aujourd’hui. Recoller les morceaux, essayer de se reconstruire et retrouver ce qu’ils avaient quittés. Se retrouver. Kayla lui manquait affreusement mais il ne savait plus comment se comporter avec elle, surtout en sa présence et penser que dans une heure il allait la revoir, ça lui retournait le cœur. L’eau coulait sur son corps nu et la bouche ouverte il fermait les yeux pour trembler sous l’eau chaude. La porte de la douche s’ouvrit et Otto sursauta. C’était Tomas. Le jeune homme lui sourit et ne resta que quelques minutes simplement pour lui frotter le dos. Il ne lui en voudrait pas, son copain sachant qu’il avait rendez-vous. Mais ignorait la raison. Si Tomas savait que Otto était passé à deux doigts d’être père, il n’aurait pas été content. Otto n’aimait pas lui mentir mais peut être qu’un jour, il lui avouerait et lui ferait part de cette partie de l’histoire. Quand il sera prêt.

    Alors qu’il était en route pour le café, Otto rencontra quelqu’un dans les allées du campus. Celui-ci lui laissa pas d’autre choix que de le suivre pour lui montrer quelque chose dont il était fier. Le jeune polonais accepta et se dépêcha à ses côtés, espérant que ce ne serait pas long. Il le quitta un quart d’heure plus tard et courait à travers l’université. Il allait être en retard, chose qu’il n’avait pas l’habitude de prendre. Otto interpella un taxi une fois sorti du grand établissement.
    Le véhicule se gara pile en face du café où Kayla devait l’attendre et ça depuis un bon moment. Otto espérait qu’elle soit toujours là. Et même s’il redoutait de la voir, il n’avait qu’une hâte : passer cette porte et savoir près d’elle. Essayer, encore et encore. Reconstruire.
    Il se répétait mais comment ne pas ressasser tout ça ? Pff.

    Kayla allait lui en vouloir d’arriver aussi en retard. Otto entra dans le café, retenant la porte pour laisser passer le client qui partait. Quelques personnes le regardaient, planté là, debout. Qu’avait-il ? Sa tenue n’était pas si extraordinaire aujourd’hui. Il portait un tee shirt noir uni et un jean à la coupe simple, sans fantaisies ou autre chose du genre. Ses cheveux noirs étaient coiffés de façon ordinaire. Pour tout dire, passer du temps sur son apparence n’avait pas été ses priorités aujourd’hui. Son cœur se mit à accélérer de plus belle. Ce dos…il pourrait le reconnaître entre mille, qu’il soit nu ou vêtu. Elle était là, elle l’avait entendu…patiente elle était aussi. Et elle s’était retournée. Chose qui perturba son rythme cardiaque. Sa gorge se serrée, et son ventre se nouait un peu plus à mesure qu’il approchait et ses secondes qui s’écoulaient : son regard posé sur lui. Kayla reprit sa place initiale. Comme si elle ne l’avait pas vu. Le jeune homme fronçait les sourcils, perplexe. Le serveur derrière le compteur essuyait des verres. Otto lui porta peu d’attention, s’installant sur le haut tabouret à côté d’elle. Le jeune homme resta silencieux, perdant ses mots. Il réussit à la regarder quelques secondes après. Dans son silence, il la vit siroter sa boisson : ses lèvres rose embrassant le bord de son verre. Le parfum de la vodka pomme lui parvint mais il n’avait pas besoin de ça pour deviner ce qu’elle consommait. Otto connaissait ses goûts en matière d’alcool.

    En si peu de temps ils avaient appris tellement de l’autre…Ca lui manquait. Il avait envie de pleurer mais ne pouvait le faire, n’y arrivait pas. « Je… » » commença t-il. Otto s’interrompit. « Tu veux pas qu’on aille à une table, on serait plus tranquille. » Silence. « Excuse moi, on m’a retenu. Merci de m’avoir attendu ».

    Otto ignorait comment il avait pu prononcer tout ces mots, n’ayant pas le courage la minute d’avant d’ouvrir la bouche pour sortir le moindre son.

    *

    « Si tu n’avais pas été obligé de partir une fois ton stage terminé…tu serais restée avec moi ? Aurais-tu gardé le bébé ? M’aurais-tu mis au courant dès que tu l’aurai su ? »

    Otto regrettais d’avoir été obligé de se séparé d’elle aussi vite, la quittant après une nuit passée ensemble dans le lit de son ancien appartement en Pologne.

    Il avait plongé ses yeux bleus gris dans les siens histoires de capter toute son attention et de percevoir toute ses émotions. En tout cas, lui, il était tout chamboulé !

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

vient le temps des longs discours. pv otto Empty
MessageSujet: Re: vient le temps des longs discours. pv otto vient le temps des longs discours. pv otto EmptyLun 28 Juin - 19:32

    Sa réaction ne m'avait pas étonnée. Après tout quoi de plus normal que de s'enfuir à l'annonce de cette nouvelle ? J'aurais sans doute fait de même. Cependant, ce jour-là, je n'avais pu m'empêcher d'avoir un pincement au cœur. Je ne voulais pas qu'il prenne mal l'avortement, et surtout pas e fait que je ne l'avais pas mis au courant. A mes yeux, il n'avait pas besoin de le savoir puisqu'il n'était pas là. J'étais partie, j'étais rentrée chez moi, seule. Et avec ou sans son avis, j'aurais dû assumer seule. Voilà pourquoi j'avais préféré garder tout cela exclusivement pour moi. Mais je n'étais pas certaine qu'il le comprenne. Après tout, je n'avais pas permis qu'il s'exprime à ce sujet. Cependant, il m'avait laissé comme une seconde chance, cela se voyait puisqu'il m'avait donné dans un café dans lequel je m'étais empressée d'aller. C'était si étrange pour moi de ressentir toute cette panique. La tension du rendez-vous. D'habitude, je ne m'intéressais guère à cela, les personnes que je voyais n'étaient pas si importantes pour moi. Je savais pertinemment que ça ne durait qu'une nuit. Or, avec Otto, c'était complètement différent. Je me devais de recoller les morceaux, je le voulais plus que tout. Il avait tant compté à l'époque de ma carrière. Il m'avait montré ce que j'avais perdu. La vraie passion de ce métier. Celle qui avait disparu au bout d'un certain temps à côtoyer mes amis mannequins. Il avait su me la faire retrouver, me la faire partager avec lui. Je ne pourrais jamais assez le remercier pour cela. Le problème avait été à mon retour, cette étincelle avait vite été étouffée. Après tout, ce n'était pas en changeant moi-même que j'avais transformé l'entreprise de mon père. J'avais retrouvé les mêmes personnes, avec les mêmes ambitions. Et j'avais quitté tout simplement. J'avais décidé d'oublier toute cette époque, la preuve à Berkeley, je n'étudiais rien qui était en rapport avec cela. Je faisais dans la psychologie pour me changer l'esprit.

    Retrouver Otto avait submergé mon esprit de tous ces souvenirs que j'avais tentés de refouler du mieux que je pouvais. Je me rappelais de tout dans les moindres détails. En particulier, en sa compagnie car c'était l'un des meilleurs épisodes de cette partie de ma vie. Avec mon innocence des premiers jours, cette lueur dans mon regard quand j'étais entrée dans le studio photos, la découverte des autres filles qui m'avaient tout montrer sans jalousie. Son coup dé téléphone avait été plus que bref, pas d'effusions, un lieu, une heure. Je n'avais pas eu le temps de dire un mot que j'entendais déjà la tonalité. Je ne m'étais pas posée plus de questions. Si je pouvais le voir, je devais en profiter.

    Le problème avait été son retard. Je paraissais désespérée aux yeux de tout le bar qui m'observait attentivement. Je voyais le regard intéressé des hommes qui étaient déjà prêt à me sauter dessus si le jeune homme ne pointait pas le bout de son nez, je constatais celui compatissant du barman qui était déjà prêt à m'offrir toutes les boissons que je prenais pour noyer mon chagrin. Je me sentais légèrement pathétique et je n'avais qu'une idée : partir au plus vite d'ici histoire d'aller broyer du noir dans un club avec des amis qui sauraient me changer les idées. Ma frustration se remarquait très rapidement, à mes ongles qui tapotaient sur le bar, aux mains que je me passais constamment dans les cheveux, aux regards fuyants que je jetais à la porte pour voir si le bruit ne provenait pas du zeta. Mais je pouvais toujours rêvé, soit il avait abandonné l'idée de me voir, de recoller les morceaux, soit... Je n'avais pas vraiment d'autre idée, mais je comprenais au fur et à mesure que les minutes défilaient qu'il ne me pardonnerait sans doute pas l'erreur que j'avais fait en lui dissimulant ce qu'il m'était arrivé. Je buvais une gorgée de ma boisson avant de tourner ma tête une nouvelle fois vers l'entrée. Une véritable apparition. Et je constatai que tout le bar vérifiait en même temps que moi qui était le nouveau venu. Je faillis éclater de rire mais je n'y parvins pas, trop frustrée malgré l'arrivée d'Otto. Mon cœur rata un battement, j'étais si chamboulée de le voir là, à quelques mètres de moi. Cependant, instinctivement je repris ma position initiale, c'était comme un geste de défense, je sentais tous les murs que j'avais construit pour me protéger tomber les uns après les autres. Ce n'était pas qu'un jeune homme parmi tant d'autres. Et je ne m'en rendais vraiment compte que maintenant.

    Il s'installa près de moi, je sentais son parfum enivrant chatouiller mes narines. Personne ne prononça un mot durant quelques secondes. J'avais l'impression que le monde était sur pause, puis bien vite le brouhaha du café reprit et je me détendis légèrement. Je bus quelques gorgées de ma vodka pomme, puis j'entendis sa si belle voix s'élever dans les airs pour me demander si nous pouvions aller nous installer dans un box pour pouvoir discuter tranquillement. Il s’excusa par la même occasion, mais c’est la suite de son discours qui m’étonna. D’ailleurs, rapidement ma tête se tourna vers lui alors que je fronçais des sourcils, puis je regardai derrière afin de vérifier si quelqu’un avait entendu ce qu’il venait de dire. Puis, sans même lui dire un mot, je me saisis ma boisson d’une main avant de l’attraper par la main et le tirer vers une table au fond. Je ne voulais pas que tous les habitants de San Francisco soient au courant de mon avortement, et j’aurais désiré qu’Otto soit plus discret mais apparemment il était trop choqué par ce que je lui avais annoncé plus tôt pour faire attention. Je bus encore quelques gorgées de ma boisson avant de passer une main dans mes cheveux. Je sentais que je n’étais pas dans mon assiette, gênée par la question du jeune homme. Ainsi mon regard était fuyant, ne voulant jamais le fixer dans les yeux. Puis finalement, je finis par lui rétorquer quelques mots.

    KAYLA ▬ Premièrement, j’aimerais que tu évites de crier sur les toits ma grossesse. Personne ne sait, et personne ne doit savoir. Et écoutes Otto, pourquoi faut-il ressasser ces choses-là ? C’est arrivé d’accord, ce qui est fait est fait, on ne peut revenir en arrière. J’ai dû partir, j’ai dû mettre fin à ce qui grandissait en moi. Il faut que tu fasses ton deuil, tout comme moi.

    Ma voix tremblotait légèrement, soudainement prise de panique, je ne savais que faire. Je me disais que je n’aurais jamais dû venir ici, j’aurais dû rester dans mon lit bien confortablement, et passer une journée normale, mais il avait fallu que je laisse parler mes sentiments. Ne comprenait-il pas que c’était assez difficile de se souvenir de tout ça ? Je tentais d’oublier, un peu plus chaque jour que j’avais tué quelqu’un. A cette époque, j’étais jeune, et surtout paniquée par la situation. Qu’aurais-je dû faire ? Le garder et l’élever alors que j’étais loin d’être une mère responsable, je ne savais pas ce que cela impliquait, et me lancer là-dedans alors que je n’avais eu qu’une enfance des plus étranges ne me disait rien. Je comprenais qu’il soit chamboulé par la situation, mais j’aurais préféré qu’il tienne compte de mes sentiments à propos de cela. Mes mains se mirent à trifouiller furieusement dans mon sac à la recherche d’une cigarette afin de me détendre, j’étais au bord de la rupture, de pleurer sans retenue, cependant je ne voulais guère le faire devant lui, mon oreiller convenait très bien. Je l’allumai, la portai à mes lèvres et tirai d’énormes lattes sur le tube afin de me détendre le plus rapidement possible. Finalement, je lui dis quelques mots d’une voix assez tranchante afin de clore le débat.

    KAYLA ▬ Ecoute si tu avais été là, si j’étais restée, tout aurait sûrement été différent. Cependant, je n’ai jamais ne serait-ce que pensé à cette éventualité, c’est tout.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

vient le temps des longs discours. pv otto Empty
MessageSujet: Re: vient le temps des longs discours. pv otto vient le temps des longs discours. pv otto EmptyJeu 1 Juil - 1:10

vient le temps des longs discours. pv otto Do5qpw vient le temps des longs discours. pv otto Ash_stymest_037
Episode 1 ; Kayla et Otto
C'est loin d'être terminé tout ça...


    Otto se fit emporter par son amie.
    Le jeune homme n’avait pas fait attention avant de parler. C’est vrai, ils n’étaient pas seuls et les rumeurs circulaient très vite à San Francisco. Sans compter au Campus et à l’Université. Il ne manquerait plus que Watch Out s’amuse à écrire un article sur leur passé et ce qu’un accident avait entraîné.

    Le jeune polonais la regarda, contemplant son air sévère qu’elle avait prit. Il était tout à fait charmant, et il n’avait pas oublié combien il le faisait chavirer. Otto regarda vaguement autour d’eux. Aucunes craintes, les clients avaient repris leur occupations. Il y avait donc d’infimes chances qu’ils aient put l’entendre parler : déversant à un rythme presque étonnant ses précédentes questions. S’il les avaient posées, elles restaient encore sans réponses. Il avait juste était un peu trop maladroit sur ce coup là, ayant trop de choses à lui demander. Ce rendez-vous n’avait pas été planifié pour rien ! Le jeune polonais se préoccupait d’elle et de leur passé qui aurait put faire chamboulé leur futur : c’est à dire leur présent actuel ! Avant qu’elle ne s’assoit à la table, Otto baissa ses pupilles au niveau de son ventre plat. Il aurait put demeuré rond à l’heure qu’il était…il se mordit la lèvre inférieure et s’installa en face d’elle en regardant par la fenêtre. Un nouveau silence s’installa entre eux. Sa tête en appui sur sa paume, Otto regardait un vieil homme assit à un banc, près d’un arrêt de bus. L’homme aux lunettes lisait son journal du matin, avec beaucoup d’attention.

    La voix de Kayla le ramena à la réalité.
    « Premièrement, j’aimerais que tu évites de crier sur les toits ma grossesse. Personne ne sait, et personne ne doit savoir. Et écoutes Otto, pourquoi faut-il ressasser ces choses-là ? C’est arrivé d’accord, ce qui est fait est fait, on ne peut revenir en arrière. J’ai dû partir, j’ai dû mettre fin à ce qui grandissait en moi. Il faut que tu fasses ton deuil, tout comme moi. »
    Il l’écouta parler, plongeant ses yeux dans les siens pour éviter de fuir encore une fois. Otto humecta ses lèvres, ouvrit la bouche mais la ferma aussitôt. Il avait l’air de réfléchir.
    « La question n’est pas de faire mon deuil Kayla. Je suis juste en colère d’avoir était mis au courant si tard. Bien entendu, si tu l’avais dis j’aurai pris le premier avion pour avoir une discussion avec toi. J’ai été là pour toi et je l’aurai été. Je suis là aujourd’hui. Et concernant le bébé ont est pas idiots pour deviner que ça aurait été impossible de le garder. On aurait interrompus la grossesse tu le sais aussi bien que moi. On est déjà pas capable de s’occuper de soi correctement alors j’ai du mal à imaginer comment on aurait éduquer notre enfant. »

    Kleinen Fräser s’interrompit et inspira doucement. Il passa une main dans ses cheveux noirs. Parler de ça était vraiment trop douloureux pour lui et savoir que Otto faisait remonter de très mauvais souvenirs à Kayla le rendait malade. Il en était désolé mais ça ne faisait que commencer. Le jeune homme c’était promis avant de partir, faire en sorte que l’entretien allait être court. Sa voix tremblante témoignait de sa panique. Otto se pencha en avant, posant son bras sur la table pour venir lui prendre la main. Mais elle fut plus rapide que lui et agrippa son sac pour fouiller dedans. Otto la regarda faire d’un air perplexe. Kayla en sortit une cigarette ce qui lui fait un baume au cœur. Il n’avait pas le souvenir de la savoir fumer et l’avoir en face d’elle, une cigarette au bec lui déplaisait. Le jeune homme fronçait des sourcils et regarda la fraise fumante. Il était interdit de fumer dans les lieux publics, s’en rappelait-elle ?

    Elle avait l’intention d’en terminer là avec cette discussion de bébé…grossesse et avortement.
    « Ecoute si tu avais été là, si j’étais restée, tout aurait sûrement été différent. Cependant, je n’ai jamais ne serait-ce que pensé à cette éventualité, c’est tout. »
    « Eventualité que je sois à tes côtés ? » répondit-il, vexé. A moins qu’il avait mal comprit.

    Otto se pencha en avant, posant son bras sur la table. Le jeune homme attrapa la main de Kayla et lui arracha la cigarette qu’elle avait au bout des doigts. . « Il a fallut que tu touches à cette merde ! » Otto tira une latte, se fichant éperdument de ce que ça pouvait entraîner à son cœur. Les docteurs lui avaient pourtant dit d’arrêter de fumer à cause de ses problèmes cardiaques. Ses parents l’avaient longuement engueulés aussi à ce sujet.. « Puis c’est interdit de fumer dans les lieux publics je te signales. » », conclut-il en écrasant le reste du mégot dans un cendrier. Présence de l’objet en céramique qui l’étonnait sachant la loi…m’enfin. Ce n’était pas sa préoccupation première.

    Il arrangea sa chevelure d’un glissement de doigt et se tut. Otto avait tellement de choses à lui dire qu’il avait, à première vue tout oublié. Le jeune homme voulait tout simplement lui dire qu’il ne l’avait jamais oublié, que de nombreuses fois il était resté allongé sur son lit en train de fixer le plafond, le regard vide – mais pourtant plongés de souvenirs à ses côtés. Et des larmes noyaient son regard, une larme glissant sur sa joue à chaque battement de paupière.

    Kayla lui manquait affreusement. Elle avait beau être là, tout près de lui – il avait soif d’elle. Otto se leva brusquement de son fauteuil et vint s’asseoir à côté d’elle, ne lui laissant pas d’autre choix que de se pousser un peu et d’accepter le câlin qu’il lui offrait. Le jeune homme la serrait tout contre lui, comme s’il avait peur de la perdre une seconde fois. Pour tout avouer, c’était bien ça : la voir partir, recommencer. S’éloigner. Otto ne voulait plus souffrir de son absence. Otto ne voulait plus se mordre les doigts à espérer ses nouvelles. Otto ne voulait plus rester réveillé toute la nuit, inquiet de son existence à elle. Il avait besoin d’elle, de la savoir prêt de lui.

    Le jeune homme glissa une main dans son cou avant de la remonter dans sa nuque puis dans ses cheveux longs. Son parfum l’avait tellement manqué. Sa maladie d’amour. Comme un film en accéléré, les images de leur souvenirs communs lui parvint. Otto ferma les yeux comme pour capturer chaque seconde : instant, émotion…
    « Je t’aime » susurra t-il à son oreille.

    Il avait été follement amoureux d’elle et la flamme ne c’était jamais éteinte dans son cœur. L’étincelle demeurait encore à ce jour et cette vague de souvenir, ce contact qu’il avait à cet instant l’embrasa à nouveau. Otto ne l’aimait peut être pas de la même façon : il n’était sûr de rien à vrai dire. Mais une certitude : Kayla était toujours aussi précieuse pour lui.

    Otto accepta de la libérer un peu. Son cœur était fou comme lui l’était pour elle. Le jeune homme avait envie de pleurer mais il se refuser de verser (que ce soit une unique larme) devant Kayla. Elles demeuraient ainsi présentes à bordures de ses yeux. Otto cligna des paupières, entraînant une seule chute…elle glissait sur sa joue rose.

    Sans savoir pourquoi…Otto posa ses lèvres sur les siennes pour l’embrasser tendrement, mêlant à la fois son sentiment de perdition. Il avait tout simplement besoin de ce baiser dont il espérait très fort, ne mettrait pas en colère Kayla. Le jeune homme tremblait autant qu’elle avait put le faire. L’émotion le submergeait au fur et à mesure et il ne contrôlait plus ses convulsions. Otto enfouit sa tête dans les cheveux bruns de Kayla, en sanglot, tel un enfant…

    C’était la première fois que Otto pleurait devant quelqu’un et c’était la première fois que Kayla le voyait pleurer.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

vient le temps des longs discours. pv otto Empty
MessageSujet: Re: vient le temps des longs discours. pv otto vient le temps des longs discours. pv otto EmptyJeu 1 Juil - 23:20

    Je détestais cette tension palpable qui régnait entre nous alors qu’il me suivait pour s’installer à une banquette. Ses paroles avaient semé le trouble dans mon esprit et avait fait ressurgir les questions que j’avais toujours tentées d’éviter, qu’importe la manière. Je ne pouvais nier que j’étais très lâche dans mon genre, mais je tentais d’une façon ou d’une autre d’oublier ce moment de ma vie. C’était comme une plaie béante dans ma poitrine dont on essaye de faire abstraction mais qu’on sait toujours présente. La preuve. J’avais extrêmement mal au ventre lorsqu’on me parlait d’enfants, des larmes parsemaient mes paupières quand je passais devant une boutique pour enfant. J’aurais pu faire partie de ce cercle, être celle qui pousse son bébé dans sa poussette, le sourire aux lèvres. Mais je ne voulais guère être cette mère célibataire que tout le monde juge incapable de s’occuper correctement d’un enfant. De plus, à cette époque, j’étais encore jeune, je n’avais pas la maturité nécessaire pour élever un nouveau né. Peut-être qu’aujourd’hui, j’y réfléchirais à deux fois avant de prendre ma décision. C’était la joie de toute jeune fille de découvrir une grossesse. On fait le test une fois, trois fois, on y croit pas nos yeux, on l’annonce et notre cher et tendre nous prend dans ses bras. Ce n’était pas mon cas. La seule personne qui aurait pu réagir face à cela était mon patron, et père mais ça il ne me l’avait jamais avoué, qui m’aurait fait avorter très rapidement afin que l’affaire ne s’ébruite que toute ma carrière soit alors détruite. Et il y avait Otto. Que je n’avais pas mis au courant avant d’apprendre sa présence à Berkeley.

    Je répondis à ses questions d’un ton sans appel. Je ne voulais pas parler de cela, je voulais oublier cette histoire, passer à autre chose, avec lui dans le meilleur des cas. Ses yeux se plongèrent dans les miens et, avec une facilité déconcertante, je m’y perdis sans peur. Sa bouche s’ouvrit une première fois mais aucun son n’en sortit. Cependant il ne se démonta pas, puisque rapidement il reprit ses moyens. Ses paroles me frappèrent, et mon visage se recula doucement. Si c’était pour me dire que dans tous les cas, nous aurions procédé de la même façon, il n’y avait aucune raison de me questionner. Et à entendre ses mots et la réaction qu’il me causait, à entendre également mon cœur qui battait à un rythme effréné, je n’étais plus vraiment certaine que j’aurais pris la même décision s’il avait été là. Je me souvenais encore de cet instant où j’avais dû mettre fin à ses jours, et je me trouvais encore plus ignoble aujourd’hui. Il avait raison, je ne savais pas même m’occuper de moi. Je me pris la tête dans les mains, les yeux fermés me remémorant ses instants.

    FLASHBACK

    Je ris, de mon rire cristallin se répercutant dans l'une des deux chambres d'hôtel que nous avons réservé pour quelques nuits. L'une pour moi, l'autre pour les gars. Bien sûr je reste dans cette dernière avec eux à parler de nos aventures de la veille. On vient tout juste de se lever, en fait j'ai été la première et je suis allée me jeter sur eux afin de les embêter comme j'en avais souvent l'habitude. Aujourd'hui, je faisais semblant. Bien plus que d'habitude. Alors que nous discutions, mon ventre m'élança soudain et j'eus une sensation bizarre dans la bouche sur laquelle je mis immédiatement la main alors que je filai vers les toilettes de la chambre pour vomir tripes et boyaux dans les toilettes. J'entendis les remarques de mes trois colocataires qui lorsque je revins le sourire aux lèvres me demandèrent ce qui m'arrivait. Je leur répondis simplement que j'avais dû manger quelque chose d'avarié puis je les laissai entre hommes pour aller me préparer dans ma chambre. Il était onze heures et j'étais déjà en retard pour mon rendez-vous lorsque je ressortis prête de ma salle de bains. Je passai une tête dans l'embrasure de la porte et je lançai simplement aux garçons que j'allais faire des courses, que j'en avais pour peu de temps. Je ne voulais pas prendre la voiture afin de ne pas me faire repérer, j'hélai donc un taxi qui s'arrêta près de moi, et la destination que je lui indiquai fut dite d'un ton sans appel. « L'hôpital s'il vous plaît. » Puis à travers la fenêtre entrouverte de la voiture, je fumai une Marlboro Light qui me laissa pour la première fois un goût acre dans la bouche alors que mes talons claquaient contre le carrelage de l'immense bâtiment que je parcourais d'un pas rapide. Je n'avais pas de temps à perdre et je me dirigeais donc vers la salle que l'on m'avait indiqué. Je n'eus pas le temps de patienter qu'une femme d'une quarantaine d'années, blonde et plutôt jolie, me proposa de la suivre ce que je fis sans plus tarder. Elle m'indiqua une chaise sur laquelle je m'installai, croisant mes jambes et cherchant dans mon sac une nouvelle cigarette afin de m'oter ce goût horrible.

    INFIRMIERE ; Je ne pense pas que ce soit bon pour l'enfant.
    KAYLA ▬ Tant mieux parce que ce n'est pas mon but. Vous devez me retirer cette chose. C'est pour ça que j'ai pris rendez-vous je vous rappelle.
    INFIRMIERE ; Je ne suis pas certaine que ce soit la bonne décision de ne pas vous laisser le temps de réfléchir à propos de cela. Et le père il en dit quoi ?
    KAYLA ▬ Le père n'en dit rien puisqu'il n'est au courant de rien. Et ce qui est bien c'est qu'on ne vous demande pas votre avis. Donc, quand est-ce qu'on commence ?
    INFIRMIERE ; Suivez-moi.

    Cela n'a pas pris bien longtemps, et je ne ressens rien, rien du tout. C'est comme si je n'étais jamais allée dans cet hôpital et que je n'avais jamais été enceinte. Elle m'avait pourtant dit que je sentirais sûrement un mal de ventre, ou quelque chose, mais rien du tout. Pas un gramme de douleur. Et cela m'enchantait. Encore une fois, j'allumai une cigarette sur le chemin du retour que je préférais bien évidemment faire à pied. Les garçons oublieraient sans aucun doute le but de ma sortie et au pire je dirai que j'avais préféré aller boire un verre au bar plutôt que faire la mère poule. Ils hocheraient la tête et passeraient à autre chose. Ni vu ni connu. Alors que du goudron s'infiltrait encore dans mes poumons, un sourire se dessinait sur mes lèvres et une larme coulait sur ma joue.

    FIN DU FLASHBACK

    Cela n’a duré qu’un instant et déjà, je reprenais le cours de ma pensée, je me sentais tendue alors je farfouillai vivement dans mon sac à la recherche d’une cigarette alors que du coin de l’œil j’aperçus sa main s’approcher de mon bras. Pas de contact, surtout pas. Je savais qu’à ce moment où nous toucherions réellement, je n’allais faire que perdre mes moyens, rien de plus, et ce n’était pas désirable. Réellement pas. Je fumai allégrement sur ma light, à la recherche d’une quelconque détente, mes doigts, entourant la cigarette, tremblaient intensément. Je voulais mettre fin à cette discussion et je lui fis comprendre par quelques mots qu’il avait apparemment mal compris. Je ne voulais pas le blesser par mes paroles, je voulais qu’il comprenne ce que ça avait été de revenir dans cet environnement si hostile dans lequel aucune confiance ni véritable entente ne régnait. Là-bas, il avait tout, l’amour des autres, une magnifique vie. Je ne voulais pas lui gâcher cela parce que ma chance était gâchée.

    KAYLA ▬ En quelques sortes. Otto, je ne t’aurais jamais fait sacrifié ta passion, ton rêve, ta vie simplement pour moi, parce que stupidement je suis tombée enceinte. Tout sauf cela. Je ne voulais pas être responsable de la destruction de ton plus grand rêve pour cela. Tu l’as dit, on aurait pris la même décision, à quoi bon la prendre à deux alors ?

    Mes yeux n’avaient jamais quitté les siens et je sentis sa main se glisser sur la mienne pour me retirer ma cigarette. Il ajouta quelques mots à son geste, et je levai les yeux au ciel dans un geste de lassitude. [color=crimson]« Beaucoup de choses ont changé. » Malgré ses quelques mots, il se permit de tirer une latte dessus avant de l’écraser rageusement. Il rajouta quelques mots sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics et je ne fis qu’hausser les épaules, montrant que je m’en fichais éperdument de tout ça. La seule chose qui m’importait aujourd’hui, c’était lui, moi. Nous.

    Je le vis se lever soudainement de son fauteuil et je crus tout d’abord qu’il allait simplement s’en aller. Au contraire, il m’obligea à lui laisser de la place et vint me serrer dans ses bras. Une étreinte tendre et si forte à la fois. Comme si c’était la dernière chose qu’il faisait. Et bien vite mes bras l’entourèrent, avide de lui et de sa présence si importante à mes yeux. Une de ses mains parcourut mon cou jusqu’à mes cheveux, et à chacun de ses touches, je ressentais une décharge électrique qui me parcourait tout le corps. Tout me revenait en flashs, tout ce qu’il s’était passé durant mon séjour. Chaque rire, chaque geste, chaque contact. Et ses mots qu’il me murmura à l’oreille me parvinrent comme ceux d’un rêve. Je n’y croyais pas vraiment et pourtant je priais de tout mon être pour que ce soit vrai. Je voulais lui répondre, mais les mots ne sortirent pas, trop prise par l’émotion du moment. C’était comme un rêve, même mieux. Comme à cette époque. Il se recula quelques peu, et alors qu’il fermait légèrement les yeux, je perçus la larme couler le long de sa joue. A cet instant, je le trouvais si fragile, et j’eus envie de le prendre de nouveau dans mes bras, mais il me prit de court lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes tendrement. Une explosion d’émotions me submergea, et je me perdis complètement dans ses bras, lui rendant mille fois son baiser. Sa tête vint alors se nicher dans mon cou, et je sentis qu’il se laissait aller à ses pleurs. Ma main caressait tendrement son dos et je finis par lui chuchoter pour que lui seul puisse entendre.

    KAYLA ▬ Je t’aime. Et je suis désolée pour tout.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

vient le temps des longs discours. pv otto Empty
MessageSujet: Re: vient le temps des longs discours. pv otto vient le temps des longs discours. pv otto EmptyMar 20 Juil - 13:51

vient le temps des longs discours. pv otto Do5qpw vient le temps des longs discours. pv otto Ash_stymest_037
Episode 1 ; Kayla et Otto
C'est loin d'être terminé tout ça...

    Tourner la page était sûrement la meilleure chose à faire.
    Cette réalité qui avait bien existée ne faisait que rendre douloureuse la chose. Otto restait silencieux, entremêlant ses doigts ensemble, de façon à porter son attentions sur autre chose que Kayla. La jeune femme ne disait rien non plus, préférant le silence après ces quelques paroles échangées. Il était certain que Otto aurait du mal à se remettre de tout ceci mais ce n’était qu’une notion de temps. Le moment de solitude que s’autorisait la jeune femme le perturba. Otto la regarda un instant, scrutant les moindres gestes qu’elle ne pouvait contrôler : lire sur son visage. Il la connaissait si bien, et avoir apprit de l’autre en si peu de temps relevait du miracle. Le jeune polonais plongea ses yeux dans sa chevelure brune.

    Il aurait bien put l’interrompre dans ses réflexions mais Otto se l’interdisait, malgré les autres questions qui lui venait. Pourquoi s’attarder sur cet événement – certes important pour les deux jeunes étudiants ? Kleinen l’imita, son menton en appui dans sa paume. Otto cligna des paupières plusieurs fois avant de fermer complètement les yeux et de soupirer tout seul. Autour d’eux, tout le monde semblait avoir reprit leur activités et tant mieux. Leur histoire ne les regardait pas après tout. Cet endroit n’avait pas forcément était le meilleur pour se donner rendez-vous après la première rencontre mais Otto ne s’était pas vraiment attarder sur la réflexion. Il voulait en finir le plus vite possible, sans pour autant lui donner le sentiment d’en avoir rien à battre. Bien au contraire. La vie de Kayla l’importait peut être plus que sa propre existence. Otto tenait tellement à elle aussi. Et il était certain qu’il ne pourrait jamais revivre ce genre d’histoire avec une autre personne. Kayla et Otto : ces deux mannequins rencontraient en Pologne, le temps d’un stage. Cette déchirure lors de la séparation.

    « En quelques sortes. Otto, je ne t’aurais jamais fait sacrifié ta passion, ton rêve, ta vie simplement pour moi, parce que stupidement je suis tombée enceinte. Tout sauf cela. Je ne voulais pas être responsable de la destruction de ton plus grand rêve pour cela. Tu l’as dit, on aurait pris la même décision, à quoi bon la prendre à deux alors ? »
    Otto se mordait la lèvre inférieure, prit d’une forte émotion. Il redressa la tête, surprit dans ses rêverie, - alors qu’il se voyait en compagnie de Kayla, sur les plateaux spécialement installés pour leur photoshoots. Puis ces après midi et heures écoulées qu’ils avaient passés ensemble. Leur relation ne s’arrêtait pas quand l’heure avait sonné – ô non ! ! Otto se souvint de cette phrase. Ces quelques mots qu’il avait pu lui chuchoter à l’oreille, alors qu’il l’allongeait sur son lit, après avoir trop bu. Le jeune homme ne voulait pas la laisser partir, malgré que son Taxi l’attendait en bas de son immeuble. Autant finir la soirée ensemble. « Dors petit ange » Et il s’en était allé, occupant le canapé de son petit salon. Les rayons du soleil pénétrant les rideaux fins blancs, Otto s’était réveillé et tout suite dirigé vers sa chambre. La belle endormie y était encore. Elle était belle.

    « Ca aurait été juste…mieux. »

    Otto lui adressa enfin un sourire en coin, timide.

    Eux. Le polonais lui avait retiré la clope du bec, un poil autoritaire avant de s’en débarrasser.

    « Je ne t’ai jamais oublié » chuchota t-il comme s’il se le disait à lui même.

    *

    Otto ne savait pas pourquoi il se laissait allé comme ça. Peut être le fait d’être bien, comme soulagé d’être tout près d’elle. La sentir de nouveau contre lui, son parfum occupant une nouvelle fois ses narines. Que c’était bon ! Kayla lui manquait. Et les larmes coulèrent sur ses joues, avant de se déverser comme une pluie. Elles noyaient son visage pâle.

    Et s’il n’avait jamais cessé de l’aimer ? Les battements de son cœur parlaient pour lui. Mais devait-il les considérer ? Devait-il en prendre compte ? Il était avec Tomas mais les sentiments ne se contrôlent pas. Comment réagirait-il si par malheur, hasard ou pas simple aveu, il l’apprenait ? Quelle était la manière la plus douloureuse d’apprendre que son petit ami avait failli être père ? Qu’en adviendrait-il de leur couple ? Otto ne se posait pas ces questions, malgré leur importance capitale.

    A ce moment précis il y a 6.470.818.671 personnes sur Terre. Certaines doivent s’inquiéter, certaines rentrent chez elle, d’autres mentent pour passer leur journée tranquille, d’autres encore doivent affronter la vérité, certains sont des malfaisants en guerre contre le bien, et certaines autres sont bons : ils doivent combattrent le mal. 6 milliards de personnes sur Terre, 6 milliards d’âmes. Et parfois…on en aura besoin que d’une seule.

    Otto s’écarta – la libérant. Il était confus, ses joues roussies. Le jeune homme se sentait minable. Pleurer ainsi et devant une fille, devant des inconnus qui tout compte fait avaient repris le cours de leur vie.

    « Je t’aime. Et je suis désolée pour tout. » répondit-elle.
    Otto s’essuya les yeux, comme pour effacer le moindre signe de mal être. Mais son visage le trahissait, pas moins que les expressions qu’il montrait déjà.

    « Kayla… » soupira t-il
    Kleinen Fräser se contrôlait : une fois de plus, il avait envie de l’embrasser, pour une raison qu’il ignorait…ou essayer d’oublier. Une attirance bien réelle, Otto rapprochait son visage du sien. Tout doucement...ses joues encore brillantes par ses pleurs.


Correction fautes bientôt vient le temps des longs discours. pv otto 828200 désolé du retard :O j'espère que tu n'es pas déçue de ma réponse :) :plop:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

vient le temps des longs discours. pv otto Empty
MessageSujet: Re: vient le temps des longs discours. pv otto vient le temps des longs discours. pv otto EmptyJeu 4 Nov - 21:30

• • • • CORBEILLE
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

vient le temps des longs discours. pv otto Empty
MessageSujet: Re: vient le temps des longs discours. pv otto vient le temps des longs discours. pv otto Empty

Revenir en haut Aller en bas

vient le temps des longs discours. pv otto

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Retomber en enfance, ça fait du bien de temps en temps |Crewdie & Estrella
» On a tous besoin de se confier, de temps en temps. ► ft. Erwan
» Le temps passe. Et chaque fois qu'il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s'efface| Gabriel
» • Otto CyprianLEONSKI ; 415 . 345 . 000
» Nous passons le temps en attendant que le temps nous dépasse (David&Lou Ann)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-