the great escape
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happy birthday - esthell & benji'

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MessageSujet: happy birthday - esthell & benji' happy birthday - esthell & benji' EmptyJeu 13 Mai - 19:05

      happy birthday - esthell & benji' Taylor_1-1c19f60 happy birthday - esthell & benji' 2uhmfj9_th-1c19fe7

    Esthell & Benjamin


    Mérite-t-il la vie ? Mérite-t-il la mort ? Doit-on donc toujours et éternellement se poser les mêmes questions sans jamais effleurer l’espoir d’y dénicher les réponses ? A vrai dire, tout cela n’avait guère plus de grande importance aux yeux du thêta amoureux. Parce que lorsqu’on se met à aimer, plus rien n’est vraiment important. Tout le reste, tous ces regards dirigés vers eux, cette armée de démons et perfides âmes en tout genre… Tout cela n’était plus rien d’autre qu’un décor. Qu’on la frôle du bout des doigts ou qu’on la dévisage d’un simple regard, il tuerait. Affamé de violence envers tous ceux qui s’oseraient à emprunter ce chemin autrefois si facile d’accès, Benjamin s’était juré corps et âme qu’il abattrait de ses propres mains les ombres s’aventurant autour d’eux, autour d’elle. Et chaque fois qu’il baisse les yeux, il esquisse un simple sourire que l’on qualifierait aisément d’heureux. Marque rougeâtre entourant son annulaire et qui traduit cette terrible brûlure qu’elle lui inflige quotidiennement : les flammes de l’amour qui s’emparent de lui pour grignoter et savourer son âme à jamais. Vivre, écroulé dans un bonheur infini. A dire vrai, tout cela semblait être presque un véritable compte de fée : deux amis, une souffrance commune, un baiser, des mots, des pleurs, un nouveau baiser, un anneau, deux vies... Trois d’ici peu. Pour un garçon qui ne croyait plus en rien, et surtout plus en l’amour, le coup aura été rude. Mais la récompense s’avère tellement… Belle. Qu’ils se noient ensembles, étreints l’un l’autre, et qu’ils plongent dans leur océan de douceur sans jamais plus être perdants.

      « J’aime. Je t’aime.

      Ou comment écouler une perle de tristesse pour la transformer en un bonheur éternel. Dans notre paradis, à travers ces nuages qui nous emportent peu à peu, je te le jure et te le promet : tu seras heureuse. Ou en tout cas, j’arracherai mon âme pour t’offrir ce plaisir d’y goûter, au moins un peu. Esthell, tu gagnes en ce jour une année de plus, et c’est avec un plaisir sans limite que je t’embrasse pour te le répéter encore une nouvelle fois : je t’aime. Parce qu’on ne peut jamais se douter de ce que l’avenir nous réserve. Mon existence t’es toute attribuée ; alors si vraiment ce petit chiffre que représente 22 est trop lourd à porter pour toi, peut-être pourrais-je t’aider à le soulever ? Une pointe de galanterie pour une femme qui mérite le monde comme cadeau.

      Joyeux anniversaire mon ange, mon nuage.

      Je t’aime. »


    22 ans. Trois petites années de plus que lui désormais. Un brin de malice traversa les prunelles du garçon alors qu’il refermait lentement le stylo doré en y glissant le morceau de papier plié à l’emplacement de la cartouche d’encre. Un stylo… Magnifique objet de collection acheté à une bijouterie de la ville. Un cadeau pour le moins peu commun, pas très emballé certes, mais qui sans nul doute serait utile. Ou tout du moins… Dans un sens il l’espérait. Pour une âme qui aime se confier à des morceaux de papier, peut-être qu’en lui offrant cette arme supplémentaire elle serait plus forte ? Qui sait. Un léger sourire apparu sur les lèvres du jeune homme alors qu’il quittait le petit café où il s’était installé. Un coup d’œil à sa montre –presque 10h30- avant qu’il ne s’enfonce dans la masse de foule qui traversait les ruelles.

    A croire que le monde avait décidé de s’exhiber en ville aujourd’hui… Le nombre imposant de personnes qui peuplait les trottoirs était impressionnant. Sans était-ce juste là la fin des vacances pour certain, le retour aux révisions pour d’autres… Enfin bref, cela n’avait guère de grande importance. Longeant d’un pas vif les allées, c’est en sortant son cellulaire que le jeune homme manqua de bousculer un homme d’affaire apparemment aussi tendu que lui… « Hé ! Tu peux regarder où tu vas p’tit idiot ! » Ne pas s’énerver… Surtout pas en ce jour qui devait s’avérer être un régal pour deux personnes… Composant le numéro d’Esthell, l’étudiant fit un simple signe de la main en traversant la route alors que le feu venait de passer au rouge pour les véhicules. Un bip… Puis deux… Et sa voix. « Esthell ? Ahhh notre star de la journée… Hum, je suis un peu pressé là, mais c’était juste pour te dire que je passerai chez toi vers… Heu, d’ici genre 1h. Tu seras là ? Ah et si tu veux que j’te prenne un truc à boire, café ou autre cho… »

    Il n’eut jamais le loisir de terminer sa phrase ni même d’entendre sa réponse en tout cas… Le tout se déroula tellement vite… Un éclair eu tout juste le temps de traverser les yeux du garçon avant qu’il ne tourne son attention vers la voiture qui se dirigeait tout droit vers lui. « Merde… » Fût le seul mot qui s’échappa de ses lèvres alors qu’il entreprit de reculer d’un bond en arrière en lâchant le téléphone. Tentative bien entendue trop tardive… Le bruit strident des freins enclenchés résonna dans l’allée alors que le choc venait frapper de plein fouet le corps de l’étudiant. Son gémissement fût sourd alors que lui, fût projeté par-dessus la voiture, pour atterrir sur le pare-brise de celle se trouvant juste derrière. Dieu merci, le capot et la vitre de cette dernière avaient amortie sa chute… Le souffle coupé, le visage collé contre la surface froide sur laquelle il reposait, Benjamin laissa son regard divaguer légèrement autour de lui. Aucune douleur étrangement… Tout cela ne lui avait causé aucun mal perceptible… Retrouvant le loisir de respirer un en une légère quinte de toux, le garçon retraça rapidement la scène qui venait de se produire. Guettant sans vraiment y faire attention les quelques bons vieux curieux qui accouraient pour voir le résultat de la scène… Un soupire s’échappa des lèvres écorchées du fiancé alors qu’un filet de sang longeait sa joue et sa nuque alors que lui, sans bouger, se laissait mollement glisser en arrière. Une âme parmi tant d’autre… La sienne… Les yeux rivés vers cette silhouette blonde et floue, Benjamin cracha un hoquet en laissant s’échapper quelques paroles : « Est’… ? Oh non… » Elle était là, à quelques pas de lui. Et alors qu’il refermait les yeux, sans même prendre la peine de réponse au chauffard qui s’occupait d’appeler les urgences, le garçon se laissa tomber au sol, emporté par une paire de nuages noirs. Dieu, empêche là d’approcher.
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: happy birthday - esthell & benji' happy birthday - esthell & benji' EmptyVen 14 Mai - 23:14



happy birthday - esthell & benji' 2q31zqx happy birthday - esthell & benji' Xli89z
esthell & benjamin
WHAT IF ; « les histoires d'amour finissent
mal en Général . Viens . On va fuir tout ça . »


    Quand les souvenirs font valser les rêves, c'est toujours difficile de trouver le sommeil. Souvent, je ne me souviens de rien. Et puisque j'oublie tout, rien c'est bien mieux que tout. Je ne pense jamais à eux, du moins, je me l'interdit. Avoir une mère et un père, c'est peut-être tous qui compte au final. Même s'ils ne sont jamais présents dans ma vie, et même si leurs absences a fait chavirer mon cœur des milliers de fois. Ils sont là, quelque part dans le monde, à vivre leurs vies sans penser à la mienne. Alors je me dis que c'est ça qui compte, et rien d'autre. Parce que j'aimerai empêcher mon esprit de repenser à ce temps, le temps d'avant. Avant que tout ne change sans que je ne comprenne pourquoi. Chaque année, le même jour, c'est la répétition du passée. Jusque là, chaque anniversaire était l'inconscient souhait de ma conscience qui suppliait le monde de me faire disparaître. Comme un cri étrange voulant sortir de mon corps mais incapable de s'échapper. Tout m'a achevé depuis la première seconde de mon existence. Peu importe les remèdes, peu importe les craintes. Il faut avancer. Tourner la page ne suffit pas. Parfois, il faut jeter le livre entier, le brûler, et le voir se consumer au fil des minutes. J'ai jeté des tonnes de livres, arracher des milliers de pages. Liquider ma réserve d'encre bleu. Et pourtant, j'ai toujours cette envie de courir dans le vide, de tomber en bas, de ne plus vivre. Être un oiseau plein de liberté qui déploie ses ailes à la conquête de l'univers. Réussir pour une fois à m'échapper et survivre. Mon subconscient s'accroche à la seule chose qui bat encore en moi pour me maintenir en vie. Plus tard, je crèverais, bousillée au martyre. Personne ne se souviendra de moi. Les gens tourneront les pages à leurs tours, écriront leurs histoires, et s'en iront sans laisser de tracer sur le monde. C'est ça la vie. Je ne suis rien de rien, et c'est déjà pas mal. File, les étoiles filent. Comme les années. Je m'obstine à les hais un peu plus une fois chaque année. Quand je dois souffler les bougies, effacer le passé. Quand il faut retourner sur le ring, se prendre des coups dans la gueule. Encaisser les moments cruels que nous offrent la vie. Et après ça, on nous dit 'Bon anniversaire'. Bon, vous avez dit ? On est mal tous les jours de l'année, les 365 jours que comptent notre malheur. Faut-il être heureux le jour de son anniversaire ? Dire que tout va bien pour qu'on vous fiche la paix ? Fêter sa venue au monde comme un événement historique ? Exister est bien la pire chose qui puisse arriver. Et quand on pense chaque minutes que la fin approche, le 'Bon anniversaire' n'a aucune importance. Puisque le lendemain est un autre jour. Aujourd'hui fera déjà partie du passé. Les gens ne comprennent pas. Ce que je veux, c'est me fuir moi-même. Ca fait mal de ne pas pouvoir se débarrasser de sa vie une fois pour toute. A présent je sais que je suis la propre prisonnière de mes souffrances quoi que je fasse. Je suis condamnée à vivre. Et ça, ça fou un putain de coup au cœur.

    La tristesse était là, enfouie au plus profond de mon âme. Bien présente néanmoins dans le fardeau de mes pensées. Aussi étroit et court soit le chemin qui me mènera vers la fin. Bientôt, le jour se lèvera. Pourtant, j'étais là. Allongée sur l'herbe fraiche du parc du Richemond District, à scruter le ciel remplie d'étoiles et d'une Lune pleine. En ce lieu de peurs, je voulais hurler pour dire que les jours qui passent me détruisent, me consument et me tuent sûrement. Je sombrais un peu plus sans m'en rendre compte. Mon corps n'a pas supporté toutes ces choses arrivées subitement en même temps. Mon cœur s'est arrêté. Et je voyais en cette nuit étoilée qu'une seule chose ; ces vingt-deux années passés sur Terre ne m'auront jamais épargner. Je ne vois même plus pourquoi me battre ; nous arrivons dans ce monde, en voulant combattre le temps. On est tous con au fond. Puisque l'on finira tous mort au final. Personne ne peut vaincre la mort. Dieu n'a pas crée de contre-temps. Ni même d'aller-retour. On est condamnée à partir un jour. Qu'on le veuille ou non. Il vient un temps oû le monde s'écroule, où les vagues dévastent tous sur leurs passages, où mon cœur s'envole vers le Pays des Anges. A ce moment-là, je le vois. Lui plus que n'importe qui. Au loin dans les nuages, près à bercer ma courte nuit. J'ai revu ses yeux, j'ai retrouvé ma force. Que Dieu me pardonne de sombrer si près du but. Il y a des jours comme ça. Des Jours sans. J'en est souvent, si ce n'est pas dire 'toujours'. Mais je préfère mentir. La vague des regrets passent et repassent sans cesse pour y déposer un poids sur mon cœur, quelques coups de douleur. La vie est une saloperie. Je ne sais pas si elle est plus grande que la mort. Ce que je sais en revanche, c'est que l'amour l'est plus que les deux réunies. Je songeais à tout à présent. On pouvait m'arracher la vie, ou même me torturer le cœur. Je refusais qu'on me le prenne lui. Il était le seul à pouvoir m'aider la nuit, quand mes souvenirs tourmentent mes pensées. Je ressens cet étrange sentiment de perfection inégalable. J'ai rêvé de lui. Enfin, de nous. C'était magique, presque féérique. Je nous voyais ensembles, années après années. Toujours ensembles. Il m'a montré de milles façons que la vie est peut-être encore belle. Il y a des instants si indescriptibles que seul un regard peut traduire. Finalement, j'crois savoir ; j'veux pas me jeter dans le vide, ni crever sous un pont. Je veux mourir d'une overdose d'amour avec lui à mes côtés. Il coulera dans mes veines, comme un poison merveilleux. Si nos deux cœurs ne font qu'un, malgré les nombreuses embûches qu'ils doivent traversés, nous resterons unis à jamais. Il n'y a que ça qui compte. Ses lèvres, ses mains tendues vers moi, son parfum enivrant, sa bouche contre la mienne, son amour.

    A vaciller sur les trottoirs, je croisais des tonnes visages. Des gens qui gâchent leurs vies, comme moi. Qui se posent des tas de questions. J'étais fatiguée, presque perdue dans la foule humaine. Néanmoins, j'étais déterminée à retrouver le chemin pour me rendre chez moi. Une sonnerie. Un espoir. Puisque c'est lui. C'est sa voix. Dix-heures et demie passé. J'avais dormi bien plus que d'habitude. Dehors en plus. J'ignorais pourquoi. Peut-être était-ce truc, ou peut-être moi. Ça fait tellement du bien de l'entendre, rien que lui. Même pour l'entendre dire des sottises, ou poser des questions inutiles. . « Esthell ? Ahhh notre star de la journée… Hum, je suis un peu pressé là, mais c’était juste pour te dire que je passerai chez toi vers… Heu, d’ici genre 1h. Tu seras là ? Ah et si tu veux que j’te prenne un truc à boire, café ou autre cho… » Un silence intense qui ne me laisse pas le temps de réagir tellement les choses se sont déroulés si vite. J'étais figée, incapable de bouger, lâchant au même moment mon téléphone. Ce dernier fracassa le sol violemment, se brisant par la même occasion. Tout comme mon cœur qui se fracturait doucement. Une seconde, puis deux s'écoula. Le temps qu'il me fallait pour réaliser ce qui venait de se produire sous mes yeux. C'était pire que tout. Le pire que je n'avais encore jamais vue. Je me demande vraiment ce que j'ai fait pour mériter ça, parce que je n'ai rien fait de mal ... Si ce n'est peut-être l'avoir trop aimer. A ce moment-là, je me suis dit : Je veux mourir avec cette musique dérisoire. C'est fini. Tout est fini. Je ne mérite pas de vivre. Plus maintenant. J'avais encore cette horrible scène dans ma tête, qui repassait en boucle. Toute ma vie, elles seront dans ma mémoire. Ce sont des choses qui ne s'oublient pas, qui ne s'effacent. Je ne bougeais pas. Putain, mais pourquoi je ne bougeais pas ! Je voyais les gens se bousculaient en masse pour voir les dégâts. Je me haïssais de ne rien faire. Il était peut-être mort. Ou bien, j'étais morte avec lui. C'est toujours mieux que de vivre dans un monde où il n'existe plus. Je restais là, au même endroit pendant une minute ou deux, perdue dans mes pensées. Une seule seconde aura suffit à tout emporter. Tout. Dieu, pourquoi moi ? Pourquoi ? Encore moi ! Qu'est-ce que j'ai fais, dis-moi ? Je vais tombée, regarde-moi. S'il est vraiment partit, si tu me l'as vraiment pris, qu'est-ce que je vais faire ? Dis moi. Parce que moi, je ne sais pas ! Dis moi qu'il respire encore. Il est toujours vivant, n'est-ce pas ? Je t'en supplie, dis-le moi. Parce que je ne pourrais plus exister si je sais que le sourire qu'il avait au bout des lèvres s'évaporait pour toujours, jamais je ne m'en remettrais. Jamais. Dis-moi qu'il ne s'est pas envolé au ciel. Pas aujourd'hui. Surtout pas aujourd'hui. J'ai encore besoin de lui. Il a encore besoin de moi. Dis-lui que je l'aime et que le reste n'est que poussière. C'est pas vrai, n'est-ce pas ? J'ai rêvé. C'est un cauchemar. Le bout du tunnel ne doit pas être très loin. Où est la porte de secours ? Dis-moi où est l'est ! Je veux m'en sortir, dis moi quoi faire.

    Il m'en aura fallu du temps pour réagir. J'ai couru, comme je n'avais encore jamais couru de toute ma vie. Cette fois-ci, je ne combattais plus la vie, je ne combattais plus mes songes, ni ma tristesse, ni ma haine. Je combattais la mort. L'espace d'un instant, j'ai rayé tout les mots dans mes pensées. Il n'y avait que lui qui comptait. Je bousculais des passants sans en prendre grande importance. C'était la course de ma vie, de nos vies. S'il mourrait, je mourrais aussi. C'était inévitable. J'ai couru aussi vite que j'ai pu. Pour enfin, le voir. Il était là. Oui, il était là. Vivant, bien vivant. Merci mon dieu. Merci. « Benjamin » Je prononçais son nom, comme je ne l'avais encore jamais fait. Ma voix était à la fois tremblante, soulagée et inquiète. Mes yeux devaient être remplis de souffrance à ce moment-là. Sans compter les nombreuses larmes qui perlaient sur mes joues. Je ne baissais pas le regard, même si la vue du sang m'était insupportable. Puis, il est tombé. Je me suis précipitée vers lui, attrapant l'une de ses mains. « Benjamin, je t'en supplie ! Ne me laisse pas. Tu m'as promis .. tu m'as promis d'être là. Je t'aime. » J'aurais tout fait pour avoir une réponse de sa part. Je ferai n'importe quoi. Pourvu qu'il soit là. J'approchais mes lèvres de son oreille gauche pour ajouter silencieusement : « Only you. » C'est peut-être pour ça qu'il n'y a pas de point final. Le pire arrive toujours au mauvais moment.
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MessageSujet: Re: happy birthday - esthell & benji' happy birthday - esthell & benji' EmptySam 15 Mai - 16:11

      happy birthday - esthell & benji' 21e26wp happy birthday - esthell & benji' Onlysugarcoated-0503-belami-01

    Esthell & Benjamin


    A quand le bonheur ? La fatalité n’avait-elle pas d’autres âmes à aller torturer ? De ses mains maculées de sang et de larmes, elle s’acharnait obstinément… Encore et toujours… Comme si son but était de les faire céder. De les faire ramper vers les ténèbres afin qu’ils supplient, chacun leur tour, qu’on les détruise. Jamais. Parce qu’un soir, il avait eu le délicat plaisir de la voir sourire, jamais plus il n’abandonnerait. Une promesse avait été faite : celle de la rendre heureuse. A quoi bon s’attarder sur des évènements aussi futiles que ceux qui nous font souffrir ? Esthell n’avait pas besoin de ça… Elle n’avait pas besoin de pleurer, encore. Parce sur cette petite planète, elle représentait sans nul doute l’âme la plus douce qu’il soit, la plus traquée aussi. A croire qu’ils étaient nombreux, ceux qui se battaient pour l’obtenir… Même Dieu s’était épris de ce jeu cruel. Qu’on lui remette la fiole contenant le poison, il tuerait de ses propres mains le responsable de son mal. Quitte à terminé brûlé vif par les flammes de l’enfer.

    Une voix… L’écho des anges qui revient le chercher. Ô Seigneur… Sa voix. Elle était là, à jamais près de lui. Dans leur douleur commune, elle était venue l’arracher des griffes de l’enfer pour le ramener près d’elle. Ici, maintenant, et pour toujours. Une main se referme sur la sienne alors que d’instinct, il s’accroche à ce contact, aussi infime soit-il. La poignée d’un ange qui l’attire pour l’emmener. Et ses mots qui sont là, l’éclairent et le guide sans que lui-même n’en prenne véritablement conscience… Peu à peu, il se laisse emporter par une vague de culpabilité immonde qui le ramène sur Terre. Il avait juré, il avait promis… Ô oui il l’entend… Parce qu’elle est juste là, à ses côtés, comme il se doit. Un petit effort… Un infime et ultime effort. Qu’on lui laisse le droit de répondre à son appel, parce que son cœur brisé ne supporterait guère plus longtemps cette torture, aussi douloureuse et douce soit-elle. Vivre dans un univers où elle n’est pas… C’n’est pas un paradis, ce n’est même pas une vie. Ce n’est rien qu’un vide immense et obscur. Et puis, une flèche traverse son cœur bousculé, le réanimant d’un violent choc. Deux mots… Deux minuscules mots, murmurés près de son oreille, par Elle. Adressant un dernier adieu au ciel, Benjamin quitte ces nuages ténébreux et regagne son paradis… Refermant doucement sa propre main sur celle de sa fiancée. Dans une inspiration poussée, il lui répond d’un souffle à peine audible une poignée de paroles : « A jamais… Je serai là… »

    Son souffle se repend le long de son cou alors que l’une de ses larmes tombe pour s’écouler contre sa joue rouge. Buvant sa souffrance, il aspire une dernière bouffée d’air avant d’ouvrir les yeux en amenant une main contre son visage, à elle. Une caresse du bout des doigts lui est offerte pendant qu’il cherche son regard, sa vision se recadrant doucement jusqu’à ce qu’enfin il puisse la voir. Elle et personne d’autre. Si les paroles se bousculaient dans sa tête, aucun mot ne franchissait la commissure de ses lèvres. Un anniversaire… Quel anniversaire… Benjamin soupire doucement en baissant les yeux. Tout était une nouvelle fois de sa faute. Lui, l’origine de son mal. « Pourquoi n’ai-je pas le droit de te rendre heureuse un peu ? A croire que c’est trop demandé… » Ne jamais abandonner… Ne jamais lâcher prise, surtout pas face à Dieu et ses foudres. Sa main se détache lentement de sa joue alors qu’il retire d’un geste difficile le présent. Minuscule cadeau pour une nouvelle douleur. Espérons seulement que, peut-être en cet instant, cela pourrait l’épargner et lui porter un peu de bonheur. Comme une injection de douceur et de félicité. N’avait-elle pas droit à un peu de repos, à son tour ? Glissant doucement le stylo doré au creux de la main de la jeune femme, il contempla l’instant de quelques secondes ses yeux. Inquiétude au-delà de toutes ses espérances.. Et, étrangement, une pointe d’apaisement aussi ? Qu’elle ne songe donc pas au pire. Il sera toujours là, jamais n’osera se laisser emporter. Qu’une balle traverse son cœur, qu’un véhicule le renverse, qu’un assassin vienne le poignarder de mille coups, il sera là. Parce que son remède a toujours été près de lui, en des instants où la mort lui faisait face. Comme ici, comme maintenant.

    Alors que les sirènes des urgences parvenaient à se faire entendre à l’autre bout de la rue, Benjamin n’en pris guère conscience. A dire vrai, il ne souffrait pas. Il n’avait mal nulle part, si ce n’est le cœur frappant fort contre sa poitrine et son souffle irrégulier et laborieux. L’instant de quelques secondes, il referma les yeux. « Pardonne-moi… Excuse-moi… Je ne suis qu’une source de malheurs de plus sur cette planète. Je ne suis qu’un idiot. Un imbécile apparemment doué pour choisir les jours les plus pertinents pour te faire mal. Je suis un démon… Pas un ange, comme tu t’amuses souvent à le répéter. A croire que j’ai été envoyé ici pour te tuer sous une pile de douleurs en tout genre. Mon amour, si tu dois faire un vœu, par pitié, exprime celui de me faire disparaître… Ou faire disparaître mes erreurs à venir… Je ne survivrai pas à te voir pleurer par ma faute, une nouvelle fois. » Des pensées. Des mots qu’il aurait prononcés si cette terrible faiblesse ne lui tiraillait pas les poumons. Relevant à peine le visage, il chercha d’instinct le regard de la jeune femme alors que ses prunelles humides reflétait ses pensées silencieuses. Hésitant l’espace d’une seconde, deux peut-être, il rassembla juste les forces qui lui restait pour accompagner son cher présent : se relevant très légèrement à l’aide de l’un de ses coudes, le garçon déposa tout simplement ses lèvres sur celles de sa belle. Attirant son visage à lui, comme pour ne pas retomber en arrière… Ne pas la lâcher. Ne jamais abandonner ses caresses, son regard, ses lèvres et son amour.

    Alors que le véhicule des urgences venait d’arriver, Benjamin laissa son visage s’attarder quelques instants tout près de celui d’Esthell. Le souffle court, il grimaça légèrement au manque d’oxygène affluant qui s’était emparé de ses poumons. Foutue bagnole, foutu feu vert. Un dernier sourire alors qu’il laissait sa main longer sa joue. Traçant du bout du pouce quelques signes… « E&B ». Accompagnant son geste de mots à peine soufflés : « Joyeux anniversaire… Je t’aime…»
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: happy birthday - esthell & benji' happy birthday - esthell & benji' EmptySam 15 Mai - 22:51



happy birthday - esthell & benji' 6ds32a happy birthday - esthell & benji' W6qyix
esthell & benjamin
WHAT IF ; « depuis que je l'ai vu, c'est
comme un gaz volatil, il m'occupe la tête,
il m'occupe les veines, il m'occupe le cœur,
la rate et les poumons. »


    C'était comme un coup de poignard en plein cœur en mot qui se répétait sans cesse comme pour que je ressente un peu plus la douleur. Je détestais le voir ainsi. Et lui aussi, je suppose. J'ai croisé son regard, et quelques uns de ses mots se sont échappés de sa bouche. Le doigt pointé sur la faille, j'avais pris des coups qui se refermaient au fur et à mesure que je le voyais. Je n'avais pas besoin de mots, ni de gestes pour refermer mes blessures. Son regard me suffisait. Le nuage gris est passé, le ciel bleu arrive. C'est grâce à lui. Mon cœur l'aimera toujours. Car quand sa main me touche, un contact éternel traverse chaque partie de mon corps. Quand il me regarde et que je le regarde, l'attirance est plus forte que tout. Quand ses lèvres esquisses se posent sur les miennes, je m'envole au Pays des merveilles. Et quand un soir je l'ai trouvé , mon cœur s'est mit à battre pour lui. Et n'a jamais cesser depuis. Il faut le vivre pour le croire. J'aimerai me serrer contre lui sans ne plus rien attendre de la vie, sans savoir qui je suis, sans même savoir si je suis moi ou lui. Mon cœur tout entier lui appartient, tant que je continuerais d'exister. Le bonheur n'existe pas que dans les livres, ou dans les films. Je le sais maintenant. Même si mes vingt deux années d'insouciance inepte m'avaient jusqu'alors prouver le contraire. C'est fou l'amour. Ça peut faire du mal, ou du bien. C'est simple et compliqué à la fois. Ça peut tuer un cœur, le ressuscité d'entre les morts aussi. Le vent tourne, les gens changent. Il faut continuer à croire que les choses finiront par s'arranger un jour d'une manière ou d'une autre. J'ai appris que certaines rencontres peuvent bouleverser une existence. Les moments qui écorchent le cœur finissent toujours par apporter quelque chose de bon. Et quand on comprend qu'il suffit parfois d'un rien pour tout dissiper, on apprend à vivre. J'ai tout appris, grâce à lui. Je veux passer le reste de mes jours à écouter Aqualung en l'embrassant sur le sable fin à l'autre bout du monde. J'aurais cette alliance accroché sur mon annulaire toute ma vie. Un baiser et puis … « Bon anniversaire .. Je t'aime. » C'est ainsi que l'éphémère est devenu l'éternité.

    Tout m'est égal à présent. Je suis dans un autre temps, dans un autre monde. Il n'y a que lui et moi. Les autres n'existent pas. Je n'entends pas l'ambulance, ni l'écho des passants. Je regardais ma main, qui abritait un stylo doré. Mon anniversaire. C'est vrai. Je l'avais presque oublié. Un sourire se dessina au coin de mes lèvres. Il y avait pensé. J'ignorais comment, mais il l'avait fait. Je n'avais pas besoin de ça. Je l'avais déjà. C'était le plus beau cadeau qu'il pouvait m'offrir. Le reste n'avait aucune importance à mes yeux. D'une envie incontournable, je l'ouvrais. Un papier y était renfermé. Lire, c'est tout ce que j'ai fais. « Dans notre paradis ... » Il n'y avait que lui et moi. C'est promis. Je veux vivre. Je vais vivre. Je ferais tout. Parce que malgré tout, c'est merveilleux de sentir ces picotements au fond de votre ventre qui vous rappelle que vous êtes amoureux. « Tu seras heureuse » Je le croyais. Je pouvais prononcer son nom sans fin. Lui murmurer des 'Je t'aime' jusqu'à mon dernier souffle. Valser, danser, et comprendre que parfois, il faut souffrir pour aimer. Mais je serais heureuse. C'est ce qui compte. « Je t'aime » et je t'aimerai tant que je vivrais. Je t'aime comme si aujourd'hui était le dernier jour de toute ma vie. Comme l'éclat de tes yeux qui fait chavirer mon cœur. Comme cet espoir, comme notre amour. Je t'aime. A jamais toi. A jamais moi. A jamais nous. « Joyeux anniversaire mon ange, mon nuage » Mon tout. J'ai connu tout ce que je désirais connaître. Avec toi, je serais heureuse. Pas besoin de parler. Pas besoin de le dire, ni de le répéter . On a juste à s'aimer, mon amour. Juste à s'aimer pour toujours.

    J'aurai voulu arrêter le cours du temps. Faire comme l'autre nuit. Notre première nuit. J'ai plus besoin de rien, je déjà tout. J'ai déjà lui. Je n'ai plus les mots. Je ne sais pas quoi lui dire. Je me sens vivante. Comme si chacun de ses mots avaient créer en moi une sensation indéchiffrable. J'en pleurais, tellement c'était beau. Pour la première fois de ma vie, je pleurais de joie. J'étais dans un autre temps, dans un autre monde. Je n'arrivais pas à y croire. Mais tout ça était bien réel. Il est lui. Ce que j'aime. C'est mieux de conquérir le monde à deux. C'est mieux d'aimer. Cette amour sans imperfection. Puisqu'il y aura toujours cette douceur éternel qui virevoltera dans l'air. « Merci .. Merci de me rendre heureuse. Merci de m'aimer. Tu étais déjà là, la toute première fois dans ce bar. Tu étais là quand je suis partie, quand je t'ai menti. Mais tu es revenue alors que je n'y croyais plus. Tu étais là quand j'ai voulu enterrer ma vie. Tu étais là pour me mettre cette bague au doigt. Et tu es encore là … Aujourd'hui. Merci. » J'approchais mes lèvres des siennes pour l'échanger d'un tendre baiser. Le souffle court, une de mes mains était posé sur sa joue égratigné. « Tu es mieux que ma propre vie. Je ne pourrais jamais te remercier assez. Parce que tu m'as sauver. Sauver de la mort. Alors viens avec moi. Tu verras, on sera heureux. Je te le promets. Jamais, plus jamais on ne se quittera. Plus jamais on n'abandonnera. On ne cessera jamais de s'aimer. On est faits l'un pour l'autre, je le sais. C'est toi qu'il me faut. C'est toi. Tu es le jamais de mon toujours. Tu es mon amour. » Un énième baiser qui ne connait pas de fin. Les gens tournent, la vie continue. Mais je vis, comme je n'ai encore jamais vécu. Nos cœurs battent à l'unisson. Nous sommes enfermés dans un autre temps, dans un autre monde. « Dans notre paradis » Cela peut paraît étrange, mais je vivais le plus bel instant de toute ma vie. J'embrassais l'homme que j'aimais le plus au monde. Son parfum. Sa douceur. Sa bouche. Des tas de choses indescriptibles. A travers lui, c'est ma vie qui commence et mon cœur qui bat. Qui à part lui saura m'aimer ainsi ?
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MessageSujet: Re: happy birthday - esthell & benji' happy birthday - esthell & benji' EmptyDim 23 Mai - 21:59

      happy birthday - esthell & benji' 3715 happy birthday - esthell & benji' Rob13510_07

    Esthell & Benjamin


    L’aimer à en crever. L’embrasser jusqu’à son dernier souffle. Lui murmurer à travers les flammes de l’enfer qu’il l’aime. Arracher son propre cœur de sa poitrine pour le lui offrir, dans une minuscule boîte. Elle avait consumé son âme, brûlé les entrailles de son amour. Il n’y avait qu’Elle… Un ange qui trône au milieu de leur Paradis et qui avait accepté de l’étreindre pour apaiser ses maux. Il était tellement bon de pouvoir la sentir là, tout près de lui. Sa bouche effleurant la sienne et leurs doigts entremêlés dans l’éternité de leur enlacement. Dieu pouvait jalouser leur amour si sincère : il ne devait pas, à travers tout ce beau monde, exister de sentiments plus vrais que les leurs. Parce qu’en apaisant son mal, il s’était retrouvé ; parce qu’en l’embrassant, ce soir-là, Elle lui avait rendu la vie ; parce que depuis toujours, son cœur bat pour Elle, Benjamin était tombé amoureux d’une certaine Esthell. A côté de cela, Roméo et Juliette pouvait enterrer leur conte : en cette journée du mois de mai, deux éternels amants s’étaient retrouvés ; combattant la mort de leur plein gré. Et dans cette histoire, aussi romantique et pittoresque soit-elle, ils riaient. Des sourires gravés sur leurs visages rayonnants. A côté du bruit strident de l’ambulance qui se garait à leurs côtés, à travers les regards exorbités des passants qui se retenaient de fixer la scène, et auprès de la couleur passionnelle et réelle rouge de son sang, ils s’embrassaient. Echangeant une poignée de secondes les plus tendres au monde contre les ombres noires qui avaient osé tâcher leurs cœurs unis. Au beau milieu d’une scène de désastre, l’ange était venu le couvrir de ses ailes bienveillantes. Elle était accourue, chassant ses démons, chassant sa crainte de la perdre. Et en un baiser, en quelques larmes dorées, Elle lui offrait un baume soignant ses blessures. La vie était belle. La vie, c’était Elle.

    Sa main était venue se poser contre sa joue écorchée, lui adressant une caresse apaisante. Et même le plus habile des médecins ne saurait atténuer si doucereusement une douleur physique. Machinalement, le garçon déposa sa propre paume contre la main de sa fiancée. Effleurant par la même occasion du bout des doigts l’anneau qu’Elle portait. Une indescriptible sensation s’empara dès lors du jeune étudiant. Sept minuscules petites lettres… Un prénom qui avait eu le pouvoir de transformer une vie pour l’éternité. Esthell. On nous murmure depuis notre tendre enfance que les miracles n’existent qu’au Paradis. Et que le Paradis n’existe pas sur Terre… Grossières erreurs de la part de gens qui ignorent tout de la Vie. L’amour a le pouvoir d’être synonyme de douleur, de souffrance, et d’un mal semblable à la brûlure que l’on éprouve lorsqu’on effleure les flammes de l’Enfer. Néanmoins… Derrière ce nuage noir de ce sentiment si profond peut également se cacher les mots « passion », « bonheur », « sourire ». On ne peut le croire si on ne le vit pas. Parce que ce soir-là, au Bionart, Tim n’avait jamais demeuré autre chose qu’une enveloppe charnelle, dénué de toute âme ; le Seigneur lui avait permis de croiser le regard d’une femme. La sienne. Quel beau présent… Quel merveilleux avenir. Regard accostant le sien, Benjamin déposa une main sur l’une de ses joues humides. « C’est à moi de dire ‘merci’… Dans ce bar, ce soir-là, tu m’as sauvé… C’est toi qui m’as embrassé, et dès lors, j’ai su qu’on m’avait offert le plus beau présent qu’il puisse exister au monde. » Masquant un léger hoquet de douleur, il reprenait lentement son souffle sans pour autant abaissé les yeux. D’instinct, le bout de ses lèvres se posa sur l’une des perles qui longeait sa joue. Une larme de bonheur pour trois grains de douceur. Approchant finalement sa bouche de son oreille, il souffla ses derniers mots : « Tu es tout ce que je désir, tu es tout ce que je veux. » Humant dans une ultime inspiration son parfum, Benjamin laissa lentement son visage se reposer contre le sol. L’espace d’un instant, son cœur loupa quelques battements alors que ses poumons refusaient de capturer l’air les entourant.

    Alors qu’au loin, la silhouette d’un homme en tenue blanche approchait en courant, l’étudiant laissa son regard s’attarder sur elle quelques dernières secondes avant qu’un voile noir ne vienne couvrir sa vue.

    Perdu… Le voilà égaré au beau milieu d’un Rien. Quel été le démon qui l’avait ainsi arraché si cruellement à son Amour ?! Une promesse avait été faite, et contre tout, il la respecterait. Quitte à être damné, quitte à tout perdre… Elle serait toujours là. Il l’avait juré seigneur ! Il n’avait pas le droit de tromper sa confiance… D’une nouvelle fois l’abandonner. C’était injuste ! Satanée vie, que fais-tu de tout ce bonheur qu’ils venaient de partager ensembles ? N’as-tu donc aucun cœur, toi ? Où était-ce un simple acte de jalousie de ta part ? Rien n’est beau ici, tout est laid. Elle n’est pas là. Et malgré le fait que le vent se lève sur l’Enfer où il se promène, rien n’apparaissait assez beau. Qu’on lui expose la nouvelle douleur que le Diable lui propose… Il la combattrait. Seigneur, un mot d’Elle ! Qu’il lui revienne… Une promesse ; un mot, ‘oui’ ; et deux cœurs qui ne forment plus qu’un… Dans cet Enfer pénétrant, Benjamin ramasse une dague ensanglantée alors que dans un ultime hurlement de douleur, il se la plante en plein milieu du cœur. Cœur qui n’appartient qu’à Elle… Ni à Dieu, ni au Diable. Juste à Elle.

    L’ange n’a pas le droit de souffrir ; lui, n’a pas le droit de ne pas respecter sa promesse. Quitte à défier les dieux en personne, il serait là, pour Elle. Pour son Amour. Et en l’espace de quelques secondes, ce qui fût noir redevint blanc. La blancheur des nuages, blancheur de leur Paradis. Il était revenu, pour Elle, grâce à Elle. Inspirant soudainement une grande bouffée d’air, Benjamin était tout simplement revenu d’entre les morts. Un bonjour au Diable pour lui annoncer que demain ne serait pas le jour où il lui vendrait son âme. D’instinct, son attention ne se porta même pas sur son médecin qui ne cessait de lui demandez s’il l’entendait. Du regard, il la cherchait. Se redressant sur ses bras, assis malgré les protestations de l’homme en blanc. Une larme s’écoula dès lors le long de sa joue alors qu’il venait de la retrouver. Elle n’avait pas bougé, elle était toujours là… Juste là… Seigneur… Si tu m’as accordé une nouvelle chance de vivre à ses côtés, c’est pour que je l’aime à tout jamais… Une étincelle illumina son regard humide et légèrement vacillant alors que, ses lèvres tremblant légèrement, il prononça une paire de mots : « Esthell… Tu es là… Tu es toujours là… Jusqu’en Enfer, je t’aime. » Et, dans les quelques secondes qui suivirent ses mots, plus rien n’eut dès lors d’importance. Une pulsion de passion pour un homme qui ne devrait pas être en état de bouger.. L’amour possède des bienfaits que la science ignore. Entourant ses bras autour de la jeune femme, il l’attira contre lui en déposant un nouveau baiser sur ses lèvres. Que la fougue s’empare du revenant, il s’en fichait éperdument. La vie était trop courte pour ne pas en savourer chaque seconde. Ne quittant pour rien au monde sa bouche, sa douceur, ses mains et son parfum. Il avait choisi de rester, pour Elle, avec Elle. Dans l’ardeur de leur baiser, sa promesse y dévoilait quelques unes de ses étincelles. Sa main lié à la sienne, il saignait son amour. Il embrassait sa Vie. Et à travers ces échanges, quelques paroles susurrés s’échappaient : « Tu es mon tout... Tu es mon Existence… Merci. »

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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: happy birthday - esthell & benji' happy birthday - esthell & benji' EmptySam 29 Mai - 16:06

happy birthday - esthell & benji' 25rmr28 happy birthday - esthell & benji' 28ugztc
esthell & benjamin
WHAT IF ; « i love your eyes, your voice,
your smile, your manner of looking at me,
your laughter or simply you. »


    J'ai laissé le morceau qui meurt en moi au fond de mes pensées, pour faire que cet instant dure une éternité. C'était comme si j'entends sa voix pour la première fois. En fait, je ne voyais rien d'autre, si ce n'est le fond de ses yeux. A partir de ce jour, je le savais, j'étais foutu ; noyé dans l'océan des étoiles logés dans son regard, et éperdument amoureuse. Jamais, je n'avais aimé quelqu'un comme ça. Il était plus beau que la pleine Lune, plus brillant que le soleil. Le bonheur d'aimer et d'être aimé en retour était plus fort que tous les autres sentiment sur Terre. Le romantisme a fait de nous des êtres passionnés. L'amour ne s'en est pas aller. Seulement, la joie ne dure qu'un temps. La sirène de l'ambulance nous attira, lui et moi. Sauf qu'il ne répondait plus. C'était comme si rien n'était tout à fait finie. En fait, rien n'avait commencé. Ce n'était que le début ; le début de l'enfer.

    Je vais bien, ne vous en faîtes pas, je vis, c'est tout. Les nuages au dessus de moi sont remplis de douleur, faisant couler sur mes joues quelques larmes sur mon visage palî par le temps qui passe. Dans l'ambulance avec son corps tout près de moi, j'ai l'impression de le voir s'en aller, le voir me quitter. Des fils, pleins de fils parcourt son corps. Je crus que j'allais m'évanouir devant tant de souffrance. Je me postais face à lui. Il n'avait pas le droit de me laisser là. Non, il n'avait pas le droit ! Il me l'a promis. Sa voix résonne encore dans mes pensées. Peut-être qu'il ne s'en rends pas compte à quel point, je l'ai aimé. A quel point, je l'aime et que je ne peux pas le laisser s'enfuir. C'était pas lui que je voyais mourir. C'était nous. Parce que s'il partait pour toujours, il emportait avec lui tout ce que j'étais. Tout ce que nous étions. Si seulement il ne s'en tirait pas, je ne m'en remettrai jamais je le sais. Ce serait une chute immense dans un océan de chagrin. Si seulement son cœur s'arrêtait de battre, le mien ferait de même. Je voulais être son souffle, pour m'éteindre en même temps que lui. Nous étions liés depuis le commencement, bien plus que je l'aurais imaginé la première fois que je l'avais embrassé. Je refusais le perdre, le perdre encore. Ici-bas, la douleur s'enchaîne et se mêle à mes larmes. Je venais à peine de prendre conscience que je pleurais quand l'un des deux hommes m'observait avec insistance. C'est lui qui me conseilla de m'éloigner, mais je refusais. M'éloigner de Lui, c'était le laisser crever, nous laisser crever. Je ne pouvais pas. J'avais promis moi aussi de l'aimer toute ma vie. J'ai retenu la leçon quand je l'ai quitté ; je ne peux survivre sans Lui. Je l'ai dans la peau, et même au-delà. Il m'est impossible de détacher mon regard de ses yeux clos. Il semblait si parfait, comme si la mort avait apaiser ses souffrances, mais empirer les miennes. Ma peine se propage chaque secondes un peu plus en moi. Je rêvais qu'il me serre encore une fois dans ses bras. Entendre simplement sa voix. J'étais la seule à pouvoir entendre le bruit des battements de son coeur, sans le chaos des sirènes de l'ambulance, des machines qui affichaient d'innombrable chiffre, et du bip qui résonnait toutes les dix secondes. Et soudainement, le bip a cessé. Une ligne droite s'est affiché sur l'écran d'une machine. Puis, j'ai compris. J'aurais dû hurlé, et crié au monde entier. Mais j'étais morte. Oui, avec Lui. J'étais plus rien. Je n'avais plus d'âme -même si je n'en est jamais vraiment eu- Non, je n'ai pas hurler. J'ai observé son visage si calme et serein. Il dormait. Pour toujours. Les hommes autour se précipitaient vers lui, sans doute pour lui sauver la vie. Comme s'il était encore temps. Moi, j'avais même plus d'espoir. A quoi bon y croire encore ? Je m'étais assise, tout près de l'une des fenêtres du véhicule, loin de Lui. Je sombrais, comme le Titanic à cause d'une histoire d'amour. J'entendais l'hymne à la mer dans mes pensées, lorsque Jack quitte Rose pour toujours. J'étais Rose, il était Jack finalement. Il n'y avait pas la nuit argentée pour nous séparer, ni l'océan glacé pour nous dissuader de nous aimer. Mais il y avait toujours la mort. Un impact irréversible se dessina sur mon coeur lorsque je fixais l'alliance. Objet précieux oû nos initiales étaient gravés à jamais. Je revoyais le défilé de notre histoire, derrière la musique d'adieu de Titanic qui trompait miraculeusement dans mes tympans. C'était comme revivre une seconde fois. L'ange venir me sauver un soir où peu d'étoiles brillaient. Nos baisers échangés pendant une éternité. Le sable froid sous mes pieds, l'instant où je l'ai quitté alors qu'il venait de me demander de l'épouser et que j'ai su que j'étais enceinte. L'instant où j'ai cru le perdre pour toujours, oû j'ai cru enterrer notre amour. Ces nuits sans dormir, ces jours sans manger, ces moments sans vivre à prier son retour. Mes joues humides sur l'oreiller à sentir les draps froids bercés mon existence et l'immense vide de sa présence. Sa silhouette devant la porte de ma chambre, à l'instant même oû je voulais tout abandonner. La toute première fois que nos corps enlacés semblait être faits pour être ensembles. La collision de nos coeurs qui battaient à l'unisson. Sa douce voix chatouillé mes oreilles. Ses bras me serrer sans prendre conscience du temps qui passe. La violence des coups portés à son visage après l'accident. Ses yeux dans les miens semblaient ne pas vouloir me quitter. Et enfin, le bip qui a cessé de fonctionner. La mort venir détruire tout ce que nos coeurs avaient réussis à construire. Le défilé de ces instants avait un goût amer. La voiture venait de s'arrêter, sans doute étions-nous arriver à l'hôpital. Mais ça ne servait plus à rien à présent. Du moins, c'est ce que j'ai cru avant qu'un nouveau Bip ne vienne retentir.

    Les choses se sont enchainés sans que je comprenne vraiment pourquoi. Des gens ont défilés dans sa chambre avant que je ne puisse le voir. Et quand ce fut le cas, je n'en croyais pas mes yeux. Encore une fois, ses paroles brisèrent le silence. Je n'avais besoin que de ça pour décrocher un sourire. Un baiser succéda. Un instant de bonheur, après tant de peur. Néanmoins, trop court. « Rien ne pourra nous séparer. Ni la mort, ni même l'Enfer. Je te le promets. » Et peu importe ce qui m'arrivera, je serai à Lui. Il sera à moi. Ma vue se troubla subitement, et une pression suffocante s'empara de mon ventre. J'avais l'impression d'être briser en deux, achever par une épée planté en plein coeur. Mon corps est prêt à exploser. J'arrivais à peine respirer. Plus les lourdes secondes passaient sur mes paupières, moins je le voyais Lui. Je tendais mes bras dans le vide, avant de toucher une dernière fois ses lèvres. Vous savez ce que ça fait d'avoir eu une dernière chance et de l'avoir bousiller ? Savez-vous ce que ça fait de se sentir mourir devant l'homme qu'on aime ? De se sentir échouer alors qu'on ne veut pas abandonner. Je ne voulais rien lâcher, surtout ne rien lâcher. Puisqu'entre Lui et toutes ces merdes qui composaient ma vie jusqu'à présent, je n'avais jamais été aussi heureuse. Je suis prête à vivre cette vie, avec ses embûches. Mais j'avais juste besoin de Lui, une dernière fois. Juste cette fois. Je fermais les paupières, et suffoca lentement. Jusqu'au dernier moment, lorsque mes yeux ne tenu plus, je l'ai vu. Puis j'ai sombré.

    J'étais simplement ailleurs. On m'a souvent dit que la vie est belle, qu'on a tous une âme qui nous protège quelque part. Parfois même, je me demande si mon coeurt doit battre. Il ne bat pour rien d'autre que Lui. Mais est-ce que ça suffit pour vivre ? A cet instant précis, j'espérais être celle dont on ne sait rien, être celle qu'on ne sait plus. Ne plus exister, j'en est toujours rêvé. Malgré mes multiples tentatives pour y arriver, je n'avais jamais été aussi proche du Paradis. Je le ressentais au plus profond de moi. Cette fois-ci, ce n'est pas ma conscience qui ne voulait plus vivre, mais mon corps. Et je ne pouvais rien y faire. 'avais juste mal. Tellement mal. Intérieurement, je me brisais rencontrant mon coeur piétiné par la même occasion. Cause de mon désespoir, mes yeux ouverts fixais le ciel comme pour lancer une dernière prière, un dernier espoir. J'aimerai savoir courir, m'en aller, faire demi-tour. Retourner dans ses bras, l'embrasser encore une fois. Mais c'est impossible. Je le sais. Je l'ai toujours su. J'étais exilée dans un autre monde jusqu'à ce que la mort s'en suive. Parce que c'était ça qui semblait m'être réserver depuis le debut ; une mort atroce, aussi horrible et terrifiante que ma venue un monde. C'était ainsi que je devais dire Adieu à cette Terre. C'était ainsi que je devais rejoindre les cieux, l'abandonner, et le laisser à tout jamais. C'était ainsi que je devais mourir. Avec le sang, les larmes, et la souffrance. C'était la fin.

    Au milieu de mon malheur, j'étais nulle part. Enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre quand mes yeux se sont ouverts, fixant un fond vert écœurant. Ma conscience avait apparemment pris le dessus sur mon corps. Je ne ressentais plus aucune douleur. Ma tête était posé sur quelque chose de doux et confortable à la fois. C'est alors que j'ai compris que j'étais sur un lit. Je ne sais pas pourquoi j'ai agis ainsi, mais la première chose que j'ai fais, c'est de poser ma main sur mon ventre. C'était bizarre. J'avais l'impression qu'un truc manqué. Je suis sortie du lit, cherchant un miroir pour m'aider; Quand ce fut le cas, mon reflet était si vide que je croyais être briser en deux. Un truc ne tournait pas rond. Je ne savais pas pourquoi. C'était ça le pire. Je me retournai quand la porte s'ouvrit échappant un bruit au passage. Un médecin sans doute, qui semblait être encombrer, portant quelque chose dans ses bras. Je me suis approché de lui. Et j'ai compris quand mon regard s'est posé sur le sien. Ses yeux ressemblaient exactement aux miens. Sa peau semblait si fragile que j'osais à peine la toucher. Instinctivement, je ne sus quoi dire. Alors c'est lui qui annonça ce que je redoutais : « C'est votre fille. »
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MessageSujet: Re: happy birthday - esthell & benji' happy birthday - esthell & benji' EmptySam 29 Mai - 20:17

      happy birthday - esthell & benji' Gg60-1b33557 happy birthday - esthell & benji' Onlysugarcoated-0512-rob-03-1cb1dbf

    Esthell & Benjamin


    Ca fait mal. Tellement mal. Pourquoi le bonheur doit-il constamment être éphémère ? N’existe-t-il pas un endroit, un monde, un Paradis, où leur bel amour pourrait être le Soleil venant réchauffer leurs mains unies ? Répandant une lueur rouge passionnel dans leurs regards mêlés à jamais. Qu’ils puissent saigner encore, en riant ensembles face à la mort et en adressant un signe de la main à Dieu, lui-même. Quelle plus belle offrande que de leur accorder un peu de douceur, un peu de bonheur. Il fallait croire que leurs baisers étaient tellement précieux que même les dieux se chamaillaient afin d’en obtenir la propriété. Lucifer emportera-t-il avec lui leurs sourires ?

    Alors que leur étreinte se desserre lentement, le sourire qu’affiche le garçon s’évanouit dans l’ombre de la frayeur. Que lui arrive-t-il Seigneur ? Pourquoi ce regard subitement éteint ? Ces gestes vacillants ? Un « non » retentissant se fait entendre dans la pièce alors que le garçon s’échappa de ses draps. Elle, s’effondre tout simplement dans ses bras. « Non, non, non ! Esthell… Reste là… Reste ici avec moi… » Le cœur à peine remis et déjà battant comme jamais. Du regard, il cherche à croiser le sien… Le tout restait bien vain. Sans parler, le souffle court, il remercia en silence l’homme se trouvant à ses côtés, et qui se chargeait de l’éloigner d’elle en appelant les infirmières. Sans se débattre, Benjamin se laissa docilement piquer par une seringue qu’on lui plantait dans le bras. Suivant tragiquement et faible la scène qui se déroulait sous ses yeux, il pria intérieurement son nom alors qu’une nouvelle fois, le noir s’emparait de sa vue. Les belles histoires ne meurent jamais. Ce sont nos cauchemars que l'on peut écraser... Pas le reste.

    « Monsieur ! Monsieur vous devez rester dans votre chambre, reposez-vous ! » Le regard du Thêta se posa distraitement sur l’homme qui lui bloquait la route. Se reposer ? Quelle tendre intention voici-là. La mort viendrait le chercher un jour où l’autre ; ce jour-là, il se reposerait en attendant qu’elle vienne le rejoindre des années plus tard. Dans leur Paradis, ils écouleront de longs et éternels jours heureux. A se prendre par la main et s’embrasser sous les étoiles. Mais la dure réalité de ce monde n’était-elle après tout qu’un défi ? Un mur qu’ils se doivent de franchir, ensembles, pour ensuite avoir le droit de vivre ? Sans nul doute. La vie n’est qu’une prostituée : ne dit-on pas que seuls les plus aisés peuvent la payer et se procurer ses services ? Leur union, à eux, dépassait toutes les richesses du monde. Alors que le Seigneur ricane depuis son trône : ses deux enfants d’ici peu iront à sa rencontre, dague tenu par deux mains pour ne former qu’une.

    Un léger sourire flottait sur les lèvres de Benjamin alors qu’il repoussait très doucement de la main l’infirmier face à lui. Sans le moindre mot, il se mit à parcourir les lieux. Couloirs, escaliers, ascenseurs…. Diable, que ces foutus hôpitaux peuvent être gigantesques ! Une foire, deux cœurs qui se cherchent. Et plus les minutes s’écoulaient, plus l’esprit du garçon devenait confus. Un brin de panique s’afficha au creux de son regard alors qu’il longeait d’une démarche hésitante de nouveaux quartiers. « C’est votre fille. » Une porte entrouverte, un médecin qui tient dans ses bras une frêle petite chose enveloppée d’un drap, et elle. Elle était là. Son regard était posé sur son enfant, son ange. Esthell était devenue mère. Quant au garçon, il lui fallu plusieurs secondes avant qu’il ne daigne réagir. S’avançant à pas lents, jusqu’à repousser du bout des doigts la porte et se dévoiler, Benjamin laissa paraîtra un doux sourire. Cœur battant, il ne prononça pas le moindre mot, ni n’exécuta le moindre geste. Une touche de malheur pour trois grains de bonheur… Mais quel bonheur. Finalement, il s’approcha : se postant juste derrière elle pour l’encercler de ses bras. Menton posé contre son épaule, il embrassa d’un furtif baiser la peau de son cou : « Félicitation à toi jeune maman. Tu as donné la vie à un ange sur cette planète. » Il ne pouvait en être autrement : cet enfant, bien que n’étant pas son sang à lui, serait malgré tout un véritable cadeau. Aussi bien pour elle, que pour lui, que pour le monde entier. Une poignée de secondes s’écoulèrent avant que le jeune homme ne se décide à baisser les yeux et les poser sur la petite.

    Une étincelle brilla au creux de ses iris alors qu’il contemplait une merveille. Aussi belle que la Lune qui avait bercé les soirs de sa mère. Il était tellement drôle de constater à quel point on peut s’éprendre des êtres, rien qu’avec une paire d’yeux. Elle possédait son regard : la même malice à la fois heureuse et mélancolique de sa jeune maman. Ouvrant à peine les lèvres, comme pour parler, Benjamin ne parvint même pas à lâcher un seul mot. Quel bel enfant, quel bel instant. Déposant finalement le bout de ses doigts sur le poignet d’Esthell, il amena la main droite de sa fiancée se poser sur la douce joue de sa petite. Un enfant superbe, certes frêle, mais magnifique ; où désormais deux mains jointes y était posées. Deux mains où à chacune y demeuraient un anneau : d’or pour l’un, de sang pour l’autre. Une union trop parfaite pour être vraie… Mais ne vivaient-ils pas dans l’impossible ? Elle et lui.

    « Il y a autre chose… De beaucoup moins réjouissant dont je dois vous parler. » D’instinct, l’étudiant releva subitement le regard pour le poser sur l’homme qui tenait l’enfant. Alors qu’il allait l’arrêter dans ses dires, la parole de Benjamin fût tout bonnement coupée par ce même médecin. L’oiseau était descendu du ciel… Le voilà qui était décédé des suites d’une balle en plein coeur : « Vous ne portiez pas qu’un seul enfant : votre fils n’a pas survécu. Je suis désolé. » Une pyramide de briques, colorées par une douceur et une joie éphémère, qui s’écroule soudainement. Le cœur en vrac, la poigne de Benjamin se desserra subitement avant de mollement tomber de l’enfant. Un fils ? Un autre ange… Mais décédé… Pourquoi ? Pourquoi n’avait-il pas eu cette chance de vivre, lui aussi ? Aux côtés de sa sœur ? « Quant à la petite fille… » « Arrêtez… Taisez-vous… » Ô non… Il n’aurait pas se plaisir d’une seconde fois leur écraser le cœur. Tendant le bras en direction du médecin, Benjamin lui fit signe de garder le silence. Aucune expression n’était lisible sur son visage. Un rien. « Cet enfant est parfait… N’allez pas lui chercher la moindre faille je vous prie… » Regard rivé au sol, le garçon se laissa doucement glisser contre le meuble derrière lui. Non… Pas un ange… Les anges ne meurent pas... En quel honneur Dieu aurait-il pris le droit de lui ôter la vie ? Déboussolé et vacillant, le garçon étouffa un hoquet de douleur alors que ses mains venaient se poser sur son visage. Un défi… Ce n’était qu’un défi de plus… Rien d’autre… Foutue injustice. Satané monde.

    « Une espérance de vie très limitée… La malformation de ses poumons l’amènera à vivre jusqu’à 20 ans, peut-être un peu plus. Je suis… » Un bruit sourd résonna. Il s’était approché… Benjamin s’était relevé, prenant doucement l’enfant dans les bras. Esquissant un léger sourire triste alors que ses lèvres étaient venues d’elles-mêmes se poser sur son front. Et, glissant avec douceur le petit être fragile dans les bras de sa maman, il l’embrassa une dernière fois, lui murmurant un ‘je t’aime’ avant de se tourner vers leur interlocuteur commun qui envoyait inconsciemment son venin, ce malgré les ordres du Thêta. Un coup porté en pleine figure pour faire taire un envoyé du Diable… Qu’ils aillent se faire voir avec leurs mauvaises nouvelles. Esthell & Benjamin, et ce petit ange… Ils seront heureux. Une promesse avait été faite, le reste n’a pas d’importance. Et alors que le frêle petit médecin se traînait au sol en se masquant le nez ensanglanté, le jeune homme laissa un sourire narquois se dessiner sur son visage : « Finalement, entre vous et elle, je n'me pose même pas la question de savoir qui au jour d'aujourd'hui possède l'espérance de vie la plus faible. » Un soupire exaspéré s'échappa de ses lèvres avant qu'il ne se tourne vers sa famille en prenant lentement dans ses bras sa future épouse. Un baiser déposé sur sa joue, et il referma les yeux. Joyeux anniversaire à toi, mon Amour. Joyeux anniversaire à toi, petit ange.
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: happy birthday - esthell & benji' happy birthday - esthell & benji' EmptyDim 30 Mai - 15:28

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WHAT IF ; « honesty is what you need,
it sets you free like someone to save you »


    Ma fille. Un crampe rauque au ventre, une raideur muette dans la nuque, une brûlure hurlante au cœur me rappellent. Si les gens voyaient ma vie, je crois qu'ils se sentiraient mieux dans la leur. Faut se rendre à l'évidence, je suis pathétique. Quand je la vois ainsi, plonger son regard dans le mien, sa peau blanche si proche de la mienne, je ne ressens rien. Le reste du monde me paraît si dérisoire face à sa beauté. Mais ce n'est rien comparé à ce que je pensais. Elle était vivante, vraiment réelle ; ces derniers mois, je haïssais cet être qui grandissait en moi. Parce qu'elle n'aurait jamais du être là, elle n'aurait jamais du exister. Je ne veux pas l'aimer, elle qui m'a fait souffrir pendant neuf mois. Je ne veux pas admirer ses prunelles similaires aux miennes. Ni toucher une seule partie de son corps. Je veux juste emprunter une nouvelle voie, tout oublier encore une fois. Ce serait impossible de faire marche arrière, mais je peux toujours la laisser là. Elle trouvera des parents, bien mieux que moi. Je ne serais même pas m'occuper d'elle. Je suis trop faible pour ça. « Félicitation à toi jeune maman. Tu as donné la vie à un ange sur cette planète. » C'était sa voix qui résonnait une nouvelle fois. J'avais besoin de lui pour affronter ça. Mais comme toujours, il ne voyait pas les choses comme moi. J'étais loin d'être heureuse. Je n'ai jamais voulu être mère, je n'en ai jamais vraiment eu. Je ne sais même pas comment m'y prendre. Je ne sais plus si j'ai encore peur de la vie, ou si je n'ai plus d'espérance. J'ignore si mes larmes coulent encore sur mon coeur, et si je dois croire à ses belles paroles. Même sa présence ne me donnait aucune force. Pour une fois. J'étais seule contre moi-même. Seule à décider de mon sort, et de sa destinée. Misérable vie que je mène, terribles pensées que je traine. Je suis perdu., et même lui ne peut m'aider. Mon cerveau ne fonctionne plus. Il a s'en doute rendu l'âme, bousillé de toute manière et endommagé depuis longtemps. Dieu que je ne supporte plus les traits de son visage, et la couleur de ses yeux. A moins que ce soit moi que je n'aime pas. J'aurai bien le droit de me détester après toutes ces années. Dois-je m'en vouloir de ne pas souhaiter l'aimer ? Encerclé dans ses bras, je laisse des larmes caressaient mes joues rosées. C'est pas si dur de donner naissance à un être qui vous ressembles bien plus que vous le souhaiteriez. En fait, ce qui est difficile, c'est de l'aimer. Je m'en rends compte maintenant.

    S'en suivirent des paroles, de lourdes paroles. Chacun mots avaient un effet de bombe atomique. Comme si on s'amusait à m'écraser un peu plus. On me déchire à l'intérieur. On me lance des flèches en plein coeur. J'en avais perdu un … Comment on est censé à survivre après ça ? Je me déteste, oui franchement. Je hais ce que je suis. Parce que peu importe la situation, je ne gagne jamais. Une chose terrible doit toujours arriver. J'en est plus qu'assez d'être une abrutie, un être abattue et vidée de tout. Les mots se poursuivent, et s'entrechoquent dans mon esprit. Dur. J'ai envie de tomber. Ou peut-être bien m'achever, je sais pas ce qui serait le mieux. « Une espérance de vie très limitée… » Au fond, je savais bien qu'elle serait comme moi ; existante, mais impuissante face au reste du monde. Dieu se fou de moi. Il pourri ma vie. Je veux commettre l'irréparable. Je me hais. Submergé par les sombres sentiments qui m'assaillirent mon cœur, j'aimais mieux m'enfoncer un pieu que d'attendre une seconde de plus pour souffrir. C'était horrible. Parce que je ne voyais qu'Elle. Et je ne pouvais plus respirer en sachant qu'elle n'atteindra peut-être jamais mon âge. Benjamin était revenu vers moi pour déposer un baiser sur ma joue. Je me suis empêcher de crier. Elle était dans mes bras, mais je n'en voulais pas. Je ne la voulais pas. Telle une coupure nette en plein coeur, je la déposa dans les bras de mon fiancé, sans donner de réponse à ses énièmes bontés charnelles. « Je suis désolée. Garde-la. » La vie me détruisait. Elle voulait freiner mon bonheur, tirer sur les rennes. Le vide au fond de moi entrainait le poids des larmes sur mon visage. Le médecin était partit. Et sans plus attendre, je m'effondrai seule. Mon corps ne supportait plus rien, mon coeur non plus. J'étais brisée, transpercée, explosée. Larmes, effroi, agonie. J'étais en Enfer, c'était sur. J'ai déjà l'impression d'avoir le cœur trop meurtri depuis vingt et un an. On me brisait les os. Je veux voir le sang coulé sur mon corps. Ma vie s'envolait vers le Pays des anges. Paralysée de tout sens, j'avais néanmoins réussis à me relever. Je m'étais rapprocher d'eux. Je m'apprêtais peut-être à faire la pire erreur de toute ma vie, mais peu importe. Maintenant, je m'en fou. Rien ne peut m'arriver de pire. Je sentais la chaleur envoutante de notre amour véritable, et mon coeur chaviré maladroitement. C'était l'Affrontent Final, le début du Néant.

    Nous formions un pluriel. Mais, il y avait Elle entre nous deux, épié un peu trop par ma propre haine. « Ca devrait être le plus beau jour de ma vie. Je devrais être heureuse comme je ne l'ai encore jamais été. Mais la seule chose que je veux, c'est oublier d'exister, mais continuer de vivre à tes côtés. Je suis désolée d'être aussi faible. Il n'y a que toi. Je t'aime pour ce que tu es, et je ne pourrais jamais assez te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi. Excuse-moi d'avoir envie de te quitter ainsi. Pardonne-moi d'abandonner déjà. Mais j'y arrive pas. J'ai sans cesse l'impression de te perdre. Je sais qu'on a promis de s'aimer toute notre vie. De rester ensembles quoi qu'il arrive. Mais, tu sais la mort est plus forte que tout. Plus forte que les sentiments. Plus forte que notre amour. Tu as le droit de m'en vouloir. Tu as le droit de me détester. » Les illusions sont mortes. J'ai envie de lâcher prise, parce que dorénavant, je meurs quelque part. Si ce n'est pas sur Terre, ni au Paradis. J'ai envie de laissé ce monde poussière pour un nouveau chaos. Une main sur sa joue, je sentais ce bonheur d'être deux me filais entre les doigts. « Crois-moi, je ne pourrais partir en sachant que tu m'aimes encore. Il n'y a qu'en toi que j'existe. Laisse-moi mourir, laisse-moi partir. Et si tu ne peux pas, alors sauve-moi. Je n'y arriverai pas toute seule. Que tu sois là ou pas ça ne change pas grand chose. Dans les deux cas, j'ai toujours envie de cesser de vivre. Et si je le pouvais, je te jure que la première chose que je ferais, ce serait d'éteindre mon coeur pour toujours. » Dans le vide affaibli comblé par sa présence, j'admirais ses yeux. Ma vie ne comptait que sur lui depuis le début. Même si Elle existait à présent. « Mais je m'oblige à vivre. Pour toi. Alors prends-moi dans tes bras, embrasse-moi comme si c'était la première fois, serre-moi très fort pour que je puisse me sentir vivante. Parce qu'il n'y a que toi qui peu m'aider à survivre. »

    Après tout ça, j'aurai peut-être du me jeter dans ses bras, mais je sentais le poids de ma conscience parcourir mes joues. J'ai songé à tout, même au pire des centaines de fois. Ce que je veux n'est rien comparé à l'amour que je lui porte. Maintenant, j'ai tant besoin de lui. Il a planté son âme en moi. J'aimerai le quitté, être libre de partir tranquille. Mais j'en suis incapable. Il contrôle mes sentiments, mes envies, et mes pensées. Il me contrôle entièrement. « Mes yeux, j'aimerai les fermer à jamais et vivre dans notre monde, celui que nous avons construit et qui est tellement mieux. Mon coeur, j'aimerai te l'offrir pour toujours. Je suis entre deux mondes. Montre-moi le chemin de la vie. »

    « Naitre. Respirer. Vivre. Souffrir. Faire souffrir. Pleurer. Rire. S'accrocher. Tout lâcher. Partir. Abandonner. Mourir. Ou bien Survivre. »
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MessageSujet: Re: happy birthday - esthell & benji' happy birthday - esthell & benji' EmptyDim 30 Mai - 20:45

      happy birthday - esthell & benji' 57750318 happy birthday - esthell & benji' 002bp

    Esthell & Benjamin


    Le regard du petit ange croisa le sien. C’est elle qui souriait cette fois, pas lui. Agitant mollement ses minuscules bras dans l’air, comme pour réclamer une étreinte. Une magnifique vision d’espoir pour un homme dont l’esprit restait ardemment ancré dans les profondeurs abyssales de la souffrance. Du bout des doigts, il vint caresser la main de la petite, esquissant un mince sourire triste au coin des lèvres. Il était presque incroyable de constater à quel point elle pouvait lui ressembler. Son regard, et même son sourire. Seigneur, qu’il était bon de la voir heureuse. Que sa mère le soit donc aussi : qu’elle vienne déposer sa douleur sur ses épaules et prenne son enfant dans ses bras. Une touche de tendresse pour un instant où les ténèbres s’imprègnent des âmes fragilisées. Relevant lentement le regard vers Esthell, le jeune homme resta muet face à ses dires. Se contentant d’endurer en silence chaque mot, chaque parole. Une épée qui meurtri son cœur défaillant un peu plus encore. Partir… Mourir… Abandonné ou fuir ? Quel serait celui qui, jusqu’au jour d’aujourd’hui, serait parvenu à endurer chacune des tortures que cet ange-là a su combattre ? L’Enfer avait marqué son empreinte sur elle, mais dans cette terrible histoire : le Diable serait l’unique perdant. Une pression sur le bout de son index amena l’étudiant à reporter subitement son attention sur l’enfant. Bouche bée, son cœur saignant se mit à battre légèrement plus fort alors que son regard restait figé sur les minuscules petits doigts qui entouraient le sien. Un léger soupire mi-amusé, mi-attristé s’échappa de ses lèvres. Dans ses iris illuminés, mille étoiles venaient de s’allumer.

    Cette fois-ci, Benjamin avança doucement le visage vers sa future épouse, embrassant précautionneusement sa joue avant de murmurer quelques mots en guise de réponse à toutes ces phrases, lourdes de sens : « Approche, viens près de moi. » De son bras libre, il l’attira docilement à lui alors qu’il prenait place au sol ; dos appuyé contre un mur derrière eux. Côte à côte, il laissait son regard grouiller sur elle. Comme au premier soir, dans ce bar. Où chacun pleurait en silence ses malheurs… Où ni l’un, ni l’autre n’était parvenu à baisser les yeux. Dans ce couloir, assis au sol, ils avaient échangé leur premier baiser. Et aujourd’hui, accolé à un mur d’un hôpital quelconque, les voilà qui rebellait à eux ce passé afin qu’il les rattrape. L’unique différence, entre aujourd’hui et ce soir-là, c’est Elle. La petite chose qui bouge dans les bras d’un père qui n’est pas le sien. Sa main effleurant les quelques larmes qu’elle avait laissé s’effondrer, Benjamin rapprocha une nouvelle fois son visage du sien. Avec un léger sourire planté sur les lèvres, il cita les mêmes paroles qu’elle, avait prononcé lors de cette fameuse soirée : « J’ai besoin de toi. Et je crois que toi aussi, tu as besoin de moi. » Et, l’instant suivant, il exhaussait ses vœux en s’emparant de ses lèvres. L’une de ses mains s’étant égaré dans ses cheveux, il jouait. Jouait tout comme il l’avait fait ce soir-là : parce qu’à cette époque, parce que cette nuit, ils avaient été heureux. Heureux dans leurs malheurs. Et aujourd’hui, il en serait de même. Finalement, le souffle délicat et faible, Benjamin recula légèrement, laissant posées sa bouche contre le coin de ses lèvres. « Ce soir-là, je suis tombé amoureux d’une femme. Son regard m’a brisé le cœur : le faisant saigner comme jamais. Sa peine, ses douleurs, son mal : nous n’étions que deux âmes perdues… N’oublie jamais qui tu es Esthell. Je t’aime : et que ce soit dans cet univers, ou dans un autre, je te suivrai. Ca ne tiendrait qu’à moi, je m’arracherai le cœur pour te l’offrir. Eponger tes blessures avec… » Parce qu’un Lui sans Elle ne valait absolument plus rien. Laisser ses prunelles parcourir avec insistance les siennes, il recula de quelques centimètres avant de reprendre, plus bas encore : « N’abandonne pas, mais reste avec moi. Reste avec elle. J’ai juré de te protégé de tous ces maux, de ces ombres qui nous entourent sans cesse. Je te serrerai pour toujours dans mes bras, jusqu’à étouffer ton mal. Je t’embrasserai entre les flammes que déversera la Fatalité sur nous. Tu verras, de cette bataille, nous en serrons les vainqueurs. Esthell et Benjamin ; toi et moi. Ton histoire est la mienne. Ton cœur est le mien. Tu es mon ‘moi’, et je suis ton ‘toi’. Tout les trois nous éclaireront les ténèbres de notre amour. Nous deux et… » Il hésita. Elle n’avait de prénom encore… Arquant un sourcil, Benjamin se pinça la lèvre. Un léger soupire s’échappa de sa bouche à peine ouverte alors qu’il se reculait afin de lui-même se poster derrière Esthell. Glissant l’enfant dans les bras de sa mère une nouvelle fois, il laissait la jeune femme appuyer son dos contre son propre buste. Les entourant tout les deux de ses bras, le thêta sourit très légèrement en amenant son visage se nicher au creux de son cou pour l’embrasser. « J’n’ai pas de doute à ce propos : ta fille te rendra heureuse si je ne parviens à le faire. L’amour qu’elle te porte, et te portera rivalisera avec le mien, j’en suis sûr ! Et puis, il faut que tu trouves un joli prénom à ce cadeau du ciel. » Une point d’amusement pour un instant qui ne réclame que des larmes. Machinalement, il appuya sa main contre le lieu où reposait le cœur de sa fiancée. Redressant doucement le visage afin de croiser son regard, il resta muet l’espace de quelques minutes. Que le silence traduise ses paroles.

    Le temps s’arrêta pour eux. Regards noyés l’un dans l’autre, ils se cherchaient. Se trouvaient. Que la lueur qui berce tout doucement le regard foncé du garçon vienne s’inscrire dans celui humide de la femme. Une main posée contre son cœur, l’autre serrant celle de son amour, Benjamin restait là. A l’admirer, à boire ses peines. Quel plus bel instant que celui-ci. Là où rien ni personne ne pouvait venir déranger leur calme, leur échange. Incertain, il hésita légèrement avant d’approcher ses lèvres pour qu’une nouvelle fois, elles retrouvent le chemin des siennes pour s’y poser. Nouvel échange, bien plus doux que les précédents. Sous le regard d’un enfant aux yeux brillants, maman embrassait celui qui s’apparentait à papa. Les yeux toujours clos et sa bouche reculant à peine de la sienne, Benjamin prononça ses dernières paroles : « Ferme les yeux, je t’emmène au Paradis. »
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