the great escape
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over the rainbow ▬ esthell

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MessageSujet: « over the rainbow » ; esthell over the rainbow  ▬ esthell EmptyDim 11 Avr - 22:08

over the rainbow  ▬ esthell Mrwc4m over the rainbow  ▬ esthell Rob25-1ae933d
I'll watch the night turn light-blue
But it's not the same without you
Because it takes two to whisper quietly



    Coupable de tout, innocent de rien. Le terrible juge dont le rôle était ici tenu par le cœur, n’avait guère eu de pitié pour l’âme du Thêta. A jamais condamné à aimer, et aimer encore. Cette même et unique personne dont le simple prénom suffisait à le faire chavirer pour toujours. Lorsque les étoiles marquent le ciel, ou même qu’une femme murmure un « Je t’aime » à l’oreille de son compagnon, le voilà brisé. Ô petit cœur que tu peux être cruel à réclamer sans cesse Sa présence. Et Seigneur, qu’est-ce qu’elle pouvait lui manquer. Lorsque la Lune se penche pour venir baiser le front de cette âme aimée, lui, ne peut dormir. En cet instant, recroquevillé sur son lit, le regard perdu ; Benjamin serrait doucement l’endroit de sa poitrine où était censé se trouver son mal actuel. Quelle douleur… Et dire que cela devait bien faire deux semaines qu’aucune nouvelle ne lui était parvenue… Son regard, son sourire… Son parfum et son rire. Que le Diable l’emporte pour ne plus qu’il souffre ainsi. Ou alors était-il là, à simplement être puni pour ce pécher commis ? Sans nul doute… Tout à changer. Rien n’est plus comme avant. Posant doucement son regard sur sa main, le garçon se pinça les lèvres. Au creux de celle-ci, un anneau. Bague dorée qui sans nul doute n’aura guère de valeur pour un bijoutier en provenance de Paris mais qui, malgré tout, reste le plu bel objet qu’il puisse exister aux yeux du garçon. Un bijou lisse et unique, dont les contours sont marqués par deux lettres… Inutile de préciser lesquelles. « Parce que les espaces entre mes doigts sont exactement là ou les tiens s'adaptent parfaitement… Tu me manques… » Un murmure qui effleura ses lèvres entrouvertes. Quelques paroles adressées à son unique amour perdu alors que lui s’enfonçait dans la culpabilité et les remords. Être malade, se laisser emporter par le rideau d’ombre qui nous enveloppe… Oh voilà bien une solution de facilité. Mais rien n’est juste dans tout ça. Parce qu’au fond, il reste ce vide toujours infortuné. Ne plus dormir, laisser les cauchemars remplacer les rêves, et hurler sa douleur au beau milieu de la nuit… Est-ce seulement là une solution ? Mais éprouve-t-elle seulement une quelconque peine, elle ? L’absence du garçon, peut-être, ne lui manquait en rien, qui sait ? Pensée qui arracha malgré lui un gémissement à l’ancien président des Thêtas alors qu’il frappait du poing contre son matelas. L’instant qui suivi ce coup, la silhouette du garçon se dessinait : debout, dans sa chambre. A revêtir son buste d’une simple chemise et s’emparant d’une veste sous le bras. Les pas pressés, le souffle court et le doute maculant ses pensées, le garçon amoureux quitta les lieux de son appartement. Serré dans son poing : l’anneau de ses rêves.

    Des questions. Toujours des questions. Pourquoi l’amour ne pouvait-il pas être simple ? S’aimer, se susurrer des « Je t’aime » à longueur de journée, sans qu’il n’y ait la moindre douleur, le moindre mal. Un poignard coincé au niveau de la poitrine, une main posée sur la porte d’entrée de Son appartement ; Benjamin fermait silencieusement les yeux. Que dirait-elle en le voyant ? N’était-ce pas là un signe d’égoïsme, encore, que de désirer la revoir… Au moins une dernière fois ? Que la main de Dieu vienne donc lui arracher le cœur pour ce crime : cela resterait malgré tout un pêcher dont-il ne peut se dérober. Les coups de 2h du matin sonneraient d’ici peu ; lui, tournait doucement la poignée de ce mur, de cette porte.

    Bien sûr, la nuit. Pas le moindre signe de lumière ni même de bruit dans l’appartement. Main posée sur la porte qu’il maintenait toujours, Benjamin resta silencieusement sceptique. Une porte non fermée, à une telle heure ?... Au moins cela prouvait qu’elle était logiquement restée ici… Quelque part. Seigneur… Que cela pouvait faire mal de revoir ces lieux quand les images de leur avant dernière rencontre remonte aux pensées du concerné. Des mots doux, sincères. Des gestes emplis de douceur et un amour commun et unique : fort, fort, fort. Goûter au paradis avait un pris : celui d’y devenir dépendant. Et sans est-ce justement cette punition qui l’avait amené à venir jusqu’ici ce soir. Le regard las et attentif, le voilà désormais qui s’aventurait dans l’appartement. Quelques rayons pâles offerts par dame lune le guidant le long de sa route. Peut-être était-elle entrain de dormir ? Paisiblement ? Main déposée sur un pan de la porte de la chambre de la jeune femme, il la fit paisiblement glisser afin de l’ouvrir. Les yeux posés au sol, il ramena aussitôt son attention devant lui. Son cœur loupa quelques battements, un sourire triste étira la commissure de ses lèvres.

    Sur ce lit, elle était allongée. Aucune lumière si ce n’est la blancheur de la lune, traversant les rideaux de la pièce. Sa silhouette, immobile, paru néanmoins bouger dès lors qu’il eût ouvert la porte. Silencieux, pétrifié, le voilà enfin face à elle… Depuis tout ce temps… Depuis ce manque cruel. Si la simple vision d’apercevoir sa silhouette était un véritablement bonheur en soit, fallait-il encore désormais trouver la force de parler, d’approcher… Le mouvement de ses lèvres mima simplement et lentement le prénom de la jeune femme, sans pour autant le prononcer. Ses pas, lents et paisibles, le menèrent à contourner le bord du lit, jusqu’enfin parvenir à percevoir ce visage. Oh mon Dieu… Elle ne dormait pas, non… De là à affirmer qu’elle le regardait, il n’en savait rien. Bouche entrouverte et muet, il se contenta de s’agenouiller doucement. Là où son visage reposait au bord du lit, Benjamin approcha délicatement le sien. Aucune retenue : les vœux du cœur étaient plus imposants que ceux de madame volonté. Un baiser déposé sur son front, un seul. Et il resta là, près d’elle. Tel l’amant qui vient réclamer le pardon de sa belle, lui, s’écrasait tout simplement. Trop faible pour parler, trop impuissant pour agir, trop lâche pour s’en aller. Et malgré tout, ce fût contre son gré que quelques infimes murmures franchirent la barrière de ses lèvres : « J’ai besoin de toi… Tu… Pardonne-moi.. Pour tout.. » Regard posé sur ses draps, il rangea docilement le bijou toujours tenu entre ses doigts dans la poche de sa chemise. Après quoi… L’instant d’une paire de secondes lui suffit pour qu’il abandonne et laisse ses efforts de côté. Sa main vint cherche la sienne, son front s’appuya tout simplement contre l’épaule d’Esthell, et les mots s’enchaînèrent : « Je n’peux pas… Je n’y arrive pas.. Sans toi c’est comme… Comme si je n’existais plus. Je n’sais pas, je n’arrive plus ni ne me sens plus capable de rien faire… Sauf penser à toi, je n’ai envie de rien. Je n’aurais pas dû venir ce soir… Tu.. Tu n’veux sans doute pas me voir, ni même m’entendre mais… J’avais besoin, une dernière fois au moins, de le dire. Quitte à passer pour le garçon le plus égoïste, le plus sournois du siècle, je ne pourrais pas survivre une soirée de plus sans te murmurer que je t’aime… De tout mon être, je suis condamné à t’aimer, pour toujours Esthell.. » Il fit une pause, redressant légèrement le visage afin de poser son regard sur elle. Un léger sourire sans joie apparu sur son visage alors qu’il reprenait, plus bas : « Maintenant je te laisse le loisir d’appeler la police pour me chasser d’ici si tu le veux… Je n’pense pas pouvoir me traîner jusqu’à la sortie ; je suis bien, là, près de toi. »
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Swan Cartwright-Hansen
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over the rainbow  ▬ esthell Empty
MessageSujet: Re: over the rainbow ▬ esthell over the rainbow  ▬ esthell EmptyDim 11 Avr - 23:41

over the rainbow  ▬ esthell 149mclz over the rainbow  ▬ esthell 242ua2s

— un douloureux malheur qui ne passe plus malgré les heures
« dis, au moins le sais-tu, que tout le temps qui passe ne
se rattrape guère, que tout le temps perdu ne se rattrape plus. »


    Mon coeur est déchiré, c'est le dernier naufrage. J'ai compté les jours, les nuits, les heures comme si chaque instants sonnaient la fin de mon existence. Le printemps est arrivé, quand lui est parti. Son visage hante mes nuits, accompagne mes cauchemars, traverse mes larmes. Au fond de mon coeur, je sens mon âme qui se consume au rythme des aiguilles. Je chavire, observant l'oracle de la lune loin cette nuit dans le ciel. Elle seule ,éclaire la pièce, sombré dans une grande obscurité. En outre, je lui écrit. C'est fou n'est-ce pas de parler à un bout de papier, de n'avoir qu'une morceau de mots à lui offrir. De savoir qu'en retour, il n'y aura aucune réponse. En d'autre terme, c'est simplement dur de réaliser qu'on a perdu l'âme soeur, que le temps passe mais que rien ne le remplace. Ni les hommes à chaque coin de rue qui n'attendent de vous qu'une offrande de votre corps. Ni les cours à l'Université qui semblent pourtant comblés vos journées. Je tangue à chaque fois que je pense à lui, c'est à dire tout le temps. Je ne cesse jamais, au grand jamais, de me souvenir de son sourire, de ces douces paroles et des battements de son coeur qui se mélangeaient aux miens. Je me rappelle encore du tambour que produisaient nos coeurs à l'unisson. J'avais l'impression d'avoir des ailes, de pouvoir voler avec lui à mes côtés, de faire le tour du monde , et de passer chaque jours un peu plus de temps à l'aimer. Mais ces beaux souvenirs enfouie à jamais dans ma mémoire semblent disparaître . Il est vrai que je l'ai toujours aimé, depuis l'instant où il m'avait embrassé, où nos lèvres s'étaient mêlés à jamais, liés pour l'éternité. Il est vrai que je ne suis rien sans lui, que sans ses mains entrelacés dans les miennes, je ne sais quel chemin prendre. Il n'y a personne pour me guider. Je suis seule face à mon destin. Mais malgré tout ça : malgré le fait que le matin quand je me lève, je n'ose même plus me regarder dans le miroir de peur de voir les traits de son visage y apparaître, malgré le fait que je ne dors plus la nuit puisque des démons viennent envahirent mes rêves où seul lui est mon héros, malgré le fait que je sens encore mon coeur battre fort contre ma cage thoracique lorsque je prononce son prénom, et malgré le fait que j'ai l'impression de sentir son odeur dans les couloirs quand j'arpente Berkeley, le temps, toujours ce maudit temps, qui à force de passer me faire oublier mes sentiments. La mécanique des minutes rengaine ses malheurs, rapportant vers moi l'enfer et le diable qui m'avait pourtant quitté quand l'ange était arrivé. Mais depuis, il est parti. Et il a tout envolé avec lui. Je n'ai plus le sentiment d'être protéger, d'avoir ce bouclier dans mes bras qui me cachent de toutes douleurs. Mon coeur continue de pleurer, espérant son retour peut-être un jour.Comme une algue flottant entre deux eaux, je me perds dans le vide. Je tombe, je trébuche, mais je ne me relève plus. J'admire cette lune dans le ciel, je m'imagine morte dans deux jours, dans cette chambre. Personne n'aura découvert mon corps avant une semaine puisque je suis si transparente aux yeux des gens. J'aimerai encore pouvoir trouver de l'espoir quelque part, qu'il fasse un signe, qu'il répond à mes lettres, qu'il me dise qu'il m'aime, que je suis tout pour lui, que je suis l'unique, la seule personne à qui il pense. Oui, j'aimerai que cet espoir existe. Car aujourd'hui, à deux heures et sept minutes du matin, j'ignore si le temps qui passe est légitime. Si je dois finalement l'oublier, tourner la page comme on dit. Si je peux survivre sans lui, combattre tous les jours comme avant son arrivée dans ma vie. Il a chamboulé mon existence, à touché mon coeur puis est parti tel un orage. Je me noie dans ce naufrage. Je me noie, comme l'autre soir. Où j'aurai pu ne plus jamais revenir à la vie. Mon dieu que j'aimerai ne plus avoir à respirer, à penser à lui alors que je suis certaine qu'il se fou de moi, que je n'étais rien pour lui juste une étape, un morceau du coeur. Je n'étais que des paroles balancés dans l'ignorance tel une poupée de porcelaine qui a peine touché se retrouver brisé. Le souffle court, je prends dans un tiroir l'une de ces lettres que je lui ai écrite. Une lettre de toutes les choses que je n'ai pas oser lui dire. Le jour oû je suis parti pour de bon, lui avais-je dit. « Benjamin, je suis désolée. Désolée de devoir te quitter alors que je t'avais promis de ne jamais le faire. Je pensais pouvoir être assez forte pour briser ce que nous avions construit ensembles. Mais j'ai été naive de croire que pour détruire notre amour, il suffisait de dire adieu, de verser quelques larmes, de reprendre le court de la vie. Je veux partir, j'en est tellement envie. Je souffre, tu sais. Plus que n'importe quels autres instants de ma vie. Plus que de l'indifférence de mes parents. Plus que de l'eau coincé dans mes poumons le jour oû j'ai sauté du pont. Plus que tout au monde, je souffre. Je ne veux pas, je ne veux plus souffrir. J'ai une douleur palpable dans le fond du coeur, une fissure qui ne veut pas se refermer. Comprends-tu, tu as disparu. De mon champ de vision. De mes bras. De mes lèvres. De tout. Je n'y survivrais pas, je le sais déjà. Mais je n'ai plus le choix. Je n'ai jamais eu le choix. Tu ne liras sans doute jamais cette lettre, je suis bien trop conne pour te l'envoyer. Mais sache que je t'aime, que ce soit sur Terre ou au paradis. Je ne cesserais jamais de t'aimer, sois en sûr ! »

    A présent, j'étais prête à m'écrouler pour de bon, comme chaque nuits quand j'écris ou que je relis une de ces lettres. Elles me ramènent à chaque fois vers lui, des bouts de papiers qui lui sont entièrement destinés. Comme chaque soir encore, mon oreiller est trempé. Mon coeur est désordonné, il divague un peu partout. Ne sait jamais où il va. Je regarde encore par la fenêtre la lueur blanche de la lune. Elle est devenu ma seule étoile. La seule personne qui berce mes nuits de ces terribles cauchemars. Je persiste désormais à croire que je suis entre deux mondes ; la vie et la mort. Seul lui me retient par un simple fil. S'il se brise à jamais, je tombe pour toujours dans le plus profonds des ténèbres. Je m'ennuie de son absence, plus rien ne berce mes pensées. Je le veux pour toujours. Mais j'ai bien peur de ne plus croire à notre amour. De ne plus être certaine qu'il m'aime toujours. Ce sont des questions, toujours les mêmes questions qui reviennent sans arrêt. J'aurai aimé à cet instant que les lumineuses ondes qui se faufilent dans ma chambre pénètrent dans ma tête, qu'elles emportent avec elles ma douleur, mes doutes, mes hésitations, qu'elles me laissent immaculé et intactes de toutes blessures.

    Sans m'en rendre compte, la porte de ma chambre s'étaient ouverte. Aucune ombre à l'horizon, mais j'attendais déjà cette personne qui devait comme avant s'emparer de mon coeur, puis l'emprisonner. Mais lorsque je découvris le visage de cette fameuse personne, mon coeur fit un tour sur lui-même. Le tambourinement contre ma poitrine repartirent de plus belle. Mon souffle s'accéléra tout seul. J'ai sombré comme le Titanic. Je frisonne de partout. Je le vois lui. Rien que lui. Il n'y a plus la lumière de la lune pour distraire mes pensées. Puisqu'il est là, juste là. Je crois rêver, une seconde, ou deux, peut-être plus. Je ne sais plus comment faire pour résister à son regard si attrayant, il n'a pas changé même avec le temps. C'est lui, bien lui. Ce n'est pas un rêve. Je ne suis pas endormi. C'est la lune. La lune, mon espoir. Elle la guidé vers moi. Je tentais à plusieurs reprise de prononcer un mot ou deux. Mais je n'y arrivais pas. Ma voix avait disparu, alors qu'au même instant, tout mes sens était revenus. Je tremblais tellement je frissonnais, mon coeur ratait quelques battements tellement il battait fort. Je n'étais plus perdue. Je n'étais plus entre deux mondes. J'étais sur Terre. Bien sur Terre. Je le vis se poser au bord du lit. D'une faible, mais splendide lueur, j'admirais ses yeux alors qu'il venait de déposer un unique baiser sur mon front. Trop peu pour moi déjà. J'avais peur pourtant qu'il me rejette. Après tout, c'est moi qui est parti, pas lui ! Son front désormais collé au mien, une doute et parfaite voix me parla sans arrêté. Cette voix qui m'avait tant manqué. Cette douce voix qui réparait peu à peu mes malheurs, mes douleurs, mes faiblesses. Mon océan de confusion disparut. Enfin, je pus lui répondre, ma tête positionné à quelques centimètres de la sienne « Tu .. Je suis parti, c'est moi qui suit parti. Tu n'as rien fait. Tu n'as pas le droit de dire ça, c'est toi qui devrait me pardonner; C'est moi qui devrait te supplier. » Je fis une pause, avant d'ajouter une multitude de paroles comme dans mes lettres ses choses que je rêvais de lui dire mais que j'ai préfère lui écrire : « Benjamin, je n'ai jamais osé te le dire, j'avais peur que tu me prennes pour une folle. J'ai besoin de toi depuis toujours. Sais-tu à quel point tu m'as manqué ? Que je n'ai jamais cessé de t'aimer ? Moi aussi, je t'aime. Tu es mon monde, sans toi je meurs. Je t'aime encore, je t'aime toujours, je n'aime que toi, que notre amour. Tu sais ce que je voudrais ? Je voudrais reprendre la route avec toi, ne plus jamais te quitter, ne plus à avoir à subir les longues nuits à attendre que quelque chose arrive. Je veux juste être près de toi pour toujours. Tu entends ? Juste être près de toi pour toujours ! » Débarrasser du poids de mes regrets, j'approchais mes lèvres près des siennes pour m'aventurer dans un tourbillon de bonheur ; notre baiser. Le notre, qui n'appartient à personne d'autre.
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over the rainbow  ▬ esthell Empty
MessageSujet: Re: over the rainbow ▬ esthell over the rainbow  ▬ esthell EmptyLun 12 Avr - 1:27

over the rainbow  ▬ esthell 1447muckmuses-1aeae16 over the rainbow  ▬ esthell Xanarobava563-1-1aeae3d
Come up to meet up, tell you I'm sorry
You don't know how lovely you are
I had to find you, tell you I need you
Tell you I set you apart



    Etait-ce son ange qui venait de déposer si généreusement un voile de douceur sur ses épaules ? Seigneur… Sa voix, sa délicate voix. L’entendre le fit silencieusement frissonner de plaisir. Quel plus beau cadeau que l’entendre prononcer ces mots à son encontre ? Ou comment le démon peut parvenir à retrouver ses ailes coupées. Regard posé sur les délicieux traits fondant son visage, les battements de cœur du jeune amoureux s’accélérèrent au fur et à mesure qu’elle s’adressait à lui. Ses mots, pareils à des baumes bienfaisants, enrobaient ses songes, ses doutes et ses peurs d’un manteau doux et empli d’amour. De leur amour : unique, précieux et par-dessus tout sincère. La nuit apaise les âmes dit-on… Celle-ci ne fait que les enflammer et les étreindre afin que les deux âmes sœurs ne fassent plus qu’un. Pour toujours. L’éclair traverse la prunelle du jeune homme alors qu’il s’apprête à répondre. Non… Aucune réponse, parce que les mots lui manquent pour répondre à telles paroles. Comment rivaliser avec les cieux ? Avec le paradis personnifié ? A croire qu’Esthell aura deviné son incapacité à faire continuer leur dialogue puisque lui épargnant ce devoir en scellant enfin leurs lèvres séparées.

    Et leur baiser… Le doux et tendre baiser. Un échange dont la douceur peut difficile être plus intense. Des frissons longent l’échine du garçon alors qu’il répond éperdument à l’appel de son amour. Une main déposée sur sa joue, il profite tout simplement de ce paradis sur Terre. Désormais et à jamais, ils ne faisaient plus qu’un. Leurs souffles se mêlant dans la pénombre de la nuit, leurs gestes se liant avec une précision et une délicatesse commune, leurs désirs se joignant pour n’être que respectivement comblés. Esthell et Benjamin était définitivement et irrévocablement inséparables. Liés et ensembles, tels les étoiles et la Lune. Parce que l’un ne pouvait survivre sans la présence de l’autre. Perdu dans un océan de bonheur, le jeune Thêta retrouvait tout simplement sa joie, son bonheur, son amour, sa raison de vivre, et sa vie. Parce que cette dernière pouvait se résumé en un unique prénom désormais… Une caresse précieuse adressée à sa belle, et le douloureux manque d’oxygène qui perçait ses poumons l’obligea à reculer pour reprendre son souffle. Un sourire… Seigneur il souriait enfin, pour elle, grâce à elle. La respiration saccadée, le cœur battant fort contre sa poitrine, il fixait son regard. Il guettait son cœur à travers ses prunelles. Libérés de leurs chaînes, les voilà désormais réunis. Et quel délice de savoir… De pouvoir étreindre et embrasser de nouveau son unique et ultime amour. L’instant d’une seconde, deux peut-être, Benjamin s’immobilisa. Pensif et silencieusement heureux.

    Le murmure du vent de l’extérieur berçait leur nuit. Leurs souffles rythmaient les environs. Et les coups imposants de leur cœur battant la chamade résonnaient dans la pièce. Parfaite présence qui répare ses misères. Sans doute devrait-il la remercier et la serrer fort, encore plus fort contre lui… Néanmoins, un détail arrêta ses songeries. Un morceau de papier… Au creux de sa main ? Ne dit-on pas que la curiosité est un vilain défaut ? Bien évidemment… Et c’est d’ailleurs cette raison qui poussa Benjamin à s’emparer discrètement de la chose, baissant les yeux pour le lire. Qu’il prenne le risque qu’elle s’énerve et le rejette, si ce mot était la raison de ces pleurs évidents, il devait savoir… Savoir pourquoi. Les lignes écrites lui firent peu à peu perdre son sourire à mesure qu’il les parcourait. Un nœud vint serrer ses poumons et une boule se forma au creux de sa gorge. Quelques secondes à peine suffirent pour qu’il ait lu entièrement le petit mot… Néanmoins, le regard de Benjamin y resta accrocher le temps de longues minutes. Immobile et silencieux. Ce n’est qu’après une large bouffée d’air qu’il se risqua à relever les yeux vers elle. Gardant au creux de sa main la feuille, le Thêta se pinça la lèvre inférieure. D’un geste discret mais néanmoins à l’abri du regard de la jeune femme, il ressorti vivement l’anneau caché en l’enveloppant dans la précieuse feuille qui contenait le mot. Une bague cachée au milieu de quelques écrits de vérité. Précieusement enveloppé, il le rangea ensuite une nouvelle fois dans la petite poche de sa chemise. Cela devrait bien attendre qu’elle le pardonne au moins. Une lueur traversa les prunelles du garçon alors qu’il reprenait délicatement l’une de ses mains entre les siennes. Un unique baiser déposer sur le dos de celle-ci, et il murmura enfin quelques mots : « Je n’étais pas là lorsque tu avais besoin de moi.. J’ai juré que je veillerai sur toi, que je serai toujours à tes côtés quoiqu’il puisse t’arriver… J’n’ai pas tenu ma promesse… J’ai simplement fui en m’enfermant… C’est bel et bien à moi de me faire pardonner. » Son regard se reporta presque aussitôt sur elle. Une nouvelle vague de frissons tiraillant sa nuque alors qu’il croisait son regard. Tout contact fût stoppé : il se releva. « Je… Je m’en veux tellement.. Pour tout ce que j’ai pu te faire subir, pour tout ce que j’ai pu te dire de mal.. » Et ce disant, alors qu’une grimace de douleur déformait l’expression de son visage, Benjamin s’effaça dans la pénombre de la chambre. Contournant à pas lents le lit pour la rejoindre…

    Allongé désormais tout près d’elle qui lui faisait dos, le garçon passa délicatement un bras autour de sa taille pour la serrer contre lui. Ses lèvres déposèrent un baiser sur son épaule avant de venir se nicher dans au creux de son cou. « Je t’aime. Je préfèrerais mourir en sachant que peut-être j’aurais une chance de vivre à tes côtés au paradis plutôt que d’exister dans un monde où tu n’es plus là. C’est juste… Impensable. » Visage légèrement penché au dessus d’elle désormais, il souriait légèrement alors que son étreinte se resserrait très doucement. Une main posée sur le ventre de la jeune femme, Tim reprit plus bas : « Je ne suis finalement pas le seul à avoir besoin de toi… Ce petit ange aussi. » L’heure n’était ni aux doutes, ni à la moindre reproche. Une étincelle brilla dans le regard de l’enfant adulte alors qu’il embrassait une nouvelle fois la joue de son amour. « Je suis là désormais, et je jure sur tous les saints qui peuvent exister dans ce monde que plus jamais, oh non plus jamais je ne t’abandonnerai. Je reste ici, pour toujours, avec toi. » Aucune réponse n’était attendue… Et par ailleurs il ne lui laissa guère l’occasion de répondre puisque déposant pour toute signature de ce ‘pacte’ un éternel baiser sur les lèvres de son bel amour. Vivre un rêve était une merveille. Mais le vivre en compagnie d’un ange était tout autre chose. A leur unique instant de bonheur partagé, que les étoiles soient les seuls témoins de cette si charmante et doucereuse scène.

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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: over the rainbow ▬ esthell over the rainbow  ▬ esthell EmptyLun 12 Avr - 13:48

over the rainbow  ▬ esthell 2vj9cns over the rainbow  ▬ esthell K0lzy8

— je te garde comme le plus beaux de mes souvenirs
« le plus bel amour est celui qui éveille l’âme et nous fait nous surpasser.
Celui qui enflamme notre cœur et apaise nos esprits. C’est ce que tu m’as apporté.
Et c’est ce que j’espérais pouvoir t’apporter pour toujours. . »


    A l'abri de toute douleur, enfermé dans ses bras pour l'éternité, le temps à son tour s'était arrêté. Un nœud trône au fond de mon ventre, là où habite désormais un petit être. Plus rien ne semble pouvoir me battre à présent ; je suis plus forte grâce à lui. Cette blessure, celle qui se trouvait au plus profond de mon âme, dans le creux de mes entrailles, dans le fond de mon coeur, avait à jamais disparu. Il avait réussi à me faire oublier la souffrance de son absence en un seul et unique baiser. Il a asphyxier mes songes, mes doutes, mes peines. Il est arrivé au final à arrêter le feu qui brûlait mes ailes, à courir contre ces blessures qui consumaient mon âme. De cette flagrante inquiétude, j'y suis sortie indemne. Je sais désormais le chemin de la sortie de l'enfer, il m'a guidé jusqu'à la porte de secours. Notre amour à présent réuni pour toujours a ramassé les débris de mon être pour recoller les morceaux, refermer les blessures, cicatriser les douleurs. Mes tortures, qui m'empêchaient jusqu'alors d'expulser ma souffrance, étaient pour toujours dans un océan de bonheur. Elles plongeaient dans un impacte recours afin de devenir d'uniques étoiles dans le ciel pour sécher mes larmes. Mon âme errante se perdait dans cette tendre mélodie, n'entendait plus les aiguilles du temps, tout devenait comme avant. Cacher à l'abri de mes propres soucis, ce baiser plus désirable que n'importe quel autre exprimait à lui seul mon unique amour, ma seule raison de vivre, le héros de ma renaissance. De notre amour sans faille, les battements de mon coeur se mêlaient aux siens, nous ne faisions plus qu'un. Franchissant petit à petit son visage qui m'avait tant manqué ces derniers temps, ma propre vie dépendant désormais de la sienne. Je ne pouvais plus survivre sans sa présence, je savais déjà ce que causait en moi son absence. Avide d'esprit, d'infimes larmes salées roulaient sur mes joues. De joie cette fois. Rester dans ses bras étaient à présent mon vœu le plus précieux. Je ne désirais rien d'autre. Mon visage inondait de mon bonheur. L'espace d'un instant, j'oubliais la vie alentour, le tourbillon du malheur qui s'était emparé de moi quelques minutes plus tôt, pour me laisser emporter dans une virtuose étincelle de joie. Pour la première fois de ma vie, je savais ce que je voulais, ce que je désirais, ce que j'aimais, ce que je perdrais plus jamais : Lui, juste lui. Le reste n'a plus aucune importance. Je suis à lui jusqu'à la fin de mes jours.

    Il a prit la lettre. Il la prit, la lu, et n'a rien dit. Il n'y avait rien à dire de toute évidence, je devinais bien malgré son silence ses songes. Au fond de mon coeur, je sais que je ne voulais pas qu'il la lise. Je l'avais écrit à demi-consciente ; ma plume se déchainait sur le papier, et traversa parfois les zones humides causés par mes larmes. Surtout pas cette lettre. C'est dans cette dernière que j'avouais mes souffrances, la douleur que j'éprouvais par sa faute. J'avais pourtant très bien cachée ces douloureux instants depuis nos retrouvailles. Je le voyais bien qu'il souffrait lui aussi ; qui pouvait être épargner dans cette histoire ? Personne. Il la lu, vraiment lu. Nous étions plongés dans un malheureux silence. Je le laissais découvrir son crime. Il va sans doute se sentir coupable ; les paroles qui suivirent le prouve d'ailleurs, mais il a tord. Je l'aime malgré tout ce que j'ai pu surmonter durant son absence. Parce que lorsqu'on aime, on doit être prêt à tout pour l'autre. Je serais prête à risquer ma vie pour lui, à souffrir dans un unique sens, à sauter d'une falaise du moment que je tiens l'une de ses mains. Je serais prête à tout. Parce que je l'aime et que même la haine, la douleur et la torture ne pourra m'y empêcher. D'un douce voix, j'essayais tant bien que mal de lui faire entendre raison, même si je savais que c'était perdu d'avance : « Non, Benjamin. Ce que j'ai écrit dans cette lettre, ce n'est rien comparé à ce que toi tu as pu ressentir sur cette … » Le souvenir de ce jour remonta doucement dans ma mémoire, arrachant au passage une pointe de douleur dans mon coeur. Je souffla un bon coup avant de reprendre. « Sur cette plage. Je te pardonne, si tu veux penses vraiment que c'est de ta faute. Mais, c'est moi, uniquement moi. Tu sais, j'ai encore cette image dans mes pensées chaque jours où je te vois assis sur le sable, les mains sur le visage. Où je la vois, elle, venir à ton secours. Je n'ai pas était capable de le faire ... je le regrette parce que j'aurais voulu être là pour toi. J'aurai voulu ne pas avoir à te mentir pour te quitter, ne pas avoir à te dire que j'aimais quelqu'un d'autre. Parce que c'est faux. »

    Il contourna le lit, pour finalement s'allonger et me prendre dans ses bras. Je sentais son souffle sur ma peau. A chaque baiser qu'il déposa, ce sont des frissons qui parcouraient mon corps, pour atteindre l'apogée de mon coeur et l'en flammée de plus belle. J'écoutai ses moindres paroles, appréciant chaque mots sortant de sa voix de ténor. Muette comme le silence, je me laisse guider parce que mon coeur me dicte de faire. Malgré cette immense joie de le retrouver enfin dans mes bras, j'ai une peur qui s'étire. Pour une fois, je doute de ce qu'il me dit ; parce que je me dis peut-être qu'un jour, il repartira. Peut-être qu'un jour à son tour, il me quittera. Et ça, je ne pourrais pas le vivre une seconde fois. Une boule d'angoisse se forme dans ma gorge, alors qu'au même instant, il touche mon ventre. Un ange ? Ce truc ne sera rien comparé à lui, comparé à ce qu'il est pour moi. Sans vraiment le vouloir, une parole échappa de ma bouche: « Non, je .. je veux pas ce truc. Et comment tu ne peux m'en vouloir de porter un enfant qui n'est pas le tien ? Ce truc ne sera pas un ange, puisqu'il n'est pas de toi. » Je suis si pâle, si fragile, si indigné de la vie que ce truc ne survivra pas sur Terre une journée. Je me demande déjà comment il a fait pour avoir assez de force pour vivre jusque là. Spirale obsessionnelle d'un doute qui finalement s'envola après ses paroles qui s'enchainèrent. Il ne m'abandonnera plus jamais. Il me la promis. Auprès de lui, avec lui, pour toujours. Le baiser qu'il déposa sur mes lèvres était d'une douceur jouissive.

    Je l'admirais, la flamme de notre amour indestructible au fond de mes prunelles. Plus rien à présent ne pouvait m'atteindre, me brûler à petit feu, percuté mon malheureux coeur. Il avait beau être piétiné, écrasé, broyé, désintégrer de tous sens, j'ai eu la force de l'attendre, d'espérer un jour son retour. Il est là. Vraiment là. A présent, je vais bien, je vais mieux. Ma bouche s'entrouvre, tandis que mon regard se posa sur la magnifique Lune qui me l'avait ramenée jusqu'à moi : « Ce qui est sûr, c'est que ce que je ressens pour toi est indéfinissable. Si tu savais à quel point j'ai eu peur pendant une seule seconde de te revoir partir de ma vie. Je ne veux plus te perdre. 'Je veux mourir', c'est ce que j'ai pensé quand tu es parti, quand je suis parti. Mon coeur t'appartiendra pour toujours. Parce que c'est toi et moi. Personne d'autre que nous mon amour ! Je veux t'aimer jusqu'à la fin de mes jours. » J'étais certaine que son visage sera à jamais marqué dans ma mémoire, et gravé dans mon coeur. Parce que je savais que j'étais morte sans lui, vivante à ses côtés. Ce sont des choses comme ça qui ne sont pas prête de changer. Même si à présent nous pensions être liés pour l'éternité, il y aura toujours une chose entre nous deux, un obstacle infranchissable : elle. Je me demande bien pourquoi l'amour est si dur à vivre, pourquoi les êtres humains doivent sans cesse être confronté à des choix difficiles. A cet instant, j'admire la Lune. Et j'ai cette désagréable impression qu'il va se passer quelque chose de grave : comme si elle rodait encore dans les parages.
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over the rainbow  ▬ esthell Empty
MessageSujet: Re: over the rainbow ▬ esthell over the rainbow  ▬ esthell EmptyMar 13 Avr - 1:29

over the rainbow  ▬ esthell 0443muckmuses-1af5cf2 over the rainbow  ▬ esthell Npgis4
I could not stop but you now know
Singing come out upon my seas
Curse missed opportunities
Am I a part of the cure
Or am I part of the disease



    Esthell & Benjamin. Les voilà désormais réunis, à jamais et pour toujours. Parce que l’un ne peut survivre sans l’autre, parce que les battements de leurs cœurs frappent à l’unisson, parce que leurs baisers consument leurs souffrances respectives : ces deux âmes sœur étaient condamnées à s’aimer encore et toujours, et ce, peu importe les obstacles qui traverseront leur route. A murmurer des « Je t’aime » matin, midi et soir ; à caresser du dos de sa main les contours du visage de son amour ; à embrasser Ses lèvres dans un échange éternel. L’amant s’était bel et bien épris de sa dame. Qu’il lutte, qu’il se débatte ou même qu’il le nie : la mauvaise foi ne pourra en rien tâcher les sentiments qui l’attirent irrévocablement vers Elle. Vers ses mots, vers ses étreintes, vers son regard et vers ses lèvres. A quoi bon perdre de précieuses secondes à regretter et se morfondre alors qu’il peut les passer en Sa compagnie ? Parce qu’Elle représente son Soleil doré le jour, sa Lune argentée la nuit. Les marches qui mènent au Paradis… Il les frôle désormais, les caresse du bout des doigts, sans crainte ni peur, parce qu’Elle est là ; tout près de lui. Enfin, il peut humer et profiter de la douceur de Son parfum ; protéger Sa frêle âme de toutes ces ombres qui viennent peser sur Elle ; et ne plus se cacher derrière un masque de tristesse absolue. Ignoble abstinence que celle de ne pas pouvoir sentir Son cœur près du sien. Et ses paroles… Ses mots, sa drogue à lui. Qu’un dealer lui fournisse donc une multitude de produits en tout genre : rien ne pourrait venir combler ce terrible et pesant manque formé par Ses dires. De véritables diamants à écouter ; des raisons qui suffisent à un homme pour sourire, pour vivre.

    Et c’est ce qu’il fit alors qu’Elle parlait de son futur enfant comme d’une chose, d’un élément repoussant presque. Bien sûr, ces paroles abritaient toute la culpabilité qu’Elle éprouvait sans nul doute. Un détail, malicieux et infime mais qui amusa néanmoins doucement le garçon alors qu’il traçait du bout du pouce un cercle le long de son ventre. Pourquoi ne lui en voulait-il pas ? Question qui ne se pose pas : jamais, ô non jamais il ne pourrait lui en vouloir. De quoi que ce soit. Qu’Elle le quitte, lui avoue qu’Elle ne l’aime pas, lui plante un poignard en plein cœur ou même s’en aille dans les bras d’un autre pour lui réciter les mots qu’elle venait de lui adresser… Il continuerait ô grand jamais de l’aimer. L’aimer comme un fou, comme un dément. Son regard longeant avec lenteur sa silhouette, Benjamin retint un nouveau sourire alors qu’il embrassait du bout des lèvres le nez de sa douce amie avant de lâcher d’une voix éteinte une poignée de paroles : « Cet enfant est porté par la femme que j’aime : il ne peut être qu’autre chose qu’un ange. Et puis… Quoique tu fasses, rien ne pourra me pousser à t’en vouloir. Si j’ai été un peu surpris d’apprendre la nouvelle l’autre jour… Je… Je n’te cache pas qu’au fond, j’en suis terriblement heureux… Et fier dans un certain sens. » Certes, il n’en sera pas le père ; certes, il ne représentera guère non plus son géniteur ; mais au fond, l’enfant a toujours représenté aux yeux du Thêta un miracle. Chaque enfant, chaque petit nouveau né en est un. Innocent, pur, et non corrompu par une société qui nous manipule… L’enfance est un Paradis. Et si aujourd’hui le grand amoureux peut le toucher du bout des doigts et l’embrasser de ses lèvres, cela ne l’empêchera certainement pas de rêver à l’impossible et de pouvoir un jour entendre un petit bonhomme l’appeler ‘Papa’.

    On né, on grandit, et puis on tombe amoureux. La vie peut passée tellement vite lorsqu’on sait l’apprécier à sa juste valeur… Les bonnes choses ont toujours une fin dit-on. Leur histoire, elle, n’en possède pas. Elle ne peut tout simplement pas en posséder. Parce qu’ils s’aiment. Et si, peut-être, cette raison ne suffit guère à bien des couples, pour le leur, elle est l’argument efficace et indiscutable. Un couple : une fille, un garçon. Des « Je t’aime », ici et là. Et puis des baisers. Une recette simple, mais tellement sincère… Les voilà entremêlés : dans le creux de leur paume réside en chacun le cœur de l’autre. Ne décevoir personne et aimer à l’infini. Jusqu’à ce que Dieu vienne les chercher pour les emmener ensemble au Paradis. Près d’Elle, sa main dans la sienne : il existe enfin. Sans nulle raison de la part d’Esthell, sans pour autant que cela soit une réponse à ses dires, sans même que ses mots soient prononcés d’une manière où l’accent d’un acteur romantique y soit insérer ; il lui redit, une fois encore, une main posée sur Son cœur à elle : « Je t’aime. »

    Bientôt 3h du matin. Diable… Que le temps s’écoulait vite à ses côtés. Un dernier regard fixé sur la jeune femme, et le garçon recula légèrement. « Toi et moi. » Il referma les yeux, souriant naïvement mais heureux. Aucune parole ne s’échappa de ses lèvres. Les yeux désormais rivés vers la baie vitrée qui nous dévoilait le blanc visage de la lune, le regard du Thêta scintilla d’une étrange et soudaine lueur. Il sourit docilement avant de susurrer quelques mots à voix basse dans le creux de Son oreille : « S’il te plait, ferme les yeux. J’aimerais te montrer quelque chose. » Un ultime baiser déposer sur Sa joue, et il quitta une fois pour toute le lit ; se relevant avec souplesse avant de se diriger droit vers la baie vitrée. Unique source de lumière ce soir. C’est son front qui vint le premier se poser en douceur contre la fraîcheur de la vitre. Sans doute la nuit devait-elle être fraîche… Heureusement. Nouveau sourire de sa part alors qu’il mimait des lèvres le mot « merci » adresser à sa complice blanchâtre de minuit. Après quoi, bouche entrouverte, Benjamin se mit docilement à souffler de l’air chaud contre la vitre. Expirant du fond du cœur son souffle, offrant du fond de son âme toute la chaleur qu’il pouvait Lui offrir… Ainsi commença alors à ce formé une tâche de buée sur le carreau. Une marque imposante et qui disparaîtrait sans doute vite. Alors ne pas tarder… Nouveau sourire de sa part alors qu’il dessinait du bout de l’index des mots. Ses mots.

    Une seconde, puis deux, et le voilà de retour, tout près d’elle. Entre ses mains figuraient l’anneau, déposé sur le morceau de papier qu’Elle avait Elle-même rédigé. Une bague ; ou un présent bien futile pour faire comprendre à l’être aimer qu’on ne puisse plus se passer de lui. Agenouillé là où il était venu la retrouver quelques instants plus tôt, au bord du lit, Tim déposa paisiblement sa main libre contre sa joue. Reprenant ensuite d’une intonation presque silencieuse : « Tu peux regarder mon Amour… Tu peux lire désormais. » D’un simple et naturel signe de tête, il indiqua la vitre où figurait toujours Ses mots… Trois mots. Inscrits autrefois sur le sable d’une plage, aujourd’hui sur la vitre d’une fenêtre. Les rayons de la Lune traversant ces quelques lettres, le garçon esquissa un franc sourire. Et alors que la marque de buée s’effaçait peu à peu en même temps que sa déclaration, Benjamin daigna enfin et seulement les prononcer à haute voix : « Veux-tu m’épouser ? »


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Swan Cartwright-Hansen
there's no place like berkeley
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MessageSujet: Re: over the rainbow ▬ esthell over the rainbow  ▬ esthell EmptyMer 14 Avr - 12:41

over the rainbow  ▬ esthell 25apvgh over the rainbow  ▬ esthell 2hqc5xv

— it's you, it's always been you
« les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. »

    « Il est une pαrtie de moi; me séparer de ℓui, c'est me déchirer en deux. »

    Lorsque j'ouvris mes paupières alors closes, il m'a dit ces mots ceux qu'on n'entends qu'une seule fois, les mêmes inscrit malicieusement sur cette vitre. Mon coeur épris ne sait quoi répondre, confronté à un étrange dilemme. Je fermais les yeux, une seconde fois pour remettre de l'ordre dans mes pensées. Il faut creuser, creuser profondément au fond de mon coeur. J'ai pris une pelle, une pioche, et un marteau. Il faut creuser, creuser profondément pour l'atteindre. J'ai voulu le couper en deux, voir ce qu'il y a dans chaque côté. Ce qui me partage à présent de cette unique question. Les yeux fermés et le coeur résigné, j'aurai voulu croire que c'était ma conscience qui se perdait elle-même. Mais j'avais tord. C'est moi, moi seule qui ne savait que dire. A force de marcher sur mes rêves, je m'étais égaré dans un monde merveilleux qui s'ouvrait pourtant à moi. Je restais là sur ces draps, oublié et seule dans mes pensées. Au sommet de mes doutes, j'aurai pu rester ainsi jusqu'à la fin des temps, à atteindre un signe de mon prince charmant. Désormais, mon coeur était coupé en deux part égale. Déchiffrer son contenu était plus dur que je ne l'aurais pensé. Je m'attardais alors à chaque mot qu'il avait prononcé, essayant d'y trouver pour chaque une signification. « Veux » Vouloir quoi, vouloir qui ? Et pourquoi faire ? Je n'ai jamais rien voulu dans ma vie. Je n'ai jamais rien eu. Le vouloir lui ? Pour qu'il ne parte plus jamais loin de moi. Pour que je ne me réveille plus en réalisant l'énorme vide à mes côtés. Et le vide immense qu'il a formé dans mon coeur. Pour que mes souvenirs ne soient plus une source d'espoir pour le revoir un jour. Pour que notre amour ne s'efface pas avec le temps. Plus jamais revivre la même chose. Plus jamais … . Je savais à présent ce que voulait dire « jamais » Car, c'est lorsque l'on perd l'être aimé que l'on s'en rend compte. Que le « jamais » fait mal, atrocement mal. Ce lever le matin, en disant qu'il n'y aura « plus jamais » de jour sans larmes, que son regard me sera toujours invisible, et que mon monde, notre monde ne tient plus qu'à un fil. Vouloir. Je le voulais pour l'éternité. J'en étais sûr. Alors pourquoi douter ? Parce que le « Tu » était pire que tout réuni. Parce que qu'il signifiait « moi », ce que « je » voulais. J'étais très bien comme j'étais avant que je ne croise sa route l'espace d'un instant. Occupée à me consumer l'âme, à me prendre des coups en pleine gueule, à me torturer moi-même. Oui, j'étais bien avant. Du moins, c'est cette souffrance qui me permettait d'avancer. J'ai merdé sur toute la ligne, j'ai foutu en l'air ma vie, j'ai marché sur ce que je croyais bon de détruire. J'ai foncé dans un mur, mon coeur a saigné pendant des heures. J'ai touché l'eau glacé, failli mourir, perdu l'espoir. L'air n'existait plus. J'ai voulu crever, et voler comme un ange. J'ai été conne, vraiment conne de penser que la mort pouvait arranger mes pensées, et remettre mon coeur à l'endroit. J'ai voulu avancé dans la vie, sans lui à mes côtés. J'ai été conne de croire que ça pourrait marcher. C'était perdu d'avance. Parce que là où il n'est pas, je n'existe pas. Et que je ne supporterai plus de voir l'homme que j'aime quitté le chemin de ma vie pour tracer la sienne. C'est ça qui doit faire toute la différence.

    Pour que chaque jours compte, faut-il aimer ? Aimer une personne autant que soi-même ? Pour ne plus jamais avoir peur de vivre dans la solitude. « M'épouser » C'est fou comme un simple et unique mot peut vous faire tourner la tête, et vous bousculer comme un poignard en plein coeur. Le mariage, les alliances, la robe blanche, les sourires, la joie, le bonheur .. L'amour. Tant de choses auquel je n'ai jamais pensé, moi qui ne croyait jamais tomber amoureuse. On ne donne pas son coeur à n'importe qui. On ne lui donne pas cette chance de le détruire. Il faut être sur, vraiment sur de ce que l'on veut. L'amour ne s'explique pas. Parce qu'il n'y a pas de mots pour le décrire. Ce sont des regards, des gestes, des sourire qui veulent tout dire. L'amour n'est pas un jeu. Ce n'est pas de la merde qu'on peut envoyer dans les égouts pour s'en débarrasser à sa guise. Certains recommencent des centaines de fois la partie, pensant à chaque fois que ce sera la bonne. Ils se marient, font des gosses, divorcent, puis se remarient à n'en plus finir. Certaines chialent pendant des heures à cause de l'amour. D'autres en meurent ; ils crèvent par amour. C'est con à dire, mais c'est vrai. Crier des « Je t'aime », lui dire chaque jours qu'on l'aime. C'est ça l'amour. Le mariage n'est qu'une étape. Une marche parmi tant d'autres. Il n'y a pas de hasard. Je n'y crois pas. Il m'a vu. Je l'ai vu. On s'est aimé. On s'est séparé. On s'est retrouvé pour ne plus jamais ce quittés. Le bonheur se tient juste à côté de moi, je n'ai pas besoin d'ouvrir les yeux pour le ressentir. Il est là, atteignable et fier. Puisque de toute évidence, je l'aime et que notre amour est indestructible.

    « ? » Question. Oui. Ou. Non. Je n'aime pas les questions, je ne connais jamais les réponses. Mon coeur recolle les morceaux, réunissant à nouveau les deux parties meurtris. Car je sais que l'une ne peut vivre sans l'autre. Que si l'une tombe, l'autre aussi. Qu'il suffit de les unir pour l'éternité. A présent, je sais. Je sais que l'une partie, c'est lui, l'autre c'est moi. Que s'il meurt, je meurs aussi. Que nous séparés était peine perdu. Que nous étions fait l'un pour l'autre. J'ai été bête de douter de mes sentiments parce que j'ai toujours su que c'était lui, depuis le début. Depuis le commencement, c'était lui, rien que lui. Seulement lui. Au fond de moi, j'ai toujours su la vraie réponse. C'est ce que je désirais depuis toujours. J'ai douté, j'ai réfléchi, mais c'était inutile. La réponse, je l'avais déjà. Elle était là, mais je refusais de l'admettre. Ce qui m'importe désormais, ce n'est plus savoir si je vais dire oui ou non, mais d'espérer l'inestimable. Que le temps s'arrête pour toujours pour qu'on puisse enfin vivre notre amour.

    Je me suis toujours agripper à ce que je pouvais atteindre. Je n'ai jamais cherché à savoir ce que ce serait ma vie si je devrais cesser de le faire. Si mon coeur continuerait de dérailler. Maintenant, je m'agrippe à lui, à rien d'autre. Nous sommes unis l'un et l'autre. On sera toujours deux quoi qu'il advienne. Il y aura toujours nos coeurs qui battent à l'unisson. Peut m'importe à présent si le monde s'écroule, tant que je suis avec lui. Après une attente interminable, je finis enfin par rouvrir mes yeux. Ce fut lui que je cherchais du regard. Juste lui. J'en est marre de viser la Lune ; puisque je ne suis qu'une étoile qui est contrainte de ne pas briller comme les autres. Lui était d'une beauté renversante. Chacun de ses traits bousculaient mes pensées insoumises. Il valait milles fois mieux que moi. Respirant profondément, aucun son ne pu sortir de ma bouche. Finalement, ça vaut le coup d'essayer ; d'essayer d'aimer quelqu'un autant que soi-même. J'ai oser l'aimer. Un peu trop peut-être … Mais j'y crois jusqu'au bout ; c'est ça l'important. Je l'aime, et je ne m'en remettrai jamais. Jamais. Puisqu'aucune parole ne pouvait sortir de ma propre bouche, je pris l'un de ses bras. Mes doigts tremblaient à cet instant, lorsque j'essayais d'y écrire seulement trois lettres. Trois lettres qui avaient l'incroyable pouvoir de changer deux vies. Les notres. Je n'ai eu le temps d'y écrire qu'un simple cercle, telle la pleine lune à demi-hauteur dans le ciel. Un bruit près de la porte d'entrée m'interrompis. « Non ! » m'écriais-je, le regard figée vers la porte.

    Observant une seule seconde les quelques lettres sur la vitre qui s'effaçaient au fil du temps, je me précipita vers l'entrée. A travers les bruits de pas qui s'accéléraient vers moi, je le vis enfin. Les battements de mon coeur cognaient fort contre ma poitrine. Son visage à demi dans l'ombre, à demi éclairé par la Lune, m'admira avec insistance. « On dirait que tu m'attendais avec impatience. Sympa la tenue ... Désolée de t'avoir fait patienter. » Croisant mes bras pour cacher ma poitrine, je n'osais même pas le regarder dans les yeux, honteusement de l'avoir appeler quelques heures auparavant pour refermer une douloureuse blessure que Lui seul avait formé dans mon coeur. « J'ai plus besoin de toi, tu peux partir » Ma voix tremblait atrocement. J'étais incapable de dire autre chose. « Te laisser déjà ? Tu as de la visite, n'est-ce pas ? » Cherchant machinalement un moyen pour trouver une réponse à sa question puisque je refusais répondre, il me regarda d'un air narquois un léger sourire aux lèvres. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'il ne daigne bouger se dirigeant vers la chambre. Je le suivais, essayant une seule fois de le retenir par le bras en vain. Il existait toujours un risque. Rien n'est sans conséquence. Je sentais mon coeur tambouriner de peur, tandis qu'il était devant la porte de ma chambre découvrant avec plaisir la présence de l'homme que j'aimais. « Je savais pas qu'on faisait un plan à trois. T'aurais pu me prévenir. Je suis partant quand même. » Ce n'était pas comme si les hommes étaient capables de tout. Ils pouvaient détruire votre coeur, en abuser quelques heures. L'aimer parfois. Sauf de faire la différence entre un 'Je t'aime bien' et un 'Je t'aime tout court'. Dans cette pièce, il y en avait un que j'aimais sans aimer. A quoi bon l'apprécier si ce n'est que pour une nuit ? Ce dernier approcha son visage vers moi, caressant avec l'une de ses mains ma joue. J'ai un coeur qui bat vite. Très vite. Par peur, par amour. Pour les deux. Pour l'un ou pour l'autre. Les vieux démons vous rattrapent toujours. Quoi que vous poussiez faire. « Tu sais quoi ? Tu es beaucoup plus belle que je ne l'aurais espérer. » Il appuya son front contre le mien. Et l'obscurité s'empara de nous.
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over the rainbow  ▬ esthell Empty
MessageSujet: Re: over the rainbow ▬ esthell over the rainbow  ▬ esthell EmptyJeu 15 Avr - 11:27

over the rainbow  ▬ esthell 0873muckmuses-1b0a60d over the rainbow  ▬ esthell Xanarobava544-1b0a5d2
When violet eyes get brighter
And heavy wings grow lighter
I'll taste the sky and feel alive again



    Le temps avait eu un bel impact sur son cœur. Mais ce même temps pouvait se montrer tellement ravageur… Tellement décevant et cruel à la fois… Leurs regards, l’écho des battements de leurs cœurs qui frappent dans un rythme semblable… Et tout cet amour qui s’échappe de leurs souffles, de leurs lèvres, de leurs prunelles. Un cercle dessiné sur son bras. Seigneur… Stoppez ici le temps, il est trop beau, trop bon. L’espace de quelques secondes peut-être, Benjamin afficha un sourire. Un beau, un vrai, un franc. ‘Oui’, c’était un oui et rien d’autre. Rien ne pourrait plus désormais se dresser entre eux : leur étreinte serait éternelle, pour toujours, à jamais… Néanmoins, le temps… Toujours ce temps, ce maudit temps. Secondes qui défilent et rêves qui partent en éclats. Qui explosent, tout comme son cœur alors qu’un « Non ! » s’échappe des lèvres de sa bien aimée. Pourquoi un tel hurlement ? Que se passait-il ? En quel honneur quittait-elle ainsi la pièce ? Questions, questions, et encore des questions. Fallait-il finalement que leur relation soit basée là-dessus ? Des doutes et des interrogations jamais résolues ? Et une voix masculine se fait entendre… Un couteau en plein cœur, encore. Non, non il rêvait. Improbable, impossible… Juste… Impensable. Pitié non, pas encore, pas ce soir. La bouche entrouverte et le regard vide, Benjamin resta là : immobile au sol, poing refermé sur l’anneau qu’il tenait toujours. Que sa rage soit contenue… Qu’elle n’explose donc pas ce soir. Mais à croiser le regard malicieux de cet inconnu, même la plus belle et sincère volonté au monde ne serait guère parvenu à rester de marbre face à ce spectacle odieux.

    Lui, se lève. Laissant glisser de sa main son précieux bijou qui frappe le sol en tombant à terre. Son visage, lui, ne reflète rien. Rien si ce n’est un exquis mélange d’amertume et de tristesse ombrée. Dans le crépuscule de la nuit, il les voit : cet homme, sa main, sur Elle… Non, il n’a pas le droit. Il n’a aucun droit. Il ne peut pas et ne doit pas la toucher… Et ses paroles qu’il lui envoya en pleine figure. Bien sûr, un crétin de première base. Il fallait s’en douter. Les lèvres pincées, l’expression neutre, le Thêta avança doucement ; ne se dévoilant à leur côté qu’une fois que les visages des deux jeunes gens furent à proximité. Et alors que leurs fronts s’effleuraient à peine, le cœur de l’étudiant s’enflamma contre son gré. « Un plan à trois… Ouais, c’est presque ça. » Un bruit sourd se fit entendre soudainement dans l’appartement : Benjamin venait tout simplement d’agripper son cher compagnon par l’épaule pour lui offrir un coup en plein visage. Violence rare chez le plus jeune qui grimaça légèrement en remuant le poignet, mais néanmoins une violence qui ne sembla guère impressionner son adversaire… Ce dernier, surpris mais néanmoins debout esquissa un vague sourire. Peu importe, qu’il crève dans ce débat : la cause aura été justifiée. Entre elle et lui, Benjamin ne prononça pas le moindre mot ; attendant, patient, que son cher ami riposte… Détail que bien entendu, il ne tarda pas à accomplir… Se ruant sur le Thêta, celui encaissa le coup. S’agrippant à lui, violentant tout ce qu’il lui était capable de frapper. Des coups, des gémissements ici et là de la part des deux hommes, quelques gouttes de sang aussi… Un miroir brisé… Et finalement, un perdant.

    Seigneur… Tout était noir, plus aucun bruit ne se faisait entendre. S’il la voyait, elle, son visage, il pouvait cependant très nettement voir aussi une ombre l’enlacée… Rêve ou réalité ? Si la douce torpeur qui venait de s’emparer de Benjamin fût de courte durée, la soudaine sensation qu’on l’agrippait par le col l’amena bien vite à reprendre conscience. « J’peux savoir c’est quoi ton problème morveux ? » Déboussolé, las et pas dessus tout légèrement sonné, Benjamin rouvrit doucement les yeux pour croiser le regard de son ami. Le problème ? Excellente question. Dans le fond… N’était-ce pas lui le problème ? Bien sûr… Un filet de sang s’écoula de sa lèvre inférieure ; Tim reprit doucement son souffle tant bien que mal avant de lâcher un murmure presque inaudible. « Ne la touche pas… Ne l’approche pas… » Un rire s’échappa de la bouche de son infâme compagnon. L’étudiant ferma les yeux, quelques secondes ; juste le temps qu’on le relâche pour qu’il s’effondre une nouvelle fois au sol. « J’vais m’gêner. »

    Non… Non qu’il n’ose pas.. Qu’il ne recommence pas… Pour le bien de tous. Mais qui serait donc ici en mesure d’arrêter un homme aussi vil que celui-ci ? Allongé à terre, bouillonnant en silence, Benjamin fini par lâcher prise alors que l’inconnu s’en retournait voir Eshell : « NE TOUCHE PAS A MA FEMME ! » Excès de rage, hurlement incontrôlé, et le garçon amoureux se releva d’un bond pour directement sauter sur le dos de son ami, l’attirant à lui et l’éloignant d’elle. Nouvelle lutte, nouveaux coups, mais cette fois-ci, ce fût l’adversaire qui jeta l’éponge. Repoussé violemment et manquant de chuter, celui-ci pointa finalement son index droit vers la jeune femme « C’est bon ! J’me tire ! Ton pote est complètement taré Esthell. Rappel moi quand tu seras plus avec. Salut. »

    Un dernier regard sur la porte qu’il claque en refermant. Benjamin, lui, ferma doucement les yeux en s’appuyant contre le premier mur venu. Respiration difficile et quelques douleurs ici et là, toute cette souffrance, au fond, fallait ce qu’elle méritait. Visage levé vers elle, c’est à peine s’il essuya d’un revers de manche la marque de sang qui tâchait ses lèvres avant de s’en aller la retrouver. Toutefois… La délicatesse chez lui s’en était allée. S’emparant de son visage entre ses mains, il la fit reculer. Reculer jusqu’à ce que son dos heurte un certain meuble de sa chambre.

    Il la regardait. Aucune expression, aucun sentiment, aucune parole. Le souffle court, les prunelles électriques, il ravalait lentement cette rage, cette jalousie soudaine… Non, elle n’avait rien fait. Elle n’était coupable que de souffrir, par sa faute à LUI. Parce qu’il était le seul et l’unique fautif dans toute cette histoire, elle n’avait nulle explication à lui fournir. Nulle excuse à lui prononcer. C’était à lui… A lui seulement ! Fermant les yeux et fronçant lentement les sourcils, le garçon tentait vainement de reprendre son calme. Ses mains posées sur ses joues, son front appuyé contre le sien, il réprimait ses gémissements. Un dernier hoquet de douleur franchir la barrière de sa bouche avant qu’il ne daigne finalement, et pour toute réponse poser ses lèvres sur les siennes. Dans un baiser fougueux, dans un échange furtif et néanmoins passionné, le garçon l’embrassait. Déversant inconsciemment la rage qu’il étouffait ici en désir ; la peur devenue passion. Des mots, quelques petits mots au moins… Qu’il ne reste pas muet… Se détachant à peine d’elle, il guetta l’expression qu’elle lui adressait avant de souffler à voix basse : « C’est moi… C’est à cause de moi… Pardon, excuse-moi… Je… » Mais rien d’autre, non, rien d’autre que cette phrase ne lu vint à l’esprit. Alors, condamnée, il termina : « Je t’aime. ». Et un soupir franchi ses lèvres.


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Swan Cartwright-Hansen
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Swan Cartwright-Hansen
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over the rainbow  ▬ esthell Empty
MessageSujet: Re: over the rainbow ▬ esthell over the rainbow  ▬ esthell EmptyJeu 15 Avr - 19:42

over the rainbow  ▬ esthell 8x0sut over the rainbow  ▬ esthell 117e0ev
— i love you till the end. you are the one.
« on a tous besoin d'un peu d'espoir pour tenir.
on a tous besoin de sentir que quelquefois la vie est merveilleuse
et qu'avec la bonne personne, elle peut l'être pour toujours »


    Je me repassais la scène mentalement. C'était comme si chaque coups qu'il recevait lui transperçait mon coeur. A chaque coups, un nouvelle souffrance, une torture immense. Un craquement au sol attira mon attention ; il l'avait laissé tomber. Je fixais l'objet durant de précieuses secondes, incapable d'y détacher mon regard. Elle était parfaite, scintillant à la lumière de la Lune qui traversait la vitre. J'aurais pu la confondre avec une fée ; sa beauté éblouissante m'émerveilla. Je ne faisais plus attention à rien, complètement submergée par cette bague qui a frappé le sol brutalement sous mes yeux. Intérieurement, je m'étais juré de la tenir soigneusement dans mes mains, une fois tout ça finit. S'il y avait une bien fin. Il me fallut entendre un écho sourd et haletant derrière moi pour l'abandonner enfin. Chute indéniable, coups de violence insurmontables ; j'ai tout vu, absolument tout. Alors que plusieurs minutes s'écoulèrent, leur querelle s'estompa et je le vis lui. Un brève instant me suffit largement pour observer les blessures que couvraient son visage. Quelques gouttes de sangs triomphaient à côté de ses lèvres. Un mélange de rage et de désespoir lisait sur son visage. Le voir ainsi m'était insurmontable. Quelque chose brûlait en moi comme si j'avais mal moi aussi. Comme si chaque gouttes de sangs qu'il versait était l'une des miennes. J'étais une partie de lui. Ca faisait mal, mal d'avoir mal pour lui. Je souffrais en même temps, l'accompagnant chaque instant un peu plus dans sa douleur. Je croyais au plus profond de moi que l'amour ne pouvait empêcher deux êtres de s'aimer, et de souffrir ensembles pour la même cause. Les larmes coulent en silence le long de mes joues. Je ne dis rien. Ma souffrance, notre souffrance peignait tragiquement le temps qui s'écoulait lentement. Je me mordis plusieurs fois la lèvre pour m'empêcher d'hurler. De tomber. Parce que je les voyais se battre sous mes yeux. Et j'étais impuissante face à lui, face à eux. Les mots que chacun d'eux prononcés étaient vifs, tranchants, et atteignaient malencontreusement mon coeur. Inconsciemment pourtant, j'étais enfermée dans une angoisse irrépressible. Car à cet instant, je m'interdisais de vivre alors que lui souffrait pour moi. C'était ma façon d'être avec lui, malgré tout. Ce malheur temporaire semblait s'abbattre sur moi tel une sombre malédiction. Je posais mes mains sur mes oreilles, me forçant moi-même à n'entendre aucun bruit de ce combat infernal. Chaque cassures, chaque fracas était pour moi une nouvelle blessure. Mon âme isolée ne savait oû se mettre, n'osant même plus s'approcher vers l'un d'eux. Manifestement, j'étais contrainte à n'être qu'une incapable, toujours impuissante lors d'une situation dangereuse comme celle-ci. Je me hais tellement, de ne pas pouvoir l'aider lui. Ne serait-ce que pour lui offrir le peu de force que j'ai dans mes veines, cela suffirait peut-être. Bouleversée, la douleur décupla. Malgré son intensité, je me forçais de rester consciente. De ne surtout pas tomber. Je ne voulais absolument pas échouée encore une fois. L'amertume qui traversait son regarda parvenait jusqu'à moi. Dès lors, je savais qu'il n'y avait plus aucun doute ; ce que je suis, ou ce que j'aurai pu être n'a pas d'importance. Seul lui compte. Je pourrais souffrir des heures à ses côtés. Pourvu que je sois près de lui.

    Éreintée, une peur immense monta en moi lorsque les pas du fameux invité s'approchaient dangereusement vers moi. J'explose presque d'un atroce supplice. Je l'aurais supplié encore et encore de s'en aller si j'avais pu en avoir la force. Heureusement que sa douce voix résonna comme une belle mélodie lorsqu'il prononça ses mots : « NE TOUCHE PAS A MA FEMME ! » Il me fallut un millième de secondes pour me rendre parfaitement compte du dernier mot qui était sortie de sa propre bouche à lui. Et sans pouvoir m'en empêcher, un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Ce n'était pas un simple sourire comme l'on en voit souvent dans les rues lorsque les gens se disent bonjour. C'était bien plus qu'un sourire, moi qui n'en avait jamais. Un espoir peut-être. Une renaissance sûrement. Sourire pour lui, c'était comme sourire au monde entier. Il était le seul à avoir réussit. Il était mon propre rayon de Lune qui bercer mes nuits. Mon ange. C'était un signe sans doute pour me dire que j'avais fait le bon choix d'avoir tracer un cercle sur son bras. Et l'espace de quelques secondes, j'étais plongée dans une gigantesque joie brisé malheureusement par la reprise du combat. Un sinistre cercle vicieux que je devais à nouveau endurer. Pourquoi le bonheur ne dure qu'un temps ? Pourquoi faut-il toujours que le mal rattrape les instants uniques ?

    Mon sourire discret s'effaça rapidement lorsque l'ultime pulsation de leur querelle reprit. De nouveaux bruits retentirent, des coups également. Bizarrement, je ne ressentais aucune douleur, seulement une étincelle d'espoir. Je compris alors que les coups n'étaient pas porté sur lui. L'autre adversaire m'adressa quelques mots. Qu'il aille au diable. Jamais je ne le quitterais. Plus jamais. J'ai su ce que cela faisait de le perdre, quelle souffrance pitoyable je ressentais lorsqu'il n'étais pas là. Il avait disparut de mon horizon, mais envahissait sans cesse mes pensées. J'ai lutté des jours et des nuits pour lui. Les ténèbres nocturnes s'emparaient toujours de mon malheur. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus. Je n'étais rien sans lui. Qu'un cadavre évadé dans un autre monde. Aujourd'hui, il m'est impossible de l'abandonner. Je ne veux même pas y penser. Du premier coup, il est revenu avec sa boîte magique remettant en place mon coeur déglingué.


    Un jour nouveau semble se lever paisiblement dans la chambre. Nous sommes seules enfin. D'une seule main sur ma joue, il a nettoyé mon coeur broyé par sa propre souffrance. Je n'ai pas le droit de lui en vouloir, et même si je le voulais j'en serais incapable. Il m'a sauvé la vie, sauvé de l'Enfer. Il a le droit de me faire souffrir. Je lui dois bien ça du moins. Il déposa simplement sur mes lèvres un baiser. Cependant pas n'importe lequel. Le peu de fois où ses lèvres étaient posés sur les miennes, rarement je n'avais eu le droit à ce genre de baiser. Est-ce sa façon à lui de se faire pardonner ? Peu m'importe la raison en fin de compte, je serais prête à tout lui pardonner. Que ce baiser puisse durer pour toujours. Je le désirais tellement. Les battements de mon coeur repartent de plus belle dans une course à qui battera le plus vite. Son souffle infime caressa ma peau lorsqu'il daigne prononcer quelques mots. Des mots inutiles. J'aurai beau lui dire que rien de tout ça n'était à cause de lui, je savais déjà qu'il prendrait tout pour lui. Je lâcha tout bas alors une avalanche de paroles, une de mes main posé derrière sa nuque. « Je te pardonne, mais rien n'est de ta faute. Je te le jure que je ne t'en veux pas. Pas du tout même … Je préférais mourir avec toi, plutôt que d'exister dans un monde où tu ne vis plus. Sans toi, je ne suis plus la même. Je suis complètement perdue. Alors je m'en fiche d'avoir mal au coeur parce que tu penses m'avoir fait souffrir. Je m'en fiche totalement. Je veux juste me marier avoir toi Benjamin. Être ta femme. Porter ton nom. Me marier où tu voudras, quand tu voudras, ça m'est égale. Parce qu'avant que tu ne viennes dans ma vie, je n'avais qu'une piteuse et malheureuse existence. Avec toi, je suis vivante mon amour. Je n'ai pas besoin de faire semblant d'être heureuse pour une fois que je le suis vraiment. Je t'aime, et rien d'autre ne compte à présent. » J'étais sous son emprise, irrévocablement et follement amoureuse de lui. Cette fois-ci, ce fut à mon tour de l'embrasser encore plus fort, essayant du moins de faire disparaître ses craintes. Mes lèvres plaqués contre les siennes à l'extrême, qu'on me tue si quelqu'un ose encore se mettre en face de notre amour. Un désir pour le moment in exaucé traversa mes pensées. Je m'installa sur le lit, mon corps nu après avoir enlevé ma robe. D'un main, je le tira vers moi pour l'embrasser une énième fois. A présent dans ses bras, j'étais à lui pour l'éternité.
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over the rainbow  ▬ esthell Empty
MessageSujet: Re: over the rainbow ▬ esthell over the rainbow  ▬ esthell EmptyVen 16 Avr - 18:06

over the rainbow  ▬ esthell 302vvqe over the rainbow  ▬ esthell Rp493
And I'll forget the world that I knew
But I swear I won't forget you
Oh, if my voice could reach
Back through the past
I'd whisper in your ear
Oh darling, I wish you were here



    La tempête s’en était allée. Il n’y avait plus qu’eux : elle, et lui. Leurs iris se fixaient avec douceur, leurs souffles se mêlaient en silence, et leurs cœurs frappaient à l’unisson. Comme deux amants qui viennent de se retrouver après de longs mois d’absence, ils se cherchent, se trouvent, et s’étreignent. La main d’Esthell posée sur sa nuque, et ses paroles se nichant tendrement au creux de ses oreilles, le futur fiancé ne pu qu’afficher un doux sourire à son tour. A croire que ni l’un, ni l’autre ne lâcherait prise : pourquoi accuser son amour quand tout est de notre faute ? Et ses mots le firent frissonner doucement. « […] Je veux juste me marier avoir toi Benjamin. Être ta femme. Porter ton nom. […] » Être marié. Fonder une famille. Aimer son épouse et avoir un enfant. Deux peut-être, trois.. Qu’importe le nombre. Aimer et protéger sa famille… Une vision qui frappa de plein cœur le jeune homme alors que leurs lèvres partageaient un nouvel échange. Le monde aurait sans pu s’effondrer à côté d’eux, il n’en aurait guère apporté une quelconque attention. Dans la bienveillante mélancolique qui les berçait ce soir, Benjamin résidait sans nul doute comme l’être le plus comblé de l’univers en cet instant. Pour rien au monde, il n’aurait laissé ses lèvres tentatrices lui être ôtées. Sans n’avoir le temps de répondre ou même de souffler le moindre murmure, elle lui avait rendu ce baiser : soudain, furtif et néanmoins délicieux. Les yeux clos, il savourait la douceur de sa bouche plaquée contre la sienne. Il savourait ces secondes qui s’écoulaient, et cette doucereusement chaleur qui s’immisçait en lui. Et plus que tout : il savourait ce temps, seul, passé avec Elle.

    Et puis, elle recula finalement. Se détachant légèrement de lui pour ôter son vêtement et se poser sur les draps de son lit, nue. Le cœur du garçon loupa peut-être un battement, ou deux, mais quoiqu’il en soit dans son regard s’était allumé une étincelle presque folle d’un désir encore irréalisé à ses côtés. Une seconde de crainte, deux seconde d’hésitation, et elle vint enfin à lui pour venir emprisonner une nouvelle fois sa bouche. Ses bras l’attirant délicatement à elle, il exauça sans un mot les vœux de son amour. Fermant les yeux et appréciant un peu plus encore leur instant. Son corps couvrant le sien, il ne désirait en rien échapper à ce contact aussi proche et intime soit-il. Ses deux mains posées sur le visage de sa Némésis, Benjamin lui offrit un léger sourire alors qu’il déposait en douceur son front contre le sien, son regard figé sur ses pupilles. « J’ai toujours rêvé de pouvoir épouser la femme parfaite. J’avoue que c’était pour le moins... Ambitieux de ma part, voir carrément ‘ringard’ et peu original ; mais… » Une perle de sueur roula le long de sa tempe, il déposa un bref baiser sur le bout du nez de l’Epsilon, souriant presque amusé : « Il faut croire que parfois, les rêves se réalisent. Merci mon ange, merci d’être là, pour moi. » Une étincelle s’alluma dans son regard alors qu’il laissait ses lèvres glisser le long de sa joue, pour se nicher entre son cou et son épaule. Des baisers, des caresses ici et là, son bras qui encercle en douceur sa taille… Et son visage qui se pose contre son sein gauche, au dessus de ce cœur qui martelait de coups sa poitrine.

    Seigneur… Voilà bien quelques belles et sincères minutes qui s’écoulaient là. C’était pour Benjamin sans nul doute la première fois qu’il désirait autant et aimait au point d’en mourir, une personne. Une âme : celle qui répond au nom d’Esthell. L’envie de goûter à la peau de l’autre, à la douceur de ses traits, et ce, d’une manière bien plus poussée que d’ordinaire… Le Thêta ne faisait guère parti de ces garçons qui passent leur temps à aborder ces jolies femmes dans l’espoir de les retrouver le soir dans leurs lits. Parce qu’à ses yeux, l’amour est un tout, lui, ne désir rien d’autre qu’échanger cet instant unique avec les quelques rares exceptions qui seront venues à bout de son cœur, de ses sentiments, de ses émotions. Aimer, encore et toujours plus fort : voilà bien une chose qui se faisait de plus en plus rare au sein de l’humanité. Parce que désormais, toutes les vies se ressemblent : être enfant, grandir, devenir adolescent, aller à l’université, avoir une petite amie, avoir un travail, passer à l’acte pour la première fois, se marier, démissionné et changer de boulot, avoir un enfant, re-démissionner, divorcer, déprimer, se remarier, avoir un autre enfant, mourir. De toutes ces étapes de la vie, Benjamin n’en convoitait que deux désormais. Inutile de préciser lesquelles. Ecoutant silencieusement le rythme régulier mais néanmoins effréné des battements de son tendre cœur, Benjamin laissa nonchalamment son regard se perdre sur son corps. Traçant docilement quelques cercles du bout des doigts, sur son ventre, sur ses hanches, il s’amusait en silence avant d’enfin daigner se redresser.

    Une vague de chaleur s’était propagée le long de son corps. Son sang était devenu lave ; son souffle, bien qu’apaisé et relativement regulier, semblait en proie à seulement être expiré et inspiré par sa bouche entrouverte. Etait-ce donc le combat de tout à l’heure qui l’avait ainsi mis dans un tel état de faiblesse ou tout simplement sa chère future femme qui immisçait sa présence et ses désirs au creux de son propre corps ? Qu’importe la réponse, Benjamin n’y songeait guère puisqu’elle était de toute évidence pour le moins devinable. Ôtant distraitement sa chemise en la laissant retomber au sol, il laissa un doux sourire venir bercer ses lèvres alors que son corps venait une nouvelle fois couvrir le sien. Comme s’il cherchait à la protéger de tout danger, comme s’il craignait qu’elle ne lui échappe, qu’elle ne désir que le fuir, il ne cessait de la fixer. Une main posée sur sa joue, il se pencha doucement pour lui offrir un nouveau baiser. Un autre, un de plus. Parce qu’il n’y a pas de limite à cela. Dans la fougue de leur échange, il se laissait tout simplement et tout naturellement emporté. Humant le parfum qu’elle portait, jouant avec une certaine malice avec quelques mèches de ses cheveux dorés, et, surtout, souriant. Baissant finalement les yeux, le garçon déposa son pouce contre l’avant-bras de sa tentation. Nouvelle étincelle au coin de l’œil et il y dessina, à son tour, des lettres. Un cercle pour commencer, suivit d’une forme en zig-zag de haut en bas, une courbe ensuite, et tout cela, jusqu’à ce qu’il eût enfin terminé par le dessin d’une lettre en forme de pont retourné. « Only You. ». Deux petits mots, deux personnes, un même amour.



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