Sujet: Un moment de calme...[Libre] Lun 29 Mar - 11:05
* Dans "Impasse" Roy Serge disait : "La musique nous fait voir des êtres et des choses ; elle caresse l'âme, mais parfois elle aggrave la tristesse."...C'est bien vrai... *
La journée commença comme toutes les autres à Berkeley. Mon réveil sonna à six heures trente et me voilà parti pour une nouvelle journée en enfer. Habituellement je ne suis pas aussi cynique ou aussi mal luné non, c'est juste qu'aujourd'hui, il s'agit d'une journée sans, vous connaissez ça je suppose. Après m'être redressé dans mon lit lentement pour ne pas souffrir de malaise, je m'étirais quelques instants pour éviter d'avoir les muscles engourdit une fois sur pied. Après ma petite séance d'étirements, je me mis enfin debout avant de partir dans la salle de bain pour prendre une bonne douche chaude. Cette dernière dura une bonne dizaine de minutes puis je sortis de la douche avec une serviette autour de la taille. Arrivé devant le miroir en pied, je pris mon temps de m'inspecter sous toutes les coutures pour voir si aucunes taches brunâtres aurait fait son apparition durant la nuit. Les bras, le torse, les jambes...Niquel, ce n'est pas aujourd'hui que cette satané maladie se déclenchera.
Après m'être habiller de quelques affaires simples comme moi, c'est-à-dire un pantalon noir, une chemise blanche avec le col ouvert et des mocassins noirs. Je fis marche arrière pour repartir dans ma chambre, j'ouvris le tiroir de ma table de chevet et je pris mon traitement que je mis dans la poche de mon pantalon...Pas le temps de prendre un petit-déjeuner aujourd'hui, je mis le cap vers Berkeley, mon premier cours de musique ne va pas tarder à commencer. Seulement une fois devant la porte de la salle de cours, je n'eus guère l'envie d'y assister. C'est pour cette raison que je m'y le cap vers les toits de la fac, un endroit calme pour pouvoir faire le point sur ma vie. Une fois sur les toits de ma fac, je regardais la splendide vue qu'elle m'offrait à cet instant...Je vis le campus entier, la maison de chaque confréries, les parcs, la bibliothèque, le bâtiment des fêtes, bref une vue magnifique sur l'ensemble du campus. Je m'assieds en tailleur sur le toit puis mon téléphone sonna, je plongeais ma main dans la poche de mon pantalon puis regarda ce dernier...Un message sur le répondeur...
Dr. Lee :Bonjour Mr. Takeshi, c'est le docta Lee. Je vous téléphone pour vous demander de passer le plus rapidement possible à l'hôpital. Nous avons les résultats de vos examens, c'est très important.
Je raccrochais mon téléphone et le plongea dans ma poche...Mes examens, voilà autre chose encore...Je n'y avais même pas pensé depuis que j'étais levé, un véritable miracle...Important...Résultats...Sans savoir réellement pourquoi, je me sentis totalement relax...Contrairement aux autres fois, je suis serein vis-à-vis de mes résultats...Je me passais une main dans mes cheveux et soudain, ma vue se brouilla et des larmes coulèrent le long de mes joues. Marre, marre de faire comme si tout va bien alors que je suis plus proche de la tombe qu'un autre mec de mon àge...Life is unfair...
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Sujet: Re: Un moment de calme...[Libre] Lun 29 Mar - 22:06
Mon téléphone sonna dans ma poche, émettant une délicieuse mélodie électronique, qui, si j'avais été en train de dormir, m'aurait réveillé. Hélas, à six heure du matin, je venais à peine de sortir de la résidence étudiante pour me rendre à l'université. Je commencais par un cours de géographie asiatique. Nous étudions la Corée... rien qu'en y pensant, je voyais presque le visage d'Uemada. Il n'allait pas bien en ce moment. J'avais besoin de le voir. D'un geste mécanique, je faisais disparaitre un plis de ma veste. Ma tenue n'était pas particulièrement soignée, j'avais choisi mes habits à la và-vite, en revenant de ma fête de cette nuit. Mes cheveux encore mouillés me faisaient froid dans le cou. Personne ne me faisait jamais penser à prendre une échape. Les joies de l'indépendance. D'une poche intérieure, je sortais une paire de lunettes de soleil. Mes yeux étaient douloureux d'avoir subis pendant des heures les néons de la boite de nuit. Enfin, je me sentais prête à me frotter au regard des autres étudiants. Implicitement, tout le monde était au courant que j'avais une vie épuisante, mais je cachais ça aux rares qui n'étaient pas au courant.
Avant de me rendre dans la salle de géographie, pour passer deux longues heures en compagnies de cartes multicolores, je fis une escala par la salle de musique ou je savais qu'Ue avait cours. Juste pour me tranquiliser. Les élèves étaient déjà rentrés, néanmoins je ne renoncais pas. J'ouvrais la porte à moitié, faisant mon numéro d'étudiante étourdie tout en remarquant la place vide. Une boule se forma dans ma gorge. Ou était-il ? La géo pouvait attendre. J'abordais le premier type venu, avec un sourire et un ton sollicitant.
« Hum... bonjour. Tu n'aurais pas vu quelqu'un ... disons... passer par ici, s'arreter à la porte là... »
Excedé, l'étudiant m'indiqua l'escalier qui menait au toit. Je déposais une petite bise sur sa joue, à la française, avant de me mettre à courir. Il y avait un problème pour qu'il sèche la musique. Je prenais doucement conscience que pour la géographie, c'était raté, pour une fois que je m'efforcais d'aller à un cours. Les marches qui menaient en haut du batiments étaient sales et glissantes. Je manquais de tomber à plusieurs reprises. Si il n'était pas en haut... Dans les dernières minutes de la montée, j'entendis des pleurs. Je chassais la boule dans ma gorge, pour la remplacer par du courage. J'étais une fille forte. Sensible, certe, mais pas fragile. Même en le voyant en larmes sur le toit. Quelques choses, intérieurement, me martèle cette phrase. "Il a besoin de toi." Doucement, je marchais jusqu'à lui, m'asseyait sur les fesses, jambes de côté, cherchant son regard, essuyant du bout des doigts ses larmes.
« Quand j'ai su que tu séchais, je suis venue... Allez, raconte-moi.»
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