Il était encore tôt... trop tôt pour que l'on fasse attention à Pernelle. Les nuages cachaient le soleil qui n'était pas encore levé mais la française savait d'avance que cette journée ne serait pas uen des meilleures. Un léger caressait sa peau blanche et fouettait sa longue chevelure blonde. Fermant doucement les yeux, elle se laissa aller à cette brise, se sentant libre, seule... c'était parfait pour réfléchir tranquillement, sans personne pour l'ennuyer. Seulement, à peine était-elle sortie de l'université, que différents éléves se dirigèrent vers elle. Depuis leur arrivée, certains étudiants semblaient ne vouloir qu'une chose, ennuyer les petits frenchies pour leur montrer qu'ils n'étaient pas les bienvenues. Heureusement, seule une petite minorité pensait de cette façon-là et la plupart du temps, les français étaient défendus par les professeurs et par leurs correspondants. Quoique... son correspondant était un homme qu'elle préférait éviter, même s'il pouvait franchement être agréable certaines fois, moins elle le voyait, mieux elle se portait ! Deux étudiants semblaient intéresser par le mode de vie des français, elle décida donc de leur répondre, trouvant qu'ils étaient plutôt sympathiques... mais ce moment ne dura que quelques minutes, jusqu'à ce qu'ils décident enfin à la laisser pour rejoindre leurs amis qui les attendaient apparemment depuis quelques temps.

Haussant les épaules, Pernelle eut l'idée de se balader un peu dans l'université, elle avait de toute façon le temps avant les premiers cours et les premiers événements pour les correspondants et les français. Après quelques minutes de visite, Pernelle se retrouva sur le toit de l'université de Berkeley. Un endroit qui la plut immédiatement pour sa simplicité et sa tranquilité. En effet, qui viendrait la déranger ici ? Certainement pas les étudiants anglais qui avaient surement autre chose à faire que de la rejoindre jusqu'ici pour deux ou trois questions. Elle se laissa glisser contre le mur, les yeux fermés, le souffle calme, apaisé par le léger vent qui lui faisait du bien. Ces derniers jours, elle n'avait pas eu l'occasion de se reposer et de réellement rester seule, pour penser, s'inventer un monde rien qu'à elle, un monde où elle n'aurait pas à suivre les conditions de ses parents, où elle pourrait vraiment faire ce qu'elle souhaitait, quand elle le souhaitait, sans se soucier de grand chose... mais au fil du temps, Pernelle s'était finalement habituée et elle prenait son mal en patience...

Alors qu'elle semblait totalement déconnectée du monde qui l'entourait, elle entendit quelqu'un arrivait près d'elle, qui semblait d'ailleurs l'appeler depuis quelques secondes à présent. Ouvrant les yeux péniblement, elle fit un grand sourire en voyant la personne devant elle.

« EVERLEIGH ! »