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Quand nous étions gosses..

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MessageSujet: Quand nous étions gosses.. Quand nous étions gosses.. EmptySam 20 Fév - 13:15

    CATAHLEEN & ULYSSE
    _
    Quand nous étions gosses.. Jessica16gm0 Quand nous étions gosses.. Img-131319oq03k



    Le week-end, magnifique invention. Comme toutes les choses qui servaient aux jeunes adultes ou aux adolescents, la fin de semaine portait officiellement un nom anglais. C'était un peu comme le Chewing Gum (vous savez, la "Pâte-à-mâcher"..) ou le MP3 (mais oui, le "baladeur numérique" !). Mais là n'est pas le soucis. Le problème avec les fins de semaines, c'est que, même si l'on a le temps de se ressourcer dans un endroit paisible, et bien on n'en a jamais la possibilité, puisque ces mêmes endroits sont infestés de mômes en fin de semaine. Un gamin, ça braille, ça pleure, ça crie, ça passe partout et surtout, ça "pisse-partout". La seule chose positive avec les enfants d'aujourd'hui, c'est qu'à leur vue, les gens se rappellent de leur propre enfance et surtout, voient à quel point ils étaient vachement modèles pour des enfants.
    Le samedi après-midi, c'est l'heure de la promenade. Tout le monde ne pense qu'à une chose, s'extraire de sa maison. Seuls les psychopathes et autres dérangés mentaux désireraient rester repliés sous leur couverture alors qu'un magnifique soleil se présentait. Le temps idéal : une température globale assez moyenne, voire basse lorsqu'il y avait du vent, mais un soleil resplendissant grâce auquel on pouvait se réchauffer. A cet instant, Ulysse se trouvait dans le Golden Gate Park, un parc comme indiquait son nom. La spécificité de celui-ci est qu'il était assez grand, et vu le nombre d'habitant de Berkeley, sans compter ceux des villes environnantes qui migraient dans la ville pour profiter de ses divers lieux, sa grande superficie était une bonne chose.

    Que faisait le français seul dans un parc rempli d'enfants ? Et bien il attendait une cible. Pas forcément une femme, car son but n'était pas de draguer ladite cible, mais plutôt de l'observer un moment, étudier son comportement, tout retranscrire sur papier et tenter de définir quels évènements important récents avaient eu lieu dans sa vie, ou allaient survenir. C'était un devoir de Psychologie, non-noté mais à rendre tout de même pour la semaine suivante. Certes, Ulysse aurait pu tricher, inventer sa cible et l'histoire de celle-ci, écrire des faits irréelles, mais quel serait l'intérêt de réaliser cet exercice, dans ce cas ? C'était ainsi qu'il voyait les choses, et prenait cet entraînement très au sérieux, car tout enseignement était bon à prendre et bénéfique pour son futur.
    Ca y est, il avait choisi sa cible : un homme de la quarantaine, peut-être plus, d'apparence peu soignée. Il était seul, mais ne semblait pas vraiment attendre quelqu'un pour autant. Licencié, peut-être ? Probable. Le jeune Lamarre notait tout geste, soufflement, ou autre. Même un simple détour de regard pouvait être un plus pour sa copie. Et tandis que notre jeune français était captivé par son occupation, assis sur un banc, un obus le sorti de sa sorte de transe productive. C'était un ballon de football jaune - rien que la couleur vous réveille ! - tiré à puissance raisonnable qui était entré en collision avec l'une de ses jambes. Le faible rebond amorti par l'herbe fit que le ballon resta à une distance plutôt raisonnable d'Ulysse. Celui-ci chercha du regard le tireur, et vit un petit garçon arriver en courant : il s'arrêta à quelques mètres.

    GARÇON ▬ Monsieur ! Monsieur ! Lancez-moi la balle s'il vous plaît !
    ULYSSE ▬ .. Pff. Demande plutôt au monsieur là-bas.
    GARÇON ▬ Mais la balle est à côté de vous..


    Ulysse se leva, et tira le ballon loin de lui, en direction de l'homme qu'il observait plus tôt.

    ULYSSE ▬ Et bien voilà. Maintenant, va plutôt demander au monsieur là-bas.

    Le petit garçon fronça les sourcils de mécontentement et courut en sens inverse, tout droit vers son ballon toujours, et donc vers l'homme solitaire. C'était une bonne manière de voir si celui-ci avait la fibre paternelle. L'action d'Ulysse portait ses fruits : l'homme se leva, prit la balle de ses mains et la remit aux mains du petit garçon avant de lui ébouriffer les cheveux en souriant. Le français prit note. Soit cet homme avait un fils, soit il aurait voulu en avoir un mais ça n'était pas été le cas. Généralement, les gens qui n'avaient pas d'enfant, ou qui ne les aimaient pas, n'étaient pas si attentionnés avec ceux-ci. Ils auraient renvoyé la balle d'un coup de pied, rien de plus ordinaire. Après dix minutes d'observation supplémentaire, Ulysse s'accorda une pause café. Il se leva de son banc, sortit du parc et s'acheta un cappuccino dans le café/bar le plus proche.

    En revenant, marchant sur l'herbe, il dut contourner deux petits garçons qui se battaient, certainement pour la fille qui les observait. Cette situation lui arracha un sourire, ça lui rappelait étrangement son histoire avec Catahleen, l'une des femmes les plus importante de son ennuyeuse existence, et certainement celle qui l'avait le plus marqué. Une sorte de fer rouge invisible. Bref. De toute manière, il était certain de plus jamais la revoir, étant donné qu'il ne comptait pas retourner à San Diego de sitôt, là où elle résidait.
    Finalement, il arriva de nouveau vers le banc sur lequel il était assis plus tôt. A sa grande surprise, une jeune femme s'y était installée, mais laissant tout de même assez de place pour qu'Ulysse puisse se rasseoir. Néanmoins, il ne prit pas place, car dès lorsqu'il fut assez près pour distinguer les traits de cette jeune femme, à l'expression qu'il arborait, on aurait dit qu'il apercevait un fantôme : Catahleen. A quelques choses près, elle lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Il s'arrêta à deux mètres d'elle, stupéfait, puis sans même réfléchir, il fit demi-tour. Il emprunta une autre direction au hasard en regardant d'un air mi-soucieux et mi-accusateur son cappuccino.

    ULYSSE ▬ Bordel, mais qu'est-ce qu'ils mettent dans leurs cafés.. ?!
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Zachariah La Tour Dubois
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: Quand nous étions gosses.. Quand nous étions gosses.. EmptyDim 21 Fév - 15:00

Quand nous étions gosses.. Ccasiericon1 &&Quand nous étions gosses.. T4v56u
« Si il y a une personne à laquelle tu tiens par dessus tout,
N'essaye pas de le retenir.
Si elle te revient, elle sera à toi pour toujours.
Si elle ne te revient pas,
C'est que dès le départ elle n'était pas faite pour toi. »

    Cette citation du film Indecent Proposal, je l'ai répété des dizaines de fois dans ma tête. Surtout les premiers mois qui ont suivi le départ d'Ulysse. Un moyen comme un autre de me dire que notre histoire était bien jolie mais vouée à l'échec dès le début. Un moyen comme un autre de me rassurer. De me dire que tout était de sa faute. Je serais toujours revenue vers lui. Apparemment nous n'avions pas la même vision des choses et de l'avenir. Remarque, je peux aujourd'hui le remercier : Grâce à son intervention dans ma vie, j'ai compris que je n'étais faite pour personne. L'amour n'est qu'une absurdité qui apporte souffrance et douleur. Rester célibataire et fermer son coeur en jetant la clé était le meilleur moyen de s'immuniser contre les attaques de la gente masculine. Du moins c'est ce que je pensais jusqu'à ma rencontre avec Edward. On peut dire qu'il me donne du fil à retordre celui-ci ! Il a réussi à me destabiliser considérablement, ce qui n'est pas une mince affaire. En me sondant, il a découvert ma peur vicérale que les hommes provoquaient et provoquen toujours sur ma petite personne et en a joué. A ses côtés, j'ai laissé parler mes émotions, je suis redevenue une femme faible capable d'éprouver des sentiments ... Certainement l'une des pires erreurs de ma vie. Je déteste ma fragilité. J'aimerais être aussi dur que du marbre. Mais non, je me casse comme du verre dès que mes émotions entrent en action ... Voilà pourquoi, en cette belle journée je me retrouve au Golden Gate Park. J'ai besoin de réfléchir. De comprendre pourquoi je suis toujours attirée par des hommes qui ne m'apportent que des problèmes. Aurais-je moi-même un côté masochiste refoulé ? Aimer souffrir : Le roman de ma vie ? Je ne vois que cette explication comme plausible. En arrivant au parc, je trouve finalement que je n'ai pas choisi la meilleure journée pour venir. Des enfants courent partout et leurs cris ne m'aideront pas vraiment à analyser mes pensées. Cependant il est trop tard pour faire demi-tour. Passer l'après-midi dans ma chambre d'étudiante ne me botte pas plus que ça. De plus je souhaite rester seule. Ce qui peut s'avérer difficile voire impossible lorsque vous êtes dans une confrérie pleine d'étudiants.

    Sachant déjà vers quel banc je veux m'asseoir pour être un minimum tranquille, je commence tout doucement ma traversée du parc tout en regardant les personnes qui m'entourent. La nature humaine m'a toujours fascinée. Peut-être est-ce dû à mon tempérament rêveur mais j'essaye toujours de trouver les côtés positifs des gens avant de voir leurs défauts qui sont avouons-le largement plus facile à décrypter. Bref. En passant à côté des balançoires, mon coeur se serre. Une petite fille brune se fait pousser par un garçon. Son frère ou bien un ami. Quoi qu'il en soit, cette image procure en moi des souvenirs que je voulais pourtant enfouir au plus profond de ma mémoire. Il y a des flash-backs dont on se passerait bien pour avancer dans la vie. Celui-ci en fait parti. Je soupire avant de fermer imperceptiblement les yeux une fraction de seconde. Finalement je préfère ne pas m'attarder devant cette scène où j'entends les rires de la fillette et les exclamations du garçon. Je poursuis donc mon chemin le visage grave et un brin tendu. Choisir un endroit plus neutre aurait peut-être été préférable. Le seul hic est le fait que mes pas me poussent toujours au Golden Gate Park lorsque je suis en pleine réflexion. C'est psychologique. Avoir des réminescences de mon enfance et de mes moments heureux me permet de suivre ma route. Masochiste cette Catahleen Hammersmith, je vous l'ai dis. C'est un besoin vital. Savoir que les moments que j'ai vécu n'étaient pas qu'un simple rêve. Revivre mon enfance m'aide à ne pas l'effacer de ma mémoire. Il a disparu depuis longtemps, laissant un vide immense donc mon coeur et pourtant j'ai espoir de le revoir un jour. Je sais bien que c'est stupide. Il est en France. Il ne reviendra pas en Amérique. Du moins pas pour me voir. Il faut bien que je me fasse une raison. Sinon je vais finir bonne à enfermer. Mon banc - enfin à proprement parler ce n'est pas le mien mais il est mon favori -, est libre ce que je prends pour un bon signe. Si il avait été pris j'aurai dû aller ailleurs et cela aurait assombrit ma journée déjà morose.

    Alors que j'observe un couple avec deux enfants, mon regard dérive vers une tiers personne. Un jeune homme se dirige vers moi. Inconsciemment à première vue car il ne semble pas m'avoir aperçu. Sa démarche me paraît familière et je fouille dans ma mémoire tout en plissant les yeux pour tenter de le distinguer. Ce qui n'est pas aisé car le soleil m'ébouit. Finalement quand il se stoppe à quelques mètres de moi, j'inhale une grande bouffée d'oxygène pour ne pas tomber du banc. Ulysse. Inconcevable. Strictement impossible. Toutefois en scrutant son visage j'ai la réponse que j'attendais : C'est bien lui. Et il m'a à son tour reconnu. Sinon il ne rebrousserait pas chemin. D'un bond je suis également sur mes jambes. Que faire ? Le suivre ? M'asseoir de nouveau et me mentir en me répétant qu'il n'est qu'un mirage ? Je n'ai qu'une fraction de seconde pour me décider. Finalement j'opte pour la première solution c'est à dire le suivre. Mais il marche vite. J'ai déjà plusieurs longueurs de retard par rapport à lui. J'accélère donc le mouvement pour ne pas qu'il me distance. Je parvins à entendre sa question qui est plus réthorique qu'autre chose et qui me confirme bien le fait qu'il sait que je suis. Au moins il ne m'a pas oublié. Maigre consolation si on considère le fait qu'il m'a presque abandonné. « Certainement pas un produit hallucinogène si tu veux mon opinion Ulysse. » Mon ton est railleur et moqueur. A la fin de ma phrase, je tends ma main droite pour la poser sur son bras. Je veux qu'il se retourne. Qu'il me regarde droit dans les yeux. Qu'il voit le mal qu'il m'a fait. Impitoyable je poursuis sur ma lancée. « En d'autres circonstances, je t'aurais sauté au cou, heureuse de te revoir. Tu m'excuseras mon manque d'enthousiasme aujourd'hui. »
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MessageSujet: Re: Quand nous étions gosses.. Quand nous étions gosses.. EmptyDim 21 Fév - 22:32

    C'était quasi impossible. La probabilité qu'ils puissent se retrouver dans cette petite ville à l'échelle mondiale était infiniment mince, et pourtant, ils étaient si proches. C'est d'ailleurs en pensant à cette faible chance de la revoir un jour sur cette grande planète, autre part qu'à San Diego, qu'il se doutait que le serveur qui lui avait vendu ce café avait versé un quelconque produit. Intérieurement, il se répétait qu'en marchant le plus vite possible, il pourrait fuir son hallucination, échapper à cette effroyable vision qu'il avait eu. Effroyable, puisque même s'il serait heureux de revoir Catahleen - même plus que ça en considérant le fait qu'elle eut été la femme qu'il aimait - si jamais cette vision s'avérait être réelle, il ne saurait quoi dire, comment expliquer. Et oui, c'était LA chose préoccupante du moment, car la jeune femme ne devait pas connaître la raison qui avait poussé Ulysse à disparaître, et étrangement, cette raison lui échappait également. Il avait juste besoin de prendre du recul, tout allait vite, un jour il se sentait capable de vieillir à ses côtés et le jour suivant, il se disait qu'à la majorité tout juste obtenue, se poser n'était peut-être pas la chose la plus raisonnable à faire. Les pensées, les souvenirs, et autres réminiscences se bousculaient dans son esprit perturbé jusqu'à ce contact inespéré, la main de Catahleen agrippant le bras d'Ulysse, couvert de la manche de sa veste.

    CATAHLEEN ▬ Certainement pas un produit hallucinogène si tu veux mon opinion Ulysse.

    Lorsqu'il sentit les doigts de la jeune femme glisser le long de son bras, jusqu'à se crisper autour de son poignet, sa main se détendit immédiatement sous la surprise, et il lâcha involontairement son bloc-note - et le crayon qui était bloqué dans les spirales - au sol, sur l'herbe. Son pas ralentit considérablement, et il s'arrêta. Il ferma les yeux une fraction de seconde, se retourna vers Catahleen, plongeant ses yeux azurs dans les siens, tout aussi bleus. Ils étaient face à face, yeux dans les yeux, elle avait toujours sa main autour du poignet de l'étudiant, ne desserrant pas. Elle ne semblait pas avoir changé...

    CATAHLEEN ▬ En d'autres circonstances, je t'aurais sauté au cou, heureuse de te revoir. Tu m'excuseras mon manque d'enthousiasme aujourd'hui.

    Finalement, elle avait peut-être un peu changé. Elle avait dû hérité l'esprit sarcastique d'un étudiant en littérature, et les aléas de la vie semblait l'avoir affirmé. Le poignet droit toujours retenu, Ulysse se baissa et posa doucement son café, du moins ce qu'il en restait, à terre, puis se redressa. Sa main gauche vint délicatement se placer sur la main de Catahleen, puis il retira ses doigts un à un, en veillant à agir le plus légèrement possible pour ne pas la brusquer. Lorsqu'il eut fini, il garda la main droite de la jeune femme dans sa main gauche, et remonta de nouveau ses yeux vers ceux de son interlocutrice.

    ULYSSE ▬ Je n'arrive toujours pas à croire que nous nous touchons... Que tu es là..

    Il ouvrit la bouche une dernière fois, mais aucun son ne put en sortir. Les excuses bloquaient. Il n'arrivait pas à prononcer ce qu'elle méritait d'entendre, et à l'expression qu'elle adoptait, il voyait bien qu'elle avait deviné ce qu'il désirait lui confier. Il s'efforça, il tenta réellement, mais finit par abandonner, en refermant ses paupières et en soufflant de dépit. De toute manière, qu'il s'excuse ou non, ça n'atténuerait certainement pas le chagrin qui l'avait frappé il y a deux ans de ça, ni la colère qu'elle pouvait éventuellement ressentir en cet instant.

    ULYSSE ▬ Que je demande ton pardon ou non, je suppose que je vais m'en prendre une, n'est-ce pas ?

    Qu'elle le frappe dès maintenant, car son esprit désorienté ne semblait pas vouloir le laisser en paix, les mots lui écorchaient la gorge, et peut-être même qu'une claque lui ferait du bien au final. Ca semble masochiste, mais ça le soulagerait de savoir à quel point elle était en colère, sentiment qu'il pourrait estimer en fonction de la force qu'il recevrait en plein visage. Il savait qu'elle avait souffert de son départ, et il était tout à fait logique qu'elle veuille lui rendre cette douleur psychologique de manière physique.
    Et voilà, ça ne faisait que quelques minute qu'ils s'étaient miraculeusement retrouvés, et il ne s'imaginait plus la reperdre de vue. Catahleen avait cette sorte d'emprise sur lui, contre laquelle il ne pouvait rien, du moins, jusqu'à ce qu'il décide de rentrer en France. Il n'avait pas encore réalisé, et mettrait sûrement un peu de temps avant de s'en rendre compte, mais un jour, il la remerciera infiniment d'avoir couru pour le rattraper.
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: Quand nous étions gosses.. Quand nous étions gosses.. EmptyMer 24 Fév - 16:17



    Le revoir dans ce parc m'a fait un choc. Le poursuivre pour qu'il soit face à moi me rend pathétique. Pitoyable. Mais pourtant je m'obstine. Je vais même jusqu'à poser ma main sur son bras. Je devrais refuser tout contact mais j'ai besoin de sentir ses muscles sous ma paume pour me faire comprendre que je ne rêve pas. Mes doigts s'enroulent autour de son poignet comme des tentacules. Je n'ai pas la force de Hulk mais je peux vous dire que je serre. Quitte à lui faire mal. Sa douleur n'est rien comparé à celle que j'ai pu ressentir il y a maintenant deux ans. Il dut percevoir la virulence de mon geste car Ulysse s'arrêta. D'ailleurs je faillis presque lui foncer dans le dos car je ne m'étais pas attendue à ce qu'il se stoppe aussi facilement. Je parvins tout de même à éviter la collision. Néanmoins ma main resta bien en place sur son poignet. Je ne pouvais pas m'en défaire. Pourquoi ? Tout simplement par peur. Peur qu'il prenne de nouveau la fuite. Qu'il parte encore. Je ne le permettrais pas. Pas une seconde fois. Pas avant que ... Que quoi au juste ? A vrai dire je n'en savais rien. Des explications ? Elles feraient très certainement plus de mal que de bien. On pense que le mensonge fait mal mais la vérité est bien pire encore. Finalement je pense que j'ai juste besoin de sa présence. Le revoir une dernière fois et mettre un terme à ces deux ans de souffrance. Après tout, il me doit bien ça. Lentement mais sûrement il desserre un à un mes doigts. Je sens qu'il va s'échapper. Je voudrais refuser et m'agripper à son poignet mais je préfère le laisser faire. Si il ne souhaite pas me parler c'est son droit le plus strict. Nous sommes en démocratie, chaque individu est libre de faire ce qu'il veut. Alors que je m'apprête à me reculer pour le laisser partir, je sens qu'il garde ma main dans la sienne. Interdite et totalement déboussolée par ce geste, mon regard l'interroge silencieusement. Sa réponse n'est pas celle dont je rêvais. Enfin ... Je ne sais pas de quoi je rêvais. Invontairement je me crispe et mes doigts se recroqueville comme sous l'effet d'un coup. « Evidemment que je suis là. J'ai toujours été là. Je ne suis jamais partie ... Moi. » Et un premier reproche, un ! Je sais très bien ce qu'il voulait dire, j'ai juste interprêté sa phrase à ma manière. J'aurai voulu paraître moins faible, mais c'est parti tout seul. Mon aigreur à son égard devrait être plus subtil. Il n'a pas à savoir que j'ai souffert le matyre lors de son départ. Je me souviens encore de notre rencontre à l'âge de cinq ou six ans. A cette époque tout était plus simple. Plus enfantin. Plus on grandit et plus les problèmes qui s'accumulent deviennent grands avec le temps aussi. En y repensant, je me dis que ça a dû lui coûté de faire semblant ... Faire semblant d'être heureux à San Diego alors qu'il ne pensait qu'à repartir en France. Et moi je n'ai rien vu. Quelle cruche ! Je lui montrais avec un air emerveillé mes derniers achats, je lui faisais visiter la ville de fond en comble, on se promenait souvent au clair de lune ... Mais comment ais-je pu être aussi aveugle ? Comment ? Soit j'étais totalement abrutie, soit j'avais totalement confiance en lui. Ce qui revient au même finalement ... Quelle cochonnerie la vie.

    Il baisse la tête, ferme les paupières et soupire ... Laisse-moi rire. Monsieur serait-il ennuyé par cette rencontre fortuite ? Son commentaire me laisse sans voix. Je ne sais plus quoi faire. Mes yeux se baissent vers ma main puis remonte vers son visage. Le frapper. Dieu sait que j'en ai eu envie, et plus d'une fois en deux ans ! Mais maintenant, devant le fait à accomplir ... Les battements de mon coeur s'accélèrent et mes mains tremblent. Soudainement je dégage ma main droite de la sienne. J'ai besoin de réfléchir et le toucher ne m'aide pas vraiment. Enfin réfléchir ... Tout est relatif. Inconsciemment je sais déjà ce que je vais faire. Je le regretterais peut-être par la suite mais pour l'heure je me dis que c'est une bonne solution. Je me recule d'un pas pour bien lui montrer qu'un fossé s'est creusé entre nous depuis son départ ... Mais je refuse de lever la main pour le gifler. « Je n'arriverais pas à te frapper. » Il s'agit presque d'un gémissement de ma part. Je suis bel et bien un être faible. Lever mon bras de plusieurs centimètres et faire claquer ma main sur sa joue ne devrait pourtant pas m'être difficile ! De plus c'est lui qui le demande ! Le fait est que quelque chose me retient. Ne me demandais pas quoi, je n'en sais strictement rien. Mon visage est neutre et mes yeux impassibles ... A l'intérieur je bouillonne. Qu'il dise quelque chose, qu'il me secoue comme un prunier, qu'il m'engueule, qu'il me traite d'idiote ... Mais pitié qu'il fasse un geste dans ma direction. Sinon je suis perdue. Finalement je me décide à reprendre la parole. « Tu vois comme je suis ridicule ... Je suis incapable de te faire du mal. Pourtant tu le mériterais. Mais c'est au dessus de mes forces. »
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MessageSujet: Re: Quand nous étions gosses.. Quand nous étions gosses.. EmptyDim 23 Mai - 13:09

  • Direction, corbeille du RP, nettoyage de printemps.
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