Anniversaire d'Heavynne - Tous les coups sont permis (PV William)

Invité

[HJ : C'était un peu trop compliqué de RP dans le topic commun, du coup on a préféré faire un topic au même endroit, donc ça se passe pendant l'anniversaire d'Heavynne, et ça prend en compte tous les évènements de la soirée. Si par hasard ça posait problème que l'on crée notre topic à part, dites-le nous & on modifiera :D]

Les 20 ans d'Heavynne Hildebrand. Evan en avait entendu parler depuis des semaines et le grand jour de la Beta semblait être enfin arrivé. Bien qu'elle ne la connaisse pas personnellement, la jeune femme avait réussi à se procurer une invitation, en se faisant passer pour la journaliste de la fac qui voulait faire un reportage. Ouais, ok, question mensonge on pouvait mieux faire mais l'essentiel était qu'elle avait son carton d'invitation pour la soirée qui promettait d'être mémorable. Les 3/4 de la fac y participaient, et la fête avait lieu dans un des hôtels les plus luxueux de tout San Francisco, il aurait été un crime pour Evan -adepte de soirées- de ne pas s'y rendre. C'était le meilleur moyen de faire connaissance avec d'autres gens, surtout de sexe masculin à vrai dire. Et une grosse soirée était exactement ce qu'il fallait à la Sigma pour oublier tous ses tracas. Cela faisait maintenant deux semaines qu'elle se torturait l'esprit, tout ça pour quelqu'un qui n'en valait clairement pas la peine, William Carmichael. Mais quoi qu'elle tente, elle n'arrivait pas à l'oublier, c'était plus fort qu'elle, elle y revenait sans cesse. Bien sur, elle aurait préféré mourir plutôt que d'admettre qu'elle était attirée par ce play-boy, mais là vérité était là malgré tout. Les vingt ans d'Heavynne seraient donc l'occasion rêvée pour rencontrer d'autres garçons. Elle ne savait même pas s'il serait là & quand bien même il y serait, elle était décidée à l'ignorer royalement, vu que monsieur ne s'était même pas donné la peine de répondre à son message.

La jeune femme passa la moitié de l'après-midi à chercher un cadeau potable à offrir à la Beta qu'elle ne connaissait absolument pas. Elle décida d'aller au plus simple, un sac Chloé noir, rien de bien extravagant mais less is more n'est-ce pas ? Elle passa le reste de l'après-midi à se préparer. La scène avait été à la limite du comique. Elle avait sorti d'abord une robe, puis une deuxième, avait repassé la première, avant de sortir une troisième, puis de remettre la deuxième, avant de sortir la quatrième et de finalement s'en contenter. Evan n'avait jamais eu l'occasion de la mettre, vu qu'elle faisait un peu trop habillée même pour une soirée. Mais le dress code des 20 ans était du blanc & après tout, la plupart des gens seraient sur leur 31. La robe était d'un blanc cassé, longue, en mousseline de soie, avec un gigantesque décolleté dans le dos. Une robe belle, classe, conforme au caractère d'Evan. Elle avait, par miracle, réussi à trouver des chaussures à peu près assorties à la robe. Elle avait passé près de deux heures dans la salle de bains, le temps de trouver une coiffure et un maquillage à peu près convenables, et ce n'est que vers 8h qu'elle émergea de la salle de bains, prête à rejoindre l'hôtel où se tenait la fête.

Lorsqu'elle arriva, la salle était déjà remplie d'étudiants. Evan crut en reconnaitre certains, tandis que d'autres lui étaient complètement inconnus. Elle regrettait un peu d'être venue seule, bien qu'elle connaisse du monde, car retrouver quelqu'un dans la foule s'avérait être une mission titanesque. Evan prit quelques minutes pour observer la décoration de la salle. Elle ne savait pas qui en était l'auteur mais c'était magnifique en tout cas, un peu trop rose, mais bon, on est Beta ou on ne l'est pas, et Heavynne en était assurément une. Elle avait dans l'idée de trouver la jeune femme, avant de se rappeler que de toute façon, la Beta ne la connaissait pas. Elle se rendit directement au bar, persuadée qu'on avait toujours l'air moins seule un verre à la main. Elle observait de nouveau la salle lorsqu'elle vit une tête qu'elle connaissait. Edward Atwoodth, un Delta et également un de ses amis. Elle se dirigea donc vers lui avant de s'arrêter brusquement. Il n'était pas seul. Pire, il était avec William, la seule personne qu'Evan souhaitait ne pas croiser. Une blonde, Beta probablement, semblait obnubilée par le jeune homme, ce qui agaça Evan. Pour qui se prenait-elle ? Encore une fille intéressée par la gloire & l'argent ! Elle prit son courage à deux mains, composa son plus beau sourire & alla voir les trois.
Ce qu'elle s'apprêtait à faire était franchement mesquin mais c'était plutôt mérité. Elle salua Edward de son plus beau sourire, ignora royalement William et regarda de façon plutôt méprisante la blonde avec eux, avant de partir en direction des toilettes, le coeur battant à toute vitesse. C'était franchement puéril mais c'était plus fort qu'elle, elle était indéniablement jalouse de cette blondasse, et irrévocablement attirée par William. Jamais elle n'avait autant perdu le contrôle et si cette sensation nouvelle était délicieuse, elle était aussi et surtout dangereuse. Elle s'observa dans le miroir des toilettes, ajusta une mèche ou deux avant de ressortir affronter la fête.

[...]

Depuis le moment où elle était arrivée, de nombreuses heures s'étaient écoulées, menant Evan à une heure avancée de la nuit. La fête battait toujours son plein, le nombre d'invités n'avait pas diminué. La Sigma n'avait pas revu William depuis son arrivée, et elle ne pouvait s'empêcher d'être agacée, d'autant que la blonde avec lui semblait avoir mystérieusement disparue. Evan avait passé une partie de la soirée à droite à gauche, passant du temps avec quelques amis, avant de se faire accoster par un jeune homme. Cela faisait maintenant plus d'une heure qu'ils discutaient et le nombre de points communs entre eux était impressionnant. Pour la première fois, William lui était sorti de la tête et elle en était vraiment soulagée. Le jeune homme en face d'elle était charmant, drôle et intelligent. Pourquoi se prendre la tête avec un playboy quand on peut trouver nettement mieux ? La soirée se passait pour le mieux, elle profitait de la compagnie du jeune homme et cela ne faisait que commencer...

Invité

« En fait pour tout te dire, t'es vraiment pas, mais alors pas du tout mon style de mec donc si tu penses que je suis une fille facile que tu pourras ajouter à ton tableau de chasse, tu te trompes lourdement. »

Non ce n’était pas ce qu’il voulait, bien au contraire, cela ne lui avait pas vraiment traversé l’esprit, même avec ce baiser, même avec de l’alcool ingurgité, même si la situation avait pu le laisser entendre, c’était juste faux. Pourtant, il ne l’avait pas rappeler, il avait écouter ce message en boucle cent fois, répétant à la voix au bout du téléphone la réponse « Non » quand elle lui demandait si il voulait effacer la voix d’Evan de son répondeur. Non il ne voulait pas, non il ne pouvait pas. Or quand on veut, on peut non ? Non, cette maxime ne trouvait pas vraiment de résonance dans le caractère particulier, quoi que subtil, du jeune Carmichael. Pourquoi n’avait il pas rappeler la jeune femme alors qu’il revoyait cette scène en long, en large et en travers dans son esprit occupé depuis quelques jours de sa présence ? La question n’avait comme d’habitude aucune réponse, et il aurait bien finit par un jour l’oublier si il n’avait pas revu le fondement de cette interrogation à la soirée d’Heavynne. Il aurait été franchement présomptueux de se dire qu’Evan ne viendrait pas une soirée ou l’élite du campus était invité, pourtant, c’était ce que Will s’était efforcé de penser durant le labs de temps entre l’ « incident » de la cabine et la fête en elle même, la party d’une jeune héritière fêtant son vingtième anniversaire. Evidemment, la soirée était basée sur le thème de la fête, tout le monde devait s’amuser, boire, danser et ne penser à rien d’autre qu’a passer une excellente soirée. Sauf que William avait été sérieusement perturbé par un regard glacial, celui d’Evan alors qu’elle était venue salué son ami ainsi que la période d’indifférence dont il avait été gratifié. Il savait qu'il aurait du la rappeler, mais pour lui dire quoi exactement ? Qu’il était désolé de ce geste ? Même s’il l’avait dit alors qu’ils étaient encore a la cabane, le jeune homme était loin d’être désolé au fond.

Will avait une certaine classe, habillé en blanc ce soir. Cela changeait, cette couleur pure allant sur le teint légérement bronzé du jeune homme, faisant ressortir ses yeux d’un bleu azur ainsi que ses cheveux de jais. Evidemment, il attirait les regards, mais le siens avait su être capté par une Evan ressemblant à un ange ce soir, un ange qui ne lui pardonnerait probablement jamais. Peut etre pourrait il lui parler, mais il savait deja comment elle réagirait, probablement de la même manière qu’elle l’avait fait sur son répondeur. De plus, au milieu de cette foule dense, jamais William ne pourrait se montrer sous le même jour que celui dont il avait profiter lors de leur courte escapade dans cette cabane dont le souvenir lui semblait horriblement loin a présent. Si loin et si proche en fait, mais tout cela, les autres, ceux qui entourent et voient un William souriant, ne le savent pas. Cette fois, personne ne le saura, il n’y aura même pas Evan, vu qu’au fond, pour une fois, elle est la source de ces pensées tues. La jeune rockstar aurait pu se lancer, parler à travers la foule, lui dire qu’il ne la pensait pas telle une fille facile, lui dire qu’il ne voulait pas la compter sur son tableau de chasse, lui dire qu’elle hantait ses pensées sans qu’il trouve une raison a cela, ou a défaut, un véritable exutoire. Mais non, il resta dans la grande salle de balle, discutant avec Heavynne, et Ed, puis se retrouvant enfin seul, avec Lou. Bizarrement, ils se trouvérent pas mal de points communs, des sujets de conversations plutot interessant, et une sorte d’alchimie, des atomes crochus. Serait elle une conquête de plus pour le jeune Carmichael ? Peut etre, car en attendant, ce dernier ne pouvait plus penser à une Evan se trouvant probablement dans la même piéce que lui. Il ne voulait pas sentir sa présence, croiser son regard et il redoutait par avance une éventuelle confrontation. Alors d’un commun accord, Lou-Ann et Will montérent dans une suite du prestigieux hotel.

[…]

La nuit était bien avancé et a travers les murs épais des cloisons, on n’entendait pas la moindre vibration venant de la musique de la fête. L’hotel était luxueux, la moindre des choses était alors bien qu’il fut insonorisé. Bon alors Will était un coureur de jupons notoire, donc on pouvait aisément s’imaginer ce qu’il s’était passé entre le beau brun ténébreux au sourire colgate et la charmante beta. Pourtant, encore une fois, mieux valait ne pas se fier aux apparences trompeuses qui pouvaient compromettre n’importe quelle personne ou situation. William n’avait pas couché avec Lou-Ann. Oh cela peut sembler étrange, mais l’explication était pourtant d’une simplicité tout a fait ordinaire. La jeune femme avait comprise qu’elle était amoureuse d’un autre, et Will avait tout de suite repenser à Evan. Les deux jeunes gens qui auraient pu être amants s’étaient alors trouvés avec la mauvaise personne dans la suite luxueuse qu’ils avaient squattés pendant quelques heures. Qu’avaient ils faits alors ? Juste discuter, quoi que William ne s’était que très peu livré, taisant absolument tout de son passé amoureux, ainsi que de son obsession aux cheveux blonds. L’un comme l’autre, ils avaient quelque chose en tête et parler pouvait faire du bien, mais se retrouver face à ses démons est encore mieux. Le temps était passé assez vite, le portable du jeune homme affichait deux heures treize du matin. Celui ci alla fait un tour dans la salle de bain de la suite, regardant s’il n’avait pas encore trop l’air d’un zombie, puis revint dans la chambre. Il embrassa Lou sur le front, et quitta la suite en claquant doucement la porte derrière lui. Il reverrai la Beta dans quelques jours sur le campus, c’était sur.

Déambulant dans le couloir, le jeune homme avait une chanson en tête, et il la fredonnait doucement, se maintenant reveillé et allant rejoindre la fête. Il entendit le bip qui indiquait l’arrivée de l’ascenceur. William rentra dedans, fredonnant toujours, et il appuya sur le bouton indiquant a la machine de descendre. Quand celle ci s’ouvrir sur un couloir, la rockstar comprit qu’elle s’était trompée d’étage. Il allait appuyer sur le bouton d’un autre étage quand il vit la porte des escaliers s’ouvrire a la volée et laisser voir Evan dans sa superbe robe blanche. Instinctivement, William arrêta de siffloter et bloqua la porte avec son pied, de maniére à ce qu’elle ne se referme pas. Peut être était ce parce qu’il avait remarqué qu’Evan était en compagnie d’un jeune homme et qu’il sentait son ventre se tordre à cette vision.

Invité

Comme à chaque soirée, Evan avait pu profiter des "bienfaits" de l'alcool. Elle enchaînait les verres, la désinhibant chaque fois plus. En temps normal, elle se serait cantonnée d'un verre ou deux, puis aurait directement enchaîner sur des boissons sans alcool, mais dans ce cas précis, boire lui permettait d'oublier tout ce qu'elle avait en tête, oublier que ça faisait des heures que William n'était plus dans la salle, que ça faisait des heures qu'il avait probablement passé un peu de bon temps avec la blonde. Cependant, elle aussi pouvait passer du bon temps, elle n'avait pas besoin du Delta, la preuve, cela faisait des heures qu'elle flirtait avec quelqu'un d'autre et qu'elle ne pensait pas à William. Ou qu'elle y pensait moins, parce que le sortir de sa tête était mission impossible.
Elle repensa à la réaction qu'elle avait eu en le voyant. Elle s'était comportée comme une ado. En fait, cela faisait quelques jours déjà qu'elle se comportait comme une ado. Le message laissé sur le répondeur de William en était la preuve, et elle en était toujours mortifiée. Le fait qu'il n'ait pas répondu avait perturbé Evan. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Elle-même avait du mal à voir clair dans ses sentiments, et William ne semblait pas en mesure de l'aider. Ou du moins, il l'avait aidée mais pas comme elle l'aurait espéré. Une part d'elle avait cru pendant quelques instants qu'il se passait réellement quelque chose entre deux, que peut-être il y avait de la réciprocité, mais les regards qu'ils échangeaient avec l'autre ne pouvaient tromper personne. Si quelques jours auparavant, cela ne lui aurait fait ni chaud ni froid, aujourd'hui elle ne pouvait nier l'évidence, elle était tout simplement jalouse. Jalouse de le voir avec une autre fille, loin d'être moche qui plus est, jalouse de voir qu'il ne montrait que de l'indifférence. Il ne s'était même pas soucié une seule fois d'elle de toute la soirée, pas un regard, pas une parole, rien.

Soit. Puisque monsieur désirait profiter de sa soirée sans se soucier le moins du monde de la Sigma, elle ferait de même. Elle passait la soirée en très bonne compagnie et des suites avaient été mises à disposition, alors qu'est-ce qui l'empêchait d'en profiter ? La culpabilité peut-être ? Ou tout simplement le fait que le seul avec qui elle aurait envisager l'idée de passer une nuit dans une suite n'était pas celui qui était avec elle...Mais le jeune homme ne semblait pas envisager les choses sous le même angle. Il commença à l'embrasser délicatement, avec toute la douceur dont il semblait capable. Il la saisit par la main et l'emmena en direction des escaliers. Ils montèrent d'un étage tandis que le jeune homme continuait de l'embrasser. Mais si lui désirait plus, ce n'était pas le cas d'Evan qui tenta gentiment de lui faire comprendre que ça n'irait pas plus loin. Le jeune homme ne l'entendait pas de cette oreille et il la plaqua contre le mur avant de l'embrasser plus fougueusement. Elle tenta de le repousser mais vainement, il semblait déterminé à aller plus loin. Des images lui revinrent alors en tête, des images qu'elle aurait préféré oublier. Elle eut un sursaut de panique. Non, tout ne pouvait pas recommencer, pas encore, elle ne pouvait pas vivre ce cauchemar une deuxième fois. Evan eut le réflexe de se mettre à crier tandis qu'il continuait à la plaquer contre le mur. Personne ne semblait venir à son secours, et celui qui ressemblait au prince charmant quelques minutes auparavant devenait de plus en plus pressant.

Elle entendit soudain le bip de l'ascenseur, quelqu'un venait à leur étage. Quelqu'un qui pourrait peut-être l'aider à sortir de ce cauchemar. Elle tourna la tête afin de voir qui serait son sauveur, et la surprise fut encore plus grande lorsqu'elle reconnut William, dont les traits semblait s'être durcis en les voyant tous les deux. Non, elle ne laisserait pas le Delta venir à sa rescousse, question de fierté. Elle essaya de se débarasser de l'emprise du jeune homme mais sans succès, il continuait à la maintenir fermement contre le mur tout en essayant de l'embrasser. L'heure était venue de prouver à William qu'elle n'avait pas besoin de lui.

Invité

La jalousie n’était pas vraiment innée chez William. Comment aurait il pu un jour l’éprouver alors qu’il avait toujours eut tout ce qu’il avait besoin, et même tout ce qu’il désirait. Jamais il n’avait ressentit le péché d’envie face à la « possession » de quelqu’un d’autre, sachant parfaitement se contenter de ce qu’il avait sans prétendre à toujours en avoir plus. Le jeune homme était parfaitement conscient qu’on puisse être jaloux de son succès, de sa carrière importante et du fait qu’il gagnait de nouveaux fans au quotidien, mais il ne pouvait rien faire contre, c’était dans la nature humaine. Peut être Will avait il, enfant, envié un de ses camarades pour un ballon qu’il n’avait pas, ou une chose totalement enfantine du genre mais il avait eut la chance de grandir dans un milieu très aisé, puis ensuite de connaître la gloire qui elle, n’était pas accessible à tout le monde, y comprit aux plus riches. Ensuite ? il avait tout eu, au moment ou il le voulait, savant parfaitement qu’il n’avait presque qu’a demander pour être exaucé. Ou alors, il se contentait de ce qu’il pouvait obtenir. Avoir une carrière était déjà superbe pourquoi toujours en vouloir plus ? Meme lorsqu’il avait connu son unique déception sentimentale, il avait trouvé un moyen d’y pallier, radical, mais qui au moins était efficace. Pas d’amour, pas de jalousie, pas d’envie sur une fille en particulier vu qu’il pouvait toute les avoirs. Un pécheur dans un océan abondant. Peut être, sauf que la situation avait changée, et il pouvait remercier pour cela Evan. Pourtant, il ne se l’avouait pas. Evidemment ! Il n’allait pas dire qu’elle avait réussi a le faire changer en quelques jours. Il avait trop de fierté pour, trop de confiance en lui aussi. Un changement aurait donner une trop grande importance à Evan pour que Will l’admette, qu’il retombait dans ce délicieux travers qu’il avait connu il y avait quelques années de cela. Pourtant, il faisait son possible pour se dire que ce n’était pas possible, la méthode Coué devait marcher en théorie, mais il lui avait suffit d’apercevoir Evan avec un autre homme dans le couloir dans lequel il s’était malencontreusement arrêté pour se rendre compte que la vive douleur de ses entrailles se tordant n’était rien d’autre que la forme la plus pure de jalousie.

Toute la soirée, le jeune homme avait fait son possible pour ne pas penser à Evan, et encore plus pour ne pas tomber sur elle. Mais dans une soirée surpeuplée, et bien cela s’avérait difficile car à chaque arret, ou a chaque discussion avec une personne, on pouvait tomber sur la personne qu’on ne désirait pas voir. Mais pourquoi Will ne voulait il pas se retrouver face à la jeune femme qui était plus que resplendissante ce soir ? Il ne voulait pas lui expliqué qu’il avait écouter son message pres d’une vingtaine de fois, si bien qu’il le connaissait par cœur, et qu’il ne voulait pas qu’elle pense cela de lui. Il ne voulait pas qu’elle croit qu’il se foutait d’elle. Mais encore une fois, tout cela aurait été bien trop difficile à admettre ou à dire pour quelqu’un du tempérament de William qui préférait le renfermement. Si Evan avait percé l’armure de Will, elle n’avait pas encore pu lui enlever. Bref, le jeune homme avait quitter la fête avec Lou et isolés dans une chambre, les deux jeunes gens n’avaient plus l’occasion de penser au reste de la soirée. Will avait pourtant toujours le visage d’Evan qui s’inscrivait dans son esprit, s’identifiant alors peut être plus au confidence de Lou qu’il ne l’aurait pensé. Pourtant, il se devait d’agir comme d’habitude, de rester le bon Delta qu’on le savait être, de réputation et de faits. Etait ce pourtant comme cela qu’il allait réagir alors que les portes de l’ascenseur venaient de s’ouvrir sur un couloir qui n’était pas du tout la salle du bal. Peut être que cela n’était pas si mal, qu’il ai appuyé sur le mauvais bouton, car le spectacle qui apparu à ses yeux le fit doublement réagir et peut etre prendre conscience qu’il n’était plus si insensible que cela depuis quelques jours. Evidemment, une supposition ne refaisait pas la réalité, mais elle avait au moins le mérite de prouver que la subjectivité du jeune homme allait en la faveur de la blondinette ressemblant à un ange ce soir.

Si Will avait entendu Evan crier avant que les portes de l’ascenseur ne s’ouvrent, il serait immédiatement sorti en courant aider la jeune femme. Pourtant la, peut être commencent à être fatigué bien que n’ayant pas bu énormément, il eut du mal à réalisé la situation. Il avait croisé le regard volontaire de la jeune femme et n’avait préter attention qu’a cela pendant un court instant, avant de réaliser la situation en entière, c’est à dire ce jeune homme qu’il ne connaissait pas qu’Evan s’évertuait à repousser du mieux qu’elle pouvait. L’ « attaquant » de la jeune femme n’avait meme pas relever la tête au bruit de l’ascenseur, essayant toujours d’embrasser la blondinette plaquée contre le mur, se défendant sans vraiment d’efficacité. Ils n’étaient même pas à dix mètres de la cabine de laquelle William s’extirpa avant d’aller avec vitesse et violence rejoindre le « couple ». Il poussa en arriére le gars dont le visage lui était inconnu, extirpant de ce fait Evan de son étreinte forcée. Will assena un coup de poing magistral, animé par un sentiment de haine et de violence inconnu du jeune homme auparavant, à la fois dans le coin de l’œil et le nez du garçon qui s’affala à terre. Cet instinct était monté en lui avec une rapidité déconcertante, trahissant alors sûrement ce qu’il avait véritablement au fond de lui, ce que d’autres auraient appeler des sentiments pour Evan. Il connaissait son histoire, il savait donc qu’ il ne pouvait pas laisser permettre qu’elle vive cela de nouveau. Il devenait protecteur alors ? Si cela avait été une autre jeune femme, même une de ces conquêtes, se serait il arrêté pour observer la situation comme il l’avait fait ici, ou alors était ce uniquement sa jalousie qui l’avait poussé à détailler ce qu’il avait pu voir peut etre dans l’optique de se venger plus tard. Concernant l’homme qui gisait à terre, visiblement alcoolisé et encore sous le choc de la violence du traumatisme que venait de lui infliger William, ce dernier savait que s’il le recroisait sur le campus, celui ci le paierai vraiment cher pour avoir essayer de profiter d'Evan. Alors que la rockstar se demandait qu’elle était la conduite à tenir vis à vis de celle qui aurait pu devenir une victime, son agresseur rempait vers les escaliers pour visiblement ne pas craindre une seconde attaque et comprenant alors parfaitement qu’il n’obtiendrait pas ce qu’il voulait ce soir.

Qu’est ce que Will devait faire ? Que devait il dire ? Devait il la prendre dans ses bras comme la derniére fois, comme il en avait envie il fallait l’avouer, risquer un contact ? Ou se placer contre le mur, s’adosser en face d’elle et attendre qu’elle prenne la parole avant de lui même ouvrir la bouche ? Il n’avait pas prononcé un mot, même en se jetant sur l’ordure qui avait reçu ce qui lui vaudrait un superbe cocard dans quelques jours. William qui était d’habitude locace, ne savait pas quoi dire ou faire dans ce genre de situation, il se retrouvait un peu comme la derniére fois, dans la cabane, apres la troublante confession d’Evan. Finalement, il ne prit pas vraiment de décision, il opta pour une solution plus ou moins intermédiaire en fait. Il ne se trouvait pas tout contre la jeune femme, mais il n’y avait pas un métre entre eux. Il ne l’enserrait pas de ses bras, mais pourtant ce n’était pas vraiment l’envie qui en manquait, plutot la peur de ce que cela pourrait entrainer, pour la premiére fois de sa vie en fait. Instinctivement, sans vraiment réfléchir a son geste, il posa ses mains sur les avants bras de la jeune femme, descendant ensuite vers ses mains qui tremblaient imperceptiblement, enfin juste assez pour qu’un œil humain le percoive. A moins que ce n’était grace au contact physique ? Incapable de s’exprimer sur ce qu’il pouvait ou avait pu ressentir, William préféra céder a la facilité de la question bateau et passe partout, sans vraiment détaché son regard des yeux d’Evan, ni ses mains des siennes :

- Evan, tu vas bien ?

Invité

Evan avait toujours été quelqu'un que l'on pouvait qualifier de "pacifiste". Ou presque. En tout cas, elle était plus une adepte de la violence verbale que de la violence physique. Et jusqu'à présent, cela lui avait plutôt bien réussi. La Sigma ne comprenait pas ce besoin omniprésent chez les gens de se battre, pour défendre un quelconque honneuer, une quelconque fierté. Selon elle, les moyens pour évacuer un trop plein de colère étaient multiples. Cela faisait quinze ans qu'elle avait choisi le sien, la danse. C'était à vrai dire la seule chose qui arrivait à réellement la calmer. La plupart des gens admiraient son self-control devant la provocation des gens. Non pas qu'elle ne bouillonât pas intérieurement, mais à l'extérieur elle semblait impassible. Et c'était probablement la raison pour laquelle elle effrayait autant les gens. Il avait été prouvé à de nombreuses reprises que plus quelqu'un se taisait, plus dangereux il était. Et bien pour Evan, cela se vérifiait plutôt bien. Elle n'avait jamais frappé personne mais son silence était plus significatif que des coups.
C'est pourquoi lorsqu'elle vit William foncer comme un fou vers eux, elle fut d'abord effrayée. Elle le fut plus encore lorsqu'il tira l'autre étudiant en arrière. Mais le summum de sa frayeur fut atteint lorsqu'il asséna un violent coup de poing à l'agresseur, qui tomba par terre sous le choc, le nez ensanglanté. Elle n'aurait jamais penser que William puisse être capable de faire une chose pareille. Et pire encore, elle ne comprenait pas sa réaction. Qu'est-ce qu'il cherchait au juste ? Il l'avait ignorée toute la soirée, & là il se figurait qu'il pouvait jouer le super-héros au secours de la damoiselle en détresse comme si de rien n'était ? Il cherchait à se prouver quelque chose à lui même ? Evan n'en savait rien, mais tout cela commençait à l'agacer.

Pendant de longs instants, personne ne pipa mot. " L'agresseur " finit par détaler sans demander son reste & il y avait fort à parier qu'Evan ne le reverrait pas. Et c'était bien mieux comme ça, l'homme charmant qu'elle avait connu le soir-même s'était transformé en un monstre. Dr Jekill & Mr Hyde, en somme. Bien qu'elle ait été agacé par son allure de preux chevalier, Evan était reconnaissante à William de l'avoir tirée des griffes du prédateur. Bien sur, elle ne le lui avouerait pas, question de fierté, mais s'il n'était pas arrivé à temps, qui sait jusqu'au tout ça aurait pu aller. Il n'y eut donc plus qu'Evan et William et aucun des deux ne semblait savoir qui devait parler en premier. La Sigma vit le jeune homme hésiter longuement. Elle pouvait sentir son regard sur elle mais elle refusait de lever les yeux sur lui. Elle avait peur de ce qui pourrait se passer si elle se perdait dans son regard azur. Elle craignait de faire quoi que ce soit qui puisse trahir ses pensées. Elle aurait voulu se jeter dans ses bras, l'embrasser longuement, lui faire comprendre rien qu'en le regardant que la seule chose dont elle était sure était son envie d'être à ses côtés. Mais elle n'en ferait rien. C'était à lui de lui prouver que rien de tout ça n'était un accident, que lui aussi de son côté était perdu, qu'il avait passé la semaine à penser à elle, que la voir à la soirée l'avait autant chamboulé qu'elle. En somme, elle aurait voulu qu'il mette des mots sur ce qu'elle ressentait à ce moment précis. Il finit par opter pour la solution la moins dangereuse. Il posa ses mains sur les bras d'Evan tout en la regardant fixement. Il finit par mettre ses mains sur celles de la Sigma. Celle-ci eut un sursaut imperceptible. Elle n'était pas vraiment habituée à ce genre de geste affectueux. Parce que, bien sur, n'importe qui n'aurait pas vraiment vu d'affection, mais elle, elle le savait. Parce qu'elle comprenait William bien mieux que lui même ne le pensait, et qu'à sa place, elle aurait eu la même réaction. Son regard était toujours rivé sur la jeune femme. Elle attendait de voir ce qui allait se passer.

- Evan, tu vas bien ?

Décidément, la soirée était propice aux déceptions. Elle s'était attendue à n'importe quelle question, mais pas une question aussi simple, aussi bateau. Alors c'était tout ce qu'il était capable de lui demander, si elle allait bien ? Son coeur battait à tout rompre, dans un mélange de colère, de tristesse et bien d'autres choses encore. Son esprit était confus. Elle ne comprenait toujours pas. Mais bon sang, que voulait-il ? Il semblait passer son temps à souffler le chaud et le froid avec elle. Que désirait-il ? Il ne voulait pas faillir à son rôle de Delta et prenait juste du bon temps avec elle ? Et pourtant elle aurait juré que ce n'était pas de ça dont il s'agissait. Etait-elle aveugulée par ses propres sentiments au point de ne pas voir qu'il se fichait royalement d'elle ? C'est avec toute la rancoeur dont elle était capable qu'elle lui répondit.

- Si je vais bien, tu me demandes si je vais bien ? Mais qu'est-ce que ça peut te foutre bon sang ?! Ca fait des jours que tu m'ignores et maintenant tu veux jouer au preux chevalier qui vient à mon secours ? Mais j'ai rien demandé, j'ai pas besoin de toi, j'ai jamais eu besoin de toi, tu comprends ça ? Je m'en serai parfaitement sortie sans toi, alors pourquoi est-ce que tu interviens ? Tu t'attends peut-être à ce que je te remercie, je suppose ? Tu préfères quoi, cash ou nature ?

Ok, elle y avait franchement été fort. Mais la colère l'avait emporté sur la jeune femme d'habitude impassible. Il dépassait les bornes, il la menait en bateau. Elle ne supportait pas de rester dans l'incompréhension, elle détestait ce sentiment qui l'empêchait de tout contrôler autour d'elle comme à son habitude ! Elle poursuivit.

- Ecoute, je sais pas à quoi tu joues, mais j'en ai marre. Tu ne me rappelles pas, alors que j'ai attendu des heures que tu le fasses, tu ne me calcules pas de la soirée, tu flirtes avec une autre blondasse juste sous mon nez, et puis tu décides de venir à mon secours ? Mais c'est quoi ton problème, qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ? Que les choses soient bien claires, William; je ne serai pas une proie de plus que tu feras tourner en bourrique. Alors fais ton choix, parce que je peux pas le faire à ta place. Décide-toi une bonne fois pour toutes. Fais quelque chose, aide-moi à y voir plus clair, parce que je commence à devenir folle, sérieusement.

Son ton s'était adouci, et on pouvait percevoir la détresse de la jeune femme, perdue dans l'océan de ses sentiments. Elle avait quasiment murmuré les derniers mots et s'était décidée à relever les yeux vers lui. Puis elle enleva ses mains avant de partir, une nouvelle fois. Peut-être était-ce elle la lâche, après tout.

Invité

La violence était un moyen de s’exprimer, surement un parmi tant d’autre, mais au moins un qui avait le mérite d’être efficace. Quand on y réfléchissait, tout du moins avec un minimum de sérieux, la violence était arrivée sur le monde avec l’homme. Car, oui elle ne servait à rien, ou alors uniquement à faire sortir une colére, exprimer un sentiment intérieur bien plus facilement qu’avec des mots et des phrases. Elle était instinctive chez certains, même ceux qui d’habitude n’auraient jamais pensé utiliser leur poings pour s’exprimer, préférant des moyens plus pacifiste. Pourtant, elle caractérisait bien souvent l’homme et l’humanité en eux même. Pourquoi les meurtres existaient ? Parce que les sentiments explosaient, et cela depuis que l’homme était apparu. On avait deja retrouvé des squelettes d’hommes préhistoriques qu’on avait assassiné, alors pourquoi les choses auraient elles évoluées à présent ? Pourtant, venant de la part de William, le voir se jeter sur quelqu’un qu’il ne connaissait pas du tout, c’était vraiment un acte des plus surprenant. Bon, il n’était pas un de ces militants de la paix ou quelque chose du genre, non, mais la bagarre n’avait pas vraiment fait ses lettres de noblesses en lui. Il n’était pas pour la violence en général, préférant un conflit désarmés aux poings ensanglantés. Alors qu’est ce qu’il lui avait prit pour agir de la sorte ? Un coup de sang ? Un trop plein d’alcool dans les veines ? Une poussée d’adrénaline soudaine déclenchée par la vision qui s’était exposé à son regard troublé. Il ne s’attendait pas vraiment à trouver déjà Evan dans un couloir de l’hotel, lui même ne devant pas s’y trouver, encore moins un avec un gars, et encore encore moins avec quelqu’un qui se montrait aussi opressant que lui. Alors il avait agit sur un coup de tête, une décision absolument pas réfléchie ou les conséquences auraient pu être grave mais il s’en moquait éperdument tant qu’il faisait ôter à l’inconnu ses mains de sur le corps de son Evan. SON Evan ? Non, il ne pouvait pas dire cela alors qu’il avait passé son temps à éviter son contact, sa vision, ses paroles et ses regards glaciaux qui en disaient bien plus que toutes verbales.

Le jeune homme ne regrettait pas son geste, il s’en serait voulu si quelque chose était arrivé à Evan et qu’il n’avait rien pour l’en empecher. C’était ce genre de remord totalement débile qu’avait par exemple quelqu’un qui venait de perdre un proche en voiture, et qui se disait « ha j’aurais pas du l’appeler pour qu’il m’apporte un kilo de sucre en poudre ». On ne pouvait rien y faire, pourtant on s’en voulait terriblement. C’était ce genre de sentiment qu’avait la jeune rockstar vis a vis de celle qu’il n’avait fait qu’ignorer durant ces quelques jours. Mais il ne l’avait pas ignorer pour le plaisir, bien au contraire, mais cela, seul lui pouvait vraiment le comprendre, et il ne se trahirait pas vis a vis des autres. C’était un dilemme intérieur incessant qui se jouait dans l’esprit Carmichalien, et il ne pouvait se resoudre a prendre une décision. C’était impossible. C’était en ce moment la qu’il aurait eu vraiment besoin de la présence de sa sœur, pour lui raconter, exposer la situation à cette esprit carthésien qui aurait alors pu répondre à la débandade de sentiments plus que subjectifs de son jumeau. Pourtant, elle était encore absente, probablement occupée a surfer à Hawai et a siroter des cocktail au bord d’un lagon turquoise. Il ne la blamait pas, il avait juste besoin de son aide plus que d’habitude, pourtant il était condamné à se débrouillé seul, à penser pour lui même et envisager qu’il avait pu casser cette carapace qui l’entourait à laquelle il tenait tant. Tant pis. Mais bon, le choix qui se dressait en face de lui ce soir était vraiment terrible, c’était soit parler, dire la vérité ou mentir, ou alors, perdre Evan à coup sur, sans jamais vraiment pouvoir la convaincre de faire demi tour. Il comprit cela lorsqu’elle l’assena de paroles auquelles il ne sut pas immédiatement répondre. Pourtant, le jeune homme était loquace et éloquent, la parole était un domaine ou il était vraiment doué en général, ceci lui permettait de séduire ses proies de chasse. Mais tout était différent, et si cela ne l'avait pas été, tout aurait été bien plus simple. Evidemment, jamais rien n’est évident, et pour des étudiants ou des stars, la situation est la même.

- Si je vais bien, tu me demandes si je vais bien ? Mais qu'est-ce que ça peut te foutre bon sang ?! Ca fait des jours que tu m'ignores et maintenant tu veux jouer au preux chevalier qui vient à mon secours ? Mais j'ai rien demandé, j'ai pas besoin de toi, j'ai jamais eu besoin de toi, tu comprends ça ? Je m'en serai parfaitement sortie sans toi, alors pourquoi est-ce que tu interviens ? Tu t'attends peut-être à ce que je te remercie, je suppose ? Tu préfères quoi, cash ou nature ?

Aie. Double Aie. Il s’était attendu à s’en prendre plein la tête pour ne pas avoir rappeler, pour ne pas être allé la voir pendant la soirée, pour ce baiser si chaste et pourtant si compliqué pour lui. L’attrait de la nouveauté ? Hum le connaissant, lui qui se lassait vite, peut être pas, on avait peut etre raison de suspecter une autre cause sous jacente. Vraiment aie. Cela le blessait d’un coté, mais il l’avait cherché dans la mesure ou elle l’attaquait bien la ou cela faisait mal, sur sa réputation de coureur dans sa dernière phrase. Il avait agit sous l’impulsion, craignant alors plus l’assaillant que la victime, mais pourtant, c’était bien elle qui faisait le plus mal. Il était indéniablement attiré par elle, mais de tout évidence, il avait par son comportement, dépassé toutes les pseudos limites qui se trouvaient délimiter le bon comportement, celui qu’on devait respecter. Lui n’y était pas vraiment habituer, et il voulait juste se protéger, continuer malgré ce qui c’était passé, malgré ses sentiments à être ce béta coureur, cette rockstar célèbre qui n’avait du prince charmant que l’apparence mais pas vraiment le comportement amoureux. Seulement, à l’intérieur, il changeait, et même s’il ne le voulait pas, la torture de ses entrailles alors qu’Evan exposait ses griefs laissait entrevoir que William Carmichael n’était pas si insensible a la blondinette. Au fond, il était juste trop lâche pour se l’avouer.

A cette tirade, William prit vraiment de court, ne sut pas vraiment quoi répondre, il articula quelques syllabes qui trahissaient vraiment le fait qu’il ne voulait pas s’emporter, mais aussi qu’il était surpris face à cette colère déversée contre lui alors qu’il savait parfaitement qu’il était en tort majoritairement dans cette histoire :

- Evan… Je… Enfin Tu…

Mieux valait qu’il se taise avant qu’il ne dise quelque chose le trahissant, ou qu’il énerve encore plus la jeune femme. Pour une fois, il n’allait pas se battre, tout du moins pas maintenant, il allait laisser passer l’orage. Il se mordit la lèvre inférieur, mais fixant toujours le visage de porcelaine de celle se trouvant pres de lui.

- Ecoute, je sais pas à quoi tu joues, mais j'en ai marre. Tu ne me rappelles pas, alors que j'ai attendu des heures que tu le fasses, tu ne me calcules pas de la soirée, tu flirtes avec une autre blondasse juste sous mon nez, et puis tu décides de venir à mon secours ? Mais c'est quoi ton problème, qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ? Que les choses soient bien claires, William; je ne serai pas une proie de plus que tu feras tourner en bourrique. Alors fais ton choix, parce que je peux pas le faire à ta place. Décide-toi une bonne fois pour toutes. Fais quelque chose, aide-moi à y voir plus clair, parce que je commence à devenir folle, sérieusement.

A les voir tous les deux, comme cela, dans un couloir, jamais personne n’aurait pu dire que ces deux gravures de mode tout de blanc vêtues avaient en ce moment peut être une des discussions les plus intéressantes de tout cet hôtel. Seulement, la protagoniste semblait s’en aller, se détachant de l’emprise de William, Evan quittait le couloir à la moquette d’un rouge et d’un doré unis dans de luxueux motifs. Mais elle semblait avoir complètement changer en l’espace de quelques instants. Entre ces deux monologues importants, la jeune femme était passé d’une violence conséquente dans les mots à une sorte de perdition que William pouvait sentir. Etait ce pour cela qu’elle s’en allait, car elle savait plus ou elle en était ou était ce plus simplement qu’elle avait dit tout ce qu’elle avait a dire au jeune chanteur sans lui laisser la chance de répondre ? Cette fois, il n’allait pas la laisser partir, tant pis pour son image, pour tout ce qu’il croyait être ou plutot voulait montrer, il rattrapa la jeune femme, la prenant par la main, l’obligeant doucement à rester, à ne pas fuir cette affrontement qui n’en était pas véritablement un.

- Attends, s’il te plait, reste.

Cette fois, les mots lui vinrent, son ton n’était pas électrique, mais tout simplement franc, très voir trop semblable à celui qu’il avait dans la cabane. Il redevenait en la présence d’Evan le Will inconnu qu’elle avait pu découvrir des jours auparavant mais qui avait disparu depuis, rangé de nouveau sous la carapace.

- Tu veux y voir plus clair ? Tu veux savoir quel est mon problème ? C’est toi Evan. Je ne peux pas agir avec toi comme avec les autres, et je ne veux pas. Je n’ai jamais voulu que tu deviennes une proie de plus, un nom sur une liste, crois moi. Je sais que je ne t’ai pas rappeler, et je m’en excuse mais je ne pouvais tout simplement pas te dire certaines choses, et de toute évidence, je ne peux encore pas. C’est plus fort que moi, j’ai mon coté secret qui me colle bien plus à la peau que le Will que tu as pu apercevoir dans cette cabane. Par contre, de toute évidence, tu as le pouvoir de le faire apparaître… Et jamais je ne me serais jeté sur quelqu’un comme cela, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, enfin si, mais bon, ce n’est pas grave. Juste, Evan, ne me hais pas pour cela, ni pour ce que j’ai fait, ni pour ce que tu pense que je suis, enfin ce que tu m’as dit sur mon répondeur, pas ton type et tout cela…

Au même moment, il lâcha la main de sa captive qui ne l’était pas vraiment pour que maintenant, elle fasse ce qu’elle veuille, c’est à dire soit partir ou soit rester. Lui avait réussit à dire à demi a la jeune femme qu’elle comptait pour lui, sans pour autant fendre entièrement l’armure de William Carmichael. Il ne s’était pas dévoilé entièrement, ne parlant pas de ses sentiments, mais avouant tout de même qu’il ne pouvait pas lui révélé certaines chose. Evidemment il était paradoxal, et il comprendrait parfaitement qu’elle s’en aille et au final, peut être était ce préférable ? Si elle restait, tomberait il de nouveau plus profondément dans ce qu’il s’était juré de ne recommencer afin d’éviter la souffrance ?

Invité

Evan était loin de ces filles qui se croyaient amoureuses du premier venu. Le genre de filles qui pensaient avoir rencontré l'homme de leur vie à chaque relation. De toute manière elle n'aurait jamais pu être comme ça, elle avait horreur de montrer ses sentiments, et jamais elle n'aurait voulu paraître faible devant un homme. C'était une jeune femme indépendante, libre de faire tout ce qu'elle voulait, avec ou sans relation. Elle n'avait pas eu énormément d'histoires d'amour, la plupart s'étant soldées par des échecs magistraux. La plus grosse déception concernait bien entendu son petit ami de lycée, volé par sa charmante petite soeur. Pour la première fois de sa vie, elle avait découvert ce que c'était que l'amour, elle s'était donnée corps & âme à lui, peut-être un peu trop, étant donné la facilité avec laquelle il l'avait trompée. Ce jour-là, elle s'était juré de ne plus retomber amoureuse, à quoi bon aimer quelqu'un si c'est pour souffrir à cause de cette même personne ? Et jusqu'à présent, cela avait plutôt bien fonctionné. Elle avait eu quelques copains, comme toute adolescente, certaines relations avaient même duré un certain temps, mais elle n'avait jamais éprouvé de véritables sentiments. Cela lui convenait parfaitement, elle pouvait ainsi profiter de la vie de couple, sans tous les désagréments liés à l'amour. Elle n'était pas jalouse ni possessive. Elle n'avait pas souffert lors des ruptures, rien. Puis elle avait connu quelques fucking friends, des coups d'un soir, des amitiés améliorées, donc aucun risque d'attachement. Mais tous ces beaux préceptes semblaient avoir volés en éclat ce soir-là.

Elle venait de prouver à William, si besoin était, qu'elle était loin de lui être insensible. Et pour la première fois, elle-même l'admettait. Elle n'aurait su dire exactement jusqu'où ses sentiments allaient. Ce n'était pas de l'amour, bien sur, elle ne tombait pas amoureuse aussi facilement. Mais elle savait également qu'à présent, la simple idée de le voir avec quelqu'un d'autre lui faisait mal. Ce sentiment lui faisait peur, elle l'avait enfoui tellement profondément qu'elle le croyait inexistant à présent. A tort. William venait de lui prouver qu'elle était encore capable de s'attacher à quelqu'un. Maintenant, elle craignait que cela ne soit pas réciproque. C'était un cercle vicieux en fait. Elle ne voulait pas lui montrer ses sentiments tant qu'il ne lui aurait pas montré les siens, mais il ne montrerait pas les siens si elle ne les montrait pas. C'était sans fin. Tous deux avaient bien trop de fierté pour faire le premier pas. Mais si tous les deux restaient inactifs, ils passeraient peut-être à côté de quelque chose. Elle avait été dure dans ses propos, mais elle espérait que cela le ferait réagir. Lorsqu'elle prit la décision de partir, son coeur battait à tout rompre. Elle s'attendait à ce que le Delta la rattrape, ou quoi que ce soit de ce genre. Et son coeur s'accéléra plus encore lorsqu'il le fit.

- Attends, s’il te plait, reste.

William l'avait rattrapée et la tenait à présent par la main. Evan fit face au regard azur du
jeune homme. Elle savait que ce qu'il s'apprêtait à dire serait décisif pour leur relation, dans le bon sens comme dans le mauvais.

- Tu veux y voir plus clair ? Tu veux savoir quel est mon problème ? C’est toi Evan. Je ne peux pas agir avec toi comme avec les autres, et je ne veux pas. Je n’ai jamais voulu que tu deviennes une proie de plus, un nom sur une liste, crois moi. Je sais que je ne t’ai pas rappeler, et je m’en excuse mais je ne pouvais tout simplement pas te dire certaines choses, et de toute évidence, je ne peux encore pas. C’est plus fort que moi, j’ai mon coté secret qui me colle bien plus à la peau que le Will que tu as pu apercevoir dans cette cabane. Par contre, de toute évidence, tu as le pouvoir de le faire apparaître… Et jamais je ne me serais jeté sur quelqu’un comme cela, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, enfin si, mais bon, ce n’est pas grave. Juste, Evan, ne me hais pas pour cela, ni pour ce que j’ai fait, ni pour ce que tu pense que je suis, enfin ce que tu m’as dit sur mon répondeur, pas ton type et tout cela…

Ok, c'était peut-être pas la déclaration la plus explicite, mais Evan savait lire entre les lignes. Au fond ils étaient un peu pareils, ils fonctionnaient de la même façon, ils tentaient désespérément de faire passer un message, sans jamais le dire très clairement. Ils n'étaient pas encore prêts à faire tomber les dernières barrières. Peut-être cela arriverait-il un jour, mais ça serait un travail de longue durée. Ils avaient tous deux passé tant d'années à composer leur carapace qu'il leur était bien plus difficile maintenant de l'enlever. Mais Evan avait réussi, du moins en partie. Et elle n'était pas prête d'abandonner. C'était l'un de ses atouts, elle ne laissait jamais tomber, du moins, pas lorsqu'elle savait que ça en valait la peine. Et pour elle, leur relation en valait la peine. Elle savait parfaitement que ça ne serait pas simple, qu'il lui faudrait se battre, mais elle savait que ses efforts seraient payants.

- Je ne te hais pas. Même si je le voulais j'en serai incapable. Mais comprends que c'est dur pour moi. J'ai pas l'habitude, et même maintenant je suis incapable d'expliquer ce qui se passe. J'ai peur, je suis totalement effrayée, et après ce que je t'ai confié dans la cabane, tu sais ce dont j'ai peur. Et je reconnais que j'ai peur d'être un simple trophé pour toi, que tu exhiberas dès que tu en auras l'occasion. J'ai pas envie d'être une de plus, et si c'est que tu attends de moi, je peux le comprendre, mais je ne le serai pas. Je ne veux pas être une de plus, je veux être la seule. Ou alors, je ne veux pas être du tout.

Cela avait énormément couté à Evan de prononcer les dernières phrases. Voilà, maintenant il n'était plus temps de faire marche arrière, elle lui avait tout fait comprendre. Elle venait de mettre son orgueil de côté, pour un garçon, chose qu'elle n'avait pas faite depuis des années. Pour elle, cela en valait la peine, mais une chose était sure, elle ne supporterait pas qu'il joue avec elle. Elle en avait trop bavé pour ça, & il le savait. C'est d'ailleurs ce qui la rassura quelque peu. Il ne jouerait pas avec elle, pas après s'être autant confié l'un à l'autre. Il serait sincère, en bien comme en mal, du moins l'espérait-elle. Evan venait tout juste de remarquer qu'il avait laché sa main. Elle réfléchit quelques instants. Quitte à faire quelque chose, autant le faire bien, & aller jusqu'au bout. Elle attrapa la main du Delta et la serra dans sa petite main. Elle le regarda, intensément puis se lança. Elle l'embrassa, pas d'un baiser timide, comme dans la cabane, un simple baiser volé, innocent, presque insignifiant. Cette fois-ci, ce n'était pas sous l'impulsion, c'était un geste murement réfléchi, et désiré. Elle l'embrassa, à la fois tendrement et fougueusement, comme si sa vie en dépendait. Et pour elle, c'était un peu le cas à présent.

Invité

Il y avait encore quelque semaines de cela, William était en Europe, donnant des concerts dans les plus grandes et les plus belles villes, sortant, faisant la fête avec des gens celebres, des artistes de son milieu celui de la musique. Puis ensuite il enchainait par des premiéres de cinéma, par des rencontres avec la presse, ou encore des fans qui lui demandaient comment il pouvait réussir a jouer de cette maniére et aujourd’hui, tout était fini. Il était un étudiant qui avait perdu ses habitudes de rockstars assez rapidement. Bon Will n’avait jamais vraiment été a fond dans la machine du star system, jamais on avait pu dire de lui qu’il se comportait comme une diva ou quelque chose de se genre, restant toujours assez naturel grace à la présence calmante de sa sœur à ses cotés. C’était vraiment agréable de pouvoir être avec quelqu’un qui vous comprenait, qui au fond, était le même que vous puisque les liens du sang étaient indestructibles. Pourtant, Will continuait à se méfier des gens comme un nouveaux gagnats à la loterie aurait pu se méfier de la vague d’amie qui déferlait sur lui grâce à se nouvelle fortune. Il n’avait pas assez empathie pour pouvoir voir clair en quelqu’un, pour savoir si la personne cherchait à approcher Will la star, ou William Carmichael, la véritable personne qui n’avait vraiment que tres peu d’amis. Etre renfermé en permanence menait à une sorte de dédoublement de personnalité, peut etre pas aussi grave que les cas cliniques qu’on pouvait étudier dans les hopitaux psychiatriques, pourtant, on pouvait bien voir deux faces différentes d'un Will Carmichael. Et dans ce couloir, c’était criant de vérité. William n’avait plus l’habitude d’être lui même, préférant se cacher derriére ce masque de tombeur qui ne tombait jamais. Mais face à Evan, il avait parfaitement comprit qu’il lui faudrait chercher en lui pour retrouver ce garçon pas connu qu’il pouvait être, afin de ne pas la perdre, de ne pas faire avec elle ce qu’il faisait avec toutes les autres. Et venant d’un être extrémement secret et peu sur de lui dans ce domaine comme William, la mission n’était pas aisé.

Voilà pourquoi tout ce qu’il avait pu dire à la jeune femme était en demi mot. Il savait qu’il éprouvait quelque chose pour elle sans pourtant chercher à donner un véritable non à cette confusion intérieure. D’ailleurs cela n’aurait servi à rien. Quand on connaissait vraiment William, son passé et surtout sa vision des choses, on pouvait aisément comprendre que ce qu’il avait dit à Evan dans ce couloir, pour la retenir et la garder avec lui, c’était déjà un grand pas en avant. Si il était considéré comme un seducteur sans cœur la plupart du temps, ce n’était pas pour rien, c’était juste parce qu’il savait parfaitement dire et faire ce qu’il fallait dire et faire pour obtenir d’une fille ce qu’il voulait et que dans ces gestes et ces paroles, il n’y avait pas besoin d’ajouter de sentiments. Il suffisait d’être lui même pour Will la star. Evan ne voulait pas de ce Will la, et c’était peut etre cela qui avait le plus choqué, étonné le jeune homme. Jamais aucune fille ne s’était vraiment demandé ce qui se cachait derriére le playboy qu’il était, même celle qu’il avait aimé en le pensant. Et Will ne s’en plaignait pas, il n’avait qu’a joué sa petite comédie, rester le jeune homme au sourire colgate charmeur et plaqué celle qu’il retrouvait dans son lit des le petit matin. Rien ne devait durer dans sa vision des choses, pas besoin que la relation s’éternise, et encore moins besoin de sentiments. Pourtant, il ne voulait pas traiter Evan comme cela mais dans un autre sens, il ressentait de la jalousie envers ces hommes qu’il pouvait voir avec elle, cherchez l’erreur… William, ne voulant pas assumé ce qu’il ressentait, était bien plus perdu interieurement qu’il ne le laissait voir.

- Je ne te hais pas. Même si je le voulais j'en serai incapable. Mais comprends que c'est dur pour moi. J'ai pas l'habitude, et même maintenant je suis incapable d'expliquer ce qui se passe. J'ai peur, je suis totalement effrayée, et après ce que je t'ai confié dans la cabane, tu sais ce dont j'ai peur. Et je reconnais que j'ai peur d'être un simple trophé pour toi, que tu exhiberas dès que tu en auras l'occasion. J'ai pas envie d'être une de plus, et si c'est que tu attends de moi, je peux le comprendre, mais je ne le serai pas. Je ne veux pas être une de plus, je veux être la seule. Ou alors, je ne veux pas être du tout.

Il comprenait la jeune femme, ses peurs, ses angoisses. Apres tout, jamais il ne lui avait donner un signe l’encourageant à croire en lui, excepté ces confessions faites au clair de lune. Cette nuit restait mémorable, au contraire de toutes les autres qu’ils avaient passé avec des filles différentes auxquelles il n’avait jamais accordé un lendemain. Etil pouvait deja savoir d’avance que cette nuit la, celle qu’il était en train de vivre serait aussi importante que l’autre. C’était ce genre de chose, ces prémonitions qui étaient plus de l’instinct qui le disait. Alors que la jeune femme s’adressait à lui, William sentait ce combat intérieur reprendre. Arriverait il à changer lui même ? La réponse était oui, au contact d’Evan, il le sentait deja. Mais voulait il pour autant changer son image de playboy ? Non. Pas qu’il voulait encore coucher avec un tas d’autres filles, non, son obsession était Evan, mais il ne voulait pas qu’on change son image externe, celle que le campus comme les amateurs de journeaux people connaissaient. Elle était bien trop pratique, et pouvait de ce fait cacher entiérement les sentiments. Une relation aussi? Car oui, Will se mettait bien à penser au mot relation plutot qu’histoire d’un soir, ses groupies seraient probablement déçues. Tant pis. Alors que la jeune femme enserrait sa main puis embrassa le jeune Delta, Will répondit à ce baiser qu’il attendait depuis qu’elle avait fuit de la cabane. C’était tout ce que l’on pouvait attendre d’un baiser de cinéma, en peut etre cent fois mieux pour eux deux. Le jeune Carmichael passa ses bras autour de la jeune femme l’enserrant doucement, sentant même son parfum. Pourtant, il rompit le baiser au bout d’un certain temps, mais ne lacha pas Evan, non, il ne la lacherait plus ^^ . Il lui dit à l’oreille, murmurant à voix basse afin de ne se faire entendre que d’elle. Une véritable confession :

- Je n’attend pas de toi que tu sois une de plus, et je ne le veux pas. Depuis la cabane, tu es véritablement l’unique, et en permanence. Je te promet de que tu seras pas un trophée de plus à exhiber… Je veux te garder pour moi. N’ai plus peur car franchement je suis aussi effrayé que toi de voir que je peux encore changer, encore ressentir cela apres ce que tu sais… Evan, tu es la seule.

Même si personne ne se montrait dans ce couloir, il voulait que cette confession scéle une sorte d’accord tacite de confiance entre eux. Mais une nouvelle relation aussi ? Que diraient les gens sur le ampus s’ils apprenaient qu’un delta connu pour ses frasques étaient en couple avec une sigma ?

Invité

La vie était décidément pleine de surprises. Quelques mois auparavant, si l'on avait demandé à Evan ce qu'elle pensait de William Carmichael, sa réponse aurait été catégorique. Elle aurait répondu qu'il n'était qu'un Delta creux, insipide, prétentieux, qui se souciait plus de son nombre de conquêtes que de ses études. Et jamais elle n'aurait été tentée de réviser son jugement tant il lui paraissait improbable qu'il pût être autre chose qu'un playboy. Si un dossier commun ne les avait pas obligé à travailler ensemble, elle n'aurait jamais découvert que derrière cette apparence soigneusement étudiée, se cachait un jeune homme doué de sensibilité, capable de l'écouter raconter son passé, de la rassurer en un seul geste... Evan était le genre de personnes qui se fiaient aux apparences, à tort. Combien de fois avait-elle été surprise de constater que certaines personnes faisaient la même chose qu'elle, à savoir se cacher derrière un masque, créer un mur entre les autres et elle-même ? A présent, William comptait plus pour elle qu'elle ne l'aurait jamais pensé. A cet instant précis, plus rien d'autre ne comptait qu'eux deux, s'embrassant dans le couloir. Une troisième guerre mondiale aurait pu survenir sans même qu'elle ne s'en rende compte. L'essentiel, c'était lui, et plus rien n'avait d'importance. Toutes ses craintes avaient disparu lorsqu'il avait répondu à ce baiser. Pendant des jours elle avait douté, préférant se persuader qu'elle ne ressentait rien pour lui, que c'était passager & qu'en peu de temps elle aurait réussi à l'oublier. Même ce soir encore elle avait douté, tentant tant bien que mal de cacher son attirance pour le Delta. Elle avait eu peur qu'il ne la considère que comme une conquête à ajouter à son tableau de chasse. Quoi de plus flatteur pour un séducteur dans son genre que de séduire une fille après qu'elle lui ait résisté ? Elle ne voulait pas être ce genre de filles, du moins pas avec lui. Elle aurait accepté cela de la part de n'importe qui d'autre, n'importe qui pour lequel elle n'aurait pas eu de sentiments, mais pour William, la donne changeait. Cette toute nouvelle sensation l'effrayait. Elle était une fille très indépendante, l'avait toujours été, et être attirée par quelqu'un comme elle l'était par William la privait d'une partie de son indépendance. Elle craignait de trop s'attacher à lui, car nul ne savait jusqu'où cette histoire les mènerait. Mais une fois encore le Delta avait su la rassurer.

- Je n’attend pas de toi que tu sois une de plus, et je ne le veux pas. Depuis la cabane, tu es véritablement l’unique, et en permanence. Je te promet de que tu seras pas un trophée de plus à exhiber… Je veux te garder pour moi. N’ai plus peur car franchement je suis aussi effrayé que toi de voir que je peux encore changer, encore ressentir cela apres ce que tu sais… Evan, tu es la seule.

Ces mots l'apaisèrent instantanément. Il éprouvait la même chose qu'elle. Elle était la seule, aussi incroyable que cela puisse paraître, il ne voulait qu'elle. Elle avait du mal à intégrer ce fait tant elle s'était imaginée pendant des jours qu'il jouait avec elle. Mais de nouvelles questions faisaient leur apparition maintenant que ses doutes quant à ses sentiments s'étaient envolés. Comment devaient-ils se considérer ? Etaient-ils en couple, ou quelque chose de ce genre ? Parce qu'ils n'étaient clairement pas de simples amis, et il était peu probable qu'ils soient dans une sorte d'amitié améliorée. Le simple fait de dire "en couple" effrayait Evan. Elle n'en avait pas l'habitude, encore moins à la fac. Elle était partagée entre deux sentiments; d'une part l'envie de montrer au monde entier ce qu'il en était de leur relation, montrer aux jeunes femmes que le coeur de leur rock star préférée & adulée était pris, et pas par une de ces groupies. D'un autre côté, elle craignait les ragots en tout genre. Elle pouvait déjà entendre les rumeurs circulant sur son passage. " Regarde, c'est elle sa copine ! " " Qu'est-ce qu'il peut bien lui trouver ? "... Si elle ne faisait jamais attention aux rumeurs, ce n'était pas forcément le cas du Delta, pour qui il était important de conserver une bonne réputation. Elle craignait qu'il ne finisse par écouter les rumeurs et qu'il réussisse à se convaincre qu'un Delta dans son genre méritait bien mieux qu'elle, qui n'était pas forcément un modèle de popularité à la fac. Pour la première fois de sa vie, la je-m'en-foutiste qu'elle était craignait le regard des autres. Mais elle se sentait bien incapable de garder le secret sur leur relation. Elle regarda William. Et lui, que voulait-il ? Elle se doutait qu'il lui dirai qu'il valait mieux pour lui et sa carrière qu'ils n'en parlent à personne. Mais Evan serait bien incapable de tenir sa langue. A défaut que tout le monde soit au courant, elle avertirait au moins ses amis les plus proches. Elle entendait déjà leur réaction : " Quoi ?! Mais t'es malade, il va jouer avec toi et quand il aura trouvé mieux il te lachera ! "
Oui, ils auraient raison de lui dire ça. Etre avec William ne signifiait pas relacher sa vigilance, bien au contraire.
En attendant, la soirée n'était pas terminée, et tant qu'elle pouvait être avec lui, elle comptait en profiter. Elle l'embrassa de nouveau, n'importe qui aurait pu les surprendre mais elle s'en fichait.

- Qu'est-ce qu'on fait ? Tu crois qu'on devrait le montrer à tout le monde ? Je veux dire, ça finira bien par se savoir de toute façon, alors qu'ils le sachent maintenant ou plus tard, ça ne changera pas grand chose... Mais je comprendrai que tu préfères garder ça secret, par rapport à ta réputation, ou ton statut de rockstar. Dis-moi juste à quoi m'en tenir.

» En amour, comme à la guerre, tous les coups sont permis | A&C
» "Mes coups de blues sont des coups de massue" [LIBRE]
» "Mes coups de blues sont des coups de massue..." [Steven]
» Les Italiennes sont les reines des coups fourrés
» Rares sont les balades - Belles sont les rencontres

Anniversaire d'Heavynne - Tous les coups sont permis (PV William)

Anniversaire d'Heavynne - Tous les coups sont permis (PV William)

Sujets similaires

Sujets similaires