R & J
douces caresses

Ce fût en première partie de soirée que Jason décida de sortir au cinéma. Il était tout juste 20h55, alors qu'il zappait toutes les chaînes à la recherche d'un quelconque programme intéressant et depuis à peut être cinq minutes, qu'il envoya valser la télécommande sur son lit. Jason se leva d'un seul coup, appuya sur le bouton de veille de sa télévision et marcha vers sa commode pour en ouvrir des tiroirs et prendre des vêtements. Les laissant sur son lit, après cinq minutes de sélection, il s'enferma dans la salle de bain. La chambre restait silencieuse et on pouvait entendre le robinet s'ouvrir avec son habituel couinement, l'eau qui coulait, les anneaux de douche glisser sur la tringle et le frottement des différents plis du rideau en tissus plastifié. Le son que faisait l'eau sur les parois de la douche et en mouillant le rideau continuaient pendant dix bonnes minutes, voire un quart d'heure. La porte s'ouvrit à nouveau et James sorti de la salle de bain, une serviette de bain blanche lui entourant la taille. Ses cheveux blonds étaient mouillés et l'eau ruisselait le long de sa nuque pour ensuite couler dans son cou et se prolonger sur son torse athlétique. Il se vêtit, se coiffa et fût prêt en une demi heure, comprenant la douche avec.

Quand il parti de chez lui - qui plus est, sa chambre universitaire, il fût 21h20. Jason n'avait pas voulu prendre sa voiture, préférant marcher pour contempler SF de nuit. De plus, le cinéma n'était pas très loin. Jason était un garçon qui ne refusait jamais de faire du sport. Toutes les occasions, ils les prenait. Et franchement, la marche n'est vraiment pas un sport intensif, vous ne croyez pas? Tout frais, tout beau, il marchait tranquillement à travers la foule qui restait raisonnable mais habituellement importante pour SF. Il arriva devant le cinéma >. Jason se posta devant le mur où figuraient toutes les affiches des nouvelles sorties. Le choix était varié. Ce fût la raison pour laquelle, il regarda le panneau d'affichage des horaires de séances. A ce moment, il s'actualisait comme par enchantement. Il eu tout les choix. Deux films à une heure approximativement proche.

Il hésitait entre deux films. Plutôt épouvante ou plutôt Comique? Jason avait à la fois envie de rire et à la fois envie d'avoir peur. Enfin... les films d'horreur l'amusait. Cela l'amuse d'attendre une scène un peu effrayante. Cela ne l'empêchera pas de dormir. Au contraire... Ça le fait plus rire qu'autre chose. Le jeune garçon opta pour le film d'horreur et s'il s'attendait à ça... il allait être surpris. Il entra dans le cinéma et attendit son tour. Quand il arriva devant le guichet...

jason _ Je voudrais une place pour Les Intrus ... merci.

Jason marcha vers la salle indiquait sur son billet sans prendre le temps de s'arrêter pour acheter des friandises ou un sachet de popcorn. Puis, il n'avait vraiment pas faim. Il se mangera peut être une glace en fin de soirée mais ce n'était pas sûr. Numéro 10, Jason pénétra dans la salle, les lumières étaient éteintes et des spots publicitaires étaient diffusés au grand écran. Jason monta les marches, jusqu'à être a un certain niveau. Au cinéma, il aimait être assez haut pour, d'une part ne pas être dérangé par une tête trop haute (ou quand quelqu'un avait la fâcheuse idée de se lever en plein film pour aller je ne sais où) puis deuxièmement, pour surplomber la salle et ses spectateurs. Jason s'installa confortablement sur son siège, situé dans une rangée pas trop pleine, se séparant de cet homme trentenaire de 6 places et de cette adolescente de 4 places. Pas trop sur le côté, au centre ! Maintenant, il attendait, balayant du regard tout ce qu'il pouvait observer.

Si il y avait une chose à dire sur la demoiselle, c’est bien son in-sociabilité compte tenu des sorties. Restant le plus clair de son temps enfermé à la confrérie, dans les ateliers, il est asse rare de voir Riley en dehors du campus. Cela n’a rien à voir avec la peur de l’extérieur mais c’est simplement dû à un énorme manque d’envies quelconques de sortir en ville. N’ayant jamais été élevé avec des jeunes, elle n’a jamais réellement connu les fêtes, les sorties du vendredi et du samedi soir, les nombreuses cuites aux boissons alcoolisés et divers autres stéréotypes de la jeunesse d’aujourd’hui. Pourtant, c’était sans contrainte qu’elle s’était joint à son petit groupe d’amis anglais pour une virée dans San Francisco. Venus tout droit de Bristol et de ses alentours, ils avaient fait la surprise de venir lui rendre visite pour les vacances. Et lorsque toute une petite compagnie d’anglais débarque dans la ville américaine, ça fait une sacrée différence. Riley avait tout de suite retrouvé son entrain perpétuel, ses sourires aussi immenses que la muraille de Chine et son rire cristallin aussi magnifique qu’un chant d’oiseau. Adieu la gastronomie américaine et bonjour l’heure du thé, les petits gâteaux sablés, les plats typiquement anglais et autres. Être loin de son pays pour une durée indéterminée, c’est toujours un calvaire surtout lorsque certaines personnes ne peuvent s’empêcher de classer les Anglais dans une case routine avec tous les stéréotypes qui vont avec.

A six, ils avaient passés toute la journée à déambuler dans les rues en pente de la belle ville. Ils avaient empruntés maintes fois le tramway, avaient parcourus bon nombre de rues, de ruelles et de places marchandes. Ils s’étaient arrêté à bon nombre de magasins, essayant tout ce qui leur tombaient sous la main. Ils avaient testé un petit restaurant étranger, avant d’aller acheter quelques cafés glacés chez starbuck’s pour finir par s’écrouler dans l’herbe d’un parc. C’était si bon de retrouver toute une partie de son enfance. Le soir même, ils avaient adoptés l’american attitude avant de finalement se diriger vers un des cinémas de la ville. A six, le choix était aussi difficile que l’était pour Riley entre choisir entre un thé nature ou aux fruits rouges. Certains voulaient une comédie, d’autres un thriller et finalement ils avaient opté pour un film d’horreur à peine sorti. S’ils devaient passer un bon moment, autant le passer dans une salle bondée de jeunes qui s’accrochaient à leurs fauteuils.

Après avoir payés les places au guichet, le petit groupe de joyeux lurons grimpèrent les marches quatre à quatre avant de pénétrer dans la salle les joues rouges. Leurs rires bruyants leurs firent récolter quelques regards noirs de certains spectateurs et comme ils l'avaient prédis, la salle était quasiment pleine. A leur grand soulagement, le film n'avait pas commencé mais la salle était déjà plongé dans une semi-obscurité pour y passer les publicités et les bandes annonces. Riley chercha du regard des places de libre et ses yeux fixèrent un rang quasiment vide au milieu de la salle. Ils s'y dirigèrent bruyamment avant de s'asseoir avec le moins de bruit possible. Le saké du petit restaurant chinois leur avait rougis les joues et leurs yeux brillaient d'excitation juvénile que l'on retrouvait parfois dans les yeux d'un enfant heureux. Riley se retrouva assise entre un inconnu et son meilleur ami qui lui avait tellement manqué durant ses trois mois. Ils discutèrent encore un peu moment, de tout et de n'importe quoi, s'échangeant les paquets de pop corn avec bonheur. Lorsque le film débuta, ils se turent complètement troquant leurs bruyants échanges de d'anecdotes contre de doux chuchotements.