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Revenge {PV Kiah}

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MessageSujet: Revenge {PV Kiah} Revenge {PV Kiah} EmptyDim 26 Avr - 11:51

Revenge {PV Kiah} Pennicone1 Revenge {PV Kiah} Aveugle



« NON ! NON ! Et NON ! Enfin mais Noa qu’est-ce que tu fabriques ?? ça fait 14 fois qu’on la recommence à cause de toi cette scène ! En COLERE ! Tu es EN COLERE parce que Tybalt vient de TUER TON MEILLEUR AMI ! Enfin, réagis un peu quoi merde ! Qu’on passe à autre chose enfin. Bon, On reprend. »


Ce genre de remarque, on en reçoit tous les jours quand on fait partie d’une troupe de théâtre importante et qu’on fait tout foirer par un simple oubli de mot ou de gestuelle. Ce qu’il y avait de bien dans cet atelier, c’est que Noa n’était plus du tout considéré comme un aveugle mais bel et bien comme un élève comme les autres. C’est pourquoi lorsque son professeur lui envoyait ce genre de gifle en pleine figure, le jeune homme ne s’énervait pas, bien au contraire il se sentait on ne peut mieux. Être intégré dans une atmosphère commune à chacun… Cela faisait longtemps qu’il en rêvait croyez-moi. Quand on ne voit rien, on ressent les choses. Alors quoi de plus simple pour Noa de ressentir la gêne des autres lorsqu’ils les croisaient dans les couloirs. Au bruit de leurs habits qui se froissent, du frottement de leur jean, il savait que généralement, ils laissaient trois mètres de marges à son passage comme s’il en eut besoin. Inutile de le considérer comme une bombe à retardement, il marchait simplement en longeant les murs, il n’allait pas sauter sur le premier venu enfin ! Mais ça, beaucoup de mentalités avaient encore du mal à l’accepter. La crainte aussi de le gêner dans ses faits et gestes, de le déranger. Je crois qu’il y avait de ça aussi. Soit… On avait le droit de ne pas savoir comment réagir devant un être handicapé, mais de là à l‘exclure pour être sûr de ne pas faire de faute, c’était un extrême contre un autre. De même, lorsqu’on n’osait pas prononcer des mots tels que « voir » ou « yeux », c’était stupide. Après tout, il avait vu lui aussi, il était largement capable de comprendre. Pour faire court, on le blessait plus souvent qu’il ne le faut et ce, sans en avoir la moindre intention. Fort heureusement, Noa avait su trouver un large entourage d’amis. Certains d’entre eux étaient maladroits, mais ils savaient s’amuser, rire de rien et surtout, divertir un peu. Une vie amoureuse il en avait eu aussi. Oui, une seule. S’étant avérée douloureuse, le dandy avait préféré renoncer à tomber amoureux pour le moment. Il enchaînait donc les relations d’un jour, d’une semaine, d’un mois tout au plus avec des filles pour la plupart, et un garçon peut être… De temps à autre. Mais il était plus difficile de le séduire étant né avec des chromosomes XY, sans doute parce que Noa demeurait plus hétérosexuel que Bisexuel… Enfin, n’avait-il pas vécu d’agréables moment avec cet élève à Paris ? Bon alors ? Bisexuel point barre… Pas facile quand on est aveugle d’assumer autre chose encore en plus. Quoi que cette idée ne dérangeât plus personne car aujourd’hui, de très nombreuses personnes se révélaient finalement attirées par les deux sexes. Souvent, Noa affublait ça aux mœurs. Les mœurs changent dans le temps, une révolution. Peut-être pas non plus… N’allons pas trop vite en besogne.

Froissant dans sa main le texte en braille qu’il enserrait entre ses paumes, le jeune homme tourna son visage albâtre vers son professeur comme s’il voulut l’observer du haut de la scène… Puis acquiesça d’un simple mouvement de tête au moment même où la sonnerie annonçant la fin des cours retentie. Son interlocuteur râla, comme toujours, s’injuriant du manque de temps qu’il possédait pour mettre une pièce en ordre. Juliette – sa comédienne du moins - haussa les épaules et ramena ses cheveux en arrière tout en ramassant son sac dans un coin du décor. Puis elle s’enfuit. Noa resta seul, il n’avait même pas bougé un cil. Debout au milieu des planches, il envisageait de répéter seul ce passage qu’il ratait sans cesse, causant le désespoir de son professeur. S’agenouillant face au papier qu’il déplia sur le sol, il glissa ses mains dessus et se remémora ses paroles en les murmurant inlassablement jusqu’à ce que ça rentre. Il n’aimait pas Roméo et Juliette. Même lorsqu’il l’avait étudiée dans son lycée, il n’avait pas aimé. Cet aspect trop… Romantique bien que Shakespeare en ait fait du baroque Et puis ces temps forts trop nombreux et soudains qui viennent soi-disant ponctuer la pièce. Chaque fois qu’il devait s’énerver, notre petit prince craignait d’être ridicule. Il ne savait pas s’énerver, et d’ailleurs, personne jusqu’à maintenant ne l’avait vu courroucé. Seul son père – après des années d’esclavage – avait eu droit à une belle crise de nerf avant de se faire assommer par un dessous-de-plat et de pouvoir regarder son héritier s’enfuir sans pouvoir bouger le petit doigt. C’est comme ça qu’il devrait agir ? Comme ça qu’il devrait jouer ? mais comment recouvrer cette fureur qu’il avait ressenti ? Comment la retrouver sans se laisser submerger ? Impossible. Le français se balada alors un peu dans la pièce, longeant les tables, sa paume glissant sur les bureaux du premier rang.

« Qui revient triomphant quand Mercutio est mort… Retournez donc au ciel, charitables pensées, et toi, fureur à l’œil de feu, sois désormais mon guide ! Alors Tybalt, retire ce nom de lâche dont tu m’as traîté, car l’âme de Mercutio est là, toute proche au-dessus de nos têtes, attendant que la tienne aille en sa compagnie… »

Il se tue, attrapant le premier stylo qui lui venait sous la main et point avec un homme imaginaire :

« Toi ou moi, ou tous les deux, partirons avec lui ! »

Un silence… Il lâche le stylo et soupire…

« Nul, c’est nul… »

Voulant se rassoire sur la première marche, le tintement d’une porte qui s’ouvre le surpris, lui faisant par là même, perdre l’équilibre et se retrouver quatre marches plus bas… Tiens, quelqu’un avait réservé la salle à cette heure-ci ? Il n’était pas au courrant. À entendre les respirations de l’intrus, il s’agissait d’un garçon… Se redressant et faisant impasse sur son mal de reins causé par sa précédente chute, Noa en conclut qu’il devrait partir. Sans montrer la moindre précipitation, il rangea son texte dans une pochette cartonnée qu’il glissa sous son bras et s’avança vers la sortie lorsque ce parfum qui lui chatouilla les narines avant même qu’il ait traversé la moitié de la salle le ramena quelques semaines en arrière. Ce fameux soir où, venant de quitter un restaurant dans lequel il avait déjeuné avec une amie, il fut renversé sur le sol par un vulgaire poivrot. Enfin… C’est ce qu’il en conclut sur le coup. La logique voudrait qu’il se mette un minimum en colère mais non, reprenant vaguement ses esprits sans savoir dans quel sens il venait d’être bousculé ni dans quel sens de la rue il devait repartir, ce garçon grogna deux trois insultes à son égard sans prendre le temps de l’aider. « Paumé. » Avait pensé l’aveugle en grimaçant d’insatisfaction.
Sans pour autant lui rendre la pareille, Noa ressenti une soudaine envie de lui prouver qu’il l’avait reconnu et, passant à côté de lui, il s’arrêta se tourna de manière à lui faire face. Son regard se planta directement dans celui du jeune homme sauf qu’aucun ressentiment n’en sorti. Juste une impression d’infinie mélancolie… Comme toujours. Puis un léger sourire se dessina sur ses lèvres. N’importe qui se serait demandé « pourquoi ? » sauf que Kiah n’en n’eut pas le temps, le Parisien venant de le projeter violemment contre les chaises derrière lui en un fracas métallique monstre. Ouffffhh… Ça avait dû faire mal… Une idée qui ravie d’autant plus notre Sigma qui se frotta les main et inclina doucement sa tête l’air de dire « putain, ça fait du bien ». Il ajouta mais cette fois, à voix haute :

« Estime-toi heureux, tu peux facilement te relever et retrouver ton chemin toi. »

La ton qu’il avait employé était au moins aussi glacial que ses yeux, et il n’en profita pas pour s’attarder ici puisqu’il continua sa route jusqu’à la porte de sortie.
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MessageSujet: Re: Revenge {PV Kiah} Revenge {PV Kiah} EmptyDim 26 Avr - 13:46

Revenge {PV Kiah} Aveugl13 Revenge {PV Kiah} Ff8

There's No Fucking Rules


      Kiah :: « Merde. »


    Un juron qui résonna doucement dans la pièce luxurieuse. S’en suivit un large soupire, exaspéré et las. Mains posées sur les tempes, Hezekiah restait pensif. Comme parti pour un autre monde. Les traits tirés, l’expression fatiguée, le jeune Delta frappa soudainement du poing sur sa table de travail. Un stylo roula le long du meuble de bois avant de terminer sa course au sol. Le regard brun du garçon se posa dès lors instinctivement sur son fidèle compagnon de besogne, étalé au sol dans une marre d’encre bleue. Une seconde. Deux secondes. Et le brun se releva brusquement. Lui qui avait passé tellement d’heures à rédiger ce devoir, il était hors de question qu’il le laisse traîner sur une pauvre table d’un de ces fichus amphithéâtre. Quel crétin. Et quelle tête en l’air surtout ! S’emparant d’un geste vif de sa veste, le Delta quitta bien vite les lieux. Rageur et d’autant plus exaspéré par l’heure. Il ne restait plus qu’à prier pour que l’université soit encore ouverte. Un claquement de porte résonna dans l’appartement. Hezekiah était parti.

    Si le soleil se couchait péniblement, si les oiseaux criaient leur dernier râle d'adieu en ce jour, la pluie, elle, continuait de tomber. Déversant ses larmes généreuses sur trottoirs et toits. Les flaques se formaient et les gouttelettes s'y rencontraient. Le bout des doigts frôlant doucement une barre de fer froide et humide, le jeune homme inspirait doucement en longeant la longue rue à pas préssés. Exposé, sans parapluie, sans couvre-chef, juste en simples vêtements, il faisait face au délicat rideau d'eau qui lui tombait dessus. Appréciant silencieusement cet instant magique et unique. Quelques sillons glissaient habilement sur son visage, retraçant les contours de celui-ci. Les mèches de cheveux châtains laissant tomber quelques gouttes par-ci par-là. Il marchait avec une rapidité infinie et une délicatesse peu naturelle le long d'une allée qu'il ne connaissait que trop bien. Le cœur battant douloureusement dans sa poitrine, il tentait vainement d'oublier la raison de sa promenade. Que faisait-il donc ici ? Dire qu’il n’aurait fallu que d’un peu plus d’attention pour qu’il n’oublie pas ce devoir. Mais enfin… Indéniablement, le jeune homme restait lié à cette rue en tout cas. Contemplant en silence une flaque brillante à la lumière d’un unique lampadaire, le garçon soupira doucement. Reprenant calmement sa traversée. Mains plongées dans les poches de sa veste sombre, il guettait la ténébreuse avenue. Aspirant et reprenant la contenance qui caractérise habituellement ses traits. Et il ne lui fallu guère longtemps pour parvenir à destination. Une chance pour cet intru : la porte était toujours ouverte. Il sourit. Entra. Des couloirs vides à perte de vue. Un silence à vous glacer le sang. Et Kiah serpentait le long des froids couloirs de l’université. Longeant, l’œil attentif, l’ouïe aux aguets, les quelques recoins ombrés qui croisent son chemin. Mais bien vite, un nouveau sourire apaisé vint relever ses lèvres : main posée sur l’amphithéâtre qu’il avait quitté un peu plus tôt dans la journée, Kiah entra.

    Un bruit sec accueillit son arrivée, il sursauta légèrement. Posant machinalement son regard sur la source de ce vacarme. Une étincelle passa dans la prunelle de ses yeux, son cœur loupa un battement. Que faisait-il ici ? A cette heure-ci ? Kiah retint sa respiration, immobile. Priant pour que le Sigma ne l’ait guère entendu. Mais si cet espoir demeurait presque un miracle, il fut bien vite réduit en miette. Kiah leva les yeux au ciel, maudissant cette fichue cervelle qui lui servait de cerveau (j’trouvais pu le mot xD). L’autre se releva, rangea ses affaires, s’approcha. Kiah, sceptique, guettait ses gestes. Passif face à la scène. Il fallait avouer que leurs précédentes rencontres avaient déjà laissés leurs marques. Une bousculade, des insultes. Kiah se pinça la lèvre inférieure. Appréhendant sans trop de convictions la scène qui allait suivre. Et d’ailleurs… Elle ne se passa pas exactement comme il l’aurait souhaité. Voilà qu’on lui rendait la monnaie de sa pièce. Arrivé à sa hauteur, le jeune aveugle ne manqua en effet pas de repousser violement notre Delta qui s’écrasa lamentablement dans quelques chaises et tables. Un hoquet de surprise s’échappa de ses lèvres. Kiah se massait doucement la nuque, yeux rivés sur l’ombre qui quittait la pièce. Qui était-il ?

    La colère ? Certainement pas. La peur ? Peut-être. L’incompréhension. Certainement. Hezekiah resta quelques secondes allongé sur son matelas de bois et de fer. Une feuille était posée sur son bras. Un coup d’œil rapide, il leva les yeux au ciel. Hé bien il l’avait retrouvé son devoir au moins. Les paroles qu’on lui avait lancée lui revinrent.

      Noa :: « Estime-toi heureux, tu peux facilement te relever et retrouver ton chemin toi. »



    La seconde suivante, Kiah quittait la pièce. Son devoir traînant entre chaises et tables renversées.

    Il ne fallu que quelques secondes pour retrouver sa route. La silhouette glissant en direction de la sortie. Marchant à pas vifs jusque le jeune homme, Kiah se posta à sa hauteur avant de se poster juste devant lui dans le but de stopper sa route. Souffle irrégulier, bouche entrouverte et expression déformée par la gêne, Kiah lâcha un soupire. Comment faisait-il donc pour l’obliger à sa taire ? Le brun se pinça la lèvre inférieure. Pourquoi et dans quel but l’avait-il rejoins ? A vrai dire, il l’ignorait. Etrangement, debout, face à l’handicapé, Kiah restait comme soumis à sa peur. Intimidé. Il n’y avait pas grand-chose à dire de toute façon. Des excuses ? Sans doute. Mais en dehors de cela… Alors que le cœur de notre Delta loupait quelques battements sous la pression des choses, il finit par appuyer une main incertaine sur l’épaule du garçon face à lui.

      Kiah :: « Attends… Ecoute… Je… Je suis vraiment désolé pour l’autre jour. J’ai pas eu l’occasion de venir m’excuser… Enfin si, j’en ai eu l’occasion mais euh… En vérité j’appréhendais assez mal la façon dont t’allais le prendre… Enfin bref, là je parle pour pas dire grand-chose d’intéressant. On peut dire que tu m’as assez bien remis à ma place là, tout de suite… Donc, je tenais vraiment à… Enfin à m’excuser. »


    Le garçon stoppa son discours là. Se claquant mentalement pour avoir eu le culot de sortir de telles âneries. En voilà au moins un qui savait fermer la grande gueule qu’était Prescott. Ce dernier soupira, ramenant sa main pour la poser sur l’arrête de son nez qu’il pinça. Fermant les yeux en se retournant. Exaspéré contre son propre comportement. Quel crétin. Maudit soit-tu saleté de bourgeois alcoolique. Finalement, le jeune homme se redressa, se retournant par la même occasion vers celui qu’il avait bousculé. Un léger sourire ornait ses lèvres. L’expression de son visage avait retrouvé son calme et sa sérénité. Son regard plongé dans celui de l’homme aveugle, il esquissa une moue gratifiante. Bien que sachant pertinemment que personne en dehors des caméras de l’école l’apercevrait.

      Kiah :: « Je... Enfin, je te paye un café et on en reparle. Je n’ai pas envie que t’ai des aprioris sur moi. Ou des faux en tout cas. »


    Allez savoir pourquoi ?
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MessageSujet: Re: Revenge {PV Kiah} Revenge {PV Kiah} EmptyDim 26 Avr - 16:28


Kiah :: « Attends… Écoute… Je… Je suis vraiment désolé pour l’autre jour. J’ai pas eu l’occasion de venir m’excuser… Enfin si, j’en ai eu l’occasion mais euh… En vérité j’appréhendais assez mal la façon dont t’allais le prendre… Enfin bref, là je parle pour pas dire grand-chose d’intéressant. On peut dire que tu m’as assez bien remis à ma place là, tout de suite… Donc, je tenais vraiment à… Enfin à m’excuser. »

Pour être franc, Noa était loin d’imaginer que ce garçon dénoué de toute responsabilité fasse l’effort de le rejoindre dans les couloirs. Encore moins pour soi-disant s’excuser. Mais alors qu’il était parti pour rejoindre son appartement en ville, sa main éternellement posée sur le mur, son seul guide, le bruit de pas qui se rapprochent à la hâte le fit grimacer subtilement. Que voulait-il encore ? Mais sachant pertinemment que c’était pour lui et pour personne d’autre que le jeune homme courrait, le dandy fini par mettre fin à sa progression et par se stopper net. Drôle de sensation de déjà vécu. L’air un peu revêche, la bouche en coin, il l’écouta patiemment s’exprimer… Quoi que tout ce dont il eut droit fut une amati de balbutiements quasi incompréhensibles. C’est tout ? il était juste venu pour se foutre de lui une seconde fois ? Noa n’était pas particulièrement susceptible comme garçon, mais il y avait des limites à ne pas dépasser tout de même. Clignant plusieurs fois ses paupières comme s’il eut une poussière dans l’œil, l’aveugle se mit en mode « cynisme » et afficha un grand sourire sarcastique qui pourtant, pouvait presque sonner vrai. Détachant ses deux pupilles opaques de son interlocuteur il se recula d’un pas et sembla réfléchir un instant… Venant jouer avec un coin de sa pochette en carton.

« Oh… T’excuser ? Comme c’est adorable. Mais oui bien sûr j’accepte tes excuses avec toute la sympathie du monde mon ami. N’en parlons plus après tout, tu étais bourrés au dernier degré et ça ne te serait jamais venu à l’esprit de ramasser l’aveugle que tu viens de renverser au lieu de l’enfoncer dans sa merde. C’est tout naturel enfin où avais-je la tête… ? »

Un instant de silence… La mimique de Noa se modifia. Son sourire s’éteint et à la place, un rictus d’indignation s’imposa. Fronçant les sourcils il se mordit furieusement la lèvre inférieure avant de reprendre d’un ton bien moins amical, la voix furieuse :

« Mais pour qui tu te prends ?! Tu crois que je vais accepter tes excuses pour te laisser repartir la conscience tranquille ? Et bien soit, si ça peut t’aider à dormir la nuit alors vas-y, casse-toi et pense que je suis satisfait. Mais si tu avais un peu plus de jugeote que ça, sans doute te serais-il venu à l’esprit que ça ne me suffirait pas. »

Sur ce il plaqua sa paume sur son mur directionnel en un fracas s’accordant à son humeur, et bouscula son interlocuteur afin de continuer sa route. C’est vrai après tout, il ne lui avait rien demandé. Et puis, il n’y avait aucune comparaison à faire entre les faits et la petite vengeance de Noa. Kiah l’avait non seulement poussé, mais ensuite insulté. Lui s’était retrouvé à flirter avec des chaises mais n’avait reçu ni insulte, et avait des yeux pour se resituer ensuite. Franchement ? Cet homme avait le don de le rendre furax. C’était limite s’il ne lui demandait pas de venir au moment de sa scène de combat avec Tybalt. Pour sûr qu’il la réussirait à merveille !

Kiah :: « Je... Enfin, je te paye un café et on en reparle. Je n’ai pas envie que t’ai des aprioris sur moi. Ou des faux en tout cas. »

Un… Un café ? Le 3ème année s’arrêta à nouveau brusquement, ahuris par ce qu’il venait d’entendre. Attendez… C’était bien la même personne qu’il venait d’envoyer balader qui se montrait ainsi ? Et pourquoi s’acharnait-il à être gentil ? Parlerait-il de la même façon à un garçon sans problème de cécité ? Il en doutait amèrement… Il voulut d’ailleurs lui poser la question, ne serai-ce que pour le mettre mal à l’aise, mais… Ce n’était pas son genre. Noa ne cherchait jamais les ennuis, ni ne provoquait qui que ce soit. Il préférait encore se faire marcher dessus plutôt que de répondre. Néanmoins, sans qu’il ne su pourquoi, cette proposition lui arracha presque une larme. Il se montrait exécrable avec quelqu’un qui – manifestement – s’en voulait réellement d’avoir mal agis… Dans l’histoire, c’était lui le petit con. Contraint de revenir sur ses pas tête baisse, l’étudiant soupira mollement tout en haussant les épaule l’air de dire « Bah… Après tout… ». Se plaçant à nouveau face à son interlocuteur il reprit, plus calmement cette fois mais encore loin d’être particulièrement agréable :

« Ton cœur s’emballe… Je te fais si peur que ça ? Ou tu crains seulement d’avoir peur de moi ? A moins que ce soit mes yeux qui te dérangent. Chaque fois que je te « regarde », tu arrêtes de respirer. » S’enquit-il en commençant un jeu avec ses prunelles, juste histoire d’appuyer ce qu’il venait de dire et de placer Hezekiah devant les faits. « Je ne te demande pas de me payer un café ou de te montrer généreux avec moi juste parce que je suis aveugle. Tout c’que j’veux c’est que tu te comportes avec moi comme avec n’importe qui. »

Il soupira une seconde fois mais l’instant d’après fut orné d’un sourire rassurant :

« Quoi que j’n’ais pas non plus envie de te faire économiser ce café. J’accepte donc ton invitation. »

Noa hissa sa main à la hauteur du bras du jeune homme et attrapa sa manche. Une chose qui rappelait toujours qu’on n’avait pas à faire à quelqu’un de tout à fait « normal » si l’on puit s’exprimer ainsi. De toute façon, il n’y avait que deux moments où il était possible pour son entourage d’oublier la cécité du Sigma. Lorsqu’il dormait et donc, qu’il conservait les paupières closes, ou lorsqu’il faisait un grand soleil et qu’il était dans l’obligation de porter ses lunettes noires… En règle général, il paraissait éternellement perdu. Un peu comme un enfant en bas âge que vous déposeriez dans une Gare de Paris sans aucune indication pour se diriger. Mais il n’était PAS perdu, nuance. Et c’était peut-être ça qui l’exaspérait chez sa propre personne. Ce n’était pas les autres qui demandaient à avoir pitié de lui, c’était lui qui exaltait une force intérieure jumelée à une faiblesse aussi puissante hélas…

« Mais il faut que tu m’y accompagnes jusqu’au bout… » Ajouta le dandy en cachant sa déception de ne jamais pouvoir se montrer totalement indépendant.
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MessageSujet: Re: Revenge {PV Kiah} Revenge {PV Kiah} EmptyDim 26 Avr - 17:55

    Si l’on susurrait que les mots pouvaient parfois blesser une âme, ceux que venait d’employer le jeune Sigma venaient littéralement d’anéantir le Delta. Néanmoins, il encaissa douloureusement le coup. La moue déçue et presque contrariée, il se contenta d’écouter en silence les représailles de son compagnon. Après tout, n’était-il pas en droit, lui aussi, d’exprimer toute son amertume accumulée ? Manque de chance pour notre beau brun, c’était sur lui que ça tombait. Sans même bouger, sans même parler, le regard rivé à terre, il n’osait guère plus lever les yeux vers ce jeune homme qui lui faisait face. Comment parvenait-il donc à faire dégager de lui une telle aura de supériorité tout en étant atteint d’un handicape ? Quoique si l’on en juge la force de caractère de cet élève, on pourrait presque en venir à la supposition que c’est justement cette cécité qui lui prodigue une telle vigueur. La perte de la vision en échange d’un nouvel atout. Un frisson longea l’échine du jeune Prescott alors que l’idée qu’il ne puisse rien voir s’encra dans sa tête. Noir. Rien que de la pénombre. Quelle horreur. Il grimaça doucement, reposant ses deux prunelles sur le visage de l’homme qui le contournait. Un soupire filtra de ses lèvres, il hocha le visage. Ainsi donc leurs rencontres n’étaient prédestinées qu’à se terminer ainsi. Même le bruit sourd que produisit sa main en se plaquant contre le mur ne parvint guère à la sortir de sa mélancolie. Ni même cette bousculade qui d’ailleurs, éveilla plutôt en lui un bon vieux souvenir.

    Flash Back

    Le regard flou et perdu, aucuns sentiments lisibles sur ses sombres prunelles brillantes, la bouche entrouverte, l’esprit divaguant, les pensées absentes, le jeune homme flanchait, lentement. Plongeant dans un monde à l’écart de celui qui l’entoure, oubliant chaque détail de la pièce dans laquelle il se trouvait, négligeant ses émotions et sa douleur. Bientôt, la cigarette qu’il tenait du bout des doigts s’écrasa sur le sol boisé en un bruit sourd, rependant ses cendres fumantes autour d’elle. Le souffle irrégulier et mêlé à une blanche fumée, Hezekiah ne bougeait plus, comme mort. Un sourire discret releva un coin de ses lèvres alors que ses paupières se refermaient doucement. Finement, le jeune garçon se laissa emporter par les nuages de sommeil et de rêve l’entourant depuis de nombreuses heures. Il se laissa guider, vulnérable, sans la moindre petite défense, livré à ses cauchemar et ses fantaisies. Rares étaient les fois où le brun consommait de la drogue, il était loin d’en être dépendant. Mais en vérité, lorsqu’un soir sa tentation ranimait ses pensées, le jeune étudiant n’y résistait pas. Il fondait. Tel qu’un enfant l’aurait fait devant une sucrerie, Kiah appréciait y goûter, lentement, savourant chaque particule qu’il inhalait, désirant chacun de ses effets sur lui. Non pas qu’il était accro à la poudre, mais il fallait avouer que lorsqu’il en consommait, le jeune homme aimait profiter de l’instant. Les heures se faisaient longues et douces. Legé, flottant, planant, les réactions étaient spectaculaires et tellement voulues. Mais ô combien couteuses.

    Bientôt, ses paupières s’ouvrirent, laissant ainsi les deux prunelles sombres du jeune homme parcourir d’un simple regard la salle dans laquelle il se trouvait. Doucement, sa raison lui revenait. Peu assuré de ses gestes, Kiah se redressa. Un frisson lui parcouru alors le corps lorsqu’il fut debout. D’un regard suspicieux, il inspecta les alentours. Le bar au coin de la rue. Un rire rauque s’échappa de ses lèvres. Il se leva, quittant en chancelant les lieux.

    Un poids fondit sur lui sans même qu’il ne puisse prendre conscience de la chose. L’inconnu s’effondra au sol, Kiah se cogna contre un muret à proximité. La secousse violente ressorti subitement le garçon. Sourcils froncés, visage maussade, il se redressa non sans difficultés avant de se tenir debout devant la chose qui l’avait bousculé. Son souffle irrégulier et sa position instable laissait à deviner son état. Bourré de la tête aux pieds. Un sourire cynique s’afficha sur son visage alors qu’il reconnaissait la petit aveugle de son université.


      Kiah :: « Oh ! Excuse-moi… Je ne t’avais pas vu. J’espère que tu ne m’en voudra pas bonhomme. Tu dois savoir ce que c’est, que de n’pas voir après tout ? Hein ? »

    Il rit. Titubant à moitié alors qu’il contournait l’homme toujours au sol.


      Kiah :: « Achète toi donc des lunettes crétin. »


    Puis le noir.

    Fin du Flash Back

      Noa :: « Ton cœur s’emballe… Je te fais si peur que ça ? Ou tu crains seulement d’avoir peur de moi ? A moins que ce soit mes yeux qui te dérangent. Chaque fois que je te « regarde », tu arrêtes de respirer. »

    Hezekiah ne respire plus durant quelques secondes. Guettant, douteux, le regard vide de son compagnon. La peur ? Bien sûr qu’il avait peur. Mais était-ce véritablement de lui ? Ou même de ses yeux dont-il avait peur ? Prescott lâcha un soupire en tant que réponse. Il esquissa un léger sourire, préfère garder la réponse pour lui plutôt que de l’annoncer. Quand bien même il possédait cette dite réponse. La suite des paroles du garçon la rassura néanmoins. Une étincelle brilla au fond des iris du jeune brun. Lui, craignait donc que son comportement différait avec les autres ? Un léger rire s’échappa des lèvres du concerné alors qu’il levait les yeux au ciel.

      Kiah :: « Si tu penses que payer un café à un garçon que j’ai bousculer est une chose réservée aux personnes qui voient, tu es loin du comptes alors. » Son expression avait retrouvée son assurance et sa douceur. A vrai dire, même son visage venait de retrouver un peu plus de couleurs. Il reprit, plu bas. « De même, s’excuser aux côtés de quelqu’un parce qu’on l’a insulté et poussé… Enfin, pour ma part, je trouvais que cela restait plutôt… ‘humain’ comme comportement – si on peut parler d’humanisme du moins… Quand on voit ce à quoi la politesse se limite de nos jours… Hum Hum -. »


    Il se frappa le front de la paume. Faisant référence à leur première rencontre. Il est vrai que, en ce qui concerne les ‘bonnes manières’, Kiah avait été élevé dans la bonne famille. Le genre d’enfance que vous voyez dans les films où papa sénior enseigne à son gosse par quels couverts il faut entamer une entrée de luxe sur une table de 6 mètres de long avec une seule personne à chaque bout. Une véritable vie de rêve…

    Le jeune brun bascula gentiment le visage sur le côté lorsqu’il accepta son invitation. Bah au final, peut-être n’était-ce pas une soirée de perdue après tout. Et son sourire se fit presque rassurant lorsqu’il attrapa sa manche. On aura beau battre des ailes pour se hisser à la hauteur des aigles, certains oiseaux ne peuvent que se résoudre à rêver à la liberté. Il en était de même pour Noa. Alors que le Delta entamait leur marche le long du couloir, il murmura quelques paroles, plus pour lui-même qu’autre chose.

      Kiah :: « Normalement on ne devrait pas rencontrer de murs cette fois, je n’ai rien bu après tout. » Il inclina le visage vers son compagnon. « Tu ne seras pas le premier que j’accompagne jusqu’au bout. »

    Loin de là. Une expression mélancolique et rêveuse qui se gravait sur les traits de l’intellectuel garçon alors qu’il continuait de longer le long corridor vide, Noa près de lui. Et ils ne tardèrent pas à arriver à destination. Distributeur de boisson localisé à proximité de l’amphithéâtre qu’ils avaient quitté. Se dégageant doucement de l’emprise du Sigma, Kiah choppa dans sa poche son porte feuille ainsi que quelques piécettes. Bah au moins il aurait assez de monnaie pour déshydrater l’école entière. Soupirant, amusé, le jeune homme inséra l’argent dans la fente prévu à cet effet.

      Kiah :: « Puis-je prendre votre commande monsieur ? »

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MessageSujet: Re: Revenge {PV Kiah} Revenge {PV Kiah} EmptyDim 26 Avr - 19:10

À première vue, le contacte passait assez mal. Noa était un garçon chaleureux, gentil, très ouvert et surtout d’une patience infinie. Mais quand une personne parvenait à dépasser ses limites pourtant très extensibles, elle pouvait être sûr qu’elle allait s’en recevoir plein la gueule. Et c’était un peu – beaucoup – ce qui venait d’arriver à monsieur-je-suis-le-roi-de-l’Université parce que ma confrérie à moi c’est la meilleure. Néanmoins, notre dandy étant d’un naturel toujours trop sensible, il eut bien vite de regretter ses précédentes paroles lorsque son interlocuteur lui proposa un café. Pas parce que c’était un café et qu’il en avait justement une furieuse envie… Mais parce que ça partait visiblement d’un bon sentiment. Après tout… Il n’était pas capable de voir, mais ce qu’il avait senti ce soir où l avait été violemment bousculé et insulté… C’n’était pas du jus d’orange. Monsieur avait non seulement trop bu, mais en plus il était shooté. A quoi, ça c’n’était pas les affaires de Noa qui consommait lui même un peu de poudre de temps à autres, et même de la morphine lorsque ses maux de tête revenaient en force. Quoi qu’il en soit, il parvenait à garder le contrôle ou bien il s’enfermait dans sa chambre et ça s’arrêtait là. Non, Kiah n’avait aucune excuse pour son comportement. Renversant doucement sa tête en arrière, l’étudiant accepta finalement sa requête, et accepta son offre. Et oui, on pouvait dire ce que l’on voudrait, lorsqu’un aveugle vous prend par la manche, c’est le signe qu’il vous fait confiance. Et son interlocuteur eut beau tenter une petite blague, Noa ne s’en amusa pas pou autant, préférant garder encore un peu ses distances, de peur sans doute d’être à nouveau déçu. Ça oui, il pouvait toujours essayer d’imaginer, mais personne ne peut savoir ce que ça fait de vivre dans le noir sans cesse, et sans jamais pouvoir éclairer notre route. Mais pour commencer, placez un bandeau sur vos yeux pendant 24 heures… Vous allez en chier des bulles mes amis, et surtout… Vous l’enlèverez avant d’avoir passer la journée entière. Le petit garçon était né… Condamné à être aveugle. Cette maladie était encore insoignable. Quelques soins étaient prescrits et certaines personnes pouvaient de nouveau y voir un petit peu, mais comme toujours, c’était là un traitement réservé aux plus riches. OR il était tout sauf riche… Pas pauvre non plus mais, dans la moyenne du « on oublie ». Heureusement le pire était passé, ces années où il voyait sa vue s’amenuire de mois en mois, toute cette angoisse avait laissé place à une seule souffrance éternelle. Mais Noa trouvait toujours un moyen de se dire qu’il y avait plus malheureux que lui… Quoi que parfois, ça s’avérer difficile. Par exemple, ces gens aveugles et sourds… Comment faisaient-ils pour vivre eux ? Impossible sauf si l’on accepte de se laisser conduire comme un automate par une personne qui ne peut même pas dialoguer et par conséquent, qui vous prend plus pour un boulet qu’autre chose…

Mais revenons-en à nos mou… Etudiants xD Les deux jeunes gens progressaient côte à côte dans ce long couloir quasiment désert pour l’heure. Une fine petite brise venait de temps à autres soulever leurs cheveux bruns et le cadet écoutait avec plaisir et délectation, la pluie qui martelait le sol de ses gouttes épaisses. Ça c’était agréable… Le silence avec pour seul accompagnement, celui d’une nature triste. Depuis quelques temps, Noa avait remarqué que, ne voyant strictement rien, il avait appris à mieux écouter et donc, s’était mis à observer les humeurs du temps… Tout en les accordant aux siennes. Et ce qu’il préférait par-dessus tout, c’était les nuits d’orage. Même si ça restait beaucoup plus marrant lorsqu’il était encore avec sa petite amie avec laquelle il était resté tout de même deux ans… Et qu’elle se serrait contre lui en tremblant d’une peur phobique du tonnerre. Alors ça, c’était le pied mes amis, c’était le pied (a) Aujourd’hui il se contentait de nourrir son esprit de bien belles images qu’il conservait soigneusement dans un recoin de son cervelet, des images que ses yeux d’enfant avaient photographiées lorsqu’il y voyait encore suffisamment.

Kiah :: « Puis-je prendre votre commande monsieur ? »

Hein ? De ? pardon ? C’est qu’il avait le chic pour le sortir de ses pensées. Remarque, il valait mieux vu le nombre d’heures par jour pendant lesquelles il s’y perdait sans problème… Relevant la tête, Noa commença par un « Euuuh… » Marquant sa surprise et donc un temps de réflexion puis se repassa en mémoire ce qu’il devait y avoir comme choix avant de choisir finalement…

« Un… Capuccino. » Souffla-t-il avant de capter qu’il avait oublier le mot de politesse.. « S’il-te-plaît. »


Hahem, beau rattrapage mon garçon, mais tu as fait mieux… Ceci dit, il écouta les pièces dégringoler dans la caisse, puis le gobelet se déposer dans l’urne, ainsi que la boisson s’écouler avec un bruit mousseux. Ressentant de plus en plus sa gorge sèche, Noa prit plaisir à prendre la boisson dans ses mains et à respirer son arôme… C’n’était pas un capuccino grande classe, mais ça restait divin en vue du sourire qu’il esquissa comme un automatisme régulier. Se déplaçant de trois pas sur la gauche, il s’adossa au mur et pu déguster la boisson que l’on venait de lui offrir… Remercier Kiah… S’excuser aussi pour ce qu’il lui avait craché à la figure tout à l’heure… C’est qu’il ne tirait décidemment aucun plaisir à déverser son venin sur qui que ce soit, même si cette personne devait pour une raison ou une autre le mériter. Mais souhaitant mettre un terme à ce silence désagréable et lourd, l’étudiant se tourna précipitamment, croyant son interlocuteur plus loin alors que ce geste les fit se cogner à nouveau, Noa renversant l’intégralité du contenu de son verre sur la chemise et le pantalon du beau brun. Cette fois le silence pesant se transformant en silence gêné de la part du maladroit qui s’en mordit presque les doigts. Déchiré entre l’envie de mourir de rire et celle de pleurer de honte. Surtout qu’il avait dû le brûler en fait… Ah mais pourquoi était-il aussi… Aveugle ? Question idiote… N’empêche qu’à cet instant précis, il se maudissait, et ne pensait pas être le seul. Lâchant ce qu’il avait dans la main, il prit un air un peu paniqué et plaqua ses paumes contres les épaules du 1ère année juste pour connaître sa position et se mit à bafouiller, confus :

« Oh Put… P-pardon, pardon, pardon ! J’ai… Je croyais que tu… Etais plus… Bah moins proche quoi >.< » Et il reprit tout en mettant le doigt sur l’immense tâche qu’il venait de lui faire, et encore chaude en plus de ça. « Attends y’a des toilettes pas loin, on a qu’à… Non là franchement je t’autorise à me gifler si tu veux »

Il avait terminé sa remarque par une pointe d’ironie histoire de lui faire comprendre qu’il n’avait pas intérêt à s’exécuter hein (xD) mais le tira par le col, le forçant ainsi à le suivre jusqu’aux fameux toilettes. L’ennui c’est qu’il ne savait pas PRECISEMENT où ils se trouvaient donc… Il dû une nouvelle fois se résoudre à ne servir à rien et à se laisser traîner par Hezekiah, tête baissée.
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MessageSujet: Re: Revenge {PV Kiah} Revenge {PV Kiah} EmptyMer 29 Avr - 16:07

    Un sourire bien distinct gravé sur les traits fins de ses lèvres, et Hezekiah inséra quelques pièces dans la machine qu’il convoitait tant. Un bruissement métallique, quelques paroles de la part de son compagnon, et voilà qu’il appuyait négligemment sur un touche portant le nom commandé. Il ne fallu guère à la damoiselle mécanique plus de quelques secondes pour apporter à ses clients leurs boissons. Chocolat chaud pour le plus âgé, capuccino pour le cadet. Sans un mot, le brun guetta le Sigma. Suivant avec attention chacun de ses mouvements. Avalant une légère gorgée de son liquide brunâtre alors que l’handicapé venait de se poster contre un mur à proximité. Comme emporté par ses rêveries. Un fait que d’ailleurs ne manqua certainement pas d’imiter le garçon. Songeur face à quelques visages qu’il apercevait. Esteiyna notamment. Cela faisait déjà quelques bons jours qu’il n’avait plus revu sa chère sœur. Sceptique, il ne pu cependant guère s’avancer longtemps sur de quelconques hypothèses concernant l’absence de la jeune femme. Une chaleur soudaine se faisant ressentir au niveau de son buste. Un hoquet de surprise s’échappa des lèvres de l’étudiant alors qu’il reculait d’un pas en même temps que ses sourcils se fronçaient. Humide et brulant, voilà que le capuccino venait de terminer sur la chemise du Delta. Si le silence qui avait précédé l’accident s’était fait assez bien ressentir, celui-ci en revanche, restait… Plutôt désagréable vis-à-vis du fautif et de la ‘victime’. Kiah resta plusieurs secondes à méditer sur les événements. Ni véritablement énervé, ni véritablement serein. A vrai dire, l’expression de son visage ne traduisait guère son état d’esprit. Ou très mal. Finalement, ce ne fut qu’un simple soupire mi-frustré mi-amusé qui filtra de la bouche du jeune homme. Il releva le visage, croisant le regard vide du Sigma, avant se faire derechef tirer de force par le col. Et Noa parla. Des intonations qui reflétaient sa gêne de par ses bafouillages. Des mots parvinrent toutefois à s’enchaîner avec logique. Kiah sourit niaisement face à la scène. A vrai dire, si le fait que ses vêtements collaient désormais à sa peau en brûlant quelque peu son épiderme, Prescott s’amusait néanmoins de la situation. Sans compter que les derniers mots prononcés par le jeune homme firent réagir Kiah au quart de tour. Sourire mesquin et rêveur sur le visage. Comme si cette expression était destinée à amusé l’homme aveugle. Finalement, résolu à ne pas dénicher l’endroit où se trouvaient ces fichus toilettes, Noa se résolu à se laisser guider. Se redressant légèrement, le Delta laissa une moue presque compatissante remplacer l’expression joyeuse de ses traits. Une fine frappa légère sur l’épaule du garçon, et il s’empara de son poignet afin de le guider jusqu’à sa propre manche. Imitant le geste qu’il lui avait lui-même accordé quelques minutes plus tôt dans le but de se laisser guider.

    C’est donc avec une lente et gracieuse démarche que l’intellectuel Delta les amena tout deux rejoindre les toilettes de l’université. Il fallait pourtant bien l’avouer : rien n’était bâti ici pour aider les personnes atteintes de cécité : Kiah lui-même revint plusieurs fois sur ses pas avant de dénicher enfin le fameux endroit. Grands. Blanc. Lumineux. Bref, voilà les toilettes pour hommes du bâtiment. Se dirigeant directement vers les grands lavabos immaculés, Kiah s’occupa de faire couler l’eau de l’un des robinets, déposant son propre gobelet non loin de l’endroit où il se tenait. Guettant le reflet du garçon à ses côtés dans le miroir, Hezekiah daigna seulement rompre le silence posé entre eux.


      Kiah :: « Ce n’est pas grave tu sais. Ce n’sont que des morceaux de tissus de toute façon. » Il fit une pause. Ne prenant pas la peine d’enchaîner les mots alors que d’une main, il frottait doucement la tâche qui maculait sa chemise. « Merde, c’est que ça tient en plus ce bordel ! ».



    Des accentuations à la fin d’une phrase qui firent comprendre le ton humoristique avec lequel il avait prononcé ces mots. Le regard rivé sur le garçon brun, il resta songeur durant quelques longues minutes. Noa était quelqu’un de particulier, à ne pas en douter. Atteint d’un handicape, le garçon semblait toutefois tout faire pour ne paraître qu’un être comme les autres. N’acceptant l’aide des gens que lorsqu’il n’a d’autres choix. Préférant l’affrontement au chemin de la simplicité. Une étincelle d’admiration brilla au fond des prunelles du Delta. Il rabaissa vivement le visage, conscient de l’attention un peu trop poussée qu’il portait à son camarade. En quel honneur l’intriguait-il ainsi ? Etait-ce donc son caractère ? Leur rencontre ? Ou peut-être n’était-ce simplement qu’à cause de sa cécité…. Quoiqu’il en soit, Kiah préférait bien ignorer les battements impulsifs que lui adressait son cœur chaque fois qu’il croisait ces yeux pâles… Mais charmeurs malgré tout. Bref, le Delta revint sur Terre. Faisant mine d’arrêter l’eau alors que son vêtement était toujours plus brun que blanc. Il grimaça avant de rire. Finalement, il se décida à retirer l’habit. Se dévêtant simplement de sa chemise histoire de la plonger dans le bac d’eau du lavabo. Un frisson longea son échine. C’est qu’il ne faisait pas bien chaud dans les toilettes d’une université. Kiah leva les yeux au ciel, plus pour lui-même qu’autre chose, avant de tourner légèrement le visage vers l’autre garçon. Bon sang, qu’est-ce qu’il pouvait dégager comme charme ! Se pinçant la lèvre inférieure, Kiah dû se résoudre à l’admettre malgré sa détermination à songer au contraire de la chose : Noa était beau. Attirant en tout point. Que ce soit par son physique d’ange déchu ou par sa vulnérabilité à être handicapé. Qu’on ne soit guère étonné qu’une paire de miss lui courent après. Un soupire silencieux et Kiah se retourna à ses occupations : imitant sa chère dame de service qui habituellement s’occupe de laver son linge.


      Kiah :: « Dis-moi, je peux te poser une question ? » Il patienta quelques secondes, non sans attendre la réponse de l’autre avant d’enchaîner. « Tu as toujours été aveugle ? »



    Une interrogation qu’il s’était déjà posée peu après leur précédente rencontre mais que jamais il n’avait jamais vraiment osé poser. Et cela ce comprenait après tout. Noa et Kiah n’avaient pas vraiment… Entamé leur relation par le bon chemin dirons-nous… Mais enfin… Même si ce soir encore les tensions de leur première rencontre se font encore très légèrement ressentir – plus par de la gêne que par de la colère néanmoins – il n’empêchait que, désormais, le jeune Prescott restait en proie à un doute qu’il avait déjà rejette autrefois. Allez savoir pourquoi, en cette soirée de printemps, l’idée même d’ignorer ladite chose effrayait plus le jeune homme. Et l’admettre ne serait pas pour tout de suite.

    Kiah s’arrêta à là. Il se redressa, yeux à moitié clos, soupirant face à sa corvée inachevée. Mais souriant. S’avançant en direction de Noa, il s’empara d’un morceau de papier histoire d’essuyer les traces d’humidité sur ses doigts avant de se tourner vers son jeune ami. Guettant ses traits en silence. Sans même que l’autre ne puisse l’apercevoir. Au final, cela restait simplement une contemplation secrète de l’adversaire. Bouche entrouverte, Kiah fini par baisser la tête, reprenant sa chemise trempée qu’il essora avant d’enfiler rapidement. Nouveau frisson. Un peu plus un peu moins. Une simple phrase qui lui passa par la tête, brisant ce silence perturbant.

      Kiah :: « A croire que nous sommes condamnés à nous rentrer dedans. »


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MessageSujet: Re: Revenge {PV Kiah} Revenge {PV Kiah} EmptyMer 29 Avr - 17:16

Oui, ce silence n’avait rien d’agréable. Certains silences s’imposent… Sans s’avérer perturbants pour autant. D’autres naissent d’on ne sait où et se trouvent finalement bien où ils sont. Mais celui-ci… Etait tout sauf une partie de plaisir. Noa ne voyait rien, ce qui supposait qu’il n’avait pas non plus moyen de connaître l’étendue des dégâts. Lui qui se perdait toujours dans ses pensées au moment où il fallait garder les pieds sur terre… le voilà bien puni. Quoi que, qui était le plus puni dans l’histoire à part Kyah ? Qu’elle honte… Pour être franc, le jeune homme ne savait plus où se plaçait, priant pour pouvoir se fondre dans le mur ou devenir minuscule. Pourquoi n’avait-il pas le pouvoir d’être invisible ? Et pourquoi lui arrivait-il toujours ce genre d’embêtements inutiles ? Les yeux écarquillés sans pour autant discerner quelque chose, les lèvres entrouvertes et l’air dépassé par les évènements, le dandy s’était précipité ensuite pour conduire son interlocuteur jusqu’aux toilettes. Manque de bol, il n’avait aucune idée d’où elles se trouvaient. Sa détermination se fanant, il baissa les yeux er prit l’air vaincu. Il voulu alors s’excuser à nouveau lorsqu’il sentit un main se déposer sur son épaule en une petite frappe plus amicale qu’autre chose, puis une autre lui attraper le poignet afin de le diriger vers sa manche que l’aveugle pinça entre ses doigts, de la même manière que tout à l’heure. La tête néanmoins toujours baissée, il ne voulait pas se pardonner de s’être montré aussi maladroit. Se pardonner à lui-même d’être aveugle et de ne faire que des bêtises. C’était injuste, voilà le genre de choses qu’une personne que l’on citerait de « normalement constituée » ne ferait pas. Le genre de honte qu’elle ne subirait pas. Et si la tâche ne se retirait pas ? Les rôles s’inversaient, c’était au première année d’en vouloir à Noa maintenant, et ce dernier n’avait plus aucune objection à faire à cette idée. Après tout, il l’avait bien envoyé balader tout à l’heure, s’était limite fait désirer et voilà où ça mène de se montrer prétentieux. Serrant le poing de sa main droite, il se raidit, sans montrer la moindre résistance à son interlocuteur qui ne guida jusqu’aux fameuses toilettes pour hommes. Noa n’avait jamais vu à quoi elles ressemblaient, mais il pouvait imaginer rien qu’aux descriptions qu’on l’en lui avait faites. Plutôt fraîches, lumineuses néanmoins. Aucune fenêtre mais propres. Une dominante de blanc. Des lavabos contre le mur, des miroirs rectangulaires perchés au-dessus, du savon mousseux, et un distributeur de serviettes à chaque extrémité. De l’autre côté, les pissotières et les cabines. Sur les murs du carrelage et sur le sol, un pavé plus large aux allures marbrées. Pas mal non… Si seulement cette odeur de javel ne persistait pas… Enfin, il devait bien être le seul à la sentir. Voilà pourquoi les aveugles n’aiment pas rester dans des endroits comme ça. Toujours un peu trop sales ou propres. Se mordant la lèvre inférieure, il libera Kyah de son emprise lorsque celui-ci en vint à se présenter devant messieurs les robinets. Toujours déçu de son propre comportement, il fit en sorte de ne pas paraître trop gêné cependant en se mettant lui-même à la recherche d’un lavabo. Usant de ses mains, il en devina un qu’il parcouru avec souplesse jusqu’à parvenir à son but. Tournant l’eau chaude, il y glissa ses mains elles aussi touchées par le capuccino brûlant… Et s’y perdit un instant lorsque la voix du Delta le fit descendre de la lune. Merde, il allait vraiment falloir qu’il pense à se clouer les semelles au sol !

Pas grave ? Ah… pas grave… Non, si on considère qu’il n’y a pas eu mort d’homme, ce n’est certes, pas une faute considérable. Mais pour Noa qui se voulait un être irréprochable… Il y avait une marge. Essayant tout de même d’esquisser un sourire, le dandy haussa les épaules tout en essuyant ses mains sur des serviettes. Il ne répondit rien, peut-être parce qu’il n’y avait rien à ajouter. Blessé dans son amour propre, il laissa ses oreilles souffrir du tintement de l’eau qui coule pour réparer ses bêtises. Ce même tintement qui l’empêcha de deviner que Kyah l’observait au même moment, le regard bordé d’admiration et le cœur affolé. Coup de chance… Sachant que notre aveugle était à des années lumières de deviner qu’il faisait s’éveiller chez notre hôte une pareille côte. Jusqu’à ce qu’on lui pose la question fatale. Celle que chaque personne reliée à son entourage était venue un jour à lui poser. « As-tu toujours été aveugle ? ». Bon, ça pouvait varier. Parfois ils formulaient ça autrement comme « Tu as déjà vu ? »… Ce qui en soi, était pire encore. Rappelant à Noa son bonheur perdu. Mais loin de se montrer réticent à cette demande simple et concrète, l’étudiant se détendit même un peu. Etouffant un rire, il s’appuya, les deux mains sur le rebord d’un lavabo et fit mine d’observer son visage dans le miroir. A ce moment, qui l’eut cru ? Tout le monde… Ce simple geste répondait à la question de Kyah, imiter aussi bien un être s’observant avec une certaine lassitude, une certaine gêne même parfois… Ne pouvait que prouver une unique chose : il n’avait déjà fait ou du moins, déjà VU faire. Malgré tout, il prit la peine de répondre de par des mots, reposant ses talons au sol, et tournant son regard vers le brun :

« Ça t’intéresse ? Tu es bizarre… je viens de te brûler le ventre et toi tu me demandes si j’ai toujours été aveugle… Remarque, ça a peut-être un rapport. » Finit-il pas murmurer, ironique. Il reprit « En fait non. Mais ma mère était atteinte de rétinopathie auto-immune. C’est une maladie rare qui touche la rétine. Ma sœur a été épargnée mais moi je suis né avec et j’ai perdu progressivement la vue… Mais c’est à 15 ans que tout à été définitivement noir. »

Il soupira, se remémorant ce matin où il ne pu redéfinir la lumière. Paniquant, criant, jusqu’à ce que sa grande sœur ne vienne s’occuper de lui comme une mère l’aurait fait. Un froncement de sourcil douloureux… Il n’en perdit pas pour autant son demi-sourire.

« Je ne retrouverai probablement jamais la vue, les chercheurs n’ont encore rien de concret concernant cette maladie. Et puis je m’en moque un peu maintenant à vrai dire, c’est comme ça… Un peu comme une habitude à prendre. Aujourd’hui je vois, mais pas comme vous. Bon j’ai un peu mal calculé mon coup tout à l’heure mais.. »

Il rit doucement, semblant plus en confiance déjà et dissipant la colère qu’il avait pu ressentir. Devinant par les bruits de tissu froissé que Kyah renfilait sa chemise, l’eau désormais absente lui permis aussi de constater qu’il avait frissonné. Il remettait sa chemise trempée ? D’accord on était au printemps mais enfin tout de même !

Kiah :: « A croire que nous sommes condamnés à nous rentrer dedans. »

Hein ? Il n’y avait pas de raison pour que cela recommence. Et oubliant cette phrase, Noa en revint au fait que monsieur Prescott allait maintenant s’en tirer avec une Pneumonie par sa faute. Voulant s’avancer rapidement, il n’eu pas calculé non plus qu’ils n’étaient qu’un deux pas l’un de l’autre et PAF, collision… xD
M…Mais… Mais pourquoi ??? S’indigna le Dom Juan en se frottant la tête à l’endroit où il venait de se cogner. Peut-être avait-il raison, destinés à se rentrer ded… Cette curieuse coïncidence le fit sourire… Puis tout bonnement éclater de rire.

« Je suis… Je suis désolé… Non mais ça tu l’sais mais… J’te jure que j’te croyais plus loin ! » Confia-t-il au jeune homme entre deux soubresauts.

Puis reprenant petit à petit le contrôle de lui-même, il en vient à faire une curieuse constatation.

« Mais en fait, si mon front à tapé dans ton nez… Tu es plus grand que moi ! »

Rah non alors, encore un ! >< Bon il n’était pas petit non plus, 1m80 c’n’est pas rien. Il n’empêche qu’il avait remarqué que pas mal d’étudiants ici le dépassait de quelques centimètres. Finalement, ça avait du bon d’être aveugle parfois. Et c’est l’air faussement revêche que le jeune homme attrapa le bras du « géant » :

« Viens, le chemin jusqu’à ma confrérie je le connais par cœur. Et elle est plus proche que celle des Deltats. Au lieu de ressembler à un torchon ambulant, je vais te prêter une chemise… ça me permettra d’avoir moins mauvais conscience. » Dit-il étant revenu à sa bonne humeur.

Enfin, il avait l’occasion de prouver qu’il pouvait de temps à autres, servir à quelque chose… Cette fois, c’était lui qui avait prit le poignet de Kiah, et lui qui menait la route. Rasant tout de même le mur, il marchait d’un pas rapide, écoutant le moindre bruit suspect lui signalant l’arrivée en face d’une autre personne. Le couloir débouchant sur un escalier extérieur, ils le dévalèrent, puis empruntèrent un autre chemin plus caillouteux et irrégulier. Dépassèrent la confrérie Bêta et Alpha avant de parvenir à « la maison des artistes ». Reconnaissant chaque texture du bout des doigts et des semelles, Noa pénétra la fameuse maison déjà occupée par un petit couple sur le canapé en face de la télé. Qu’importe, c’n’était pas pour écouter Ally McBeal qu’il était là. Relâchant le Delta, le Sigma lui fit signe de le suivre à l’étage… Il poussa une porte et enfin, révéla sa chambre. Piaule impeccablement rangée, leçon N°1 de survie lorsque l’on est aveugle si l’on veut retrouver ses affaires… Toujours d’un parcourt mécaniques, le français ouvrit son placard et montra l’emplacement des chemises, tee-shirt et compagnie.

« Sers-toi, on doit faire plus ou moins la même taille. Et pas de fausse timidité, tu prends et tu réfléchis pas. »

S’asseyant se le rebord de son lit, un peu épuisé par les émotions, Noa laissa échappé un long soupire et fini par s’allonger en attendant que Monsieur n’est dégagé son paillasson de ses épaules et enfilé un vêtement sec. A ce sujet il se permit de faire une petite remarque amusante :

« Pas de fausse pudeur non plus, j’suis aveugle de toute façon, j’peux pas mâter. »
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MessageSujet: Re: Revenge {PV Kiah} Revenge {PV Kiah} EmptyMer 29 Avr - 20:06

    Il fallait fallu que ce soit précisément sur lui. Non, ce n’aurait pu être quelqu’un d’autre, il avait fallu que ce soit lui. Lui qui entre dans ce bar. Lui qui inhale toutes ces substances aussi illicites soient-elles. Lui qui sort de cet établissement avant d’entrer en collision avec CET homme. Et aujourd’hui, le voilà devant lui. Vulnérable à ces attaques invisibles qu’il osait lui envoyé inconsciemment. A trop bien y réfléchir, Kiah semblait presque effrayé par la chose. En vérité, jamais il ne s’était véritablement posé la question de savoir s’il appréciait la gente masculine ou non. Toujours entouré de dames, le jeune Prescott n’a jamais vraiment eu d’yeux pour les hommes. Certain au fond qu’il resterait et reste un hétérosexuel parfaitement affirmé. Comme quoi, aujourd’hui, il possédait bel et bien la preuve qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Là, à déambuler dans les couloirs avec un garçon qu’il ne connaissait qu’à peine et pourtant si bien à la fois… Avec ce cœur qui ne semblait destiné à stopper ses battements irréguliers. Bref, il y avait de quoi s’arracher un cheveu… Voir même deux. Un frisson tirailla l’échine du brun. Etait-ce seulement le froid et l’humidité qui se faisait ressentir ou alors ce contact chaud de la main qui le tirait en avant ? Peut-être un peu de chaque au fond. Les yeux rivés sur la silhouette devant lui, il se laissait guider. Presque inconscient de l’étincelle brillant au fond de ses yeux. Dieu bénisse cet handicape qu’était la cécité. Aux yeux du monde comme aux yeux de Noa, Hezekiah au moins ne faisait guère ressortir ce qu’il venait de comprendre. Il était le seul à savoir, et ce, pour son plus grand soulagement… restait-il encore à espérer qu’ils étaient bels et biens seuls. Mais enfin bref… Quoiqu’il en soit, bien vite, le Sigma conduisit son invité jusque chez lui. Ne prenant pas même le temps de guetter où il l’emmenait, Kiah semblait être devenu totalement passif. Partant dans des songes inconnus voir nouveaux. Des paroles revenant sans cesse se heurter à la paroi de son esprit.


      Noa :: « Aujourd’hui je vois, mais pas comme vous. »


    Un « vous » qui en disait long. Comme si le fait que lui ne possède pas la vue physique fasse de sa personne un être bien distinct. En dehors des voyants. Comme s’il existait deux espèces différentes. Le brun laissa lentement une grimace relever ses traits fins, il rongea des yeux les murs qu’ils frôlaient. Sans véritablement comprendre ce sentiment de rancune qui abritait désormais le creux de son estomac. Le jeune Prescott ne se rendit d’ailleurs pas véritablement compte de l’endroit où désormais il marchait. Les voilà arrivés. Ce n’est que lorsque l’objet de ses pensées parla qu’il daigna relever le visage, affichant un sourire faussement joyeux, comme de peur que son jeune ami ne le perçoive.

    Quel endroit. Un décor parfaitement bien rangé. Une chambre impeccable. Kiah bascula doucement le visage sur le côté. Voilà au moins un autre point commun qui les unissait : le perfectionnisme et la maniaquerie. Un léger sourire franc fit enfin son apparition. L’étudiant resta quelques secondes sur le pallier, n’osant pénétrer dans un tel endroit. Et puis, finalement, il entra. Suivant des yeux le Sigma qui venait de se poser sur le bord de son lit. A croire qu’il faisait tout pour se faire désirer ce garçon. Sur le coup, Hezekiah aurait bien tué mère et père pour se retrouver à sa place : aveugle à ce qu’il contemplait. Ravalant difficilement sa salive, il revint néanmoins très vite sur Terre lorsqu’il prit seulement compte de sa proposition. Une minute… Lui ? Enfilé de SES vêtements ? Kiah resta bouché bée. Mais enfin… Préférant rester le plus possible naturel, le Delta haussa simplement les épaules en murmurant un « merci » avant de se diriger vers l’armoire indiquée. Et bien entendu, pas la peine d’être bien intelligent pour savoir que, dans la commande se trouvait plusieurs hauts aussi tentant les uns que les autres. Ahhhh Hezekiah et sa folie des vêtements. Mais enfin… Il se contenta de faire au plus vite. S’emparant du premier Tee-shirt noir qu’il enfila directement – non sans ressentir une étrange sensation au bas du ventre -. Dire qu’il portait à présent l’un de ses vêtements. Et cette simple pensée suffit à lui arracher un léger soupire de soumission. C’est ainsi que lui vint aux oreilles la seconde phrase de Noa. Il laissa échapper un rire discret. La pudeur ? On n’peut guère dire qu’il en possède beaucoup… Ou en tout cas, habituellement.


      Kiah :: « Toi tu ne peux pas. Moi si. »


    Quel crétin ! Le voilà qui prononçait à voix haute ce qu’il aurait plutôt eu tendance à penser. Se giflant mentalement, Prescott s’avança vers son compagnon en riant – plus machinalement qu’autre d’autre d’ailleurs -. Et c’est sans doute pour cela qu’il ajouta précipitamment une seconde phrase à ses dires.


      Kiah :: « En tout cas… Tu as de très bons goûts en matière d’accoutrement. »

    Et il soupira intérieurement. Ne jamais laissé le temps à l’autre de comprendre une phrase qui n’aurait dû être prononcée. Sous le coup, Kiah se laissa tomber sur le bord du lit sur lequel le jeune brun était déjà installé. Les coudes appuyés sur les genoux, il parcourait d’un œil inquiet ? les alentours. N’osant ajouter d’autres mots pour le moment. Préférant se concentré sur ce qui avait été dit…

    Quelques minutes plus tôt

    Nouvelle collision. Bon sang ! A croire qu’il le faisait exprès. Si, sur le coup, Kiah guetta d’un air sceptique son compagnon, la seconde suivante, il riait aux éclats. Se frottant doucement de la paume son nez. C’est vrai, il était à peine plus grand, mais il l’était. Un fait qui d’ailleurs amusa d’autant plus le brun qui ne fit mine de rien. Voilà comment, en quelques semaines, deux jeunes hommes pouvaient se percuter trois fois. Et voilà comment le Delta le plus fier de l’université se retrouve vulnérable face à la gente masculine. Pour une fois… Pour une première fois. Bref, quoiqu’il en soit, ce soir, dans cette pièce d’eau, Hezekiah ne savait guère comment agir face à ces événements. Trompé par son propre esprit, le voilà perdu. Ne sachant comment faire, commet répondre, quoi dire. Kiah était surpassé. Ce simple Sigma handicapé venait de réussir à tromper chacun des sens qui, habituellement, qualifiaient le jeune brun. Souriant, songeur, l’étudiant se contenta de rire en posant chacune de ses mains sur les épaules du garçon, histoire de le placer à ses côtés alors qu’il murmurait un vague « Jamais deux sans trois. ». Ironie de l’histoire dirons nous ?

    Son regard retrouva sa place sur le corps assis à ses côtés. Qu’il était beau. Il détourna la tête, avec toujours cette même image de lui gravé dans l’esprit : Noa installé sur le bord de son lit, tout près de lui. Kiah reporta son attention sur lui. Il se mordit la lèvre inférieure. Merde, le voilà devenu accro. Il ferma les yeux. Imaginant ne serait-ce que quelques secondes que, à son tour, il pouvait également devenir aveugle. Aveugle à ce qu’il désirait. Si Noa restait apparemment inconscient de l’effet qu’il lui donnait, Kiah lui, semblait avoir du mal de songer désormais à autre chose. L’aimait-il seulement assez pour pouvoir lui offrir un quelconque geste de douceur ? Rien qu’à cette simplette pensée, le garçon frissonna davantage. Comment devait-il agir ? A vrai dire, il n’avait guère envie de partir… Alors bon, se lever, le saluer d’une poignée de main, sortir ? Hum… Faudrait-il seulement qu’il trouve encore quelque chose à dire ou faire pour pouvoir le contempler, ne serait-ce que quelques autres petites minutes.


      Kiah :: « Tu vas certainement me trouver chiant mais… seconde question qui me brûle les lèvres : lorsque tu as eu ton handicape, cela a-t-il joué sur ton entourage ? Tes proches t’ont-ils vu d’une autre façon ? » Il s’était relevé, faisant face à son interlocuteur. « C’est peut-être personnel mais ça m’intrigues. »


    Il sourit niaisement, passant une main gênée sur sa nuque. Hezekiah Lean Prescott, te voilà tombé dans les failles du jeune Lior.

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MessageSujet: Re: Revenge {PV Kiah} Revenge {PV Kiah} EmptyMer 29 Avr - 21:20

Ça surprend toujours un peu de découvrir que l’on a une attirance pour les personnes du même sexe alors que l’on pense être hétéro jusqu’au bout des ongles. Noa était passé par-là aussi. À 16 ans, il était entré dans une petite troupe de théâtre et parmi ces gens, ces acteurs, se trouvait Lucas (a). Lucas, un jeune homme charmant, bourré de talent, et surtout grand compositeur. À 13 ans, il avait lu la plus célèbre pièce de Shakespeare et, comblé, l’avait apprise par cœur. Un sacré phénomène pour tout vous dire. Séduit par l’humour très franc de Noa et son côté rêveur, tout s’était passé extrêmement vite et, sans que le dandy ne s’en rende compte, voilà qu’ils s’embrassaient déjà. Sans gêne, sans honte, il avouait même y ressentir beaucoup de plaisir… De la même façon que lorsqu’il embrassait une femme. Si après ça il n’avait pas compris son attirance pour le sexe masculin… C’était aussi souvent difficile à digérer. Noa se souvenait avoir été quelques temps réticents à l’idée de coucher avec cet homme, pourtant, aujourd’hui encore, il avouait n’avoir que très rarement ressenti autant de plaisir à faire l’amour. La nouveauté sans doute… Pour finir, comment avouer ça aux proches. Pour certains, cet aspect de la bisexualité peut s’avérer dramatique. Un père trop borné sur de vieux principes, une mère religieuse, une sœur stupide qui ne comprend de toute façon rien du tout… Tant de choses que cette société n’admet pas encore. Pour notre Dom Juan, cela avait été simple. Sachant que sa sœur était elle aussi bisexuelle, il n’y avait pas eu drame ni cri et ni larme. Hélas, on ne peut pas en dire autant pour la majorité de la populace. Au final, ce fut Lucas qui rompit… Mais après consentement mutuel. Toujours aucune larme inutile… Aucunement besoin de violons concernant cette brève relation. Si Kyah ressentait quelque chose d’étrange en son fort intérieur, s’il était troublé… Pas la peine d’aller consulter Freud pour trouver d’où vient le problème. Néanmoins, il se devait d’être prudent. On peut confondre admiration et amour très facilement. Mais si par hasard, il pensait sincèrement ressentir quelque chose s’apparentant plus à de l’amour qu’autre chose, alors pourquoi pas le dire tout simplement ? Parce que la vie n’est pas simple… On est d’accord. De plus lorsque l’on a un passé de coureur de jupons et que l’on se fait remballer par un homme, ça peut ternir une réputation en un clin d’œil tout ça. Noa était connu pour avoir amené dans son lit un bon nombre de filles… Mais il ne cachait pas pour autant son côté Bi… L’ennui c’est que rien en lui ne laissait deviner ce penchant. Viril, vêtu comme un autre, sans slim moulant ni chemise trop découverte… Pas moyen, monsieur avait l’allure d’un parfait hétéro et non pas d’un Warhol refoulé. Il en était de même pour Hezekiah. Seulement lui avait affaire un aveugle, or si les mimiques extérieures peuvent tromper, le cœur lui, ne trompe personne… S’il croyait que note dandy ne s’était aperçu de rien, c’était raté. Seulement ce dernier n’était pas devin non plus et avait lui aussi de l’amour-propre. Autant être sûr avant de tenter quoi que ce soit et surtout, y aller doucement…

Pénétrant sa chambre de façon à présenter son placard au Delta, Noa en profita pour s’imposer un petit repos. Rejoignant son lit, il s’y assit et fini même par se laisser couler en arrière jusqu’à ressentir la douceur fraîche de ses draps lui masser la colonne vertébrale. Esquissant un sourire de satisfaction, le jeune homme laissa son invité enfiler le vêtement choisi. Au bruit, il devina un tee-shirt. Blanc ou noir ça, impossible de le distinguer du bruit, mais il n’avait que ça d’entreposer sur ses étagères sans que ce n’ait déjà rejoins la bannette de linge sale. Un silence régnait malgré les tentatives de dialogue du brun qui complimenta notre aveugle sur ses goûts vestimentaires. Celui-ci se contenta de lever ses pupilles finement cendrées vers le plafond et souffla l’air de dire « c’est qu’un tee-shirt non ? ». Puis le craquement du parquet lustré l’informa qu’il se dirigeait vers lui. Allait-il simplement se mentir à lui-même et quitter la maisonnée avec un simple au revoir ? Oserait-il lui demander sa main comme signe d’une prochaine fois ? Qu’elle ironie. Le tombeur de ces dames devenait plus timide que notre comédien encore poussiéreux… Allons, soyons compréhensifs. Pour être franc, Noa n’avait pas prêté beaucoup d’attention au fameux « toi tu ne peux pas, moi si » du garçon, répondant à ses propres propos. Lui ayant tout de suite imaginé que monsieur faisait référence au fait qu’il pourrait encore voir défiler des filles en bikini sur la plage tandis que son interlocuteur devrait se suffire du tintement de leur rire dans le vent.

Kiah :: « Tu vas certainement me trouver chiant mais… seconde question qui me brûle les lèvres : lorsque tu as eu ton handicape, cela a-t-il joué sur ton entourage ? Tes proches t’ont-ils vu d’une autre façon ? C’est peut-être personnel mais ça m’intrigues. »

Il se trouvait… Juste en face de lui. Ainsi donc, il avait décidé de demeurer un peu ? Se redressant à son tour de façon à appuyer son dos sur le mur qui formait le coin de son lit, le Sigma sembla réfléchir. Sourcils légèrement froncés, les lèvres pincées. Glissant une main dans ses cheveux il fini par faire claquer sa langue contre la bordure de sa gencive, signifiant qu’il venait tout juste d’avoir l’illumination ou… La réponse si vous préférez :

« Tu es curieux… Je n’pensais pas te subjuguer comme ça. »

Il se permit de rire de sa formulation provocante puis reprit, plus sérieux :

« Quand j’ai commencé à perdre la vue, je vivais uniquement chez mon père. Un musicien licencié devenu alcoolo. Il s’en foutait comme de sa première cuite. Je n’peux donc pas te dire de qu’elle façon il m’a perçu à ce moment puisqu’il ne me voyait tout simplement pas. Finalement c’est ma sœur qui m’a aidé quand j’ai définitivement perdu la vue. Et non, elle ne s’est jamais conduit différemment avec moi. Toujours à me gueuler dessus dès que je faisais n’importe quoi. À m’humilier quand elle était de mauvaise humeur… Mais la plupart du temps, elle m’aimait plus que personne d’autre sur cette Terre. Ma mère par contre m’a pris en pitié et je n’ai pas aimé. Je lui ai dit que si elle se bornait à me gâter ainsi, je partirais de la maison. »

Il se laissa glisser contre le mur jusqu’à se retrouver le menton contre la poitrine et l’air d’un crabe qui rentre sa tête dans sa carapace. Puis, sous le prix d’un effort limité, il tendit le bras, s’installa dans une position plus abordable et tira un tiroir de sa commode vers lui afin d’en tirer une cigarette tout en tendant le paquet à Kiah, de façon à ce qu’il se serve s’il le voulait. C’est la clope entre les lèvres qu’il continua son petit réçis :

« Mais elle n’a jamais arrêté et je pense que c’n’est pas quelque chose d’inné tout ça. Ne pas ressentir de pitié devant quelqu’un d’handicapé… Cela ne demande presque aucun effort pour certains, pour d’autres c’est comme gravir une montagne avec au pied un boulet de 45 tonnes. Mais aujourd’hui je m’en moque un peu. Je m’aime comme je suis, j’accepte de ne rien voir parce qu’au final, c’n’est pas si désagréable. J’ai beaucoup tendance à placer une barrière entre les gens « normaux » et moi… Je n’peux donc pas en vouloir à ceux qui font pareil… Mais de l’autre sens. »

Retirant finalement sa cigarette encore non allumée de sa bouche, il se dressa sur ses genoux et plaqua ses deux mains sur chaque joue de Kiah, son expression traduisant beaucoup d’amusement.

« Mais au fait, à quoi tu ressembles toi ? »

Et c’était parti pour la grande vadrouille. La seule façon par laquelle Noa pouvait voir le visage des gens, c’était avec ses mains. Les glissant sur la peau lisse et brûlante du jeune homme, il n’oublia aucun détail. L’air de plus en plus pensif… jusqu’à ce que, 5 minutes s’écoulèrent, et ses mains retombèrent de chaque côté de son buste.

« Oh je vois.. Quelque chose me dit que tu n’dois pas avoir grand mal à te trouver des nanas toi. Je comprends mieux ce que tu fous chez les Deltats, le club VIP de nos beaux gosses préférés… »

Il Laissa choir sa tête sur son oreiller

« Tu as d’autres questions en rabe pour gagner un peu de temps ici où tu vas enfin trouver le courage de me dire ce qui te tracasse vraiment? »

Ahah ! Touché coulé ! Ne venait-il pas de toucher un point hyper sensible ? Et pour confirmer ses soupçons, le dandy jeta un regard interrogateur un peu moqueur à son interlocuteur afin de lui faire comprendre que ce n’était pas la peine de chercher à lui cacher grand choses… Il trouvait toujours où était la faille.
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