-Alors Mathis ? Ta sal*pe s’est fait sauter ? J’ai des informations croustillantes si tu veux.

La main libre de Mathis se resserra automatiquement sous forme de poing. Si Logan n’avait pas été à ses côtés, pour sur qu’il se serait une nouvelle fois jeté sur le IOTA, et qu’importe si ses amis auraient volé à son secours. Werly ne pouvait simplement pas supporter ce type. Sa tête, sa manière de parler, de se comporter, ... tout lui déplaisait. Un vrai gamin, voilà ce qu’était le jeune Turner. Franchement, s’amuser à faire chier le monde, cela relève du très bas, si c’n’est plus. Mais heureusement pour Dimitri -et pour Mathis, car si une bagarre avait éclaté, il se serait retrouvé avec bien plus qu’une simple arcade amochée-, Logan se mit à caresser la main de son homme, comme pour le calmer. Effet garanti. Le châtain se contenta d’enfoncer les ongles de sa main libre dans sa paume, laissant ses phalanges blanchir.

-Si tu tiens tant que ça à dire à tout le monde que j’me fais sauter, laisse-nous. On s’envoie en l’air et tu pourras dire à toute l’université que tu nous as entendu. Sinon, si tu crois sérieusement que Mathis va croire que j’le trompe, tu fais fausse route. J’pense qu’avant que vous arriviez, il a comprit à quel point je l’aime.
-Il a comprit comment ? Tu l’as s*cé ?

Mathis leva les yeux au ciel. Décidément, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre chez les IOTA. C’est à croire que le coefficient de chieurs était énorme dans cette confrérie. Le pire, c’est que cette remarque complètement débile et inutile fit rire de bon cœur toute la bande, sauf les deux jeunes ZETA amoureux bien entendu.
Le photographe aurait aimé répondre à la remarque du jeune baraqué, mais Logan l’en empêcha en venant l’embrasser sur la joue, pour ensuite dévider gentiment en direction de ses lèvres. Mathis laissa un sourire se dessiner sur son visage, resserrant quelque peu sa main sur celle de son ange.

-J’aurais pu…Mais j’ai fais beaucoup mieux.

Et comment !
Les larmes qu’avaient versées le styliste avaient, certes, blessé le châtain. Quoi de plus normal ? Il semble logique qu’un jeune homme amoureux n’aime pas voir l’élu de son cœur en larmes. Mais d’un autre côté, les sanglots qu’avait versés l’androgyne prouvaient bel et bien à quel point son cœur était épris du jeune Werly. Et c’était réciproque. Il n’y avait qu’à voir l’état dans lequel le londonien se trouvait : en larmes lui aussi. Cette scène avait été, en effet, horrible à vivre, mais tellement magnifique dans un autre sens. Les deux tourtereaux s’étaient simplement prouver leur amour au travers de leur chagrin.
Et voilà que Logan était arrivé à clouer le bec des ces importuns. Satisfait et pressé de sortir de la pièce, Mathis ne se fit pas prier pour suivre son chéri vers la porte. Le brun dégagea l’entrée sans grande peine, bien que les trois jeunes hommes qui se dressaient devant la porte étaient imposants. Cependant, Mathis avait toujours son mot à dire. Il regarda donc son ennemi d’un air méprisant et lui cracha à la figure les quelques phrases qu’il retenait depuis tout à l’heure.

-Franchement, j’aurais honte à ta place, faire chier le monde juste pour amuser la galerie. Mais dans le fond, j’crois avoir compris. C’est juste parce que t’es jaloux du monde entier. T’es pas satisfait de ta vie ? Bah prends-toi en mains ! Mais t’amuses pas à passer ta colère sur les autres.

Rien de très méchant. Juste une violente envie de dire ce qu’il pensait vraiment. Et pourtant, le jeune Turner du se sentir agressé ou l’on ne sait quoi, car il fronça méchamment les sourcils et, alors que Mat’ s’avançait vers la porte pour rejoindre son brun, il lui lança sur un ton méprisant :

-Oui t’as raison Mathis ! Allé, vas sauter ton mec si t’en as besoin.
-Ah ça, tu peux compter sur moi. J’te raconterai tous les détails si tu l’souhaites.

Puis Mathis laissa entendre un rire ironique et claqua la porte derrière lui, mettant fin à la « conversation ».
Une fois coupé de ce monde de haine et de mépris, un long et profond soupir émana de la bouche du photographe. En un peu plus de deux semaines de cours, le voilà déjà avec un groupe d’étudiants sur le dos. Pas de chance. Et dire qu’il allait devoir les supporter et leur faire face jusqu’à la fin de l’année scolaire...
Afin de calmer le peu de rage qui s’était allumé en lui, le châtain passa ses deux paumes sur son visage, laissant un nouveau soupir résonner. Puis il regarda son ange et lui sourit tendrement. Il ne voulait pas s’éterniser sur le sujet de ce qu’il venait de se passer. Logan avait pu se rendre compte que la haine était présente entre les deux étudiants, c’était suffisant aux yeux du londonien. Il préféra donc ne rien dire quant aux récents événements et se contenta de se rapprocher de l’androgyne pour l’embrasser à la volée et lui attraper la main afin de l’inciter à marcher.
Et maintenant ? Mathis n’avait pas envie de travailler. Tant pis pour les éventuels devoirs qu’il devait rendre le lendemain, il voulait passer un maximum de temps avec Logan. Ce serait tout de même bête de partir directement en sens inverse de ce qu’ils s’étaient promis, en quelque sorte, il y a à peine quelques minutes. Alors autant emmener l’androgyne dans un endroit où personne ne pourra les déranger, cette fois-ci. La solution frôla rapidement l’esprit du châtain. Certes, selon le règlement de l’établissement, c’était illégal. Mais tant pis. Personne ne surveillait jamais, il n’y avait aucune chance qu’ils se fassent prendre. De plus, rares étaient les élèves qui respectaient cette partie là du règlement.
Mathis entraîna donc son brun avec lui. Ils traversèrent l’université en entier... jusqu’à se retrouver devant la maison ZETA MU IOTA. Le châtain ne demanda même pas l’avis de son brun, il entra, l’obligeant à le suivre. Comme le photographe l’avait pensé, il n’y avait personne dans les pièces principales. C’est donc avec aisance qu’il put emmener son amoureux en direction de l’étage supérieur, au niveau des chambres. Ils traversèrent le couloirs, car la « pièce personnelle » de Mat’ se trouvait tout au fond, puis le « propriétaire » sortit ses clés afin d’ouvrir la porte de sa chambre. Il murmura un « Entre » à son brun et le suivit, refermant l’entrée de la pièce derrière lui.
Une chambre « normale », du moins, concernant Mathis. Elle ressemblait quelque peu à celle de chez lui, à Londres ; l’armoire grande ouverte, une chaise sur laquelle reposaient plusieurs vêtements, une table dans un coin de la pièce uniquement réservée pour la photographie (développement de photos principalement), etc. Bref, une chambre que Logan connaissait déjà trop bien en rapport à celle se trouvant dans la capitale anglaise. Le châtain sourit rien qu’à cette pensée, puis il s’avança de quelque pas dans la chambre avant de se tourner vers Logan et de lui lancer :

-Bienvenue chez moi.




Genre Logan a vraiment pas l'choix xD

-Franchement, j’aurais honte à ta place, faire chier le monde juste pour amuser la galerie. Mais dans le fond, j’crois avoir compris. C’est juste parce que t’es jaloux du monde entier. T’es pas satisfait de ta vie ? Bah prends-toi en mains ! Mais t’amuses pas à passer ta colère sur les autres.

Mathis avait sûrement raison, ou pas. Après tout, Logan s’en contrefichait de savoir si Dimitri était content de sa vie ou non. De toute façon, tout n’était pas perdu et s’il souhaitait réellement se prendre en mains, il le ferait sans plus attendre. A croire que ce n’était pas cela… Au fond, peut-être que le fait de nuire aux autres, de les insulter, de les rabaisser l’amusait largement, au point qu’il passe ses journées à le faire. L’androgyne n’en avait rien à faire. Maintenant qu’il avait retrouvé l’homme qu’il aime, il pouvait lui arriver n’importe quoi : Il se sentira toujours plus fort -à la limite de l’invincibilité. Le garçon connait ses valeurs alors ce que les autres pensent, ce n’est plus son problème.

-Oui t’as raison Mathis ! Allé, vas sauter ton mec si t’en as besoin.

Rien d’étonnant dans ces paroles. Dimitri prenait vraiment Logan pour quelqu’un qui ne pensait qu’au sexe. A chaque fois qu’il faisait référence à l’androgyne, le jeune IOTA glissait des arguments qui se rapprochaient de ce domaine. Oui, Davies aimait le sexe et oui, il en parlait ouvertement mais était-ce vraiment pour cela que tout le monde le charrie là-dessus ? Enfin, si ce n’était que ça, ça ne serait pas si grave… Mais la plupart des étudiants allaient jusqu’à lancer de stupides rumeurs à ce sujet, allant jusqu’à annoncer haut et fort que Logan était une sal*pe. N’était-ce pas honteux ? De plus, Dimitri lui, s’empressait de tout raconter à Mathis. Heureusement que ce dernier était assez intelligent pour ne pas croire de telles absurdités.

-Ah ça, tu peux compter sur moi. J’te raconterai tous les détails si tu l’souhaites.

Mathis devait vraiment être énerver pour acquiescer de telles paroles. En temps normal, il s’opposait à toutes ces formules qu’il trouvait beaucoup trop péjoratives. C’est vrai que « Baiser » ou « Sauter » n’étaient pas des mots très adaptés pour leur couple mais ce n’était pas si important. L’important restait que les amoureux se respectent et se fassent ressentir leurs sentiments du mieux qu’ils le peuvent.
Bref, une fois à l’extérieur de la petite pièce, une agréable sensation de soulagement prit place dans tout le petit corps de Logan. Les tourtereaux allaient être enfin seuls et tranquilles. Espérons le. Le cadet des Davies souffla doucement avant de se laisser surprendre par le baiser volée de son chéri. Il se mordit ensuite la lèvre inférieure puis entremêla ses doigts aux siens avant de se laisser entrainer. Le pauvre ne savait même pas où ils se rendaient.
Finalement, ce ne fut que quelques mètres plus loin que Logan s’aperçut de l’endroit où Mathis décidait de l’emmener. Il était complètement … fou ! Evidemment, durant la totalité du chemin, le jeune brun ne cessait de dire « Mais arrête ! » « Mathis ! J’ai pas l’droit tu l’sais ! » « J’te jure que si j’me fais choper… »Des menaces en l’air bien sûr. Que pouvait faire l’androgyne de toute façon ? Son homme lui maintenait la main et les chambres n’étaient plus qu’à quelques pas.
D’ailleurs, les amoureux s’y retrouvèrent bien rapidement. Mathis ouvrit la porte et obligea gentiment Logan à y entrer. Ce qu’il fit sans rechigner ; trop tard de toute évidence.

-Bienvenue chez moi.

C’est qu’il était fier en plus !
Logan esquissa un léger sourire puis leva les yeux au ciel avant de donner une petite tape toute douce dans les abdominaux de l’homme de sa vie.

-Toi alors !

L’androgyne rit doucement puis regarda l’intérieur de la chambre avant d’y pénétrer totalement. Les meubles, les affaires éparpillées, son matériel de photographie… Tous ces éléments collaient parfaitement avec la personnalité de Mathis. Logan le reconnaissait et le reconnaitrait entre mille. Puis, sans savoir réellement pourquoi, ni ce qui lui était passé par la tête, le jeune Davies s’approcha de son homme et passa ses bras autour de son cou avant de l’amener jusqu’au lit. Arrivé là où il le souhaitait, Logan fit basculer son chéri en arrière, retombant ensuite sur son corps superbement sculpté. Lui lançant un regard malicieux avant de presser ses lèvres contre les siennes, il finit par lui dire :

-Alors comme ça, Dimitri peut compter sur toi pour que tu lui racontes de quelle manière tu m’as sauté ?

Logan se mordit sensuellement la lèvre inférieure avant d’embrasser son chéri sur la joue, déviant juste ensuite vers sa bouche. Ce simple contact lui plaisait plus que tout le reste alors pourquoi s’en priver ? Davies recula lentement son visage et sortit uniquement le bout de sa langue percée afin de le passer sur la lèvre inférieure de son chéri. C’était assez frustrant pour le jeune Werly de ne recevoir que cette petite chose mais… Logan pouvait faire beaucoup mieux. Et il pourrait aisément le montrer quand il aurait terminé son petit jeu. Pour le moment, il sourit amoureusement, laissant le coin de ses lèvres s’étirer, puis plaqua ses mains manucurées de chaque côté de la tête de son homme, sur le matelas. Son bassin reposait tranquillement sur celui de ce dernier alors que ses genoux étaient serrés contre ses* hanches. Sans lui faire mal évidemment, mais Logan craignait juste que la situation ne se retourne contre lui. Forcément ; quand des moments tels que celui-ci tournaient en jeu complice, on ne savait plus à quoi s’attendre.

-Toi alors !

Après avoir entendu cette exclamation -amusante, on avoue- et reçu la gentille tape de Logan sur son ventre finement musclé, Mathis fit mine d’avoir eu mal et porta sa main sur ses abdominaux en grimaçant à moitié, y mêlant un sourire. Puis il lança un clin d’œil amical à son amoureux, sans s’empêcher de lui sourire malicieusement tout en jouant l’innocent petit garçon.

-Quoi ? Qu’est-c’que j’ai fait ?

Ce qu’il a fait ? Il a simplement traîné l’homme qu’il aime sur une bonne distance alors qu’il se débattait verbalement en lui rappelant qu’il n’avait pas le droit d’entrer. Sur le moment, Mathis avait fait la sourde oreille, se contentant de ne pas lâcher la main de Logan t de lui sourire gentiment. Mais là, ce ne serait pas mal qu’il avertisse son amoureux quant au non-respect du règlement de l’établissement, histoire qu’il ne e gêne plus pour venir dans la maison des ZETA. Il sourit donc tendrement à son chéri, tout en enlevant la veste blanche qui recouvrait son tee-shirt rayé rouge et noir. Alor qu’il se dirigeait vers la fameuse chaise pour y poser son habit, il expliqua donc rapidement à son homme ce qu’il avait à dire.

-Faut pas t’inquiéter. Tu risques pas de te faire choper. Personne ne vérifie qui entre ou sort d’ici, et tous les ZETA qui crèchent là sont dans le même cas de figure que moi ; ils se foutent complètement du règlement qui interdit l’entrée aux autres étudiants. J’suis pas le premier à amener quelqu’un ici, rassure-toi.

Mat’ eut ensuite juste le temps de se retourner que le voilà déjà en train de se faire gentiment pousser par Logan en direction du lit. Il ne se débattit pas, au contraire, laissant même un sourire tendre et taquin à la fois se dessiner sur son visage. Le chemin fut court avant qu’il ne se retrouve allongé sur le matelas, l’androgyne par dessus lui. Ses mains se posèrent veineuses (bêrk, j’aime pas ce mot ^^) presque automatiquement sur les hanches du styliste alors que ce dernier rapprocha son visage du sien pour lui voler un baiser. Quand il se recula pour parler, Mathis laissa son regard se noyé dans celui de l’amour de sa vie, souriant toujours de la même manière.

-Alors comme ça, Dimitri peut compter sur toi pour que tu lui racontes de quelle manière tu m’as sauté ?

Le jeune photographe se mordit rapidement la lèvre pour étouffer un rire. Son sourire ne disparaissait toujours pas, il était trop heureux pour ne pas laisser son bonheur se répandre sur tout son visage ; son sourire, ses yeux pétillants, ... tout y passait. Alors que ses mains caressaient délicatement, du bout des doigts, les hanches de Logan, Mathis leva les yeux au ciel rapidement avant de lui répondre d’une voix enjouée.

-C’est c’qu’il veut non ? Avoir des détails croustillants quant à ton activité sexuelle... c’est un p’tit cadeau personnel. Mais si tu n’veux pas qu’ça soit divulgué, je resterai muet comme une tombe, promis.

Difficile de ne pas rire après cela. Mais Werly parvint à tenir le coup et aucun son d’amusement ne s’échappa d’entre ses lèvres. De toute manière, Logan avait déjà reprit possession des ses lèvres -après s’être attaqué à sa joue-. Le londonien pressa légèrement plus sur le contact, juste avant que son brun de se recule pour venir titiller sa lèvre inférieure avec le bout de sa langue. Il le cherchait, Mat’ le savait bien. Alors pourquoi ne pas rentrer dans le jeu ? De suite, il plant ses yeux dans ceux, plus foncés, de l’androgyne, sans pour autant se reculer. Il lui sourit assez malicieusement et laissa sa bouche toute proche de la sienne de sorte à ce que leurs lèvres s’effleurent juste lorsqu’il se mit à murmurer :

-Mmh, alors comme ça tu veux jouer avec moi ?

Mauvais, ou pas. Logan savait à quoi s’attendre avec Mathis. Cela faisait plusieurs longs mois qu’ils étaient ensemble, et les moments comme celui-ci s’étaient déjà montrés nombreux dans leur vie de couple. Très nombreux même. Ils se cherchaient, se taquinaient gentiment, et cela terminait à s’embrasser, à se câliner, à profiter d’un moment calme où l’amour et la tendresse dominaient tout.
Le jeune guitariste commença de suite, les coins de sa bouche toujours étirés en un sourire malicieux. Il débuta en caressant sensuellement ses lèvres contre celles de Logan, les glissant ensuite vers sa mâchoire pour descendre dans son cou. Là, il se contenta d’effleurer sa peau avec sa bouche, laissant ainsi son souffle le caresser avec délicatesse. Au même instant, une de ses mains froides se glissa sous le tee-shirt de l’androgyne, entrant en contact avec sa peau bien plus tiède. Directement, Mathis sentit que des frissons parcouraient son homme. C’était bon signe. Son sourire s’étira un peu plus, et c’est seulement là qu’il glissa sa main dans son dos tout en la gardant sous son vêtement. En même temps, il s’amusa à « piéger » la peau du cou de Logan entre ses deux lèvres, laissant un bruit de succion se faire entendre plusieurs fois de suite.

-Quoi ? Qu’est-c’que j’ai fais ?

Oh trois fois rien Mathis. As-tu seulement une petite idée de ce que risque ton chéri s’il se fait prendre ici ? Non ? Et bien, il risque tout bonnement de se faire renvoyer quelque temps, ou définitivement selon les humeurs du directeur, qui n’était pas toujours commode. Rappelons-le. Enfin, maintenant qu’il était là, le bel androgyne n’avait plus qu’à se laisser aller, prendre ses aises et profiter amplement du moment de bonheur qui l’attendait. Depuis le temps qu’il attendait de se retrouver seul avec Mathis…Deux mois. C’est fou c’que c’était long quand on les passait loin de la personne que l’on aime.
Bref. Pour unique réponse, le jeune Davies leva les yeux au ciel. Son homme faisait l’innocent et bien qu’il aime beaucoup leurs moments d’amusement et de jeux sans fin, Logan ne pouvait nier le fait qu’il craignait de se faire choper ici.

-Faut pas t’inquiéter. Tu risques pas de te faire choper. Personne ne vérifie qui entre ou sort d’ici, et tous les ZETA qui crèchent là sont dans le même cas de figure que moi ; ils se foutent complètement du règlement qui interdit l’entrée aux autres étudiants. J’suis pas le premier à amener quelqu’un ici, rassure-toi.

C’est fou c’que Mathis avait l’air confiant. Evidemment, il n’était pas le premier à agir de la sorte mais il ignorait peut-être à quel point les règles étaient strictes dans cette université. On ne pouvait pas rejoindre un ami dans les maisons, on ne pouvait encore moins loger à l’intérieur sans avoir été inscrit. Evidemment, partout où l’on se rendait, il y avait des choses à suivre au pied de la lettre, mais quand même. Les étudiants étaient assez responsables -bien que peu mâtures- pour savoir ce qu’ils avaient à faire, non ? Un peu de tolérance ne serait pas de refus.
Quoi qu’il en soit, aucune réponse ne fut donnée -une fois encore- puisque Logan était trop occupé à allonger son homme sur le lit. Il se vengeait ? Peut-être… Dans tous les cas, le garçon s’amusait beaucoup et ça lui avait tellement manqué qu’il comptait bien en profiter plus que d’habitude.

-C’est c’qu’il veut non ? Avoir des détails croustillants quant à ton activité sexuelle... c’est un p’tit cadeau personnel. Mais si tu n’veux pas qu’ça soit divulgué, je resterai muet comme une tombe, promis.

Logan avait presque oublié qu’il avait mentionné le prénom de Dimitri juste avant de commencer à jouer avec son chéri. Quel ordure ce type quand même. Durant sa jeunesse, l’androgyne avait eu l’occasion de rencontrer des imbéciles comme lui, mais à ce point, jamais. Comment pouvait-on prendre du plaisir à vouloir faire souffrir les autres ? Enfin. Ca ne servait à rien de se tordre l’esprit de cette façon. Les vacances allaient arriver très vite, ce qui permettrait aux deux amoureux de se retrouver, de faire le plein de bonheur, et d’oublier ce IOTA.

-Ca m’arrangerait oui. J’voudrais pas qu’il soit jaloux…De toi ou de moi, c’est possible dans les deux sens. Enfin, tu lui dirais quoi ? Raconte moi…

Et c’est reparti. Décidemment, l’androgyne ne parvenait pas à rester sérieux ne serait-ce que deux minutes. Il se mordit doucement la lèvre inférieure avant de presser ses lèvres contre le menton de son homme, remontant progressivement jusqu’à ses lèvres, qu’il taquina du bout de sa langue.

-Mmh, alors comme ça tu veux jouer avec moi ?

A l’entente de ces mots, Logan ne pût s’empêcher d’esquisser un sourire malicieux. Il leva les yeux au ciel puis rit doucement en sentant la bouche de Mathis caresser la sienne. A chaque fois, ça se passait de la même façon. L’un des deux commençait à chercher l’autre, attendant patiemment que ce dernier contre-attaque.
Quand Mathis glissa sa main froide sous le t-shirt de Logan, celui-ci sentit toute une série de frissons parcourir son corps frêle. Ca faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas ressenti cela. A chaque seconde qui s’écoulait, Davies avait l’impression de « revivre pour la première fois » quelque chose dont il avait perdu toute sensation. Tout en se mordant la lèvre et en cambrant sensuellement son dos, il répondit :

-J’ai encore rien fais… Mais ! Mathis ! Tu m’chatouilles.

Logan rit doucement, une nouvelle fois, en sentant les lèvres du jeune Werly emprisonner la peau de son cou. Sachant qu’il ne pouvait pas rentrer sa tête dans ses épaules, de peur de faire mal à son chéri, Logan dût supporter cette douce torture durant plusieurs secondes, ou minutes. A vrai dire, il n’avait plus vraiment la notion du temps quand il était sous l’emprise de son chéri. Ce dernier lui faisait tellement de bien.
Finalement, au bout d’un court instant, Logan contre-attaqua en glissant l’une de ses mains manucurées sous le t-shirt rouge de son Londonien. Avec sensualité, il effleura ses abdominaux puis remonta jusqu’à l’un de ses pectoraux. Leur petit jeu pouvait durer très longtemps, et ce n’était pas pour leur déplaire.

Première fois, je dis bien première fois que le châtain s’amuse en parlant de son ennemi. Mais là, la tournure de la conversation devenait tellement ironique que ça en devenait drôle aux yeux de Mathis. Comme quoi, même les gens que l’on méprise le plus peuvent nous apporter de quoi sourire, ou même de rire. Mais cela n’évinçait en rien la haine qui régnait dans le cœur du photographe envers le jeune IOTA. Que la situation entre eux s’adoucisse ou non, il restera toujours celui qui s’était foutu de lui, de l’homme de sa vie et de son couple. Et pour lui, ce n’était pas un élément à négligé, et c’était donc impardonnable. Un peu dur le Mathis quand même... mais faut-il encore que le jeune Turner change de mentalité, et ça, ce n’était pas gagné.

-Ca m’arrangerait oui. J’voudrais pas qu’il soit jaloux…De toi ou de moi, c’est possible dans les deux sens. Enfin, tu lui dirais quoi ? Raconte moi…

le jeune ZETA étouffa un rire. Voilà qu’un sujet à la base déplaisant tournait à la taquinerie. C’était bien loin de lui déplaire bien entendu. Il entra dans le jeu très facilement, levant les yeux au ciel pour faire comme s’il réfléchissait. Entre temps, il s’abandonna à l’attention de son chéri, le laissant l’embrasser où bon lui semblait jusqu’à venir titiller sa lèvre inférieure. Là seulement, il redescendit ses yeux chocolatés afin de les planter dans le regard sombre et profond de l’androgyne, le tout avec un léger sourire craquant en coin.

-Mmh, j’commencerai par lui dire comment tu as commencé par me pousser en direction du lit, signe que tu avais vraiment envie de moi. Et la suite... ça reste encore à voir.

Ces quelques derniers mots avaient été murmurés d’une manière plutôt sensuelle, bien que tendre, alors que Mathis avait avancé son visage vers celui de son brun afin de mettre leur deux fronts l’un contre l’autre. Leurs bouches étaient toujours assez proches, suffisamment pour laisser leur souffle s’emmêler avec cette harmonie des plus complète, celle qui répondait toujours présent lors de tels moments.
Puis vint le moment où le jeune Werly contre-attaqua, s’amusant à son tour à chercher l’homme de sa vie avec douceur. Mathis ne s’arrêtait plus à son petit jeu ; il mordillait doucement la peau du cou de son homme, le suçant de temps à autre. Et à première vue, l’effet était imminent vu la façon qu’employa Logan pour cambrer son dos, ce qui donna un aspect plus sensuel -voir sexuel- à la scène. Mais stoppez là vos esprits tordus ! Pour le moment, Mathis n’avait aucune envie d’aller jusque là. Il voulait simplement partager un moment de complicité, d’amour et de tendresse avec l’amour de sa vie.

-J’ai encore rien fais… Mais ! Mathis ! Tu m’chatouilles.

Le prénommé Mathis ne put que rigoler doucement. Son souffle sortit plus rapidement et alla caresser la peau de l’androgyne, une fois encore. Puis le châtain remonta ses lèvres vers son oreille, progressivement, et laissa d’abord Logan entendre son souffle qui se montrait très calme et lent. C’est à ce moment que le styliste glissa sa main le long du buste de son amoureux. Ce dernier laissa un souffle plus rapide s’échapper, comme s’il rigolait, et se mordit la lèvre inférieure tout en laissant les coins de sa bouche s’étirer largement. Sa voix se fit ensuite murmurée, douce, voire même un peu sensuelle.

-Tu récoltes ce que tu sèmes mon amour.

Ses zygomatiques restèrent contractés alors qu’il alla gentiment mordiller le lobe de son amoureux, sans se montrer brusque, tout en restant dans la plus grande douceur possible. Le but étant de le taquiner tout en lui faisant du bien, et non le contraire. Il continua sur la même voie en remontant ses lèvres vers sa mâchoire pour ensuite dévier sur ses lèvres. Là, il créa plusieurs contacts de suite, restant en surface. En même temps, il s’était redressé de manière à pouvoir se retrouver assis sur le lit, Logan à cheval sur ses jambes. C’est à ce moment, quand ils furent redressés, que Mathis glissa sa deuxième main sous le tee-shirt de l’amour de sa vie, passant cette fois au niveau de sa taille. L’autre n’avait pas bougé, si ce n’est pour caresser la colonne de l’androgyne, de haut en bas et de bas en haut, le tout avec une délicatesse incroyable. Le photographe caressa une nouvelles fois les lèvres de Logan avec les siennes, doucement, avant de finir par les presser les unes contre les autres. Un léger gémissement de plaisir et de bien-être émana de sa bouche à ce moment là, juste avant qu’il entrouvre légèrement la bouche de sorte à ce que le bout de sa lange puisse aller caresser sensuellement la lèvre inférieure du jeune Davies.

-Mmh, j’commencerai par lui dire comment tu as commencé par me pousser en direction du lit, signe que tu avais vraiment envie de moi. Et la suite... ça reste encore à voir.

« Signe que tu avais vraiment envie de moi » ? Mathis pensait alors réellement que Logan avait envie de sexe en cet instant ? Il est vrai que ce dernier ressentait un certain manque à ce niveau là mais dans la mesure où il ne sentirait pas ne serait-ce qu’un peu d’excitation chez son chéri, il ne ferait rien du tout. La peur d’être frustré, et donc vexé, lui tiraillait le ventre. Heureusement, ça ne s’était encore jamais produit mais il ne fallait pas parler trop vite. Ce moment ferait peut-être bien vite d’arriver, malgré le fait que l’androgyne veille toujours à ne pas mal interpréter les gestes de Mathis. Leur petit jeu pouvait rapidement tourner à de la séduction, de l’envie, du désir, mais qui peut assurer que cela comblera les désirs de Davies ? Personne. Il restait donc prudent.
Quant aux paroles de son petit-ami, Logan ne pût que lever les yeux au ciel avant de lui adresser un petit regard exaspéré accompagné d’un faible sourire.

-Oui bien sûr ! Déjà si tu dis ça, il va vraiment penser que j’suis une sal*pe qui pense qu’à ça. Et en plus, j’ai pas dis que j’avais envie de toi. Même si j’te désire, c’est vrai.

Pourquoi se le cacher de toute façon ? Logan éprouvait toujours du désir quand il était proche de l’homme qu’il aime, quand ils se touchaient, s’embrassaient, se caressaient. En même temps, comment y être indifférent ? L’androgyne avait trouvé LA personne qui lui apportait tout ce dont il rêvait, et tout ce dont il avait besoin : De l’amour, de l’attention, du soutien, du plaisir.. Il esquissa alors un nouveau sourire puis s’humidifia les lèvres d’un furtif coup de langue avant de plonger son regard sombre dans celui -beaucoup plus clair- de Mathis.
Très vite, ce fut le châtain qui reprit le contrôle, en embrassant son chéri dans le cou, puis allant le mordiller au niveau de son lobe. Logan n’y voyait aucun inconvénient, au contraire. Il aimait beaucoup quand le jeune Werly s’occupait de lui, lui portait de l’attention et lui faisait du bien. En ce moment, les amoureux avaient peu de temps pour eux alors autant en profiter. Qui sait, peut-être qu’ils ne réussiront plus à se voir aussi longtemps avant les vacances. Malgré leur discussion oui… Sait-on jamais. Logan serait disponible, évidemment. Mais Mathis ? De plus, ça ne sera pas tous les jours que le brun acceptera de mettre les pieds dans la résidences des ZETA. Une fois, cela peut passer, mais deux, hors de question. Davies ne voulait pas prendre de risque. Qu’il se fasse virer ; il s’en contrefichait. Mais il refusait que Mathis reçoive des sanctions également.

-Tu récoltes ce que tu sèmes mon amour.

Logan esquissa un léger sourire avant d’hocher la tête positivement. Il haussa ensuite faiblement ses épaules puis se mordit la lèvre inférieure avant que Mathis ai le temps de presser sa bouche contre la sienne, un peu plus pulpeuse. Evidemment, Davies ne se fit pas prier pour accentuer ce contact, mêlant sa langue percée à celle de son chéri, qui n’avait sorti que le bout. Il voulait jouer, c’était évident. Logan enfonça tendrement son muscle humide dans la cavité buccale de son homme et entama un baiser plus que langoureux, tout en caressant son torse amoureusement. Ses mains s’étaient glissées -tout comme celles de Mat- sous son tee-shirt. Elles caressaient ses pectoraux, ses abdominaux avant de redescendre un peu plus, au niveau de ses hanches.
Mettant ensuite fin au baiser -laissant entendre ce léger bruit de succion-, le jeune Davies se mordit la lèvre, puis l’humidifia.

-Je t’aime.

Logan sourit tendrement puis se redressa. Son dos était si droit que le bord de son pantalon ne parvenait pas à coller le bas de sa colonne vertébrale. Son boxer blanc était plutôt visible alors l’androgyne se leva, juste histoire de se rhabiller correctement.

La fin de journée se passa tellement rapidement que les deux amoureux eurent l'impression de n'avoir passer que quelques minutes ensemble. en réalité, ils étaient restés ensemble jusqu'à ce que les cours se terminent, soit plusieurs heures plus tard. Logan s'était donc détaché de Mathis -pour la première fois de leur réconciliation- à contre-coeur et s'était tranquillement dirigé vers la sortie de la maison. Après un dernier baiser langoureux échangé, Davies et Werly se séparèrent, se promettant de se revoir très vite.