"Bon sang! Mais c'est quoi ce merdier" m'exclamais-je. Les fesses dans la neige, j'essayais tant bien que mal de me relever et de ne pas retomber. Je me demandais vraiment pourquoi j'avais dit aux autres de me laisser. "Je vais me débrouiller! blablabla! Tu parles que je me débrouilles!" pestais-je contre moi-même en imitant ma propre voix avec un horrible accent aigu. Non mais ce que je peux être bête parfois! Ah non, c'est vrai je suis surdouée, mais croyez-moi il y a des moments dans la vie où je me demande si c'est vraiment le cas. En classe peut-être mais dans la vraie vie, je suis aussi stupide que la plus part des gens. Quoi qu'il en soit ma bêtise m'avait conduite à être toute seule, incapable de tenir sur mes jambes plus de cinq secondes. J'avais choisi le snow board, et je pensais que mes capacités en surf pourraient m'aider à dompter cet autre sport de glisse mais en fait ça n'avait pas grand chose à voir. Je préférais largement être dans l'eau que sur la neige. En plus j'avais tout le temps peur de tomber dans une crevasse ou quelque chose du genre du coup mes petites excursions n'étaient pas si fun que cela. Ne voulant pas gâcher les vacances des autres, j'avais préféré les laisser partir devant prétextant que je trouverais bien quelqu'un pour m'enseigner à manier la planche. Autour de moi il y avait bien quelques personnes mais elles étaient toutes occupées et en plus aucune d'elles ne faisait de snow. Tout le monde était sur des ski. Je regrettais un peu de ne pas avoir choisi ça moi aussi, peut-être que je me serais mieux débrouillée sur deux planches plutôt qu'une seule.

J'essayais de me remettre debout, heureusement je me trouvais sur un endroit relativement plat. Je frottais un peu le bas de ma combinaison de ski afin d'en enlever la neige. Je pris un peu d'élan et je me décidais à me relancer dans la descente de la piste. Etonnée par moi-même, je réussis à tenir sur plusieurs mètres avant de finalement retomber. J'enfonçais ma tête dans la neige, tant pis pour mes cheveux. "Ah! Ça m'énerve!" Je me redressais et décidais d'enlever mes pieds de cette fichue planche. J'entendis alors une sorte de cris assez grave, il avait été poussé par un homme sans doute, l'instant d'après je sentis un choc dans mon dos. Heureusement ce n'était pas trop fort, ni trop grave. Quelqu'un venait de me foncer dessus. J'étais restée trop longtemps en plein milieu de la piste sans me soucier des autres skieurs, c'était un peu ma faute… Je me relevais aussitôt et regardais la personne au sol. "Mon Dieu! Je suis désolée!" Je me précipitais pour l'aider à se relever, mais avant toute chose je voulais être sûre qu'il n'avait rien. "J'espère que vous ne vous êtes pas fait trop mal! C'est ma faute… je suis tombée et j'aurais dû m'écarter tout de suite… Je n'y ai plus pensé!" Je détestais provoquer des accidents. En plus j'avais lu que ceux de ski pouvaient être extrêmement dangereux. Des gens étaient déjà morts après s'être violemment percutés ou des choses de ce genre. J'avais eu moi-même de la chance de ne pas me prendre un ski dans le dos, un coup fatal à la colonne vertébrale et j'aurais pu être paralysée. Quand je vous dis que je suis bête! Une petite erreur comme rester sur une piste de ski alors qu'on n'arrive à rien, ça peut coûter la vie! Et je ne dramatise même pas! "Ça va? Vous pouvez vous relever? Rien de cassé?" J'essayais vraiment de me montrer la plus sympathique possible. Au fond je m'en voudrais beaucoup d'avoir gâché le séjour de quelqu'un en lui provoquant une fracture ou quelque chose dans le même genre.

L'homme n'est heureux que
de vouloir et d'inventer.

gimme that } J’avais décidé de partir pour quelques jours, seulement trois, au ski. Durant toute ma jeunesse, c’était les vacances que j’attendais le plus. Ma sœur et moi on adorait se retrouver sur des skis et glisser sur la neige. Ma sœur préférait le snowboard, j’ai tenté une fois et j’ai bien vu que ce n’était pas pour moi. Simplement le ski pour moi. C’est suffisant. C’était avec nostalgie que j’y allais sans ma sœur, mais j’en avais besoin. Ca faisait maintenant trois ans que je me retenais. Et ne voulant pas passer trop de temps à skier sans ma sœur j’avais pris la sage décision de n’y aller que peu de temps. Vous me direz alors, quelle personne peut aller skier toute seule ? Et bien moi ! D’accord, c’est bien plus cool lorsqu’on est en groupe, mais en solitaire c’est bien aussi. Pas besoin d’attendre une quelconque personne, on va plus vite dans les télésièges. On peut prendre tout le temps qu’on veut. Ah et aussi, je peux m’arrêter où je veux, pour prendre des photos, pour ma sœur. Les montagnes ici, sont très différentes de celles en France. Je lui dois bien cela. Dernière journée. J’étais plutôt fière de moi, je n’étais pas tombé. D’ailleurs pour le coup, j’avais appelé ma sœur, tant pis le crédit pour le lui dire. Bien sur, celle-là, toujours fidèle à soi-même, m’avait dit qu’il restait encore une journée. Elle a toujours ces paroles pour te casser ton truc. Mais c’est bien pour cela que je l’aime. Et pour la peine, je fis très attention. Enfin de compte, elle n’avait pas totalement tort. C’est souvent les derniers jours où l’on se fait mal. On pense pouvoir se lâcher, et là, paf. Oh oui, j’eus un gros paf là. Putain, mais les gens n’ont pas encore compris qu’il ne fallait pas rester sur la piste lorsqu’on était au sol ? Je l’avais vu, mais trop tard. Je m’étais donc obligé de tomber pour ne pas lui faire trop mal avec mes skis. Vaut mieux que ce soit moi qui me fasse mal plutôt que je crée un accident. Trop de papiers par la suite. Dans la neige, je me mis à jurer en français, pour ne pas que la personne ne me comprenne « putain, mais je vais l’encastrer celle-là. » J’avais un bâton plus haut, plus un ski qui avait dévalé toute la pente. Je me mis à bouger les bras, rien de cassé à ce niveau là. J’en fis de même pour mes jambes. RAS. Bon ça va. J’entendis enfin la personne me parler. Un peu sonné, je ne reconnu pas tout de suite la voix. Parce que oui, j’étais sonné. Heureusement que moi je m’étais mis sur le côté. Je me laissais contre la neige, attendant que ça aille mieux. Ma sœur avait eu raison. Mais ce n’était pas de ma faute. C’était la faute de cette personne. A qui je vais faire la fête. L’entendant s’approcher de moi, je me décidais à me relever, tout en répondant « Ah parce que si j’ai quelque chose de cassé vous pensez faire quelque chose ? Non mais sérieusement quoi ! » Et enfin je tournais la tête vers cette fouteuse de merde. Au vu du visage de la personne, je me mis à rire nerveusement. « Venia ? Ah ouais je comprends mieux. Tu l’as fais exprès c’est ça ? » Bon ok. Voir que c’était elle, ça me calmait un peu. Je l’aime bien cette petite. Puis au fond, elle avait l’air assez gênée, pas besoin que j’en rajoute une couche. Je retirais le ski qui me restait. Quelqu’un me ramena mon bâton qui se trouvait plus haut, je le remerciais. « T’en fais pas, je vais bien. Comme on dit : plus de peur que de mal. » Et enfin je me rappelais que c’était elle qui s’était retrouvée par terre avant moi. « Et toi ça va ? Pas trop dur le snow ? » Je lui fis un sourire, pour bien lui montrer que je ne lui en voulais pas.

Au départ, sembla assez énervé mais j'aperçu enfin sa tête et lui la mienne et on se reconnu instantanément. Je n'eu pas le temps d'ouvrir la bouche que Lucas était déjà en train de me rassurer sur son état. A l'intérieur de moi c'était la panique. Bon sang! Mais pourquoi ce genre de choses n'arrivent qu'à moi? Pourquoi fallait-il que pile au moment où je tombe il se trouve dans les parages? De toutes les personnes en train de skier sur cette piste il avait fallut que ce soit lui qui tombe à cause de moi! Le karma devait vraiment avoir quelque chose à me reprocher vu toutes les merdes que je n'arrêtais pas d'enchainer. "Désolée." Lâchais-je enfin. "Si tu avais eu quelque chose de cassé, Dieu merci ce n'est pas le cas, j'aurais appelé les secours." Je répondais ainsi à sa première question, celle qu'il avait posé avant même de savoir à qu'il s'adressait. Je me sentais vraiment bête. S'il n'était pas fâché après c'était simplement car il m'avait déjà rencontré auparavant, j'aurais été quelqu'un d'autre il n'aurait sans doute pas hésité à me hurler dessus et cela aurait été mérité! "Je crois que les sports d'hiver ne sont pas trop faits pour moi… je suis plus douée dans l'eau ou sur mon trapèze que sur un snow board ou des ski." Le surf et le trapèze volant étaient sans aucun doutes les disciplines dans lesquelles j'étais la plus douée. Être suspendue dans le vide sur une sorte de balançoire me faisait beaucoup moins peur et me semblait terriblement plus simple que tenir debout sur une planche et de la neige. Le trapèze c'est toute ma vie et j'étais d'ailleurs très douée pour cela mais mes capacités au snow board semblaient très limitées. Lucas n'avait plus qu'un ski, et un bâton mais quelqu'un lui rapporta le second entre temps alors qu'il se remettait de ses émotions. "Je suis un vrai danger publique!". S'il avait été blessé je ne m'en serais pas remise. Il faut dire que Lucas est l'un des garçons sur qui je craque totalement. Je sais bien que je n'ai que dix sept ans (enfin je les aurais dans quelques jours, donc c'est tout comme) et lui en a déjà vingt et un, mais ce n'est pas une différence d'âge si choquante que cela si? De toute façon je n'oserais jamais lui dire que je le trouve mignon, ni même que je ressens peut-être quelque chose pour lui. Les garçons ne se sont jamais intéressé à moi parce que j'ai toujours été dans des classes où ils avaient tous au moins trois ans de plus. Ils me voient tous comme une petite soeur… J'avoue que ces derniers temps je trouve ça lourd, mais il faut bien dire que ça a parfois ses avantages. Malgré tout j'aimerais bien qu'au moins un garçon me trouve un quelconque intérêt. Mais cela semble être impossible… Si j'étais encore au lycée peut-être que ce serait plus simple. A l'université, les mecs veulent des femmes, pas des gamines. Too bad pour moi! Cela n'empêche que Lucas est mignon, et je n'apprécie pas trop de passer pour une imbécile devant lui. Comme s'il ne me faisait pas déjà assez perdre mes moyens. Depuis que je l'avais rencontré et que j'avais découvert ses poèmes, j'avais la sensation d'être sous son charme. Un garçon qui écrit, il n'y a rien de plus sexy. Il me fit un sourire et mon coeur se mit à fondre comme neige au soleil. "Je … " Impossible de faire une phrase correcte. "Je crois que… je.. je crois que je devrais arrêter. Le snow je veux dire… Heu.." ARTICULE FILLE! Si je le pouvais, je me donnerais des baffes parfois. "Je vais me contenter de la luge à l'avenir. Ça m'évitera de causer des accidents et qui sait, peut-être que je ne tuerais personne avant la fin du séjour." Je reprenais confiance. Il ne fallait pas qu'il se doute de quoi que ce soit, autrement Lucas me prendrait encore plus pour une gamine. "Et toi? C'est la première fois que tu skis ou bien tu savais déjà en faire? Oh et les chalets sont cool, hein? Tu es avec qui dans le tiens? Tu as un correspondant?" J'enchainais les questions. Entre ne plus savoir parler et trop parler, j'avais du mal à faire dans la demi-mesure.

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de vouloir et d'inventer.

gimme that } C’est vrai qu’il s’agissait d’une grande coïncidence. On n’aurait pu tous les deux passer sur cette piste, sans forcément se reconnaitre, se voir. Mais il avait fallu qu’elle tombe et que j’arrive tout de suite après. J’aurais très bien pu aussi passer mon chemin, l’éviter. Et alors, on ne se serait pas vu. Peu importe qu’elle soit sur la neige. Si on devait aider toutes les personnes à terre, on ne skierait jamais. Ce n’est pas méchant, hein. C’est juste comme ça. La vérité. Je suis venu ici pour profiter, pour skier, et non ramasser les gens qui sont tombés. Oh et puis, tant que ce n’est pas grave, on peut tous se relever seul, et continuer à skier. Quant à moi, j’allais devoir descendre la piste, à pied. Super. Surtout que j’adore cette piste en particulier. Pas de problème, j’allais la refaire. En espérant qu’il n’y ait pas une autre Venia cette fois-ci. Humour. « Bonne réponse. » Bien que je pourrais le faire moi-même, mais c’est sympa de sa part. Bon, elle fait du mieux qu’elle peut pour se rattraper et se faire excuser. Ca va. Je n’ai rien. Puis, un séjour au ski sans chutes, ça n’est pas un très bon séjour en fin de compte. Car plus tard, je pourrais le raconter en rigolant. Comment cette fille m’a fait chuter en restant au milieu de la piste. « On a tous des points faibles. Et puis moi je dirais que tu es bien courageuse de faire du snow. C’est plutôt classe pour une fille. » Lui dis-je en lui lançant un petit clin d’œil. Oui, j’ai trouvé ça cool, voire même un peu sexy. « Les vrais dangers publiques sont ceux qui dévalent la piste à fond sans se soucier des gens autour. Ce que je ne pense pas que tu fasses, vu que tu es plutôt du genre à descendre sur les fesses. » Tout le monde connaissait mon humour. Je disais cela, juste à la vue d’elle par terre. Mais au fond, je ne savais pas comment elle surfait. Je ne l’avait pas vu en faire, je ne pouvais pas dire grand-chose. Ca arrive à tout le monde de tomber. Elle peut être tombée et surfer excellemment bien. Il suffit d’une erreur de quart, d’une petite bosse mal prise, et on se retrouve le cul dans la neige. Je ne vous raconte pas toutes les gamelles pourries que j’ai pu faire à cause de foutues erreurs. Je lui fis un sourire, et je vis. Qu’elle fondait. Bon ça me va si c’est elle, tant que ce n’est pas la neige. Je sais bien que cette jeune fille est encore une adolescente, mais je l’apprécie. Bon à vraie dire, je ne lui ai jamais demandé comment cela se faisait qu’elle soit déjà à l’université avec son âge. Disons, que je ne me sentais peut-être pas forcément à l’aise aussi avec elle. Il y a comme une gêne entre nous deux. Elle, qui m’apprécie beaucoup. Oh allez, il n’y a pas besoin d’être flic pour le comprendre. Mais je ne disais rien, cela la gênerait encore plus. Quant à moi. Comment suis-je supposé être avec la seule fille, même la seule personne qui sait à propos de mes textes. Et qui les a surtout lus. Heureusement, on n’en a jamais reparlé. Depuis, que je lui ai un peu gueulé dessus. Je me souviens très bien de cette journée. Je souris à ce qu’elle dit, j’en rigolais même. « Es-tu sur qu’en luge tu ne serais pas non plus un danger ? Tu sais il faut beaucoup pour faire de la luge aussi. » Oh ça va, je rigole. Elle dit cela, mais j’aime toujours autant la luge. D’ailleurs, moi je n’utilise que mes fesses pour ça. Bien que j’inspecte quand même la piste avant. Juste de quoi ne pas me prendre un truc dans le cul en glissant. « Je skie depuis longtemps. Je sais que ça ne se voit pas vu ma chute, mais la faute à qui hein ? » Voyant sa tête, je vins lui faire un câlin. « Je rigole cocotte. » Je pris mon ski et mes bâtons, prêt à descendre. Tout en répondant à ses dernières questions. « Ouais c’est cool. Et oui j’ai un correspondant, mais je suis venu seul ici. Tu sais profiter un peu, être en seul compagnie de la nature. » Juste avant de descende à pied, je dis « Je vais descendre à pied, car le monoski ce n’est pas vraiment fait pour moi. Mais je t’en prie, descend en surfant. Je veux voir ce dont tu es capable. » Je me mis à descendre, tout en la regardant. J’espérais juste ne pas lui avoir mit la pression.

"Comment ça pour une fille?" Je levais le menton vers lui, lui lançant un regard de militante féministe. "Me fais pas regretter de ne pas t'avoir cassé la jambe au final! Tu sais, en général c'est même nous qui pratiquons le mieux les sports les plus casse-cou! Une fille qui fait du snow, y'a pas plus banal!" Je lui souris avant d'ajouter: "Cela dit tu marques un point! Moi je suis plutôt de celles qui descendent sur les fesses." Je rigolais, prétendant être une fille cool et relaxe alors que le simple fait de lui parler me mettais dans tous mes états. Rien que son nom, Lucas Ladouceur, comment ne pas craquer? Ladouceur… c'est que je testerais bien moi pour savoir s'il est vraiment doux! Good girl gone bad! Je le regardais dans les yeux, et dans les yeux uniquement. Bon sang ce qu'ils étaient beaux ses yeux d'ailleurs! Je m'y perdrais volontiers. Je n'avais encore jamais eu l'opportunité d'être embrassée mais s'il le faisait maintenant clairement je ne dirais pas non. Je m'imaginais dans un film où le garçon aide la fille à se relever, il l'a porte dans ses gros bras musclés et la ramène à son chalet. Voilà qui me donnait une idée. Alors qu'il plaisantait à nouveau concernant la luge cette fois, je rigolais avec lui. "Peut-être bien en effet. Il faut beaucoup de quoi? De talent? Je croyais que la luge il suffisait de se s'asseoir et de se laisser glisser…M'enfin si des enfants de trois ans peuvent le faire, je pense que je devrais m'en sortir aussi!" Sinon, bonjour la honte! Lucas m'avoua ne skier depuis peu et fit à nouveau référence à sa chute ce qui me fit un peu rougir. "Désolée" dis-je à nouveau. Même s'il plaisantait, je ne voulais pas qu'il m'en veuille pour cela aussi. Déjà que l'histoire de ses poèmes avait eu du mal à passer, je ne voulais pas être encore plus une source d'agacement à ses yeux. Il précisa qu'il rigolait et m'appela même cocotte. Oh oui! Très sexy, je suis sûre qu'il a totalement envie de moi! Pfff! Je n'aurais jamais ma chance avec un mec comme lui, monsieur continuera à jamais de me voir comme une sale morveuse. Il me confirma le fait qu'il avait bien un correspondant, apparemment lui aussi se plaisait beaucoup ici et d'ailleurs il avait eu envie de profiter de la nature et du paysage. Quand je vous dis qu'il est parfait! Il proposa ensuite de descendre à pied tandis que je pouvais lui montrer mon talent sur le snow. C'était parfait, cela allait même m'aidait avec mon plan diabolique que j'avais trouvé quelques instants auparavant. Je chaussais à nouveau mon snow, me mis debout et m'élançais dans la descente. Je réussis à m'en sortir comme une pro, mais arrivée presque en bas je fis exprès de tomber. Heureusement je ne m'étais pas fait mal, mais cela je n'étais pas obligé de le lui dire. J'attendis qu'il vienne me rejoindre et je commençais à gémir. "Aïe! Ma cheville!" Je restais assise sur la neige tout en massant mon tibia. "Je me suis tordue la cheville!" Maintenant il pouvait me ramener jusqu'à mon chalet! Je grimaçais un peu pour être d'autant plus crédible. Mes années de cours d'art dramatique avec mon père m'avaient permis d'être la meilleure des comédiennes possible, je jouais mon rôle de blessée à la perfection et Lucas n'y voyait que du feu!

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gimme that } La jeune fille me fit rire au vu de sa réaction. Elle me semblait vouloir faire sa grande en revendiquant le féminisme. C’est plutôt mignon. Et ça me faisait encore plus rire de voir qu’elle le prenait mal, alors que je l’avais dit gentiment. Au contraire, elle devrait être heureuse, mais elle n’avait pas compris. A moins que je ne vois pas du tout le sens de ma phrase comme elle. Différence d’âge et de sexe. Ca doit être cela. « Tu n’as pas saisi le truc. Je disais que vous, les femmes, vous avez la classe sur un snow, alors que nous, les hommes, c’est juste normal quoi. » Bon après, si elle ne le prend pas comme un compliment je n’y peux rien. Elle est encore jeune. Je parle beaucoup de l’âge, mais au fond, je n’y fais vraiment pas attention. Je m’en fiche. Elle est à l’université avec moi. Première année en psychologie, donc je la considère comme les autres étudiants de sa promo. Ni plus, ni moins. Quoiqu’un peu plus, car elle est une amie. On se mit à parler de la luge. De l’âge de la jeune fille. Le snow, il faut être un peu plus âgé. Oui, la luge lui conviendrait totalement. Quoiqu’encore. Je souris à ma propre pensée. « Oh après, tu sais ça dépend quelle luge tu fais. Un jour, je t’emmènerais faire de la luge nocturne. C’est super ! Mais pas cette année. » Si j’avais su qu’elle était ici, on aurait pu s’organiser ça. Et l’ayant déjà testé une fois avec ma sœur, je ne dirais pas non pour le refaire une nouvelle fois avec Venia. Bien que j’ordonne maintenant qu’elle le fasse la première fois avec moi. Première fois ? Non pas celle là. On parle bien de luge. Et ce n’est même pas une question d’âge. Il s’agit d’Aleyna. Je pense énormément à elle. Et j’aurais tout le temps pour ça par la suite. Il ne faudrait pas que je perde de vue ma journée. Ca serait bête que je me casse quelque chose en pensant à elle. Bien que ce soit une belle preuve d’amour. Je taquinais encore une fois la jeune fille, en parlant de ma chute. Elle s’excusa une énième fois, et ça me faisait sourire. Trop mignonne la petite. Enfin, je décidais de descendre la piste. Moi, à pied, et Venia en snow. Je comptais bien regarder son talent, et son niveau. D’ailleurs, dès lors qu’elle descendit, je vis qu’elle surfait plutôt bien. Voire très bien. Jusqu’au moment où elle est tombée. Comme ça, pouf. Comme si ses genoux avaient lâchés. Je me mis à courir vers elle, les skis et bâtons à la main. Avec ces putains de chaussures de ski. Je devais avoir l’air marrant. En plus en courant, je faillis trébucher et débouler dans la neige. Ca aurait été bête. Enfin près d’elle, je posais toutes mes affaires. « Bah qu’est ce qui t’es arrivée championne ? » Elle semblait vraiment s’être fait mal. Ah bah bravo, je ne la félicitais pas sur le coup. « Je sais que tu as voulu m’impressionner, mais ça ne vaut pas une cheville ça ! » Bien sur je disais cela avec humour. « Attends, je vais t’aider à aller sur le côté de la piste… parce qu’encore une fois tu es en pleine piste. » Je la relevais, après l’avoir déchaussée de son snow. « Tu peux marcher ? » Elle posa le pied par terre, et me dit non. Je la pris alors dans mes bras. Tel un super héros. Je la posais sur la neige, près des pistes. « Attends moi ici, je reviens. » De toute façon, elle ne pouvait pas bouger, alors où est ce qu’elle pourrait aller ? Heureusement qu’on se trouvait près de la station. Je pris en main mes affaires plus celle de Venia et allais en direction du petit local que j’avais réservé pour les déposer. C’est toujours plus agréable d’avoir ce local, de pouvoir mettre ses chaussures de ski, etc. au dernier moment. Je me déchaussais pour mettre mes chaussures adaptées à la neige. Et je fis de mon plus vite pour retrouver Venia. Elle n’avait pas bougé. Good girl. « Ca va ? Je ne t’ai pas trop manqué ? » Je m’approchais, et la pris une nouvelle fois dans mes bras. Direction le chalet. Ah, ce qu’elle se faisait dorloter. Heureusement qu’elle avait un petit gabarit, c’était plus sympa pour moi et mes bras.

Luca avait sérieusement l'air passionné par la luge à cet instant précis. Je ne pu m'empêcher de sourire alors que lui aussi souriait. Ce qu'il était mignon quand il souriait… Si j'étais un personnage de BD, je suis sûre qu'on m'aurait dessiné avec des yeux en formes de coeur. Le plus important dans l'histoire c'est qu'il m'avait dit qu'un jour il m'emmènerait faire de la luge nocturne! A l'intérieur de moi j'étais en train de péter un câble! Lucas pouvait m'emmener où il voulait, quand il voulait, j'étais de la partie avec grand plaisir! Je me serais bien laissée tomber comme une loque dans la neige tellement j'étais contente de voir qu'il avait l'air de m'apprécier malgré tout, je me désespérais un peu moi-même. Cela dit, il avait rajouté qu'on ne le ferait pas cette année ce qui me fit un peu moins plaisir évidemment. Pourquoi pas cette année? Je suis sûre que c'est parce qu'il me trouve trop jeune… L'année prochaine j'aurai dix huit ans! Je serai majeure… Peut-être que c'est ça en fait! Peut-être qu'il attend simplement que je sois majeure pour vraiment s'intéresser à moi… Mon Dieu! Si seulement Lux était là pour me gifler et me faire ramener les pieds sur Terre ou un truc du genre, je sais qu'elle se foutrait bien de bien si elle me voyait me comporter comme une gamine complètement gaga d'une idole de boys band. Lucas pourrait totalement faire parti d'un boys band… Il avait le physique fait sur mesure pour les groupies, croyez moi! Bon par contre niveau voix je n'étais pas trop au courant mais je supposais qu'il n'était pas le meilleur chanteur de la planète. Mais de toute façon de nos jour on a plus besoin de savoir chanter pour pouvoir être chanteur. Quoi qu'il en soit, je voulais bien être sa groupie numéro un! J'essayais de rester cool pour ne pas laisser mon addiction à ses beaux yeux trop transparaitre. "Cool. On ferra ça alors! Peut-être l'année prochaine si jamais ce voyage est réitéré!" Je lui fis un petit sourire, toujours en train de me contenir.

Quelques instants plus tard j'étais debout sur mon snow, puis de nouveau au sol. J'avais descendu une bonne grosse partie de la pente, et évidement j'avais fait exprès de tomber à la fin. Maintenant, je faisais semblant d'avoir mal. Lucas avait accouru vers mois de façon un peu rigolote et pas vraiment sexy mais je m'en fichais. Alors qu'il me demandait ce qui s'était passé, je soulignais bien le fait que j'étais en train de souffrir le martyr. Il essaya de se montrer marrant et comme de toute façon je n'avais pas vraiment mal je rigolais avec lui. "Tu aurais dû le dire plus tôt! Si j'avais su je serais tombée bien avant…" Sous entendu que j'avais fait de mon mieux pour l'impressionner et que c'était quand même un peu sa faute si je m'étais fait mal. S'il pouvait se sentir coupable il se montrerait peut-être encore plus gentil. Il enleva mon snow de mes pieds et m'aider à me lever pour dégager la piste. "Décidément, je crois que j'aime vraiment cette fichue piste!" Je gémissais à nouveau. "Hmmmm … La douleur me lance!" J'en faisais peut-être un peu trop mais bon. Il me demanda si je pouvais marcher. Je fis mine d'essayer en posant mon pied sur le sol. Je secouais la tête, grimaçant comme si je souffrais vraiment. "Hin hin.. ça fait mal!". La suite me surprit un peu mais agréablement… Il me souleva dans ses bras musclés un peu comme Superman le fait avec Loïs Lane. Il me reposa délicatement sur le bord de la piste me priant de l'attendre ici. "Ce n'est pas comme si je pouvais aller bien loin de toute façon" lui lançais-je gentiment tandis qu'il s'éloignait déjà.

Je patientais quelques minutes. Cela me paru assez long mais au final je regardais les gens skier devant moi et certains m'offrirent même quelques fous rires. Un type fit un roulé boulé, un autre réussi un vol plané avec brio. Je n'étais pas la seule à être lamentable sur la neige. Finalement, je le vis revenir au bout d'un moment. Il avait changé de chaussures, sans doute pour pouvoir marcher plus facilement. "Oui ça va! Et non, pas trop, il faut dire qu'il y a de quoi s'occuper ici avec tout le passage qu'il y a… Tu as raté quelques chutes monumentales, comme quoi il n'y a pas que moi!" Il me souleva à nouveau dans ses bras et pris la direction des châlets où la plupart des étudiants de Berkeley étaient logés. "Heureusement que j'ai passé mon tour pour la tartiflette de ce midi!" plaisantais-je. "Merci Lucas! Je ne sais pas ce que j'aurais fait si tu n'avais pas été là" Ah… Mon sauveur! Pour le coup, je trouvais que je m'en sortais pas mal. En plus cette expérience me confirmait un truc que je savais déjà, Lucas était de loin l'un des garçons les plus sympas de l'université. Il était vraiment gentil de m'aider, en fait c'était plutôt moi la méchante dans l'histoire. Je m'en voulais un peu de lui mentir, mais d'un autre côté il faut parfois savoir faire preuve d'un peu d'astuce pour obtenir ce que l'on veut. Et justement, ce que je veux moi c'est lui! Certes, faire semblant de m'être blessée à la cheville n'était pas très sympathique mais au fond il n'avait pas à le savoir que je faisais semblant et comme dit le dicton: ce qu'on ne sait pas ne peux pas nous faire de mal! Je n'aurais qu'à mettre un peu de glace sur ma fausse blessure, le convaincre que tout ira mieux demain, on pourra peut-être papoter un peu et ensuite il repartira. Ce n'était pas très compliqué. Et si jamais je venais à le recroiser dans les jours à venir je pourrais toujours lui dire qu'au final ce n'était pas grand chose et que la douleur est vite passée.

Alors que nous avions quitté les pistes et qu'on se retrouvait devant la porte de mon châlet, je sortis les clés de ma poche pour ouvrir. Lux, Leyna et Faith n'étaient sans doute pas là, je priais pour qu'elles ne le soient pas en fait. Lucas me porta jusqu'à l'intérieur avant de me déposer sur le canapé. "Je ne veux pas abuser, mais est-ce que tu peux m'apporter un pack de glace, s'il te plait? Je pense que ça me fera du bien!" Je lui fis un sourire angélique. Il n'allait pas falloir que je tire trop sur la corde non plus.

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de vouloir et d'inventer.

gimme that } Je pouvais sentir que la jeune fille avait une certaine admiration pour toi. Non franchement. Je ne dis pas ça pour me la péter ou autre. Mais je dis bien ça à la vue de sa façon de me parler, de me regarder. La personne qui ne remarquerait pas serait aveugle. C’est plutôt plaisant à savoir. Savoir qu’une jeune fille comme ça nous admire. Malheureusement pour elle, elle sera toujours comme une petite sœur pour moi. Une jeune fille à protéger. Non pas qu’elle soit moche, pas à mon goût. Non. Elle est plutôt mignonne même, pour une fille de son âge. A vous dire la vérité, j’en oublie même des fois son âge. Au fond, je m’en fous pas mal. Je suis bien amoureux d’une jeune fille d’un an de moins que moi. Le plus important est l’attirance, ainsi que l’amour qu’il peut y avoir. Venia est vraiment une amie pour moi. Même si je n’étais pas déjà amoureux, ça n’y changerait rien. Et j’en suis désolé pour elle. Malgré que je devine tout cela, je ne pouvais pas m’arrêter là, et faire comme si je ne la connaissais pas. Comme font certains hommes, lorsqu’ils apprennent que la fille est attirée. Je lui ferais plus mal qu’autre chose. Et ce n’est pas ce que je recherche pour elle. Elle finira bien par craquer sur un autre. Bien que je l’avoue, je ne lui facilite pas la tâche en lui proposant des sorties. Comme la luge nocturne par exemple. Pas ma faute. « On a toute notre vie devant nous pour faire ça. » Je lui disais cela pour ne pas qu’elle s’excite trop vite à faire de la luge nocturne. Si ce n’est pas cette année, ou la prochaine, on le fera une autre fois. Je suis un mec qui tient plutôt bien ses promesses.

Décidemment, il faudrait vraiment que la jeune fille se mette à la luge et qu’elle arrête le snow. J’avais accouru vers elle. Voyant qu’elle ne pouvait pas poser le pied par terre, je me décidais à jouer au secouriste. De toute façon, ça ne pouvait pas être si grave que ça. Si ça l‘était, elle aurait une toute autre figure sur sa tête. Elle s’était peut-être un peu tordue la cheville, ou alors il s’agissait que du choc. Oh, au fond, je m’en fous. Elle dit qu’elle a mal, je ne vais pas la laisser là, toute seule. Autant rentrer au chaud. Se reposer un peu. C’est ce qu’on fit. Je la pris dans les bras pour descendre la fin de piste et rentrer dans son chalet. Où personne n’était là. On allait se retrouver tous les deux. Tiens, on va pouvoir passer du bon temps. Comme deux bons amis. Elle me demanda un pack de glace. « Je te ramène ça. » J’allais dans la cuisine, où il devait bien y en avoir. Au pire, j’irais dehors et je prendrais de la neige. Ca pourrait le faire aussi. A la recherche de glace, je vis du chocolat. Chocolat pour faire un bon chocolat chaud, comme je sais si bien les faire. Je me mis donc à en faire un, pour le ramener à Venia. Après quelques minutes, je revins avec la glace et la boisson. « Alors tiens, ça c’est pour ta cheville. » Je le lui déposais donc sur sa cheville. « Et ça c’est pour te réchauffer. Tu m’en donneras des nouvelles. » Voyant qu’elle était toujours avec sa doudoune, je lui dis « Retire moi ça, il faut chaud ici. » Et ce fut moi qui le lui retira. Comme un papa le ferait à sa fille.

Toute notre vie devant nous? Il était sérieux? J'avoue que durant un quart de seconde je m'étais peut-être un peu évanouie. Cela signifiait donc que je comptais un peu pour lui, il me considérait peut-être même comme une amie. Dire qu'entre nous les choses auraient pu très mal tourner… Moi et ma manie de poser trente mille questions, je me souviens que lorsque j'ai trouvé son cahier avec ses poèmes et tout ses petits écrits, Lucas m'avait tellement touché. En lui en parlant, il avait finalement très mal pris le fait que j'ai lu ce qu'il écrivait, à ce moment là il aurait très bien pu ne plus jamais m'adresser la parole mais au lieu de cela il s'était montré plutôt sympa au final. C'est vrai que je n'aurais sans doute pas dû lire tout ses poèmes mais sur le coup je ne savais même pas à qui appartenait le cahier et si je ne l'avais pas ouvert jamais je n'aurais pu le lui rendre. D'ailleurs peut-être avait-il mieux valu que je le trouve plutôt que quelqu'un d'autre qui en aurait fait un mauvais usage ou qui s'en serait servi contre lui. Moi au contraire je trouvais cela touchant et je lui avais bien dit que j'appréciais sa plume. Cependant j'avais vite compris que Lucas n'avait pas envie d'en parler, j'en savais déjà bien assez, de ce fait nous n'abordions plus ce sujet mais quand même, à chaque fois que je me retrouvais à lui parler il y avait toujours un moment durant lequel je songeais à ce que j'avais lu ce jour-là sur les pages blanches de son recueil personnel. Quoi qu'il en soit j'étais heureuse de l'entendre dire cela, peut importe ce que ça voulait dire exactement, je savais qu'il ne me voyait pas comme moi j'aurais aimé qu'il me voit. Je n'étais qu'une amie et même si ce n'était pas tout ce dont je rêvais c'était déjà pas mal malgré tout. Je me contentais de sourire bêtement.

Après ma chute, Lucas se comporta tel un héros allant même jusqu'à me porter jusqu'à mon châlet. Une fois de plus il aurait pu me laisser là et j'aurais attendu que les filles rentrent chacune leur tour mais au lieu de cela il semblait prêt à rester un peu avec moi. Pour ne pas qu'il croit que je faisais la comédie, je lui demandais de m'apporter de la glace pour ma cheville. Il disparu dans la cuisine et j'en profitais pour sourire comme une idiote, j'avais presque envie de glousser mais je parvins à me contrôler. Il réapparu au bout de plusieurs minutes qui me parurent pourtant courtes, il avait dans les mains de la glace qu'il me déposa sur la cheville. "Merci!" Vu que je n'avais pas vraiment mal et que c'était super froid, je me demandais si j'allais vraiment pouvoir garder le pack sur moi très longtemps. Je grimaçais un peu, la glace n'était peut-être pas une si bonne idée… Lucas me tendit une tasse de chocolat chaud. Il ne cessait de monter dans mon estime, si un jour j'arrivais à me dégoter un garçon comme lui alors je serais servie… Vraiment. "C'est gentil, t'étais pas obligé!" Je trempais mes lèvres dans la boisson et je me sentais tout de suite mieux. "Délicieux!" Je lui fis un large sourire tandis qu'il me faisait retirer ma doudoune. Il était si attentionné, s'en était vraiment trop mignon. Maintenant je devais trouver de quoi le retenir encore un peu ici, je devais trouver un truc intéressant à dire. Je réfléchissais rapidement à une idée de sujet à aborder mais tout ce qui me vint à l'esprit c'était ses abdos que je m'imaginais sous ses vêtements chauds. Je tentais de chasser l'image un peu trop hot de mon esprit. Je ne devais pas penser à ce genre de chose, c'était un peu trop étrange. Je n'avais jamais été comme cela auparavant et franchement Lucas me mettait dans tous mes états. C'était le genre de comportement débile que j'aurais condamné il y a encore quelques mois de cela mais à présent l'idiote qui perdait ses mots et qui rigolait pour un rien c'était bel et bien moi. "J'espère que je ne te retiens pas, tu peux partir si tu veux… Mes colocataires ne vont sans doute pas tarder à rentrer, je ne resterai pas seule bien longtemps. Je ne voudrais pas gâcher ta soirée!" Après tout il avait peut-être prévu d'autre chose pour cette fin de journée… Tout de même, j'espérais qu'il resterait encore un peu, même si c'était une situation des plus étrange et même si je ne me sentais pas très à l'aise. Soudain je songeais à quelque chose: "Au fait, mon anniversaire à lieu juste avant le retour à Berkeley, je crois qu'on va organiser un petit truc avec les filles et quelques amis alors tu pourras peut-être passer? Ce ne sera rien de fou mais puisque tu es venu seul… si jamais tu n'as rien de prévu." Je lui fis un sourire plus timide cette fois. "En tous cas si tu peux, ça me ferait plaisir de fêter mes dix sept ans en ta présence!" Dix sept ans… Il allait me rire au nez. Et pourtant moi je me sentais tellement vieille cette année par rapport à mes précédents anniversaires, c'était vraiment bizarre comme sensation.