L'homme n'est heureux que
de vouloir et d'inventer.

gimme that } Et quand je repense à notre rencontre. Durant quelques minutes je l’ai détesté, j’ai ressentit même de la haine. Jusqu’à elle, personne n’avait lu dans mon cahier. D’ailleurs, personne même n’en connaissait l’existence. A part ma sœur, bien sur. Alors, comprenez un peu ma réaction. Je n’avais pas su comment réagir en fait. Mais en fin de compte, j’ai découvert un chou à la crème. J’ai connu une super jeune fille. Très mignonne. Dans le sens caractériel je veux dire. Bref. Depuis, j’écris beaucoup moins. Ca ne me dérange pas tant que ça, mais quand même. Quand j’y repense, je sens un blocage en moi. Je n’y arrive plus. Peut-être parce que j’ai de nouveau peur que quelqu’un tombe dessus. Tant pis. Je m’y remettrais surement un peu plus tard. La raison de pourquoi j’y pensais c’est parce que la voyant là, sur le canapé avec sa blessure, elle me…. Mhh. Comment dire ? Elle me touche. Si je n’avais pas déjà une petite sœur, je la considérerais telle quelle. Elle est plus, en quelque sorte, une protégée. J’avais envie de m’occuper d’elle. Je n’allais donc pas la laisser seule, maintenant. Bien qu’elle soit au chaud, dans son chalet. Un peu de compagnie ça ne fait pas de mal. Après avoir déposé un peu de glace sur sa cheville, je lui proposais un peu de chaud pour se réchauffer. Avec toutes les gamelles qu’elle avait prises, elle a du se rouler dans la neige. Et généralement, la neige c’est froid. Chocolat chaud fait à LaDouceur. Et selon la miss, il était délicieux. Ah, ça me faisait plaisir. Ca faisait longtemps que je n’en avais pas fait pour quiconque. A moi, certes, mais ce n’est pas la même chose. « Oh mais ne t’inquiètes pas, ça me fait plaisir d’être là. » lui répondis-je avec un grand sourire « en plus, on n’a jamais vraiment passé de temps tous les deux. » C’était vrai. On se croisait très souvent dans les couloirs, on se salue. On se parle vite fait. On s’envoie de temps en temps des textos. Mais des moments entre amis, des sorties, on n’en a jamais fait. Par la suite, elle m’invita à son anniversaire. Oh ce que c’est gentil. Malheureusement, je ne pourrais faire acte de présence. Etant donné qu’il s’agit de ma dernière journée ici. « C’est gentil, mais je ne serais plus ici… » Pour me rattraper, je rajoutais tout de suite après « Mais promis pour tes dix huit ans je serais là ! » Dix-sept ans c’est important, mais les dix-huit encore plus. Bien qu’en Amérique il s’agisse plutôt des vingt et un ans. Je reste encore dans la mentalité européenne. « Dès mon retour à moi, j’irais te chercher un cadeau. Tu as envie, ou besoin de quelque chose ? » Généreux comme je suis, je pense tout de suite au cadeau. Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas assister à l’évènement qu’on est dispensé du cadeau. Tellement de gens pensent ça. Je n’aime pas ça. Le geste compte déjà énormément.