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hit me with your best shot ;; jack&samaël

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MessageSujet: hit me with your best shot ;; jack&samaël hit me with your best shot ;; jack&samaël EmptySam 3 Mar - 20:03

hit me with your best shot ;; jack&samaël Tumblr_m09izsGoYU1rnosvco1_500
jamaël ; hit me with your best shot

« Allez, encore un shot Jack ! » Je lançai un regard hésitant à mon compagnon de soirée, un vague anonyme rencontré quelques minutes plus tôt, devenu mon meilleur ami de débauche, c’était lui qui m’entraînait dans ses envies de mètre de shot. Je pense qu’il devait avoir une idée derrière la tête vu le regard lubrique auquel j’avais droit. Pauuuuvre de lui, Jack n’était pas intéressée. Jack était uniquement intéressée par la tequila posée juste devant elle. Je léchai le sel posé sur ma main, avant d’avaler d’une traite l’alcool et de croquer dans un citron. J’avais perdu le compte des verres depuis bien tente minutes déjà, et honnêtement, je n’étais plus vraiment maîtresse de mes mouvements. Le concept même de la bourrée, qui pense marcher droit alors qu’elle titube, qui pense pouvoir parler dix langues quand elle n’est pas capable d’aligner deux mots dans sa langue natale et dont le regard, loin d’être séducteur, était vitreux. Je n’en étais pas encore là, mais si l’on continuait à me faire consommer, je n’allais pas tarder à me transformer en véritable ivrogne, égratignant quelque peu mon image et ma dignité. A cette pensée, mon regard fit le tour de la salle. Oh, de toute façon je ne connaissais personne, alors je m’en foutais. Et puis j’étais une survivante, j’avais bien le droit de célébrer. Le massacre de la Saint-Valentin n’était pas si loin, et il y a avait encore quelques blessés à l’hôpital. La Rosebury-Baxter, chanceuse comme pas deux, s’était retrouvée miraculée, pas une seule égratignure, j’étais sortie en pleine forme de cette nuit d’horreur. Je m’étais juste cachée dans mon coin, en attendant que quelqu’un vienne me sortir de là, et au moment où l’aube commençait à apparaître, mon sauveur sous la forme d’un policier était venu me sortir de là. Les jours suivants avaient été apocalyptiques, compter les morts, les blessés, commencer les cérémonies pour rendre hommage. Ni mon frère ni ma sœur n’avaient été blessés, encore un miracle, je devais être bénie des dieux. Cameron en revanche l’avait été, et j’avais passé les premiers jours à demander des nouvelles à Adriel, qui refusait de le faire, sous prétexte que si je voulais des nouvelles, je n’avais qu’à venir voir mon ex petit ami dans sa chambre d’hôpital. Heu. Ou pas. La dernière image qu’il avait de moi était celle d’une furie hystérique lui balançant reproche après reproche, quelque chose me disait qu’il n’avait pas trop envie de voir ladite furie débarquer dans sa chambre alors qu’il agonisait. J’avais glâné deux trois autres informations par ci par là, suffisamment pour apprendre qu’il n’agonisait pas, et qu’il n’allait pas mourir, c’était tout ce que j’avais besoin de savoir. Au final, dans mon entourage, peu avaient été touchés, mais tout le monde n’avait pas eu la même chance. Plusieurs epsilons avaient été tués pendant cette nuit macabre, et même les cœurs les plus insensibles affichaient une mine grave pendant l’enterrement. Bref. Période glauque au possible, mais qui était à présent derrière moi. J’étais en vie, en bonne santé, et ce soir je finirai bourrée dans les bras du premier inconnu pas trop hideux passant à ma portée. Ca, c’était mon plan pour la soirée et la première étape était en bonne voie. D’ici deux ou trois shots supplémentaires j’atteindrais la partie bourrée mais encore digne. « A ton tour ! » fis-je en levant la bouteille de tequila et en servant une bonne rasade de l’alcool dans le verre de mon compagnon de soirée. Lui avait dépassé depuis bien longtemps le stade de l’alcool digne, il était juste… bourré, trop bourré. Tant pis pour lui, après tout s’il avait envie de se la tuer, c’était son problème. A part si, comme maintenant, il tentait une approche, quelque chose qu’il devait s’imaginer être de la drague, mais qui en était très très loin. Ok mon gros, time out, je me casse de là. « Je reviens, je te laisse continuer comme un grand ». Joignant le geste à la parole, je m’éloignai rapidement, tentant de ne pas trébucher, perchée sur d’immenses talons. Ca ne me ressemblait pas. En général, surtout vu ma grande taille, je préférais l’option court mais à plat. Ce soir en revanche, j’avais opté pour les deux, une robe tellement courte qu’on aurait pu croire que c’était un tee-shirt, des escarpins, pour un peu, on aurait pu me confondre avec une fille de joie. La soirée devenait ennuyante. Tout le monde assis sur des canapés, en train de fumer des choses illégales – ce que je détestais et raison pour laquelle je ne participais à leur délire de peace mon frère – et les rares personnes qui n’étaient pas assises étaient allongées sur le sol. Une musique tellement douce que j’allais finir par m’endormir. Woh. Eux apparemment n’avaient jamais appris comment organiser une soirée digne de ce nom. Je commençais vaguement à me demander comment j’allais rentrer. J’étais venue avec… avec qui d’ailleurs ? Aucune idée, avec quelqu’un qui s’était gentiment proposé pour m’amener, espérant peut-être tirer son coup avec Jack la chaudasse qui avait fait des photos de charme. Peine perdue mon grand. Nous n’étions même pas à San Francisco, mais dans une autre ville, à plus de vingt minutes en voiture de Berkeley et du confort de mon lit chez les Epsilon. Je jetai un coup d’œil à ma montre. A peine minuit. Great. J’allais devoir attendre qu’une âme charitable veuille bien me raccompagner. J’avisai la station pour ipod, fouillant dans mon sac pour trouver le mien et améliorer quelque peu l’ambiance de la soirée. Des protestations s’élevèrent des canapés tandis que leur musique disparaissait au profit de la mienne. Je pris la première chanson qui passait, avant de revenir au milieu de la pièce chantonnant à moitié, dansant – ou titubant, peut-être – tandis que les paroles résonnaient. « Baby boy you stay on my mind, you fill my fantasyyyyyyy ! » Apparemment, Beyonce ne plaisait pas aux crétins presents ici. Ils avaient tort, elle était genial. Et tant pis si personne ne dansait, moi je n’allais pas me faire prier, histoire de leur montrer comment on faisait la fête chez moi. « Allez, le spectacle est fini. » Je fus tirée à l’écart par un grand blond que je mis du temps à identifier. Quoi ? Mais non, mais non, laisse-moi retourner danser, pour qui tu t’es pris, hein ? Et me lance pas ce regard désespéré, je suis pas bourrée. Non, je peux même le prouver en faisant le test. Pour toute réponse, je me contentai de grommeler pour marquer mon indignation. « Samaël c’est ça ? » Je me souvenais vaguement de notre rencontre quelques années auparavant. De là à le retrouver à Berkeley et qu’il fasse son rabat-joie… « Tu veux bien lâcher mon bras s’il te plaît, j’étais en train de danser et je voudrais bien continuer. » J’affichai une mine boudeuse sur mon joli minois, mais apparemment le regard de chien battu ne marchait pas avec lui. « Non sérieux tu veux quoi ? Je suis sûre que tu veux un autographe ! » Un certain nombre de shots de tequila et je perdais dix ans d’âge mental. Je dégageai vigoureusement mon bras avant de le frotter. Il avait de la poigne, en plus. Mieux valait peut-être que je m’éloigne gentiment de lui, monsieur n’avait pas l’air content et après avoir survécu à une fusillade, je préférais rester encore un peu en vie avant de me faire tuer par un presqu’inconnu dans une soirée pourrie. « Bon, c’était super de te revoir, maintenant je vais aller… » il se planta devant moi, bras croisés sur le torse. Aller nulle part, de toute évidence. « Ou alors on peut rester à se regarder dans le blanc des yeux aussi, si tu préfères hein. »
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MessageSujet: Re: hit me with your best shot ;; jack&samaël hit me with your best shot ;; jack&samaël EmptyDim 4 Mar - 14:27

they're drinkin', thinkin' that they got it made.
Like a Rolling Stone by Bob Dylan
Once upon a time you dressed so fine, you threw the bums a dime in your prime, didn't you ? People'd call, say, "Beware doll, you're bound to fall", you thought they were all kiddin' you. You used to laugh about everybody that was hangin' out. Now you don't talk so loud, now you don't seem so proud about having to be scrounging for your next meal.

J’étais consterné. C’était assez frustrant de voir à quel point j’étais sobre comparé à tous les jeunes autour de moi. Enfin, jeunes dis-je, mais ils m’étaient tous contemporains. Je ne savais, à vrai dire, pas du tout d’où ils sortaient. C’était une bande de gars que j’avais rencontré en ville, qui m’avaient accosté pour voir si je pouvais leur vendre des ecstas, que j’avais gentiment remballé en leur faisant comprendre que non, je ne suis pas du type à consommer des drogues de synthèse, puis qui m’avaient embarqué de mon plein gré dans une fête. On était en dehors de San Francisco, et heureusement que j’avais pris ma voiture parce que sinon je sentais que la situation aurait pu tourner en vieux film d’horreur mal fait, où la seule chose digne d’un film de ce nom était que les acteurs finissaient quand même par crever. Du coup, loin de moi l’idée de vouloir juger la situation, la seule chose qui m’aurait impliqué était également la seule chose qui était effectivement mauvaise pour moi. Donc, ouais, j’avais ma voiture avec moi. En fait, si j’avais accepté de sortir en dehors de la ville avec des inconnus qui, d’après notre rencontre, ne devaient pas faire leurs teufs à l’ice tea, c’était parce que l’ambiance sur le campus était, pour le moment, plus que pourrie. Normal, vais-je dire. Il y avait une rafale d’enterrements, plus aucune place de parking libre à l’hôpital et même une pénurie de chirurgiens pour les opérations de retrait de balles. Cette putain de fusillade avait fichu un coup à tout le monde, y compris ceux qui n’y avaient pas assisté, comme moi par exemple. Et j’avais beau faire tous les efforts du monde, voyager entre ma piaule où Eirik se faisait un sang d’encre pour sa sœur qui venait de sortir de l’hôpital et mes cours où, dès qu’une porte se claquait, les gens craignaient qu’un dingue armé se pointe dans le bâtiment, c’était peu joyeux. Il y avait aussi Cadence qui, d’après les rumeurs, avait tué une des grandes méchantes de l’année à coups de pelle, ou de hache, ou de je ne sais quel outil tranchant. C’était une vraie tuerie, un événement paranormal qui avait traumatisé tout le campus, et par la même occasion placé sous morphine tous les cercles, qui n’organisaient plus jamais de fête. Plus aucune. Cela faisait approximativement deux semaines que « l’incident » s’était produit et le campus était mort de chez mort, sans mauvais jeu de mot aucun. On subissait tous le choc, la totalité des élèves comme le corps enseignant. Heureusement, certaines têtes brûlées continuaient à emmener des types comme moi dans des appartements, squats, maisons – je ne savais pas trop où je me trouvais, en fait – pour faire la fête et tenter d’oublier. Et je n’étais pas étonné du tout qu’on soit autant à faire la fête. Parce que quand d’autres se relayaient pour poser des fleurs sur les tombes, certains préféraient boire et baiser pour oublier. Et si j’étais consterné, c’est parce que tout autour de moi planaient des gens, certains aux drogues, d’autres à l’alcool, et moi, n’ayant bu que deux ou trois verres, j’étais posé dans mon divan avec un joint, juxtaposant deux mecs qui, défoncés, m’avaient demandé de la beuh pour se rouler un pétard et étaient déjà en train de le foirer alors qu’ils ne faisaient que rouler la calle. « Allez les gars, donnez-moi ça, je vous le roule. » Ils m’avaient filé cinq dollars pour quelques gousses, je leur devait bien de fumer un truc correct.

M’attelant à la tâche de parfait petit weed junkie, je m’appliquais à mélanger tabac et weed. J’avais aperçu, déjà, quelques visages connus. Il n’était pas encore minuit, j’étais arrivé peu de temps avant, mais cela ne voulait pas dire que la fête n’avait pas commencée sans moi, comme le témoignaient la Jack et sa bouteille de tequila à moitié vide – ou à moitié pleine, pour les quelques optimistes qui persistent. Elle, elle était déjà dans un tout autre état que moi. Notre histoire, je vais éviter de la raconter, tout simplement parce qu’elle est quasi inexistante. Une vaine tentative de ma part, lors de notre adolescence, à me la pécho dans la loge de ma tante, voilà en somme à quoi cela ressemblait. Depuis lors, nous avions tous deux évolués, moi d’une façon plus commune qu’elle, et c’était lors de son arrivée à Berkeley que je l’avais retrouvée, bien différente de comment je l’avais connue. Il nous arrivait souvent de nous croiser en soirée, à assez grande fréquence que pour que je puisse admettre qu’elle savait lever le coude, peu souvent avec grâce, et que la modération entrait peu dans ses mœurs. Mais aujourd’hui, elle était particulièrement dans son monde. J’ai léché la feuille et tassé le joint quand la musique, ska indépendant qui sortait des baffles de notre hôte, s’est coupée. Tube de 2003, baby boy de Beyonce, retentissait. Cette chanson, c’était non seulement toute mon adolescence, mais aussi une sacrée daube commerciale, le genre de musique que je n’écoute pas par principe. Et elle ne plaisait qu’à peu de gens, excepté une blonde qui s’essayait à une danse sexy tout en chantonnant ce qu’elle connaissait des paroles. C’était Jack, bien évidemment. Elle était habillée de façon provocante et la danse qu’elle exerçait s’y référait de très près. J’ai froncé les sourcils tout en tendant leur joint à ceux qui m’en avaient dédommagé le prix, puis, mettant mes mains sur mes cuisses, je me suis tâté à arrêter son petit show. Quand on commença à voir sa robe, enfin, ce qui était sensé en être une, qui se relevait, je me suis dit que je ne pouvais pas me résoudre à la laisser se ridiculiser comme ça. Nous étions en majorité des mecs, à cette soirée, et j’étais persuadé que la plupart n’étaient pas aussi bien intentionnés que moi je le suis. Donc je me suis levé, d’un pas décidé, puis j’ai posé ma main sur son épaule que j’ai tirée vers moi. « Allez, le spectacle est fini. » Elle ripostait à mon geste bienveillant, bien sûr que oui elle y ripostait. Pourquoi donc m’aurait elle suivie. C’est pour ça que j’ai resserré mon étreinte sur son bras, elle aurait un peu mal tant pis, j’étais là pour son bien. Quand elle commença à se débattre – suffisamment discrètement que pour que personne ne vienne nous interrompre – tout en disant des débilités sur les autographes, j’ai levé les yeux au ciel. « Bon, viens avec moi maintenant, tu deviens un peu trop facile, là. » J’avais la ferme intention de la ramener chez elle, je n’étais pas là pour la violer ou lui ouvrir le crâne à coups de portière de voiture, mais ça, elle ne pouvait pas le sucer de son pouce, c’est pourquoi j’ai trouvé légitime qu’elle se débatte. Ce n’était pourtant pas une raison pour que je lâche l’affaire, et j’étais persuadé qu’elle finirait par me remercier. Je voyais déjà la moitié des gars de la pièce qui se léchaient les babines à l’idée de se faire un coup facile ce soir, et ça aurait probablement tourné en orgie après un Fantasy dans un verre de vodka qui lui aurait été destiné. Cet endroit était malsain, et même si Jack était une fille malsaine, je ne pourrais pas la laisser faire. « Je te préviens, je vais pas lâcher l’affaire, » lui dis-je en me mettant devant elle, bras croisés, et l’empêchant de passer. Elle titubait, ses derniers verres de tequila ajoutant leur dose d’alcool dans son sang. Bientôt elle finirait inconsciente si elle continuait à boire, je la voyais venir. « J'arrêterais pas avant toi, hein, je le dis tout de suite, donc si ton kiff c’est de jouer à ‘je te tiens par la barbichette’, je le ferais jusqu’à ce que tu capitules et que tu me laisses te reconduire. » J’avais particulièrement insisté sur ces quelques derniers mots, agitant une seconde les clés de mon Audi, que j’avais trouvé au fond de ma poche, juste devant sa tête. Mais elle me paraissait trop bornée que pour se résigner suite à un argument aussi bidon. « Tu sais même pas où on est. On est à vingt bornes du campus, et si tu penses qu’il y a un seul autre type qui te proposera de te raccompagner chez toi, regarde autour de toi. Même si il y en a un qui a cette intention, il fera un accident rien qu’en démarrant sa caisse. Je suis sobre, je gère, j’habite dans ta rue. A toi de voir. »
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MessageSujet: Re: hit me with your best shot ;; jack&samaël hit me with your best shot ;; jack&samaël EmptyMar 6 Mar - 2:34

C’était déprimant. Se faire engueuler par un semi-inconnu comme si on se faisait engueuler par son propre père. Excepté que mon père se foutait bien de ce que je faisais ou non puisqu’il était de toute façon toujours trop occupé ailleurs. La seule qui s’en souciait un tant soit peu c’était Aimee, mais comme je me foutais qu’elle ne s’en foute pas, ça annulait l’équation. Je restais là, plantée devant Samael, tentant non sans difficulté de faire en sorte que mes yeux ne se croisent pas. C’était le problème de l’alcool, j’avais une bonne descente, mais dès que j’avais trop bu, on voyait la bourrée à 15 kilomètres. Pour ma dignité, vie de merde. Et voilà que je me faisais traiter de fille facile, ça c’était la meilleure. J’étais chaste, sage comme une image, j’avais toujours maintenu une certaine distance avec les garçons en général, je sortais d’une relation qui m’avait semblée à peu près sérieuse – si tant est qu’on puisse considérer comme sérieux trois mois de couple – et on venait me traiter de fille facile, par un gars qui ne connaissait pas le moindre détail à mon sujet, excepté mon nom, éventuellement. Merveilleux, le comble de l’ironie. Une réplique bien acide se forma sur mes lèvres avant que je ne m’abstienne. Bah, il pouvait bien croire ce qu’il voulait, moi je savais que je n’étais pas une fille facile, et danser lascivement dans une robe courte ne faisait pas de moi la dernière des traînées. Ni la première d’ailleurs. Qu’il aille au diable, avec sa coupe de plouc et ses manières de gentleman du 18ème siècle. On avait évolué, maintenant les femmes avaient le droit d’agir comme elles le voulaient sans avoir l’autorisation d’un homme. « Tu sais ce qu’elle te dit la fille facile ? Vas te faire voir. Imprime bien ces paroles dans ta tête de blond. » répliquai-je, agacée par ce jugement de valeur hâtif. Il se prenait pour qui, monsieur ma tante est une has been, hein. Est-ce que je le jugeais sur le fait que sa tante était une ringarde ou est-ce que je me moquais de lui parce qu’il avait essayé de me peloter dans une coulisse d’un concert des années auparavant ? Non. J’attendais donc qu’il me montre le même respect, avant de m’insulter comme ça. Jack, l’art de dramatiser, volume 1.

Je tentai une nouvelle percée en direction du centre de la salle. Ces enfoirés venaient de changer ma musique pour remettre leur reggae de peace à la con. Leurs goûts musicaux laissaient franchement à désirer, et encore c’était un euphémisme, il était temps de remédier à cela, à condition bien entendu que le Samael daigne bouger pour me laisser passer. En vain. Il resta stoïque, planté devant moi, bras croisés, un faux air menaçant planté sur le visage. « Merci de ta sollicitude, non, vraiment, je suis touchée, mais tu me fais chier là, pour rester polie. » Faire chier, formule polie pour va te faire mettre espèce de motherfucker. Je soupirai longuement, d’une part pour marquer mon exaspération qui de toute façon devait probablement se lire sur mes traits, et d’autre part de tenter de rester un minimum calme et éviter les insultes qui me venaient en tête. « Que je te… que je pardon ? Que je te laisse me reconduire ? Mais en quel honneur ? Pour ta gouverne je suis majeure, vaccinée, je ne vis plus chez mes parents depuis 3 ans, je suis une grande fille et je n’ai pas besoin d’un chaperon. Alors non, j’ai pas trop envie de te laisser me reconduire. Et qu’est-ce qui me dit que tu vas pas essayer de me violer sur le parking hein ? Je te connais même pas, ou si peu. T’as déjà tenté une fois, tu pourrais bien réessayer. » Je devenais mauvaise, c’était mal, mais tellement jouissif. Le pauvre, ressortir son epic fail du concert serait probablement très mal perçu, mais ça me satisfaisait grandement personnellement. Et si Jack était satisfaite, alors tout allait bien. Je le regardais jouer avec ses clés juste sous mes yeux. Audi, notais-je. Monsieur veut donc se la jouer devant la première blonde qui passe. Encore un argument qui ne jouait pas en sa faveur. Malgré mes tentatives pour passer, il continua à me bloquer le passage, inlassablement. Il ne se fatiguait jamais, le grand dadais ? Il n’avait que ça à foutre de sa soirée de me faire chier ? Il relança son offre, insistant sur le fait que nous nous trouvions à des kilomètres du campus. Ok, cette fois il marquait un point, un infime point. Et j’imaginais qu’il ne me laisserait pas passer avant que je ne cède, ce qui ne me lassait pas d’autre choix que d’accepter contre mon gré son offre. « Très bien. Si tu tentes quoi que ce soit, je t’égorge et je te laisse sur le bas-côté. Je choisis la musique. Tu ne m’adresses pas la parole de tout le trajet. Et tu ranges ton attitude de monsieur je suis meilleur que tout le monde, c’est agaçant. » Quatre conditions somme toute simples à respecter, qui m’offrirait un trajet serein, je serai rentrée de cette soirée ô combien merdique en une demi-heure à tout casser. Il finit par se pousser du passage, m’offrant la possibilité de retourner prendre mes affaires. Je ne pris même pas la peine de le prévenir que je sortais, en ne me voyant pas revenir d’ici dix minutes il comprendrait peut-être le message. Je choppai un fond de tequila au vol, sous le regard hagard d’un pauvre ivrogne vautré dans un canapé. Dites-moi que je ne ressemble pas à ça quand j’ai trop bu, là c’est le summum du pathétique. Une fois dehors, j’alternai des taffes d’une cigarette bien appréciée – si je n’avais pas le vice du cannabis, j’avais toutefois celui de la cigarette, plus encore depuis la fusillade – et des gorgées de tequila qui me brûlaient agréablement la gorge. Commençant à sentir la douleur se propager dans mes pieds, j’ôtai mes escarpins, me retrouvant pieds nus sur l’asphalte du simili parking. Bon, c’est pas que je trouvais le temps long, mais un peu quand même. Ma cigarette était finie depuis 2 minutes et ma bouteille était désespérément vide. Nouveau soupir d’exaspération avant que je ne me décide à entrer à nouveau dans la maison. Au moment même où j’allais pousser la porte, Samael en sortit. « C’est pas trop tôt. J’aurais pu me faire violer quinze fois sur le parking, qu’est-ce qu’il foutait le chaperon ?! » Une véritable tête à claques, mais je savourai grandement de pouvoir m’énerver contre quelqu’un. La dernière fois que j’avais pu le faire, je m’étais retrouvée célibataire, au moins ce soir je ne courais pas ce risque. « T’attends quoi, le messie ? On y va oui ou non ?! » râlai-je avant de me diriger vers pieds nus, chaussures à la main, vers la seule Audi présente sur le parking. En tant que gosse de riche, je savais reconnaître et apprécier les belles voitures, aussi ne pus-je m’empêcher de constater que monsieur le donneur de leçons avait un sacré bijou. Il appuya sur la clé et les portes se déverrouillèrent. Je m’y engouffrai, repliant mes jambes contre moi, la tête posée contre la vitre tandis qu’il s’asseyait côté conducteur. « Et maintenant tu m’expliques ce que ça pouvait bien te foutre que je danse comme une salope ? » Je restai quelque peu dubitative, pour ne pas dire curieuse. Manquerait plus qu’il m’avoue qu’il était fou amoureux de moi, oh seigneur, je me marrais d’avance, mais vu sa tête de constipé, j’en déduisis rapidement que l’explication était ailleurs. Et de toute façon je m’en foutais. « Allez, démarre, on se casse de là. »
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MessageSujet: Re: hit me with your best shot ;; jack&samaël hit me with your best shot ;; jack&samaël EmptyMar 3 Avr - 21:42

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Like a Rolling Stone by Bob Dylan
Once upon a time you dressed so fine, you threw the bums a dime in your prime, didn't you ? People'd call, say, "Beware doll, you're bound to fall", you thought they were all kiddin' you. You used to laugh about everybody that was hangin' out. Now you don't talk so loud, now you don't seem so proud about having to be scrounging for your next meal.

J'avais été bourré des centaines de fois dans ma vie – comme tout homme ayant passé des années à l'université, et encore plus les Californiens de Sud comme moi. C'est pourquoi je cautionnais l'attitude de Jack, même si, étant bien plus sobre qu'elle – presque totalement, même – je la trouvais consternante un minimum. Mais un esprit comme le mien avait du mal à déceler la raison de l'engueulade que je me prenais dans la gueule ; un type gentil aide une fille à ne pas se faire violer. En quoi ça mérite des propos acerbes ? C'est plutôt une Chupa Chups et un câlin que je méritais. Bref, elle s'excitait de plus en plus et s'enfonçait dans ses paroles au fur et à mesure où je m'opposais au fait qu'elle reste ; elle allait finir par me foutre une patate dans la mâchoire si je ne la contrôlais pas un minimum. Mais je restais de marbre, face à elle, sans bouger, campant sur ma position à ne pas vouloir la laisser continuer à passer sa soirée ici. Une fille saoule, c'est moche. Ca n'a même rien de charmant du tout. Mais ainsi le dis-je, j'étais prêt à faire le poireau pendant tout le temps qu'il faudrait pour qu'elle finisse par m'accorder le droit de la raccompagner. Au final, je ne savais pas pourquoi je le faisais. Pourtant, c'était la seule envie que j'avais, la ramener chez elle, et pas pour monter dans sa chambre et profiter d'elle, non, je n'avais aucune pensée derrière l'esprit. Elle restait pourtant odieuse, me rappelant sans tact aucun le bide que je m'étais pris avec elle quelques années auparavant. Là, par contre, je ne me sentais pas de m'abstenir d'une réponse ; je préférais encore qu'elle me prenne pour un loser borné que pour un pervers psychopathe. « T'y vas un peu fort là, tu crois pas ? C'est pas comme si je t'avais forcé à quoi que ce soit, on était ado, tu t'es foutue de ma gueule parce que j'ai lâchement tenté un bisou, point. Faudrait revoir ta définition du viol ! » Je lisais sur ses traits que l'alcool la gagnait de plus en plus, je me doutais qu'elle allait finir comme une pomme de son arbre, à tomber par terre et que je doive juste la ramasser sans même prendre la peine de la cueillir. Il me restait cependant une once de compassion pour cette fille, et je ne voulais pas la voir se ramasser par terre et risquer de s'exploser le crâne contre le bitume, le teintant de la sorte d’un rouge qui s’atténuerait mais ne partirait jamais définitivement, et qui colorerait la maison d’un éclat macabre – bien trop pour l’époque que nous traversions. J’allais presque me décider à décroiser les bras de bodyguard que je m’étais improvisé, au cas où, me disais-je, mais ce ne fut pas de circonstance. En effet, après maintes explications pour qu’elle se laisse aller, Jack arrêta de résister et se décida à me fixer ses « conditions » pour la route. « T’auras du mal à m’égorger si je tente quoi que ce soit, tu sais ça ? » Je la regardais partir pour aller chercher ses affaires. Elle était soit bourrée soit pleine de confiance en moi, et donc disait cela rien que pour éviter de me l’avouer, car le petit bout de femme n’avait rien à tenter avec un athlète comme moi. C’était sa première condition de bois. Ensuite, elle ne voulait pas que je parle, mais voyant à quel point elle avait le discours facile – était-ce l’alcool qui lui déliait la langue, je ne sais pas – il était logique que le rapport soit inversement proportionnel et que la conversation d vingt minutes que nous risquions de vivre se passe entre elle et elle-même. Troisième condition, musique, ouais, peu me chaud. J’avais l’habitude d’écouter la première fréquence sur laquelle je tombais, et c’était bien souvent Nostalgie, donc n’importe quelle musique me satisfaisait en voiture. J’étais persuadé qu’elle n’écoutait pas de la daube de fillette – quoi que. Quant à sa toute dernière condition concernant mon comportement, ben ça, c’était dans sa tête que ça se jouait, donc j’étais mal barré pour changer les choses. Bref, madame serait servie.

Je profitais que Jack parte à la quête de ses effets pour m’allumer une dernière cigarette, d’un revers de mon Zippo, puis je me rendis compte qu’une envie pressente se présentait. Toute en grâce, je me suis dirigé vers les toilettes, qui étaient désertes – car la majorité des mecs préféraient marquer leur territoire sur les quatre façades extérieures de la maison comme de vulgaires animaux auxquels j’avais toujours eu du mal à m’identifier. C’est en devant déboutonner ma braguette que je me rendis compte que l’ordre des choses paraissait trop compliqué pour moi ; j’aurais plutôt du m’allumer ma clope après, car j’avais beau me prendre pour sobre, je voyais moi aussi double, et mon pénis m’était trop précieux que pour que je lui risque une brûlure de clope parce que je me la suis joué imprudent en soirée. En effet, je fais partie de ce type de personne qui n’arrive jamais à garder sa cigarette en bouche pendant plus de cinq secondes, sinon la fumée blanche qui sort de l’autre bout que celui qui est dans ma bouche termine toujours par rentrer dans ma bouche, mon nez ou mes yeux, et je m’étouffe, et je meurs. À tous les coups. Je m’assis donc sur la blanche – que j’avais fermée – le pantalon toujours bien attaché pour prendre le temps de finir ma cigarette. Pas pressé, le Samael. Je passais ainsi les quatre minutes nécessaires à me cancériser à réfléchir à rien du tout, ayant presque oublié que j’avais une fille bourrée qui m’attendait quelque part, et je finis par jeter le mégot dans le pot, faire mon affaire – ce qui me prend approximativement moins de quarante secondes – et me reboutonner pour pouvoir enfin sortir de ce local de deux mètres cubes qui s’était transformé en aquarium – sans jeu de mot, quand j’ai ouvert la porte, on aurait dit que j’avais fait exploser un fumigène dedans – pour aller chopper ma veste qui se trouvait quelque part et sortir. Jack était là, pieds nus, adossée à ma voiture, et il a fallu que je m’avoue qu’elle était quand même sacrément canon comme ça, digne de bien plus que quelques magazines de charme. Mais il lui a fallu ouvrir la bouche pour que tout son charme s’envole. D’un revers consterné de main, j’appuyai sur le bouton de ma clé pour que les portes se déverrouillent, et la galanterie allait se faire mettre pour que je lui ouvre sa portière, je me dirigeais directement au volant. « Eh, je suis qu’un taxi, j’ai pas dit que j’étais ton Superman. Allez, monte et remets tes pompes avant de chopper le tétanos. » Alors que je mettais le contact, madame de toute sa grâce me posa une question. J’ai tapoté nerveusement sur le volent. Ce que ça pouvait me foutre qu’elle danse comme une salope. Qu’est ce que j’en savais, moi, c’était juste de la compassion de voir une fille se ridiculiser en public. « Faut croire que j’ai de la dignité pour deux, et que toi t’en manques cruellement, je sais pas. » Pas très fin, mais elle m’avait un peu agacé. Trop bourrée pour remarquer que le moteur venait de commencer à tourner, elle me demanda qu’on s’arrache. Eh ben ouais, le contrat commençait, et ça voulait donc dire que je fermerais ma gueule.

Mon iPod traînait dans le truc derrière le pommeau de vitesses que j’apportais « porte-clopes », ce petit creux qui servait de vide-poches, et Jack s’en saisit pour choisir de la musique. Elle a mit un truc comme ça, les Pretenders, don’t get me wrong, un choix assez surprenant, mais vachement chouette. Et alors que je fermais ma gueule et ne faisais que conduire en direction de campus, elle se confondit en quelques mots, des pensées à voix haute, puis finit par s’endormir, affalée comme une vache, les pieds sur mon tableau de bord et la tête coinçant la ceinture de sécurité. C’était tout sauf charmant. Je m’allumais une clope tout en continuant la route, puis quelques tournants plus rapides me firent réaliser que j’étais arrivé machinalement à destination, chemin des grecs, devant toutes nos maisons de confrérie. Je m’arrêtais devant celle des Epsilons, bien sûr que Jack en était une, trop bien que pour rejoindre une quelconque autre confrérie. J’ai coupé le moteur et soupiré. « Jack. » Comme elle ne répondais pas, j’ai tourné la tête vers elle. Elle ronflait très délicatement, la bouche un peu ouverte – ça m’aurait fait rire qu’elle commence à faire des bulles, je crois. « Jaaaaaaaack ! » Elle ne se réveillais toujours pas. Je l’ai poussée un peu, j’ai secoué son épaule avec mon doigt, puis avec ma main. Elle ne voulait pas se réveiller, c’était définitif. Peut-être était-elle morte. J’ai soupiré de plus belle. Que faire ? Je ne voyais qu’une seule solution. J’ai ouvert ma portière, je l’ai refermée, j’ai fait le tour de ma voiture ma derrière, j’ai ouvert sa portière, je me suis contorsionné – et elle aussi, sans le savoir – pour arriver à la chopper par en dessous des bras et par les jambes, puis j’ai passé son bras droit autour de mes épaules pour que la position soit un peu plus naturelle, et je l’ai portée comme un chevalier blanc jusqu’à sa maison – ah, et j’avais clapé sa portière avec l’arrière de mon pied, aussi. Elle était vraiment légère, et elle sentait beaucoup l’alcool, aussi. La porte des Epsilons était fermée mais pas verrouillée, coutume de la porte ouverte sur le Campus, et j’ai demandé à un beau gosse qui traînait devant la télévision du rez-de-chaussée où se trouvait « sa » chambre – j’ai montré d’un coup de tête qui j’étais en train de porter. À l’étage, bla bla bla. J’ai remonté Jack jusqu’à là où elle pieutait, j’ai poussé la porte et, effectivement, ça correspondait bien à l’idée que je me faisais de son univers. Pas de poster, pas trop de déco, mais quelques éléments très bien choisis. Je l’ai posée dans son lit et j’ai fait craquer mon dos – qui souffrait intimement. Fier de mon comportement de ce soir, j’ai regardé Jack en me demandant si c’était mieux que je la désappe ou pas. Non, ça aurait parut trop. « Bonne nuit, sale ivrogne. »

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MessageSujet: Re: hit me with your best shot ;; jack&samaël hit me with your best shot ;; jack&samaël EmptyJeu 12 Avr - 0:29

« Soit, j’y vais peut-être un peu fort, en attendant t’as bien vu ce qui arrivait quand je donnais pas ma permission donc t’as plutôt intérêt à te tenir à carreau ! » rétorquai-je. Quand je décidais de m’obstiner, en général je ne le faisais pas à moitié – en fait je ne faisais rien à moitié, quoique je fasse, mais enfin – et Samael serait la victime de la soirée. Enfin, c’était son choix hein, moi je n’avais pas demandé un preux chevalier pour porter secours à la damoiselle pas vraiment en détresse que j’étais ce soir. Alors s’il voulait me rendre service, il devrait prendre la Jack et ses défauts, ensemble. Et s’il ne voulait pas, et bien il était tout à fait libre de repartir avec les drogués de service et moi je repartirais faire dieu seul savait quoi, très contente de vivre merci bien. Up to you buddy. Enfin, apparemment il devait avoir des tendances masochistes suicidaires puisque même ma version la plus mean ne le fit pas fuir. Et bah, j’ai tiré le numéro gagnant ce soir les gars, je tombe sur le seul mec qui n’a même pas envie de me sauter et qui ne part pas en courant face à mon caractère insupportable. Avec amusement, je songeais au fait qu’il faudrait que je le demande en mariage, un jour, avant de me rappeler que non, Jack, c’est mal, d’autant que t’es plus ou moins presque en couple avec ton meilleur ami. Et en plus, je faisais partie des personnes pour qui la fidélité était un principe important du couple, alors si je songeais déjà à me marier avec le premier inconnu qui tombait sur mon chemin en n’étant même pas encore vraiment en couple, j’étais plutôt mal barrée. Les vapeurs de l’alcool commençaient à me faire légèrement divaguer et à me faire digresser sur des sujets ô combien passionnants. Je tentai tant bien que mal de ne pas paraître trop bourrée mais manque de bol pour moi, mon métabolisme me rendait très sensible à l’alcool et mon état d’ébriété devait être plus que flagrant. Pour mon sex-appeal, VDM, rien de plus repoussant qu’une fille bourrée – encore que tout dépendait de l’état d’ébriété du mec en face, certains ne reculaient devant rien, been there done that, le nom de Keyllan Hermès-Cador s’imposa directement dans mon esprit. Ah, lui, profiter d’une fille bourrée ne lui posait aucun problème, pas de cas de conscience. A la limite, lui j’aurais pu l’accuser de m’avoir violée, mais étant donné que j’étais consentante – même si je mourrais plutôt que de l’avouer et que ce n’était que le résultat d’un très fort taux d’alcoolémie – je n’obtiendrais pas grand-chose. Mais là encore je divaguais et m’égarais légèrement. La remarque de Samael parvint à m’arracher un sourire, enfin, le premier de la soirée. « Ne me sous-estime pas, tu ne sais pas de quoi je suis capable avec une paire de talons aiguilles » répondis-je du tac au tac. True story, j’avais vu ça dans un film de série Z une fois, une potiche qui réussissait à tuer le méchant en lui enfonçant son talon dans le torse. Bon, j’étais convaincue que tout ce que j’obtiendrais serait de casser le talon de ma chaussure, ce qui m’agacerait légèrement étant donné que je les avais payés une fortune, mais ça avait au moins le mérite de déstabiliser l’adversaire suffisamment de temps pour ouvrir la porte de la voiture et partir en courant, même si cela incluait le fait d’être perdue au milieu de nulle part. Non, vraiment, j’avais tout prévu, j’avais déjà accepté, j’étais donc prête à accorder ma confiance à un quasi-inconnu, en priant pour qu’il se montre un peu plus prévenant que le Hermès-Cador. M’enfin, vu les bases que j’avais posées, s’il n’avait pas compris, c’est qu’il était complètement stupide, ce qui était encore une possibilité, soit dit en passant, mais je lui accordais le bénéfice du doute et puis de toute façon, bordel, j’étais bien trop bourrée pour ne serait-ce que marcher droit et ne pas tout voir en double.

A présent, j’étais comme une conne, dans le froid – même si je ne le ressentais pas vraiment étant donné mon taux d’alcoolémie qui devait être assez conséquent – mes chaussures à la main, ce qui me permettrait d’être préparée dans le cas où je tenterais l’attaque du talon aiguille, la bouteille de tequila vide dans l’autre main, et la clope au bec. Fallait que je fasse gaffe, si je rapprochais trop ma clope de la bouteille, je finirais en vraie torche humaine, plus con que ça comme mort, tu meurs. Ou pas, du coup. Bref. Je commençais à me demander si monsieur le preux chevalier ne venait pas de poser un lapin à la gente dame que j’étais. Et bah c’était bien la peine de me faire un discours vantant ses mérites si après il ne daignait même pas accomplir sa mission correctement et me faisait poireauter seule, comme une abrutie. Je tentais de réfléchir à quelques excuses que je pourrais balancer si quelqu’un se pointait, genre ouais, j’avais envie de prendre l’air sans mes chaussures comme une pochtronne que je suis, normal. Le Samael finit par se pointer dehors – FINALLY, avais-je envie de crier – et j’affichai comme toujours mon éternelle mine boudeuse, qui m’allait si bien. Pas un Superman, qu’il disait, enfin en attendant c’était lui qui insistait pour me raccompagner, il aurait au moins pu avoir l’obligeance de se dépêcher. Au cas où cela n’aurait pas été évident, j’étais encore plus chiante bourrée que sobre, même si cela semblait compliqué à première vue, alors le pauvre en aurait pour son grade, simplement pour mon propre plaisir. Oui, je me contente de plaisirs simples, faire chier le monde, par exemple. Je montai dans la voiture avec toute l’habilité dont j’étais capable – c'est-à-dire aucune, adieu pour le reste de dignité que j’avais. Je ne suivis pas ses conseils, rien à foutre du tétanos, j’avais mal aux pieds, qu’il ne compte pas sur moi pour que je remette ces instruments de torture. Je n’avais jamais compris comment ces filles faisaient pour être en permanence perchées sur 15 centimètres sans jamais avoir l’air de souffrir. Moi on me laissait en talons 3 heures d’affilée et je hurlais de douleur. Et voilà qu’il se la ramenait en m’accusant de n’avoir aucune dignité, ce que je ne pouvais décemment pas contester puisque c’était le cas. Au lieu d’une réplique bien sentie, je croisai les bras sur ma poitrine, adoptant mon air le plus boudeur et en refusant de lui adresser la parole. De toute façon, ça faisait partie des termes du contrat – enfin, je crois – donc ça ne devait pas poser de problèmes. Je ne sais pas à quel moment exactement, mais je suis toutefois persuadée d’une chose, à un moment ou à un autre, j’ai du m’endormir, parce que j’ai le plus grand noir de toute mon existence concernant tout le trajet en voiture et la façon dont j’ai atterri dans mon lit. Enfin, en tout cas, Samael avait du être assez sobre pour n’avoir aucun problème à prendre le volant, chanceux qu’il était. Je repris un semblant de conscience une fois arrivée chez les Epsilons mais même là, le souvenir restait flou et je me demandais si je n’avais pas rêvé. En tout cas, il me semblait qu’il m’avait portée, comme un gentleman pour me ramener jusqu’à ma chambre. Comment avait-il trouvé ma chambre, pas la moindre idée mais enfin, je n’allais certainement pas me plaindre d’être rentrée en vie chez moi, même si proche de l’inconscience. Je repris mes esprits à l’instant où mon corps se retrouva en position allongée, confortablement affalée – parce qu’à ce niveau-là, ce n’était même plus allongée – dans mon merveilleux lit. Quand je dis reprendre mes esprits, entendons nous bien, j’étais toujours aussi bourrée et pas ultra consciente du monde autour de moi, mais au moins mon cerveau recevait le message transmis par mes yeux, chambre, lit, Samael, dormir. Cherchez l’intrus parmi les quatre. Je grommelai lorsqu’il me traita d’ivrogne. Menteur, je suis pas une ivrogne, il m’arrive juste d’être faible face à l’alcool, comme si ça n’était jamais arrivé même aux meilleurs d’entre nous. « Pas bourrée » fut tout ce que je trouvais à répondre ce qui arracha probablement un sourire à Samael. Il devait se dire que j’étais carrément plus cool en train de cuver qu’à l’apothéose de ma beuverie. En même temps, c’était le seul moment où n’ayant plus conscience de grand-chose, je n’avais pas la présence d’esprit de me montrer chiante. « Attends. Tu peux pas partir hein, t’as voulu faire le gentleman maintenant tu restes là, va falloir me couver toute la nuit, quand j’ai trop bu ça m’arrive d’être malade. » Si j’avais eu conscience de ce que je disais, probablement que je n’aurais jamais sorti ça – faut être complètement stupide pour aller dire à un mec qu’on risquait de vomir par excès d’alcool, déjà qu’il devait pas avoir une très haute opinion de moi, là je frôlais l’abyssal. « C’est pas tout le temps hein, mais on sait jamais. Et puis j’aime bien avoir de la compagnie quand je dors, tu feras office de doudou ce soir. Ca te pose pas de problèmes hein ? Non, bien sûr que non, de toute façon t’as rien de mieux à faire de ta nuit » décrétais-je. Jack veut, et quand Jack veut, Jack obtient, c’est la règle. En réalité, je devais avoir eu probablement plus de mal que ça à articuler mais peu importe. Je plissai les yeux avant de les fermer doucement. Néanmoins mes sens restaient en alerte, guettant le moindre signe qui indiquerait que Samael venait de se barrer. Mais non, au bout de 5 minutes, il était toujours là, probablement résigné, et moi prête à sombrer avec délectation dans les bras de Morphée.
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