Oh simple thing where have you gone ? •• Andy&Soan
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Sujet: Oh simple thing where have you gone ? •• Andy&Soan Mer 1 Juin - 15:40
Posé devant mon verre, seul, je frappe nerveusement sur la table, battant la cadence en regardant à droite à gauche. Une serveuse arrive près de moi, pour reprendre mon verre vide, en posant un deuxième à la place et s'en va sans demander son reste. On dirait presque un vieil alcoolique quand on me regarde bien ce soir, avec les verres qui s'enchaînent depuis tout à l'heure sous mes yeux. Sans parler de mes traits tirés. On dirait presque que j'ai croisé la mort en chemin. Un vieux type gras assis à la table d'à côté enchaîne au même rythme que moi … Sauf que lui, il est officiellement déclaré comme alcoolique et débarque dès le petit matin. Triste spectacle. J'étais là depuis une grosse demie heure, on pouvait juste penser que … J'en sais rien. En général les types de mon âge ne viennent pas tout seul pour boire comme des trous. Comme ce groupe d'étudiants là bas, au fond du bar, qui levaient leurs shooters en chantant je ne sais quelle chanson. Il y avait toujours un truc à fêter quand on y pensait bien. Parfois pour des motifs débiles, tant que ça donnait une raison de se mettre une race. Je venais donc toujours accompagné, au moins par une personne, parfois en groupe. Il m'était arrivé quelques fois d'y aller seul … Mais ce n'est jamais innocent non plus. Plus pour être certain de ne pas rentrer seul le soir, glisser quelques mots à l'oreille du nana un peu bourrée, la raccompagner chez elle et finir dans son lit par la même occasion. Enfin, ce soir, je n'étais là ni pour la première option, ni pour la seconde d'ailleurs. Ce soir, je n'avais rien à célébrer, et pas la tête à ça non plus. J'attrape mon verre, avale son contenu en faisant une grimace en sentant l'alcool stagner dans ma gorge. J'aurais dû commencer par des bières, histoire de faire ça en douceur, de me mettre dans l'ambiance. Non, je m'étais assis, avais directement commandé un gin, un deuxième, une vodka et maintenant un whisky. Peut être que les mélanges me permettraient de finir raide beaucoup plus vite.
Ce soir marque encore une nouvelle fois la preuve de ma grande lâcheté. Je préférais boire pour balancer à Andreas ce que je m'apprêtais à lui dire. Sobre, je n'aurais tout simplement pas trouvé le courage. Ou je m'y serais pris comme un manche si tenté qu'il y avait une bonne façon de faire ça. Enfin … Rien que de voir ça tête, de le voir débarquer dans le bar, je risquais encore de changer d'avis. Je n'étais pas passé à son appartement de la journée, j'avais traîné toute la mâtinée à l'université, en faisant l'aller retour entre le bureau étudiant et la salle des profs. L'aprem j'étais passé au boulot de ma mère pour discuter un peu avec elle. Et maintenant … le bar. Je laisse échapper un soupire, fais un signe à la serveuse pour qu'elle me serve un nouveau verre et attrape mon portable pour envoyer un message à mon petit ami. Je suis à l'absinthe bar. Rejoins moi quand tu peux. Deux secondes, j'hésite à appuyer sur la touche d'envois, relisant quelques fois mon message pourtant simple avant de l'envoyer, reposant mon portable sur la table. C'est quand même dingue d'avoir aussi peu de courage. Andreas n'allait pas non plus m'étrangler, il y avait trop de monde autours de nous pour ça – quoi que le monde ne l'avait jamais arrêté -. Enfin, je savais me défendre si jamais il me sautait dessus. Soan, arrête de penser tout de suite au pire. La serveuse revient avec un petit sourire, posant le nouveau verre sur la table. Je ne sais pas ce qu'elle doit penser en me voyant enchaîner … que j'avais de l'argent à perdre ou que je comptais me noyer dans l'alcool ce soir. J'attrape mon paquet de clope – sûrement diminué de moitié depuis que j'étais entré dans l'absinthe bar -, en cale une au coin de mes lèvres et l'allume. On dit souvent que la clope aide à se détendre un peu … c'est des conneries. J'aurais pu enchaîner avec la dizaine qu'il restait dans mon paquet, tout ce que j'aurais réussi à faire c'est attraper un cancer des poumons, rien d'autre. Maintenant que le message était envoyé et bien reçu, je n'avais plus qu'à attendre qu'Andreas se pointe. Si tenté qu'il regarde son portable … Et s'il ne venait pas d'ailleurs ? J'allais faire comment ? Lui laisser un message sur sa boite vocale ? Non, je tenais à le faire en face à face même si c'était plus risqué que la voix pré enregistrée. Je tire une longue latte sur ma clope, recrache la fumée et plonge les lèvres dans mon verre, les yeux rivés sur la porte d'entrée du bar.
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Sujet: Re: Oh simple thing where have you gone ? •• Andy&Soan Mer 1 Juin - 23:01
.SOAN & ANDREAS.
.OH THE SIMPLE THING WHERE HAVE YOU GONE.
« Cameron, tu viens dans mes bras ? » Je demande à mon fils qui joue avec la télécommande dans le salon de mon appartement. Le petite tête brune relève son regard bleu vers moi et lâche la télécommande qu'il avait il y a de cela quelques secondes dans la bouche. Accroupi, j'ouvre grand les bras et Cameron marche en ma direction en tendant les bras vers moi. Une fois arrivé à ma hauteur, je le réceptionne et me redresse en le tenant dans mes bras. Je lui chatouille le ventre et le voilà qui se met à rire. A l'entente de son petit rire, je ris à mon tour puis je lui dépose un baiser sur la joue. Depuis que je savais que j'étais père, je passais beaucoup plus de temps avec Maëlle et mon fils. Cela faisait maintenant une semaine que je les voyais tous les jours. Au début je passais juste l'après-midi avec mon ex petite-amie afin que l'on parle de tout et de rien – mais surtout de Cameron – afin de passer du temps tous les trois. Histoire que l'on forme un semblant de vraie famille. Bien évidemment nous n'avions absolument pas l'intention de nous remettre ensemble – de toute façon j'aimais beaucoup trop Soan pour ca – mais nous voulions juste que notre fils voit que ses deux parents s'entendaient bien et que l'on était là pour lui. Dans les premiers temps je dois reconnaître que je n'étais pas du tout à l'aise. Après tout, la paternité c'est quelque chose de totalement nouveau pour moi, moi qui ne me suis jamais occupé d'un bébé. Mais en une semaine de temps, il fait dire que j'y ai pris goût. J'aime passer du temps avec mon fils, et moi qui pensais que ce serait un supplice, il s'avère que c'est un vrai plaisir. Moi même je me surprends à agir en vrai père. Moi qui avant aurait trouvé ca chiant de jouer avec un gosse de deux ans et bien là je dois reconnaître que j'adore ca. Peut-être parce qu'il s'agit de mon fils aussi. Aujourd'hui, Maëlle m'avait laissé Cameron pour la journée et toutes les angoisses que j'avais à l'idée de me retrouver seul avec le petit s'étaient envolées au fil des minutes. Finalement j'y prenais goût à ce nouveau rôle de père. Ce n'était pas aussi terrible que je me l'imaginais. Bon par contre, changer les couches c'est un peu une mission suicide, d'autant plus que la première fois j'ai mis la couche à l'envers. Mais bon, à ce qu'il paraît, ca fait parti de l'apprentissage. En tout cas, si il y a bien quelque dont je suis fière, c'est de ne pas avoir foutu de la cocke à la place du lait en poudre, ni de l'avoir perdu sous une pile de fringues.
[…] J'attrape mon téléphone portable qui vibre sur la table basse et fixe l'écran. Un nouveau message de mon petit-ami. Je suis à l'absinthe bar. Rejoins moi quand tu peux. Je lève un sourcil, perplexe. Hum. Soan est un peu bizarre depuis quelques jours. J'ai la vague impression qu'il m'évite. Peut-être que je me fais des films mais c'est le premier qu'il m'envoie de la journée et la soirée est déjà bien avancée. Heureusement pour lui, mon ex petite-amie est passée récupérer Cameron il y a peu, sinon il aurait attendu que je puisse le rejoindre. En y réfléchissant bien, c'est vrai que j'écartais un peu Soan de ma vie depuis quelques temps, mais je pense que c'était compréhensible. Je voulais juste rattraper les deux années de perdues avec mon fils. Pendant un instant j'hésite à lui renvoyer un message, mais je me contente de hausser les épaules et de ranger mon téléphone dans la poche de ma veste en cuir une fois cette dernière sur le dos. J'attrape mon paquet de clopes et m'en cale une entre les lèvres avant de quitter mon appartement. [...] En vingt minutes j'arrive devant le bar. Je m'arrête deux secondes devant la porte vitrée et repère Soan, la mine crispée avec un verre à la main. Je fronce les sourcils et pose une main sur la poignée de la porte avant d'entrer dans l'établissement. J'sais pas pourquoi mais je le sens pas ce rendez-vous. Les mains dans les poches et d'un air décontracté j'arrive à la hauteur de mon petit-ami et prends place en face de lui. « T'en tire une de ces gueules. » Je m'exclame en attrapant le verre qu'il a entre les mains pour en avaler une gorgée. « T'as vu un fantome ou quoi ? » Dis-je sur un ton ironique avant de reposer le verre sur la table. Dans un même mouvement je sors pour paquet de clopes et le pose sur la table. Je m'en allume une et le cale dans le fond de mon siège en croisant les bras. « Qu'est-ce qui t'arrive ? » Je lui demande d'un ton neutre. C'est pas le Soan que je connais qui se trouve en face de moi là.
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Sujet: Re: Oh simple thing where have you gone ? •• Andy&Soan Jeu 2 Juin - 1:29
Depuis quelques temps, Andy et moi ne nous voyions plus énormément. Enfin plus énormément, c'était assez relatif. Ce que je voulais dire, c'est que nous ne passions plus la majeur partie de la journée et de la nuit ensemble. Bien entendu, avant, on faisait toujours des pauses, histoire de prendre un peu l'air, de ne pas rester trop collés l'un à l'autre. Ça passait par quelques soirées avec nos potes respectifs, les cours, les courses ou ce genre de conneries. Quelques heures loin de l'autre avant de se retrouver. Depuis une semaine, tout avait changé dans notre petit quotidien. Un enfant qui venait se rajouter à l'équation, ce n'était pas anodin en même temps. Je comprenais totalement qu'Andreas passe du temps avec son fils, je ne le lui reprochais d'ailleurs pas le moins du monde. J'étais même content pour lui sur le coup, d'arriver à faire face, et à s'occuper du gosse. Au final, il avait presque totalement remplacé les bouteilles de vodka par les purées de carotte pour son fils. Il était devenu un adulte en quelques jours – même si loin de son fils, il devenait le même gamin -. J'avais vu Cameron une seule fois. Ou plutôt je l'avais croisé quand Maëlle était venue le chercher à l'appartement. Et Andreas sur le pallier avec les yeux qui brillaient en voyant son gamin repartir avec la mère. Ça m'avait fait sourire sur le coup, de voir à quel point il s'était attaché à l'objet de sa panique quelques jours plus tôt. Ce qui me faisait nettement moins sourire par contre, c'était tout ce temps qu'il passait avec son ex petite amie. Je ne la portais pas franchement dans mon cœur ; ce qu'elle me rendait assez bien soit dit en passant. Je ne sais pas … Cameron ne me dérangeait pas le moins du monde. Mais s'il le tableau aurait pu être constitué de Cameron et Andy plutôt que de Cameron, Andy et Maëlle, ça serait tout de suite mieux passé. On aurait dit la famille du bonheur en les voyant tous les trois. Andreas passait trop de temps chez son ex … et son ex passait trop de temps chez mon petit ami. Voilà comment je voyais les choses. Certes, c'était égoïste au possible, mais j'en crevais de jalousie de les voir se regarder dans le blanc des yeux avec ce sourire niais quand Cameron décidait de monter sur les genoux de son père. Enfin, je comptais bien à ce que tout cela prenne fin ce soir.
[…] j'avais encore un nouveau verre de prêt, et la tête commençait légèrement à me tourner. C'était une bonne chose que les effets de l'alcool commencent à se faire ressentir. Au moins je n'aurais pas à m'arrêter en plein chemin, changer d'avis ou prendre mes jambes à mon cou en voyant Andreas entrer dans le bar. Je lève d'ailleurs les yeux vers les portes qui grincent une nouvelle fois, laissant passer la silhouette fine de mon petit ami, recrachant la fumée de ma cigarette en direction du sol. Je laisse échapper un soupire, le laisse s'asseoir sans prononcer un mot. « T'en tire une de ces gueules. » Si tu savais mon pauvre Andy depuis combien de temps je la tiens cette tête. Il attrape mon verre pour en boire une gorgée et j'en profite pour écraser ma clope dans le cendrier. « T'as vu un fantome ou quoi ? » Funny. Andy se sort une clope et je me cale peu mieux sur ma chaise, dos appuyé au dossier, le regard parcourant la table. Pour seule réponse à sa remarque, un haussement d'épaule, un sourire en coin qui n'en est pas vraiment un. « Qu'est-ce qui t'arrive ? » Et le moment fatidique, qui me torturait depuis quelques jours. Je me redresse un peu cette fois, posant mes coudes sur la surface de la table. « Je m'en vais. » Au moins c'était dit, je n'avais pas magouillé ma réponse pour finir par dire l'inverse. Il fallait mieux que ça sorte aussi plutôt que d'engager une conversation à la con avec Andreas, qui m'aurait totalement remué et fait changé d'avis. J'en avais pas mal parlé avec mes profs – qui m'avaient accessoirement limite engueulé quand je leur avais avoué ne pas accepter l'offre pour New York -. Celle qui m'avait fait changer d'avis surtout, c'était ma mère. Elle avait beau vraiment aimé Andreas, elle m'avait conseillé de mettre mon avenir professionnel en avant, de m'orienter vers ce qui serait le plus bénéfique pour les quarante prochaines années à venir. « Je part demain pour New York. » J'avais rappelé l'administration, tout avait été planifié, mon vol, le studio … tout. Tout à l'heure, j'irai chercher le plus d'affaires chez Andreas, je dormirai chez moi et sauterai dans l'avion en milieu d'après midi. C'était plutôt brusque ; ça me faisait mal au cœur aussi de quitter Andreas. Je l'aimais, plus que personne d'autre, mais le voir s'éloigner de plus en plus pour passer du temps avec son ex petite amie de lycée, ainsi que mon avenir qui se ferait la malle en même temps que lui… c'était de trop.
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Sujet: Re: Oh simple thing where have you gone ? •• Andy&Soan Jeu 2 Juin - 16:02
Soan et moi se remettions à peine d'une rupture et voilà qu'un bébé était venu s'ajouter à notre duo. Avant de connaître mon fils, j'aurais tout fait pour que rien ne change entre lui et moi. Nous étions bien rien que tous les deux. Les autres on s'en fichait pas mal. Seulement ma vie avait pris un tournant différent et maintenant mon fils était ma priorité. Finalement cet instinct paternel que je ne pensais pas avoir, s'est vite éveillé pendant cette semaine. C'est vrai que je passais la majeure partie de mon temps avec Cameron et Maëlle, mais ce n'était pas pour autant que je mettais mon petit-ami à l'écart. Loin de là. Ca m'aurais même plus qu'il passe l'après-midi avec nous. Même avec simplement Cameron. Seulement il n'avait pas l'air emballer par cette idée. Savoir que j'avais un fils semblait le bloquer. Soan avait changé et je m'en étais vite rendu compte. Une certaine distance avait commencé à s'installer entre nous, bien que j'essaie de ne pas trop le laisser prendre le large. Avant Cameron, il n'y avait que Soan qui comptait pour moi. Je l'aimais plus que ma vie et il le savait très bien. Mais maintenant que je connaissais mon fils, ils étaient tous les deux au même niveau. Je les aimais autant l'un que l'autre. Que Soan ne m'appelle pas de la journée, ni qu'il ne passe pas me voir ne serait-ce que cinq minutes m'avait mis la puce à l'oreille. Je m'étais dit qu'il devait faire la gueule parce que je passais plus de temps avec le petit qu'avec lui. Plusieurs fois j'ai hésité à lui envoyer un message juste pour prendre de ses nouvelles et savoir ce qu'il faisait, mais connaissant le phénomène Wilshire, si il me faisait la gueule pour je ne sais quelle raison, il m'aurait soit envoyer chier, soit il ne m'aurait pas répondu.
La tête qu'il fait dans le bar ne fait que renforcer le doute que j'ai déjà depuis un moment. Soan a le teint pâle et n'a vraiment pas l'air dans son assiette. Ca m'inquiète parce que lorsqu'il est dans un état comme ca, c'est souvent que quelque chose le tracasse énormément et qu'il ne sait pas comment s'y prendre pour régler le problème. Même lorsqu'il s'agissait de broutilles, Soan avait tendance à se monter la tête pour tout et n'importe quoi. Le problème c'est que maintenant je commence à me faire des films à mon tour. Après tout le message qu'il m'avait envoyé un peu plus tot laissait planer le doute sur ce qu'il avait l'intention de me dire. Mais comme je ne préfère pas me Soaniser et commencer à faire une crise paranoïa, je me contente de raconter de la merde histoire de détendre un peu l'atmosphère. Sauf que mon petit-ami est toujours aussi tendu. Qu'est-ce qu'il a à être comme ca ? Lui aussi viennait d'apprendre qu'il avait un – voir même deux - gosse caché ? Faut voir le coté pratique, on pourra aller tous les deux au parc avec nos progénitures. Soan finit par s'appuyer contre la table et me sort sur un ton neutre « Je m'en vais. » Putain. J'ai failli m'étouffer avec la fumée de ma clope avec ses conneries. Dans la seconde qui suit je me mets à rire. « C'est ca, fous-toi de ma gueule. » Mais plus les secondes passent et moins Soan a l'air à l'aise et il ne me confirme pas qu'il s'agissait là de la blague du siècle. Elle aurait été de très mauvais goût mais tant pis. Mon sourire se dissipe et je le fixe en levant un sourcil, ne comprenant pas ce qu'il me chante.
« Je part demain pour New York. » VLAN. Prend toi ca dans la gueule Benson ca va te faire passer la fumée de clope. Je suis sous le choque. Soan m'achève littéralement. Intérieurement je suis bouleversé, mais grâe à je ne sais quel miracle je ne laisse rien transparaitre sur mon visage. Je fixe Soan sans savoir quoi dire. Il se fout de ma gueule là ? C'est pas possible, j'peux pas croire ce qu'il me dit. Alors c'est de cette façon là que ca se terminait nous deux ? Dans un bar bondé de monde. Heureusement pour mon égo, j'suis pas le genre de mec à me mettre à chialer. Non en fait, moi c'est plutot la colère qui monte vite en moi. Je laisse échapper un rire nerveux et écrase brutalement mon mégot dans le cendrier. Sur le moment j'ai l'impression que le filtre de la clope est égale à la tête de Soan que j'écrase entre mes doigts. Je plante mon regard mauvais dans celui de mon ex petit-ami et lui répond un simple « Ok. ». Je passe ma langue sur ma lèvre inférieure, signe de ma nervosité et me cale contre le dossier en croisant les bras. « Si t'as pas bougé tes merdes de mon appartement d'ici vingt minutes, je fous tout par la fenêtre. » Je lui lance sur un ton mauvais avant d'attraper le verre et de le porter à mes lèvres, ne lâchant pas Soan du regard. Si je pouvais, je lui ferrais bouffer la table par les yeux. « J'espère que ton avion s'écrasera. Bye bye l'American Dream. » Je continue avec un sourire au coin des lèvres. « Barre toi de là Wilshire. J'veux plus jamais voire ta gueule d'ukrainien. » J'enchaine sur un ton méprisant. « Quoi ? Tu vas te mettre à pleurer ? J'suis sûr qu'à New York ils ont des mouchoirs t'en fait pas. » Je lui cingle avec un large sourire avant de m'allumer une nouvelle clope et le regarder s'en aller du coin de l'oeil. Qu'il crève.
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Sujet: Re: Oh simple thing where have you gone ? •• Andy&Soan Jeu 2 Juin - 16:52
Certains choix sont tellement faciles à prendre … D'autres au contraire, comme celui que j'avais pris ce soir, sont difficiles à sortir. Enfin difficile, vu les phrases que je balance, c'est à se demander si j'en ai quelque chose à faire. Ça faisait un peu Aller, je m'en vais, à la prochaine. J'aurais peut être dû m'y prendre autrement, avec un peu plus de tact. Les mots sont à peine sortis de ma bouche, que je les regrette déjà. Au fond, je n'en sais strictement rien, si cette décision était la bonne ou pas. Dans l'immédiat, je pensais que oui. Tout aurait été tellement plus simple si Andreas n'avait pas mis en cloque Maëlle, ou si elle avait continué à lui cacher pendant les quatre ou quarante prochaines années. Forcément, il avait fallu que ça tombe pile quand j'apprenais une des nouvelles les plus importantes de ma vie. Le destin était vraiment mal foutu parfois. Il faisait carrément chier d'ailleurs. Là, on aurait dû être en train de préparer nos affaires tous les deux, en discutant de la tête de notre prochain appartement – ou plutôt de notre premier vrai appartement en commun -. Tant pis, mes rêves de vie parfaite étaient un peu mort avec les évènements de la semaine dernière. Il fallait aller de l'avant maintenant … J'sais pas, peut être que je trouverai quelqu'un d'autre à New York, une nana ou un mec pas trop con, pas trop désagréable et posé, avec qui je pourrai passer le reste de mes jours – ou quelques années, l'avenir ne semblait jamais se passer comme je le souhaitais -. Je le sens, je vais avoir la vie de monsieur tout le monde : un job de cadre quelque part au gouvernement ou une connerie de ce genre, je ferai un ou deux gosses à ma femme qu'on enverra dans une école privée pour assurer leur avenir – ou si c'est un homme on va forcément finir par en adopter, histoire d'aider la planète -, et je me ferai chier, comme le parfait monsieur tout le monde. Des relations comme celles que j'avais Andreas, je n'espérais même pas en retrouver ailleurs. Il était unique, et je venais de le larguer sans cérémonie, sans prendre de gants.
Une chose était certaine, après ce que je venais de balancer, il n'était même plus envisageable de faire machine arrière. Cette fois, Andy et moi, c'était bel et bien terminé. Il allait sûrement retourner avec Maëlle, ce qui ne changerait pas vraiment son rythme actuel. Contrairement à ce à quoi je pouvais m'attendre, Andy se met à rire. Un vrai rire, pas le truc nerveux. « C'est ca, fous-toi de ma gueule. » Je reste avec le même air stoïque devant sa remarque, préférant me répéter une deuxième fois, ajoutant ma date de départ plutôt précipitée. Je me voyais mal lui faire ce genre de blague … J'avais peut être un humour assez douteux parfois mais pas à ce point. Lui dire que je le quittais et me lever ensuite en me marrant; lui donnant une grande claque dans le dos en lui hurlant que c'était une supère blague … Non, ce n'est pas mon genre. « Ok. » Une chose est sûre : je ne m'attendais pas à le voir se décomposer sur sa table, en me suppliant de rester et en pleurant. Il a exactement la réaction à laquelle je m'attendais : complément indifférent. Dans un sens, c'est mieux de cette façon, je ne sais pas vraiment comment j'aurais réagi s'il s'était mis à pleurer. J'aurais pleuré à mon tour sans aucun doute. Le voir comme ça m'aide un peu plus, ça me refroidit également. « Si t'as pas bougé tes merdes de mon appartement d'ici vingt minutes, je fous tout par la fenêtre. » Je relève les yeux vers lui, qui me regarde d'un œil mauvais. Ce qui est totalement compréhensible au passage. Sur un ton tout aussi neutre que tout à l'heure, je lui réponds. « Je ne comptais pas m'éterniser de toute manière. » Un passage, j'avais déjà mes sacs, je foutais le maximum d'affaires dedans et je quittais le décor. Le reste, il pouvait le balancer s'il voulait. « J'espère que ton avion s'écrasera. Bye bye l'American Dream. Barre toi de là Wilshire. J'veux plus jamais voire ta gueule d'ukrainien. » Je laisse entendre un soupire, attrape mon verre pour en descendre le reste d'alcool et le fait claquer sur la table, me levant par la même occasion. Je n'avais aucune envie de poursuivre la discussion, ni lui d'ailleurs. Il n'y avait rien d'autre à ajouter, maintenant c'était chacun sa route. « Croise les doigts, j'tomberai peut être dans un avion détourné. » Je pousse ma chaise, attrape mon paquet en m'en sortant une et le replace dans ma poche, fuyant le regard de mon ex petit ami. « Quoi ? Tu vas te mettre à pleurer ? J'suis sûr qu'à New York ils ont des mouchoirs t'en fait pas. » Ouais, ça m'arrangeait vachement qu'il ait ce genre de comportement. J'allume ma clope, dernier regard et m'en vais sans dire un mot de plus.
TERMINE
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Sujet: Re: Oh simple thing where have you gone ? •• Andy&Soan Ven 3 Juin - 12:15
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Oh simple thing where have you gone ? •• Andy&Soan