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 |  Sujet: You're my light... || Spencer <3 Dim 20 Sep - 15:42 | |
| Il y avait maintenant deux semaines que notre nipponne demeurait sur le continent américain, deux semaines qu’elle se sentait comme un poisson hors de l’eau et qu’elle regrettait cette décision précipitée de déménager et d’aller étudier outre mer. Enfin, c’était toujours une meilleure solution que d’épouser Spencer non? Non. Une partie d’elle aurait sans doute été vraiment heureuse de le revoir, mais cette partie était morte et enterrée depuis le jour où elle avait décidé qu’il ne méritait ni on attention, ni son admiration. Elle devait le détester, c’était la seule solution de rester elle-même et de ne pas avoir l’air complètement stupide en changeant le duo qu’elle formait avec lui. Ils ne pourraient jamais être autre chose que des ennemis, des rivaux et des jeunes occupés à se détester de tout leur âme juste pour masquer le fait que leur cœur – enfin celui de la nippone – désirait autre chose. Elle en était à ce niveau dans ses réflexions lorsque le téléphone se mit à sonner. Décrochant comme si c’était totalement non important, elle tomba sur son père. Après lui avoir fait un discours du siècle sur les raisons pour lesquelles elle devait se rendre aux fêtes, il osa même demander :
« Mayuko, tu veux vraiment aller étudier aussi loin? Le fils de M. Adams va te manquer non? Je sais combien tu l’apprécie … moi qui voulais vous fiancer… »
« Me manquer, Spencer? Franchement tes médicaments ne te font pas dernièrement … je le HAIS mets toi ça dans la tête, je ne vais JAMAIS l’épouser, je ne vais pas non plus le revoir et je compte encore moins être en bons termes avec lui. Alors trouve une autre solution pour ta compagnie. Si tu aimes son père tant que ça, épouse le toi-même ! »
Elle avait raccroché furieusement, le rouge aux joues et pourtant, elle savait très bien qu’elle irait à cette fête…Aussi contradictoire cette que cette affirmation puisse sembler, pour une jeune fille de bonne famille comme Mayuko, notre demoiselle avait toujours détesté les réceptions mondaines où la seule chose qui importait était votre tenue et les relations que vous entreteniez. Depuis qu’elle était toute jeune, on l’avait entrainé à bien se comporter lors de ses évènements – outre pour une toute petite fois où elle avait tenté d’assassiner le fils du partenaire de son père –et de ce fait, elle était devenue une véritable experte dans l’art de bien paraitre et de se vendre comme n’importe quel morceau de viande. Enfin, c’était quand même une pratique rudement plus facile lorsqu’elle se trouvait dans son pays d’origine et que le monde entier savait, avant même qu’elle se présente, qui elle était. Alors que notre demoiselle était assise dans sa chambre d’hôtel – logement temporaire avant d’intégrer sa chambre sur le campus de sa nouvelle université, elle se torturait l’esprit avec l’angoisse de savoir, comment elle devait agir et comment allait se dérouler la soirée. Avouons le, ça risquait d’être un désastre : elle devait se rendre dans une fête sur l’ordre de son père, pour se faire un nom dans cet univers mais elle ne connaissait personne. En plus, son anglais laissait vraiment à désirer et la dernière chose que notre demoiselle voulait, c’était qu’on se moque de son accent. Elle soupira en tentant de penser à une excuse qu’elle pourrait servir à son père pour ne pas être allée à la soirée. D’un autre côté, elle devrait faire son entrée dans le monde américain un jour où un autre non? Notre nipponne soupira en finissant de coiffer son épaisse chevelure sombre. Une nouvelle robe et un maquillage impeccable, elle ne pouvait pas rester cloitrer et priver le monde de sa robe ajustée d’un rouge sombre hein? L’avantage avec une personne aussi narcissique et assurée que la japonaise, c’était qu’il suffisait d’un regard dans un miroir pour la rassurer sur ses capacités. C’est donc avec un sourire aux lèvres qu’elle quitta sa chambre au profil de la salle énorme, dix étages plus bas, réservée pour la réception.
L’avantage de résider dans l’hôtel qui abrite la fête, c’est que vous pouvez vous enfuir à tout moment… Mayuko venait de franchir la porte, elle observait autour d’elle, partout, des petits groupes de jeunes adultes discutaient, dansaient, buvaient, autant dire que cette fête n’avait rien d’innocent et que notre demoiselle, habituée aux réceptions typiquement japonaise ne put que soupirer. Ce n’est pas qu’elle ignorait comment agir hein – quelques verres lui auraient rappelés, seulement, elle n’avait aucune envie d’interagir avec des ivrognes, les gens qui s’amusaient, riaient et semblaient prêts à tout pour ne pas repartir seuls… ça la dégoutait quelque part. Elle préférait de loin se trouver un homme avec du charme plutôt qu’un fêtard délinquant. Elle avait assez donné dans cette catégorie avec cet abruti de Spencer. Spencer… pourquoi diable est-ce que ses pensées se tournaient vers lui ? Notre demoiselle s’arma d’un sourire hautin, d’un regard amusé et elle se mit à se faufiler entre les groupes, à la recherche de quelque chose d’intéressant – ou d’un objet pour s’étrangler avec. C’est précisément à ce moment là que son regard noisette se posa sur un garçon qui lui au moins, avait la chance d’être intéressant : Jayce. Il s’agissait du meilleur ami de son pire ennemi – mais accessoirement, d’un être totalement séduisant. Un sourire aux lèvres, elle se fraya un chemin vers lui et utilisa son ton le plus mielleux pour le saluer. Ce n’est qu’à ce moment qu’elle remarqua l’énergumène qui se tenait à ses côtés. C’était à prévoir... Spencer, il était partout, comme la vermine.
« Bonsoir Jayce, tu m’as manqué!! Mais on va étudier ensemble alors ça va ♥ ….. Bonsoir Spencer »
Un regard noir, un air dédaigneux, c’est tout ce qu’il méritait cet abruti. Ah oui ? Mais alors pourquoi est-ce que ton cœur bat soudainement plus vite et que ce n’est même pas Jayce que tu regardes? Hors de question d’avoir ce genre de pensées. Notre nipponne c’était mise à observer le garçon qu’elle venait de décider – serait son futur époux, et n’accordait plus aucune attention à son ennemi d’enfance. Elle s’assurait quand même une fois de temps en temps, qu’il n’était armé d’aucune substance liquide pour ruiner sa robe. Une bonne demi-heure de conversation s’en suivit jusqu’au moment où la fête dégénéra. Normal non, des jeunes à moitiés ivres, des filles peu vêtues… le classique. Oui sauf pour une chose : cet horrible orage qui menaçait dehors, un éclair plus fort que les autres, un son d’explosion et la salle énorme plongée dans une obscurité sans pareille.
Soudainement, tout était noir et notre pauvre petite demoiselle avait une peur panique des orages et encore plus du noir. Dans la folie et les bruits qui dégénéraient, elle attrapa une main – qu’elle estima être cette de Jayce vu sa position précédente et osa se serrer un peu plus contre lui. Elle ne voyait absolument rien et ne pouvait surement pas savoir que c’était loin d’être la main de « l’élu de son cœur »…
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