the great escape
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"It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not."

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Jazz Redington
there's no place like berkeley
Jazz Redington
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MessageSujet: "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not." "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not."  EmptySam 26 Sep - 22:27

"The opposite of love is not hate, it's indifference. The opposite of art is not ugliness, it's indifference. The opposite of faith is not heresy, it's indifference. And the opposite of life is not death, it's indifference."

Sa journée était longue et éreintante, mais tellement intéressante. Ce qu'il apprenait au contact de son manager lui plaisait réellement, et sans être à la hauteur de la police, Jazz se voyait totalement faire ce métier pour le reste de sa vie. Bien sur qu'il aurait préféré devenir policier, réaliser ce rêve de petit garçon. Seulement la vie en avait décidé autrement et lui avait refusé ce droit. C'était une vocation pour lui et on lui avait ôté la possibilité d'exaucer ce qu'il désirait le plus au monde de la manière la plus horrible qui soit. Mais Jazz avait appris à ne pas se plaindre et à supporter cette nouvelle vie sans broncher, essayant d'en rire le plus possible. C'était son psychologue qui avait essayé de lui inculquer ce nouvel art de vivre, et finalement, à force de persuasion, ça avait fini par fonctionner. Bien sur, sa vie avec Cora après son accident l'avait grandement aidé à devenir plus souriant, à prendre plus de recul sur la vie. Et même si aujourd'hui il n'était plus en couple avec celle qui lui avait redonné goût à la vie, Jazz continue d'adopter cette philosophie de vie, ce qui semble lui aller comme un gain. Le service tire vers la fin, ou du moins, celui de Jazz. Relativement fatigué de cette journée, le jeune homme n'a toujours pas récupéré sa forme d'antan, et ne la récupérera peut-être jamais. Seul l'avenir le dira. Finissant quelques papiers dans le bureau de l'assistant manager, poste qu'il occupe depuis quelques mois maintenant, Jazz s'enferme dans sa bulle, écouteurs dans les oreilles pour se concentrer. La musique est l'une des seules choses qui parvient à le calmer et à lui offrir suffisamment de sérénité pour ne faire ce qu'il a à faire. Perdu dans ses pensées, c'est son supérieur qui vient le sortir de sa dynamique et lui donne champ libre pour quitter le bureau et vaquer à ses occupations. Satisfait de cette nouvelle, Jazz lâche tout ce qu'il est entrain de faire, file se changer dans le vestiaire et entre dans la salle de restaurant pour se commander un burger. Mais sur sa route, une jeune femme le percute. Peu gêné par la situation, Jazz baisse la tête vers la brunette avec un sourire pour faire oublier ce petit incident. Mais c'est lui qui perd son sourire et qui devient gêné immédiatement après. Ce visage aux traits si fin, au regard si enivrant, il le connait à la perfection. Il en a caressé les moindres recoins, embrassé les rares imperfections à de telles reprises, qu'il pourrait le dessiner les yeux fermés et en faire un portrait d'une exactitude effarante. Cora. La jeune femme qui se tient devant lui n'est autre que Cora, son ex petite amie. Que fait-elle à Las Vegas? Il se le demande bien. Aux dernières nouvelles, la jeune femme était toujours à San Francisco. Est-elle en vacances? Peut-être bien. Mais ces retrouvailles sont un véritable choc pour le jeune homme et le seront tout autant pour la jeune femme, à n'en pas douter. « Cora, qu'est-ce que tu fais à Vegas ? » Il se passe bien de lui dire bonjour et de prendre de ses nouvelles, il connait par avance la réponse de la jeune femme, va te faire foutre. Depuis qu'elle s'est mise en tête que Jazz l'avait trompé avec Délia, Cora avait coupé tout contact avec lui - et Délia par la même occasion - sans chercher à entendre la version des faits du jeune homme. Ca l'avait anéanti, détruit. Au départ persuadé que ce n'était qu'une engueulade de plus, il avait vite déchanté en se rendant compte que la jeune femme ne voulait plus rien avoir à faire avec lui. « Tu as l'air bien … » qu'il se contente de lui dire, penaud, ne sachant pas vraiment quoi lui dire, tant la situation est surprenante. Depuis leur engueulade, ils ne s'étaient jamais revus. Jazz n'avait pas eu l'occasion de lui rendre ses affaires ni même de récupérer les siennes. En somme, l'engueulade avait été le point final de leur relation, pour son plus grand désespoir. La voir aujourd'hui face à lui, si belle, si forte était à la fois une véritable bouffée d'air et un coup de poignard dans le creux du ventre. Savoir qu'elle était ici sans lui, qu'elle s'épanouissait sans être à ses côtés le détruisait intérieurement. Il crève d'envie d'être celui qui arrive à la faire sourire, à la faire rire comme personne d'autre, d'être celui qui se réveille à ses côtés, la serrant fort dans ses bras. Mais Jazz ne se leurre pas un instant, ce n'est plus son rôle, et Cora le lui a bien fait comprendre par son silence. « Tu veux que l'on aille boire un café ? Après tout ce temps, peut-être que tu es prête à me parler. » Il ne veut pas sembler accusateur ou agressif, mais il estime avoir droit à une explication, une conversation en bonne et due forme. Et après autant de temps passé, Cora pourrait accepter cette proposition. Sans parler de faire table rase du passé, d'oublier tout ce qu'il s'était passé, Jazz veut avoir la possibilité de lui dévoiler sa version des faits, qu'elle comprenne qu'il ne s'était rien passé entre Délia et lui. Mais même avant ça, Jazz voulait savoir comment elle allait, où en était sa vie, si elle avait repris le surf, même de manière amatrice. Bref, le musicien voulait en savoir plus sur la nouvelle vie de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not." "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not."  EmptyDim 18 Oct - 15:21

“ My silence is not weakness, but the beginning of my revenge. ”





Elle avait cherché l’inspiration toute la matinée, mais toutes ses méthodes habituelles pour se détendre, pour atteindre son imaginaire ne s’étaient pas montrées fructueuses. Six phrases, six malheureuses phrases, voilà ce qu’elle avait écrit en un peu plus de cinq heures. Jusqu’à présent, elle avait refusé d’abandonner avant d’avoir écrit au minimum une page, mais il était 15h et une sérieuse faim commençait à se présenter, lui causant des maux de ventre qui l’empêchaient de se concentrer sur son roman. Après quelques secondes de réflexion, Cora laissa échapper un long soupir plein de dépit et ferma son ordinateur portable. Elle était de toute manière incapable d’écrire  quoi que ce soit en ayant le ventre vide, s’acharner sur cette page presque blanche ne ferait que l’irriter davantage encore. Faisant glisser ses doigts sur la porte du frigo, elle se stoppa net, pensive, avant de le refermer aussi vite. Son manque d’inspiration s’associait à son habituelle flemme quand il s’agissait de cuisiner. Si dans un premier temps, elle pensa à se faire livrer à domicile, elle décida finalement d’aller au in-n-out burger qui était à deux rues de chez elle. Sortir, prendre l’air, voir des gens, peut-être était-ce ce dont elle avait besoin pour retrouver cette inspiration qui lui faisait tant défaut. Grande férue de malbouffe, elle n’avait pourtant pas mis les pieds dans ce fast-food depuis son arrivée à Vegas, préférant la valeur sûre qu’était le mexicain en bas de chez elle. Après quelques minutes de marche, elle se trouvait dans le fastfood, prête à passer commande lorsqu’elle fût bousculée. Le regard noir qu’elle souhaitait lancer dans un premier temps laissa rapidement place à une énorme surprise qu’il lui était impossible de contrôler. Jazz. Sur toutes les villes peuplant les Etats-Unis, il avait fallu qu’il soit à Vegas, au même endroit qu’elle. Elle avait choisi de quitter San Francisco pour repartir de zéro, prendre un nouveau départ, oublier ces sombres dernières années, mais ce n’était apparemment pas suffisant. Pour chasser les fantômes de son passé, elle aurait sûrement dû quitter le pays, tout simplement. Mais à la place, elle avait choisi Vegas, une ville qui ne l’attirait pas outre mesure à première vue, mais qui avait l’énorme avantage d’être au plein milieu du désert, loin de toute tentation liée au surf. Mais pour la première fois, aujourd’hui, elle regrettait sa destination. « Ca te regarde ? » se contenta-t-elle de répondre, fermement, à Jazz qui l’interrogeait sur la raison de sa présence à Vegas. Elle n’avait aucun compte à lui rendre, elle pouvait bien faire les allées et venues qui lui chantaient, ce n’était pas les affaires de Jazz, ce n’était plus ses affaires. Pour qui se prenait-il, à penser que tout avait été oublié, qu’il pouvait lui adresser la parole comme si de rien n’était. Il se trompait, et Cora avait la ferme intention de lui faire comprendre le plus rapidement possible. « Je sais. Je te demande pas si tu vas bien, je m’en contrefous. » Oui, elle avait l’air bien. Elle avait l’air bien parce qu’elle était débarrassée de lui, parce que pendant des mois et des mois, il avait été hors de sa vie, et ce n’était pas cette rencontre impromptue qui allait changer quoi que ce soit. Il pouvait tenter d’engager la conversation tant qu’il le voulait, ça ne changerait rien aux actes qu’il avait pu faire dans le passé. Cora ne put s’empêcher de laisser échapper un rire à la remarque suivant de Jazz. Non pas que cette dernière était particulièrement drôle non, il s’agissait d’un rire moqueur. Comment pouvait-il avoir le culot de l’inviter à prendre un café après ce qu’il avait fait ? Une fois son rire calmé, elle prit tout de même le temps de lui répondre, froidement. « Tu rigoles j’espère ? Un café ? Tu crois vraiment que je vais accepter une invitation après ce que t’as fait ? Tu penses qu’on est amis ? » Elle marqua un léger temps de pause, le fixant droit dans les yeux, à la recherche d’une quelconque émotion, avant de reprendre plus belle. « Parce que non, clairement, on ne l’est pas. » Il l’avait trompé avec sa meilleure amie, commettant l’irréparable. Ce genre de blessures ne pouvaient pas être pansées par un simple café. La cicatrice était encore là, lancinante, l’handicapant au quotidien. Non, elle ne l’aimait plus, oui, elle avait cessé de penser à lui, de regretter leur relation, elle avait mis tout cela derrière elle. Mais malgré tout, cette trahison avait laissé des traces. Aujourd’hui, elle n’arrivait plus à donner sa confiance. Aujourd’hui encore, Jazz avait un impact négatif sur sa vie sentimentale comme sur ses relations amicales, et pour cela, elle lui en voudrait jusqu’à sa totale rémission. Elle lui lança un dernier regard accusateur avant de finalement passer commande au comptoir du fastfood. « Un cheeseburger et une bouteille d’eau s’il vous plait. » Une minute plus tard, elle était servie et s’installait confortablement sur une des banquettes du restaurant. Alors qu’elle s’apprêtait à mordre dans ce cheeseburger qui lui donnait tant envie, elle s’aperçut que Jazz la fixait toujours. Soupirant, elle leva les yeux au ciel, avant de lui adresser de nouveau la parole. « Quoi ? T’es pas encore parti ? Fais attention, ton café va être froid. » Qu’il aille se le prendre ce café s’il en avait tant envie, mais pitié, qu’il dégage de son champ de vision le plus rapidement possible. Cora le savait, elle ne pourrait pas contenir sa colère éternellement. Si jusqu’à présent elle s’était montrée glaciale et distante, il n’en faudrait probablement pas beaucoup plus pour qu’elle devienne hystérique.
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Jazz Redington
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MessageSujet: Re: "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not." "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not."  EmptyMar 3 Nov - 2:32

"The opposite of love is not hate, it's indifference. The opposite of art is not ugliness, it's indifference. The opposite of faith is not heresy, it's indifference. And the opposite of life is not death, it's indifference."

Plus de six cent milles habitants dans cette ville, et il fallait qu'il la croise elle, parmi les milliers de Las Veganes. Déjà qu'il était particulièrement surpris de la voir dans cette ville, mais de surcroit la voir débarquer dans son fast food à lui, oui les choses étaient réellement surprenantes. La jeune femme semble pourtant presque paralysée face à lui, à croire qu'elle n'a toujours pas surmonté tous les évènements qui se sont passés entre eux. Non, Cora n'est pas de celles qui oublient facilement, qui essuient d'un revers demain le passé. Sinon ce serait facile, beaucoup trop facile. Et entre Cora et Jazz, rien n'a jamais été facile, rien ne leur a facilité la tâche. Hormis le destin. Parce que c'est bien le destin qui les a mis sur le chemin l'un de l'autre. Mais c'est le seul petit coup de pouce qu'ils ont reçu, la seule petite aide qui leur a été accordé. Tout le reste de leur chemin n'a été que semés d'embûches, embûches qu'ils avaient tendance à créer d'eux même. D'une certaine manière, c'est comme s'ils aimaient que tout soit compliqué, que leur histoire soit pleine de rebondissements. C'est certain avec eux, il est impossible de s'ennuyer, ou du moins était. Ce temps est bel et bien révolu, pour une connerie, une de plus. Si en temps normal Cora finissait par revenir vers Jazz après leur disputes, celle-ci n'était pas comme les autres, et Cora n'était jamais revenu, le laissant misérable. Même si aujourd'hui Jazz avait finir par avancer, par ne plus y penser aussi souvent, qu'auparavant, il n'avait pas avancé dans sa vie, il n'avait pas tourné la page. Au fond, Cora était comme un tatouage, ancré dans la peau, impossible à effacer. Mais ça, la jeune femme n'en aurait jamais conscience. « Okay … » Le ton glacé employé par la jeune femme montre qu'elle non plus n'a pas tourné la page, sinon jamais elle ne se serait adressé à lui de la sorte. Pourtant, cela ne l'empêche pas de faire remarquer à la jeune femme à quel point elle a l'air bien. Et encore une fois, c'est une belle claque dans la tronche qu'il se prend en entendant le ton glacé de Cora. « Je vais bien quand même, merci de t'en inquiéter ! » Jouer l'ironie est un peu son seul moyen de défense face à la jeune femme. Jazz est désemparé. Il pensait que depuis le temps les choses se seraient calmées, que Cora aurait pris du recul et accepté de lui parler. Il faut croire que non. Mais il ne se démonte pas, et tente une nouvelle fois une approche vers la jeune femme. C'est ce qu'il fallait pour que la jeune femme craque et révèle en partie ce qu'elle a sur le cœur. « Non je ne rigole pas. Et putain Cora pour la centième fois, il ne s'est rien passé avec Délia. C'est ma meilleure amie, rien de plus tu devrais le savoir toi plus que quiconque. » Délia et Cora étaient amies depuis le début de leur relation amoureuse, depuis les débuts  de son amitié avec Délia. Jazz avait la facheuse tendance de tout raconter  à Délia, dans les moindres détails, en particulier tout ce qui concernait Cora. Dès lors qu'ils avaient une dispute, Jazz se précipitait auprès de Délia, pour essayer de comprendre un peu plus les raisons de cette dispute, ce qu'il avait fait de travers, ce qu'il pouvait corriger dans sa manière de faire. Si le jeune homme avait toujours trouvé les mots juste pour s'excuser auprès de Cora, c'était grâce à Délia, et personne d'autre. Alors forcément, c'était un comble que Cora puisse penser un seul instant que Jazz l'ait trompé avec Délia. « Et on ne l'a jamais été, si je peux me permettre d'ajouter. » qu'il ose rajouter. Ce n'est que pure vérité, ils n'ont jamais été amis et ne le seront jamais. Et sur ces paroles, Cora lui passe devant et part s'installer à une table, commandant son repas.  Le jeune homme repasse dans son bureau pour poser ses affaires et retourne dans la salle, afin d'approfondir les choses avec Cora, résoudre enfin tout ce bordel monstre. « Tu me sers un café Carla? » petit clin d'œil à sa collègue avant de récupérer son précieux café. Il l'emporte à la table de Cora, se moquant éperdument qu'elle puisse râler de sa présence. « Non ça devrait aller, tu vois, il est encore tout chaud et j'ai tout mon temps devant moi. » Il ne sait toujours pas comment il va se débrouiller pour se sortir de ce pétrin, comment il va parvenir à convaincre la jeune femme d'écouter enfin son point de vue.  « Tu sais que t'es têtue comme nana? Une véritable emmerdeuse. » Et voilà les anciennes habitudes qui reprennent de plus belles, les piques qu'ils s'envoient mutuellement. Et au vu de l'agacement du jeune homme, ce n'est pas prêt de s'arrêter. « Tu es incapable de m'accorder deux minutes de ton temps et de me laisser une chance de t'expliquer ce qu'il s'est passé ce jour là. Tu n'as jamais voulu m'offrir un minimum de ton temps pour comprendre … » Mais les choses ne sont plus ce qu'elles sont, et Jazz ne veut plus attendre que la jeune femme lui accorde du temps. Cette fois, il va s'imposer et faire en sorte qu'elle l'écoute. C'est la seule solution pour qu'elle arrête de lui en vouloir sans raison.
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MessageSujet: Re: "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not." "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not."  EmptyDim 22 Nov - 22:17

“ My silence is not weakness, but the beginning of my revenge. ”





Cora regrettait déjà d’avoir voulu essayer ce fast-food, elle regrettait sa flemme de cuisiner qui l’avait amené ici, elle regrettait d’avoir emménagé à Vegas, elle regrettait sin accident de surf, qui, au delà de la priver de sa plus belle passion, lui avait fait connaître l’homme qui l’avait fait le plus souffrir sur cette planète. Pourquoi, pourquoi sur toutes les villes qui occupaient la carte des Etats-Unis avait-il fallu qu’elle se retrouve dans la même que celle de ce cher et tendre connard de Jazz. La simple vision de celui qui faisait autrefois battre son coeur plus rapidement que de raison l’exaspérait. Ce n’était ni la frustration, ni le dépit qui régnait chez elle, non, c’était le mépris. Elle ne le supportait plus de toutes ses plaintes, de toutes ses vaines tentatives de justifier l’inexcusable. C’était simple, aujourd’hui, Jazz agissait sur elle comme une allergie. Elle voulait l’évitait coûte que coûte, et les rares fois où elle n’y parvenait pas, elle ressortait de ces confrontations irritée. Ce n’était pas une allergie qui l’empêchait de vivre, non. Ca l’avait été un temps, juste après la rupture, quand plus rien ne trouvait grâce aux yeux de Cora, quand tout avait l’air fade, quand la vie ne semblait plus avoir de réel sens. Mais ce n’était plus le cas aujourd’hui. Non, aujourd’hui, c’était cette petite allergie chiante qui pointait le bout de son nez de temps en temps pour venir gâcher les petits plaisirs de la vie quotidienne, comme ce burger qu’elle n’était désormais plus sûre de vouloir avaler. Elle lui lança un regard noir lorsque Jazz eu l’audace de lui reprocher à demi-mot de ne pas s’inquiéter de savoir comment il allait. C’était le cadet des soucis de Cora. Jazz avait perdu le droit de lui reprocher quoique ce soit à l’instant où il avait décidé de coucher avec Delia, quelques heures à peine après leur dispute. Et une nouvelle fois, Jazz niait l’évidence. Bien entendu. Le fameux « ce n’est pas ce que tu crois » semblait être son crédo depuis ce jour où il l’avait trompé. Ce n’était déjà pas assez humiliant pour Cora de découvrir une fille à poil chez lui, il fallait qu’il s’obstine dans son mensonge de bas étage, qu’il la prenne pour une conne jusqu’au bout, mois après mois. Quand allait-il enfin admettre qu’il n’était qu’un simple connard, un putain de cliché ambulant qui avait trompé sa copine en couchant avec sa meilleure amie ? Cora laissa échapper un léger rire irritée, avant de lui répondre, comme à son habitude, froidement. « Ta meilleure amie ? C’est comme ça qu’on appelle ce genre de relation à la Nouvelle-Orléans ? Une fille qui couche avec un mec casé ? Personnellement j’appelle ça une salope, mais le terme doit varier d’un état à l’autre, j’imagine. » Elle marqua une pause après sa remarque sarcastique avant de reprendre, d’un air plus sérieux. « Tu vas encore me sortir le même refrain c’est ça ? Quelle va être l’excuse cette fois ? Elle avait renversé du café sur ces fringues et paf, la seconde d’après elle était à poil ? » Le ton était monté crescendo. Cora avait beau prétendre que Jazz n’avait plus aucun contrôle sur elle, ce n’était pas totalement vrai. Elle ne pouvait s’empêcher de se mettre en colère lorsqu’il était dans les parages, et ce, même si elle avait décidée de rester calme pour lui montrer toute son indifférence. Indifférente, elle ne l’était pas, elle ne le serait sûrement jamais, de la même manière qu’elle ne pourrait jamais l’oublier ni lui, ni cette romance qu’ils avaient tous les deux vécue. Elle soupira un grand coup, consciente qu’elle n’aurait pas dû s’emporter, que c’était une manière de lui montrer l’emprise qu’il avait sur elle, que c’était une manière de lui montrer qu’au fond d’elle, dans les très lointaines profondeurs de son coeur, une partie d’elle avait peut-être encore des sentiments à son égard. Reprenant un peu de contenance, elle poursuivit. « Désolé bébé, mais va vraiment falloir que t’arrêtes de me prendre pour une conne, ça en devient vexant. » Elle prenait un malin plaisir d’insister sur ces surnoms affectueux qu’ils utilisaient autrefois pour lui asséner ses vérités encore plus brutalement. Elle ne pourrait jamais le faire de souffrir de la manière dont lui l’avait fait, c’était certain, mais Cora n’était prête à laisser passer la moindre occasion de le blesser, ne serait-ce qu’un tout petit peu, afin de lui montrer encore et encore un aperçu de ce qu’il lui avait fait subir. Il l’avait brisée, détruite, il lui avait fait perdre confiance en elle, il lui avait fait perdre goût à la vie, et pour cela, il devait payer. Il n’avait pas le droit de se pointer comme ça dans sa vie et de demander à être gracié pour les erreurs qu’il avait commises. Jazz rebondit sur la phrase de Cora, ajoutant qu’ils n’avaient jamais été amis. Et même si cela n’était que pure vérité, elle ne put s’empêcher de le reprendre volée, voyant là une nouvelle occasion de tenter de le heurter. « Et on ne le sera jamais. Alors ça ne sert à rien de persister à venir me parler, fais nous économiser du temps, à tous les deux. » Sur ces paroles, Cora partit s’installer à une table dans un des coins du fast-food, priant pour que Jazz la laisse enfin tranquille. Mais elle ne put s’empêcher de pouffer de rire lorsqu’elle vit Jazz faire un clin d’oeil à sa collègue. Comment avait-elle pu aimer un type comme ça, qui draguait tout ce qui bougeait, après tout, elle aurait peut-être dû la voir venir, cette infidélité avec Delia. Ce n’était peut-être même pas la seule… « T’es descendu bien bas si maintenant tu te mets même à séduire les pauvres filles comme elle. » Il allait peut-être interpréter cette phrase comme de la jalousie, mais Cora s’en foutait, à ses yeux, ce n’était qu’une critique parmi tant d’autres qu’elle était prête à lui asséner si jamais il persistait encore trop longtemps à vouloir recoller les morceaux, comme si de rien n’était. « Une emmerdeuse ? Wow, vas-y continue je t’en prie, fais-moi rire, lâche toutes les insultes que tu gardes en toi depuis si longtemps, t’es tellement peu crédible dans ce rôle là. » La colère était petit à petit tombée et laissait désormais place à une sorte d’amusement malsain. Elle se délectait de le voir ramer de la sorte, de penser qu’il avait le pouvoir de faire en sorte que leur relation s’améliore, que les choses redeviennent comme elles étaient avant, qu’elle lui pardonne. Car clairement, ce pouvoir, il ne l’avait pas, rien de ce qu’il ne pourrait dire ne la ferait changer d’avis, rien ne pourrait excuser son comportement. « C’est sûr que je dois pas être facile à vivre comparée à ta chère Delia. Oh mais attends, j’avais oublié, elle, c’est une fille facile tout court en fait. » Si elle en voulait davantage à Delia ou à Jazz pour cette trahison, elle était incapable de le dire. Si bien entendu c’est Jazz qui lui avait le plus manqué depuis, à l’époque, elle se confiait entièrement à Delia sur sa relation avec Jazz, sans penser qu’elle en profiterait un jour pour lui planter ce couteau dans le dos. « Tu lui passeras le bonjour d’ailleurs, quand vous ferez le débriefing de cette journée sous l’oreiller. » Cora croisa ensuite ses bras sur sa poitrine suite à la remarque de Jazz. Fini le temps de la rigolade, il venait de mettre le doigt sur un point qui était encore sensible pour elle, un point qu’elle ne pouvait pas prendre à la légère, quelque chose sur lequel elle était incapable de répondre par le sarcasme, un sujet qui la prenait encore aux tripes. « Je n’ai jamais voulu t’offrir un minimum de mon temps ? Je t’ai offert deux ans de ma vie pauvre con. Deux ans. Et je t’ai offert bien plus que ça. Je t’ai offert ma virginité, je t’ai offert mon coeur, je t’ai offert mon âme. Et toi, t’as considéré que ça ne valait rien en comparaison avec une nuit de folie avec ta… meilleure amie. Ne redis jamais que je n’ai pas voulu t’offrir quoi que ce soit, parce que je t’ai donné tout ce que j’avais, mais ce n’était manifestement pas suffisant. »
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Jazz Redington
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MessageSujet: Re: "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not." "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not."  EmptyVen 18 Déc - 23:46

"The opposite of love is not hate, it's indifference. The opposite of art is not ugliness, it's indifference. The opposite of faith is not heresy, it's indifference. And the opposite of life is not death, it's indifference."

Sa vie à Las Vegas n'est pas parfaite, loin de là. Mais la perfection n'a jamais été une part intégrante de son quotidien. Jazz s'est toujours contenté de ce que la vie lui offrait, y compris lorsqu'elle a décidé de lui ôter ses rêves, sans penser un seul instant à ce que cela lui coûterait. Mais ça bien sur, le jeune homme l'aborde avec un minimum de philosophie, et essaye de prendre un tant soit peu de recul. C'est ce qu'il a toujours fait. Alors cette vie à Vegas, Jazz l'embrasse les bras ouverts, même si les choses ne sont pas idéales, même si Cora n'est plus dans sa vie, même s'il ne peut plus devenir le policier qu'il a toujours rêvé d'être, Jazz apprécie sa vie à Las Vegas du mieux qu'il peut sans jamais se plaindre. C'est son crédo, sa façon de faire et jusqu'à présent, ça lui a plutôt bien réussi. Mais être confronté à son passé de la sorte n'est pas une mince affaire, spécialement quand le passé qui frappe à votre porte se dessine sous les formes de Cora, the devil in disguise. C'est comme un constant rappel de cette stupide séparation, de cette stupide dispute qui est sortie de nulle part et a foutu en l'air une relation fantastique, loin d'être saine, mais quand même, une relation fantastique. Pour une fois, le jeune homme se dit que c'est peut-être l'occasion idéale pour lui de se rattraper auprès de Cora, au moins pour lui expliquer la vérité, sa vérité, celle qu'elle refuse d'entendre depuis des mois. Et voilà qu'elle se met à insulter sa meilleure amie de salope, toujours persuadée qu'ils ont couché ensemble sans penser un seul instant à elle. Il a envie de frapper sa tête contre le mur tellement ça le rend fou cette réaction, cet aveuglement que subit Cora. « Putain Cora tu t'entends? Tu te permets d'insulter quelqu'un sans raison ! Je n'ai jamais couché avec Délia. Elle était bourrée, je suis allée la chercher, je lui ai laissé mon lit et j'ai dormi sur le canapé. Tu sais très bien que pour Délia je ferai tout, y compris aller la chercher à quatre heures du matin alors que je dormais. » Qu'est-ce qu'il aurait du faire? Laisser sa meilleure amie prendre le volant alors qu'elle avait bu et était un véritable déchet? Non, jamais de la vie. Elle aurait pu avoir un accident et là Jazz aurait pu culpabiliser pour quelque chose de vrai cette fois, quelque chose de réel. « Et putain je te jure que même si ça fait des mois que l'on ait plus ensemble, ça me rend fou de ne pas pouvoir te faire entendre la vérité. Même si je te mettais une vidéo sous le nez de la scène tu n'y croirais pas. » Cora est bien trop têtue pour accepter la vérité, elle s'est bien trop installée dans cette vérité qu'elle s'est elle-même crée. Et accepter que tout cela puisse être faux, que Jazz puisse avoir raison depuis le début? Non, c'est impossible, bien trop fou.  « Comment tu peux imaginer un seul instant que je puisse te tromper?? Combien de fois tu m'as vu remballer une nana qui s'approchait trop de moi ? Sérieusement, Cora, j'aurai tout fait pour toi ! Si j'avais du te donner un rein je l'aurai fait, j'aurai tout donné pour toi, je comprend vraiment pas comment t'as pu envisager que je puisse coucher avec Délia alors qu'elle est comme ma sœur, ça relèverait presque de l'inceste.» Ca lui donne des frissons tellement ça le dégoûte de s'imaginer coucher avec Délia. Jamais il n'aurait pu coucher avec son amie. Profiter avec des inconnus ne l'a jamais dérangé mais coucher avec ses amis, et très particulièrement avec Délia, c'est impossible, inenvisageable pour Jazz, et c'est quelque chose que Cora devrait savoir depuis le temps. Mais à croire que les œillères qu'elle s'est installée aux coins des yeux l'empêche de réfléchir correctement. Il va récupérer son café et ramène ses fesses devant la jeune femme, sans se préoccuper un seul instant de l'avis de celle-ci. Se moquant éperdument de ce qu'elle pourrait dire une nouvelle fois, Jazz s'impose face à  elle. « C'est là où ta jalousie légendaire ressort encore une fois de trop. Tu es incapable de faire la différence entre la gentillesse d'un ami à une amie et la drague dégueulasse. Tu sais y'a un concept génial qui s'appelle l'amitié, qui permet à deux personnes du sexe opposé de se faire un sourire et de se parler agréablement sans vouloir se sauter dessus et s'arracher les vêtements. » Cora parvient à le pousser dans ses retranchements encore une fois et à le rendre fou. A l'allure où les choses vont, Jazz risque de péter un câble et d'exploser face à elle. Il ne râle jamais, ne s'énerve que très rarement et c'est surement ce qui a toujours inquiété son psychologue. Mais là, Cora est entrain de remettre en cause toutes ses habitudes, toutes ses façons d'être. Et un Jazz qui explose est un Jazz que l'on ne veut pas avoir autour de nous. « Je suis peu crédible parce que j'ai toujours eu un immense respect pour toi et pour les gens en général, ce qui m'a toujours préservé et empêché d'être trop vulgaire. Mais tu m'excuseras Cora, le respect ça va dans les deux sens. Et quand je vois à quel point tu me dénigres sans raison, mon respect descend d'un très grand niveau. » Il n'a plus envie d'être gentil lorsqu'il entend la jeune femme parler de cette façon, le renvoyer bouler de la sorte sans raison ou du moins pour les mauvaises raisons. Mais Cora a toujours été la seule capable de le rendre aussi fou, avec si peu de retenue. Avec n'importe qui, face à n'importe quelle réflexion, Jazz peut prendre sur lui, se retenir de répondre, faire preuve d'élégance. Mais face à Cora, toute cette retenue s'efface et laisse place  à un agacement, à des mots violents, à des engueulades digne des plus grands films dramatiques. « Putain Cora tu t'entends parler?? Tu te permets de traiter Délia de fille facile alors que tu la connais aussi bien que moi, tu sais qu'elle a des kilomètres de ce genre de nanas. » Il est fou de rage, prêt à exploser d'entendre Cora insulter sa meilleure amie de la sorte. Cela aurait été n'importe qui d'autre, un mec très précisément, Jazz aurait tout explosé autour de lui et foutu son poing dans la tronche du mec. Mais de l'autre côté de cette table se trouve Cora, sa Cora, son amour passionnel, déchirant, qui lui a valu tant de passion et de déception. « Et tu as choisi de balayer tout ça d'un revers de main sans réfléchir, en te contentant d'imaginer quelque chose. Tu t'es toi-même auto-détruite Cora. T'as choisi de voir quelque chose qui ne s'est pas passé  parce que cette forme de bonheur que l'on avait t'était insupportable, parce que trop de bonheur te devenait difficile à croire. Alors t'as choisi de tout foutre en l'air, de détruire ce bonheur et tout ce que l'on avait. Parce que dis toi bien une chose Cora, c'est toi et toi seule qui a détruit tout ce que nous avions. » Il reprend son souffle, baisse son regard vers son café dans lequel il se plonge et s'abandonne, cherchant à se rappeler tous ces moments qu'ils ont vécu ensemble. Toutes ces engueulades qui ont rythmées leur quotidien, tous ces rabibochages sur l'oreiller, tous ces moments qui ont fait de leur vie ensemble un moment unique, pour lequel il n'échangerait rien au monde. Mais un moment que Cora a ruiné en refusant de voir la vérité. « Moi je t'aimais plus que tout, j'étais prêt à crever pour toi, prêt à te donner la terre entière. Parce que tu m'as peut-être donné tout ce que t'avais, mais toi tu m'as pris tout ce qui me restait, t'as pris les seuls éléments qui faisaient de moi encore un homme, tu m'as détruit. »  Jamais encore ces mots n'étaient sortis de sa bouche, jamais Jazz n'avait dévoilé que Cora l'avait détruit, jamais il n'avait reconnu avoir été détruit par cette relation, pas même à son psy. Pourtant aujourd'hui était l'heure de le révéler, de s'ouvrir un peu plus encore.
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MessageSujet: Re: "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not." "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not."  EmptyVen 22 Jan - 2:17

“ My silence is not weakness, but the beginning of my revenge. ”





Le passé de Cora avait bien plus d’emprise sur elle qu’elle ne voulait bien l’admettre. Si en apparence, elle faisait croire à tout le monde qu’elle allait parfaitement bien, qu’elle avait tourné la page de son histoire avec Jazz depuis un moment, cette rencontre inopinée démontrait tout le contraire, faisant ressurgir chez elle un surplus d’émotions qu’elle n’arrivait pas à contrôler. Elle ne voulait pas l’admettre, mais si elle était devenue si volage et enchaînait les relations stupres et lubriques, c’était surtout parce qu’elle cherchait tant bien que mal un moyen d’oublier son premier amour, sans réussite. Il serait toujours là, quelque part dans un coin de sa tête, quelque part dans les profondeurs de son coeur. Elle ne l’oublierait pas, jamais. Avancer ne consistait pas à chercher du réconfort dans les bras d’autres hommes, non. Elle aura avancé quand elle sera capable de dire qu’elle l’a aimé. De dire qu’ils ont passé d’extraordinaires moments ensemble. De dire que c’est terminé mais que dans un sens ça ne le sera jamais vraiment. De dire qu’elle est certaine de l’avoir aimé. De dire, et de le penser, que d’aimer de la sorte est rare, rare et précieux. Mais la colère qui la consume à chaque mot sorti de la bouche de Jazz prouve qu’elle est très loin d’avoir atteint ce stade, qu’elle est très loin d’être passée à autre chose, que l’amour qu’elle éprouvait pour Jazz n’est finalement peut-être pas à conjuguer au passé, même s’il se traduit aujourd’hui par des accès de colère. « Sans raison ? C’est une blague ? » le reprend-elle de volée lorsqu’il se permet de reprocher à Cora les insultes dont elle s’est servie pour qualifier Delia. « Coucher avec toi, pour moi c’est une raison plus que suffisante. » Contre vents et marées, Jazz continuait de défendre sa précieuse meilleure amie, cette garce sans loyauté qui s’était glissée dans ses draps à la première occasion. « Oui bien sûr. Elle a dormi dans ton lit, toi sur le canapé et c’est pour cette raison qu’elle était à poil quand j’ai débarqué le lendemain matin. Comment veux-tu que je crois à ça Jazz ? » Si la colère se faisait toujours sentir lorsqu’elle avait entamé sa phrase, c’est presque dépitée qu’elle l’avait conclu. Elle aimerait, elle aimerait tellement pouvoir croire en sa version, elle aimerait qu’il lui sorte une histoire indémontable, quelque chose dans lequel elle serait forcée de croire, quelque chose qui lui permettrait de leur octroyer une seconde chance. « Mais tu crois que ça me fait plaisir à moi Jazz ? » lâcha-t-elle, sentant les larmes lui monter dangereusement aux yeux. Elle tourna brièvement la tête pour ne pas laisser entrevoir le moindre signe de faiblesse et le regarda de nouveau droit dans les yeux, dans ces prunelles noires dans lesquelles elle s’était perdue tant de fois. « J’aimerais tellement te croire, j’aimerais tellement croire à ta version, mais je n’y arrive pas. Tout me dit que t’as couché avec Delia, tout. J’ai pas envie d’être cette fille cocue, tellement naïve qu’elle est incapable de voir la vérité en face, j’ai pas envie de ça, pas envie d’enterrer ma fierté six pieds sous terre juste pour te faire plaisir. Même si ce qu’on avait me manque. Même si toi… tu me manques. » Ces derniers mots, elle les avait étouffé dans un soupir, des paroles presque inaudibles, bien qu’elle était quasiment certaine qu’elles n’avaient pas échappé à Jazz. Elle ne voulait pas, elle ne voulait pas se montrer vulnérable face à lui, et pourtant c’était bien ce qu’elle faisait depuis quelques instants. Elle avait été si forte depuis le début de cette conversation, mais petit à petit, elle pliait sous le poids de ces émotions qui l’envahissaient. « Envoyer chier des filles inconnues, il n’y a rien d’exceptionnel à ça. Mais tu as toujours eu une connexion bizarre avec Delia, alors non, je ne vois pas ce qu’il y a de surprenant à t’imaginer me tromper avec elle. Et j’ai plus confiance en ce que mes yeux voient qu’en des paroles dont je suis incapable de mesurer la sincérité. » Cora n’avait jamais été jalouse de la relation qu’entretenait Jazz et Delia à l’époque, elle aurait peut-être dû. Ils étaient si proches que s’en était forcément suspect, mais elle, aveuglé par l’amour qu’elle portait à Jazz, elle avait laissé filer, jusqu’à ce matin où elle avait recouvré la vue en débarquant au domicile de son désormais ex petit-ami. « J’y crois pas à ton amitié fille-garçon. C’est du fake. Dans toute amitié intersexe, il y en a toujours un des deux qui à un moment donné à eu des sentiments pour l’autre, des sentiments qui vont au-delà de la simple amitié. Quand ce n’est pas les deux… » Son expérience personnelle témoignait en sa faveur, elle n’avait que deux amis masculins, l’un était son frère, l’autre était gay. Avec tous les autres mecs, une part d’ambiguité était toujours venue interférer dans la soi-disant amitié. « Ne viens pas me parler de respect quand tu es celui qui m’en a manqué en premier. Des insultes, des mots blessants, ne sont rien en comparaison avec ce que tu m’as fait, j’espère que tu as bien conscience de ça. Tu es l’investigateur de toute cette situation, de mon manque de respect, de mon courroux ou appelle ça comme tu veux. Tout ça, tout ça ne sont que les conséquences de tes actions. » Elle mord dans son burger et fait mine de ne pas l’entendre lorsqu’une fois de plus il prend la défense de Delia. Pathétique, tout simplement pathétique. Comment pouvait-il espérer se faire pardonner pour ce qu’il avait fait en la défendant à chaque fois que son nom était mentionné, elle la cause de tous leurs problèmes. Elle ne peut néanmoins pas rester impassible devant les propos de Jazz qui suivent. Fini, le moment de faiblesse, c’est comme une furie qu’elle explose, s’efforçant de se montrer le plus agressive possible. « Tu te fous de ma gueule ? C’est de ma faute maintenant ?! MA FAUTE ?! Mais va te faire foutre Jazz, va te faire foutre ! Comment j’ai pu tomber amoureuse d’un gars qui se remet aussi peu en question que toi ? Comment tu peux te faire passer pour un mec bien aux yeux de tout le monde en agissant de la sorte ? Comment tu peux être sans coeur de la sorte ? Qu’est-ce que tu croyais ? Que ce que je ressentais pour toi était partie du jour au lendemain ? Un scoop pour toi, non, ça ne l’est pas. Pas du jour au lendemain, et toujours pas après des mois. J’essaie d’aller mieux et toi tout ce que tu trouves à me dire c’est que je suis la cause de toutes mes souffrances ? Je dois me reprocher quoi ? D’avoir été là ce matin là pour recoller les morceaux ? D’avoir eu envie de nous donner une autre chance quand toi tu n’en avais apparemment plus rien à foutre ? T’as pas le droit de me faire ça, t’as pas le droit… » Ses émotions prenaient le dessus sans qu’elle soit capable de les contrôler, tous les mots qui sortaient de sa bouche venaient tout droit de son coeur sans avoir préalablement consulté son cerveau. Et à mesure que ses émotions prenaient le dessus, ses nerfs commençaient à lâcher et elle ne peut put s’empêcher de laisser échapper un rire sincère lorsque Jazz mentionna la perte des éléments qui faisaient de lui un homme. « Il me semblait pourtant pas avoir pris tes couilles en partant. » réussit-elle à placer au milieu de son rire. Elle passait de la colère à la blague en quelques secondes et était désormais incapable de se maîtriser, si bien qu’elle en arriva même à se livrer à son interlocuteur le plus honnêtement possible. « Désolée. Je suis désolée Jazz. » commença-t-elle en prenant ses mains dans les siennes, le regardant droit dans les yeux, n’essayant plus cette fois de masquer des larmes bien visibles. « Je t’aime. Je t’aime toujours… mais je ne te fais plus confiance. »
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Jazz Redington
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MessageSujet: Re: "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not." "It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not."  EmptyMer 16 Mar - 23:17

"The opposite of love is not hate, it's indifference. The opposite of art is not ugliness, it's indifference. The opposite of faith is not heresy, it's indifference. And the opposite of life is not death, it's indifference."

Qu’importe ce qu’il dira ou fera, Jazz aura toujours tord. Aux yeux de cette jeune femme, Jazz sera toujours l’éternel fautif, le fauteur de trouble qui a ruiné sa vie, son existence et sa chance d’être heureuse. Au moins, Jazz occupe toujours une place importante de la vie de Cora, c’est au moins quelque chose. Même si Jazz aimerait être plus que cet homme terrible à ses yeux, sans parler d’être son amant, ou retrouver cette place de petit ami, il souhaiterait malgré tout être dans sa vie, être un ami, quelqu’un sur qui elle peut compter, se reposer. Mais voilà Cora qui partait à nouveau dans son délire, cette stupide idée qu’il avait couché avec Délia, qu’il s’était laissé allé au péché charnel, avec sa propre meilleure amie, sous leur toit, la maison qu’ils habitaient tous les deux. Il ne cherche même plus à se battre, ni même à lui faire changer d’avis sur ce qu’il a fait. Aucun intérêt. « Il n’y a que toi qui est persuadée d’avoir été cocue, uniquement qui te voit comme telle. Personne d’autre que toi. Tout me manque en toi Cora, tout. Mais tu restes tellement persuadée de cette connerie, tu es tellement têtue que tu refuses de voir la vérité. Tout est entre tes mains pour que nous évoluions, pour que nous avancions. C’est à toi de décider si tu veux rester ancré dans un foutu passé irréel ou si tu veux avancer, et ne serait-ce qu’avoir un semblant d’amitié, de relation entre nous. » Cette conversation tourne en rond et ne mène absolument à rien. Ce n’est que la même conversation depuis des mois, les choses n’évoluant guère entre eux et au vue de ce qu’ils viennent de se dire, rien n’avancera, du moins pas aujourd’hui. « Evidemment que Délia et moi partageons une connexion spéciale. Si je ne suis pas mort dans cette banque, c’est parce qu’elle m’a sauvé la vie, en m’empêchant de me vider de mon sang. Alors tu m’étonnes qu’on partage un truc et que je ne pourrais jamais la renier de ma vie. » Là, Jazz est en rogne. Il n’accepte pas qu’on puisse remettre en question cette connexion entre eux, tout ce que Délia a fait pour lui ce jour là. Parce que peu importe ce que les gens diront sur eux, peu importe comment les choses évolueront pour eux dans leur vie, Jazz n’abandonnera jamais Délia et ne la reniera jamais. Alors forcément, les paroles de la jeune femme ne lui plaisent absolument pas et il ne se prive pas un instant de le lui rappeler. « Ca, c’est ta conception de l’amitié, pas la mienne. C’est triste que tu sois si réductrice dans ta vision de l’amitié. Moi je reste persuadée que les amitiés filles garçons existent sans être entachées de sentiments amoureux, et quoi que tu en penses, c’est ce qui nous unie avec Délia. » Cora continue d’être sur la défensive, parlant toujours de cette hypothétique tromperie, s’acharnant à clamer que Jazz lui a manqué de respect. De dépit, ce dernier soupire et repousse sa tasse de café, agacé par toute cette situation. Il ne comprend pas comment ils en sont arrivés là, comment Cora en est venue à douter si facilement de lui à la moindre chose à la limite du suspect. Jamais il n’a regardé une autre femme dès lors qu’il s’est mis avec elle, jamais il ne lui a donné matière à douter, aucun message suspect, rien. Alors forcément, Jazz est en position de se demander ce qui a bien pu se passer dans la tête de Cora. Fut un temps, il s’est même demandé si Cora n’était pas celle qui l’avait trompé, et avait inventé ce scandale pour se couvrir. Mais encore une fois, cette idée était saugrenue, et Jazz l’avait rapidement effacé de son esprit. Lorsqu’il entend les paroles de Cora, Jazz lâche un petit rire sarcastique. « C’est l’hôpital qui se fout de la charité là ! Tu me parles de remise en question alors que tu n’es même pas foutue de le faire toi-même ! Tu n’es même pas foutue de te demander, juste un seul instant si tu pourrais t’être trompée, si tu pouvais t’être fourvoyée. Non, pas un seul instant. Alors ne viens pas me parler de remise en question, parce que c’est du foutage de gueule. » Il gueule un bon coup, se foutant éperdument être sur son lieu de travail et avoir les yeux de ses collègues dirigeaient vers lui. De toute façon, que pourrait-il lui faire de plus ? Quels dégâts pourraient-ils causer que Cora n’a pas déjà fait ? « Mais t’as cru que c’était facile pour moi ? Que c’était évident de t’oublier alors que rien ne nous disposé à être séparé ? T’as cru que je t’avais oublié comme ça ?? Non bien loin de là même, alors arrêtes de te mettre en victime et réfléchis un peu à tout ce que tu m’as fait enduré toi aussi. » Mais ça, Cora ne l’acceptera pas le moins du monde parce que cela reviendrait à reconnaître que non, Jazz n’a pas couché avec Délia, qu’il ne l’a pas trompé. Et ça, c’est bien hors compétence pour Délia. « Bah non, on a bien compris que Délia s’en était chargée pas vrai ? » qu’il lâche tout aussi agacé, avant de l’entendre s’excuser, non loin d’être une mince affaire pour elle. « Désolé, c’était méchant. » Qu’il reconnait avant de serrer ses mains aussi forts qu’il le peut. L’une de ses mains essuie les larmes qui coulent sur les joues de la jeune femme, sans savoir s’il a le droit d’agir ainsi. Mais il s’accorde ce droit malgré tout, sans se préoccuper de ce que la jeune femme lui dira. Après tout, c’est elle qui a d’abord posé ses mains sur les siennes. Et les prochains mots qu’elle prononce sont comme une claque dans la tronche. Un je t’aime bien placé, et un manque de confiance. Il ne sait même pas ce qu’il a fait pour mériter un manque de confiance. Mais tant pis pour lui, suck it and live with it. « Je t’aime aussi Cora. Tu me manques à en crever. Mais je pense que tu dois faire le point et essayer, ne serait-ce qu’une minute envisager que je n’ai pas commis ce crime, que je n’ai pas trahi ta confiance. Alors je vais te laisser pour quelques temps, et j’essaierai de revenir vers toi. J’espère vraiment qu’on arrivera à arranger les choses, même si notre couple est terminé. » Il se lève, dépose un baiser sur sa chevelure et s’éloigne sans regarder derrière lui, et passe la porte de son lieu de travail. Nul doute que demain il en entendra encore parler. Mais au moins, il aura réussi à plaider son cas auprès de Cora et c’est le plus important.
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