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i don't lie. i just have a tendency to hide the truth.

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MessageSujet: i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. EmptyDim 5 Avr - 22:55

You said you never wanted to see me hurt. Did you close your eyes then when I cried?





Mercredi 4 Mars, 22h »  Matthias avait longuement hésité avant de venir rendre visite à June ce soir. Il venait à peine de sortir du travail, et ne savait pas si l'ancienne Epsilon était chez elle. Il prit néanmoins les paris, et se dit que faire un détour par Sea Cliff avant de rentrer chez lui ne serait pas une si mauvaise idée. Depuis qu'il s'était séparé d'Alaina, Matthias s'était renfermé sur lui-même. Il ne sortait que pour aller travailler, répondait aux sms à demi-mots, et esquivait les appels. Il avait perdu l'habitude du célibat, et de ses effets ; le matin, seule une partie de son lit était défaite. Le soir, personne n'était là pour lui demander comment c'était passée sa journée. Et la principale raison de sa rupture avec Alaina lui rappelait ô combien il malhonnête vis-à-vis de June ; cette dernière n'étant ni au courant de ses déboires sentimentaux, ni de sa situation professionnelle. Deux choses qui, si elle venait à les apprendre d'une autre bouche que la sienne, risquaient de mal passer. Il grimpa les escaliers à toute allure, ses rangers encore aux pieds, et frappa à la porte après une courte hésitation. Il n'était plus question de faire marche arrière. Il tournait les talons lorsqu'il entendit la serrure cliqueter. Il devrait désormais faire face à son destin. « Bonsoir June. » Qu'il dit, passant nerveusement une main dans ses cheveux.

Samedi 4 Avril, 18h »  « C'est moi ! » Qu'il clame dans un français parfait, alors qu'il referme la porte d'entrée derrière lui. Soigneux et bien élevé, il prend la peine d'essuyer ses baskets sur le paillasson de l'entrée. Comme s'il rentrait chez lui – sauf qu'évidemment, c'était chez June qu'il allait. Il est tellement à l'aise et a tellement l'habitude de venir chez June qu'il ne prend même plus la peine d'annoncer, de façon claire et distincte, qui est ce fameux moi envahissant. Quant au fait de sonner, et d'attendre sagement que l'ancienne epsilon vienne lui ouvrir, l'idée ne lui a même pas traversé l'esprit. Depuis quelques temps, leur proximité est éclatante et n'est pas sans rappeler celle qu'ils avaient autrefois – les parties de jambes en l'air en moins. Encore que... Ce dernier détail était, du point de vue de Matthias, parfaitement négociable. « Où est la plus belle ? » Demande-t-il en arrivant dans le salon, retirant sa veste pour ensuite la laisser choir sur le canapé en cuir. Il fait quelques pas dans la pièce et, comme à son habitude, s'arrête devant cette photo qui l'interpelle. Sa main droite s'empare du cadre, et son regard se pose plus attentivement sur les personnes qui sourient largement à l'objectif. Son cousin, Nael. Et June, dont la tête est posée sur son épaule. C'est Matthias lui-même qui a immortalisé ce moment, il y a quelques années. La scène se déroule à quelques kilomètres d'ici, dans son propre appartement. Sur le balcon de sa chambre plus précisément, qui offre une vue splendide sur Fisherman's Wharf. Il repose le cadre en entant le bruit familier des talons de June claquant sur le sol, et se retourne vers elle avec l'un des sourires narquois dont il a le secret. Elle plante une bise sur sa joue, et Matthias en profite pour déclarer, le plus naturellement du monde : « Ce n'est pas toi dont je parlais. » Il s'amuse de son air offusqué, et rit de ses propres bétises. Bien sur qu'elle est belle, et elle le sait. Ses collègues de travail le lui disent à longueur de journée, les magazines vantent son corps sculpté et son air candide, les producteurs lui font les yeux doux et les marques se démènent pour obtenir un contrat avec elle. Autrement dit, June a cruellement besoin d'une personne ancrée dans la réalité, qui sait la faire redescendre de son piédestal, et qui puisse la voir telle qu'elle est vraiment, au-delà des strass et des paillettes. « Comment tu vas ? » Qu'il demande, attendant toujours que Savannah émerge d'il ne savait où. Ce mardi soir, Matthias est de babysitting. Une tâche qui l'aurait fortement incombé il y a quelques mois de cela, mais qu'il acceptait volontiers aujourd'hui pour plusieurs raisons. La première, il appréciait la compagnie de Savannah et rendre service à June ne le gênait pas ; la seconde,  les samedis soirs à San Francisco n'étaient trop animés pour lui qui recherchait un minimum de raffinement ; et la troisième, qu'il n'avouera jamais, est qu'il cherche à tout prix à tromper son ennui et sa solitude. « Ne te mets pas en retard. J'vais bien finir par trouver la plus belle. » Qu'il clame, avant de partir en direction de la chambre de Savannah.

Dimanche 5 Avril, 03h52 » Il ne l'a pas entendue rentrer. Il ne l'a pas non plus vue arriver dans le salon. Sinon, Matthias se serait volontiers abstenu d'être pris en flagrant délit de nostalgie. Il avait été surpris au plus profond de sa mélancolie, alors qu'il pensait que la lune serait son seul témoin. Désormais, il devait faire face à une June dont la bouche pulpeuse s'ouvrait et se fermait sans qu'aucun mot n'en sorte. Peu désireux d'avoir à s'expliquer sur le fond de sa pensée, Matthias prit les devants. « Savannah voulait qu'on regarde ça ensemble. » Qu'il lâcha avec indifférence, repoussant un peu trop rapidement l'album photo dont il observait, la seconde d'avant, les moindres recoins. Un bond dans le passé, voilà ce que c'était. Ni plus, ni moins. « Prends ton temps. Je resterai là jusqu'à ce que tu sois prête à aller te coucher. » Assura-t-il, tout en mettant un point d'honneur à fuir la lourde atmosphère du salon. Il s'avança vers la baie vitrée, et alla s'appuyer sur le balcon. Il se maudissait intérieurement d'avoir été aussi stupide, et oublia le paysage de la ville endormie pour baisser la tête. Il devait se ressaisir. Il le fallait. C'était impératif.


2.000 pour les meilleurs :plop: :plop:
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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. EmptyMar 14 Avr - 20:43


THEY ARE NOT SIMPLE EXS ... THEY ARE FRIENDS ABOVE ALL
"Why, when people are leaving their partners because they're having an affair with someone else, do they think it will seem better to pretend there is no one else involved? Do they think it will be less hurtful for their partners to think they just walked out because they couldn't stand them any more and then had the good fortune to meet some tall Omar Sharif-figure with a gentleman's handbag two weeks afterwards while the ex-partner is spending his evenings bursting into tears at the sight of the toothbrush mug? It's like those people who invent a lie as an excuse rather than the truth, even when the truth is better than the lie." ― Helen Fielding  for June & Matthias

Mercredi 4 Mars, 22h. « Allez au lit ma puce, c'est l'heure d'éteindre de dormir. Et si demain tu es sage, on ira se balader sur la marina et se manger une glace d'accord? » Sa petite fille la serre fort dans ses bras, et appelle Cosmo, la boule de poil blanche trouvée par June, Eileen et Lily-Rose, au détour d'une escapade à Los Angeles. Le chat court se blottir contre Savie et June sort de la chambre à pas de loups, au moment même où l'on frappe à la porte d'entrée. Jetant un œil à l'heure, June se demande qui peut bien venir à cette heure là et finalement, elle ouvre la porte et tombe nez à nez avec Matthias. Finalement peu surprise de voir la jeune homme débarquer à cette heure là, June lui sourit et l'invite à entrer dans l'appartement. « Entre Matt', ne restes pas dehors. Je viens juste de coucher Savannah. » qu'elle déclare doucement, cherchant à ne pas faire trop de bruit. « C'est agréable de te voir ce soir, qu'est-ce qui t'amène ici? » qu'elle lui demande, intriguée de voir son ex petit ami passer à l'improviste. Finalement, ce n'est d'ailleurs pas plus mal. La jeune femme va pouvoir lui annoncer son intégration à un nouveau casting, et faire de lui, l'un des premiers à apprendre la nouvelle.

Samedi 4 Avril, 18h. La voix du français se fait très distinctement entendre au moment où la porte d'entrée claque. La jeune femme appose la dernière épingle dans ses cheveux pour que sa coiffure tienne parfaitement. Savannah est dans sa chambre devant un dessin animé, et vu le son de la télévision, elle n'a sans doute pas entendu Matthias entrer. June se rend dans le salon où l'attend Matthias, bien qu'il annonce d'emblée, que la plus belle, ce n'est pas elle. « Quoiiiii? On m'aurait menti??? » qu'elle rigole, se souvenant d'une blague récurrente des guignols qu'elle suivait à l'époque de sa vie française. Elle plante un baiser sur la joue de Matthias et finit par tourner sur elle-même, présentant ainsi sa tenue à son ex petit ami. « Même dans cette tenue à tomber par terre je ne suis pas belle? » qu'elle balance, faisant mine de bouder, avant d'exploser de rire. Sa soirée est prévue depuis longtemps, puisqu'il s'agit de promouvoir la série qu'elle a intégré il y a quelques semaines, et qui va commencer à être diffusée dans deux semaines maintenant. Matthias s'était tout naturellement proposé pour garder Savannah, qui depuis la fin des cours à Berkeley, a passé énormément de temps chez les femmes Martin. Il était rare qu'ils ne se voient pas tous les deux jours, que ce soit pour un café en ville, ou bien Matthias qui passait manger un morceau à la maison. Ces trois là étaient devenus inséparables, et June n'en était que plus heureuse. Bien sur, il n'était pas question qu'ils se remettent en couple ou quelque chose de ce genre. Mais Matthias et June, au-delà d'une ancienne relation amoureuse, c'est une amitié hors norme, unique en son genre, et qui défie toutes les règles existantes. « Ca va, un peu stressée pour ce soir ! Et toi tu vas bien? Les entrainements ne sont pas trop compliqués? » June n'aime absolument pas savoir que Matthias s'est ré-engagé en tant que soldat, et qu'il est probable qu'un jour, il retourne au combat, en Irak ou en Afghanistan. Bien trop dangereux à ses yeux, June lui en a voulu d'avoir fait ça, pensant qu'il mettait ainsi trop, sa vie en danger, risquait d'être blessé à n'importe instant. « J'espère que tu parviendras à la décoller de Sailor Moon à la télévision ! Tu m'appelles s'il y a quoi que ce soit hein? A ce soir Matt' ! » qu'elle crie en claquant la porte, avant de sauter dans son taxi.

Dimanche 5 Avril, 03h52. Sa soirée n'était pas terminée. Elles ne terminent généralement pas avant que le soleil pointe le bout de son nez sur le sol californien. Bien qu'auparavant friande de ce genre de soirée, June se doit d'être responsable et de ne pas rentrer à point d'heure. Déjà qu'elle juge l'heure à laquelle elle rentre assez tardive et un mauvais exemple pour sa fille, alors y prolonger sa soirée, non très peu pour elle. Devenir une maman, c'est un acte qui responsabilise, qui chamboule toute votre vie et son organisation. Et même après quatre ans, être une maman s'apprend toujours au quotidien, et la jeune femme est en perpétuelle remise en question pour s'améliorer, et faire en sorte d'être une bonne mère, dont la fille sera fière d'elle. Le taxi dépose June devant chez elle, et c'est pieds nus qu'elle sort de ce dernier, tenant ses Jimmy Choo à la main, son sac dans l'autre. Elle pousse la porte d'entrée le plus doucement possible, sait-on jamais que Matthias ne se soit endormi sur le canapé, et de sorte de ne pas réveiller Savannah. La scène à laquelle elle assiste est tout autant surprenante. Matthias est entrain de feuilleter l'album photo de la demoiselle, celui qui contient tout ce qui se rapporte à sa vie française et les gens qui s'en rapprochent, entre autre, Matthias, Natéo, Thaïs et bien sur Naël, son meilleur ami. La jeune femme possède un côté tellement nostalgique, que son appartement regorge d'albums photos thématiques, sur sa vie. Certains sur son expérience cinématographiques, d'autres sur sa vie à Berkeley et ses amis californiens, et bien sur celui sur la France. June ne peut s'empêcher d'avoir le cœur serré en voyant une photo de Naël faisant l'idiot, trônant dans l'album. Bordel ce qu'il peut lui manquer ce petit con. Et apparemment, pas qu'à elle. Matthias cherche à se dérober, annonçant que Savannah avait demandé à voir l'album, ce à quoi, June se contente d'un signe de tête, tout en observant Matthias se lever et se diriger vers la baie vitrée. June pose ses chaussures et s'approche à son tour de la baie vitrée, venant se coller à Matthias, passant un bras autour de sa taille. Ses lèvres viennent déposer un baiser sur la joue du soldat. « Il te manque à toi aussi pas vrai? » Elle sait bien que c'est le cas, mais elle n'avait jamais imaginé à quel point Matthias pouvait être touché par cette absence. Omnibulé par son propre chagrin, June n'avait même pas remarqué la peine de Matthias, et se sentait terriblement mal. « Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ? »
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MessageSujet: Re: i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. EmptyLun 27 Avr - 22:22

Mercredi 4 Mars, 22h » Matthias avait été le dernier des soldats à quitter la base. Ses collègues s'étaient évanouis dans la nature depuis bien longtemps. Ils s'étaient empressés de rentrer chez eux après deux journées harassantes, commencées à l'aube. Ils avaient eu un entraînement intensif dans des situations extrêmes, mais Matthias ne s'était pas plaint une seule fois. Là où d'autres avaient montré des signes de faiblesse, lui s'était exécuté et n'avait pas cherché à comprendre. Solitaire, il ne s'était mélé aux autres que lorsque l'inverse n'avait pas été possible. Assis sur un banc, son sac kaki posé à ses côtés, Matthias pianotait activement sur son cellulaire. Il répondait avec empressement aux sms affolés que Thaïs avait envoyé, et dans lesquels elle se plaignait de ne pas avoir de nouvelles, puis de ne pas avoir de réponse. Il se releva après avoir fait son mea culpa, et se dirigea vers le parking pour reprendre la route. Mais plutôt que de se diriger vers Telegraph Hill, son lieu de résidence, il emprunta une route qui le mena à Sea Cliff. Chez June, à qui il avait vraiment besoin de parler et de se confier. Chez June, à qui il mentait depuis quelques mois alors qu'elle avait indirectement joué un rôle dans le virage qu'il avait pris. Il s'était garé, avait hésité, mais avait pris son courage à deux mains. Il était militaire. Il pouvait faire face. Il ne risquait rien. Voilà quelles étaient les pensées qui traversaient son esprit lorsque le minois familier de June apparut. « Merci. » Dit-il en esquissant un pas dans l'entrée. « Je ne compte pas te déranger très longtemps, ne t'en fais pas. » La dernière fois qu'il était venu tard dans la soirée, il lui avait dit la même chose. La dernière fois, il était resté une bonne partie de la nuit, bercé par son étreinte rassurante. La dernière fois, ils avaient fait l'amour et son destin avait basculé. « Comment va Savannah ? » Demanda-t-il, sincèrement soucieux. La gamine de June avait fait une entrée fracassante dans sa vie, et Matthias savait désormais qu'elle n'en sortirait plus jamais. En trois mois à peine, il s'était attaché à elle comme rarement il pouvait s'attacher aux gens. « Il fallait que je te parle. » Avoua-t-il, non sans cacher son manque d'assurance. Mal à l'aise ? Il l'était. Et pour détendre l'atmosphère, il ne trouva rien de mieux que de lâcher, sur un ton badin : « C'est étrange, cette impression que j'ai d'avoir déjà vécu cette scène. » Il y a quelques semaines, tout au plus. Il se traita mentalement d'idiot, de crétin, d'abruti fini, mais enchaîna. « Oublie. Il n'y a rien de grave. Mais je devais venir pour... Eh bien, pour te dire la vérité, en fait. » Matthias avait pleinement conscience d'avoir lâché une bombe, mais il ne souhaitait pas tout déblatérer dans la minute pour être débarrassé. Il voulait prendre son temps, et tout lui expliquer. Pour éviter la panique, pour éviter des reproches éventuels, pour se montrer rassurant comme il l'était d'habitude. « Je commence par quoi, l'aspect sentimental ou professionnel ? » Demanda-t-il, offrant à June un choix qui n'était, au final, pas franchement important.

Samedi 4 Avril, 18h »  Il soupira fortement, ferma ses paupières pendant une seconde. Décidément, tôt ou tard, June aura à nouveau raison de lui et de son comportement de gentleman. Et elle le savait pertinemment, puisqu'elle ne cessait de se pavaner sous ses yeux, réveillant en lui des instincts primaires et peu catholiques. Et comme c'est un beau parleur, et qu'à ses heures perdues, il aimait encore tester ses pouvoirs de séduction, il se permet des écarts peu catholiques. « En réalité, non, tu n'es pas belle. » L'air offusqué de June ne suffit pas à lui faire perdre son sang froid. Mais les bras ballants de son amie eurent raison de l'air neutre du soldat. « En vrai, tu es magnifique. » Qu'il laissa échapper d'une voix suave. Il jouait, profitant désormais librement et sans gêne de son nouveau statut de célibataire. Il s'empara de la main de sa meilleure amie, et la serra légèrement pour la rassurer. « Ça va aller, tu verras. Je sais que tu vas faire sensation. Et si jamais certains se montrent un tant soit peu négatifs, tu n'auras qu'à balancer les statistiques de la série que tu m'as montré la dernière fois. Ça en fera taire plus d'un. » Qu'il assura, un petit air méprisant clairement affiché sur le visage. Matthias, il ne laissera rien ni personne se mettre en travers du chemin de sa June. Il ne laissera personne la faire douter, la rabaisser, ou la blesser. « Et si jamais ça ne va pas, tu m'appelles, d'accord ? » Qu'il ajouta, embrassant délicatement le front de June. « Allez, file. Le succès t'attend. » Il prit néanmoins le temps de hocher la tête pour la rassurer ; oui, il l'appellera si besoin. Mais il va gérer, et June pouvait passer une soirée tranquille. Il esquisse un pas dans le couloir, mais avant que June ne fiche le camp, Matthias jugea bon de s'exclamer : « Si jamais tu croises une âme féminine en peine ce soir, dis-lui que je suis prêt à combler ses attentes ! »

Dimanche 5 Avril, 03h52 » Cette fois-ci, Matthias entendit June arriver. Il ne fit rien pour se dérober – il était, de toute façon, au pied du mur. Il frissonna en sentant les bras délicats de June l'encercler, mais ne chercha pas à s'échapper. Au contraire, sa main droite glissa jusqu'aux mains nouées de l'actrice, et vint se superposer aux siennes. Comme pour sceller cette étreinte. Comme pour retenir June. Les autres étaient partis, et Matthias le vivait mal. Très mal. Mais trop fier pour l'avouer, il avait fait semblant d'être indifférent aux derniers changements qui avaient bousculé son quotidien. Est-ce qu'il était malheureux ? Franchement, il n'en avait aucune idée. Il n'était pas heureux, c'était un fait. Mais être malheureux, c'était peut-être un peu fort. Il était insatisfait, plutôt. Après de longues secondes de silence, Matthias se laissa aller à quelques confidences. « Oui. » Confirma-t-il, répondant à la question de June. Bien sur que Nael lui manquait. Son acolyte, son confident, sa famille. Il était irremplaçable. « Parce que ce n'était pas si important. Et parce que toi aussi, tu le vis mal. Je ne voulais pas que tu aies plus de peine. » Avoua-t-il d'une voix faiblarde. Et parce qu'au fond de lui, il avait voulu la protéger. Comme il l'avait toujours fait, et comme il le ferait toujours. Il pencha légèrement la tête, de façon à pouvoir la regarder. « Ne culpabilise pas s'il te plait. » L'importa-t-il en voyant son air coupable. « J'ai tout fait pour te le cacher. Tu as juste été trop discrète en rentrant ce soir, voilà tout. » Dit-il sur un ton monotone, mais avec une franchise déstabilisante. Parce que si elle ne l'avait pas surpris ce soir, June n'aurait sans doute pas pris conscience de son mal être. Il était bon quand il s'agissait de cacher des choses, Matthias. Il excellait, même.
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. EmptyDim 17 Mai - 23:25


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"Why, when people are leaving their partners because they're having an affair with someone else, do they think it will seem better to pretend there is no one else involved? Do they think it will be less hurtful for their partners to think they just walked out because they couldn't stand them any more and then had the good fortune to meet some tall Omar Sharif-figure with a gentleman's handbag two weeks afterwards while the ex-partner is spending his evenings bursting into tears at the sight of the toothbrush mug? It's like those people who invent a lie as an excuse rather than the truth, even when the truth is better than the lie." ― Helen Fielding  for June & Matthias

18 000 pour nos bébééééééééééééés :mimi: :plop: en espérant fangirler encore longtemps sur eux nahahaha !

Mercredi 4 Mars 22:00. La présence de Matthias l'étonne un peu, surtout à cette heure là. Mais en fait, ça ne la dérange pas plus que ça. Ils sont redevenus suffisamment proches aujourd'hui pour qu'elle l'accueille à bras ouvert à n'importe quelle heure de la nuit. Et surtout, la jeune femme apprécie qu'ils soient capable de parler de Savannah, sans qu'un malaise étrange ne s'installe entre eux. « Elle va bien. L'école lui plait mais elle a hâte d'être aux vacances d'été. » qu'elle déclare doucement pour éviter de faire trop de bruit. Elle invite le jeune homme à prendre ses aises pour qu'ils parlent tranquillement. « Cette phrase est encore plus effrayante quand elle vient de la bouche de quelqu'un d'autre. » qu'elle rigole, bien qu'inquiète à l'idée de ce que Matthias va bien pouvoir lui dire. C'est la phrase qui annonce généralement une rupture. Mais eux deux ne sont pas en couple. Alors la jeune femme est à mille lieux d'imaginer ce qu'il pourrait bien lui révéler ce soir. « Me dire la vérité? Tu m'inquiètes un peu là. Même si ça n'a pas l'air grave à tes dires, tu ne me rassures pas du tout. » La jeune femme ne comprend absolument pas où Matthias veut en venir et ça la rend nerveuse. Voilà qu'il parle d'un plan professionnel et amoureux. Clairement, elle ne comprend pas ce qu'il veut dire par là. « Ce qui te semble le plus simple à me dire. Je suis toute ouïe Matthias. » Finalement, ce n'est pas plus mal qu'il soit là. Ca lui laissera tout le loisir de lui expliquer ses nouveaux projets de vie, son nouveau film, son choix de rester à San Francisco qu'importe ce qu'il se passera. « Allez, balance les potins amoureux Matthias. Même si j'ai peur de ce que tu vas m'annoncer… Oh putain non. Matthias ne me dis pas que tu as fait ça. Tu n'as pas demandé Alaina en mariage ? » Ce serait la fin du monde pour June qui ne supporte pas Alaina et qui ne supportera pas de la voir aussi proche de Matthias. C'est déjà un crève cœur de la voir proche de Naël, alors proche de Matthias, non merci.

Samedi 4 Avril. 18:00. La jeune femme adore se pavaner devant lui de la sorte, sachant pertinemment qu'elle va lui plaire. Qu'importe la tenue qui sera la sienne, June plaira à Matthias parce qu'ils se sont toujours plu. Ca a toujours été ainsi et l'ancien epsilon le sait, ça n'est pas prêt de s'arrêter. Sauf que… Sauf que Matthias lui déclare qu'elle n'est pas belle. Alors elle plaque ses mains sur ses hanches et s'en offusque. Mais non. Ce n'était qu'un leurre. Evidemment que Matthias la trouve magnifique. Surtout dans une tenue pareille. Alors la jeune femme vient plaquer un baiser sur la joue du jeune homme. « Tant que je suis magnifique à tes yeux, c'est tout ce qui m'importe va. » Bien sur qu'elle stresse ce soir. Après tout, c'est l'avant première de sa série. Son lancement. C'est le jour où June va découvrir sur son choix de reprendre cette carrière va payer ou si au contraire il va être une véritable catastrophe. Bien sur qu'elle espère que tout va bien se passer. Mais ça ne dépend pas d'elle évidemment. Sauf que comme toujours, Matthias est là pour la faire sourire, lui remonter le moral et lui rappeler qu'elle sera éblouissante. « Tu sais que je ne sais absolument pas ce que je ferai sans toi ces derniers temps? Il n'y a que toi qui arrive à me rebooster comme ça. » Matthias avait toujours été un maillon essentiel à sa vie. Mais depuis quelques semaines, depuis qu'il avait réintégré sa vie à temps plein, la jeune femme a vite compris que sans lui, elle aurait du mal à toujours garder le sourire, à prendre sur elle quand quelque chose l'agace - et dieu sait que ça peut arriver souvent - . Non, en toute honnêteté, elle peut dire un très grand merci à Matthias d'être à nouveau dans sa vie. « Tant qu'elle est plus jolie qu'Alaina, je te l'envoie. Mais pas ce soir. Parce que ce soir, il n'y a qu'une princesse dont tu vas t'occuper, avec les plus adorables des intentions. » Elle rigole, l'embrasse brièvement sur la joue et tourne les talons en direction de sa soirée.

Dimanche 3 avril. 03 :52. La jeune femme est fatiguée après cette longue soirée et pourtant, elle trouve encore au fond d’elle la force d’assister à cette scène un peu surréaliste. Elle n’aurait jamais pensé que Matthias soit si touché par le départ de son cousin, et surtout si gêné de le dire. Elle avait déjà le cœur brisé de voir son meilleur ami quitter la côte ouest, mais voir Matthias, son armoire à glace préférée, celui qui reste de marbre devant l’adversité être si touché… Ca finit par achever la fissure de son cœur. La jeune femme passe ses bras autour de lui et il ressert cette étreinte, comme s’il avait peur qu’elle aussi s’en aille. Mais non. Elle ne le quittera pas de ci-tôt, pas après tout ce qu’ils ont vécu. Elle ne pourrait plus le quitter d’ailleurs, parce que leur relation est devenue tellement fusionnelle, tellement forte, qu’elle en est devenue vitale pour la jeune femme. « Bien sur que si c’était important ! Ta peine est tout aussi importante que la mienne… Ca a du être horrible pour toi de m’écouter déblatérer sur la souffrance que ça a été sans Naël alors que tu étais pareil… » Elle se met à culpabiliser, d’avoir tant parlé de l’absence de Naël sans avoir su comprendre que Matthias souffrait de la même manière. Quel égoïsme… En tant normal, elle s’en moque de paraître égoïste, elle est comme ça, c’est tout. Mais savoir « Tu n’aurais pas du me le cacher Matthias. Ma peine n’est pas différente de la tienne, et encore moins plus importante. » Qu’elle se contente de dire doucement, sans vraiment savoir comment aborder le sujet. Elle sait que Matthias n’est pas du genre à se dévoiler, encore moins dans ce genre de situation, mais June veut qu’il parle, qu’il s’exprime. Garder tout ça au fond de lui c’est loin d’être bon. « Et bien je suis contente d'être rentrée à ce moment précis Matthias. Sinon tu me l'aurais caché. Et je n'aurai pas supporté de ne pas le savoir Matthias. Promets moi une chose. Qu'importe la peine que ça me fera, tu me diras toujours la vérité, tu ne me cacheras rien d'accord? » Elle s'en fout si sa vérité la blesse, si c'est vexant ou si ça lui rappelle de mauvais souvenirs. Avec Matthias, elle ne veut pas être égoïste. Elle veut être entière, et vrai.
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MessageSujet: Re: i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. EmptyLun 8 Juin - 22:20

Mercredi 4 Mars, 22h. « Vous avez prévu quelque chose ? » Qu'il demanda, imaginant déjà le pire arriver. Matthias savait que le départ de Nael n'était pas facile à vivre pour June. Pourtant, égoïstement, il espéra qu'elle ne lui annoncerait pas un départ prochain pour New York. Ou juste pour les vacances, mais pas plus. Il la suit dans le couloir, et s'installe face à elle sur le canapé. Il sourit légèrement en l'entendant dire qu'elle est inquiéte, et qu'elle craint ce qu'il va suivre. « Ok. J'ai peut-être un peu dramatisé la situation. » Qu'il fait remarquer, taquin. Il n'est pas venu ici pour semer le trouble, ni pour annoncer une mauvaise nouvelle. Il prit finalement une grande inspiration, et s'apprêta à se lancer. Mais les idées de June l'avait menée loin. Très loin. Trop loin. Matthias la regarda, d'abord interloqué. Lui, sur le point de se marier ? Même pas en rêve. En revanche, son amie semblait trouver l'idée parfaitement plausible, et décida de s'en amuser. Il baissa la tête, penaud. « Si. » Qu'il fit par avouer, la mort dans l'âme. Et puisque l'atmosphère était tendue et que June s'attendait au pire, Matthias décida de s'amuser un peu – justement en lui faisant croire le pire. « Elle est enceinte. De huit semaines. » L'horreur absolue, en somme. Il se mordit la lèvre inférieure pour ne pas rire, et après être sur d'avoir retrouvé son calme, il releva la tête vers l'ancienne Epsilon. Le choc était clairement visible sur ses traits. « Je n'avais pas le choix. » Qu'il ajouta, enfonçant le clou. « Qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre, hein ? » La question à un million, à vrai dire. Matthias n'avait fort heureusement jamais eu à vivre un tel calvaire. Parce que pour lui, les choses étaient très claires : les enfants c'était bien, chez les autres c'était mieux. Il n'était pas prêt, et n'était de toute façon pas sur d'en avoir réellement envie. Il écouta June vociférer pendant de longues secondes, avant de finalement perdre son sérieux. Il posa une main sur son épaule, et murmura : « T'emballes pas. C'est inventé de toute pièce. » Il observa ses traits se détendre, et ajouta, toujours aussi badin : « Elle n'est pas enceinte, et je ne vais pas l'épouser. Voyons June, je pensais que tu me connaissais mieux que ça. » La famille, c'est sacré pour lui. Et s'il rentre un jour dans le moule, il voudrait le faire le plus traditionnellement possible. « En réalité, c'est même tout le contraire. Nous nous sommes séparés. » Qu'il dit calmement, avant d'hausser les épaules. Après la soirée du nouvel an, Matthias avait su. Il aurait pu faire tous les efforts du monde, être le petit ami idéal, et lui promettre monts et merveilles que ça n'aurait pas suffit. Il ne lui en voulait pas ; il savait qu'il avait une grande part de responsabilité. Leur situation sentimentale n'était que trop floue, à cette époque. Il savait aussi qu'aller chercher du réconfort dans les bras d'une ancienne petite amie n'était pas la meilleure des solutions. Mais il ne regrettait pas. Il ne regrettait jamais rien, Matthias. « Soulagée ? » Qu'il demanda, après que les couleurs rosées eurent disparu des joues de June. Ce soir, il ne lui demanderait pas d'être marraine.

Samedi 4 Avril, 18h. « Ton prochain petit-ami sera ravi de l'apprendre. » Qu'il souligna sur un ton moqueur. « Non pas que je me soucie de son opinion, tu me diras. » Précisa-t-il en haussant les épaules, peu inquiet d'être concurrencé par un potentiel nouvel homme qui arriverait dans la vie de June. Ils sont passés au-dessus de bien pire, et ont su se retrouver ; ce n'est donc pas une pièce rapportée qui parviendra à les séparer. Ça, Matthias en est intimement convaincu. Mais par principe, il ne l'aimera pas. « En toute sincérité, tu te débrouillerais au moins aussi bien toute seule. » Dit-il en haussant les épaules. Elle lui donnait une place trop grande, qu'il ne pensait pas mériter. Elle avait vécu des années sans lui, et de longs moments au cours desquels il avait fait la gueule. Elle avait survécu – il n'y avait pas de raison que cela change. « Jalouse ! » Qu'il s'exclama en riant, alors qu'elle l'interdisait indirectement de plan sympathique pour la fin de soirée. Il ne lui en tenait pas rigueur – il savait qu'elle avait raison. Ce soir, il aurait droit de s'occuper de la meilleure de toute, et il ne comptait pas être distrait par une présence féminine trop accaparante. Il poussa June d'une main délicate vers la sortie, avant de s'enfoncer dans le couloir pour trouver Savannah.

Dimanche 5 Avril, 03h52. « Tu avais besoin d'en parler. » Et lui avait été là pour l'écouter. Ils s'étaient bien trouvés, au final. Matthias préférait largement être celui qui écoute et qui console que celui qui se confie. D'ailleurs, à vrai dire, il ne confiait à peu près jamais. Pudique, il préférait gérer ses joies et ses peines seul, et refusait obstinément d'évoquer ses angoisses les plus profondes. Il avait gardé un silence terrifiant face à son psychologue pendant deux ans ; il savait garder des secrets. Et les siens encore mieux que ceux des autres. « June, je cache les choses. C'est mon job. » Qu'il souffla, faisant à la fois référence à sa place d'aîné dans la famille, mais aussi à sa carrière militaire. Mais c'était aussi dans sa nature. Matthias n'avait jamais été un grand bavard. Il préférait se taire plutôt que de parler pour ne rien dire. Il n'avait jamais non plus été très friant des confidences en tout genre, et l'armée ne l'avait pas aidé. Il avait fini par ne compter plus que sur lui-même, et voilà tout. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise au juste, hein ? » Qu'il demanda un peu froidement, sans pour autant jamais se soustraire à l'étreinte de son amie. Paradoxe, quand tu nous tiens. « Nael, c'est juste le dernier en date. Mais d'autres sont partis avant lui. » Son petit-frère, bien évidemment. Il tenta d'oublier la vision cauchemardesque qui s'imposait à ses yeux à chaque fois qu'il parlait de son cadet. Si petit, si fragile, et si glacé. Lui-même était ensuite parti. Nattéo avait suivi, prétextant un besoin impératif de retourner vivre en France. Thaïs s'était envolée pour Los Angeles. Et maintenant Nael ? Sa famille se disloquait et il y assistait, impuissant. « Parfois, j'aimerais retourner dix ans auparavant. » Murmura-t-il, ses doigts s'entrelaçant avec ceux de l'ancienne Epsilon. Ses yeux fixaient l'horizon, parsemé d'étoiles. « Tout me semblait beaucoup plus simple. » Et beaucoup moins grave, aussi. Quand il n'avait pas encore perdu son cadet. Quand il n'avait pas passé deux ans et demi en mission dans un pays en guerre. Quand il n'avait pas encore commencé à déconner dans ses relations. Quand il était encore un enfant, en fait. « Ça passera. C'est juste le contre-coup. » Sincère, mais maladroit. Matthias ne se laisse pas abattre. Jamais. Il ne se laisse pas entraîner dans une spirale infernale qui le mènerait tout droit à de la dépression. Il n'y a pas de raison que cette fois-ci soit différente.

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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. EmptyMer 1 Juil - 0:35


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"Why, when people are leaving their partners because they're having an affair with someone else, do they think it will seem better to pretend there is no one else involved? Do they think it will be less hurtful for their partners to think they just walked out because they couldn't stand them any more and then had the good fortune to meet some tall Omar Sharif-figure with a gentleman's handbag two weeks afterwards while the ex-partner is spending his evenings bursting into tears at the sight of the toothbrush mug? It's like those people who invent a lie as an excuse rather than the truth, even when the truth is better than the lie." ― Helen Fielding  for June & Matthias

Mercredi 4 Mars, 22h. « Avec le tournage de ma nouvelle série, nous n'allons avoir que deux semaines de vacances. Je sais déjà qu'elle va passer les premières semaines avec mon père à Saint Emilion et je verrai pour les rejoindre, et voir de là bas où c'est que nous allons partir durant les deux semaines. Même si je dois bien t'avouer que je n'ai absolument aucune idée de la destination. » qu'elle répond en haussant les épaules. Ses vacances seront amplement méritées tant pour la maman que pour la petite fille. Savannah a eu une très bonne année scolaire alors que June n'a pas eu un instant de pause entre la fin de ses études et le début du tournage de la série. Aucun répit. Alors ces deux semaines vacances, la maman et la petite fille les attendent avec grande impatience. La présence de Matthias dans cette maison intrigue la jeune femme et elle ne peut s'empêcher de s'interroger. Et elle divague, imaginant qu'il a demandé Alaina en mariage. Alors forcément, avec le franc parler qui la caractérise, la jeune femme lui pose d'emblée la question. Et la réponse est loin de lui plaire, bien au contraire. Il l'a demandé en mariage… Elle est enceinte de huit semaines… Oh putain de bordel de merde. « Qu… Quoi? QUOIIIIIII? Putain Matthias ne me dit pas que t'as fait ces deux belles conneries! Bordel Alaina maman? Soyons sérieux deux minutes ! » Son sang ne fait qu'un tour dans sa tête quand elle entend ces deux nouvelles. Le mariage est une chose qui peut s'effacer facilement. Mais un bébé? Ce n'est pas quelque chose que vous balayer d'un revers de main sans raison et avec facilité. « Tu feras un papa génial Matthias, je n'ai absolument aucun doute là-dessus… Mais non merde, pas avec Alaina quoi …» Pas ensemble, pas ces deux là. C'est la pire chose qui pouvait arriver à Matthias… et à June qui sait que leur destin sera décidément compliqué. Ces deux là risquent de ne plus se voir aussi souvent que June le voudrait. Et voilà que Matthias rigole et explique que tout cela n'est qu'une farce. « Mon dieu… Tu m'as fait la peur de ma vie tu n'as pas idée. Plus jamais de trucs comme ça. » Des idées pareilles… Qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête? Mais en même temps, Matthias sait à quel point June déteste Alaina, à quel point ça la met hors d'elle de savoir qu'ils ont été en couple pendant si longtemps. Qu'importe, c'est comme ça que les choses se passent. « Oh dieu merci, meilleure nouvelle de la journée tu n'as pas idée. » Et pour allier le geste à la parole, la jeune femme se jette presque dans ses bras tant elle est ravie de cette nouvelle. Plus d'Alaina dans le paysage. « Et c'est tout ce que tu voulais me dire ou tu as d'autres nouvelles aussi réjouissantes? Non parce que si tu en as d'autres comme ça, je sors le champagne là ! » Si seulement elle savait le reste des nouvelles qu'elle va entendre dans peu de temps…

Samedi 4 Avril, 18h. « Comme je ne suis pas prête d'avoir un petit ami… Et puis tu me connais, si je veux te plaire à toi, il devrait s'y plier et puis c'est tout. » Le talent de June. Faire comprendre à ses potentiels petits amis qu'elle décide, qu'elle est en charge et surtout qu'elle est libre. Personne ne lui dit quoi faire, personne ne lui dit comment se comporter et de qui elle peut demander l'avis. Et comme dans tous les cas elle n'est pas prête de refaire sa vie, cela règle la question. « Sans toi je serai une boule de stress ambulante. Au moins quand tu es là je suis totalement rassurée. » elle se contente de dire ça avec un haussement d'épaules essayant de faire passer ça pour de la désinvolture même si elle en a conscience, c'est loin d'être le cas. « De ma fille? Jamais. Des autres? Il n'y a pas de comparaison possible donc aucune jalousie à avoir. » qu'elle rigole avant de claquer la porte.

Dimanche 5 Avril, 03h55. « Evidemment Matty. Tu me connais je suis une pipelette. Je parle tout le temps quand quelque chose me tracasse. Mais toi aussi tu avais besoin d'en parler. Tu sais que ce n'est pas bien de tout garder à l'intérieur. » Elle se sent tellement gênée d'avoir agi ainsi, de ne pas s'être préoccupée de son ami, un de ses meilleurs amis. Sa tristesse l'avait tellement accaparée qu'elle n'avait pas vu celle de Matthias, qu'elle avait été égoïste au plus haut point. « C'est ton job au travail. Pas avec moi. Tout comme moi je ne joue pas l'actrice avec toi, je suis authentique. Le travail reste au travail pendant que l'on reste nous même entre nous. » C'est déjà suffisamment compliqué à supporter pour June que Matthias se soit réengagé dans l'armée, mais s'il garde en plus son comportement militaire avec elle, la Bitchy June ne va décidément pas apprécier. Les paroles du militaire sont dures, presque froides et elle sait qu'en mentionnant les départs, il pense à son frère qui n'est plus de ce monde. Alors elle ressert un peu plus son étreinte contre lui. « Que ce soit un départ de plus ou de moins, tu as le droit de montrer des émotions Matthias. Au moins avec moi. Tu sais très bien que je ne vais pas te juger parce que je suis dans le même état que toi. Le frère que je n'ai jamais eu, celui qui est comme un oncle pour ma fille est parti à l'autre bout du pays. Ca me rend folle mais ce qui me rend encore plus dingue c'est de me dire que je passe pour une égocentrique parce que je me plains alors que je suis incapable de voir que tu ne vas pas bien… Je suis une amie terrible et détestable… » Elle s'en veut tellement de ne pas avoir vu son mal être d'avoir été centré sur elle-même, pauvre folle qu'elle est. Leurs doigts s'emmêlent l'un l'autre, June se sert un peu plus contre Matthias, n'arrivant pas à se détacher de lui. Sa culpabilité est si grande qu'elle ne voit que ce moyen pour lui montrer qu'elle est là, qu'elle ne va nulle part. « Tout était plus simple quand les seules choses qui nous intéressaient étaient la vodka, les profs pourris et quel couple nous allions briser… » Oui, la vie était définitivement bien plus simple à cette époque là. Et ça lui manque terriblement à elle aussi. En fait, c'est toute l'époque et toute la relation qu'elle avait avec les Dupont de Calendre et Naël qui lui manque… Tout un pan de sa vie après tout.
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MessageSujet: Re: i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. EmptyDim 12 Juil - 0:01



Mercredi 4 Mars, 22h. « Si j'étais toi, je l'amènerais faire le tour de la région. » Conseilla Matthias, se rappelant des bons moments qu'il avait passé dans la région bordelaise lorsqu'il était encore enfant. De nombreuses fois, son géniteur – qu'il considèrait encore comme son père à l'époque – l'avait convié avec son frère et sa sœur pour faire de longues balades en vélo. Le soldat se souvenait d'avoir apprécié ces moments uniques, où il avait eu l'occasion d'en apprendre plus sur la jeunesse de son père. « Et puis tu pourrais finir ton séjour en lui montrant quelques lieux incontournables de la capitale. Je suis sure qu'elle serait émerveillée rien qu'à l'idée de monter dans la tour Eiffel. » Assura-t-il, confiant. Il n'était pas son père, ni son parrain. Il n'était rien du tout, en réalité. Pourtant, il avait fini par très bien connaître Savannah. C'était une fille simple, qui s'émerveillait de tout, et nourrissait un intérêt pour chaque petite chose. Elle était maligne et vive d'esprit. « Un petit tour par Disneyland, et le tour est joué. » Conclut-il, faisant claquer ses doigts. Pour faire rêver une petite fille, quoi de mieux que de l'amener dans un endroit féérique ? « D'ailleurs, si jamais tu veux loger à Paris, tu sais que tu peux aller chez moi. » Matthias fit cette proposition naturellement, oubliant qu'il n'avait pas mis les pieds dans son appartement depuis des mois – voire des années maintenant. Seul Nattéo y passait de temps en temps, pour s'assurer qu'il n'y avait aucun problème. « Bref, je ne suis pas venu ici pour planifier tes vacances. » Dit-il en haussant les épaules, constatant qu'il prenait peut-être un peu trop de place dans la vie de June, simplement pour s'assurer de son bien. Il décida de s'amuser un peu avec les nerfs de son amie, et l'encouragea à s'imaginer les scénario les plus dramatiques possibles. Juste pour le plaisir de la faire marcher un peu. « Allez chérie, détends-toi. » Murmura-t-il, lui offrant un maigre sourire et lui tapotant légèrement l'épaule. Ces derniers temps, il n'avait que trop peu eu l'occasion de rire. Entre sa carrière fraichement reprise mais en sursis, le départ de Nael et sa séparation avec Alaina... Matthias n'était pas au meilleur de sa forme. « Arrête tes conneries. La paternité, ce n'est pas pour moi. » Il secoua la tête, convaincu du bien fondé de ses propos. La perte de son petit frère et le pétage de plomb de son géniteur avaient brisé ses rêves de famille unie. Matthias ricana en voyant la réaction excessive de June, qui se jeta presque dans ses bras. Il l'y acceuillait volontiers, et déposa un rapide baiser sur son front. « Ne t'emballe pas trop. La suite ne va pas te réjouir. » Il en était persuadé : June allait lui en vouloir à mort. Elle ne comprendrait pas, et elle ne s'en cacherait pas. Elle ne ferait pas semblant ; elle lui ferait entendre son point de vue, que ça lui plaise ou non. Il la relâcha et s'écarta légèrement d'elle, pour mieux anticiper sur ses réactions. « Je suis retourné à l'armée. Pas pour une visite de courtoisie. » Il tournait autour du pot, sans pour autant être capable de dévoiler la vérité. Il se mordilla légèrement la lèvre inférieure, prit son courage à deux mains, et se lança. « Je me suis à nouveau engagé. » Voilà, c'était fait. C'était dit. Il regarda le visage de June se décomposer, petit à petit. Matthias se demanda ce qu'il pouvait se passer dans sa tête à ce moment précis. « June, je... » Les mots qui auraient dû suivre restèrent bloqués au fond de sa gorge. Il aurait voulu lui dire qu'il était désolé, mais il ne l'était pas. Il aurait voulu lui dire qu'il allait bien et qu'il irait bien, mais il n'en avait aucune idée. Il aurait voulu lui dire que ça ne changerait rien, mais il savait que June ne verrait pas ça sous le même angle.

Samedi 4 Avril, 18h. « Tu parles ! » S'exclama-t-il en levant les yeux au ciel, peu convaincu. Matthias savait que la vie était faite d'aléas ; qu'on ne pouvait pas toujours anticiper sur les événements. « Tu dis ça, tu dis ça, mais un jour je pousserai la porte de ton appartement sans t'avoir prévenu de mon arrivée, et il y aura un mec avachi sur le canapé. » Il la charriait, amusé. Mais au fond de lui-même, il savait pertinemment que ce jour-là, il devrait sans doute se maîtriser pour ne pas foutre cet autre mec dehors. « J'aime bien quand tu parles comme ça. » Dit-il en souriant, appuyant ses propos d'un clin d'oeil. Ces derniers temps, Matthias s'était rattaché à son amitié avec June comme un naufragé se rattachait à sa bouée de sauvetage. Il savait qu'il occupait une place spéciale dans sa vie, et elle savait que la réciproque était valable. « June... Tu peux compter sur moi. Toujours. » Déclara-t-il en posant sa paume au-dessus de celle de son amie. Depuis qu'il s'était décidé à reprendre sa carrière professionnelle en main, il n'en avait pas pour autant délaissé son amie. Mieux encore ; Matthias s'était encore plus rapproché de June et de Savannah. Et cette situation atypique, cet équilibre précaire mais rassurant semblerait leur convenir à tous les trois.

Dimanche 5 Avril, 3h55. Il avait été forcé et contrait d'aller chez un psychologue pendant presque deux ans, et jamais il n'avait décroché un mot. Matthias gardait tout pour lui ; ses joies et ses peines, ses doutes et ses certitudes. Sa meilleure amie lui demandait presque l'impossible, mais pour elle, il était capable de déplacer des montagnes. « Je te promets de faire des efforts. » De se montrer plus ouvert, plus bavard, plus sincère. Ça va lui coûter, bien sur. Il s'est forgé une carapace, un monde où il s'est lui-même barricadé. Des murs l'entourent, et le protègent. Et même si la solitude le pèse parfois, il s'y sent bien, à l'aise, en sécurité. « Arrête June. Arrête. » Murmura-t-il d'un ton presque suppliant, secouant la tête pour lui montrer son franc désaccord. Elle n'était pas une mauvaise amie, et elle ne l'avait jamais été. « Tu ne peux pas t'en vouloir, parce que je ne t'ai envoyé aucun signal. Tu es la seule personne en qui j'ai confiance ici. Je placerais ma vie entre tes mains. » Il ne mentait pas, il ne cherchait pas à l'embobiner. Il se faisait violence, dans le seul et unique but de lui montrer qu'elle était importante à ses yeux. « C'est vrai. » Souffla-t-il en souriant, les yeux toujours fixés sur l'horizon. Il se retourna finalement vers elle, et encadra son délicat visage de ses mains. Il se pencha avec lenteur sur elle, et fit s'effleurer leurs lèvres. Doucement. Lentement. Délicatement. Il appuya un peu plus ce contact, alors que les effluves de parfum de June venaient titiller son odorat. Mais il décida bien vite de s'éloigner de cette tentation, conscient que ça ne l'aiderait en rien. « Excuse-moi. Je sais que ce n'est pas la solution. » Dit-il en l'entourant de ses bras. Là, au creux de son étreinte. Le seul endroit où il se sentait bien. Il finit néanmoins par reprendre un peu de contenance, et reprit sa place initiale. « Tu sais quoi ? On aurait vraiment dû essayer de briser le couple d'un prof. » Le fait de ne pas avoir essayé de relever ce challenge était l'un des regrets de Matthias. « J'aurais tellement aimé épingler la prof de physique à mon tableau de chasse. » Grommela-t-il, le souvenir d'une grande blonde habillée comme pour aller à la fashion week lui revenant en tête. « En plus elle n'était pas insensible à mes charmes. » Ajouta-t-il, amusé. Il savait pertinemment que June ne partageait pas forcément son avis à ce sujet, mais qu'importe : il aimait tant la titiller.

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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. EmptyVen 7 Aoû - 1:46


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"Why, when people are leaving their partners because they're having an affair with someone else, do they think it will seem better to pretend there is no one else involved? Do they think it will be less hurtful for their partners to think they just walked out because they couldn't stand them any more and then had the good fortune to meet some tall Omar Sharif-figure with a gentleman's handbag two weeks afterwards while the ex-partner is spending his evenings bursting into tears at the sight of the toothbrush mug? It's like those people who invent a lie as an excuse rather than the truth, even when the truth is better than the lie." ― Helen Fielding  for June & Matthias


Mercredi 4 Mars, 22h05. « Penses-tu, mon père compte déjà l'initier aux vignobles bordelais, histoire de perpétuer la tradition familiale. Je suis sur qu'il s'imagine que Savannah va reprendre l'exploitation familiale vu que j'ai refusé cette offre. » Elle hausse les épaules presque de désespoir en imaginant la scène, sa fille aux côtés de son vieux père dans les chais familiaux, le paternel Martin essayant de convaincre la petite fille de l'importance de cette entreprise familiale. « J'irai l'emmener visiter tous les lieux de notre jeunesse, je l'emmenerai sur nos traces. Je suis sur qu'elle adorerait. Bien sur j'éviterais de l'emmener dans certains endroits… » comme les endroits où Matthias et June avaient l'habitude de fricoter, là où June avait pris plaisir à picoler avec Naël. Tant d'endroits qu'elle aimerait faire découvrir à sa fille. Même si cette dernière ne marchera jamais dans les mêmes pas que sa maman au quotidien, Savannah aura le plaisir de le faire en tant que touristes d'arpenter les rues de la célèbre capitale, rendant ainsi jalouse des millions de personnes. Matthias ramène la jeune femme sur terre et lui fait oublier les berges de Seine et autres souvenirs de leur jeunesse. « Non, j'imagine que tu es venu pour quelque chose de bien précis. » L'espace d'un instant, June a frôlé l'arrêt cardiaque et s'est demandé si elle n'allait pas, par la même occasion assommer Matthias pour lui avoir faire une telle peur. Se marier avec Alaina, avoir un gosse avec elle. Rien que d'y penser, les poils de la jeune femme se hérisse. Mais ce qui la touche, c'est lorsque le jeune homme déclare ne pas être fait pour être père, donnant ainsi une impression d'infériorité, d'un manque de quelque chose. « C'est toi qui dit des conneries là. Tu serais un père génial Matthias, je n'en doute pas un seul instant. » Même si ce n'est pas avec elle qu'il connaitra les joies de la paternité, June espère réellement que son ami pourra en découvrir toutes les facettes et elle en est sur, exceller dans ce domaine. L'ancien militaire se lance alors dans sa deuxième révélation et June tombe de haut, de très haut. Un vertige la saisit et elle se sent obligée de prendre appui sur le canapé pour ne pas tomber à la renverse. « Non… Non tu n'es pas sérieux Matthias. » Se réengager. Non il n'a pas pu faire une chose pareille, pas quand les combats deviennent de plus en plus féroces au Moyen-Orient, pas quand tout devient plus dangereux pour un militaire. « Pourquoi? Pourquoi bordel t'as fait ça? C'était déjà suffisamment stressant avant de savoir que tu étais là bas alors qu'on ne se parlait plus beaucoup. Mais là.. non Matthias, je ne veux pas te savoir dans un climat de conflit, je ne veux pas avoir à m'inquiéter H24 pour toi, je veux te savoir dans un endroit sain et sauf. PUTAIN ! » Ses lèvres laissent perler une petite goutte de sang à mesure que June se mord la lèvre inférieure pour ne pas hurler. Sa fille dort à côté et déteste être réveillée en pleine nuit. Et surtout, June ne veut pas que Savannah assiste à une engueulade de cette ampleur, car la jeune femme est définitivement en colère contre son ami.

Samedi 4 Avril, 18h05. Les deux amis rigolent mais au fond, la jeune femme n'en pense pas moins. Le célibat est fait pour s'installer encore un peu plus dans sa vie. Parce qu'une chose est sure, June ne souhaite pas présenter n'importe qui à Savannah, toujours trier sur le volet. Et à l'heure actuelle, l'ancienne epsilon de berkeley n'est absolument pas prête à s'engager avec qui que ce soit. Ainsi, personne ne rencontrera la petite fille et ne deviendra son beau-papa, personne n'en a vraiment l'étoffe. Pas après Seth, et pas avec Matthias dans le sillage. « Et tu te feras un plaisir de le virer de mon canapé pendant qu'il aura pris des aises qu'il n'aurait pas du prendre n'est-ce pas? » Parce qu'une chose est certaine, Matthias Dupont De Calendre restera dans la vie de June. Plus jamais le jeune homme ne pourra s'en échapper, pas maintenant qu'elle a récupéré son amitié, qu'importe la complexité de la relation. Et si son futur petit ami a quelque chose à redire, qu'il aille le dire ailleurs, car Matthias sera toujours une priorité dans la vie de la jeune femme.  « A choisir, je préfère que ce soit toi que je retrouve un soir avachi sur mon canapé, pas quelqu'un d'autre ! » Mais ça, le jeune homme a du finir par le comprendre à mesure que le temps a avancé, à mesure qu'ils se sont rapprochés pour se retrouver aussi complice que durant leur folle jeunesse. « Je sais… Et tu sais que moi aussi n'est-ce pas? » Les Dupont de Calendre et les Martin sont loin de pouvoir se détacher l'un de l'autre, et ça tombe bien, car aucun des deux n'en a vraiment envie.

Dimanche 5 Avril, 3h55. Son sang se glace lorsqu'elle se rend compte du mal que ressent Matthias, de cette peine qu'il a accumulé sans jamais la dévoiler, sans jamais lui en faire part. La culpabilité la ronge de l'intérieur, de ne pas avoir su voir les signes, de ne pas avoir vu à quel point ça le touchait. Alors elle lui fait promettre de ne plus commettre cette erreur, de ne plus lui cacher une telle chose, parce qu'elle veut être là pour lui autant qu'il l'a été pour elle. « C'est tout ce que je voulais entendre. » Reprenant les mauvaises habitudes du passé, les lèvres de Matthias viennent frôler celles de June, comme un souvenir de leur histoire, comme s'il ne s'était pas écoulé des années depuis leur dernière folie ensemble. Le parfum du militaire se mélange à celui de June et enivre cette dernière qui pourrait se laisser tenter en un baiser si Matthias n'avait pas la présence d'esprit de reconnaître qu'il ne s'agit là que d'une fuite à leur problème. « Non ce n'est pas la solution, c'est juste un moyen d'oublier les problèmes. » Fut un temps, aux débuts de leur relation, avant même qu'ils ne soient un nous, coucher ensemble, chercher du réconfort auprès de l'autre était leur moyen pour oublier leur souci, s'échapper d'un quotidien parfois trop dur ou emmerdant. C'était leur oasis, leur paradis à eux, que personne n'avait jusqu'alors pu leur retirer. Seulement aujourd'hui ils ont grandi, muris et ils ne peuvent plus se permettre d'esquiver les problèmes de la sorte. « Une fois que l'on aura fini notre conversation on pourra peut-être… oublier nos problèmes ensemble qu'en dis-tu? » Ils ont grandi, et ils sont désormais capable de reconnaître qu'ils doivent régler leur problème avant de s'amuser. Mais rien ne les empêche de profiter une fois l'abcès crevé, une fois qu'ils ont réglé tout ce qui devait l'être. Et finalement, ils repartent vers le passé, se souvenant de leur jeunesse où tout n'était qu'amusement et folie.  « Arrête, elle te regardait comme ça parce que j'avais fait courir une rumeur sur toi selon laquelle tu étais monté comme un taureau, que j'étais la seule à pouvoir chevaucher. Elle était intriguée c'est tout. » qu'elle rigole en voyant la tête de Matthias. C'était loin d'être une mauvaise rumeur au contraire. Il pouvait s'estimer heureux, June aurait très bien pu faire croire qu'il était impuissant simplement pour éloigner la concurrence. Car c'est bien là le genre de choses dans les cordes de la jeune femme.  « Et puis comme à cette époque on était ensemble, j'espère bien que tu ne l'aurais pas épinglée à ton tableau. » Son doigt vient faire une pichnette au nez du jeune homme comme pour le punir gentiment d'avoir imaginer une scène pareille. Mais June sait que Matthias n'aurait jamais été capable ça. Elle dirait bien qu'il n'est pas capable d'infidélité mais… si il est capable, June en est la preuve. Mais peut-être est-elle simplement sa faiblesse, son talon d'Achille qui le fera toujours craquer qu'importe les circonstances et la personne avec qui il pourrait être.
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MessageSujet: Re: i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. i don't lie. i just have a tendency to hide the truth. EmptyMar 18 Aoû - 22:55

8 Mercredi 4 Mars, 22h05.  « Pauvre gamine. » Commenta-t-il en souriant légèrement, amusé par le comportement du père de June. Il gardait de lui le souvenir d'un homme fier et honnête, qui avait travaillé dur pour en arriver là où il en était. Matthias ne l'avait croisé qu'à quelques reprises, mais il avait toujours mis un point d'honneur à garder une certaine distance avec l'homme, tout en ayant un profond respect pour lui. « Et pauvre père aussi. Savannah risque de l'envoyer promener comme il se doit, quand viendra l'heure. » Ajouta-t-il, déjà presque persuadé et convaincu que mini-June marcherait dans les traces de sa mère. Lorsque June mentionna les lieux qu'elle avait l'habitude de fréquenter, le sourire de Matthias s'élargit. Perdu dans ses souvenirs le temps de quelques secondes, il se souvint des heures passées dans l'hexagone en compagnie de ceux qui lui étaient chers. « Sage décision. » Approuva-t-il en hochant la tête. Il préférait garder pour lui – pour eux, plus exactement – les recoins qui avaient abrité leurs soirées alcoolisées, leurs escapades nocturnes, et leurs premiers amours frémissants. « Ce n'est pas à l'ordre du jour, de toute façon. » Dit-il, balayant d'un revers de main une discussion qui le faisait frémir rien que d'y penser. Mais il pouvait déjà deviner que ce ne serait que partie remise, June n'étant pas du genre à lâcher le morceau. Mais il n'était pas venu chez June pour se remémorer d'anciens batifolages lubriques, ni pour parler d'une éventuelle paternité – la blague dans laquelle il avait impliqué Alaina avait suffisamment duré, et Matthias devait faire part d'une nouvelle autrement plus importante à ses yeux. Il ne s'était pas attendu à des sauts de joie, ni à une approbation. Mais il n'avait jamais imaginé qu'une telle décision mettrait June dans une colère aussi noire. « Je l'ai fait parce que j'en avais envie. » Répondit-il calmement. Au fond de lui, il l'avait toujours su : un jour, il repartirait dans les rangs de l'armée. Il avait mis du cœur à l'ouvrage pour essayer d'oublier et d'enterrer sa vocation, dans le seul et unique but de rassurer et de faire plaisir à sa sœur jumelle. Il avait rangé son uniforme et son attirail. Il avait nié l'appel grandissant qui sommeillait en lui. Il s'était détourné d'une voie escarpée pour en trouver une plus conventionnelle. Mais il n'y était jamais parvenu. « Parce que j'en avais besoin. » Ajouta-t-il. Ce qui l'avait définitivement convaincu ? Le bal du Nouvel An. Un fiasco sans nom, dans lequel il s'était senti d'une impuissance coupable. La possibilité de protéger June, d'être presque en mesure de lui garantir une vie saine et sauve avait été son seul réconfort. « Arrête, tu vas te blesser. » Qu'il murmura doucement, tendant une main vers sa joue pâle. Son teint hâlé avait quitté son visage, et Matthias s'inquiétait déjà des effets de cette nouvelle brutale sur sa meilleure amie. Il comprenait son désarroi. Il comprenait ses craintes. Il comprenait son besoin de s'exprimer – de rire de nervosité, de pleurer de détresse, de lui sauter dessus pour lui arracher les yeux si l'envie lui prenait. Il lui offrit donc une opportunité excellente de le faire. « Viens. » Dit-il, faisant glisser ses doigts le long du bras de June, pour finalement s'emparer de sa main. Il se leva, et s'avança vers la baie vitrée. Il utilisa sa main droite pour l'ouvrir, et fit sortir June sur la terrasse. Galant, il la laissa sortir en premier. Il referma la baie vitrée derrière lui, et mit quelques secondes avant de plonger son regard dans celui de June. « Tu n'auras pas de raison de t'inquiéter June. » Commença-t-il, maladroitement. Il soupira légèrement et, conscient que cette conversation risquait de se poursuivre jusque tard dans la nuit, il prit appui contre le fer forgé du balcon « Je ne vais pas partir en mission. Pas dans l'immédiat en tout cas. » Assura-t-il. Ce qui était bien loin de l'enchanter, d'ailleurs. Il savait qu'il était l'un des meilleurs, et ses résultats dans tous les domaines en attestaient. Mais malgré cela, il était pris au piège, et obligé d'attendre patiemment que sa mise à l'épreuve prenne fin. « La suite dépend de mon comportement. » Expliqua-t-il, évoquant pour l'une des premières fois les conséquences de sa désobéissance passée. « Ça va prendre du temps. Beaucoup de temps. Et le résultat n'est pas garanti. » Continua-t-il, faisant preuve de franchise. C'était en tout cas ce qu'on lui avait dit, une fois que l'on avait eu fini d'étudier son dossier. Mais Matthias avait de la ressource, et il ferait tout son possible pour passer les tests avec excellence. « Tu peux dormir paisiblement. Je reste dans les parages pour un moment encore. » Promit-il d'une voix paisible.

Samedi 4 Avril, 18h05.  « Si tel est ton souhait... » Evidemment qu'il se ferait un malin plaisir de foutre un mec dehors, si June lui en donnait l'ordre. Et si, manque de chance, elle s'était entichée de lui, Matthias ferait vivre à cette pièce rapportée un véritable enfer. Le soldat pouvait être une véritable crème auprès de ceux qu'il estimait et aimait, mais pouvait tout aussi bien se montrer odieux, détestable et vicieux auprès d'une personne dont il voulait la peau. « J'y serai quand tu rentreras ce soir. » Affirma-t-il en souriant. « Je sais. Allez, dégage maintenant. » Dit-il, peu à l'aise avec les démonstrations sentimentales qui s'éternisaient. Il logea sa main droite dans le bas du dos de June, et la poussa gentiment vers la sortie. « Ta fille me réclame. » Ajouta-t-il en entendant résonner son prénom dans l'entrée. Il se détourna de June, pour s'éclipser en direction de la chambre de sa progéniture. Maman June pouvait partir tranquille ; le babysitter veillait.

Dimanche 5 Avril, 3h55. « Une façon très personnelle d'oublier les soucis, alors. » Précisa-t-il en souriant. Il aurait pu être gêné et se sentir mal à l'aise, mais il n'en était rien : il était beaucoup trop proche de June. Ils se connaissaient trop bien, beaucoup trop bien pour rougir des pas dangereux qu'ils pouvaient éventuellement faire en direction l'un de l'autre. « Toujours partant. » Qu'il murmura, jetant un regard en biais à June, un sourire gourmand clairement affiché sur ses lèvres. Il leur assurait une fin de soirée intéressante, sous un angle qu'il n'avait aucunement prévu. Il évoqua avec amusement leurs années lycée, et un moment de silence fit suite aux révélations de June. Matthias mit un moment avant de se retourner pour lui faire face, un sourcil arqué par la surprise. Il la sonda du regard, et comprit ; elle ne fabulait pas. Il éclata finalement de rire, avant de la prendre dans ses bras. « T'es vraiment la meilleure. » Déclara-t-il en toute franchise, alors que son hilarité repartait de plus belle. C'était ça, qui avait séduit Matthias : June osait. Tout. Même l'impensable – surtout l'impensable, en vérité. Il se détacha de la petite brune, et sécha une larme de rire qui avait glissé le long de sa joue. « Tu sais quoi ? Tout un coup, énormément de choses viennent de s'éclairer. » La façon dont les filles l'avait dévisagé, de la tête aux pieds. Le sourire intrigué de quelques téméraires. Et sa prof de physique, à qui il aurait volontiers donné un cours particulier. « Après une déclaration pareille, normal qu'elle ait eu des vues sur son étudiant préféré. » Qu'il scandait, fier de lui. Il persistait et signait : s'il y avait mis du cœur, Matthias aurait pu la faire flancher. Il aurait pu se payer le fantasme de nombreux de ses copains d'époque : la prof sexy, ayant une réputation de cougar. Il aurait pu. Mais il s'était stabilisé avec June, et il n'avait plus ressenti le besoin d'aller chercher ailleurs. « Eh ! » Qu'il s'exclama en essayant vainement d'attraper ce doigt inquisiteur et accusateur. « J'ai toujours été réglo avec toi. » Cette conversation était clamée sur un ton badin, mais Matthias ne mentait pas à ce propos : il n'avait jamais déconné avec June. Il ne pouvait pas en dire autant avec les autres, mais June était l'exception qui confirmait la règle. « D'ailleurs, tu es la seule qui est toujours dans les parages. » Fit-il remarquer. Nastassia ? Repartie en Russie. Alaina ? Dans le Nevada. Tessa ? Il n'avait aucune idée de ce qu'elle était devenue. « Et histoire de conforter ta petite position... Non. J'étais un homme comblé, et je n'avais pas besoin d'épingler une autre fille à mon tableau. »  
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