the great escape
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fucking past - pv

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Catahleen Hammersmith
there's no place like berkeley
Catahleen Hammersmith
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MessageSujet: fucking past - pv fucking past - pv EmptyMar 12 Mai - 22:16


Le passé est un lieu de référence et non un lieu de résidence.

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Un bruit sourd la fait lever les yeux au ciel. Ce boucan ne cesserait-il jamais ? Pourtant patiente et pas méchante pour un sou, il en fallait pour faire sortir Catahleen Hammersmith de ses gonds. Et ce Yan y parvenait sans grande difficulté. Entre sa guitare électrique qu'il adorait gratter durant des heures quand l'envie le tenaillait et la batterie sur laquelle il tapait avec l'énergie d'un désespéré, il y avait de quoi songer au meurtre du voisin. D'un bond, elle se leva pour sortir de son appartement et aller frapper à la porte du brun, furieuse de devoir se déranger comme à l'accoutumée. Et forcément, sans surprise de sa part, il ne vint pas lui répondre. Pire encore, elle eu l'impression que le volume augmentait. Ah, il avait vraiment envie de l'enquiquiner jusqu'au bout. En revenant chez elle, l'institutrice constate que les feuilles sont éparpillées un peu partout sur la table de sa salle et que sa productivité est égale à zéro. Forcément, avec l'autre cinglé à côté, il était impossible de se concentrer correctement pour ses cours. Elle soupire, elle le traite de tous les noms d'oiseaux possible et inimaginables qu'elle connaisse. Puis, elle se résigne et rassemble toutes ses affaires pour partir trouver de la tranquillité ailleurs. Loin de ce fouteur de trouble qu'elle exècre par dessus tout. La jeune femme prend les transports en commun et finit sa marche à pied. Ses pas la mène dans un endroit bien connu. Un lieu où elle a passé un nombre incalculable d'heures durant sa scolarité à l'université. Des souvenirs ici, elle en a des tas. Bons comme mauvais. Le Zuni Coffee. Un café assez branché où se retrouve toutes sortes d'étudiants. Certains cherchent de quoi se rafraîchir, d'autres de quoi papoter avec leurs amis et enfin la dernière catégorie regroupent ceux et celles qui veulent avoir un peu de calme pour travailler sans être déranger toutes les deux minutes par des importuns. Catahleen entre et remarque directement une table au fond, un peu excentré, de sorte à être à l'écart. Elle passe sa commande et va directement s'asseoir. De là, elle peut ressortir ses copies à corriger, ses stylos et tout ce qu'il lui faut pour son métier. Son visage se baisse vers le premier devoir à lire et distraitement, elle mâchonne son stylo.Si ce n'est qu'elle a changé de style vestimentaire pour en adopter un plus femme, elle est toujours la même. On pourrait aisément la prendre pour une élève en train de réviser pour un devoir quelconque ou un partiel d'une importance extrême. Un raclement de gorge ou un toussotement, elle ne saurait le dire, la fait brusquement sursauter. Trop absorbé par les dires de son élève pour entendre que quelqu'un venait de la rejoindre. Probablement le serveur qui vient lui apporter son verre. Elle lève doucement la tête et les traits de son visage se fige quand elle découvre l'interlocuteur qui lui fait face. Non, ce n'est pas le serveur. Loin de là. Plutôt une vieille réminiscence qui prend plaisir à refaire surface aujourd'hui. « Bonjour Edward. » Finit par marmonner la brune sans l'ombre d'un geste pour se lever et lui faire la bise. Il ne faut pas exagérer non plus. Pas question de lui jouer les retrouvailles joyeuses. Ce serait déplacé. Surtout pour elle. Elle n'a vraiment pas de chance. Ce jour n'est pas le sien. Entre Yan qui la rend folle et son ex dont elle a été éperdument amoureuse qui apparaît comme par magie des années après leur dernière entrevue, il y a de quoi croire que le destin se fout royalement de sa gueule. Déjà qu'elle devait gérer le retour de Nathaniel à San Francisco. Alors si en plus Edward fait de même … Elle va retourner vite fait, bien fait à San Diego comme trois ans auparavant. Elle ne lui propose non de prendre place à ses côtés ou d'aller se chercher un verre histoire qu'ils sirotent ensemble pour parler du bien vieux temps. Parce que le bon vieux temps n'existe plus. Elle le sommerait bien de prendre son sourire, sa prestance à faire pâlir les trois quarts des hommes sur cette terre et s'en aller dare dare. Parce qu'elle n'a pas une minute à lui consacrer. Néanmoins, sa gentillesse étant sa plus grande faiblesse, elle ne peut s'empêcher de parler. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? » A son humble avis, pas grand chose. Ce n'est pas comme s'ils avaient encore quelque chose en commun. Il ne doit pas avoir besoin d'elle pour vivre et elle-même s'en sort plutôt bien sans qu'il ne soit dans ses pattes. Finalement tout va pour le mieux pour eux. Alors, elle ne comprend pas du tout ce qu'il l'amène à lui parler. Au pire, même s'il l'a aperçu, il aurait très bien pu faire semble de ne pas la reconnaître ou alors de faire demi tour sans qu'elle ne s'en rende compte. Mais non, avec Edward tout est toujours beaucoup plus compliqué. Et c'est ce qu'il aime le plus. D'un geste ample de la main, elle lui désigne toute la pile de feuilles qui attend sagement d'être lue. « Comme tu le vois, je suis occupée donc si tu pouvais faire dans le rapide … » Pas qu'elle le jette avec un coup de pied dans le popotin mais presque. Il dit ce qu'il a à dire. Vite. Et après il part. Loin. Et à jamais.
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MessageSujet: Re: fucking past - pv fucking past - pv EmptyMer 20 Mai - 0:05




“Even though you may want to move forward in your life, you may have one foot on the brakes. In order to be free, we must learn how to let go. Release the hurt. Release the fear. Refuse to entertain your old pain. The energy it takes to hang onto the past is holding you back from a new life. What is it you would let go of today?”



Nous étions à San Francisco avec Constance depuis seulement cinq jours et déjà, New York commençait à me manquer. Après toutes ces années, je ne connaissais plus grand monde ici, du moins, plus grand monde d’intéressant. Les vraies amitiés issues de mon passage à Berkeley n’étaient de toute façon pas légion. J’avais fait énormément de rencontres, des gens plus ou moins intéressants, mais suite à mon départ, je n’avais gardé contact avec quasiment aucun d’entre eux. Les seules vraiment constantes qui subsistaient de mon expérience californienne étaient Constance et Augusto, mes deux meilleurs amis que je voyais toujours régulièrement malgré les relations tendues qu’ils entretenaient à l’heure actuelle. Le reste de mes connaissances de l’époque, je les avais plus ou moins tous oublié, ils ne méritaient pas que je leur accorde mon temps. Et pire qu’une journée dans une ville dont vous commencez à vous lasser, j’allais devoir passer cette journée seul, du moins, une bonne partie. Constance souhaitait aller se recueillir sur la tombe de sa soeur, Fleur, qui avait été enterré ici, à San Francisco. N’ayant pas vraiment envie d’aller dans un cimetière pour y voir mon amie s’y recueillir — et souhaitant préserver son intimité — je lui avais signifié que je trouverai quelque chose pour m’occuper de mon côté. Mais à vrai dire, je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais bien pouvoir faire. Loin d’être casanier, je me savais incapable de rester à l’hôtel toute la journée pour regarder je ne sais quel programme débile sur le cable. D’un autre côté, nous avions déjà visité pas mal de choses ces derniers jours, et il était hors de question que je mette les pieds sur le campus. Je l’avais quitté, ce n’était pas pour y retourner à chaque fois que je reviendrais à San Francisco. Les études c’était fini, pour de bon. Je décidais finalement d’aller traîner un peu dans les rues que j’avais l’habitude de fréquenter lorsque j’étais étudiant. Tout me paraissait différent désormais, les endroits que j’adorais par le passé me semblait… has-been. Oui, c’était le mot, je les trouvais dépassé, ils ne répondaient plus à mes critères qui étaient sûrement devenus plus exigeant sans que je m’en rende compte. Je m’arrête finalement devant un écriteau. Le Zuni Cofe. Je n’avais jamais mis les pieds dans cet établissement mais j’avais entendu de nombreuses personnes en dire du bien de mon temps à Berkeley. C’était un endroit réputé pour être très étudiant. Je poussais la porte de manière nonchalante et m’asseyais à une table après avoir commandé un expresso. Voilà comment j’allais passer une partie de ma journée. Non pas à boire du café, mais à observer les étudiants, à me moquer intérieurement d’eux et de la vie misérable qu’ils mènent. Cela serait toujours mieux que de me taper un épisode des Kardashian à la télévision. Deux étudiants se trouvaient à la table qui faisait face à la mienne, ils étaient en train de mener une discussion passionnée à propos de football. A tous les coups, ils faisaient parties de l’équipe de Berkeley et étaient membres de la confrérie Iota. Des sportifs qui se prenaient trop au sérieux, trop habitués à être portés en haute estime dans leur lycée de campagne, des bouffons qui n’iraient pas bien loin dans la vie. A ma gauche, là encore, il y avait deux personnes. Un garçon et une fille, apparemment en train de travailler ensemble sur un projet de groupe. Il n’était pas vraiment discret, ne la lâchant jamais du regard, plongeant souvent ses yeux en direction du décolleté de sa camarade. Il était fou d’elle, cela se voyait à des kilomètres. Mais elle, soit elle ne le voyait pas, soit elle s’en foutait complètement. Tout le monde ne pouvait pas être doué avec la gente féminine après tout. Une fille venait également de rentrer dans le café, mais cette fille là, je la connaissais. Je la connaissais même par coeur. Le coeur, elle avait d’ailleurs fait battre le mien pendant plusieurs mois lorsque j’étais à Berkeley. Catahleen. J’avais été amoureux d’elle, je ne l’avais jamais caché, mais j’avais tout fait foirer, volontairement, pour ne pas la laisser trop s’attacher à moi. Si je le regrettais aujourd’hui ? Non. Je ne regrettais jamais aucun de mes choix, celui-là ne faisait pas exception. J’avais pris la bonne décision, preuve en était, j’étais très heureux aujourd’hui, sans elle. Je la laissais prendre le temps de s’installer à une table et de se concentrer sur des papiers qu’elle avait apporté. Finissant mon expresso d’une traite, je me levais finalement de ma chaise pour aller à sa rencontre. Arrivé à hauteur de sa table, je me contentais d’un simple raclement de gorge pour attirer son attention. Après quelques secondes, elle relevait finalement la tête vers moi, les traits figés. Ma présence faisait apparemment toujours son petit effet, c’était une bonne nouvelle. « Bonjour Catahleen. De plus en plus resplendissante année après année, cela me surprendra toujours. » commençais-je d’un ton charmeur. Si je voulais la séduire, la reconquérir ? Pourquoi pas. Si je souhaitais reconstruire quelque chose de sérieux avec elle ? Non. J’aimais simplement les belles femmes, et comme je venais de lui faire remarquer, Catahleen en était une. Alors si je pouvais user de mon charme — auquel je ne la pensais pas indifférente — pour assouvir mes envies, je n’allais certainement pas me gêner. Néanmoins, elle allait droit au but, me demandant directement quelles étaient mes intentions, me poussant même à me dépêcher. « Je voulais simplement prendre de tes nouvelles. Qu’est-ce que tu dirais de partager un café ensemble ? » Je jetais un coup d’oeil aux feuilles qui étaient éparpillées un peu partout sur la table, mettant le doigt sur une d’entre elles. « Professeur alors ? Je suis sûr qu’ils méritent tous 20, avec une telle enseignante. »
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MessageSujet: Re: fucking past - pv fucking past - pv EmptyVen 22 Mai - 22:52


Alors c'était ça la fameuse fin de l'histoire ? Tu pars et puis c'est tout. Pas de tristesse, ni de regrets. Juste des incohérences et des souvenirs qui m'arrachent le cœur.

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Durant un laps de temps très court, elle se maudit d'avoir choisi cet endroit. Toutefois, elle ne pouvait pas imaginer une seule seconde qu'un bout de son passé ferait surface comme ça, par magie devant elle. Dans le genre pas de chance, elle gagnait le prix haut la main. Doucement, elle dépose son stylo sur la table tout en continuant à le dévisager. Avant de prendre une contenance plus normale, que ses esprits se remettent en place et qu'elle lui adresse un salut assez neutre. Et le jeune homme joua au grand Hildebrand. Forcément. Quelques années auparavant, elle aurait été flatté par un tel compliment de la part d'un homme comme Edward. A présent, tout était bien différent. A présent, elle savait que sa sincérité n'est qu'une façade derrière laquelle, il cachait une personnalité bien plus sombre. Elle en avait fait les frais durant leur idylle. « Et toi, toujours aussi charmeur. » Réplique-t-elle avec une légère pointe d'humour. « La différence est que cela ne me surprend pas. » Ne pas prendre ses paroles au sérieux et tout ira pour le mieux. D'ici une petite dizaine de minutes, il partira, lassé de constater qu'elle n'est pas plus amusante qu'avant et elle pourra recommencer à travailler normalement sans se soucier de le revoir ou pas. Alors, elle fait tout pour l'expédier. Il l'a vu deux minutes, il a pris de ses nouvelles, elle est en bonne santé … Bref, il n'a plus grand chose à faire avec elle. Malheureusement pour l'institutrice, elle a sous-estimé l'acharnement d'Edward à s'incruster quand il le désire. Bon, leur rencontre risque de durer un peu plus longtemps que prévu. Décidément son planning est plus que chamboulé. Elle croise les bras tout en le dévisageant quand il lui propose de boire un verre en sa compagnie. Souhaiterait-il se racheter de sa conduite passée ? Non, il ne vaut mieux pas y songer car ce serait se bercer d'illusions. « Je ne bois pas de café, tu as dû l'oublier. » On entend un soupçon de sarcasme perce dans le son de sa voix. Il devrait le savoir parce qu'elle le lui avait rabâché des centaines de fois lorsqu'ils étaient ensemble. Mais ça, c'est le genre de détail dont il se foutait royalement alors cinq ans plus tard … Ce devait être carrément effacé de sa mémoire si sélective. La brune pousse un léger soupir de dépit. Elle se trouve un peu dure avec lui alors que de base, il est venu amicalement pour papoter comme le ferait deux anciens copains de fac. A cela près qu'ils ne sont pas amis. Dans un élan de générosité, la jeune femme l'invite d'un geste de la main à s'asseoir face à elle. «Mais va pour un thé. » Finit-elle par dire, vaincue par la hardiesse d'Edward. Après tout, il a toujours eu de la conversation et dans son souvenir, il était intéressant, loin d'être stupide. Pour ces raisons, elle peut bien sacrifier un peu de son temps. Ses lèvres se pincent quand il prend une feuille pour l'examiner. Catahleen n'aime pas que l'on touche à ses affaires et encore moins à celles de ses élèves. Surtout dans ce cas précis où il s'agit d'une rédaction. Chaque élève met un peu de sa vie privée, même s'il ne raconte que des banalités. Par respect pour eux, elle devrait être la seule à avoir le pouvoir de les lire. Cependant, elle le laisse faire. Elle esquisse un bref sourire avant de secouer négativement la tête. « Je crois que ton objectivité te fait défaut. Je suis loin d'être la meilleure enseignante. » Après tout, elle débute dans le métier. Elle l'abandonne deux minutes, le temps d'aller se chercher une boisson et revient s'installer. Elle pousse les feuillets sur le côté de manière à ce qu'ils aient plus de place et aussi pour qu'il ne lise rien d'autre. Ses longs doigts entourent doucement le gobelet tandis qu'elle voit une gorgée. Catahleen ne sait pas trop si elle a envie de savoir comment se passe la vie d'Edward. S'il est heureux ou pas. S'il exerce le métier dont il rêve ou s'il joue au petit richard qu'il aimait tant être quand ils étaient à l'université. C'est ça de ne pas s'être donné de nouvelles et d'avoir coupé les ponts à cause d'un foutu cœur brisé. Aujourd'hui, elle se dandine, ne sachant pas comment agir avec lui sans avoir l'air trop cruche, trop intéressée. Au final, elle se jette à l'eau. Peu importe les pensées qu'Edward peut nourrir à son égard, il s'en fiche … normalement. « Tu es à San Francisco pour affaire ? » Elle se souvient très bien qu'il étudiait dans le domaine de la politique et elle l'imagine très bien faire carrière dedans. Dans ce monde hypocrite, il faut être un requin et bouffer les autres pour s'en sortir … Cela correspond à peu près à ce qu'il est. Peu charitable de sa part de penser ainsi mais tellement vrai ceci dit. « Je suis étonnée de te revoir ici … Ce n'est pas tellement le genre d'endroit que tu fréquentais habituellement. » Voire pas du tout. Quand il était avec toute sa clique de gosses de riches, il n'était pas question de mettre un pied dans un café tel que celui-ci. Ce n'est tellement pas … lui. Pas assez bling bling. Il a dû se perdre aujourd'hui, il n'y a pas d'autre explication logique.
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MessageSujet: Re: fucking past - pv fucking past - pv EmptyMar 2 Juin - 23:51




“Even though you may want to move forward in your life, you may have one foot on the brakes. In order to be free, we must learn how to let go. Release the hurt. Release the fear. Refuse to entertain your old pain. The energy it takes to hang onto the past is holding you back from a new life. What is it you would let go of today?”



Je ne m’attendais vraiment pas à rencontrer des têtes connues en rentrant dans ce café. J’avais seulement envie de passer un moment tranquille, à m’amuser en observant les gens, mais le sort en avait décidé autrement. En règle générale, une telle situation m’aurait très certainement saoulé, mais là, les choses étaient différentes. Si je n’avais pas envie de revoir la quasi-totalité de mes anciens camarades de Berkeley, revoir Catahleen me donnait le sourire aux lèvres. Tout était fini entre nous, depuis un petit moment, j’étais passé à autre chose, je ne pensais plus du tout à elle, mais la revoir ici, à San Francisco, me donnait des envies de challenge. J’avais passé de bons moments avec elle, alors qu’est-ce qui m’empêchait réellement de renouveler cette expérience. Bien entendu, il était hors de question de parler d’engagement ou de toutes ces merdes relatives à la fidélité et à l’exclusivité, non, je voulais juste m’amuser un peu, passer du bon temps. J’allais être amené à venir fréquemment à San Francisco dans les mois à venir, alors trouver une fille pour occuper mes soirées pouvait être une bonne idée. Et Catahleen était une valeur sûre, quelqu’un que je connaissais, avec qui j’étais certain de ne pas avoir de mauvaises surprises. « Que veux-tu, on ne peut apparemment pas changer qui l’on est vraiment. » lui répondis-je avec un léger sourire en coin. « Mais merci. » Dans sa bouche, ce n’avait pas spécialement l’air d’un compliment, bien au contraire, mais à mes yeux, cela en était un. Être charmeur était forcément une bonne chose puisque cela vous permettait de prendre le dessus sur les esprits les plus faibles, de manière à atteindre vos buts plus facilement. Donc oui, j’étais charmeur, pas uniquement en ce qui concernait mes relations charnelles, non, pour toutes sortes de relations. Un discours passait toujours mieux avec un joli sourire et quelques compliments, que ce soit dans la vie privée, ou bien la vie professionnelle. « Pas de café, c’est vrai. » Je fis semblant de mimer une expression gênée suite à cette erreur. A vrai dire, je ne m’en souvenais pas du tout. Peut-être l’avais-je su à un moment donné, sûrement même, mais depuis, les petits détails de la sorte sur Catahleen m’étaient complètement sortis de la tête, aussi rapidement qu’elle était sortie de ma vie. Je ne savais d’ailleurs pas vraiment si le ton cordial qu’elle employait était une bonne chose ou non. D’un côté, il était toujours plus facile de traiter avec une personne qui ne vous était pas hostile. D’un autre côté, un ton plus sec, des reproches, auraient montré qu’elle n’était pas vraiment passée à autre chose, j’aurai pu en tirer un avantage. Mais soit, elle avait sûrement refait sa vie elle aussi, à commencer par ce tout nouveau métier, enseignante. « Peut-être pas, mais je suis persuadé que tu te débrouilles très bien dans ce rôle là. Mais ta modestie est très honorable. » Encore des compliments. Tous ces magazines et ces légendes urbaines qui expliquaient que pour une séduire une fille, il fallait la critiquer, ils n’avaient rien compris. Cela pouvait marcher avec certaines filles oui, mais rien ne marchait mieux que des bons vieux compliments, encore fallait-il savoir les placer de la bonne manière et au bon moment, là était toute la difficulté. « A vrai dire non je ne suis pas là pour affaires. Je fais un road trip avec une amie, Constance, une sorte de retour aux sources. Elle est partie se recueillir sur la tombe de sa soeur, j’en profite donc pour traîner un peu. » Dis comme ça, c’était un peu cru. Comme si le fait que la soeur de Constance soit décédée me permettait d’avoir un peu de temps libre, seul. Ce n’était pas du tout le fond de ma pensée et je me rendis rapidement compte que mes propos pouvaient porter à confusion, mais je ne pris pas la peine de me reprendre. Je n’étais pas un saint, mais je ne me réjouissais pas de la mort des gens et je pense que Catahleen en avait conscience. « A vrai dire, je n’avais jamais mis les pieds dans cet établissement auparavant, mais on m’en avait souvent parlé. Du coup, en passant devant, je me suis dit que c’était l’occasion où jamais de découvrir le fameux zuni cofe. » Je marquais une légère pause avant de reprendre, la regardant droit dans les yeux, arborant un sourire charmeur. « Apparemment j’ai eu une excellente idée en venant ici… » Jamais je n’aurai pensé revoir Catahleen, mais c’était une bonne surprise de la voir ici. J’aimais la compagnie des jolies femmes et elle faisait indéniablement partie de ce types de femmes, en plus d’être une personne aux sujets de conversation intéressants, du moins, elle l’était dans mes souvenirs. Mais je ne voulais pas attirer l’attention sur moi, je savais qu’à l’époque elle me trouvait un peu trop égocentrique, il fallait lui montrer que j’avais changé, ou plutôt, lui faire croire que j’avais changé. Que j’étais devenu quelqu’un de bien, que j’avais mûri avec le temps. « Parle-moi donc un peu de toi, quel âge ont tes élèves ? Tout se passe bien dans ta vie ? » Banalités, je n’en avais rien à foutre de ces élèves, mais je voulais la pousser à aborder un sujet de conversation qui lui plaisait, dans lequel elle se sentirait suffisamment à l’aise pour baisser sa garde. Mais j’enchaînais sans vraiment lui laisser le temps de répondre, dans le but de la déconcerter. Le sourire que j’arborais depuis quelques minutes avait laissé place à un haussement de sourcils. « Un petit ami je suppose ? » Ca, c’était quelque chose qui m’intéressait réellement.
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MessageSujet: Re: fucking past - pv fucking past - pv EmptyLun 8 Juin - 19:15

Ce qu'elle voulait faire passer pour une remarque plus néfaste que positive, se transforme en compliment parce que le jeune homme en a décidé ainsi. Ce qui ne l'étonne guère. Toujours tout retourner à son avantage. Edward fonctionne de cette manière. Toujours à son avantage. N'ayant pas l'envie, ni le temps, de se lancer dans un débat sans fin avec lui, elle finit par hausser les épaules, vaincue. Ses lèvres se retroussent en un rictus qu'elle tente de maîtriser mais le fait de constater qu'il essaye de se souvenir d'un truc sur elle et que malheureusement, ce n'est pas le cas, lui donne limite envie de le chambrer. « Fais pas style Edward. On sait tous les deux que tu t'en fous que je boive ou non du café. » Auparavant, elle était une fille naïve. Maintenant, avec le temps, elle a mûri et même si elle n'a pas le côté manipulateur égocentrique de son ancien amant, il n'en reste pas moins qu'elle ne croit pas tout ce qu'il dit. Il faut bien corser le tout. Elle fait fit d'un énième compliment, auquel elle n'a de toute façon pas  grand chose à répondre. Ce n'est pas de la modestie mais de la sincérité. Toutefois, il n'est pas sûr qu'Edward le comprenne. Pas besoin de préciser le nom de famille de cette fameuse Constance, Catahleen a tout compris. « Oh je vois. » Dès qu'il avait prononcé le mot tombe, la brune avait blanchi. Il parlait sans aucun doute de la tombe de sa défunte meilleure amie avec qui, elle avait partagé de merveilleux moments au sein de leur confrérie : Fleur La Tour Dubois. La mort de sa fleur était ancrée et même si elle vivait avec, Catah' ne s'en était jamais réellement remise. Mais ça aussi, c'est un détail qu'Edward n'avait pas assimilé sur elle. Comme tant d'autres. Cette soudaine évocation la plonge dans la mélancolie mais elle fait de son mieux pour rester dans la discussion sans faire état de quoi que ce soit. Manquerait plus qu'il ne la console. Il lui fait déjà tout un étalage de compliments, ça suffit. « Il me semble t'avoir entendu dire que le Zuni Cofe n'était pas assez bien pour toi. » énonce doucement la jeune femme. Edward et tous ses « potes » ne partageaient pas les cafés du commun des mortels. « Encore une parole élogieuse … A force je vais finir par croire que tu es heureux de me voir. » Ce qui paraît peu probable quand on se remémore de la façon dont ils se sont quittés et du traitement qu'elle a subi à  cause de lui. Cela a beau faire parti du passé, on ne le raye pas aussi facilement qu'on le voudrait. « Tu t'inquiètes de savoir si tout se passe bien dans ma vie ? » Catahleen est obligée de le questionner à ce sujet parce qu'elle est réellement surprise de voir que le jeune homme veut en savoir plus sur elle. Ce n'est pas vraiment le Edward qu'elle connaît. Dans ses souvenirs, il était bien plus égoïste que cela. Tant que tout se passait bien dans sa vie à lui, il ne voyait pas l'intérêt de s'intéresser à celle des autres. Ce virage à cent quatre vingt degrés la laisse perplexe et elle l'observe silencieusement en espérant secrètement deviner à quel jeu il veut jouer avec elle. Parce qu'avec lui, tout n'est que jeu et rien n'est sérieux. La preuve en est : à la seconde où elle s'apprête à lui répondre, il enchaîne avec une question beaucoup plus intimiste. Voici les réelles intentions de son ex petit ami. La brune lève un sourcil et s'autorise un bref sourire. « Tu te montres bien curieux. Tu aimerais te remettre sur les rangs comme au bon vieux temps ? » A travers cette question posée de manière naturelle et son visage qui ne reflète qu'une neutralité parfaite, il ne lui sera pas aisé de démêler si cette hypothèse est intéressante pour elle ou pas. Elle a beau être l'incarnation de la gentillesse, elle n'en a pas moins oublié ce que le jeune  homme est capable de faire. Tous les dommages qu'il lui a causé sont toujours bien vivaces dans un coin de sa tête. Le connaissant, elle sait très bien que pour lui c'est de l'histoire ancienne. Il est passé à autre chose depuis des années. Quant à elle, c'est différent. Cependant, elle ne tombera plus dans ses filets. Jamais. « Eh bien la réponse est non. » Poursuit placidement la professeur. Non quant au fait d'être célibataire ou non quant au fait qu'elle n'est pas dupe et qu'elle a parfaitement compris qu'il recherche juste les informations appropriées pour lui. A lui de décider et de déchiffrer comme il l'entend. Pour sa part, elle n'en dira pas plus sur sa vie privée pour le moment. Ils ne sont pas – plus amis alors elle n'a pas de confidences à lui faire. « Et toi, tu fais carrière dans la politique ? » Peut-être qu'il a oublié tout ce qui la concerne mais elle n'en a pas perdu une miette malgré le temps qui s'est écoulé. Sa considération pour l'être humain qu'il est n'est pas bien haute mais par respect pour ce qu'ils ont vécu ( ou tout simplement parce que certaines réminiscences sont difficiles à effacer ), Catahleen n'a pas oublié les études qu'il a effectué, ni ce qu'il désirait faire. De plus, elle est assez intéressé d'apprendre la voie qu'il a choisi de suivre et le chemin qu'il a parcouru. « Une conquête ? » Parler de petite amie pour Edward Hildebrans serait une hérésie quand on sait l'importance qu'il attache aux relations de couple. « Ou plusieurs. Tu te lasses si facilement. » La première pique de la conversation est lancée. Sans une réelle intention. Juste une légère piqûre de rappel afin qu'il sache qu'elle ne le porte pas dans son cœur.
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MessageSujet: Re: fucking past - pv fucking past - pv EmptyMar 30 Juin - 1:29




“Even though you may want to move forward in your life, you may have one foot on the brakes. In order to be free, we must learn how to let go. Release the hurt. Release the fear. Refuse to entertain your old pain. The energy it takes to hang onto the past is holding you back from a new life. What is it you would let go of today?”



Edward laissa apparaître un large sourire en guise de réponse à la remarque de Catahleen. Beaucoup de personnes l’auraient sûrement pris comme une attaque, mais pas lui. Bien au contraire, cette situation l’amusait plus qu’autre chose. Elle avait raison, il n’en avait rien à faire de savoir qu’elle était sa boisson préférée, de savoir si elle mettait du lait ou du sucre dedans, ou n’importe quelle autre connerie de ce genre là. Non, tout ça ce n’était que des détails futiles aux yeux du jeune Hildebrand, des petites choses pour lesquelles il était inutile d’utiliser sa mémoire. Il y avait tant de choses plus intéressantes dans la vie dont il fallait se remémorer… « Faire style ? Ce n’est pas mon genre voyons. » finit-il simplement par répondre, toujours amusé. Prétendre de s’intéresser à ce que lui racontait les gens alors qu’il n’en avait en vérité rien à faire, si c’était totalement le genre d’Edward. A vrai dire, c’était même devenu une spécialité, une habitude chez lui, avec le temps. Il ne rencontrait des gens qui l’intéressaient que bien trop rarement, alors le reste du temps, il se sentait obligé de faire semblant, obligé de ne pas passer pour un connard aux yeux de quatre-vingt-dix pour cent de ses connaissances. Un connard, oui c’en était bien un, il en avait conscience et l’assumait totalement, mais il préférait garder ça légèrement camouflé. Inexplicablement, les gens ont toujours été attiré par les connards, mais pas par ceux qui agissent comme des connards ouvertement, dès le premier contact. Non, ce genre de personnes finissait toujours sans amis, et Edward n’avait pas envie de finir esseulé, alors il faisait semblant, il faisait style comme le disait si bien Catahleen. « J’ai dit ça ? Possible après tout. Mais bon, j’ai mûri, désormais je ne juge plus sans avoir essayé. » répondit-il simplement lorsque son interlocutrice évoqua ses précédents dires sur l’établissement dans lequel ils se trouvaient tous les deux aujourd’hui. Il faisait confiance à la jeune Hammersmith, c’était typiquement le genre de discours qu’il aurait pu tenir par le passé, critiquer un café simplement à cause de ce qu’il en avait entendu, de sa fréquentation, de prix trop bas pour refléter des produits de qualité. Oui, il avait été un petit con lors de son passage à l’université. Il n’était plus vraiment le même aujourd’hui, il avait pris de la bouteille. Si au fond, il était toujours autant imbuvable, l’apparence, elle était bien plus lisse, en adéquation avec le monde politique dans lequel il venait de pénétrer. « Et qui sait… Peut-être est-ce vraiment le cas. Mais tu as sûrement raison, si j’étais heureux de te voir je ne me serai probablement pas déplacé jusqu’à ta table pour venir te saluer. » répondis ironiquement Edward aux doutes que formulait Catahleen sur ce qu’il pensait de ces retrouvailles. Car s’il n’avait pas eu envie de la voir, Edward n’aurait certainement pas été la déranger alors qu’elle était seule, à sa table, le nez dans les copies de ses élèves. Non, il avait pris l’initiative d’aller la voir et avait du mal à accepter que Catahleen puisse douter de cela. Qu’elle doute de ses intentions, il l’aurait compris, puisqu’elles n’étaient pas des plus respectables. Légèrement déçu, il réussit à dissimuler ce sentiment en enchaînant rapidement. « Inquiéter est un mot peut-être trop fort, pourquoi me ferais-je du souci pour toi, je suis certain que tout te réussis. Disons plutôt que je me tiens au courant. » Et concrètement, non, il n’était pas spécialement intéressé par les détails de la vie de Catahleen, il voulait simplement faire la conversation de manière à ce qu’elle pense qu’il s’intéressait à elle, à son épanouissement, à son bonheur. Non, le seul détail de sa vie qui pouvait bien l’intéresser, c’était sa situation sentimentale. Elle fût d’ailleurs surprise quand il aborda le sujet, de but en blanc. S’il avait envie de se remettre sur les rangs comme au bon vieux temps ? Il ne put s’empêcher de sourire à cette évocation, avant de répondre, charmeur. « Comme on dit… Il ne faut jamais dire jamais. » Il n’avait pas envie de se livrer, mais ce sous-entendu était bien trop gros pour qu’elle passe à côté. Bien sûr qu’il aimerait se remettre sur les rangs, c’était la raison même pour laquelle il était venue lui parler. Alors bien entendu, il ne recherchait pas le même genre de relation qu’ils avaient entretenu à l’époque de l’université, mais si une opportunité de partager de nouveau un lit avec Catahleen se présentait, Edward n’allait certainement pas cracher dessus. « Oh je vois… » se contenta-t-il de répondre lorsque Catahleen répondit par la négative à la question lui demandant si quelqu’un partageait sa vie. « Intéressant. » ajouta-t-il rapidement. Intéressant, c’était le mot, il avait le champ libre pour se rappeler au bon souvenir des moments échangés pendant leur vie estudiantine. « C’est exact. Je mène actuellement une campagne pour l’un des candidats à la mairie de New York. C’est un travail qui me passionne réellement, dans lequel je peux m’épanouir. » répondit Edward lorsque Catahleen le questionna à son tour sur ce qu’il faisait dans la vie. Pas spécialement un sujet sur lequel il avait envie de s’éterniser et ses voeux furent exaucés lorsque son interlocutrice lui demanda à son tour des renseignements sur sa vie sentimentale. « Tu te montres bien curieuse. » lâcha-t-il en rigolant dans un premier temps, faisant référence à la remarque qu’elle avait fait quelques instants plus tôt. « Non, je suis célibataire. Je n’arrive pas à trouver chaussure à mon pied. » Il se mit alors à la regarder droit dans les yeux, laissant tomber son sourire pour arborer un visage bien plus neutre. « A croire que mes attentes sont trop élevées depuis que nous nous sommes fréquentés. » Il avait fait abstraction de la pique que Catahleen lui avait lancé, il n’avait pas envie de rentrer dans un débat stérile sur la personne qu’il était à l’époque. A vrai dire, il était toujours le même, mais il voulait faire croire l’inverse à Catahleen, pour tenter de regagner sa confiance. Car des filles, il en voyait défiler dans son lit, rarement les mêmes, mais pour le moment, cette situation lui convenait parfaitement. Et s’il pouvait ajouter son ex-petite amie à cette liste, il n’allait certainement pas se priver. « D’ailleurs, à propos de la manière dont ça s’était ter… Non, laisse tomber… » A deux doigts de prononcer des excuses pour la manière dont il avait traité Catahleen à l’époque, Edward se rétracta. Il avait peut-être décidé d’arborer une façade plus avenante, il n’en restait pas pour autant la même personne, et les excuses ne faisaient pas réellement parties de son vocabulaire.
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Catahleen Hammersmith
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Catahleen Hammersmith
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MessageSujet: Re: fucking past - pv fucking past - pv EmptyVen 18 Sep - 19:42

Contre toute attente, Catahleen laisse échapper un léger rire attendri par la nostalgie que le jeune homme face à elle représente. Pour un peu, elle serait presque amusée de la façon qu'il a de répondre sans sourciller à ce qui ressemble à une attaque en bonne et due forme. Comme par le passé, Edward n'est pas du genre à se laisser démonter facilement. Elle a aimé ce trait de sa personnalité. Et même si aujourd'hui, tout est différent, elle ne peut pas rester indifférente bien longtemps. Malgré ses efforts. « Non, bien sûr pas ton genre. Je te signale que je te connais un minimum … Au cas où tu l'aurais oublié. » Poursuit-elle sur le même ton que lui. Alors à d'autres les grandes phrases bien sympathiques qui veulent mettre en confiance. Toutefois, elle ne peut pas nier qu'Edward n'est pas aussi immature que des années en arrière. Soit il a développé son côté manipulateur ( qui était déjà fort bien bâti à l'époque ), soit il a effectivement pris du plomb dans la cervelle et n'est plus aussi « gosse de riche ». Catahleen ne sait pas trop comment se situer à ce niveau. Lui faire confiance paraît bien difficile. Néanmoins, elle ne peut pas le contredire et lui balancer des vacheries à chaque mot prononcé. Elle va peut-être réussir à mettre du sien pour que leurs retrouvailles soient plus chaleureuses que précédemment. Peut-être. « Si, et je dis bien si, tu as évolué à ce point-là, je ne peux que t'en féliciter. A force, je vais croire que je peux t'apprécier. » Ceci dit, elle en est encore bien loin. C'est un constat hypothétique qui est encore à des années lumières de la réalité. Un malaise apparent s'installe sur ses traits quand elle constate qu'Edward est … vexé par ce qu'elle lui dit ? Une première dans l'histoire de l'humanité. Catahleen ne comprend pas réellement quelle mouche a piqué le jeune homme. Il a l'air affecté par ses dires, ce qui n'est jamais arrivé. Catahleen se sent obligé de s'expliquer. Et de s'excuser au passage parce qu'elle n'est pas là pour entrer en guerre avec qui que ce soit. « Désolée, je ne voulais pas être impolie. C'est juste que … Tu vois, vu le visage que tu m'as montré, j'ai du mal à croire que tu puisses être intéressé à l'idée de papoter comme deux vieux copains le feraient. » Avoue-t-elle en toute sincérité. Copains, ils ne l'ont jamais été et ne le seront pas dans le futur. A part chamboulement extrême dans leurs vies respectives. Autant dire que le taux de probabilité est ultra faible. Les intentions de son ex petit ami n'étant pas très claires, elle ne rebondit pas sur sa tirade suivante. Qu'il croie que tout lui réussit et que la vie lui sourit s'il le veut. Elle sait que tout n'est pas aussi rose que l'on veut bien le croire. Un vague sourire amer se peint sur son visage. Toutefois, elle l'efface bien vite pour laisser la neutralité refaire surface. « Soit. Mais remettre le couvert avec un ou une ex n'est souvent qu'une succession de problèmes. » Du tac au tac à son tour. Elle le voit arriver avec ses gros sabots. Je te lance une petite perche à peine subtile et si jamais tu souhaites la prendre, vas-y. Non, hors de question. Il a beau être sûr et certain de son charme, elle ne va pas retomber dans le panneau. Pour sa part, rien d'intéressant à l'horizon. « Belle carrière, félicitations. » Honnêtement, de ce côté, elle est heureuse pour lui. Elle sait qu'Edward a toujours voulu avoir une carrière brillante, au dessus du panel et il y est parvenu. « Comme toi. Comme quoi, nous avons encore quelques points communs. » S'amuse-t-elle à lui répondre à son tour. Pas des masses mais pour ce qui est de la curiosité plus ou moins bien placée, ils sont similaires. Elle hausse les épaules involontairement. C'est presque un signe de désinvolte qui veut dire « pas de chance pour toi mon vieux ». Ils sont dans le même panier. Voués à rester avec le célibat pour une durée indéterminée. La jeune femme roule des yeux et se contient pour ne pas soupirer de dépit. « Oh Edward … » Dit-elle en le regardant sévèrement. « Pas de ça entre nous s'il-te-plaît. » Pas de faux regrets sur leur relation parce que si tout s'était brusquement terminé, c'était de sa faute à lui. Elle avait eu assez de mal à refaire surface. Son envie de soulever ce point et d'ouvrir à nouveau une blessure qui avait cicatrisé était faible. « Tu as mis un terme à … tout ça. Fin de l'histoire. » Si cela pouvait être la fin définitive du sujet, elle n'en serait pas fâchée. Mais bon avec ce spécimen … Rien n'est moins sûr. Elle lève un sourcil interrogateur. Edward se repentirait-il de ce qu'il a pu faire et de ce qui a pu se passer entre eux ? Peu probable, mais, durant l'espace d'une petite seconde, la jeune professeur aurait pu y croire. Cependant, il ne faut pas oublier que son ex petit ami n'est pas un homme très honnête. Elle se doit de garder cette idée dans un coin de sa cervelle pour ne pas perdre totalement la tête. « Tu ? Finis donc ta phrase. Ce n'est pas ton genre de t'arrêter avant l'aboutissement. » Finit par balancer Catahleen en le sondant du regard. Ou alors, il a bien changé. Ce qu'elle ne croit pas du tout. Une mauvaise herbe reste une mauvaise herbe. Même si on essaye de la rendre meilleure.
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