Depuis tout jeune Andrew était attiré par les flashs, mais pas ceux de son monde. Il n'aimait pas être une star des affaires, non lui avait toujours rêvé d'être une star au cinéma. Ce n'était pas forcement l'argent qui l'intéressait, c'était plutôt le fait d'être dans un film, le fait d'avoir des fans de partout. Son père n'a jamais voulu lui payer des cours de comédie, son père n'a jamais voulu lui payer des cours de musique et grand bien lui fasse vu que son fils n'a jamais eu de talent. Il n'était bon qu'à faire des conneries, jouer la comédie lui était impossible, la seule chose qu'il jouait parfaitement c'était bien le mensonge, chose dont il c'était servi mainte et mainte fois. Alors être sur ce tapis à Hollywood lui plaisait beaucoup, les gens le prenaient en photo et pourtant ne savait pas qui il était, ils savaient une seule chose, les gens présents ici étaient des gens riches et connus alors pourquoi se priver de les prendre en photo. Habillé d'un costume hors de prix qu'il a une nouvelle fois venir de France il marche lentement trainant ses ennuis sur le tapis rouge.

Contrairement à beaucoup sur le tapis il est seul, pas une femme à son bras comme il en avait l'habitude. D'habitude il prenait une belle femme et lui proposait de l'accompagner, le tout finissant dans une partie de jambe en l'air, mais en ce moment il n'avait pas la tête à ça. Trop de femmes dans sa vie, Kennedy, celle qu'il aimait, depuis toujours et toujours un peu plus. Alice qui était la femme avec qui il avait été marié de force, qui le piégeait et qui avait absolument besoin de lui pour réussir, pour prendre la place qu'elle a toujours voulu avoir. Il y avait Charlotte, surement la plus facile à l'heure actuelle, cette sœur qu'il avait toujours voulu avoir et qu'il avait maintenant. Une annonce qui avait fait du mal, mais qui maintenant qu'elle était passée, maintenant qu'elle avait pris place dans sa vie faisait grand bien. Kennedy s'était quant à elle rapprochée de lui jusqu'à qu'il lui apprenne la nouvelle, là ça avait fait beaucoup de dégâts. Il pensait que tout avait été fait lors de leur départ sur une ile déserte, mais rien il était revenu en arrière. S'il n'y avait que les femmes tout irait bien, il resterait célibataire comme il l'a toujours été, mais voilà les hommes eux aussi commencent à poser problème et c'est là que le bas blesse. Entre Andrew avec qui rien n'a jamais été, Kenzo qui est le mec qui tourne autour de sa belle Kennedy rien ne change, il veut la peau de Kenzo et quand il en aura l'occasion s'occupera de lui. Pour ce qui est du frère d'Aiden ça n'a jamais été l'amour fou entre eux, mais ils se suportent. Mais le gros problèmes c'est Aiden, depuis l'annonce que Drew lui a fait ce n'est pas le grand soleil. Eux qui ont toujours été ensemble, toujours aussi soudés, une nouvelle ou plutôt deux nouvelles ont foutues le bordel. La première annonce, celle ou Andrew annonçait à son ami qu'il était le frère de Charlotte son actuelle petite amie à déjà eut beaucoup de mal à passer. Mais la seconde lui annoncer qu'il avait été marié à sa sœur malgré lui avait fait beaucoup de dégâts. Le gros problème étant que ce mariage donnait à sa sœur le poste de PDG du groupe familiale, surement la chose la plus difficile à avaler pour le brun.

C'est dans cet état d'esprit qu'il traine sa carcasse sur le tapis rouge, cherchant du regard si l'un de ses amis ou sa petite amie trainent par là.

Le reflet renvoyé par le miroir est étroitement étudié. Kennedy sait que ce soir est loin d'être une soirée ordinaire. C'est la première fois qu'elle va recroiser Andrew après l'avoir abandonné sur leur île privée, la première fois qu'elle le revoie depuis qu'il lui a annoncé être marié avec cette désespérante Alice Williamson. Autant dire que le stress a atteint son paroxysme. Mais la jeune femme n'a pas le choix. Elle a choisi de participer à ce premier évènement du circuit touristique de Grant Sullivan depuis des mois maintenant. C'est donc inenvisageable de ne pas s'y présenter. D'autant qu'elle vient juste de recevoir un message de Kenzo qui l'attend impatiemment et qui surtout espère la voir porter l'une de ses créations. Bien évidemment, un sourire se dessine sur le visage de la jeune femme qui a bien entendu choisi une tenue créée par Kenzo. C'est d'ailleurs la tenue qu'ils ont présenté à un journaliste il y a peu de temps, la tenue aux milles teintes de bleus. Seule Kennedy avait l'autorisation de Kenzo de la porter, et elle estimait que cette soirée en valait la peine. C'est donc avec ses cheveux ramenés sur le côté, un maquillage léger et ses louboutins visés au pied que la jeune femme se présente sur le tapis rouge, un sourire éclatant sur le visage. Elle agite sa main quelques instants, prend la pose en posant son autre main sur sa hanche, fait quelques moues et envoie quelques baisers volés, avant de quitter le tapis rouge et de prendre la direction de l'intérieur du cinéma. Les quelques questions concernant sa relation avec Andrew ne lui ont pas échappés mais comme à son habitude, la jeune Ellwood a fait mine de ne pas s'en préoccuper et surtout de ne pas entendre. Pas pris, pas dit, pas entendu, pas répondu, serait presque le crédo de la jeune femme. Ses pieds l'amènent directement dans la salle de réception où son regard se pose immédiatement sur la silhouette élégante et raffinée de Kenzo, le seule et l'unique. Oubliant toute classe et élégance, Kennedy se met à courir - du mieux que ses louboutins le lui permettent- dans sa direction avant de lui piquer des mains la coupe de champagne qu'il vient d'attraper. Elle porte la coupe à sa bouche et boit avec délectation toute la boisson pétillante, sous l'œil faussement choqué de Kenzo. « C'est ta punition pour avoir voulu commencer à boire sans avoir trinquer d'abord avec moi. » qu'elle rigole avant de le prendre dans ses bras. Elle attrape du mieux qu'elle peut trois coupes de champagne et lui en tend deux. « Tu en as une de retard sur moi mon vieux. » Cette soirée s'annonce décidément très bien, Kennedy en est sur, cette soirée promet d'être intéressante.  Du moins c'est ce qu'elle pense jusqu'à ce que son regard se pose sur une silhouette qu'elle reconnaitrait entre mille, celle d'Andrew. Oh merde qu'elle pense... Finalement, elle ne s'annonce pas si bien que ça cette soirée.

Son petit billet d'entrée dans la main, Calista est particulièrement mal à l'aise dans sa robe de soirée alors qu'elle s'apprête à arpenter le red carpet de la première du futur block buster. Si auparavant les robes de soirées et soirées de charités étaient son lot quotidien, Calista vit maintenant à mille lieux de cette vie et est plutôt habitué aux jeans et autres shorts tous simples qu'impose son rôle d'assistante du président des saints. C'est d'ailleurs son patron qui lui a obtenu son billet pour l'étape Hollywood et cette avant première. Alors elle se voit très mal ne pas s'y rendre alors qu'une foule de personnes aurait aimé avoir l'un de ces précieux sésames. C'est donc dans une robe bleue nuit qu'elle foule le red carpet agitant quelques signes de la main, tout en s'y prenant assez mal. Elle n'est pas habituée à ce genre de choses, à tous ces flashs et ça la bloque totalement. Alors c'est au plus vite qu'elle quitte le tapis rouge et fonce vers l'intérieur. Non pas qu'elle n'ait pas hâte de voir le film qui s'annonce génial, mais Calista a besoin d'un bon remontant. C'est seule qu'elle a choisi de venir à cette soirée. Ce qu'elle pensait être une bonne idée à l'origine, se révèle être une idée dévastatrice. On dit toujours mieux vaut être seul que mal accompagné, mais à choisir, elle aurait préféré ne pas venir seule tout court. Mais qu'importe. Maintenant qu'elle est ici, elle n'a plus le choix. Ses doigts s'enroulent autour d'un verre de cristal et c'est délicatement qu'elle porte le champagne à ses lèvres. Mais c'est cul sec qu'elle ingurgite ce breuvage sacré, avant de rattraper une seconde coupe. Elle n'est plus habituée à tant de monde auprès d'elle et surtout n'est pas prête psychologiquement à affronter autant de personnes. Pourtant les choses ne vont pas se dérouler comme elle l'imaginait. Son deuxième verre en main, elle sent quelqu'un la frôler dans le dos et en se retournant un peu trop brusquement, Calista renverse l'intégralité de son verre sur le jeune homme devant elle. « Oh merde, je suis vraiment désolée. » qu'elle s'empresse de s'excuser tout en attrapant les premières serviettes qui lui tombent sous la main pour essayer d'éponger sa chemise… Chemise qui à vue d'œil, semble coûter un bras. Et merde, qu'elle pense à nouveau. Décidemment, elle se demande si elle a bien fait de venir ce soir. Teddy avait rigolé lorsque Cali lui avait annoncé qu'elle venait à cette soirée et même qu'elle s'embarquait dans ce circuit à Hollywood. Tellement peu Cali… Mais elle avait besoin de s'évader de la Nouvelle Orléans, de  Kyle, de Noah avec qui les choses prenaient une tournure étrange. Alors cette proposition de son patron était parfaite et tombait à pique. Excepté que les choses ne se déroulaient pas comme elle l'espérait, et cette petite catastrophe de champagne ne faisait que lui confirmait que venir ici était une erreur. « Je suis vraiment désolée, c'est cette foutue avant première qui me met les nerfs en vrac et du coup, je ne fais que des conneries. » La dernière soirée caritative à laquelle elle a assisté avait pour but d'obtenir des dons pour la maladie de sa sœur. Les dons n'avaient pas été suffisants puisqu'elle était morte quelques jours après, anéantissant tous ses espoirs de la voir ainsi sortir de son lit d'hôpital. Alors non, ce soir, cette soirée est loin d'être son élément. Et lorsqu'elle détaille le jeune homme devant elle, Calista comprend qu'elle est loin d'appartenir à son monde et elle s'attend à l'entendre faire un scandale pour sa chemise.

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Renverser son verre de champagne sur un parfait inconnu? Calista peut rayer ça de sa liste de conneries à faire dans sa vie. Cela aurait pu se passer dans un bar, dans une soirée traditionnelle et banale, sur un parfait inconnu lambda. Mais la jeune femme choisit son moment parfait, et agit dans une soirée entourée du gratin de Los Angeles, entourée de nombreuses célébrités et autres pointures. Mais Calista ne fait jamais les choses comme tout le monde, c'est d'ailleurs un peu ce qui la démarque des autres, sa particularité. Persuadée que le jeune homme qui vient de subir sa maladresse, va s'énerver et faire un scandale, Calista tombe de très haut lorsqu'elle s'aperçoit qu'il est à l'opposé de ce qu'elle imaginait. Calme, posé, compréhensif, il a tout du parfait gentleman que l'on ne voit plus par les temps qui courent. C'est surtout ça qui a du la surprendre, ce trait de personnalité qui est maintenant déserté chez les hommes de nos jours et qui fait des rares hommes qui le possèdent, des hommes rares et courtisés. « Une chemise certes, mais je vous la ruine dès le début de soirée. Au moins vous pourrez dire que vous avez eu une soirée arrosée … » qu'elle balance, riant intérieurement de sa connerie, avant de se souvenir que non Calista, on ne rigole pas et on ne balance pas des blagues pourries à des gens que l'on ne connait pas. Décidément, elle ne fait que des conneries ce soir. Mais c'est ce qui fait son charme après tout. Visiblement, le jeune homme en plus d'être gentleman s'avère être prévenant et s'enquiert de savoir pourquoi Calista est stressée par sa soirée. C'est qu'il l'amène de surprise en surprise. « Je ne suis absolument pas, ou plus, dans mon élément dans ce genre de soirées. Je ne suis venue que parce que mon patron m'a offert ce voyage alors que je déteste ce genre d'évènements. Bien trop cliché et bien trop m'as-tu vu à mon goût. Mais bon, c'est à essayer une fois dans sa vie il parait non? » Se rendant compte qu'elle a peut-être été un peu loin en critiquant cette soirée à laquelle il assiste et peut-être à laquelle il a l'habitude de se rendre. Si en temps normal Calista se serait bien moquée de l'avis du jeune homme et n'aurait pas cherché à se rattraper, cette fois les choses sont différentes. Elle est sous le joug de sa colère, elle a fait une connerie qui dans ce genre de soirée pourrait lui coûter cher. Alors la prudence est de mise, et Calista fait en sorte de ne pas s'enfoncer un peu plus. « Calista, Calista Barton non pas que mon nom va aussi vous évoquer quelque chose. » qu'elle rigole, se calmant et se déstressant peu à peu. Finalement, avoir renversé son verre de champagne sur Holden était un mal pour un bien puisqu'il avait un effet décontractant sur elle, lui permettant ainsi de profiter un peu plus de la soirée. « Je ne sais même pas quoi parle le film de ce soir… Je crois qu'on ne peut pas faire désintéressé que ça. Le film vous intéresse? » La pire situation serait que Holden fasse parti des producteurs ou soit un membre du tournage, et là, elle pourrait définitivement dire qu'elle s'est enfoncée littéralement jusqu'au cou. « Ca vous dérange si on se dit tu ? Non parce que le vous ça fait barbare et vieux et bon… On a pas l'air de deux vieux quand même non? » elle cherche un peu à se rassurer. Il faut bien avouer qu'autour d'eux se mêlent vieux et jeunes, et Calista espère faire partie de la seconde catégorie.