Même si en ce moment je vis presque à New York, il faut reconnaitre que je ne connais pas encore très bien cette ville. San Francisco je connais très bien, mais pas la Grosse Pomme. C’est pourquoi, dès que je le pouvais, dès que j’en avais l’occasion, je marchais dans la ville. Sans but précis. Juste pour découvrir les environs. Ces endroits où ne vont pas forcément les touristes. Et aujourd’hui j’ai atterris à la Columbia University. Ce qui me donna encore plus envie de terminer mon année au lycée. J’avais hâte de passer à l’étape d’après. Même si je ne savais pas encore ce que je voulais faire. Allez à l’université, voyager, ou faire encore une autre école très différente de ce que peut l’être les universités. Pourtant être à l’université semble génial. Ou du moins c’est ce que j’ai pu en conclure en voyant comment vivait ma demi-sœur. Elle semblait très bien s’amuser et profiter à fond de sa vie, malgré les études à côté. C’est surement ce que je souhaite aussi, seulement je ne sais pas du tout ce qui pourrait m’intéresser comme études. Je me mis à repenser à la conversation que j’avais pu avoir avec Adrian. Il m’avait demandé ce que je voulais faire de ma vie, et je n’avais pas su quoi répondre. Je ne saurais toujours pas quoi lui faire. Pourtant j’essaie de trouver. Je dégote pleins de stages, pour savoir ce qui pourrait me plaire. Pour le moment je n’ai pas encore trouvé. J’aime bien mes stages, mais sans plus. Je ne sais pas du tout si c’est ce que je voudrais faire de ma carrière. Alors je cherche. Il me reste encore une année pour trouver, ou même toute ma vie d’ailleurs. Alors que je marchais sur ce campus new yorkais, je regardais autour de moi. Même ici les étudiants semblaient heureux. Et même si j’étais un tant soit peu perdue, je me plaisais bien ici. Parmi ces étudiants. Et je ne semblais pas du tout perturber leur vie. Ils doivent surement tous me prendre pour l’une des leurs. Pour ne pas changer, on me prend pour plus âgée. C’est là que j’aperçus un bel homme pas très loin. Il semblait un peu plus vieux que les autres, mais pour le moment c’est bien le premier qui m’ait tapé dans l’œil. Surement un professeur. Ce n’est pas pour autant que ça me stoppait. Je m’avançais vers lui, et lui fis un grand sourire. « Salut. Je ne t’ai jamais vu dans le coin… » Oui c’est mal, je joue encore à l’étudiante. Mais c’est la seule façon de m’approcher des gens plus matures que ceux de mon âge. « Moi c’est Stana, et toi ? » Eh oui aucune gêne pour une adolescente que je suis. Je vais vers les gens, je leur parle, et les drague sans me poser de questions.

Dès lors que je m’étais éveillée ce matin, je m’étais rendue à la fenêtre pour voir le temps. Il faisait ciel bleu, et un grand soleil. Ce qui me donna l’envie de mettre mon petit haut bleu fleuri. Il allait parfaitement avec mon teint du moment. L’été est tellement présent à New York que je dois avouer que j’ai pris quelques couleurs, à force de me balader un peu partout. Oui, il fait beau à San Francisco, mais je reste cloitrée dans ces salles de cours, et c’est seulement le soir que je sors. Et le soir rime avec lune, et non le soleil. Je ne peux donc pas y prendre des couleurs là-bas. Ma peau avait l’air de fortement apprécié le soleil de new york. Toute heureuse je me regardais dans le miroir. Avec ce petit haut, j’avais opté pour un slim noir. J’allais surement crever de chaud, mais tous mes shorts étaient sales. Je n’avais pas eu le temps de les laver. Je me retrouvais donc avec des slims ou des jeans. Or, le jeans était totalement hors de la liste comme vêtement au vu de la saison. Je ne savais même pas pourquoi je l’avais emporté ici. Surement pour le mettre lors d’une soirée. Il faut dire que le jean que j’ai pris me va à ravir. Il met mes jambes en valeur, et ne parlons pas de ce qu’il faut à mes fesses. Une pure merveille ce jean. Mais j’ai beau l’adoré, je ne vais pas me risquer à le mettre aujourd’hui. Bien qu’en voyant le bel homme, j’eus un petit moment de regret. Je suis sûr qu’il aurait adoré me voir dans ce fabuleux jean. Tant pis, surement pour une prochaine fois. Pour le moment, il faut d’abord le séduire, pour qu’il veuille bien d’un vrai rencard un autre jour. Bien que je sois sûre qu’il dira oui, grâce au joli rouge à lèvre pour lequel j’ai opté aujourd’hui. Il est rose, et me va très bien. Il se marie parfaitement à mes lèvres. Vous l’aurez compris, aujourd’hui je me trouve très jolie, sans me lancer des fleurs. J’en ai assez sur mon débardeur. « Des cours de sport ? Intéressant… » Je n’allais pas dire tout ce qui me passait par la tête à cet instant. Il prendrait surement peur. Mais ce que je voulais dire c’est que s’il donne des cours de sport c’est qu’il doit avoir le corps qui va avec. J’avais envie de voir maintenant. Non Stana, n’y pense pas. Tu es trop jeune pour ça qu’on me dirait. Ça va j’ai 17 ans. J’ai déjà pleins de camarades qui ont testé. J’écoutais ce que cher professeur de sport avait de beau à me dire. Andrew. Commun comme prénom. J’espère ne pas l’oublier. Je retiens plus facilement les noms pas communs, mais ça va le faire. « Oui c’est ça. Ca a toujours été mon rêve. Et là je termine ma journée. Je me baladais un peu, pour profiter du soleil. » C’est tellement moche de mentir, mais je suis sûre qu’il partirait en courant si je lui disais que j’étais encore au lycée. C’est moche, mais ma beauté compense ce mensonge. « Tu veux qu’on s’assoit sur une pelouse ? » Comme le font la majorité des étudiants ici.

Comme je l’avais proposé, nous nous asseyions sur la pelouse de l’université. C’est toujours plus sympa que de rester debout sur place. Puis je me connais, et je sais que lorsque je veux faire connaissance je pose énormément de questions. Notre rencontre n’allait pas durer une minute. A part si au bout de quelques temps je me rendais compte qu’il ne m’intéressait pas. Je partirais aussi vite que je suis venue vers lui. Mais pour le moment il continuait à me plaire, ce professeur de sport. J’allais savoir des choses sur lui, alors que pour lui, il n’allait savoir que des mensonges. De toute façon, on s’en fout. Les hommes ne nous écoutent jamais vraiment. Ils font semblant, mais au fond ils ne font que de nous relooker, et d’imaginer des choses obscènes. Alors peu importe si je lui racontais la vérité ou mensonge. Je souhaite juste garder son attention vers moi. Une fois assis, il me demanda ce que je souhaitais faire après les études. Eh merde, encore cette question. Mais après tout, je ne peux pas y passer à côté étant donné que nous nous rencontrons dans une université. Allez, aujourd’hui qu’est-ce que j’aimerais faire ? « Je ne sais pas trop… Il y a encore pleins de choses qui me plaisent. » C’est bien comme réponse cela, n’est-ce pas ? Au moins ça me donne le temps pour réfléchir à une réelle réponse s’il insiste. S’il insiste comme avait pu le faire Adrian. Il faut bien que je réfléchisse à quoi répondre. Mais pour que l’attention ne soit pas trop sur moi, je renchéris avec une question à mon tour. « Et toi ? Tu as toujours voulu donner des cours de sport ? » Oui pour voir si ça a toujours été son rêve, ou si ça lui est venu un jour, comme ça. Au moins je pourrais lui dire que pour moi ça sera de même. Un jour je saurais ce que je voudrais faire. Pourquoi un jour en particulier ? Je ne sais pas. Peut-être que dans l’avenir il m’arrivera quelque chose qui me fera pencher pour quelque chose plus qu’une autre. Pour le moment, je reste totalement dans le flou. Ou plutôt il faudrait que mon attention ne soit que sur mes examens de fin d’étude. Il faut que je les réussisse. Ensuite je pourrais pleinement réfléchir à ce que je veux faire. Et même si pour cela il faudra que je ne fasse rien pendant une année, voire plus. Alors que je pensais à mon année, et mon future, Andrew me sortit de mes pensées en me posant l’autre question fatidique. Mon âge. Et comme à mon habitude, je répondis de la même manière. « Tu me donnes combien ? » Je donne un âge en fonction de ce que les gens me donnent. Comme ça ils sont en quelque sorte obligés de me croire. Je ne préfère pas donner un âge qui serait trop éloigné de ce qu’ils imaginent. Cela pourrait gâcher tous ces mensonges. « Par exemple, moi je te donne… Allez 23 ou 24. » J’en profitais pour bien regarder son joli visage. Toujours une occasion à trouver pour pouvoir pleinement le regarder sans aucune gêne.

Décidemment il faudrait que je trouve une histoire à raconte à tous les hommes que je rencontre, concernant mes études. Ça commence à être difficile de toujours devoir trouver une nouvelle histoire à raconter. Comment lui dire que je suis encore totalement perdue concernant mon avenir. A ce moment-là, il me demandera dans quel genre d’études je suis. Et c’est encore plus dur de fournir une telle réponse que de dire ce que je souhaiterais faire plus tard. Alors je tentais au mieux, de lui donner une réponse adéquate. « Je pense que j’aime bien beaucoup tout ce qui est lié à l’art. Genre la mode, ou ce qui se rapproche. » Je ne savais pas trop comment lui dire les choses. Sans qu’il ne se rende compte que je suis encore qu’une adolescente. Je l’écoutais donc me dire ce que lui faisais de sa vie. Enfin de compte, le sport n’était qu’un passe-temps. « Ah bah tu vois, tout ce qui se rapproche à la science, ou technologie… et bien ça ne m’intéresse pas du tout. » Non, je ne suis pas en train de dénigrer son boulot. Je suis juste en train d’essayer de lui expliquer ce pour quoi je suis intéressée ou non. « Je ne dis pas que ton métier est nul. Je trouve tout cela très intéressant. J’ai toujours adoré la science à l’école. Je ne me vois tout simplement pas en faire mon métier. » Et puis de toute façon, il faut de tout pour faire notre monde. On ne peut pas avoir des scientifiques partout. Il faut bien des artistes dans notre monde. Notre conversation tourna vers nos âges respectifs. J’eus raison vis-à-vis de son âge. Quant à moi, il me donna entre 20 ou 21 ans, et au vu de son âge, je décidais de lui répondre. « Je viens tout juste d’avoir 21 ans oui. »Ce qui ferait que je suis plus jeune que lui, mais pas trop non plus qu’il puisse y avoir une suite à une quelconque histoire entre nous. S’il doit y avoir une suite. Mais pour le coup je ne savais pas trop quoi lui dire, où amener la discussion. C’était moi qui l’avais accosté, et pourtant je séchais déjà pour une suite. Heureusement, lui, apparemment savait quoi dire. Je souris, et lui répondis. « En fait je ne sais pas trop si j’aime ou pas. Je ne suis aucun sport, et je n’en pratique aucun… disons que je n’en ai pas besoin. » Et en finissant par cela, je lui montrais mon corps. Signe que je n’avais pas besoin de faire du sport pour avoir le corps que je souhaitais. « Mais… Si tu es le prof du cours… ca peut-être une motivation… » Lui rajoutais-je avec un petit sourire. J’avais bien remarqué plus tôt qu’il semblait un peu timide face à moi. Je ne souhaitais pas le mettre trop mal à l’aise. Je ne voulais pas le voir partir en courant. Mais après tout, un homme de 24 ans ne devrait pas être aussi mal à l’aise face à une fille de 21 ans. Encore moins s’il savait que j’avais 17 ans en vérité. « Je verrais pour y faire un petit saut entre deux cours, peut-être. »

Pour l’instant, je trouvais que je me débrouillais pas mal dans mes mensonges. Je répondais du tac au tac, sans vraiment réfléchir. Si je réfléchissais trop, il pourrait se mettre à se poser des questions. Bien que certaines choses que je lui dis n’étaient pas réellement un mensonge. Juste mon âge et mes études. Parce qu’au fond, je ne sais pas encore ce que je veux faire plus tard. Je ne sais même pas ce que je veux faire juste après le lycée. L’université, l’école, ou directement travailler. On nous mettait déjà la pression l’année dernière au lycée, alors l’année à suivre, je ne veux même pas imaginer ce que ça va être. Mais on ne va pas m’obliger à savoir ce que je veux faire. Je prends mon temps. « Ah mais carrément. Je trouve ça génial les gens qui travaillent dans les sciences, la technologie, et tout. Ils sont intelligents ces gens. Enfin je suis intelligente aussi, hein. Sauf, que je ne me vois mal faire des années d’études encore. » Non, je veux faire quelque chose qui va vite m’amener à un boulot, et où je pourrais vite me mettre à travailler. Va trouver le truc. (…) Je lui dis enfin que j’allais peut-être venir faire un tour à son cours de sport après les cours. Ce qui risque d’être dur étant donné que mon lycée est à San Francisco. Mais cela, il n’est pas censé le savoir. Pour lui, j’étudie ici. Dans cette université. J’essayerais de passer lors de ma prochaine visite à New York. Promis. Je ne voudrais pas manquer d’avoir une amitié, et plus, avec un si bel homme. Il me proposa alors d’aller autre part, de dégager de cette pelouse. Oui, pourquoi pas. Même si j’aurais bien profité du soleil. Mais après tout, j’ai déjà énormément de soleil à San Francisco. J’en profiterais une fois que je serais rentrée chez moi. Je me levais donc, et une fois qu’on fut levés tous les deux je le regardais. « Il y a quelque part où tu veux aller en particulier ? » Tout cela pour ne pas lui montrer que je ne connais pas vraiment le quartier. Ce qui serait étrange pour une étudiante. Une fille qui ne connait pas le quartier de son université. Je le suivais donc, vers le café. « Et tu as toujours vécu à New York sinon ? » Lui demandais-je pour faire la conversation.