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earned It. (laureen)

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MessageSujet: earned It. (laureen) earned It. (laureen) EmptySam 9 Mai - 0:56


laureen & maxim ≈ C'était l'ensemble de cette femme qui était chérissable, et je me trouve incapable de dire les détails dont j'étais amoureux. Elle était tel un tableau dont la beauté réside dans son integralité et dont on ne peut extraire un détail sans en voler les couleurs.

A l'aube de cette journée, Maxim tourne en rond. Il tourne ainsi depuis des heures déjà, depuis des nuits. Il est insomniaque depuis le départ de Ellie. Cette dernière est partie sans rien dire. Et finalement, qu'y avait-il à rajouter ? Les deux meilleurs amis ne sont plus sur la même longueur d'onde. Ils ont perdu leur route. Ils ont dépassé les frontières de leur amitié.. Et ils sont sans doute en train de le regretter. Elle doit le détester. Elle doit le mépriser. Maxim n'est pas prêt, simplement. Il ne peut pas se forcer et risquer de la blesser. Être en couple est une situation qui ne lui a jamais été favorable. Ses tourments ont été synonyme de ses plus grandes baisses de régime. Car derrière ses airs de monsieur ''certain '', Maxim reste un homme au cœur lourd. Il reste cet homme qui protège sa peau, protège son âme de toutes ses folles tentations assimilées à la femme. En effet être terre à terre, peut le favoriser autant que lui faire défaut. Le pire, c'est qu'il le sait. Il a dû y faire face, quand les aléas de la vie se sont pointés et lorsque cette drôle de vie a voulu le tester. Maxim est en pleine réflexion et à la fois, il ne souhaite pas réellement y songer. Il ne peut pas croire qu'une si longue amitié soit gâchée. Après les sacrifices et les compromis, il décide de ne pas y croire. Quitte à y ignorer toutes ses pensées, autant aller au bout. Croire que tout va reprendre sa place et que la jeune femme finira par rentrer. En tout cas, Maxim décide de ne pas désespérer. Dans un élan de folie, il trouve même cette bouteille de vin. De quoi le réchauffer. De quoi le réanimer. Sans hésiter, il ouvre la bouteille. Il n'est que quatre heures du matin ? Et puis bon. Il la débouchonne et la savoure. Chaque gorgée le transporte loin du monde, auquel il appartient. Fini de survivre. Envie de vivre. Il boit et il boit. Passant de la cuisine au salon, il va même jusqu'à se dandiner. Étonnant et complétement. Maxim n'est pas le genre de personne qui se trémousse juste sur un douce mélodie. Il est habituel celui qui regarde et qui juge. Ah oui, il adore juger. Il adore être le meilleur. Il apprécie avoir le pouvoir. Maxim est un homme compliqué et surtout exigeant. Alors ce soir, il profite de l'absence de sa très chère colocataire Ellie, pour lâcher prise. Vider ses pensées. Ne pas devoir parler. Ne pas devoir se justifier. Boire jusqu'à rouler sur le sol. Boire jusqu'à ce que ce bruit retentisse dans toute l'habitation. D'un seul coup, stoppé dans cette soirée privée qu'il avait engagé, Maxim reste de longues secondes, quelques minutes sans bouger. Puis, on insiste. La sonnette annonce la présence de quelqu'un. Un retour. Un invité surprise. Une erreur. Il hésite encore. Il hésite avant de prendre une gorgée de ce vin qui devait sans doute avoir son âge. La main sur la poignée, il décide d'accepter.. Accepter ce signe du destin ou plutôt cette gifle dans la gueule. Laureen. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Je ne t'ai pas conviée, se retient-il d'ajouter. En effet, Laureen avait beau être la plus belle femme du monde, elle n'en restait pas moins celle qui s'était amusée de lui par le passé. Aucun mot n'avait assez d'ampleur pour résumer tous les sentiments qu'elle avait ravivés, qu'elle avait acceptés et surtout torturés. Maxim en était fou, à une époque. La jeune femme avait beau le rejeter et débarquer – comme à l'instant même – au beau milieu de la nuit, il finissait toujours par craquer. Est-ce que les choses avaient changé ? Non à quelques traits prêts, comme figé dans l'ancre de leur histoire, de ces chapitres qu'ils n'ont jamais terminés. Laureen poussa la porte et ne lui laissa pas réellement le choix. « D'accord, fais comme chez toi ! Je te laisse la maison et je vais déloger, c'est ça. » Sur le ton de l'agacement, Maxim constate avec stupeur, la valise qu'elle tire. Elle est donc vraiment là. Elle compte rester. Malheur. Malheur. Le jeune homme ne sait plus s'il doit fuir ou rester. Doit-il en profiter pour se rattraper des erreurs du passé ? Se rattraper en lui faisant presque oublier que c'était lui qui était parti la dernière fois, sans prévenir et sans oser se retourner. C'est le chamboulement complet. A cet instant précis où Laureen s'approche, il réalise. Il prend conscience de cette distance installée depuis presque un an. Un éloignement qui ne semble avoir rien changé en l'homme qu'il l'était et celui toujours à son chevet. Elle a cet effet étonnant sur sa personne. Comme une dangereuse tentation, elle le rend vulnérable. Maxim sait surtout qu'aux côtés de Laureen tout est possible. Le danger. Les risques. L’adrénaline. Trois choses qui ont nourri leur histoire sentimentale et qui l'ont sans doute renforcée plus que jamais. Une nouvelle fois, le jeune homme décide de prendre la parole. Cette fois-ci, il est plus doux et légèrement plus inquiet. « Comment tu m'as retrouvé ? Je peux le savoir.. » Sur cette dernière interrogation, Maxim claque la porte. Laureen est à San Francisco et il y a certainement une raison à tout cela. Il est donc à la fois tenté d'en savoir davantage et aussi conscient, qu'il ne fallait pas s'en mêler. La jeune femme était là et bien, il allait faire avec. Après leur relation passionnelle et conflictuelle, il ne peut pas la laisser sur le trottoir. Il ne peut pas l'ignorer une seconde fois. Ce soir, la jeune femme ne lui laisse pas le choix - non plus -. Affichant un léger sourire au coin des lèvres, il est désormais intrigué. Inquiet. Curieux. Il est partagé par toutes sortes d'émotions. Il est emporté par la chaleur de cet alcool qu'il n'avait plus goûté depuis des semaines. Bien trop occupé. Bien trop tracassé. Il avait décidé de se calmer. Sachant pertinemment que la vapeur de cette potion vieille comme la terre, réveillait tous ses démons. Comme ce parfum qu'elle porte encore, ce doux poison qui l'avait fait craqué depuis le premier jour, le premier regard échangé.
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Kira Fitzmartin
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MessageSujet: Re: earned It. (laureen) earned It. (laureen) EmptyDim 17 Mai - 16:50

FLAMES illuminate our faces
I don't know where I am I don't know this place, don't recognize anybody just the same old empty face. See these people they lie and I don't know who to believe anymore but there comes you to keep me safe from harm. There comes you to take me in your arms, is it just a game ? I don't know, is it just a game ? I don't know. Pleading eyes that break my heart, so homesick I can't feel but I know I must play my part and tears I must conceal. There comes you to keep me safe from harm, there comes you to take me in your arms. Is it just a game ? I don't know, to keep you safe from my bow. just a game ft maxim caldwell and laureen rosswild.


Elle avait attendu deux mois. Deux longs mois durant lesquels elle s'était imprégnée de San Francisco, de ses rues, de ses bars, de son ambiance. Toute personne avec un minimum de sens se serait ruée chez l'homme qu'elle était venue rejoindre, celui pour qui elle avait été capable de quitter un pays pour un autre, et même un continent. Pourtant, quiconque connaissait un minimum Laureen n'aurait pas trouvé une seule seconde étrange qu'elle vive tranquillement sa vie loin de tout et de tout le monde sans prévenir personne pendant près de soixante jours. En fait, venant de Laureen, rien n'était étrange du tout tant son comportement semblait incompréhensible aux yeux de tous. Indéchiffrable, peu loquace sur ses intentions et terriblement avare lorsqu'il s'agissait de parler d'elle, la jeune femme n'avait jamais dérogé à sa réputation de casse-tête chinois. Si certains avaient la patience de supporter ses humeurs changeantes et sa fâcheuse tendance à papillonner où qu'elle aille, beaucoup avaient depuis longtemps abandonné l'idée de tenter une approche un peu plus franche afin de percer la délicate surface de la demoiselle. Il y en avait pourtant un, au moins, qui n'avait pas emprunté le chemin de la facilité et s'était laissé emporter, à ses risques et périls, dans l'infernal manège que pouvait être Laureen Rosswild. Il faut dire que si lui avait succombé à ses charmes, elle s'était éprise de lui toute entière. D'un amour incompréhensible et exprimé parfois de la plus étrange des façons, mais d'un amour brûlant et enivrant qu'elle avait savouré davantage que n'importe quelle autre drogue. Au cas où il subsisterait encore une quelconque ambiguité sur l'identité du jeune homme dont il est question, sachez qu'il s'agit de Maxim Caldwell séduisant anglais dont l'intelligence n'ôtait rien à son charme. Ils s'étaient connus à l'université de Cambridge, et la suite s'était faite comme une évidence. Sans pour autant pouvoir se qualifier de couple - Laureen n'avait jamais eu besoin de titre pour la définir, et elle soupçonnait Maxim de ne pas apprécier autant son côté volage qu'il était prêt à l'assumer - les deux anglais vivaient une expérience qu'aucun d'eux n'avait envie de voir se terminer. Du moins le croyait-elle, jusqu'à ce que Maxim décide de quitter le pays sans raison apparente. Quel genre de personne se contente de laisser un bref message vocal expliquant un départ aux conséquences si importantes ? Pour l'une des premières fois de sa vie, elle s'était retrouvée impuissante face à une situation qui lui échappait complètement. Elle ne l'avait pas rappelé une seule fois depuis son départ, ravalant et encaissant sa frustration sans la partager avec quiconque. Elle fit de son mieux pour rester impassible et continuer ses affaires sans laisser son quotidien imprévisible être affecté de la fuite du jeune homme. Cette stratégie fonctionna d'ailleurs plutôt bien, dans l'ensemble. Ses proches - ou du moins ceux qui l'entouraient lors de ses constantes sorties - ne semblèrent pas remarquer un instant la différence, si ce n'est une légère agressivité supplémentaire de la part de la blonde. Les seuls qui trouvèrent ce changement alarmant furent ses deux frères avec qui elle partageait un logement. Laureen faisait la sourde oreille face à leurs incessantes demandes, frustrés de ne pas connaître la raison de ce changement. Ce n'est qu'un an plus tard qu'elle se décidera à faire quelque chose. Elle n'avait pas mis sa vie en parenthèse pour lui, pourtant elle n'avait pas supporté de rester sur une fin aussi amère dont elle n'avait toujours pas compris la cause. C'est ainsi qu'elle quitta l'Angleterre, son appartement et ses frères pour une Amérique nouvelle. Elle avait rapidement trouvé ses marques, comme à son habitude, et ce grâce à ses capacités d'adaptation toujours aussi efficaces. Laureen avait déjà rencontré une bonnes dizaines de personnes dès sa première soirée à San Francisco, et peuplait les bars de la ville avec la même ferveur qu'à Londres ou à Cambridge. Cependant elle n'en oubliait pas sa mission première, qui était de retrouver celui qui l'avait lâchement abandonnée plus d'un an plus tôt. Ce soir là, la jeune femme porte un jean beige slim, un débardeur blanc à dentelle ainsi qu'un perfecto beige. Ses longs cheveux blonds sont coiffés en une tresse unique sur le côté qui repose sur son épaule jusqu'en dessous de sa poitrine. Les talons de sa paire de bottines, beige également, résonne sur le trottoir de la rue, de même que la valise qu'elle tire, tandis que Laureen se dirige vers l'adresse qui est, selon ses sources, celle de Maxim Caldwell et d'une certaine Ellie Grimaldi-Caldeira. Arrivée à destination, elle reste un moment immobile devant la porte avant d'appuyer sur la sonnette. L'accueil qu'il lui réserve n'est pas des plus chaleureux, pourtant ne se laisse-t-elle pas déstabiliser un seul instant. « Je viens te rendre visite, ça me semble plutôt évident. » réplique-t-elle d'une voix calme, douce mais ferme. Fidèle à elle-même, Laureen garde ce charme qui ne sait lui être dissocié et qui fait d'elle la fille adorable qu'on remarque toujours, pourtant semble-t-elle moins déborder de vie qu'a son habitude. Elle n'a pas oublié que si elle se trouve ici aujourd'hui, ce n'est que par sa simple volonté puisque Maxim ne s'est jamais donné la peine de la contacter depuis son départ. Sans attendre qu'il prenne la peine de l'inviter à entrer - il n'a visiblement pas l'air d'être préparé à le faire - la jeune femme pénètre dans la demeure, dépose sa valise dans l'entrée et fait quelques pas dans le hall, non sans subir quelques protestations de la part du jeune homme. « Ca perdrait tout intérêt si tu délogeais. C'est toi que je suis venue voir, pas le continent américain, San Francisco ni même ta charmante maison. Mais je dois avouer que t'as l'air plutôt bien installé ici, hein ? » fait-elle remarquer en lui lançant un regard admiratif par dessus son épaule suivi d'un sourire éclatant, qui rend tout de suite l'atmosphère plus légère. Laureen reprend son examen de la pièce dos à Maxim, ce dernier n'ayant pas bougé d'un pouce depuis qu'elle est entré dans la pièce. En entendant la porte claquer, la jeune femme ferme les yeux et laisse échapper un bref soupir de ses lèvres. Un soupir de satisfaction et de plaisir pur de se savoir officiellement accueillie et acceptée dans la demeure du jeune homme. Comme un doux souvenir du passé, une scène qui n'est que trop familière aux anciens amants. Comme elle aurait pu s'en douter, Maxim s'empresse de lui demander comment elle a trouvé le chemin jusqu'à sa maison. Curieusement, il ne semble pas lui demander ce qu'elle vient faire à une heure pareille, puisque, si tous deux semblent l'avoir oublié, il est désormais quatre heures du matin passées. A croire qu'il a gardé cette vieille habitude de s'attendre à entendre frapper la jeune femme n'importe quand. « Les gens sont vraiment gentils ici. Bavards, bien intentionnés, tout ça. J'ai rencontré quelques-unes de tes connaissances - dans un bar très sympa pas très loin d'ici d'ailleurs. précise-t-elle d'un air pensif en se remémorant l'une de ses premières nuits dans la ville. «  Les étudiants en médecine savent s'amuser, y'a pas à dire... Enfin, ils m'ont gentiment donné ton adresse. » conclut-elle finalement en terminant son examen de la pièce avant de se retourner vivement pour faire face au jeune homme. Son regard accroche immédiatement le sien. Elle fait un pas dans sa direction alors que son regard glisse jusqu'à ses lèvres, sa mâchoire puissante, son menton, le creux de son cou. Hypnotisée devant ses traits qu'elle redécouvre après plus d'un an d'absence, Laureen continue d'avancer lentement vers lui jusqu'à s'arrêter à quelques centimètres de lui. Au même moment, elle lève légèrement la tête pour replonger son regard dans le sien. Elle peut sentir son parfum, et le souffle qui s'échappe de ses lèvres. Si elle parvient à déceler son odeur familière et singulière, elle remarque également une forte odeur d'alcool qui lui pique les narines et emballe ses sens. L'alcool est pour elle synonyme de fête, d'exaltation et d'excitation. Elle penche très légèrement la tête sur le côté, observant le jeune homme avec curiosité. « Tu es ivre. » Aucune question posée, mais plutôt une simple constatation. En Angleterre, il aurait été inhabituel de tomber sur un Maxim alcoolisé à cette heure-ci de la nuit si bien que la jeune femme ne peut s'empêcher de se questionner sur la raison d'un tel acte. Elle se garde bien de lui demander, cependant, tant elle est conscience de l'année qu'ils ont passés loin l'un de l'autre, et durant laquelle elle redoutait quelque peu ce qui avait bien pu se passer. « Je peux t'accompagner, si tu veux. » propose-t-elle d'une voix particulièrement adorable, les yeux pétillants. Elle ne s'attend pas à ce qu'il accepte, mais à vrai dire elle se fiche bien de la réponse. Rien de ce qu'il pourrait lui répondre ne parviendrait à entacher l'actuel plaisir qu'elle éprouve à le retrouver.
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MessageSujet: Re: earned It. (laureen) earned It. (laureen) EmptyLun 25 Mai - 22:13

Un bruit retentit. Un écho résonne. Maxim a déjà trop bu. Ce soir, il s'égare dans ses retranchements. Il cherche un réconfort dans l'abandon. Il cherche des réponses dans le plus grand des silences. Du moins.. Avant d'ouvrir cette porte et de tomber dans les prunelles de celles qu'il avait aimée. La seule et l'unique qu'il s'était autorisé d'accompagner aux yeux de tous, aux yeux du monde. Laureen Rosswild. Blonde. Élancée. Envoutante. Étonnante. Un vrai brin de femme comme il les apprécie. Elle avait changé sa vie. Sans jamais lui avouer, il l'avait ressenti. Ses battements de cœur étaient différents. Son souffle s’accélérait. Ses yeux ne pouvaient se résilier à la quitter. Ses sentiments ne connaissaient aucune limite, pas la moindre frontière. C'était compliqué. Et en vérité, c'est tout ce à quoi il s'autorise de penser depuis qu'il est parti. Depuis que Maxim a quitté Londres, il n'a jamais repris contact avec elle. Il n'a jamais osé. Les raisons sont multiples. Et Maxim ne peut pas revenir en arrière. Même s'il n'a jamais pu l'oublier. Car elle a marqué son être tout entier. Ses baisers ancrés dans sa chair, dans ses veines. Les frissons. Les nuits agitées. Les insomnies assumées. Elle revient et lui ramène ces souvenirs jamais effacés. Des émotions que Maxim n'a jamais su gérer. Il a été victime de son charme. Il a été une victime et il l'a toujours assumé parce qu'il l'a aimé. Aimer avec autant de facilités. Laureen l'a changé. Sans aucun doute, elle l'a fait grandir tout autant qu'elle lui a fait connaître de nombreuses facettes de sa propre personnalité. Il la regarde donc. A cet instant précis, il ne la quitte pas. En vérité, il n'y croit pas. Il pense encore rêver. Jusqu'à ce que la jeune femme prenne la parole et qu'il retrouve cette voix si mélodieuse. Un son si délicieux. Il l'écoute. Alors, il est là et il ne sait pas quoi dire. Comme si Maxim s'était attendu à ces retrouvailles. Espérées ou redoutées. En tout cas, elle est là. Laureen est magnifique. Elle se tient devant lui et son parfum s'emporte dans le hall d'entrée. Tellement loin que Maxim ne réagit pas directement à sa première remarque. Puis rien n'arrête Laureen. Rien ne l'a jamais arrêtée et c'est peut-être ce goût pour le danger qui l'a toujours attiré. Comme un aimant. Si violemment et si évident. Maxim décide ainsi de claquer la porte. Il est quatre heures du matin mais, ses voisins restent curieux. Dans le quartier, les rumeurs vont vites et le départ de Ellie s'est déjà fait ressentir. De folles histoires ont vu le jour et de nouvelles allaient certainement arrivées avec la venue de cette inconnue, cette blonde aux atouts plus que réels. « Oui, je me suis installé et j'ai trouvé ce que j'étais venu chercher. Je suis donc resté. » confirme-t-il comme si c'était nécessaire. Maxim jette également un rapide coup d'oeil à ce qui suit. Une valise. Laureen est clairement là pour s'installer et elle ne va pas lui laisser d'autre choix. Il le sait. Il la connait. Dès qu'elle désire quelque chose, quelqu'un, elle l'obtient. Il avait déjà vécu cette course poursuite, cette infernale réalité du fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. C'est donc et finalement sans brocher qu'il écoute ses justifications. Maxim ne semble pas si difficile à retrouver. Il le réalise et ne remerciera jamais assez ses collègues à la langue bien trop pendante. Bien sûr, Laureen avait certainement usé de son charme. Il l'aurait fait s'il avait été elle. Puis, Maxim est le fautif. Il est parti du jour au lendemain. Il ne lui a laissé que de brèves explications sans évoquer la situation concrète, sans lui confier la simple et plus pure vérité. Le jeune homme décide de ne rien rajouter. Apparemment, Laureen sait tout ce qu'elle souhaitait savoir. Étant donné qu'elle est là, présente et souriante. Puis elle n'a guère perdu en assurance. Confiante, elle brise toutes les limites, tous les silences. Elle supprime également la distance qui la tient encore éloignée de Maxim. Elle la balaye et s'arrête si près de lui. Assez prêt pour être complétement perdu sur chacun de ses traits. Son cœur s'emballe. Comme si cette proximité réanimait tous ses sens. « Pas encore totalement. On peut dire que j'ai bien commencé ma soirée. » affirme-t-il sans chercher à s’échapper de cette vérité. Ce parfum qu'elle a reconnu en sentant ce souffle cogner contre sa douce peau. Une conséquence, d'ailleurs de bien des choses. Maxim reste également là. Quelques secondes, il ne bouge pas. Il a entendu sa volonté d'y participer, de s'y joindre. Le jeune homme n'est pas sourd mais, il n'est guère décidé. Et après tout, à quoi bon ? Elle a traversé l'océan pour le retrouver. Lui, il n'a pas d'autre choix, pas d'autre possibilité. Laureen est la seule personne souhaitant l'accompagner dans sa déchéance. Maxim ne va pas cracher dessus. Il ne va pas lui tourner les talons. Même s'il décide de reprendre ses distances, s'il décide d'une certaine manière d'instaurer cette sécurité. Quelques mètres à peine. « Tu peux me suivre. C'est par ici. » précise-t-il avec autant de calme que possible. C'était dans son tempérament et tout le temps. Maxim ne s'emportait que rarement et même s'il doute sur le moment, il l'invite. Sans réellement en connaître les véritables raisons, juste pour la retrouver, pour éviter que cette effrayante solitude le tue. Ils pénètrent alors dans un grand salon. Les lumières sont tamisées et les nombreuses bouteilles entamées sont alignées. Sans hésiter désormais il s'avance vers sa préférée. Pas de place aux bonnes manières, il n'y a pas de verre. Laureen n'a qu'à se servir et en profiter. Simplement et naturellement. Pas de tapis rouge pour cette princesse. Pas de marque d'affection ou d’intérêt quelconque. Maxim souhaite garder cette force qui l'a quotidiennement aidé à ne pas la rappeler, à ne pas revenir égoïstement dans sa vie. Comme un souffle léger et violent. Comme ce départ préparé et pourtant prématuré. Celui qui avait renversé tous les sacrifices accordés secrètement et si facilement. Une relation comme il n'en avait jamais connue. Une jeune femme. La seule et unique à avoir eu autant d'emprise sur lui. « Sers toi. J'ai la mienne. Tu peux choisir la tienne. » décide-t-il de préciser, reprenant au passage sa bouteille de whisky. Maxim la porte jusqu'à ses lèvres pour en savourer la chaleur. L'alcool se propage facilement et rapidement dans tout son être. Il contamine tous ses sens. Et aussi étonnant que ça puisse l'être, il lui dessine ce léger sourire au coin des lèvres. Réservé. Discret. Pourtant bien réel. Maxim décide au passage de se replonger dans cette ambiance. Il ne sait surtout pas quoi dire. Il avait songé à ses retrouvailles, à ce retour dans sa vie de Laureen. Mais c'était la seule chose qu'il n'avait pas planifié. Maxim n'a pas de question particulière. Pas de discours d'excuse tout préparé. Pas de confidence à lui servir sur un plateau d'argent. Pour cela, le jeune homme n'a pas changé. Quand il s'agit de parler de lui ou de ses propres intentions, il fuit. La musique retentit légèrement dans la pièce, comme un bruit de fond. Assez agréable. Il s'accoude contre la cheminée et s'égare à travers la baie vitrée. Cette fenêtre qui lui offre une vue particulière sur la ville. Aussi particulière que cette vue sur Laureen. Il se détourne rapidement du paysage pour savourer cette beauté. Il la regarde comme si c'était la première fois, comme à l'université, à cette soirée où leurs regards s'étaient croisés. « Tu n'as pas changée.. Ou presque, parce que tu as laissé tes cheveux pousser et ton teint est plus hâlé. Tu es là depuis quelques temps déjà, n'est-ce pas. » réplique-t-il si confiant sur ses constatations. Des détails presque anodins mais Maxim n'est pas comme tous les garçons et c'est certainement ce qui a attiré l'attention à la jeune femme. Il fait parti de ce cercle très fermé des hommes qui constatent les moindres changements. Maxim savait quand elle allait chez le coiffeur. Il le remarquait directement. Et si elle faisait un nouvel achat, il le voyait également. Ce soir, rien n'a changé et il le sait. Que se soit l'alcool ou ce retour forcé dans sa vie de Laureen, il est rassuré. Maxim se sent léger. S'il y avait une tempête, il se laisserait facilement emporté. Si Laureen était un ouragan, il serait le première coincé. Pris au piège par chacun de ses traits, par ses seuls et uniques sentiments.  
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Kira Fitzmartin
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MessageSujet: Re: earned It. (laureen) earned It. (laureen) EmptyJeu 28 Mai - 21:41

Toujours aussi difficile à cerner, Maxim. Discret sur ses intentions, adepte de ce regard profond et de ces minces sourires dont vous devez vous contenter sans parvenir à deviner ne serait-ce qu'un semblant de ses pensées. Elle n'avait jamais trouvé ça dérangeant, Laureen. Elle avait même trouvé un charme à ce côté solitaire qui en décourageait quelques unes à Cambridge. Un jeune homme d'apparence un peu froide, légèrement difficile d'approche et si compliqué à satisfaire. Un challenge pour toute femme qui tenterait de le séduire, en somme. Pourtant à cette époque n'avait-elle pas le moins du monde essayé de le charmer. Non pas qu'elle puisse prétendre ne jamais avoir séduit aucun garçon lors de ses années universitaires - ce serait mentir, et pas qu'un peu -, pourtant n'avait-elle été que naturelle, ni plus ni moins, et ce depuis le jour de leur rencontre. Les souvenirs de cette époque semblent jaillir en elle avec une puissance à laquelle elle n'est que trop habituée. Elle n'a jamais refoulé aucune de ses émotions, qu'elle trouve bien trop exaltantes, et c'est pleinement qu'elle laisse ses pensées s'envoler vers un passé pourtant encore bien frais dans son esprit. Ce n'était pas il y a si longtemps que ça, après tout. Une année et une poignée de mois. C'était presque hier que la jeune anglaise l'attrapait entre deux classes afin de lui voler quelques baisers ; qu'elle le rejoignait chez lui à des heures tardives, le couvrant de sa chaleur et de son affection brûlante afin qu'il accepte de lui pardonner. Quand bien même il refusait au départ de le faire, lui rappelant au passage qu'elle semblait tout faire pour le rendre fou, elle se rappelait de chaque moment où il rendait les armes et se laisser aller à des réconciliations passionnées. L'idée lui arrache un bref soupir amusé, si discret qu'elle n'est pas certaine que Maxim l'ait remarqué. Elle reporte son attention sur le jeune homme, ses yeux recouvrant soudain leur vivacité, jusque là posés quelque part dans le vide, un brin distraite par ses souvenirs. Ses sourcils se lèvent lorsqu'elle accueille les propos de Maxim, lâchés avec une facilité déconcertante. « Ah que j'aimerais avoir ton insouciance, Maxim. » soupire-t-elle avec envie, un brin pensive. « Partir sans prévenir, et ne jamais revenir. Je crois que même moi j'en serais incapable. » confesse-t-elle d'une voix neutre, presque indifférente, comme si elle se contentait de faire un constat des plus banals. Ce qu'elle vient d'annoncer n'est pas peu dire. Maxim est en effet bien placé pour savoir que trouver plus volage que la blonde est tout sauf évident. Elle a toujours papillonné Laureen, et n'a jamais éprouvé le moindre remord à faire subir à son entourage le gré de ses envies soudaines et imprévisibles. « Et non, un message vocal, ce n'est pas prévenir. » qu'elle rajoute d'une voix ferme avant de le quitter des yeux et de reprendre un examen plus poussé de la pièce. Il lui semble presque nécessaire de préciser que, quitte à partir comme un voleur, il aurait pu lui épargner l'humiliation d'un message aussi... Vide de sens, d'intérêt, de sentiments. Aujourd'hui encore, elle ne comprenait pas ce qui avait bien pu lui passer par la tête en la prévenant ainsi. Tant qu'à faire, elle aurait préféré l'apprendre de quelqu'un d'autre que de sa voix, aussi indifférente que s'il disait adieu à une rencontre de vacances. « D'ailleurs, qu'est-ce que tu es venu chercher déjà ? Et que tu as trouvé, par la même occasion. Navrée j'ai du oublier ce détail dans le message que tu m'as laissé... Trop d'informations, difficile de me souvenir de tout. » demande-t-elle pleine d'ironie sur le ton de la conversation, quoi que son ton cassant soit perceptible. Le volume de sa voix n'est pas monté, son regard n'a pas changé : elle le toise avec la même douceur mêlée d'indifférence qu'elle connaît si bien. Pourtant, une froideur flagrante émane de la jeune femme. Elle paraît se calmer quelque peu lorsqu'il lui avoue ne pas être encore complètement amoché par l'alcool, tout en ajoutant qu'il a " bien commencé sa soirée". Satisfaite de voir qu'il reste une pointe d'humour chez Maxim - ou serait-elle la seule à en avoir aperçu ? - elle plisse les yeux et hoche légèrement la tête en signe d'approbation. « Je vois ça. » dit-elle simplement. Plutôt évident en effet de remarquer qu'il n'est pas en pleine possession de ses moyens à cet instant. Etrangement, Laureen n'en est pas mécontente. Non pas qu'elle souhaite profiter de son état pour se rapprocher de lui - la sobriété n'avait jamais été un obstacle à ses désirs - mais le voir ainsi, alcoolisé, et acceptant une visite très tardive de sa part semblait lui donner la douce illusion que les choses n'avaient peut-être pas tant changé que ça entre eux. Maxim l'invite alors à la suivre, l'emmenant dans ce qu'elle reconnaît être la pièce principale. Un salon immense, luxueux, aux lumières tamisées, emplissant la pièce d'une chaleur dans laquelle l'anglaise se sent immédiatement à l'aise. Elle a toujours vécu dans la richesse, pourtant ne s'y est-elle jamais habituée et n'a-t-elle jamais cesser de s'émerveiller des choses. Elle remarque bientôt la rangée de bouteilles d'alcool à sa disposition tandis qu'il lui propose de se servir. Pas de grandes manières pour la jeune femme, qui reste un instant songeuse devant si peu d'enthousiasme. Enfin, elle esquisse un mince et inexplicable sourire avant de regarder plus attentivement les bouteilles à la recherche de sa boisson. « Jolie collection. Personne pour t'accompagner ? » Passait-il ses soirées à boire tout seul, comme il le faisait à présent ? Elle lève les yeux pour regarder le jeune homme, adossé à quelques mètres d'elle contre de la cheminée. Son regard se perd alors sur un meuble dans un coin de la pièce, sur lequel repose un gilet bordeaux, définitivement féminin. L'un de ses sourcils se fronce imperceptiblement tandis qu'elle reporte son attention sur les bouteilles. « A moins que ce soir soit une exception. » termine-t-elle alors que, au même moment, elle s'empare d'une bouteille de vodka Zubrowka. Elle avait déjà songé à la vie amoureuse de Maxim durant cette année et quelque. Elle même n'avait pas abandonné les hommes après son départ. Elle ne savait pas vraiment quoi penser de Maxim avec d'autres femmes. Elle l'imagina vivre avec une autre, comme la présence de ce gilet rouge laissait le présager. A moins qu'il ne s'agisse que d'un oubli d'une de ses amies ? Conquêtes ? Petite amie ? A la pensée de ce mot, elle fut prise d'un frisson intérieur. Comment était-elle supposée réagir si Maxim lui apprenait qu'il était en couple ? Pour peut-être la première fois, Laureen appréhendait. Elle appréhendait la nouvelle vie du jeune homme, celle qu'il avait tracée sans elle. Les relations qu'il avait tissé, sans qu'elle ne puisse le voir, l'empêchant de rester plus ou moins maîtresse de la situation. Elle est encore dans ses effrayantes interrogations quand Maxim s'adresse à elle, de façon bien plus directe que depuis qu'elle est arrivée. Son regard aussi se fait plus insistant, et elle le sent détailler ses traits, de la même façon qu'elle l'a si bien observé quelques instants plus tôt. Elle reste un moment impassible face à ses propos, s'autorisant un silence pour assimiler. Ses mots semblent la réchauffer un peu plus, et elle ne peut s'empêcher d'admirer son sens du détail : elle ne l'avait pas oublié, mais comme je vous le disais plus tôt, Laureen n'arrête jamais de s'émerveiller des choses et d'en apprécier la saveur. Finalement, et sans prévenir, elle lui adresse un sourire éblouissant. Un sourire délicat et spontané, un de ceux qui ne trompent pas. Presque instinctivement, elle fait de nouveau un pas vers lui, retrouvant très vite cette proximité si familière. Un frisson la prend, qui n'a rien à voir avec la température de la pièce. « Bien joué, Sherlock, tu m'impressionneras toujours. Je suis à San Francisco depuis deux mois. » confesse-t-elle bien que cela ne soit pas nécessaire. Elle ressent une irrésistible envie de le toucher. Elle a juste à lever la main, un simple geste pour engager un contact. Son regard descend lentement vers ses lèvres, qu'il réserve peut-être à une autre désormais, et dont elle ne goûtera peut-être plus jamais plus la saveur. Sa main, jusque là le long de son corps, se lève dans un mouvement particulièrement lent, puis se stoppe. Deux secondes d'arrêt. Finalement, elle porte la main à sa veste qu'elle retire d'un geste et fait volte face dans un vif et gracieux mouvement. Elle dépose son perfecto sur une chaise, dévoilant ses fins bras nus, largement réchauffés par la température agréable de la pièce. Elle récupère la bouteille de vodka dont elle ôte le bouchon avant de la rapprocher de ses lèvres. « Je t'épargne le toast. C'est pas comme s'il y avait quelque chose à célébrer, après tout. » annonce-t-elle avec un malicieux sourire avant de porter la bouteille à ses lèvres et d'en avaler une gorgée. Pas de geste galant en lui proposant un verre. Pas de toast. Pas de célébrations. Maxim est loin de fêter son arrivée avec entrain, et pourtant, ça lui est complètement égal. Elle sait que son arrivée n'est pas anodine, tout comme elle sait qu'il y avait plus d'un an qu'elle ne s'était pas sentie aussi vivante. Maxim, c'est une partie de sa vie. Et comme on s'accroche à la vie, il n'était pas question de le laisser lui glisser de nouveau entre les doigts.
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MessageSujet: #6699cc earned It. (laureen) EmptyMar 9 Juin - 20:47

Laureen Rosswild. Une créature comme il était rare d'en croiser et qu'il valait mieux éviter.. Tombant à nouveau dans ses filets, dans ses prunelles d'un bleu renversant, Maxim s'en rappelle. Il se souvient de tout, dans les moindres détails. Et lorsqu'elle revient sur ces erreurs qu'il a additionnées, il ne peut s'empêcher de l'éviter. Il doit s'y résoudre, se forcer. Il ne peut pas lui confier. Il décide ainsi de rester muet, de ne pas évoquer la maladie incurable de sa mère, sa seule et unique famille. Il ne souhaite pas l'atteindre avec cette vérité, avec cette compassion qu'il lisait généralement sur le visage de ces personnes informées de la situation. Une poignée de longues secondes. Une à deux minutes au plus. Maxim se retient donc de parler et cela même s'il ne peut pas s'empêcher de l'observer. Il s'égare sur ces délicieux traits. Laureen avait fait de nombreuses envieuses par le passé et ce détail n'avait certainement pas changé. Sa beauté respirait une si grande sagesse, que personne ne pouvait honnêtement l'ignorer. Elle vous envoutait en quelques échanges. Elle vous charmait en quelques paroles et surtout, elle l'avait fait craqué en quelques baisers. Maxim avait toujours éprouvé cette difficulté à l'assumer, à lui avouer. Secrètement. Sincèrement. Ils s'étaient toujours douté de cette vérité.. De cette parfaite alchimie à de cette évidence dont elle avait dû également prendre connaissance. Maxim se résiliait. Quoi qu'il disait ou faisait, elle cherchait le fin mot de cette histoire. Cette excuse qui peut balayer d'un revers de la main, les mauvaises décisions de ce doux et étonnant passé. Il continue donc de la regarder. Quand elle s'emballe de plus belle et lui prouve son intérêt le plus personnel. Maxim se satisfait du spectacle. Rapidement, il s'y perd et décide soudainement d'y prendre totalement part. A corps perdu, il cherche les bons mots. Ceux qui en diront assez sans forcément tout dévoiler. « Je suis venu chercher des réponses. marque-t-il dans un premier temps et très calmement. Puis, c'était mieux ainsi. Mieux pour toi, pour moi et pour nous. De cette manière, je t'ai aussi aidée à y voir plus clair. Mademoiselle Rosswild n'a besoin d'aucun homme pour survivre. » Maxim blague et généralement, ça ne fonctionne pas de la meilleure manière qui soit. Un humour particulier pour une situation tendue. Un humour réservé pour cacher ses blessures qu'il a décidé aussi de camoufler. D'un amour perdu à cette complicité toujours surprenante. Maxim se résilie. Il ne cherche plus à comprendre, pourquoi rien n'a changé pendant ces dernières années. Pourquoi, il est toujours attiré par elle ? Pourquoi arrive-t-il encore à s'égarer ? Alors qu'il s'était battu contre son pire ennemi, contre soi-même pour l'oublier. L'oublier elle. S'avançant et l'invitant vers le salon, Maxim secoue ses idées à l'instant où il remue de la tête. Il se satisfait de simples échanges. Des mots directs. Des paroles plus que concrètes. Une collection de bouteilles qui ne laisse aucun droit aux grandes conversations. Car, si Maxim avait voulu parler.. Il ne serait pas là. En pleine nuit, seul et décidé à picoler. A boire pour s'évader. D'ailleurs, est-il conseillé de partager ce genre d'instant ? Il n'est pas certain. Et puis, à quoi bon. Laureen est là. Elle est magnifique et semble toujours intéressée. Maxim ne va pas la repousser. Pas ce soir. Pas maintenant. Peut-être même jamais. Il n'en sait rien et il ne souhaite guère s'y attarder. « Personne, juste moi et ma conscience. » précise-t-il dans un dernier mouvement. Détaillant son invitée surprise, le jeune homme ne peut plus s’empêcher de parler. Rapidement les paroles, les mots s'enchainent et Maxim met au grand jour ses dernières intentions. Laureen ne venait pas d'arriver de l'autre continent. Les couleurs confirmées sur sa peau pouvaient très clairement le prouver. Des remarques qu'il ne tarde pas à partager. Une manière de lui montrer à son tour, qu'il n'avait pas totalement changé. Adepte des moindres changements. Le jeune homme se laisse aussi rapidement emporter. Par cette approche, cette proximité qu'aucun des deux ne peut révoquer. Sa respiration s'arrête. Les battements de son cœur retrouvent étrangement ceux de Laureen. Dans un dernier geste, une ultime approche, elle s'arrête. Elle le regarde. Elle le défie. Il le comprend. Puis, finalement elle y met également fin. Pas le genre de fin qu'on retrouve à la dernière page d'un bouquin. La fin plutôt adaptée d'une trilogie, celle qui laisse planer le doute et l'éventualité qu'ils pourraient reprendre là où ils s'étaient arrêtés. « Je le savais. Je l'ai su directement. Tu me connais. Rares sont les secrets qu'on peut préserver à mes côtés. » Voilà qu'en quelques secondes à peine, Maxim prend la grosse tête. Une habitude. Il est si fière. Tellement qu'il lève sa bouteille jusqu'à ses lèvres. Il se féliciterait presque d'être l'homme qu'il est et qu'il a toujours été. Comme quoi l'alcool pouvait désarmer le plus grand des soldats. Un militaire de cette vie et de ces batailles qui ne le repoussent pas dans ses tranchées abandonnées. De cette vie qu'il souhaite sauver et de toutes les autres qu'il cherche à épargner. Maxim s'égare à nouveau très rapidement et il se laisse attirer.. Par cette jeune femme, cette amante qu'il a appréciée. D'un geste du bout des doigts, il décide de caresser ses bras. Maxim dessine la courbe de son corps. Le long de ce membre qui le tient éloigner de cette taille sur laquelle, il s'est déjà abandonnée. Par ses baisers, ces caresses partagées. Par ces nuits accroché à son être, à son corps, à son cœur. Maxim tombe subitement sur le canapé. Dans cette chute presque calculée, il décide de l'entrainer. « On pourrait presque croire que tu as attendu le bon moment pour revenir sur le devant de la scène. » Allongé face à Laureen, Maxim décide de sourire. Convaincu qu'il l'a démasquée et qu'elle va à son tour, décidée de tout lui avouer. Bien sûr, le jeune homme peut rêver. Là où il n'est pas capable d'aller, Laureen va s'y risquer. Sur ce sentier des confidences, celui où tous ses sentiments s'entrechoquent. Où de nombreuses questions restent sans réponses. Où de nombreuses réponses ne trouvent pas leurs réelles intentions. « Est-ce que je t'ai manqué ? » l'interroge-t-il subitement. Égare entre sa propre réalité et son passé, Maxim ne peut s'empêcher de parler. Parce qu'avec Laureen, ils avaient toujours fonctionné de cette manière. Ils n'hésitaient pas à se dire leurs quatre vérités. Quand ils ne pouvaient plus se supporter, ils se le criaient. Quand ils s'aimaient, ils se disputaient. Quand le silence demeurait, là encore, ils se comprenaient. Ce soir, cette nuit, Maxim se retrouvait face à cela. Une période de sa vie. Un amour dévastateur. La mécanique de son cœur. « Et ne te joue pas de moi, Laureen. Je te connais. Je me rappelle de tes petits jeux dangereux. Je me souviens de ce regard malicieux. » explique-t-il comme si leur histoire avait été un film qu'il avait regardé en boucle depuis tout ce temps. Comme si Laureen en avait été l'actrice principale et qu'il avait étudié ses moindres détails. De cette mèches qu'elle ne peut s'empêcher de replacer, quand elle est agacée. A ce nez qu'elle pivote légèrement, quand elle essaye de le malmener. Maxim la regarde donc, attendant impatiemment cette réponse. Celle qu'elle allait lui donner et justifier. Bousculant les limites, les frontières de cette distance, dans un dernier élan, il s'en rapproche. Maxim laisse à nouveau ses doigts retrouver ses mèches. Des cheveux au parfum fruités et à la douceur éternelle. D'une approche presque habituelle, il les caresse. A cette vérité absolue que dans cette infime proximité, ils étaient encore liés.  
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MessageSujet: Re: earned It. (laureen) earned It. (laureen) EmptyLun 22 Juin - 14:30

Laureen se voit offrir un silence proche de l'interminable en guise de réponse à l'une de ses questions : la plus importante de toutes celles qu'elle a bien pu poser jusque là. Refuserait-il de lui donner les véritables raisons de son départ ? Elle s'était souvent questionnée sur le sujet, évidemment, et ce à maintes occasions. Lors d'une soirée arrosée dans un petit bar de Cambridge. Pendant un cours de chimie. Dans le creux de son lit, le soir, juste avant de s'endormir. Cette question infernale la prenait n'importe quand, n'importe où et surtout qu'elle soit d'accord ou non. Pourtant avait-elle fini par se résigner afin d'éviter de se torturer inlassablement tout en sachant pertinemment qu'elle n'obtiendrait pas les réponses tant désirées. Et pourtant voilà qu'elle se retrouve, un an plus tard, à lui poser cette même question qui la titillait tant. Une appréhension nouvelle lui chatouille l'estomac alors qu'elle demeure impassible aux yeux du monde, sourcillant à peine. On ne sait jamais, il a peut-être une bonne raison après tout. Une de ces raisons qui vous coupe toute résistance et serait forcée d'atténuer sa colère, sa rancune, mais également ce sentiment d'abandon qu'elle n'avait avoué à personne. Elle attend une réponse de ce genre autant qu'elle la craint. Parce que cela voudrait dire que la jeune femme n'aurait alors plus de raison de lui en vouloir, et serait contrainte de guérir seule le trou béant qu'avait causé son absence. Le suspens touche enfin à sa fin. Maxim lui annonce avoir été à la recherche de réponses. Vague, calme. La jeune femme fait preuve de la même sérénité lorsqu'elle profite du léger temps qu'il marque pour répliquer. « J'espère dans ce cas que ça valait le coup et que tu les as trouvées. Personnellement, j'en cherche encore quelques unes. » Comment as-tu pu partir si facilement ? Pourquoi n'as-tu pensé qu'à toi ? J'étais quoi moi pour toi, rien ? Les questions fusent dans sa tête, mais elle n'en pose aucune. Laureen n'a pas pour habitude de se lamenter sur son sort, tout comme il serait impensable de l'imaginer se morfondre dans son lit avec un pot de crème glacée chaque fois qu'un obstacle se posait sur sa route. Elle n'abandonnait pas le combat, jamais. Pourtant est-elle aujourd'hui démunie face à une situation qu'elle n'arrive pas à saisir et qu'elle ne peut contrôler tant le geste passé de Maxim lui échappe. Quelques instants de concentration lui suffisent malgré tout à retrouver le contrôle de ses pensées, et de ce fait de ses émotions. Face aux aveux qui suivent, Laureen reste un instant sans voix : de surprise, de colère, de tristesse, il est impossible de le savoir tant son expression est impassible. Et pourtant, un profond soupir s'échappe soudain de ses lèvres, mélange de soulagement, d'exaspération, de lassitude et d'une pointe d'amusement. « Pas de ça avec moi Maxim, s'il te plaît. Pas de ça entre nous, pas de ce ramassis de mots vides de sens qui suffisaient peut-être à certaines, mais pas à elle. Il lui devait plus que ça. Nous savons tous les deux que ton départ était peut-être mieux pour le reste du monde, mais certainement pas pour nous. » Elle plonge son regard dans le sien, comme pour tenter de le forcer à sortir de cette façade qu'elle n'apprécie pas. Evidemment que son départ n'était pas mieux pour lui, ni pour elle. Comment cela aurait-il pu être le cas ? Qu'ils s'aiment ou se détestent, leur relation n'avait été que passion, et jamais Laureen n'avait eu envie qu'elle s'arrête. Et, quitte à se tromper -bien qu'elle en doutait- elle était certaine qu'il en était de même pour Maxim. Quand bien même l'humour du jeune homme est légèrement déplacé, l'anglaise esquisse un chaleureux sourire. « Tu vois, c'est là que tu fais erreur. Tu me parles de survivre quand je te parle de vivre. » annonce-t-elle d'une voix posée, mettant les mots sur l'inéluctable vérité qui les séparait. Elle éprouve une pointe de déception à cette idée, comme si, en lui expliquant cette différence si fondamentale à ses yeux, ils venaient de s'éloigner un peu plus. Devait-elle commencer à tirer un trait sur Maxim, qui comptait tant pour elle ? Heureusement, elle n'en est pas encore contrainte. Elle sait que le Maxim qu'elle est venue retrouver est encore là, quelque part. Qu'il est caché sous la surface que l'alcool parvient doucement à briser. Alors que le gilet présent dans le salon aurait fait penser le contraire à Laureen, il lui avoue n'être accompagné que de sa conscience pour la soirée. Elle doute qu'il soit totalement honnête, mais comment le blâmer ? Tout ça était aussi un jeu, après tout. Et si elle avait le droit de garder toutes ses cartes en main, il pouvait bien en faire de même. « Il serait peut-être mieux que tu te débarrasses de ta conscience, alors. Je suis de bien meilleure compagnie. » glisse-t-elle, le timbre charmeur de sa voix pas du tout camouflé. Leur proximité la rend clairement vivante, et si elle préfère ne rien lui dire, c'est à cet instant que s'illustre ses propos énoncés un peu plus tôt. Bien qu'elle n'ait pour l'instant rien tenté de concret avec Maxim, elle remarque que ce dernier n'est pas indifférent. Que l'attraction qu'elle a pour lui n'est pas à totalement à sens unique. Désormais séparée de sa proximité physique, elle se sent pourtant plus proche de lui qu'elle ne l'était avant, et c'est d'un délicieux rire qu'elle reçoit les propos presque arrogants du jeune homme.« Tu n'as pas tort. Mais c'est d'autant plus injuste que tu sois le seul à avoir encore des secrets, si tu veux mon avis. » fait-elle judicieusement remarquer en faisant tourner le bouchon de la bouteille entre ses doigts. Elle a raison, après tout. Puisque Laureen est pour le moment complètement transparente avec lui - ou presque - il ne serait que justice qu'il en soit de même pour Maxim. Mais ce n'est pas un réel problème pour l'instant. Ils ont du temps devant eux. Une fantastique quantité de temps qu'ils pourront exploiter à leur aise afin de régler ce détail. Plus vite qu'elle ne saurait l'expliquer, Maxim se retrouve de nouveau à quelques centimètres d'elle et, d'un geste qu'elle n'a aucune envie de stopper, il caresse ses fins bras nus. Elle ferme un instant les yeux, concentrée sur leur premier contact de la soirée qui a pour effet de la ramener presque instantanément une année en arrière. Elle repense à sa peau contre la sienne, à son souffle brûlant dans le creux de sa nuque, à ses mains puissantes prenant pleinement possession de son corps. Lorsqu'elle réouvre les yeux, c'est avec une ferveur nouvelle dans ses prunelles. Comme un écho à ses pensées, Maxim bascule soudain sur le canapé et l'entraîne avec elle. Elle a juste le temps de lâcher la bouteille sur la table qu'elle se retrouve sur lui. Elle s'étonne de ce comportement qu'elle pensait largement camouflé derrière un Maxim américain un peu plus sérieux. Pourtant, si son expression exprime tout d'abord une légère surprise, elle ne tarde pas à brûler de satisfaction. Maxim, son Maxim, si proche et irrésistiblement accessible, physiquement du moins. Il ne reste plus qu'une carapace à briser afin de le comprendre et de le redécouvrir. Celle qui cache ses pensées, ses intentions, ses sentiments à son égard, mais également sa nouvelle vie ici-même à San Francisco. « Si ça ne tenait qu'à moi, je ne l'aurais jamais quittée, cette scène. » avoue-t-elle le plus simplement du monde en réponse à sa remarque, une pointe de reproche fataliste dans sa voix. Parce qu'encore une fois, elle a bien l'impression d'être la seule à avoir savouré leur relation comme nulle autre. Lorsqu'il lui demande presque brusquement s'il lui a manqué, Laureen esquisse un doux sourire, empli d'une rare tendresse. Parler de ses sentiments ne la met pas mal à l'aise, au contraire. Elle n'a honte d'aucune palpitation que Maxim lui inflige par ses propos ou son regard insistant qui lui donne l'impression d'être sondée au plus profond d'elle. Cependant, elle continue à en garder le parfait contrôle, demeurant ainsi reine de ce jeu qu'ils partagent. « Je ne suis pas certaine que tu sois préparé à découvrir à quel point. » Sa voix n'est qu'un murmure, et sous la volonté de Maxim, ils se rapprochent un peu plus. Il est à sa portée, à présent. Ses jeux dangereux, ajoute-t-il. Un mince sourire étire ses lèvres, plus espiègle désormais. « Si je me souviens bien, tu en es l'un des meilleurs joueurs. » l'un d'eux, mais pas le meilleur. Du moins pas pour l'instant. Elle ne le quitte pas des yeux. Elle le sent caresser ses cheveux, et reste pour le moment immobile. Soudain, elle sort de son silence. « Vivre. » lui rappelle-t-elle alors. Simple mot qui semble d'abord venu de nul part, avant de prendre tout son sens lorsqu'elle brise la mince distance les séparant et qu'elle pose ses lèvres sur les siennes. L'une de ses mains se glisse dans son cou, sa langue cherche la chaleur de la sienne. Tout en elle n'est que désir. Lorsqu'elle quitte enfin ses lèvres, elle est très légèrement essoufflée. Sa main n'a pas quitté son cou et son visage est toujours très prêt du sien. « J'ai l'intention de m'installer ici quelques temps. » Il ne s'agit pas d'une question, ce qui signifie clairement qu'elle n'attend pas son accord et suit son simple désir. Pour autant marque-t-elle une subtile nuance en précisant qu'il s'agit de son "intention", et qu'il aurait la possibilité de l'en empêcher s'il le souhaitait, par la force certainement. Et c'est ainsi qu'avec la volonté inébranlable d'une catastrophe naturelle, Laureen se refaisait une place dans la vie de celui qui l'en avait involontairement chassé.
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MessageSujet: Re: earned It. (laureen) earned It. (laureen) EmptyDim 9 Aoû - 15:07

L'insistance dans son regard ramène Maxim sur le sentier de ses souvenirs. Il revient sur le premier regard. Le premier baiser. La toute première promesse. A cette insouciance dont il a été victime, plongé dans ses prunelles. A ce manque qu'elle a éveillé, lors de ses nombreuses nuits. A ces retrouvailles inattendues mais étrangement appréciées. A toutes ces choses qu'il n'a jamais confiées et qu'elle ose réclamer sans faiblir, sans lâcher prise. A cet instant précis, il le sait, Laureen n'est pas prête à abandonner. Elle n'y a jamais songé. Elle ne lui a jamais montré la moindre et minuscule faiblesse. Et sa présence, la distance balayée, ses questions qu'elle pose encore, lui prouve de manière indéniable. Il n'y a aucun doute. Elle insiste. Elle joue sur les mots. Elle sait de quelle manière le faire flancher. Leurs regards fixés et accrochés, émergé dans cette histoire inachevée, Maxim finit effectivement par s'égarer. « C'est ma mère. » avoue-t-il, la gorge brûlée par cette horrible vérité et réalité. Il comprend donc qu'il en souffre. Peu importe ce qu'il préfère croire ou prendre en considération, Maxim n'a jamais accepté qu'elle soit autant touchée. Atteinte par cette maladie et ses absences à répétition, comme si elle ne faisait plus partie de cette vie. Un quotidien qu'il se confirme et une bataille qu'elle remporte également. Livré et désormais guidé sur le chemin des confidences, Maxim brûle toutes ses limites. Il s'en rapproche. Il s'évade sur chacun traits, se laisse rappeler ce parfum. Une odeur associée à la belle demoiselle. De ses draps qu'elle a imprégnés, qu'elle a côtoyés par le passé. De tous ces détails qui font d'elle, Laureen. Une jeune femme qui l'a conduit dans ses retranchements. La seule qui ait osé le provoquer, le confronter à des principes, à une façon de vivre, à cette drôle de folie. Laureen restait de manière confidentiel, la seule et unique femme a l'avoir fait vivre. Pleinement et sûrement. Laureen est la seule à réveiller tous ses sens, à faire naitre ce danger tant éviter et secrètement apprécié. Car, il avait vécu à ses côtés et il était prêt à le confirmer. Prêt à assumer tous ses choix. A sa sobriété quotidienne ou son abandon de ce soir. A ces secrets gardés de nombreux mois et ces dernières confidences avouées à demi-mot. Maxim saute ainsi sur sa dernière occasion de clôre la discussion, sur sa dernière réflexion. Est-il réellement le seul à avoir préservé ce jardin secret ? Laureen avait-elle été toujours franche avec lui ? Lui avait-elle tout dit ? De ses histoires passées à ses sentiments enfouis. Il en doute. Elle devait avoir des secrets, des détails que personne ne connaissaient. « Comme si tu n'avais aucun secret.. Arrête. Ne soit pas malhonnête sur ça. On a tous cette part de mystère, de ses choses qu'on préserve contre tout. Et donc, je ne te crois pas. C'est impossible. » confirme-t-il avant de la renverser et de l'attirer de manière détournée, plus près de lui. Dans ce canapé, dans cette proximité qui se veut étonnement, de le rassurer. Il se sent libéré. Il se sent bien. Qu'importe si l'alcool l'aide ou pas, Maxim se veut de sourire à la vie. Cette nuit, il se sent poussé des ailes et il n'arrive guère à l'expliquer, à trouver le fin mot de cette sensation. Lui qui était au plus bas, avant d'ouvrir sa porte, avant d'aligner sur le bar, cette rangée de bouteilles à moitié vides. C'était comme si Laureen lui rappelait les détails de sa vie. Des détails auxquels, il n'accorde plus beaucoup d'importance. C'est alors qu'il réalise tout. Toutes les choses qui n'a pas méprisées. De cette histoire avec Ellie, à ses nombreux nuits où il rode dans les couloirs de l'hôpital. Maxim sait qu'il n'y a pas de juste milieu. Avec lui, c'est tout blanc ou tout noir. Et des fois, il comprend à l'instant que la vie doit nous guider vers l'inconnu et qu'il ne faut pas craindre la chute. Il y aura toujours un moment où on se relève et cet instant, c'est maintenant. « J'étais heureux avec toi, en fait. Je ne te l'ai jamais dit parce que je savais que ça te ferais sourire ! Tu vois, comme à l'instant, là toute suite. Tu souris. » réplique-t-il contre elle. Les mains égarées dans sa chevelure couleur d'or. Il la voit sourire face à cette réflexion. Il réalise qu'aussi, qu'importe les hauts et les bas, rien n'avait changé entre eux. Ils avaient gardé cette estime commune. Cette sensation de se connaître et d'avoir toujours su que ça finir de cette manière. Puis, quand Laureen se prononce sur sa dernière révélation, il ne peut s'empêcher de rester bouche bé. Elle compte s'installer là tranquillement. Comme si Maxim n'avait pas le droit de donner son avis. Et puis, c'est ce qu'il apprécie chez elle. Sa détermination. Le fait qu'elle soit imprévisible. Sa fougue. Sa douceur. « Et je n'ai pas mon mot à dire.. Mais si ça se trouve j'héberge déjà d'autres femmes. Je n'ai peut-être plus de place pour toi. » essaye-t-il de la troubler, de lui faire croire l'impossible. Se redressant près d'elle, Maxim ne peut alors s'empêcher de brûler toute la distance. Il ne peut pas s’empêcher de caresser du bout du doigt, ses fossettes. Celles dessinées avec soin et perfectionnement. De ses trais qui font son charme à ceux qui l'ont rendu fou, le jeune homme se penche et lui vole ce baiser. Ses lèvres contre celles de Laureen, il s'abandonne. Il se lâche et en même temps, il s'accroche à tout ce qu'ils ont vécu. Tous ces détails qui ont fait de lui l'homme qu'il était. Un homme complexe. Un homme buté et relativement impatient. Un homme intelligent. Celui qui l'avait aimé et qui lui prouvait désormais par ce rapprochement. De cette union que forme leurs bouches, plus rien ne se fait entendre dans la demeure. Il n'y a qu'eux et cette soudaine envie de rattraper le temps auquel ils ont renoncé, soit par dépit, soit par pur égoisme. De se donner juste une nuit. Celle-là. Pour oser se dire et se confier toutes ses choses qu'ils ne sont jamais dites. De peur de tout perdre. De peur de tout gâcher. Mais qu'y avait-il maintenant, que pouvaient-ils détruire ? Alors qu'ils n'ont plus rien.   [/quote]

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