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empire state of mind

central park, new york (ny)

Lorsque l'inénarrable Grant Sullivan a lancé le défi qui allait embraser tout le pays, le maire de New York n'a pas hésité une seule seconde à se saisir de l'occasion pour rappeler la suprématie incontestable de la Big Apple. Que serait New York sans son sentiment de supériorité ? Il faut dire qu'en la matière, la ville a de quoi gagner des points : elle est l'une des plus visitées au monde, l'une des plus peuplées et il n'y a qu'à voir la retransmission du décompte lors du Nouvel An pour comprendre qu'elle est de loin l'une des plus majestueuses. Mais afin de le rappeler à tous et célébrer en grande pompe l'idée lancée par l'animateur de talk show le plus célèbre des Etats-Unis, Bill de Blasio a choisi pour accueillir l'événement l'un des endroits les plus emblématiques, suffisamment grand pour contenir des millions de personnes : Central Park. C'est en son coeur que les festivités débuteront en fin d'après-midi, pour offrir une fois le soleil couché une soirée mémorable à l'aide de nombreuses personnalités et animations (parmi lesquelles des concerts). Une nouvelle occasion de rappeler si besoin était que New York est plus que jamais la ville qui ne dort jamais. Une seule mission : faire de cette fête grandeur nature la plus inoubliable et gagner le titre de ville la plus animée des Etats-Unis. Personne ne sait tout à fait ce que la ville réserve et quels moyens elle déploiera pour obtenir le titre convoité, car on le sait bien, la concurrence est particulièrement rude. Mais il n'y a pas lieu de douter que De Blasio ait mis les petits plats dans les grands pour honorer la réputation de sa ville.

L'invitation a été lancée via les réseaux sociaux pour relayée dans les médias : rendez-vous à Central Park, peu avant la tombée du jour, plus il y aura de personnes et mieux ce sera. Et surtout, ne pas oublier que l'histoire, ce sont les habitants qui l'écrivent. Il n'y a aucune raison pour que cet événement échappe à la règle.

Invité

Ce soir, Zayn ne pouvait rater l'événement incontournable qui allait se produire en plein cœur de Central Park. Cela allait être la soirée de l'année, il pouvait le sentir, et depuis qu'il était revenu à New York, il ne rêvait que d'une chose, de pouvoir se lâcher complétement, d'être dans une ambiance de fête à laquelle personne ne pourrait résister. De plus, il y avait un challenge dans tout cela, ils étaient en concurrence avec plusieurs villes pour ainsi discerner le prix de la ville qui savait le mieux faire la fête. Ce prix revenait à New York, il n'y avait aucun doute à cela, et connaissant un peu la population de cette ville, vus qu'il s'agit de sa ville natale, il savait très bien que les gens seraient de la partie, qu'ils soient jeunes ou vieux, tout le monde ici aime se regrouper pour passer un pur moment. Et ce soir, il avait envie d'embarquer sa voisine avec lui, elle ne pourrait clairement pas y échapper, il la voulait avec lui pour cette soirée qui promettait de rester graver dans les annales. C'est ainsi, qu'il avait prévenu Madison quelques jours auparavant pour qu'elle se prépare psychologiquement mais aussi pour qu'elle participe avec lui à une tuerie vestimentaire. Ce soir allait être sous le signe du 'fluo' pour Zayn et donc pour Mad'. Il voulait qu'on les repère mais aussi, il trouvait ça tellement plus fun de faire la fête en fluo, ça donnait une touche rigolote et plus crazy.
Ils s'étaient donc procurer tout ce qu'il leur fallait pour l'événement. Toute la semaine, le jeune homme avait attendu avec impatience que cette soirée arrive. Il ne connaissait pas vachement cet animateur, Grant Sullivan, mais rien que pour son idée de génie, il ne pouvait que le kiffer. Zayn enfila son short rose fluo, il avait tout de même mis un leggings noir long en dessous pour pas trop se les peler, et avait enfilé un débardeur blanc phosphorescent avec des écritures fluo accompagné d'un gilet lui aussi fluo, jaune. Zayn n'avait pas peur du ridicule, il était là pour s'amuser et rien d'autre. Il rajouta à tout cela un collier de fleur ainsi que quelques bracelets fluo et pour couronner le tout, une perruque: une crête rose fluo. Là il était au top. C'est donc après être allé chercher Mad' qu'ils se rendirent tous deux à l'endroit où la plupart des New-yorkais se rendait en cette fin d'après-midi. Central Park était déjà bien rempli et la musique rugissait à travers cette verdure. C'est le smile aux lèvres, que Zayn commença à sauter dans tous les sens, tout en continuant de se rapprocher du centre. On va trop s'éclater Mad'! Je t'ai dis que tu ne pouvais pas louper ça! Lui déclara-t-il alors qu'il semblait excité comme une puce. Le jeune homme savait très bien que Mad' n'était pas aussi enclin que lui à la sociabilisation avec des êtres humains mais il espérait que ce soir elle se lâche comme jamais, c'était l'occasion de passer une très bonne soirée ensemble, et Zayn ne demandait que ça. Après tout, si il avait choisi d'y aller avec elle, c'est parce qu'il y avait une raison, il aimait vraiment bien cette fille et son côté assez particulier. Mais au final, il n'avait même pas de doute que cette soirée se passe bien, elle ne pouvait que se passer bien, et puis au pire, ils trouveraient bien de l'alcool pour faire passer la pilule. Ils se trouvaient dans la ville qui ne dort jamais, le comble serait de faire une fête rater! Ce dont ils ne seraient jamais capable..

Invité

La plus grosse fête, la plus grosse fête! C'était bien une idée de mec, ça! Savoir qui a la plus grosse semblait être la question de toutes leur vie. Parfaitement! Mad ne supportait que très rarement un homme, voir jamais. Enfin, son voisin demeurait l'exception qui confirme la règle.

Graver dans les annales avait-il dit. Tant que c'était pas dans le sien, avait-elle répondu. Et voilà. C'est ici qu'elle avait terminé sa route. Zayn devait posséder un don de persuasion particulièrement efficace ou Mad n'avait absolument aucune volonté. Le dernière solution demeurait probablement la meilleure. La preuve, elle avait accepté de porter un haut fluo et des baskets fluo avec des bracelets fluo et phosphorescents. Vous avez bien saisi qu'elle portait des vêtements fluo? Parce que les autres autour devaient pleurer toutes les larmes de leurs corps tant la blonde devait faire piquer les yeux. Mieux qu'un oignon. Super pour se retrouver dans le noir, non?

"J'ai l'air d'une luciole... j'aime pas les lucioles." Maugréa Mad dont la seule vue de ses pieds lui donnait nausée.

A contrario, Zayn rayonnait tant par son style vestimentaire que son enthousiasme. Mad ne comprenait pas pourquoi on lui imposait de voir d'autres êtres humains. Déjà qu'elle ne les supportait pas habituellement alors pour une soirée hors de question. Tout ça, c'était la faute de Zayn...

"Putain, t'as des collants, mec...T'es comme les princes dans les contes, les pleutres ashtag flipettes...Ca te compresse pas le paquet? Tu pourrais finir avec une bite fluo. " Le pire? C'était le sérieux de la question! Mad avait un don pour dire tout haut ce qu'elle ne devrait même pas penser. "Ca expliquerait la tenue de superman. De toute façon y a que dans les comics où on peut mettre son sous vêtement sur ses collants sans avoir l'air sortie de l'asile." Dans un soupir, blondinette cherchait un remontant. "On devrait se caler une bière. En plus avec un peu de chance, tu pourras voir où tu pisses avec ton short qui brille."

Après tout, que serait une fête sans une bière? Pas besoin d'en boire des tonnes pour profiter. En plus, elle pourrait prétexter un besoin urgent en toute légitimité et aller chez elle pour ne plus en sortir. Mad prévoyait tout. Hors de question de rester dans la foule, hors de question de supporter les rires stupides des autres ou de faire semblant de trouver amusant et plaisant de la musique pour idiots accroc à de la merde commercial que l'on bourrait sur la radio, les séries de télé-réalité qui ne servaient à rien sauf à se rassurer quant à son intelligence. Bref, Mad n'était là que pour accompagner Zayn.

wake up in the city that never sleeps.

Lorsque Grant eut fait son annonce sur les évènements à venir j’étais à San Francisco, mais le jour J, je me trouvais à New York. Et fort heureusement. Je ne voulais pas participer à l’événement de ma ville. En plus j’appris à l’instant qu’il s’agissait de la gay Pride… Pas très original comme idée. Alors qu’ici, dans la Grande Pomme, on se retrouvait à Central Park. Sans un truc vraiment organisé, on allait pouvoir faire ce qu’on voulait. Ça c’est bien. Je savais très bien que j’allais peut-être rencontrer des amis d’ici, mais je n’avais pas souhaité y aller avec eux. Je préférais rencontrer des gens. Me faire de nouvelles connaissances. Alors c’est toute seule que j’arrivais sur les lieux de l’évènement. A peine arrivée que je vis pas très loin deux personnes, habillées d’une drôle de façon. Tout en fluo. D’une traite je m’avançais vers eux, en oubliant totalement que j’étais loin d’être comme eux. J’étais habillée tout en noir. Heureusement que j’ai de beaux et longs cheveux blonds pour y mettre un peu de couleurs. J’avais même mis un beau rouge à lèvre bien pétant. Arrivée à leur hauteur, je leur dis « J’adooooore votre costume. » Je regardais le jeune homme qui était plutôt mignon, dans son style bad boy fluorescent. Hyper original, j’adore. Puis, je tournais ma tête vers la jeune fille, qui elle, par contre, semblait beaucoup moins enthousiaste par l’idée de son copain. « Vous auriez dû tweeter l’idée, je suis sûr que ça aurait plu aux gens. » Peut-être qu’ils l’avaient fait, mais que je ne l’avais tout simplement pas vu. Pourtant, j’ai bien checker toutes les informations sur l’évènement, pour être bien sûr de ne pas passer à côté de quelque chose. Enfin, je leur présentais ma main pour me présenter. « Moi c’est Stana sinon. » Ma main se présenta en premier vers le garçon. Instinctivement. Sorry girl, tu ne l’auras plus pour toi toute seule ce soir. Je suis arrivée, et tu vas surement me détester, mais je m’en fous. Après je me recasse dans ma ville : San Francisco. Je suis juste ici pour passer un bon moment, et faire gagner une autre ville que la mienne. Il y aurait eu Chicago dans la liste des villes, je serais allée là-bas. Mais ce n’était pas le cas. Je regardais autour de nous, et ça commençait à se remplir petit à petit. Tous les gens semblaient bien prêts à renverser le Park, juste pour l’évènement. Les écureuils n’ont qu’à bien se tenir ! Bien que je les pleins ces petits animaux, ils risquent d’avoir peur. Qu’on ne s’étonne pas si le lendemain on n’en voit pas. Ils auront bien fait de fuguer le Park, avec de tels fous que nous. « Et vous savez ce qu’on va faire exactement ou pas ? » Peut-être qu’en tant que New Yorkais, ils en savaient plus. Peut-être qu’ils avaient tous reçus un courrier leur disant ce qu’ils allaient faire, pour en faire une vraie surprise. C’est pourquoi je n’étais au courant de rien et qu’il n’y avait aucune information sur les réseaux sociaux. A force d’attendre, j’étais bien heureuse d’avoir mis un gilet sur moi, je commençais à avoir un peu froid moi.

(c) Colyn

Invité

" Aiden je suis déjà complètement déchiré, je mets mon déguisement et je te rejoins chez toi!"

" "Tu vas rire, je t'ai oublié, enfin le chauffeur t'as oublié, je suis déjà arrivé, je t'attends prête, attends euh, c'est vraiment le dawa! Tu sais quoi? Il y a une putain de buvette, j'y serais, un verre t'attendra à ma table!"

ft Ellie, ft Adriel, ft Thea. Les cheveux relevés en un chignon déstructuré, une serviette de bain enroulé autour de son corps, Ellie se contemple dans le miroir de la salle de bain. Elle hésite à porter une robe ou une tenue plus simple pour ce soir. Elle fait défiler les différents tenues devant elle, afin de se décider. D'un soupir las, elle se rend compte qu'elle n'a pas pris assez d'affaires en partant de San Francisco. Ce départ fut tellement précipité qu'elle n'avait pris le temps d'emporter que le strict minimum. Elle n'avait pas encore demandé à ce qu'on lui expédie le reste de ses vêtements, prise dans un tourbillon incontrôlable. Elle est d'abord partie se réfugier trois semaines en Bulgarie, chez sa meilleure amie Meleya, avant de se décider, à s'expatrier dans cette ville. Celle de tous les rêves. New-York. Ce soir, il est dit qu'une grande fête a lieu à Central Park. Et Ellie a prévu de s'y rendre. Pour profiter de sa première vraie soirée en ville. Et puis aussi dans l'espoir d'y apercevoir Adriel Eynsford-Baxter. Même si elle se doute que vu le monde qu'il risque d'y avoir, cela a peu de chance de se réaliser. Elle pourrait l'appeler et lui demander ce qu'il fait, si il s'y rend. Histoire de lui dire qu'elle est en ville et qu'elle aimerait bien le revoir. Mais son instinct lui dicte de laisser faire le destin. Si il faut qu'il se recroisent, ils se recroiseront. Sinon... Bah rien du tout. C'est qu'ils n'étaient pas destinés à se revoir. Ou alors elle l'appellera demain. Peut-être. Si elle ose. Parce qu'elle n'aime pas trop déranger les gens Ellie, et elle sait qu'Adriel a une vie trépidante. Et fatigante. Après quelques minutes d'hésitation, la française opte pour une petite robe assez décontractée et un léger maquillage qui relève du naturel. Elle laisse tomber ses cheveux châtains sur ses épaules. Dernière inspection devant la glace et Ellie s'éclipse. Direction Central Park. Le taxi dépose Ellie devant l'entrée du grand parc et une foule est déjà présente. Elle commence à déambuler à travers le gens, rendant quelques sourires à des hommes visiblement intéressés. Elle ne s'arrête pas, se promène, contemple, profite, attrape un verre lorsqu'un serveur s'approche d'elle, se régale et puis se retrouve nez à nez avec lui. Adriel. Au milieu de cette foule. Il est là. Ténébreux, comme toujours. Et.... accompagné. Très accompagné. D'une magnifique femme. Ellie voudrait pouvoir rebrousser chemin mais c'est trop tard. Les yeux d'Adriel se sont posés sur elle. Et ceux de cette femme aussi. La monégasque se sent comme prise au piège. Merde. Que doit-elle faire ? Tailler la route ? Taper la bise à cet homme qui l'a embrassée avant de revenir ici, à New-York. « Ooooh.. Bonsoir Adriel » dit-elle, prise de court. Niveau originalité pour les retrouvailles on repassera. Les mots ont du mal à sortir. Elle se sent complètement … conne, plantée là, devant eux. Adriel et celle qui l'accompagne. Est-elle sa petite amie ? Au fond d'elle, elle n'espère pas. Mais elle n'est pas complètement naïve. Adriel plait. Et il aime les femmes. Au pluriel. « Tu vas bien ? ». Gniih gnii gniiia gniiia. Evidemment qu'il va bien, au milieu de cette fête, en si bonne compagnie. Et toi Ellie, t'es qu'une greluche parmi tant d'autres qu'il a dragué juste pour s'amuser. « J'espère que je ne dérange pas sinon on peut se parler plus tard ». Sans personne autour. En petite comité. Que toi et moi quoi. Sans la blonde qui est prostrée à tes côtés. « Ou pas d'ailleurs, c'est comme tu veux » ajoute-t-elle, paroles suivies d'un petit rire nerveux. Elle se trouve tellement pathétique à cet instant précis. Qu'est-ce qu'elle fout là, dans cette soirée où elle ne connait personne, à part Adriel qui a d'autre chat à fouetter. « Tu dois te demander ce que je fais là, dans cette ville. A vrai dire je me pose la même question depuis hier soir ». Ellie, elle est nerveuse alors elle déblatère beaucoup de paroles à la seconde. Souvent inutiles d'ailleurs. « Enfin bref ». Ouais voilà. Ellie baisse le regard quelques secondes, avant de laisser ses yeux divaguer sur la foule. Moment gênant – 1, Ellie – 0.

« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. »

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Je ne pensais pas pouvoir participer à ce grand évènement américain. Je pensais être coincé au boulot, toute la journée et nuit. Et je n’étais pas tant déçu que cela. Je ne savais pas trop ce que je pourrais faire à ce genre d’évènement. J’en avais vite parlé avec Aiden, qui lui y allait avec un ami. Il m’avait proposé de les rejoindre si j’en avais l’envie et l’occasion. Une crème ce garçon. Je comptais donc un peu sur le boulot pour ne pas devoir me diriger vers Central Park. Mais au dernier moment, tout le commissariat s’en alla, me disant qu’ils y allaient tous, que ce genre d’évènement ne se produit pas tous les jours. Et alors quoi ? On laisse le commissariat sans surveillance ? Et si quelqu’un a besoin de nous ? « T’en fais pas, on y va nous en tant que policier. Mais toi vas-y en tant que bon citoyen. On te donne ta soirée. » Ils pensaient me faire un cadeau, mais ça ne l’était pas du tout. Je leur fis un faux sourire, très fake. Je n’avais pas du tout envie de sourire. J’aurais pu rentrer chez moi. Mais je ne souhaitais pas vraiment être seul, alors que tout le monde se trouverait au Central Park. Donc, je n’avais pas trop le choix. Eh merde ! Ça allait bientôt commencer, je n’avais donc pas le temps de me changer. Allez j’y vais en uniforme, au pire, si on a besoin d’un policier je ne serais pas très loin. Je ne serais pas en service, mais on peut toujours avoir besoin d’un agent. Surtout dans ce genre d’évènement. J’envoyais un texto à mon ami pour savoir où ils se trouvaient, et lorsque je lus sa réponse je soupirais. Il était déjà plus très sobre lui. J’essayais de traduire son message pour savoir où ils étaient. Et après maintes traductions, je compris enfin le sens de son texto. Mon dieu, il était allez très loin. Cette soirée promettait d’être bien drôle avec ces deux-là, tout comme elle pouvait devenir un vrai calvaire. Devoir surveiller deux bourrés, génial. Bon, au pire, je les amènerais en cellule de dégrisement, et rien que ça, ça me fera bien rire. Voir Aiden derrière des barreaux. J’entrais dans le parc, et je marchais pour retrouver les deux hommes. Même si je ne devais en chercher qu’un seul. Un certain Luigi. Enfin c’est ce que je compris dans le message que m’avait envoyé Aiden. Et lorsque je le vis, j’avançais vers lui. « Andrew ? » Il ne devait pas y avoir deux Luigi dans Central Park. Lorsqu’il se retourna pour me fixer, j’explosais de rire. Sa moustache était de travers, et ça : c’était hilarant. L’homme me regardait avec un drôle de regard. « Excuse-moi… mais ta moustache est mal mise… et le pire… c’est que ça te va bien. » Lui dis-je tout en continuant de rire. Encore une fois il me regardait avec un regard qui ne comprenait pas. Ah oui, j’avais oublié de me présenter. Je lui tendis ma main. « Je suis Kevin, l’ami d’Aiden. » Il regardait ma main, sans rien faire. Je lui pris donc sa main pour me la serrer. Le pauvre, dans son état, il devait voir deux mains et ne savaient pas laquelle serrer. Bon, il a l’air drôle de grand gaillard.

crackle bones

« .Elle va rentrer sur scène dans cinq minutes et elle est encore en train… veux-tu lâcher mon frère, avant que je ne m'énerve vraiment ?. » Filer une invitation à son frère était une véritable mauvaise idée, il l'avait su au moment même où il les lui avait remises en mains propres, et ses soupçons se confirmaient maintenant que Reagan était à cinq minutes de monter sur les planches. Sa guitare était encore posée dans son étui, et un assistant essayait autant que possible de s’immiscer entre deux baisers échangé par la chanteuse et Cameron, afin de régler son micro correctement. Agacé, et certainement pas décidé à le cacher, Adriel toisa son frère d'un regard noir, ce qui eut pour seul effet de le faire sourire. Petit con, manqua-t-il de l'insulter, en bon français qui plus est. Adriel ne jurait que trop rarement, et le faisait en général en français pour ne pas être compris de tous. Cameron, sans comprendre de quoi il s'agissait, n'était toutefois pas assez bête pour ne pas cerner son courroux. Quatre minutes. Elle branchait sa guitare, accrochait la bandoulière. Enfin un peu de raison, par ici ! En manager sérieux, Adriel l'incita à se dépêcher encore un peu et à invita Cameron à déguerpir avant de s'en prendre une. Qu'il soit amoureux de sa petite protégée, soit. Mais la distraire avant une apparition capitale ? Don't think so. Fort heureusement pour lui, Théa, son estimée assistante, fit son apparition et l'incita à son tour à rejoindre la fête plutôt qu'à s'énerver en coulisse. En se laissant guider vers la sortie, Adriel trouva le moyen de décompresser et même de profiter de la compagnie exquise d'une Théa remarquablement belle. Elle était toujours, au quotidien. Mais ce soir, sa beauté n'en était que plus éclatante. La faute à cette robe qui lui moulait divinement bien les courbes… et à tout le reste. Admiratif, sans trop le montrer, Adriel se régala de la vue avant de la complimenter, une fois qu'ils furent dehors : « .Ravissante. » Sobre, classe, et tout en finesse. L'art de complimenter sans trop en faire lui était précieux, et s'avéra l'être d'autant plus à présent. Encore que '' ravissante '' ne rendait pas encore tout à fait justice à Théa, qui était au moins magnifique. « .Il est regrettable que tu sois attirée par les femmes, vraiment. Sinon crois-bien que je t'aurais grassement courtisée depuis bien longtemps. » assura-t-il, pensant que de toute façon, ses mots n'auraient aucun effet sur elle. « .Si un jour tu changes d'avis, tu sais où me trouver. » marmonna-t-il, sarcastique et aussitôt désintéressé. Mais oui Adriel, comme si changer de sexualité pouvait être aussi simple que de changer de chemise. Prêt à assister au concert de Reagan Barckley, mais de loin, avec une coupe de champagne à la main, Adriel laissa Théa aux soins de l'équipe de production pour s'enquérir de la coupe de champagne en question. On la lui fourra dans les mains à peine eut-il le temps d'y penser, comme par magie. Satisfait de l'efficacité de son équipe, il décida que rejoindre son assistante et lui faire profiter de son indiscutable bonne compagnie serait le meilleur plan pour passer cette soirée. Constatant que le temps qu'il se retourne, elle était déjà occupée à se faire emmerder par le premier profiteur (Surprenant ? Non. Elle pouvait se vanter d'attirer les hommes presque comme lui attirait les femmes… ou bien elle attirait les femmes ? Who knows, débat sans fin). « .De l'air, elle est accompagnée. » siffla-t-il, offrant sa coupe de champagne à Théa à regret, et toisant le connard désormais en fuite d'un regard noir. « .Oui, je sais, j'aurais très bien pu dire que tu es lesbienne, mais c'est beaucoup moins amusant. » ajouta-t-il, en s'emparant d'une autre coupe pour lui-même. Scrutant la population alentours d'un regard circonspect, il s'arrêta net sur le visage d'Ellie Grimaldi, personnalité extraordinaire perdue dans ce flot de personnes cruellement ordinaires. Elle rayonnait comme un soleil en pleine nuit entre toutes ces personnes et attira forcément son attention. Obnubilé, il laissa Théa filer loin de son attention et laissa Ellie venir à lui, trop abasourdi par sa présence pour esquisser un pas dans sa direction. « .Bonsoir, Ellie. » la salua-t-il de son timbre suave, tâchant de ne pas laisser transparaître de la voir ici. Il aurait voulu lui sourire, ou lui montrer sa joie de la savoir ici, mais incapable d'afficher une émotion quelconque, il se contenta de laisser son regard gourmand flirter sur ses traits harmonieux. « .Je ne pourrais aller mieux. » Ayant deux belles femmes à ses côtés… Come on. N'importe quel homme à sa place serait aux anges. Il s'apprêta à lui retourner la question, lorsqu'elle l'interrompit précipitamment. Surpris par son attitude, Adriel accrocha son regard au sien, les sourcils froncés. Elle débitait ses paroles avec une rapidité telle qu'il n'eut aucun mal à discerner sa nervosité. D'un calme olympien, il se contenta de boire ses paroles avant d'y répondre : « .D'abord tu penses pouvoir vraiment me déranger et maintenant tu m'avoues être en ville depuis hier soir et ne pas m'avoir appelé plus tôt ? . » questionna-t-il. Bien sûr, elle ne dérangeait pas. Il profitait de la fête, comme tous le monde – à part lorsqu'il s'approchait de Reagan et devait lui prodiguer ses conseils judicieux, mais passons – et Ellie, quoi qu'elle fasse, n'arriverait jamais à le déranger. Il lui accordait bien trop d'importance (plus qu'il ne voulait sans doute l'admettre) pour ne pas mettre beaucoup, si ce n'est tout, de côté et lui accorder toute son attention. « .Tu vas finir par me vexer. » taquina-t-il, pas sûr que ce soit la bonne attitude à adopter. Ce pourquoi il décida de renchérir de suite d'un ton plus sérieux : « .J'ai toujours du temps à t'accorder, allons. » assura-t-il. Croyant s'en sortir si facilement, Adriel lui tendit sa coupe de champagne. « .Prends un verre, ça te détendra. Tu pourras m'expliquer ce que tu es venue faire à New York... pour de vrai. » À croire que la coupe de champagne serait bientôt ''leur truc''.

Invité

Aiden avait eu vent de l’évènement qui se déroulerait à Central parc, un soir alors qu’il sirotait tranquillement un cocktail avec son meilleur ami. L’idée avait été lancée par l’animateur d’un talk-show célèbre. Aiden ne regardait pas vraiment ce genre d’émission, mais il ne refusait jamais une occasion de faire la fête Et dès le départ l’idée l’avait enchanté. Mais les deux milliardaires avaient décidés de pousser le vice et de ne pas s’y rendre comme le commun des mortels, ça serait bien trop banal, et ils ne l’étaient absolument pas. Assis au bar ils avaient alors cherché une idée qui leur permettrait de passer inaperçu en tant que Aiden et Andrew, mais de se faire remarquer d’une toute autre manière. La solution était simple : ils se déguiseraient. Après quelques idées de duos célèbres ils finirent par choisir Mario et Lugi, les personnages de leur enfance. Comme c’était son idée, ça serait lui Mario, non négociable. Laissant Luigi à Drew, le vert lui allait à ravir, de toute façon.
New York est l’une des plus grandes villes des Etat Unis, renommée pour être celle qui ne dort jamais. Il fallait donc montrer au reste du pays, voir du monde que sa réputation était légitime et que ce soir, c’est ici que se déroulerait la meilleure soirée.
En attendant son ami, qui lui avait promis de venir le chercher chez lui, le jeune Williamson commença à se mettre dans l’ambiance en dégustant un premier verre de Whisky, déjà totalement vêtu du costume de Mario qu’il avait acheté pour l’occasion.. Comme leur costume formait un duo, ils avaient décidé de s’y rendre ensemble pour ne pas paraitre trop ridicule, seul. Mais comme il fallait s’y attendre Andrew oublia de passer chez lui avant de se rendre à la fête. Lorsqu’il eut Drew au téléphone, qui lui annonçait qu’il ne passerait pas chez lui, Aiden en était déjà à son troisième verre, qu’il finit cul sec pour partir rapidement. Il prit un taxi en direction de central Park et en profita pour ajuster sa moustache. Il n’avait pas l’habitude de porter du maquillage sur le visage, mais ce soir, c’était pour une bonne raison. Il pourrait ainsi s’amuser sans limite, sans que personne n’ai les yeux rivés sur ces deux héritiers et leur comportement jugé inapproprié. Il profitait alors d’être dans le taxi pour prévenir Kevin, son ami flic qui avait prévu de le rejoindre là-bas. Dommage pour lui, il n’était pas encore sur place. Il lui envoyait donc un message « Trouve Lugi et tu trouveras le chemin qui te mèneras jusqu’à la décadence. » Ou du moins c’est ce qu’il voulut lui envoyer. Il ne connaissait pas Drew et la rencontre risquait d’être amusante, Aiden aurait aimé être là pour voir ça. Ils n’étaient pas tout à fait du même monde, mais il savait s’amuser et le faisait particulièrement bien rire. Surtout lorsqu’il buvait un coup. C’était donc tout naturellement qu’il lui avait proposé de se joindre à eux pour la fête.
Une fois sur place, il rejoint rapidement son ami d’enfance, qui l’attendait bien comme prévu, un verre à la main. Kevin était à ses côté ce qui le fit sourire, leur rencontre était tellement improbable. Le flic et Luigi, Aiden en riait en arrivant. « Héhéhé, Mario time! » dit-il en se déhanchant sur la musique de fond. « Désolé d’être en retard, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Du coup je me suis occupé en t’attendant. Sympa la buvette ! » lança-t-il à son meilleur ami, avec un regard noir, avant de rire. Il prit alors le verre que Drew avait commandé pour lui, et trinqua avec les deux jeunes hommes « Je vois que vous avez déjà fait connaissance, aller, à cette fête qui s’annonce plus que prometteuse » Le jeune milliardaire, sur lequel l’alcool faisait déjà un peu d’effet, regarda autour de lui, admira la foule qui l’entourait. Il ne put alors s’empêcher de lâcher un cri de « Whouua, qu’est-ce qu’on est bien là» . Il cherchait dans la foule une cible pour la soirée et ajouta « j’aurais dû penser à trouver une Peach mec ! Mais bon, maintenant qu’on est là, tant pis No woman can resist the charm of a Mario. » dit-il en citant personnage préféré.

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