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Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age.

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June D. J. Martin
there's no place like berkeley
June D. J. Martin
prénom, pseudo : Fanny, Fannence, la plus mignonne des mignonnes, Fannou
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MessageSujet: Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age. Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age. EmptyDim 29 Mar - 19:58


THEY BELONG TOGETHER S & J
"Maybe there isn’t such a thing as fate. Maybe it’s just the opportunities we’re given, and what we do with them. I’m beginning to think that maybe great, epic romances don’t just happen. We have to make them ourselves." Marissa Meyer for June & Seth

San Francisco Art museum. Juillet 2015. Elle raccroche avec Silver qui vient de lui apporter les dernières informations concernant les modifications du scénario. Pas de scène pour la journée, day off pour June. Ce n'est pas plus mal pour la jeune femme qui n'a pas eu de vrais jours de repos depuis presque deux semaines. Elle a du faire appel à Valentina de nombreuses fois pour garder Savannah les weekends où la nounou ne pouvait s'en occuper. Il ne faut pas s'y méprendre, la jeune femme est heureuse d'avoir commencé cette série. Elle s'y éclate, à rencontrer des gens fantastiques et surtout prend plaisir à rejouer la comédie. Cela fait maintenant quatre mois qu'elle a obtenu son diplôme et qu'elle a intégré le casting de cette nouvelle série. Quatre mois que sa vie avait radicalement changé. Auparavant, elle était étudiante, réputée et populaire bien sur, mais sa vie était bien plus posée qu'elle ne l'était auparavant ou même maintenant. Elle n'avait qu'à aller en cours, s'occuper de sa fille, et se rendre à quelques galas de charités et faire quelques apparitions publiques de temps en temps. Une vie des plus tranquille en somme. Aujourd'hui, tout est différent. June vit à cent à l'heure, s'occupant de sa vie dès qu'elle a un moment de libre, passant ses journées sur le plateau de tournage et ses soirées à divers évènements visant à promouvoir sa série. Les premiers épisodes avaient été diffusé à la télévision et avaient rencontré un franc succès. Les gens avaient adoré l'humour décalé de cette nouvelle série tout en faisant revenir d'anciennes têtes connues auparavant. Et la série était même promise à des nominations aux Emmy Awards et Golden Globes, ce qui laisse plein d'espoirs à June. L'ancienne étudiante de Berkeley a désormais une vie palpitante et mouvementée, qui malgré ce qu'elle souhaitait, ne lui laisse que peu de temps avec sa fille. C'est pourquoi, en cette journée où la jeune femme n'a finalement pas a travaillé, June prend la décision de s'occuper seulement et uniquement de sa fille, de Savannah. Et comme la petite fille a réclamé depuis des jours d'aller se balader au musée de San Francisco, parce que son maître d'école lui en avait parlé. « Savannah, tu veux qu'on propose à Julian et son papa de venir avec nous au musée ?? » La réponse ne se fait pas attendre et c'est avec une rapidité déconcertante que la petite fille court apporter le téléphone à sa mère. « Ce serait tellement plus marrant avec Julian ! Appelle Nathaniel steuplait, steuplait ! » June rigole en voyant l'excitation de sa fille, c'est pourquoi elle appelle son ami rapidement. Elle tombe sur la messagerie, c'est pourquoi elle rappelle une seconde fois son ami et laisse un message vocal. « Bon, ma chérie, nous allons partir toutes les deux et s'ils nous rappellent en route, nous les attendrons devant le musée d'accord? » La petite fille râle un peu de ne pas avoir son copain avec elle pour la journée et finit par consentir à aller s'habiller. Petite robe chanel sur le dos, cheveux relevés en une jolie queue de cheval, Savannah est de plus en plus jolie avec l'âge et ressemble de plus en plus à sa maman. Et surtout, elle estime que pour aller visiter un aussi beau musée que celui de San Francisco, elle doit être habillée très jolie, comme quand elle rejoint sa maman à l'avant première d'un dessin animé - ce qui n'arrive que peu souvent, June cherchant à éloigner sa fille le plus possible des projecteurs-. Alors les voilà toutes les deux en route pour le musée, Savannah fixant son regard sur le téléphone, toutes les trente secondes. « Savannah, tu sais que même s'il n'est pas là, ça va être sympa quand même ! On ira manger une glace après si tu veux ou on ira au restaurant d'accord ? Et si demain je ne travaille pas, que dirais-tu d'aller à Disneyland? Ca fait longtemps qu'on n'y est pas allées! » Il n'en fallait pas plus pour que la petite fille saute partout à l'arrière de la voiture, quitte à faire voltiger le téléphone un peu partout. June soupire à l'avant de sa voiture et rigole en même temps. Elle prie donc intérieurement pour que son jour de repos de demain soit maintenu pour éviter de décevoir sa fille. Enfin arrivées au musée, la mère et la fille montrent leur pass et entrent telles des VIP dans ce musée. Avoir été fiancé au fils de la directrice de ce musée donne certains avantages. Mais c'est aussi un inconvénient. June n'a aucune envie de tomber face à la mère de Seth, surtout après avoir mis un terme à leur mariage. June ne sait pas ce que Seth a dit à sa mère, s'il lui a même parlé de leur mariage secret. Mais peu importe ce qu'il en est, June n'a pas envie de tomber face à maman Joynner-Hill. Les deux femmes se baladent alors dans le musée, observant chacun des tableaux un à un, June essayant d'expliquer au mieux, avec des mots simples la composition de chacun de ces chefs-d'œuvre. Elle n'a pas étudié l'art, elle ne l'a jamais fait. Elle a simplement écumé les musées d'Europe avec son père qui lui a appris tout ce qu'il savait. Sa connaissance supplémentaire est arrivée avec ses études d'histoire à Berkeley, complétant tout ce qu'elle avait appris auparavant. Elle explique donc à sa fille tout ce qu'elle peut, jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive que celle-ci n'est plus à ses côtés mais est entrain de courir comme une folle vers quelqu'un. June se retourne, inquiète de voir où sa petite fille est partie. Et le choc est entier, ultime. Seth Joynner-Hill est face à elle, tenant Savannah dans ses bras, un sourire aux lèvres. Le cœur de la jeune femme tombe de dix étages dans sa poitrine. Elle ne l'a pas revue depuis la remise de diplôme, où ils ne se sont échangés que quelques brèves mots. June ne sait pas comment aborder le jeune homme, comment lui parler. Il faut croire que la petite fille s'en est chargé pour elle. « Maman, regarde qui j'ai trouvé! c'est Papa !!! » Awkward … Comment June peut-elle expliquer à la petite fille que Seth n'est pas son papa ou son beau papa, qu'il ne le sera peut-être surement jamais … Elle se sent piégée parce qu'elle est déjà passée par là, parce qu'elle a déjà cherché à faire comprendre à sa fille ce qu'il en était. C'était bien plus simple quand la petite fille n'avait pas à voir Seth, ainsi elle ne posait pas de questions. Mais aujourd'hui les questions vont fusées, et Seth et June devront y répondre sans vraiment savoir comment ils pourront le faire. « Seth … Salut. Je ne savais pas que tu étais de retour à San Francisco. » Elle n'ose pas dire à Savannah de revenir vers elle, ça ne ferait que perturber la petite fille et la jeune femme n'a aucunement l'intention de la perturber plus que la normale.
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MessageSujet: Re: Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age. Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age. EmptyDim 12 Avr - 21:20

Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître.De s'en défaire, de s'en libérer. Il faut comprendre que personne ne joue avec des cartes truquées. Parfois on gagne, parfois on perd. N'attendez pas que l'on vous rende quelque chose, n'attendez pas que l'on comprenne votre amour. Vous devez clore des cycles, non par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n'a plus sa place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la poussière, fermez la porte, changez de disque. Cessez d’être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes. Paulo Coehlo (Le Zahir)


Les plages paradisiaques du Cambodge, les couleurs sublimes de Pondichéry, la nature luxuriante au Bénin et enfin, les paysages à couper le souffle de l’ile de Madagascar. Plus d’une année à quadriller le monde, non pas pour y faire du tourisme, mais dans le cadre de diverses missions humanitaires. D’une ville à l’autre, d’un pays à l’autre, elle le suivait comme une ombre, le souvenir de son visage se cristallisait dans son esprit, et rien n’aurait su l’y déloger. C’était long une année, trois cent soixante-cinq jours sans elle, sans eux, sans ce « nous » qu’il avait cru éternel, mais pas suffisant pour faire son deuil, pour que les réminiscences de celle qu’il avait aimé soit définitivement éradiquées de ses songes. Alors, il avait consacré son temps et son énergie à ceux qui en avaient vraiment besoin, qui survivaient tant bien que mal dans un monde hostile. Et, il se sentait ridicule avec ses histoires de coeur quand les femmes, les hommes et les enfants, en face de lui, mourraient littéralement de faim. Il se savait égoïste, il n’était rien d’autre que le gosse d’une société capitaliste qui, pour construire des voitures toujours plus puissantes et des avions encore plus rapides n’hésitait pas à sacrifier ses pairs. Les abandonner sur le bord de la route sans rien d’autre que leurs yeux pour pleurer. Ils avaient été abandonnés, comme lui. Sur l’autel du destin, juste au moment de dire oui à la vie, oui à l’avenir, et oui à l’amour. Il avait cherché en vain l’autoroute du pardon, le sentier de l’absolution, cette petite pancarte qui dirait : « On efface tout et on recommence. », mais rien. La vérité c’est qu’elle s’était enfuie à l’instant fatidique, qu’elle l’avait planté là comme un misérable et qu’il n’avait jamais réussi à puiser suffisamment de force en lui pour lui pardonner. Le jour du mariage restait gravé dans sa mémoire, tout comme la seule chose qu’elle avait eu le courage de dire à voix haute ce jour-là : non. Un «non » prononcé avec une telle violence qu’il en entendait encore les reflets sacrificiels aujourd’hui. Leur histoire condamnée possédait ce goût amer, typique de l’inachevé et s’écrivait désormais au passé, rendant l’avenir plus flou encore. (...) Installé au volant de sa voiture, une Ford Mustang bleue dernière génération, il contemplait les paysages typiques de San Francisco. Le Golden Gate qui s’étendait à l’horizon, les rues bondées de Chinatown, et les jardins impeccablement entretenus de Nob Hill, tout lui avait manqué. Notamment sa famille, à qui, il réservait une visite surprise. Sa mère, une femme d’une élégance rare, toujours tirée à quatre épingles, tailleur Chanel et vernis vermeil, était une figure incontournable du monde de l’art sur la côte Ouest, et pour cause, elle gérait d’une main de maître le musée d’Art de San Francisco depuis une décennie. Les plus grandes expositions de la ville étaient toutes approuvées par son oeil critique et son gôut, parfois subjectif, du beau. Seth détestait ouvertement cet endroit, qu’il qualifiait à qui voulait bien l’entendre de : froid et impersonnel. Le silence qui enveloppait religieusement les oeuvres d’art le mettait mal à l’aise, et les gens qui erraient au milieu des couches de peinture paraissaient aller droit en Enfer. La sensibilité artistique dont disposait certaines personnes ne l’avait jamais effleurée, très tôt, il avait préféré les salles de sport et les bars d’ambiance aux néons blancs des musées pour le plus grand malheur de sa mère. Durant des années, elle avait tenté de lui enseigner les bases de l’histoire de l’Art, de l’intéresser un minimum aux peintures qui ornaient les murs de son temple, en vain, ça l’ennuyait. Trainant des pieds, le regard vissé sur l’écran de son téléphone qu’il n’avait pas touché depuis presque un an, il était en complètement déconnecté du monde réel autour de lui. Il y avait des milliers de messages inquiets, d’appels restés sans suite, comme si, sa vie s’était arrêtée le quatre juillet deux-mille-quatorze, le jour de son mariage. Le répondeur était plein, peut-être y entendrait-t-il sa voix. Cette façon qu’elle avait de murmurer son nom dans le creux de son oreille. Seth. Un souffle sucré, une intonation poétique. Une voix qu’il aurait pu reconnaitre entre mille. Savannah. Il eut à peine le temps de relever la tête qu’elle le regardait avec un large sourire et trépignait d’excitation à l’idée de revoir, après tant de temps, son papa de substitution. Il restait stoïque pendant un instant, incapable du moindre mouvement. D’un coup de baguette magique, il était revenu là où tout s’était arrêté et le choc était brutal, trop soudain. « Tu as tellement grandi princesse Savannah. » constatait-t-il en ébouriffant ses longues mèches brunes. Rapidement, il la soulevait de la terre ferme pour venir la placer sur ses épaules, endroit qu’elle affectionnait particulièrement à l’époque. Il tenait ses chevilles tandis que ses petites ballerines vernies venaient marteler son torse, les mains posées sur le haut de son crâne, elle lui tirait les cheveux dans un rire sonore empli d’un bonheur enfantin attendrissant. « Bouge pas comme une crevette, sinon tu risques de tomber et ta maman va me coller un procès. » déclarait-t-il alors que déjà, elle posait un million de questions sur les crevettes, soutenant qu’elle n’avait rien de comparable à ces petits animaux roses qui décoraient les tables des brunch où elle avait l’habitude d’aller. Il aurait voulu passer la journée avec Savannah, loin d’ici, kidnapper cette gamine qu’il aimait par-dessus tout et qu’il avait longtemps considéré comme sa fille, mais June ne le permettrait jamais. Elle était là, à trois-mètres de lui, belle à en crever, encore mieux que dans ses souvenirs. Il aurait aimé lui dire que c’était long un an sans elle, qu’il s’en voulait de s’être barré du jour au lendemain sans l’écouter, lui dire qu’elle aurait toujours, dans son coeur, une place de choix, mais il en fut incapable. La haine, l’incapacité de pardonner et de faire le premier pas étaient plus fortes. « June... » soufflait-t-il en laissant sa phrase en suspens. Il aurait pu lui demander comment elle allait, lui dire qu’elle était belle, que Savannah était une merveille, lui proposer d’aller boire un verre, mais tout ce dont il était capable se résumait en un mot : le silence. « Je suis rentré ce matin. » lançait-t-il en supposant qu’elle sache qu’il était parti, loin, vraiment très loin d’elle. Sur un autre continent. « Je venais voir ma mère. Visite surprise. Elle ne m’a pas vu depuis l’an dernier. » il tentait de meubler tant bien que mal la conversation mais tout sonnait abominablement faux. Son unique envie, là maintenant, remonter le temps, l’embrasser à la commissure de ses lèvres, oublier ce mariage à con, être juste ensemble, insouciants, beaux et amoureux. Pas d’alliances, pas d’union devant le tout-puissant, juste sa peau, son parfum. Elle lui manquait, il se demandait s’il avait vraiment cessé de l’aimer un jour. Il lui en voulait, terriblement, mais les sentiments, eux, demeuraient presque intactes. Immobilisés dans le temps. « Savannah, je te repose sur le sol. Pas la peine de négocier. » La gamine aurait bien voulu rester sur les épaules de Seth un peu plus longtemps, et murmurait quelques paroles boudeuse dans sa barbe. « Tiens, c’est un cadeau pour toi, ça vient de très loin. » murmurait-t-il accroupi face à elle. Délicatement, il retirait de son cou un petit collier en bois et en ivoire qu’un enfant lui avait offert au Bénin, et le déposait dans la paume de Savannah. « Si tu aimes pas tu pourras toujours l’accrocher dans ta chambre ou l’offrir à ton amoureux. » Il haussa légèrement le regard vers June afin de savoir si la petite demoiselle avait déniché un prince charmant dans la cour de son école. Des instants qu’il avait manqués, et qui rendait la douleur encore plus lancinante et qui amenaient des questions, des milliers de questions. June avait-t-elle refait sa vie avec un autre ? Que faisait-t-elle de ses journées ? Etait-t-elle toujours amie avec Eileen et sa clique Rosenbachienne ? Ou comptait-t-elle amener Savannah en vacances ? Il aurait du le savoir, être impliqué dans tout ça. Si seulement, elle avait dit -oui-.
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age. Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age. EmptyDim 26 Avr - 18:52


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"Maybe there isn’t such a thing as fate. Maybe it’s just the opportunities we’re given, and what we do with them. I’m beginning to think that maybe great, epic romances don’t just happen. We have to make them ourselves."  Marissa Meyer for June & Seth

San Francisco Art museum. Juillet 2015.Dire que tomber sur Seth est comme une claque dans la tronche serait un euphémisme. C'est un rappel constant de son erreur, ou de sa non erreur, cela dépend de son point de vue et de l'humeur du jour. Certaines fois, elle se dit avoir fait le meilleur choix qui soit pour elle, n'étant pas prête à s'engager autant, et d'autres fois, elle se dit qu'elle a fait la plus grosse connerie de sa vie en le laissant partir, ou plutôt en fuyant. Elle aurait pu lui dire la vérité, lui dire qu'elle n'était pas prête et essayer d'arranger les choses à ce niveau là. Ils auraient pu ne pas se marier et continuer à être ensemble, ça aurait pu marcher. June en est persuadée. Mais sa connerie l'a poussé à mentir, à inventer un mensonge plus gros qu'elle - enfin pas si faux que ça non plus - et a fini par tout capoter. De toute façon, la Bitchy June ne saura jamais ce qu'il s'est passé à ce moment là dans sa tête. Victime d'une perte de conscience étrange ou possession du diable, June avait émis toutes les hypothèses possibles et inimaginables pour comprendre ce qu'il s'était passé ce fameux jour. La petite fille s'engage dans un débat sur les crevettes avec l'ancien delta de Berkeley ce qui fait sourire June qui s'hasarde à dire qu'elle ne savait pas qu'il était rentré. Evidemment pauvre cruche, comme s'il allait te prévenir de son retour, qu'elle pense immédiatement. « Ah très bien. Ta mère va être folle de joie j'imagine. Ca commence à faire un moment que tu étais en vadrouille non? » Comme la jeune femme ne sait pas exactement quand Seth est parti, elle est incapable de dire avec certitude depuis combien de temps il est parti. Toujours est-il que June, elle ne l'a pas vu depuis septembre dernier, soit onze longs et interminables mois. Bien sur qu'elle l'aime toujours. L'homme de sa vie, qu'importe que l'on soit avec lui ou non, l'amour demeure éternel, inviolable, inoubliable. Et Seth Raphael Joynner-Hill est sans équivoque l'homme de sa vie, le seul qui parviendra à faire battre son cœur comme personne d'autre. Bien sur que June a connu d'autres hommes en son absence, des hommes de passages, des relations ponctuelles pour se détendre le corps et l'esprit mais rien de plus. Seul Gale avait eu une place de choix dans sa vie mais… c'était différent, il restait son ami, et les sentiments qui les liaient n'auraient jamais dépassé ce stade de l'amitié. Savannah semble terriblement heureuse de voir Seth. Il est vrai qu'elle a grandi auprès de lui, que ses premiers souvenirs ont été fait avec Seth et qu'elle l'a toujours considéré comme son père, à défaut d'Arthur, loin d'être présent dans sa vie. Alors la petite fille s'agrippe à lui comme si sa vie en dépendait jusqu'à ce que Seth la fasse descendre de ses épaules avec toute la fermeté qui peut incomber à un père… Les yeux de l'ancien delta pétillent en voyant Savie, mais ne montre aucune émotion qu'à June. Elle s'y attendait bien sur, c'est mérité après tout. Mais il n'empêche que c'est douloureux, comme un poignard enfoncé dans son cœur. Il y a tellement de choses qu'elle voudrait lui dire, lui expliquer. Mais elle en est incapable. Devant Seth, elle redevient la petite fille effrayée devant le grand méchant loup, incapable d'ouvrir la bouche pour crier à l'aide ou pour marchander. Seth est l'homme de sa vie. Et savoir qu'elle l'a perdu à jamais, lui coupe la respiration et l'empêche de dire quoi que ce soit. En même temps, à part dire une énième connerie qui pourrait les mener à une énième engueulade, que pourrait-elle bien dire d'intéressant? Alors elle se contente d'observer Seth agir comme le parfait père qu'il aurait été avec Savannah, et le regarde offrir un cadeau à sa princesse. Un bracelet, fait main, ramené d'elle ne sait trop où, mais qui comble de joie la petite fille. « Zai pas d'amoureux, enfin si toi, mais tu viens plus à la maison alors zai plus d'amoureux ! Alors ze le garde pour moi le bracelet. » que la petite fille réplique en le serrant fort contre elle. Le cœur de June se serre dans sa poitrine, comme si un étau resserrait sa prise dessus. La jeune femme est obligée de se retourner quelques secondes pour cacher les larmes qui commencent à lui monter aux yeux. Elle fait semblant de s'intéresser à un des tableaux affichés sur le mur et fait mine d'être plongé dans la contemplation, le temps de se reprendre. Elle essuie du bout de son pouce une larme qui s'apprête à perler le long de sa joue et se retourne quand sa fille l'appelle et lui demande ce qu'elle fait. « Rien ma chérie. Mais vous aviez un joli moment tous les deux, je ne voulais pas vous interrompre. » qu'elle se contente de dire doucement à sa fille, avant de passer une main sur son visage comme une caresse. « je sais que Seth t'as énormément manqué, et qu'on en a beaucoup parlé toutes les deux, et à quel point je suis désolée ma chérie. Profites en tant qu'il est Savie ! Si tu regardes bien ses yeux, tu vas voir plein de petites étoiles dès qu'il pose les yeux sur toi. » qu'elle lui dit en rigolant bien que ce ne soit pas faux. Mais pas sur moi…qu'elle pense intérieurement sans oser le dire à voix haute. Mais encore une fois, elle n'a rien à dire, pas la moindre réflexion à se permettre. La jeune femme aimerait réussir à lui parler mais elle a peur que ses mots soient trop incisives en guise de réponses, qu'il ne la renvoie balader et qu'elle ne supporte pas cette réaction. Pourtant, elle s'hasarde à lui demander quelque chose de simple. La simplicité, c'est bien la seule chose qu'elle ait capable de faire en ce moment. « Le bracelet est magnifique, authentique. Il vient d'où si je peux me permettre? » Peut-être qu'elle saura ainsi où le jeune homme était passé durant ces derniers mois. Elle avait vu à quelques reprises Aislynn mais jamais elles n'avaient mentionné le nom de Seth. Ces deux là arrivaient à avoir un semblant d'entente désormais, depuis leur accident de voiture, et June n'avait pas voulu tout foutre en l'air en parlant de leur sujet de désaccord commun, Seth. « Tu es bronzé, on dirait que tu as passé pas mal de temps au soleil, je me trompe? » Elle essaie de lui sourire en lui disant ça, espérant ainsi instaurer un climat de sympathie ente eux. Mais même elle, elle n'y croit pas. Alors pourquoi Seth y croirait-il? Finalement, June demande à Savannah d'aller observer un tableau et d'y trouver une croix cachée dedans, jeu que son père s'amusait lui-même à faire quand elle était petite. La petite fille partie, June peut enfin parler ouvertement, sans avoir peur de dire quoi que ce soit de choquant pour sa fille. « Dieu que c'est une conversation d'une banalité effarante. Je suis désolée Seth, je… Je ne sais pas comment gérer tout ça, je ne sais pas comment t'aborder, comment te parler alors que j'ai envie de dire plein de choses. God, qu'est-ce que je m'insupporte moi-même à ce moment précis. » qu'elle râle toute seule en levant les yeux au ciel. Du grand June. Capable de commencer une phrase avec des excuses, et la terminer avec presque des jurons et une exaspération à toute épreuve. On ne la changera pas, on ne la refera pas. La Bitchy June reste fidèle à elle-même, fidèle à son caractère de merde qui lui colle à la peau, mais que les gens aiment si bien, du moins que Seth aimait, et c'était bien là le plus essentiel pour elle. Que Seth aime ce côté caractériel de sa personne, et qu'il réussisse presque à en faire un atout. Mais après tout, qu'importe ce que Seth pouvait toucher, ça se transformait instantanément un véritable rayon de soleil… jusqu'à ce fameux jour, jusqu'à ce fameux non résonnant dans l'Eglise.
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MessageSujet: Re: Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age. Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age. EmptyMer 8 Juil - 14:43


Cette rencontre fortuite au milieu des oeuvres d’art lui laissait un goût amer. Les merveilles de la peinture encadrées tout autour d’eux lui rappelait ô combien leur histoire avait été un échec; une sorte d’esquisse bâclée et recouverte de ratures dont il ne restait rien. Deux vulgaires tâches d’encre isolées n’ayant strictement rien en commun, deux amoureux devenus des étrangers, à peine de vieilles connaissances. Le temps était passé et les souvenirs perdaient de leur éclat, tout était terne, sans vie, comme une photographie jaunie et abandonnée au centre d’un vieil album. Il la regardait, presque impassible, la flamme qui brulait autrefois dans ses yeux était éteinte et il se savait incapable du moindre effort pour la ranimer. Les paroles de June s’enchainaient jusqu’à l’irriter, pourquoi se sentait-elle forcée d’agir avec toute cette sympathie nauséabonde, cette politesse appuyée ? Voulait-elle se convaincre elle-même que tout allait bien, que cette séparation était l’une des meilleures choses qui lui soit arrivée depuis longtemps ? Il ignorait si c’était par déformation professionnelle qu’elle agissait de la sorte, mais il ne manquait plus qu’une caméra et quelques lumières aveuglantes pour que la supercherie devienne authentique. Peut-être devrait-elle éviter les plateaux pendant un moment, cela lui éviterait de confondre les scénarios préconçus de sa série avec le monde réel. Celui dans lequel les engagements, les choix et les responsabilités sont des choses concrètes ayant des conséquences. « Je me suis engagé dans l’humanitaire pendant près d’un an. » répondait-il sur un ton glacial, quasi robotique. Il agissait comme si une inconnue se tenait face à lui et qu’il devait lui résumer brièvement son parcours. D’autant que June s’en fichait éperdument, de ce qu’il était devenu, de ce qu’il avait bien pu faire à l’autre bout du monde. En onze mois, elle n’avait jamais cherché à le joindre, ou ne serait-ce qu’à s’excuser. Il n’avait pas tardé à comprendre que seules deux choses comptaient réellement à ses yeux : Savannah et elle-même. Elle ne laissait pas une place, aussi minuscule soit-elle pour un troisième individu. Son coeur était scellé et qu’importe les histoires qu’elle pouvait avoir, elles ne dureraient pas. Il y avait de la place pour deux. Seulement pour deux. « Tu n’es pas obligée de faire mine de t’y intéresser. » l’attaquait-il finalement, June mettait les formes, jouait son rôle avec une perfection déplacée, jusqu’à feindre l’étonnement mais il n’y croyait pas. June et Seth était une histoire qui se conjuguait uniquement au passé, elle ne deviendrait pas son amie, jamais. Des amis il en avait plein, partout de San Francisco à Vegas, il n’avait pas besoin, et pas envie, qu’elle vienne s’ajouter à cette longue liste. June était celle qu’il avait cru être la femme de sa vie et qui finalement lui avait brisé le coeur. Des remords, des regrets peut-être qu’elle en avait mais elle les masquait avec un soin méticuleux. Heureusement, la présence de Savannah rendait le climat un peu plus respirable. Elle était semblable à une bouteille d’oxygène, ses yeux pétillants de bonheur, son sourire joueur, sa petite voix qui résonnait dans l’immensité des lieux. S’il se tenait encore là, face à elle, c’était uniquement pour Savannah; en mémoire de la relation pleine de complicité qu’ils avaient eu pendant longtemps. Jamais il ne parviendrait à oublier cette escapade au parc où elle jouait au milieu des oiseaux courant dans tous les sens jusqu’à l’épuisement avec la certitude d’avoir enfin trouvé un papa de substitution vachement cool. Mais tout ceci semblait si loin désormais, ça appartenait à une autre époque, un temps révolu. « Sauf que j’étais pas ton amoureux à toi Savannah, j’étais celui de ta maman. » expliquait-il d’une voix douce en se mettant à la même hauteur que la petite princesse. Finalement elle s’échoua dans ses bras, elle paraissait sincèrement triste de ne plus voir Seth; lentement, il avait été effacé de sa vie. Elle était sans doute nostalgique de cette époque où ils vivaient à trois sous le même toit, où il lui préparait son bol de chocolat avec soin, où il lui laissait s’amuser avec le maquillage et les vêtements de June en cachette, pendant son absence. Maintenant elles n’étaient plus que deux, et il manquait quelqu’un : lui. Il lança un regard presque assassin en direction de June, comment avait-elle osé faire ça à Savannah ? Perturber à ce point son équilibre et chambouler sa vie ? Elle n’avait pas seulement brisé un coeur, elle en avait également fissuré un autre, sans même s’en douter. Puis elle conseillait à sa fille de profiter de l’instant et de la présence de Seth, parce que ça ne durerait pas. Peut-être qu’ils auraient d’autres occasions de se croiser à San Francisco, mais jamais les choses ne redeviendraient comme avant en un claquement de doigts. Les blessures étaient encore brûlantes, béantes, impossible à refermer. « Du Bénin. » concluait-il en regardant Savannah s’éloigner vers les oeuvres d’art sur les ordres de sa mère. Il fallait qu’ils aient une discussion, même si le moment était affreusement mal choisi. June et Seth devaient parler une bonne fois pour toute de ce mariage qui avait pris naufrage et couper enfin les ponts. Ils ne pouvaient pas rester dans cette situation, s’ignorer pendant des mois et se recroiser comme deux amis qui se seraient perdus de vue. Seth ne voulait pas se retrouver dans cette situation gênante où on comble les discussions avec du vide, en réalité, ce qu’il voulait, c’était ne plus jamais la revoir. Qu’elle sorte de sa vie, à jamais et pour toujours. « Hier encore, j’étais à Madagascar. » poursuivait-il le regard fuyant, il faisait mine d’être pressé par le temps afin que Miss Martin écourte cette conversation qui ne rimait à rien, mais elle ne semblait pas décidée à lâcher Seth de sitôt. Pourtant, il avait réellement envie de prendre ses jambes à son cou et d’aller rendre visite aux gens qu’il aimait, et qui lui avait sincèrement manqué : ses parents, ses amis de longue date et puis Aislynn, la seule, l’unique. Sa meilleure amie depuis l’époque du bac à sable, celle pour qui il n’avait pas de secrets. Savannah, au loin, penchait la tête face à une toile énorme tandis que June profitait de l’absence de sa fille pour chercher ses mots. Il aurait pu éclater de rire tant son cinéma était pathétique, affligeant. « J’aimerais vraiment que ce soit réciproque, mais ce n’est pas le cas. J’ai strictement rien à te dire. » commença-t-il sans même se soucier de la blesser « Et tes excuses n’y changeront rien; d’ailleurs, entre nous, elles arrivent un peu tard. » Encore un peu et allait se mettre à pleurer, alors qu’elle était la seule coupable de cette situation; c’était elle qui avait inscrit le point final de leur couple et qui s’était enfuit au moment de se dire oui pour la vie. « Qu’est ce que tu veux me dire ? Que tu regrettes ? Que tu voudrais retourner dans le passé pour tout changer ? C’est pas possible tout ça ! Tu as pris une décision alors assume-là. » Il était direct, plus franc que jamais. Toute la colère qu’il contenait en lui depuis leur mariage jaillissait soudainement. « assume-là et oublie-moi. » concluait-il, d’un ton tranchant et vif; finalement c’était peut-être mieux comme ça. Lui Seth, Delta invétéré, coureur de jupons renommé, de quoi aurait-il eu l’air avec une bague au doigt ? De son ombre, d’une caricature, de rien. Pourtant, et même s’il ne l’avouerait jamais; depuis qu’elle n’était plus là, il avait l’impression d’être encore moins que rien...
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MessageSujet: Re: Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age. Well, I guess we all can't have epic loves at such a young age. EmptyVen 13 Nov - 6:58

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